Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)

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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Dim 4 Juil - 20:50
Roman est un ami très cher. Sûrement comme l’était ton norvégien… Lorsqu’il avait lu ses mots s’afficher sur l’écran de son smartphone, son cœur s’était comprimé dans sa poitrine. La douleur avait été lancinante et il avait senti une profonde peine et frustration impulsée par le monstre vert de la jalousie. Il n’y pouvait rien. Malgré les mois qui s’était égrené sans la moindre nouvelle de celui qui avait fait partie de sa vie, il ne pouvait pas s’empêcher de penser à Wilfried comme étant son homme. Le sien. Celui qu’il avait accepté de quitter pour lui prouver qu’il pouvait avancer, se reconstruire et renaître de ces cendres, sans lui à ses côtés puisqu’il ne pouvait accepter son erreur. Il avait consenti à ce qu’il se reconstruire de son côté, lui de lui, de cette culpabilité qui le dévorait telle une gangrène. Il se devait d’accepter qu’il le ferait aux côtés d’un autre. Un autre qui n’était pas lui, mais Roman. Ruben avait de l’estime pour cet homme en dépit de cette jalousie qui le rongeait. Il y avait une bienveillance dans le regard et dans ses propos qui l’avait fait lui faire confiance et il pouvait comprendre ce qui plaisait à Wilfried chez lui. Cela ne l’empêchait pas pour autant de ressentir une profonde tristesse qu’il avait diffusé dans les sonorités de ces compositions lorsqu’il veillait tard la nuit à défaut d’avoir l’âme en paix vis-à-vis de sa plus belle et dramatique histoire de sa vie. Les sessions avec Philippe avaient été une échappatoire à ses tourments. Ils s’étaient retrouvés à de nombreuses reprises pour permettre à Philippe de retrouver certaines aisances avec son instrument. Cela n’avait pas été facile. Il y a eu des hauts et des bas. Des moments de silence et d’autres de rire. Ruben s’était adapté aux humeurs de Philippe en tâchant toujours de lui arracher un sourire aussi futile soit-il. Aujourd’hui, Philippe avait été studieux, bien que fébrile. Rien d’étonnant puisque c’était aujourd’hui qui le vernissage de l’exposition posthume de Marius se tenait. Ruben s’était organisé pour être présent, comme il lui avait assuré. Il comptait bel et bien tenir son engagement comme Philippe tenait le sien même lorsque les jours étaient difficiles. Il avait senti dans son attitude des dernières semaines, une fébrilité conséquente qui s’était exprimée dans les morceaux qu’il avait joué. Ruben s’était bien gardé de faire le moindre commentaire, mais il sentait que Philippe menait un combat rude avec lui-même et ses fantômes. Ruben s’efforçait juste d’être présent, un roc sur lequel il pouvait s’appuyer s’il ressentait le besoin de s’ouvrir, mais il ne le provoquerait pas. Il se contentait juste de lui offrir son plus beau sourire qu’il a la capacité de faire pour lui assurer son soutien. Ils s’étaient naturellement retrouvés dans son bureau après une après-midi intense en studio. Il lui avait naturellement proposé de passer le premier dans sa salle d’eau pour se rafraichir et revêtir ses vêtements de soirée. Ruben attendait gentiment dans son bureau en regardant les divers dossiers qu’avaient déposés Jane sur son bureau. Son regard vient naturellement se perdre sur la silhouette de Philippe lorsqu’il entend la porte s’ouvrir. Ses prunelles vinrent naturellement se poser sur ce corps soigneusement apprêté. Il est beau et Ruben ne peut réfuter cette pensée. Elle s’impose à lui. Cet homme reprend des forces, sort de sa coquille et s’il demeure fébrile, il retrouve son magnétisme d’antan. Cela il en est sur et certain. Un charisme auquel il n’est pas totalement insensible. Surtout lorsque ces prunelles viennent s’ancrer aux siennes. Il dégage quelque chose qui l’émeut à chaque fois. « Cette tenue te va à ravir. » Il lui indique dans un compliment sincère, un sourire aux lèvres alors qu’il vient se lever pour rejoindre la salle d’eau puisqu’elle est libre. Il prend plus de temps que Philippe puisqu’il a des difficultés depuis son accident de s’habiller et se déshabiller, mais il finit par sortir de la salle d’eau, finement apprêté d’un pantalon de costume noir et d’une chemise blanche qu’il n’a pas complètement boutonné. Ses cheveux sont soigneusement coiffés comme à ses habitudes. Sa canne maintient plus fermement son corps à l’équilibre car la journée est longue. « On peut y aller si tu le désires. » Il lui indique alors qu’il vient attraper ses affaires qu’il glisse dans ses poches avant d’attraper la veste de son costume. Son sourire ne se tarit pas à l’encontre de son protégé alors qu’ils quittent le studio pour plonger dans le premier taxi qui passe. Ruben le fait naturellement passer le premier avant de prendre place à ses côtés avant d’indiquer l’adresse de la galerie qu’il connait par cœur. Son cœur s’emballe dans sa poitrine alors qu’il se rend compte que la rencontre approche. Il s’efforce de ne pas songer à cette dernière, mais il sent ses menottes devenir moites. Il préfère reporter son attention sur Philippe. « Comment tu te sens ? » Il le questionne avec sa bienveillance naturelle. « Pas trop stressé ? Je me doute que cela doit être tortueux pour toi, mais c’est une bonne chose que ses œuvres puissent être vues de nouveau. Son art mérite d’être vue comme le tien d’être entendu de nouveau. » Il lui indique avec douceur et sincérité en venant doucement presser son bras, un sourire aux lèvres. Lorsqu’ils arrivent à bon port, il s’extirpe naturellement de la voiture, en appui sur sa canne alors qu’il retrouve la devanture de la galerie, le cœur battant promptement dans sa poitrine. Un simple regard au travers les vitres et il retrouve la silhouette de Wilfried. Son cœur manque un battement alors qu’il sent la fébrilité le gagner. Il s’impose de respirer un bon coup alors que la silhouette de Philippe apparait à ses côtés. Il se tourne naturellement vers lui pour lui sourire. « Prêt pour te jeter au cœur de l’arène ? » Il le questionne dans un petit rire pour détendre l’atmosphère alors que ses prunelles brillent à la fois d’émotion et de malice. Il est là pour son protégé et il se pense assez fort pour affronter Wilfried. Il a bien dû avancer depuis la dernière fois que leurs routes se sont croiser, n’est-ce pas ? Rien n’est sûr à ce sujet, malgré ce qu’il s’efforce de croire.
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Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
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• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
• avatar : Michael Fassbender
• crédits : invité
• messages : 330
• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Lun 5 Juil - 8:30
Wilfried déambule au milieu de la foule. Ils se sont pressés en masse afin d’admirer les œuvres de Defontaine. Chacun sait qu’il ne pourra pas en acquérir mais, ils ont tous répondu présent, et au-delà même des attentes du galeriste. Kate aussi se pavane, heureuse de cette réussite. C’est son idée de mettre à l’honneur feu le peintre français. Les couleurs de ses tableaux ont pris possession des murs blancs. Les faisant disparaître derrière sa magie. Un léger sourire étire ses lèvres tandis qu’il adresse un mot par ça, par là. Il remercie chaleureusement tous ceux qui ont contribué à ce que cette rétrospective puisse avoir lieu. Wil est fier du travail effectué par son équipe.
Il y a aussi les Français. Ceux de l’école où Defontaine a étudié. Le directeur et certains professeurs ont été convié à cette soirée exceptionnelle, amenant dans leurs bagages, d’autres toiles, inconnues sur le sol américain. Des élèves, des étoiles pleins les yeux ne savent plus où poser le regard.
À côté de certaines toiles, il y a un casque audio. Les plus intrigués pourront y entendre la voix de Neuville parlait de l’œuvre ou du moment où Marius l’a peint. Pour d’autres, il s’agit d’une musique interprétée par le français. Wil tenait à ce qu’il y ait du sentiment. Du ressenti pour cette exposition. Il voulait redonner vie à Marius Defontaine et le pari est réussi. Cela était loin d’être gagné au début. Il sent ses muscles se contracter au souvenir de sa rencontre avec Neuville. De l’état dans lequel était le musicien. Tout ce qu’il lui avait craché au visage. À ce moment-là, si le galeriste avait été moins civilisé, il lui aurait balancé son poing dans la figure. Chagrin ou pas. Le chagrin n’excusant pas tout. Heureusement, ils avaient réussi à dissiper le malentendu et cette soirée, en l’honneur du peintre français, prenait tout son sens.
Il constate aussi que les photographies de Thiago ont toujours autant de succès pendant que les silhouettes intriguent.
La soirée est bien partie pour être une réussite. Il aperçoit des critiques artistiques reconnus et les salue d’un petit signe de tête. Des journalistes aussi ont investi les lieux. Il est vrai qu’il y a du beau monde ce soir et que demain, certains verront leur visage dans les revues spécialisées ou dans les journaux locaux.
Un sourire naît lorsque son regard se pose sur Roman. Il discute un peu plus loin avec un journaliste tandis qu’un photographe lui tire le portrait. Il se retient de le rejoindre. De le prendre dans ses bras. Il a besoin de le sentir près de lui. Cela le rassure. Cela lui fait aussi prendre conscience la place que cet homme a maintenant dans sa vie.
Durant le déroulement de la soirée, chacun a un rôle bien défini. Kate prend les commandes pour les œuvres de Thiago et Sandy s’occupe du côté administratif. Cette étudiante connaît la galerie par cœur. Elle travaille depuis plusieurs années ici pour financer ses études. Il est vrai que l’allemand est n’est pas regardant niveau rémunération. Il tient à ce que les personnes travaillant pour lui ait une vie décente.
Son attention se reporte sur Roman et il sourit dans le vide. Heureux. Une ombre vient malgré tout ternir la lueur dans ses prunelles. Fugace, mais présente le temps d’un instant. Il sait que Ruben sera là ce soir. Cela ne le dérange pas vraiment cependant, il y a toujours cette boule au fond de sa gorge lorsqu’il évoque son ancien compagnon. Ce regret d’avoir tout gâché. Les mois de séparation n’ont rien effacé à sa culpabilité. À peine s’est-elle atténuée. Il porte toujours ce fardeau sur ses épaules. Les pardons de son ex n’y ont rien changé. Il s’est imaginé des centaines de fois un autre scénario. Une autre issue pour eux avant que la dure réalité ne vienne lui rappeler son geste.
Aujourd’hui, il se reconstruit aux côtés de Roman. Un homme merveilleux. Aussi adorable que beau. Il préfère éviter de penser à sa plastique pour ne pas se mettre dans une situation embarrassante. C’est indéniable, Roman lui fait énormément d’effet. Il passe rapidement une main dans sa chevelure, réajuste son costume et retourne se perdre au milieu de la foule. Ses pas l’amènent près de Roman qui admire une toile. Wil se positionne à ses côtés, penche la tête vers lui et murmure
« Vous êtes venu accompagné ? Si ce n’est pas le cas, je me ferai un plaisir de vous tenir compagnie en vous servant de guide »
Un grand sourire barre son visage tandis qu’une lueur joueuse anime ses iris clairs. De fines ridules forment de minces sillons autour de ses yeux. Privilège de l’âge. Il continue son petit jeu.
« Les œuvres vous plaisent ? Elles sont très colorées et vivantes. Defontaine avait du talent. »
Il se tait un instant, guettant la réaction de son compagnon avant de continuer, encore plus bas.
« Si nous étions seuls, je crois bien que je vous entraînerai dans mon bureau » Il fait mine de s’incliner en une sorte de révérence « pour vous montrer mes estampes japonaises... qui sont assez particulières, je dois avouer »
Un rire vient conclure ses paroles tandis qu’il lâche
« Tu es magnifique ce soir et je n'avais pas encore eu le plaisir de te le dire »
Il y a du désir dans cet aveu. Dans cette voix qui murmure. Dans cette main qui se pose discrètement au creux des reins de Roman.
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Philippe Neville
Philippe Neville
Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
• messages : 565
• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Mer 7 Juil - 9:57


Ruben, Wilfried, Roman & Philippe. mai 2021

Perdu.
Philippe l'est depuis sa nuit avec Zacharia. D'abord il y a eu cette ressemblance frappante qui lui a fait perdre tous ses repères quand il l'a vu. Puis l'échange et les mots prononcés alors qu'il partait en vrille et que tout sembler une nouvelle fois s'écrouler. Et puis il y a eu l'hôtel, le voile levé et les corps qui se sont frôlés, puis aimés. C'était déroutant de voir Marius face à lui et de toucher Zacharia, d'embrasser Zacharia, d'être posséder par Zacharia avant de le posséder à son tour. Tout semblait irréel et pourtant tout a été réel.
Terriblement réel.
Après un an d'abstinence causé par un deuil fardeau horrible à porter. Il avait à nouveau caressé un homme et cet homme avait les traits de celui qui avait capturer son cœur bien des années avant. Quand encore il y pense, il ne sait que tirer de cet instant autant éprouvant que perturbant, autant déroutant que délicieux. Il est perdu Philippe depuis cette nuit là ou il a pu retrouver d'une certaine façon celui qu'il avait si violemment perdu. Il essaie de passer outre, de s'en remettre, se laissant gagner par la musique et la présence de Ruben qui d'une certaine façon l'apaise. Il a quelque chose chez le pianiste de beau et de profond dans son regard.
Comme une étoile au loin qui le guide et lui permet de ne pas perdre pied.
Il ne saurait l'expliquer le saxophoniste, mais retrouver tous jours Ruben au studio lui fait du bien. Il découvre son instrument un peu plus à chaque nouveau morceau. Il réapprend à dompter les notes qui parfois sortent fausses. Ruben est patient, attentif, toujours prêt à l'aider. Tant par ses mots que par ses gestes. Jamais il n'aurait pensé ressentir une telle paix. Même si au fond de lui il y a encore une tempête qui gronde et qui le maintient au bord du gouffre.

Perdu.
Philippe l'est et aujourd'hui, plus que les jours passés. Ce soir c'est le grand soir. Et l'angoisse monte au creux de ses tripes. Il a peur et cela se sent dans tout son être. Il est fébrile à l'idée d'aller à l'inauguration de l'exposition en l'honneur de son défunt mari. Il a revu plusieurs fois Wilfried pour apporter sa pierre à l'édifice. Rien n'a été évident, et souvent il finissait dans son loft à pleurer toutes les larmes de son corps. Épuisé d'éprouver encore autant de douleur en pensant à l'homme qu'il avait éperdument aimé. Souvent après ces rencontres sa musique était plus triste, emprunt de cette perte contre laquelle il n'arrive pas à lutter. Et puis le visage de Zacharia revenait en mémoire, et pas que son visage, l'instant partagé. Celui ou dans l'intimité leurs corps se sont laissés aller à une danse érotique. Philippe navigue dans ces instants là entre rêve et réalité. Ruben ne dit mot, par respect et il l'admire pour ça, pour ce respect qu'il laisse se déposer entre eux. Il l'accepte tel qu'il l'est avec ses failles, ses doutes et ses moments de folie. Parfois il voudrait pouvoir faire sortir cette souffrance et la laisser partir pour enfin vraiment respirer.
Mais c'est encore compliqué.
Et il sait que cette soirée ne sera pas simple. Elle va lui apporter son lot d'émotions fortes. Et pas qu'à lui, vu ce qu'il sait de Ruben et Wilfried. Mais il se doit d'aller de l'avant comme le fait le pianiste. En tout cas il apprécie ses gestes, ses attentions. Comme de lui proposer de se changer sur place après leur journée de labeur. Journée qui n'a pas été extraordinaire.
Philippe était un peu ailleurs.
Demain sera un jour meilleur.


Et le voilà dans la salle d'eau du bureau de Ruben en train de se rafraîchir et de se changer pour cette soirée. Il a opté pour un smoking bleu marine et une chemise beige rosé, pour apporter une touche de couleur. Il sort et retrouve le bureau, souriant au compliment du pianiste. Rougissant même un peu. « Merci. Je veux faire honneur à Marius et à toi aussi vu que tu as gentiment accepté de m'accompagner. » Sa voix est tremblante, on peut saisir jusque dans son regard le trouble que cet événement important éveille.
Va t-il tenir ?
Ne va t-il pas flancher ?

Ces questions elles tournent dans sa tête. Embrouillant ses pensées, le perturbant outrageusement. Mais il essaie de ne rien laisser paraître, même si tout se dessine dans ses yeux clairs. Et c'est au tour de Ruben de se changer. « Tu es pas mal non plus. » Il sourit sincère. « Oui on peut y aller. » De toute façon il est l'heure et pas question de reculer, même si les doutes et les peurs se font plus fortes et tenaces à cet instant. Philippe fuirait bien comme un gamin pour aller se planquer dans un placard. Mais le voilà dans le taxi qui les conduit à la galerie. Sa gorge est serrée, et il a du mal à avaler sa salive. Ses mains sont moites et touts ses gestes montrent combien il est mal. Mais encore une fois Ruben vient le rassurer d'une voix bienveillante. « Dire que je vais bien serait mentir. Mais je ne vais pas mal non plus. Je suis juste angoissé. J'ai peur. Peur de ne pas arriver à surmonter le chagrin qui me prend à chaque fois que je vois ses œuvres. Peur de m'écrouler devant tous ces gens venus rendre hommage à Marius. » Il est honnête, il ne veut pas devenir la risée de la soirée en perdant le contrôle. « Et je ne veux pas non plus mettre à mal monsieur Hoffman il a tant fait pour que cette exposition voit le jour. Et je sais que Marius appréciera le geste. Mais je sais aussi que cela va être compliqué à gérer pour moi. » Puis Philippe se tourne vers Ruben. « Et toi ça va ? J'espère que je ne t'impose pas une épreuve trop dure. » Parce qu'il est conscient que se sont deux âmes en peine qui vont entrer dans la galerie. Chacun ayant perdu une part de lui. Et il pose sa main sur la main qui lui serre le bras.

Le taxi stoppe. Et ils sortent de la voiture, avec chacun le cœur battant d'émotions vives. Philippe prend une grande expiration, sentant tout son corps vaciller. Le regard de Ruben vient trouver le sien. « Non pas vraiment. Mais j'ai quelqu'un à qui m'accrocher si tout va mal. » Il parle du pianiste bien sur, conscient qu'il va être son roc ce soir, sa bouée de sauvetage en cas de perte de contrôle. Il respire une nouvelle fois profondément. « Quelques secondes encore. » Ses yeux se portent au delà des vitres. Ou les couleurs des œuvres de Marius accrochent son regard. « On peut y aller. » Même s'il n'est pas tout à fait prêt.
Ils avancent côte à côte, devant la porte le français marque une pause. Il blêmit un peu, son cœur accélère.
Tout va bien se passer, je vais y arriver.  
Il jette un regard à Ruben qui se tient là juste à ses côtés, et il se remet à marcher pour entrer dans la galerie. Il y a déjà du monde. Il frissonne pris par les émotions de voir tous ces gens venus pour son homme. Pour la beauté de l'art de Marius. Il avait vu plus ou moins le travail mis en place, mais là tout est découvert, et le choc est plus grand. Ses yeux s'embrument.  Un mélange de bonheur, de fierté, de tristesse caresse son être tout entier. « Je pense que si tu ne m'avais pas accompagné, je n'aurais jamais eu le courage de franchir la porte. » Et son regard se pose sur Ruben. Un vague sourire se dessine. Et puis il voit Wilfried occupé à discuter, il ne veut pas le déranger. A vrai dire il y a un instant de flottement, il ne sait que faire.
Marius est si présent que cela l'étourdit.

vmicorum.
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Roman Rosario
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• âge : 34
• pronom : il.
• côté ♥ : En couple avec Wilfried, père d'une enfant de huit ans, qu'il a eu avec une de ses plus longues relations. Il l'a en garde partagée et tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Il apprivoise sa nouvelle relation avec le galeriste.
• orientation : pansexuel. il n'est pas le genre d'hommes à coucher à droite et à gauche. Il s'attache à l'âme, mais comme tout être humain, l'attachement nécessite du temps et de l'énergie. Malheureusement, il n'a jamais réellement trouver chaussure à son pied. Il enchaîne les histoires d'amour sans grand A.
• occupation : Responsable d'un refuge pour animaux. Il est payé une misère, ce qui explique qu'il écume les scènes des clubs pour se faire connaitre, en plus de faire des reprises sur internet où il a une certaine popularité. Il écrit et compose en espagnol, sa langue natale est la langue avec laquelle il pense et ressent les choses.
• avatar : pablo alboran
• crédits : @mary.
• messages : 680
• date de naissance : 01/04/1990
Roman Rosario
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Dim 11 Juil - 20:21
L’ambiance est similaire aux précédentes expositions où il était présent aux côtés de Wilfried en tant qu’ami quand bien même son statut est évolué. Cela fait une demi-heure que ses pas parcourent les allées de la galerie à la découverte des œuvres de l’artiste Maruis Defontaine. Un homme talentueux, aujourd’hui décédé, dont les œuvres sont mises en perspectives par un travail mené en étroite collaboration avec le défunt de l’artiste, Philippe Neville, saxophoniste de renom. Il le connait de nom, a déjà écouté ses compositions, mais qui prennent une note différente à ses yeux lorsqu’il les met en perspectives avec les œuvres de l’homme qui a partagé son existence. C’est une très bonne idée. C’est un très bel hommage à cet homme tragiquement disparu. Cette exposition, il a la sensation de la connaitre sur le bout des doigts tant Wilfried lui en a parlé au fil de leurs rencontres lors de ces dernières semaines. Il prend pourtant plaisir à la découvrir réellement, en solitaire parfois ou en échangeant naturellement avec les visiteurs de l’exposition au détour d’une œuvre marquante. Il n’a aucun doute sur le fait qu’ils se retrouveront prochainement pour échanger quelques mots, seuls ou entourés. Il sent d’ailleurs la présence d’une silhouette l’approcher qu’il reconnait immédiatement comme étant celle de son amant. Sa boutade lui arrache un sourire alors que ses prunelles luisantes se plongent dans les siennes. Il est toujours surprenant de découvrir le côté espiègle de son amant, lui qui a l’air naturellement si sérieux. C’est un plaisir de le découvrir sous cet aspect. Cela le rend encore plus magnétique et adorable. « Il est bien dommage que je sois venu accompagner dans ce cas. Je vous aurais suivi avec plaisir dans votre bureau pour découvrir vos estampes japonaises, mais malheureusement un bel allemand au regard océan m’attend quelque part dans cette galerie. » Il le taquine avec un sourire charmeur sur les lèvres. « D’ailleurs, il vous ressemble beaucoup. Cela en est troublant. » Il poursuit dans un murmure pour qu’il soit le seul à l’entendre. « J’ignorais qu’il pouvait être aussi charmeur. » Il conclut dans un clin d’œil complice avant de rire tendrement aux compliments de son amant. Il savoure le contact de cette menotte posée au creux de ses reins. « Je peux te retourner le compliment même si tu es magnifique, même avec un simple boxer avec des licornes. » Il lui indique dans un murmure pour être sûr qu’il soit le seul à l’entendre. Il est satisfait d’entendre le rire de Wilfried résonner dans ses oreilles et que la malice habite ses traits. « Je crois que j’ai un faible pour les licornes. » Il admet dans un haussement de sourcil avec un sourire en coin. Il n’en rougit pas. « Déformation d’un père qui est gaga de sa fille. » Il tente d’expliquer même s’il s’agit que d’une excuse. D’ailleurs, cela se perçoit dans la lueur de son regard alors qu’il vient lui donner un coup d’épaule. « C’est une très belle exposition que vous avez réalisée. Les morceaux de Philippe Neville sublime les œuvres. Je prends plaisir à découvrir tout cela. » Il lui indique sincèrement en venant doucement presser son bras en le regardant avec affection. « Tu peux être fier du travail accompli. Tout se passe comme tu le voulais ? » Il le questionne, résolument intéressé par la situation de son amant et petit-ami. « Si je peux aider, n’hésite pas, ce sera avec plaisir. » Il lui indique avec chaleur alors qu’il vient doucement relever sa main pour lui presser la nuque. Il ne peut pas s’empêcher d’être tactile avec lui. C’est un élément dont il a conscience, mais duquel il ne se formalise pas. Cela n’a pas l’air de déplaire à Wilfried. Il peut même sentir sa chair frissonner sous son toucher et cela l’envoute comme toujours. Il se sent bien à ses côtés. A sa place.
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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Dim 11 Juil - 21:37
La peur. Il la comprend puisque ce sentiment l’a tiraillé durant de nombreux mois lorsque son âme brisée s’est réveillée dans un lit d’hôpital aseptisé. Cette crainte de ne plus avoir le contrôle sur soi, sur ses nerfs qui pouvaient craquer à tout instant. La raison de cette crainte est résolument différente, mais il entrevoit pleinement le mécanisme qui obscure les pensées du saxophoniste. Elle est légitime. Il n’aurait pas à rougir de verser une larme ou de craquer face aux œuvres de son époux, qu’il a tant fui ces derniers mois, mais Philippe n’a pas envie de montrer sa faiblesse. Comme lui-même n’a jamais souhaité montrer la sienne. Seuls Yaël et Wilfried ont pu le voir flancher. Une seule fois à chaque fois et pour des raisons différentes. Ses émotions lui appartiennent et il ne veut pas les épancher par pure pudeur. L’exercice auquel il se prête ce soir va lui prouver s’il est prêt ou non à avancer réellement, à faire face avec la réalité et apprendre à vivre avec. Ruben l’écoute attentivement avec bienveillance, car c’est résolument ce dont a besoin Philippe à cet instant. « C’est un grand saut que tu t’apprêtes à faire ce soir tel un plongeur professionnel qui remonte sur un plongeoir lors d’une compétition après un grave accident, et ce, sans préparation. » Il lui indique en venant doucement presser son bras. « Si jamais tu flanches ou si tu te sens défaillir, je n’ai aucun doute que Wilfried t’ouvrira la porte de son bureau pour te permettre de respirer un bon coup, de t’isoler si besoin. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il te demande un énorme effort ce soir. Il est très borné, peut paraitre intransigeant, mais il a un cœur plus humain qu’il ne souhaite le croire. » Il lui indique dans un sourire contrit. L’affection qu’il porte à cet homme transluit dans le timbre de sa voix, dans la fébrilité qui l’assaille au souvenir de cet homme. Cet homme qui hante encore ses nuits. « Ça devrait aller. » Il lui indique lorsque Philippe s’inquiète pour lui. Son sourire est léger, presque inexistant. « Je pense pouvoir gérer cette rencontre. » Il ajoute en venant glisser sa main dans sa nuque. « Je sais à quoi m’attendre, mais malgré cela, on ne sait pas comment on va réagir avant d’être confronté à la réalité. » Il admet avec sincérité à son tour. Le contact de sa main chaude contre la sienne le trouble. Il lui apporte son soutien comme il semble le faire, mais Ruben a conscience que c’est plutôt Philippe qui en a besoin ce soir. Ruben lui offre un sourire rassurant tandis que le taxi semble arriver à destination. Arrivés devant la devanture de la galerie, son regard se porte naturellement à l’intérieur, sur les œuvres qu’il devine au travers des baies vitrées. Son regard s’attache naturellement à l’échine de Wilfried. Son myocarde s’emballe et une fébrilité grandissante le gagne bien qu’il s’efforce de la maitriser. Le silhouette de Philippe est une présence appréciable à cet instant. Elle le ramène à la réalité, à son rôle de ce soir et il tient à le tenir. Il désire être le roc sur lequel Philippe pourra se reposer, le relever si besoin. Philippe est tendu. Son regard se perd sur les œuvres qu’il entrevoit au travers des baies vitrées, tentant d’y puiser la force d’avancer. Il finit par leur donner le feu vert et Ruben le laisse prendre les devants, marchant dans ses pas à son rythme quand bien même sa canne donne le rythme. Lorsqu’ils pénètrent dans la galerie, Ruben sent les regards se poser sur eux. Des têtes nouvelles, parmi des têtes connues. Des journalistes spécialisés dans le domaine de l’art et de la culture. Des personnes qu’il a rencontré lors d’interviews par le passé ou dernièrement. Des requins pour la plupart d’entre eux. Des requins qui pourraient résolument se jeter sur eux immédiatement. La voix de Philippe l’arrache de ses réflexions alors qu’il plonge ses iris dans les siennes. Il répond à son sourire. « Ne t’inquiète pas, j’assurerai tes arrières si besoin. » Il lui indique en venant lui donner un petit coup de coude dans le bras dans une attitude complice comme pour tenter de le détendre. Son regard vient naturellement se perdre sur l’agencement de la galerie, sur les œuvres exposées, mais surtout sur deux silhouettes qu’il identifie immédiatement. La complicité qui se dégage de leurs expressions le prennent de court, lui disloquent le cœur de la poitrine et provoque un véritable raz de marrée au fond de ses tripes. Il n’a même pas le temps d’accuser le coup, qu’il sent plusieurs personnes s’inviter dans leur champ de vision. Des journalistes, réellement intéressés ou non par l’évènement de ce soir. Les questions fusent, certaines politiquement correctes, d’autres plus intrusives. Certaines pour Philippe, d’autres pour lui. Des automatismes reviennent naturellement alors qu’il fait un pas pour passer devant Philippe, le protéger des questions. « Voyons, mesdames, messieurs, laissez-nous le temps d’arriver et d’admirer cette magnifique exposition, travaillée en étroite collaboration avec M. Hoffman. Chaque chose à son temps et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions lorsqu’il sera temps de le faire. » Son ton est léger, détendu, ses traits aimables bien que déterminés à les faire fuir. D’ailleurs, Kate n’hésite pas à venir le sauver en venant dans son champ de vision. « Kate, quel plaisir de vous revoir. Auriez-vous l’obligeance de leur rappeler le programme de la soirée ? » Il la questionne comme s’il la connaissait simplement grâce à ses nombreux passages dans la galerie lors d’évènements de ce genre. Kate lui offre un sourire de circonstance et vient naturellement détourner l’attention des journalistes pour leur permettre d’avancer sans heurts. Le silence se fait de nouveau alors qu’en bruit de fond, ils peuvent entendre la voix de Kate orienter les journalistes sur autre chose en attendant le bon moment. Il vient naturellement lui offrir un sourire complice. « On a eu l’échappé belle. Kate va détourner leur attention durant quelques temps. » Il lui indique en se tournant vers lui alors qu’il vient doucement glisser sa main meurtrie derrière son dos pour l’inviter à avancer. « Comment te sens-tu ? » Il le questionne dans un ton plus sérieux et dans un murmure. Leurs épaules se frôlent alors qu’il l’invite à avancer vers la première œuvre pour lui permettre de s’isoler si besoin. Seul point d’attache, sa main inerte posée au creux de son dos comme pour l’ancrer au présent, prêt à accepter son silence si besoin.
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Wilfried Hoffman
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• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
• avatar : Michael Fassbender
• crédits : invité
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• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Jeu 15 Juil - 14:41
Aux côtés de Roman, le reste s’efface. Il est détendu et souriant. Il n’hésite pas à être joueur aussi. La foule autour de lui s’est estompée. Les bruits aussi. Il aimerait bien n’être qu’avec son amant mais, ça ne sera pas possible immédiatement. Il le sait. Lorsqu’ils se retrouveront tout les deux, le désir n’en sera que plus intense. Perdu dans ses pensées et dans son tête-à-tête, il n’a pas fait attention aux nouveaux arrivants. Les gens arrivent par grappe et Wilfried ne peut tous les accueillir. Il les salue au fur et à mesure qu’il les croise dans la galerie.
C’est un mouvement de foule, plus bruyant, plus conséquent que les autres qui le tire de sa bulle. Neville et Ruben sont arrivés.
Tout son monde bascule. La réalité le rattrape, comme à chaque fois qu’il se trouve confronté à son ancien compagnon. La culpabilité déferle sur lui par vagues successives et sans fin. Il a l’impression de ne plus pouvoir respirer alors que son cœur s’emballe dans sa poitrine. Il va claquer un de ces jours à cause de toutes ces émotions qui le bouffent. Le corps meurtri du musicien est la preuve de sa bêtise. De son adultère. De sa faiblesse. De tout ce qu’il a tu. Un léger tremblement agite ses mains et il s’empresse de les glisser dans les poches de son pantalon, serrant instinctivement ses doigts pour tenter de juguler les mouvements incontrôlés. Comme dans un film dont il serait le spectateur, il voit Kate intervenir tandis que lui reste immobile. Incapable de faire le moindre pas vers le duo qui attire tous les regards. Vers qui les journalistes se sont précipités comme des vautours.
À ses côtés, la présence de Roman le ramène au milieu de la foule qui se presse pour admirer les tableaux colorés, et soudain, il a vraiment envie d’être ailleurs. De se retrouver chez son amant. À l’abri, dans sa maison à taille humaine cependant, il doit aussi représenter sa galerie, et il décide de se reprendre. De se redresser et d’aller lui aussi affronter ce qu’il ne peut éviter. Faire son devoir. Assumer son rôle d’hôte, souriant et chaleureux.
En une fraction de seconde, son attitude change.
Sa main vient se poser sur le bras de Roman et tandis qu’il se penche vers son visage, il murmure
« Je dois te laisser, à regret, mes obligations m’appellent mais, je reviendrai vers toi dès que je le peux. Saches que tu as le droit de venir me rejoindre si tu te sens trop seul. »
Wil se retient de l’embrasser avant de changer d’avis et de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Finalement, c’est de cela dont il a souffert et il ne veut plus avoir à se cacher ou à faire comme s’il n’était pas en couple. Ignorer l’autre à cause de conventions débiles.
« Il faut que j’aille saluer Ruben aussi »
Il rajoute plus bas
« évite de faire des ravages dans les deux camps »
Puis, il s’éloigne vers le français afin de le recevoir comme il se doit.
« Philippe, je suis content de te revoir »
Une franche poignée de main corrobore ses paroles.
« Ruben »
Il hésite une fraction de seconde, ne sachant pas quelle attitude adopter avec son ex-compagnon. Ses bras retombent sans qu’il ait fait le moindre geste vers lui d’autant plus qu’il a vu la main de Ruben sur le dos de Neville. Une proximité qui l’irrite presque.
« Vous avez l’air en pleine forme. »
Il s’adresse aux deux hommes afin d’éviter trop d’intimité avec Ruben avant de revenir s’adresser à Neville.
« Cette rétrospective est une réussite et un vibrant hommage à l’art de Marius. »
D’un signe de la main, il indique un groupe de personnes où se mêlent des étudiants, mais aussi des personnes plus âgées.
« Ce sont les représentants de l’école française d’art, où Marius a fait ses études. Ils sont venus pour lui rendre hommage. Ils avaient aussi dans leurs bagages des œuvres de ton époux. Certaines datent de sa jeunesse. Je ne sais pas si tu les connais. Nous les avons rajoutés il y a quelques jours. »
Il marque une pause avant de demander
« Je peux te l’emprunter quelques instants ? Je ne serai pas long »
Son sourire est légèrement crispé et ses paroles n’ont pas le naturel qu’elles devraient. Si on écoute bien, on sent une pointe d’accent allemand poindre. Les émotions qui affleurent et qui l’étranglent tandis que les mots dans sa langue maternelle affluent trop vite dans son cerveau. Il les chasse mais, lorsqu’il est bouleversé, c’est toujours en allemand que les paroles arrivent. Sauf que pour le moment, c’est une énorme boule qui a pris place dans sa gorge. Il y a aussi toutes sortes de pensées qui le gangrènent. Des saloperies qui lui viennent naturellement à l’esprit concernant le cavalier de son ex. Il sait que c’est injuste, mais, le voile de la jalousie ne s’est pas complètement retiré.
Il a envie de cracher qu’il s’est vite remis du départ du norvégien, mais il n’en fait rien. Il a aussi envie de lui demander s’il se fait baiser par le veuf éploré, mais là encore, il n’en fait rien. Il sait qu’il n’a aucun compte à demander à Ruben. Il ne veut plus lui faire de mal alors, il garde ses horribles questions sans réponse pour lui.
Sa main vient enfin se poser sur son bras et un sourire contrit arrive sur ses lèvres.
« Tu as l’air d’aller bien. Je suis content pour toi »
Wil scrute Ruben et lui trouve effectivement meilleure mine que les fois précédentes.
« L’activité te fait du bien et à lui aussi, si j’en crois ce que je vois »
D’un petit signe du menton, il désigne Neville.
« Il était dans un sale état la première fois que je l’ai rencontré... mais on dirait que tu l’aides à avancer. C’est bien. »
Le galeriste a envie de rajouter que Neville aussi semble avoir un côté positif sur Ruben mais, il se tait. Honteux de ne pas avoir été celui qui l’aura aidé. Sauvé. Il doit admettre qu’il a échoué dans cette relation et que ressasser ne sert à rien.
« J’espère que tu es heureux Mein Liebe. Tu le mérites. »
Sa main est toujours posée sur le bras de Ruben et il la laisse finalement glisser et revenir se positionner contre lui.
« Allons rejoindre Neville. C’est aussi en son honneur cette expo »
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Philippe Neville
Philippe Neville
Philippe Neville
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Ven 16 Juil - 15:51


Ruben, Wilfried, Roman & Philippe. mai 2021

Les doutes et les peurs se font plus présents et plus forts.
Philippe va t-il être capable de tenir au cours de cette soirée ? Il sait que son cœur va être mis à rude épreuve. Les œuvres de Marius vont être partout ou son regard va se poser. Il va avoir la sensation de se retrouver dans l'atelier de son mari, ou bien dans leur maison. Il va devoir lutter pour ne pas flancher, pour ne pas se laisser happer par la nostalgie, la tristesse.
Après tout cette soirée doit être un moment d’allégresse.
Il est certain que son homme voudrait qu'il le prenne ainsi. Qu'il ne tire de cet instant que les bons moments qu'ils ont partagé, les instants ou il a vu le pinceau de l'artiste se poser sur les toiles blanches. Alors qu'il était là émerveillé et guettant la naissance d'une œuvre nouvelle sous le talent de l'homme qui fait encore battre son cœur. Homme qui n'est plus qu'une ombre fantomatique qui traverse souvent ses rêves et à qui il parle encore comme s'il était à ses côtés.
Même si depuis sa rencontre avec Zacharia et cette nuit partagée, il parle moins à Marius. Comme si dans cette joute avec son sosie il avait pu lui dire au revoir. Cet au revoir qu'il n'avait pas pu prononcer à Paris quand il le tenait entre ses bras et que la vie quittait son corps. Et puis à ses côtés il y a Ruben et son sourire rassurant. Ses mots apaisants. Cette présence qui le réchauffe sans qu'il ne voit encore ce qui se dessine derrière les ressentis qui calment ses doutes et ses peurs. Il l'écoute, bercer par sa voix, qui chasse ses pensées sombres. Qui met de la lumière dans le noir de son ciel. Il se dit quand il le regarde qu'il a eu de la chance ce soir là de croiser sa route.

La galerie approche.

Et le cœur de Philippe s'emballe à cette idée. « Et toi tu es un peu comme l'eau dans la piscine. » Il lui sourit trouvant l'image assez véridique. Une vague de chaleur et de frissons le parcourt lorsque la main de Ruben presse son bras. Les émotions s'enchaînent et se glissent dans son être, mélangeant doucement les sensations. Mais il est tellement fébrile qui met tout ce ressenti sur la situation et le stresse qui l'habite. « C'est un grand professionnel je sais qu'il fera tout pour que l’événement se déroule sans problème. Il m'épaulera si besoin comme il l'a fait le premier jour, même si c'était houleux au départ. Dire que je voulais lui défoncer la gueule et tout foutre en l'air dans sa galerie. » Il avait montré ce jour là une image bien pitoyable de l'homme qu'il est. Ce soir il n'y aura pas d'esclandre, mais il sait qu'il va être bouleversé. Et que garder le contrôle sera compliqué. « Tu es un peu une soupape de sécurité. » Et sa main vient en retour se poser sur celle du pianiste.
Rien d’ambigus, de la bienveillance c'est tout.
Philippe sait que pour Ruben cette soirée sera aussi compliqué vu son passé avec Wilfried. Et il sent bien dans sa voix que leur histoire et les souvenirs de celle ci sont encore perturbants.
Que vaut-il mieux ?
Avoir perdu définitivement l'homme de sa vie dans un accident tragique ?
Ou avoir perdu l'homme de sa vie et le revoir ?

« On va gérer. » Il lui sourit. Qui soutiendra l'autre ? « A deux on est plus fort. » Il est certain qu'il y a toujours le facteur inconnu dans l'équation, facteur qui peut sortir à tout moment et faire tout exploser. Mais ils ne sont plus des enfants et la vie leurs a donné les armes pour s'en sortir, même s'ils retrouvent un peu plus écorchés. « Si besoin on s'éclipsera avant la fin. » De toute manière Philippe ne s'imposera pas un calvaire, si rester devient trop pesant, il ira chercher son oxygène ailleurs. Plutôt que de laisser s'étaler sa peine devant des regards inconnus.
Il se refusera à flancher ce soir.
Il fuira s'il se sent dépasser par les émotions
.

Ils arrivent enfin.
Ils sortent du taxi et Philippe voit déjà les couleurs des tableaux de son homme investir l'intérieur de la galerie. Son cœur accélère. Il prend quelques secondes, une respiration essentielle avant d'entré aux côtés de Ruben. Leurs arrivées ne passent pas inaperçues. Ils ont à peine le temps de passer le pas de la porte que déjà ils sont assaillis par des journalistes. Le saxophoniste est un instant dépassé. Ses yeux se portent sur les tableaux qui lui font face et déclinent la palette de Marius. Les souvenirs viennent caresser son esprit. Il y a les flashs qui crépitent, les voix qui s'élèvent. Mais lui il se déconnecte et revoit Marius devant les toiles. Instant de flottement ou il part ailleurs.
Dans son monde. Dans un monde ou Marius semble en vie.
Il le voit même sourire.

Et tout bascule, il n'entend même pas la réponse de Ruben. Les couleurs dansent devant ses yeux. Illuminant l'espace. L'enveloppant de douceur. Il retrouve les odeurs de lavande, le chant des cigales. La sonorité particulière de la voix de son homme émerge du chaos qui l'entoure. Et dans ce brouhaha le musicien ne voit que la créations des œuvres. Les heures que Marius a passé devant ses toiles pour leur donner vie. Il entend leurs rires, il se revoit assis et sage, admirant les traits parfaits du visage de l'artiste, alors que ses doigts s'agitent en tenant le pinceau. C'est troublant et perturbant de voir combien le cerveau peut annihiler des choses et en rendre d'autres réelles. Au point qu'il pourrait toucher ce qu'il semble voir.
A cet instant il n'est plus là.
C'est la chaleur de la main de Ruben dans son dos qui le fait revenir à l'instant présent. Puis sa silhouette fait barrage et le protège de l'intrusion trop vive dont il ne prend pas toute l'ampleur.  Et pour finir sa voix qui le happe et le sort de son illusion. Philippe n'a pas dit un mot, il vit presque la scène de l'extérieur. Il sait juste que Ruben et là et qu'il s'applique à tout faire pour qu'il soit préserver de la voracité des journalistes. Il le regarde avec douceur, trouvant son geste noble, chevaleresque, il en apprécie que plus le pianiste. Alors qu'il a été autant piqué à vif que lui. « Merci. » Le mot sort dans un souffle. Il est pâle, troublé et ému. Secoué par ses ressentis.
Ses émotions sont à fleur de peau.
Lui qui se croyait prêt, se retrouve pris au dépourvu. Kate prend la suite et Philippe se retrouve enfin au calme, avec Ruben prés de lui. Il passe machinalement sa main sur son visage. « Je suis désolé j'ai eu un blanc. Les couleurs m'ont emporté ailleurs. Je n'étais plus là. J'étais à ses côtés et je le voyais peindre ses toiles. Il était si beau et si heureux quand il créait. »

Et il y a ce frôlement entre leurs épaules qui l'interpelle, c'est discret mais Philippe frissonne. Il y a cette chaleur toujours présente au creux de son dos. La main de Ruben qui le maintient en contact avec la réalité des lieux, et de l’événement.
Point d'ancrage auquel il s'accroche.
« Merci. Sans toi je ne sais pas comment tout se serait passé.  Je vais me reprendre c'est juste que là tous ses tableaux à ma vue  … ça m'a secoué. Je savais que Wilfried en avait beaucoup réunis mais les voir tous découverts c'est impressionnant .. bouleversant  .. magique  .. magnifique ..  » Il s'en veut de se sentir si faible, si fragile. Il se rend compte combien Marius est encore présent quand il est entouré par son univers.
Il en oublierait presque le maître des lieux qui se présente à eux abandonnant un de ses ôtes pour venir les saluer. « Wilfried je suis content aussi. » Ils se serrent amicalement la main. Sans spécialement y faire attention il surveille du coin de l’œil, les réactions de Ruben et du galeriste, le malaise est présent. Et il peut le comprendre vu la situation. Mais il est loin de se douter de ce qui se passe dans la tête du galeriste, ni des idées qui l'assaillent par rapport à la proximité des deux musiciens. Philippe ne voit nullement de quiproquo derrière les gestes du pianiste. « Je vais mieux, avoir repris la musique m'aide beaucoup. Ruben sait y faire. Il est d'un grand soutient. » Philippe acquiesce d'un oui de la tête sur la réussite et l'hommage à l’œuvre de Marius. Il ne sait pas si le galeriste a vu son mal être en arrivant alors il ne s'y attarde pas. Même si son cœur bat encore un peu vite, il se sent mieux.
Plus apaisé.
La chaleur que diffuse la main de Ruben l'aide à ne pas sombrer dans ses pensées, même si les couleurs chatoyantes dansent devant ses yeux légèrement embrumés d'émotions diverses. Il suit le geste de la main de Wilfried et il sourit à l'explication donnée. « Marius aurait été si fier de les savoir là. » Il serre un peu ses poings à l'évocation des œuvres de la jeunesse de son défunt époux. « J'ai eu l'occasion de les voir, peut de temps après notre mariage. Marius était allé donner quelques conférences et je l'avais accompagné. Mais je ne l'ai pas revu depuis. Je me souviens que j'avais été étonné par le talent et l'aura qu'elles dégageaient. Je serais ravi de pouvoir les voir. » Il se détend, mais reste fébrile, il doit user de force pour ne pas se laisser submerger par ses émotions. « Encore merci pour tout c'est magnifique. Et il y a beaucoup de monde. » Presque trop pour lui, qui aurait aimé garder tout cela intime. Mais cela montre que même après sa mort Marius reste un artiste reconnu. « Beaucoup de journalistes aussi, ils nous ont cueilli à peine arrivé. » Et il regarde Ruben. « Heureusement j'ai un garde du corps. » Et il lui sourit, sans penser à ce qu'il peut éveiller chez le galeriste car pour lui il n'y a rien entre le pianiste et lui.
Sauf du respect.
Et cette sensation d'âme en souffrance.

« Euh !! Oui bien sur. Je vais regarder tranquillement les œuvres. » Philippe leurs sourit et se tourne vers Ruben. « Ne t'en fais pas ça va aller. » Sa voix est rassurante. Et il espère qu'en retour cela ira pour lui. Il regarde le pianiste et le galeriste s'éloigner de lui, sans en prendre ombrage, pour lui c'est tout à fait logique que les deux hommes prennent un instant. Il espère juste que cet échange ne sera pas trop dur pour Ruben, mais vu comme il l'a épaulé avec les journalistes il en fera de même au retour si besoin. Et le voilà s'attardant sur les tableaux, ceux que son homme a fait sous ses yeux dans son atelier à des kilomètres du l'endroit où il demeure à présent. De l'endroit où il a choisi de vivre pour aller de l'avant. Il ne peut s'empêcher de lancer de temps à autre un regard vers Ruben et Wilfried en grande conversation.
La chaleur de sa main dans son dos, lui manque à cet instant.

vmicorum.
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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe) Original

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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
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Ruben Leeroy
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Mer 21 Juil - 14:55
Merci. C’est un mot simple, mais lourd de sens. Ruben le reçoit avec un sourire aimable sur les lèvres. Il se contente de laisser sa main inerte dans son dos. Une manière de lui apporter son soutien même si aucun mouvement ne s’échappe de ses phalanges inertes et atrophiées où une cicatrise balafre la chair abimée. Il ne dit à ce sujet, trouvant son action naturelle. Ruben sait à quel point les journalistes peuvent devenir des chacals lorsqu’il y a des émotions à la clé. Il sait qu’ils finiront par les recroiser dans le dédalle de la galerie à un moment où un autre. C’est les règles du jeu des soirées mondaines et personne n’en est totalement préservé. Surtout Philippe, ce soir, qui est l’invité d’honneur, celui vers qui tous les regards sont tournés. Le pianiste a conscience que l’expérience va être rude pour le saxophoniste. Il le perçoit dans la pâleur de son teint alors qu’il semble sortir d’une forme de transe où il était coupé du monde. Il l’écoute de manière bienveillante, un sourire aux lèvres alors qu’il lui dévoile le fond de ses pensées. Les souvenirs d’une époque désormais révolue, mais qui est encore si brûlante dans son esprit et dans sa chair. Il demeure silencieux, simplement attentif à son protégé qui se tente de se remettre de ses émotions tout en les subissant par vagues. Il ne lui en tient pas rigueur. C’est totalement légitime et Ruben est tout disposé à veiller sur lui. C’est en partie pour cela qu’il est là ce soir. S’il ne savait pas son protégé fragile, sans doute qu’il se serait épargné cette épreuve supplémentaire. Surtout lorsque Wilfried entre dans leur champ de vision et que ses prunelles se posent sur ces traits qu’il a tant adorés par le passé, qu’il continue d’aimer s’il voulait être honnête envers lui-même. Son cœur est bouleversé de le revoir, de si près, après tout ce temps. Sa voix sonne plus germanique qu’en accoutumée. C’est léger, mais Ruben l’entend, le perçoit dans l’éclat des rétines océanes de son ex-compagnon. « Wilfried. » Il l’accueille dans un sourire poli et figé. Il est bien trop ébranlé pour agir de manière détaché alors il est soulagé d’être spectateur de l’échange. Il les écoute sans réellement regarder l’un des deux. Sa menotte tremble légèrement autour du pommeau de sa canne alors qu’il s’efforce de reprendre son souffle. Il inspire profondément, de manière discrète pour atténuer ses émotions. Il a beau avancer, il se rend compte qu’il l’a toujours dans la chair et qu’inconsciemment il est attentif au moindre regard qu’il lui octroie. Son attention se focalise sur son protégé lorsqu’il reporte son attention sur lui. Il lui offre un sourire amical avant d’ajouter. « Je vais finir par te faire payer mes services, Philippe. » Il le taquine en lui faisant un clin d’œil amical comme pour tenter de chasser la pression qui envahit sa poitrine. De nouveau l’accent germanique se fait attendre dans le ton de la voix du galeriste et son assurance s’effrite de nouveau. Il demande à Philippe s’il peut les laisser seul et Ruben ne sait pas trop ce qu’il cherche à faire par cela. Une demande qui prend de court son invité d’honneur, mais qui lui concède sa demande. « Au pire, je viendrai te sauver de nouveau. Il semblerait que je me sois reconverti en garde du corps ce soir. » Il lâche dans une voix légèrement fébrile alors qu’il lui offre un sourire qui se veut rassurant. Son attitude se veut détendue, mais tous ses muscles sont tendus, au garde à vous alors que son cœur bat promptement dans sa cage thoracique. Un émoi qu’il a du mal à camoufler lorsqu’il sent sa main se poser sur son bras, lorsque le timbre de sa voix s’immisce dans son oreille et fait frissonner son épiderme. Son regard se perd dans l’environnement pour éviter de se plonger dans ses prunelles océanes. J’espère que tu es heureux Mein Liebe. Ce surnom qui le renvoie à un passé révolu, définitivement hors d’atteinte. Ce surnom qui l’oblige à poser son regard dans le sien, de s’ancrer à la profondeur de ses rétines, s’y perdant malgré lui. Un soupir s’épanche hors de ses lèvres. Une preuve de l’émoi qui le ravage alors qu’il s’intime à respirer posément. « Je vais bien. J’ai beaucoup de travail et m’enferme majoritairement pour composer quand j’ai du temps libre. J’avance à défaut de pouvoir être avec l’homme de ma vie pour lui prouver que je ne suis pas détruit comme il semble le croire. » Il lâche simplement en venant soupirer sur la fin. Ses prunelles n’ont pas quitté les siennes alors qu’un sourire contrit ourle ses lippes, empreint de cette tristesse qu’il ne peut contenir à ses côtés. « Philippe avait besoin que quelqu’un lui tende la main. Je pense qu’il était temps qu’il en attrape une. Il se rend compte qu’il y a une vie après lui… » Il ajoute comme s’il lui indiquait qu’il y a une vie après lui également. « Le temps fait des miracles il parait et Philippe a retrouvé le goût de sa musique, de son instrument. Cela prendra le temps qu’il faut, mais je suis certain qu’il s’en sortira. » Il lui indique dans un sourire alors que ses prunelles viennent se perdre sur la silhouette de son protégé. « Qu’il trouvera sa voie et un nouveau bonheur. Différent sans doute, mais réel. » Il conclut alors qu’il vient retrouver les iris du galeriste. « Il te rend heureux. C’est douloureux de le voir, mais je suis content pour toi. » Il lui indique avec sincérité avant d’ajouter dans une voix plus faible. « Tu es plus serein et détendu à ses côtés. » Un sourire doux ourle ses lippes alors qu’il murmure en reportant son regard sur Philippe. « Allons le rejoindre. C’est une grande épreuve qu’il endure ce soir et il a besoin d’être soutenu. » Il aurait pu dire qu’il avait besoin de lui, mais Ruben pense sincèrement que Philippe n’avait pas forcément besoin de lui. Le destin avait voulu que leurs routes se croisent à ce moment très précis de la vie de Philippe, mais ce soutien, il aurait pu l’avoir de quelqu’un d’autre, un tant soit peu humaniste. Seulement, c’était tombé sur lui et il est vrai que cela lui faisait du bien de voir Philippe évoluer, reprendre du poil de la bête, renaître de ses cendres tel un Phoenix lorsqu’il portait son instrument à ses lèvres. Cela lui donnait la sensation d’être utile de nouveau, de pouvoir permettre à quelqu’un d’avancer de nouveau, de trouver de nouveau sa voix. Cela lui faisait du bien et il se rendait compte qu’il se sentait bien à ses côtés, moins tendu ou perdu. Ce soir, sa place était à ses côtés et il tenait à le retrouver, quitte à laisser ses émotions de côté pour le bien d’une âme qui était aussi brisée que la sienne après son accident. En conséquence, il vient naturellement s’éloigner de Wilfried pour retrouver la silhouette de son protégé, lui offrant un sourire amical et détendu avant que le galeriste les rejoigne et engage la discussion avec Philippe. Sa main vient naturellement se glisser de nouveau dans son dos comme pour lui signifier qu’il va bien que tout est sous contrôle. Du moins pour le moment.
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Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
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• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
• avatar : Michael Fassbender
• crédits : invité
• messages : 330
• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Ven 23 Juil - 11:37
Il y a la foule autour d’eux qui ne sait plus où donner de la tête. Entre les couleurs qui éclatent des œuvres de Defontaine, les clichés de Thiago qui scotchent les visiteurs et les silhouettes fantomatiques qui semblent saluer tous ceux qui passent à leur portée en s’agitant mollement, Wilfried peut dire que cette soirée est une réussite. Il devrait être heureux mais, il n’arrive pas vraiment à être pleinement satisfait. Encore moins après les paroles de Ruben qui se veulent réconfortantes, mais qui lui lacèrent le cœur. Il ne fait pas de geste supplémentaire vers lui. Seule sa main constitue le fil tenu qui les lie. Il est incapable de faire plus. Chaque geste lui coûte trop d’effort. Il s’en veut cependant, il ne peut pas faire autrement. Il baisse juste le visage vers le sol tandis que l’aveu de son ex-compagnon lui fait ployer un peu plus l’échine avant qu’il ne se décide à se redresser et à plonger ses iris clairs dans ceux de Ruben. Les paroles de  Ruben résonnent en lui avec une telle vérité. Il a l’impression d’entendre narrer leur histoire. Une autre tragédie. Pas vraiment similaire, mais avec là aussi, des êtres brisés que la vie a remis sur des rails qui ne se rejoindront plus jamais. Une ironie du sort. Une punition. Une résilience qui a du mal à arriver malgré une existence qui tente de redémarrer. Il y a aussi la jalousie. Insidieuse et toujours présente. Ce poison vénéneux qui le ronge. Qui le consume devant la prévenance de Ruben pour Neville. Il lui en veut de n’avoir jamais eu ce genre d’attitude envers lui lorsqu’ils étaient en public. Ces rapprochements dont il n’avait pas droit. Il lui en veut pour tout cela et malgré les belles paroles qu’il dispense, Wilfried a du mal à pardonner. La route sera encore longue avant que des sentiments plus sereins l’étreignent en présence de son ex. L’évocation de Roman lui arrache enfin une pensée positive et un sourire étire ses lèvres tandis que dans ses yeux, une étincelle d’espoir luit.
« Il me fait du bien en m’aidant à voir tout ce que la vie a encore à m’offrir »
Il se rapproche à peine et murmure
« Je t’aime autant que je te déteste. Je pourrais m’excuser des millions de fois pour ces paroles, rien ne pourra changer mon ressenti. Il va encore me falloir du temps pour tourner la page même si cela ne change pas ce que je ressens pour Roman. Tu feras toujours partie de moi. »
Il sent sa gorge se serrer. Cette envie de le prendre dans ses bras mais, ils arrivent près du groupe et de Neville. Alors, malgré les paroles violentes qu’il vient de dire, il reprend son rôle. Évite de serrer les mâchoires en voyant le geste de Ruben. Finalement, c’est mieux ainsi. Chacun sa route. Sa vie. L’amour toujours présent, mais trop douloureux pour les rendre heureux, du moins, en ce qui concerne le galeriste.
Il s’adresse à Neville, mais aussi à la délégation française qui a fait le voyage.
« Alors, ces œuvres de jeunesse,  ne sont-elles pas magnifiques ? Il y avait déjà cet amour des couleurs. Ce génie aussi. C’était un grand artiste et je suis heureux d’avoir pu remettre ses œuvres à l’honneur. De les avoir fait découvrir au public. »
Puis, s’adressant au directeur de l’école d’art
« Merci de nous avoir prêté ses esquisses. C’est… tellement touchant. J’ai l’impression d’assister à la naissance de l’œuvre en voyant tous ces traits de crayons, ces ébauches d’idées... »
« Je ne sais plus pourquoi nous les avions dans nos archives mais, j’ai trouvé que cela serait intéressant de les dévoiler »
Wilfried acquiesce d’un signe de tête sans lâcher les dessins des yeux. Suivant du bout des doigts les traits de Defontaine comme un enfant qui repasserait sur un dessin.
« On sent la force du trait. L’idée qui prend forme. La fantaisie. J’aime beaucoup. »
Puis, il rajoute en riant
"Je regrette tant de n'avoir aucun talent en dessin"
C’est le genre de choses qu’il serait prêt à payer une fortune pour en posséder ne serait-ce qu’un exemplaire mais, comme tout ce qui est accroché sur les murs et qui concerne le peintre français, rien n’est à vendre. En musique de fond, on entend le saxo de Neville qui égrène sa mélodie.
« Ta musique se marie à merveille avec les tableaux de Marius. L’un ne va pas sans l’autre et il aurait été dommage de les dissocier ou de ne pas les associer, selon le point de vue »
Ses iris clairs s’arrêtent sur un portrait de Marius, choisit par Philippe. Une photographie qu’ils ont fait agrandir, sans chercher à atténuer les défauts. On dirait un vieux cliché argentique. Wilfried l’aime beaucoup et il aime pardessus tout, le regard amusé que Defontaine semble porter sur la foule qui se presse pour venir l’encenser.
Il se rapproche légèrement de Neville et murmure
« J’espère que cette exposition correspond à ce que tu souhaitais pour ton homme. En ce qui me concerne, je la trouve magnifique et j’ai l’impression qu’il est toujours là, parmi nous. La magie de l’art et du génie créatif. Il méritait cet hommage. Il eut été dommage de laisser de telles œuvres dans des cartons. »
Il pose une main amicale sur l’épaule du français, la presse légèrement avant de reprendre sa place en s’éloignant de quelques pas. Lui aussi sait ce que c’est que de faire le deuil d’une relation. D’un amour. Sauf que pour Wilfried, il lui suffit de tourner la tête pour croiser le regard de Ruben. Sentir la morsure de l’échec. Le poids des regrets. La jalousie. Ce cortège de sentiments qui lui collent à la peau tout comme cette accélération de son cœur lorsque ses prunelles se posent sur Roman. Tant de contradictions se percutent dans sa tête qu’il se sent démuni. Impuissant. Rageur aussi de voir cette main posée dans le dos de Neville. Injuste et honteux. Simplement humain.
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Philippe Neville
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Dim 25 Juil - 18:48


Ruben, Wilfried, Roman & Philippe. mai 2021

Point d'ancrage au milieu de son dos.
Chaleur qui se diffuse et empêche Philippe de couler. Ruben n'a pas eu besoin de mot pour faire son geste. C'est naturellement que ses doigts se sont logés à cet endroit et le saxophoniste ne peut que lui en être reconnaissant. Sans sa présence il aurait complètement décroché face aux journalistes. Il aurait perdu pied. Mais il y a eu cette connexion entre eux. Un fil invisible mais bien présent. Il ne cherche pas à y voir autre chose qu'un geste amical, un soutien. Même si la chaleur est intense au niveau du contact de leur peau et ce malgré les tissus.
Mais l'artiste est fébrile et à fleur de peau.
Alors il ne voit rien de plus que les émotions causées par le moment. Par le fait d'être entouré des tableaux de Marius. Comme par le passé. Le reste est encore dissimulé sous le brouillard que son deuil en mis en place. Même penser une seule seconde que ce geste innocent puisse éveiller en lui d'autres émotions ne l'effleure pas. Pourtant le geste prend de l'importance tout comme le regard protecteur de Ruben, tout comme son silence bienveillant qui lui laisse le temps de refaire surface. De s'immerger dans cet endroit où l'ombre de son défunt mari plante sur tous les murs. Ou il doit affronter les souvenirs qui lui reviennent et le caressent tout en bousculant de mille maux. Mais aussi de mille douceurs. Car quand ses yeux se posent sur les œuvres il revoit aussi les merveilleux moments. Il entend les rires. Et ressent les étreintes.
A cet instant il alterne entre enfer et paradis, ne trouvant pas réellement à quel endroit se poser.

Puis Wilfried vient les rejoindre. Et une autre danse s'enclenche. Philippe voit les regards, sent les tensions. Il s'en veut d'imposer cette rencontre à Ruben. Lui qui le protège des fantômes et des souffrances de son passé, se retrouve face aux siennes. Et si l'issue de l'histoire n'a pas été fatale, elle reste emprunt de lourdes cicatrices. Autant mentales que physiques. Mais le pianiste semble plus fort que lui et il donne le change. Bien sur il ne peut pas faire grand chose à part le soutenir à son tour, d'un regard dérobé. D'un sourire. Il a la sensation d'être entre deux murs qui se resserrent et l'étouffent.
Mais il n'arrive pas à cerner ces murs.
Sont-ils dus à son passé ? A son histoire et au fait que Marius tient encore beaucoup de place dans sa vie ? Ou sont-ils dus au passé des deux hommes qui l'entourent et qui se font face ? Il ne saurait répondre à ce questionnement. Il a déjà du mal à ne pas se laisser emporter par ce que l'exposition réveille en lui, alors comment gérer ce que cette rencontre éveille en Ruben, ou en Wilfried.
Mais il voit l'affrontement, la lutte.
Eux aussi se battent pour ne pas couler.

Philippe les laisse s'éloigner, la crainte se fait plus vorace aux creux de ses entrailles. Vient-elle du fait qu'il se retrouve seul face aux tableaux de Marius ? Vient-elle du fait que la main de Ruben l'abandonne un instant ? Vient-elle du fait qu'il voit l'amour qui a uni le pianiste au galeriste et qui a subi les ravages de la vie ? Là non plus il ne saurait répondre à ces questions. Il essaie de se concentrer sur ce qu'il voit, sur les diverses choses mises en place. Sur le son de la voix enregistré de son défunt mari qui vient comme une caresse recouvrir les voix des invités. Tout comme sa musique qui s'invite en arrière plan.

Philippe ne saurait dire combien de temps dure son instant de solitude. Il retrouve dans un sourire le regard de Ruben qui vient se remettre à ses côtés. Il retrouve la chaleur de sa main au creux de son dos. Ce point d'ancrage qui une nouvelle fois le rassure. Le fil se retisse. Et il n'a pas besoin de plus pour que sa crainte s'apaise. Il est sûr que les cœurs ont été éprouvés, ont été bousculés, voir même ravagés. Mais le saxophoniste se sent plus serein, à voir ce que va lui réserver la suite de la soirée. C'est à ce moment que la délégation française vient se joindre à eux. Et Wilfried, en maître des lieux et de cérémonie, reprend les rênes de l’événement.
Il ne peut qu’acquiescer d'un mouvement de tête les mots du galeriste. Il est vrai que le talent de Marius éclatait déjà alors qu'il était si jeune. L'harmonie des couleurs, les traits maîtrisés et parfaits, tout montrait quel grand peintre il deviendrait. Il s'approche plus prés de Ruben pour lui murmurer à l'oreille. « Je pense que même Marius n'avait pas l'idée du talant inné qu'il possédait. Il ne devait voir à l'époque malgré les divers compliments de ses professeurs, que des gribouillis. Gribouillis était un de ses mots préférés quand il parlait de ses tableaux. Combien de fois je l'ai vu insatisfait de son travail. Même quand son talent a été reconnu. » Il est surpris de parler du peintre avec un sourire, surpris de voir le poids sur son cœur doucement disparaître.
Ruben serait-il le moteur de ce ressenti ?
« Mais en tant qu'artiste on sait tous qu'on est toujours de profond insatisfait. On doute toujours de ce qu'on fait. » Et son regard se fait plus doux en se posant dans les yeux du musicien, dont la main est toujours calé au creux de son dos.  

Ils avancent accompagné de la délégation et du galeriste. Ils s'attardent sur les premières œuvres de Marius. Sur l'essence de la naissance de son art, et la musique de Philippe domine un peu plus l'instant. « En effet il aurait été dommage de ne pas les laisser pleinement s'exprimer l'un avec l'autre. On a passé tellement d'heures à bosser notre art ensemble. On se perfectionner en regardant l'autre progresser. » Il est certain que son talent aurait été moindre sans sa rencontre avec Marius. Et leurs regards se posent sur une photo du peintre. Le saxophoniste en a même le souffle coupé, elle fait si réaliste et son homme y est si beau, si magnétique. Il ne fait pas attention que Wilfried se rapproche, il réalise quand sa voix se fait proche de lui et que sa main se pose sur son épaule. Il se tourne et le regarde. Ses yeux sont éclairés par les émotions qu'il éprouve. Mais aucune n'est liée à la tristesse, aux regrets, à la douleur. Elles sont plus en rapport avec la fierté, l'admiration ....
Et bien sur l'amour.
« Elle est même au delà de mes espérances Wilfried. Je ne sais pas comment te remercier pour le rendu que tu as obtenu. Pour ta persévérance. » Il sourit. « Heureusement que la première fois qu'on s'est vu tu m'as remis les idées en place. » Il sourit, il avait été tellement pitoyable ce jour là. « Il aurait été dommage qu'elle ne voit pas le jour. » Il regarde Ruben puis revient vers le galeriste. « J'ai aussi la sensation qu'il est à nos côtés. Il aurait plaisanter disant qu'il ne méritait pas autant d'engouements et de temps. Parce qu'il était modeste, mais il aurait vraiment apprécié. » Puis il se tourne à nouveau vers le pianiste. « Comment tu trouves ? » Il ne veut surtout pas qu'il se sente à l'écart. « Encore merci pour ta présence. Ton geste compte beaucoup pour moi. » Il ne se pose pas la question que quelqu'un peut l'entendre car pour Philippe il n'y a rien de déplacer ou de gênant dans ses mots. Juste beaucoup de respect pour Ruben, ayant connaissance d'une partie de son histoire avec Wilfried.
Sachant à quel point perdre l'amour de sa vie est douloureux.
Et ils continuent à avancer suivant l'évolution du peintre au fil des tableaux exposés. Bien sur le cœur de Philippe subit ce qu'évoque certains étant plus liés par sa vie avec l'artiste. Quelques larmes parfois s'invitent dans ses yeux clairs. Il joue même parfois avec son annulaire gauche, doigt qui par le passé a porté son alliance. Tic nerveux qu'il essaie de contrôler et qui laisse entrevoir combien, même si ses lèvres affichent un sourire, il est bousculé par les émotions.
Mais il tient bon.  

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Ruben Leeroy
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Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe) Original

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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Lun 26 Juil - 13:36
Je t’aime autant que je te déteste. Sentiment partagé. Cette vérité ébranlante qui menace toujours de le faire chavirer au moment où il s’y attend le moins. La raison a beau être présente, les émotions la surpassent et rendent son échine que d’autant plus fébrile. Son regard brille de cette émotion qu’il ne peut pas taire. Elle s’impose à lui alors que ses prunelles se perdent dans celles de son ex-petit ami. Sa main inerte frôle son dos. Seul signe révélateur de l’émotion qui le dévaste comme pour lui faire comprendre qu’il ressent la même chose à son égard, qu’il accepte ses émotions, car elles sont le reflet des siennes. Un léger sourire tremblant s’invite sur ses lippes alors qu’il retire sa main, la trace de ce toucher dont il ne ressent que la chaleur à défaut d’en sentir la texture. Sans doute parce qu’il désire ardemment retrouver sa chaleur aussi minime soit-elle. Ils retrouvent Philippe et Ruben s’extirpe de ses émotions. Il les enferme dans une boite de Pandore qu’il referme à clé. Il ne l’ouvrira de nouveau que dans son studio, lorsque ses phalanges glisseront de nouveau sur son instrument favori pour tenter de traduire ses sentiments aux travers de ses notes. Son seul moyen d’expression, celui qui lui permet d’expier toutes ses émotions brûlantes et terrassantes dans cette solitude, qu’est devenue sa vie. Une vie sans lui. Une vie sans amour ou ivresse, car depuis le départ de Stefan et de Björn, le pianiste ne s’est pas octroyé le droit de ressentir de nouveau, encore trop conscient qu’il ne pourrait aimer convenablement même encore aujourd’hui. Pas plus qu’il n’a été capable d’aimer convenablement Wilfried. C’est douloureux, mais il l’accepte. Il accepte totalement sa part de responsabilité dans cette histoire qui les a cruellement meurtris. Retrouver Philippe est apaisant. Se concentrer sur son protégé, malheureusement le veuf de cet artiste dont les œuvres sont dévoilées sur les toiles de la galerie, lui permet de prendre de la hauteur et du recul. Il a une personne sur laquelle veiller, qu’il soutient dans une période difficile. A cet instant, il se demande qui soutient réellement l’autre. Cette pensée lui arrache un sourire désabusé tandis que le saxophoniste devient le centre de l’attention. Ruben reste en retrait, sans abandonné ce contact, conscient qu’il peut ancrer le musicien dans la réalité. Wilfried prend les rênes de l’échange, lui qui dispose de cette aisance à envouter son auditoire. Ruben a toujours bu ses paroles, encore plus lorsque leur relation a pris le chemin de la séduction et que ses prunelles océanes venaient se plonger dans les siennes et que ce sourire ravageur venait titiller son désir comme aucun homme. Ruben se rappelle à quel point il adorait être le centre de son attention, de sa passion, mais ces souvenirs avivent cette douleur qu’il ressent encore à cette perte. Fort heureusement, la voix de Philippe s’invite dans les reliques de ses souvenirs. Le contact de son souffle contre son oreille fait frémir son épiderme. Cette proximité est troublante, mais il n’y prête pas attention. Il sait que ses sens sont à fleur de peau et qu’il n’y a aucune ambiguïté de la part du musicien. Juste un besoin de partager un peu de son histoire avec lui. Une histoire vécue aux côtés d’un artiste qui a brillé par son talent. Philippe semble détendu à cet instant, capable de sourire d’une anecdote qui devait tant le faire rire par le passé. Cela rend son regard océan aussi magnétique sur celui de Wilfried. Cette douceur perceptible est attendrissante. Elle lui arrache un sourire sincère alors qu’un rire faible vient s’épancher hors de ses lèvres. « Je crains que tu n’aies raison, à moins que tu atteignes la perfection comme moi j’y parviens. » Il le taquine dans une expression amicale juste pour lui arracher un rire, détendre ces nerfs qui demeurent résolument tendus. Un léger intermède alors qu’ils suivent la délégation et le maître des lieux. Leurs pas les mènent à un portrait. Une photo immortalisant les traits de l’article et Ruben découvre pour la première fois les traits de l’article. Un très bel homme avec un regard perçant, à la fois mystérieux et pétillants. Un charme indéniable qui ne laisse aucun doute sur la passion et la dévotion que l’artiste a pu engendré durant son existence. Les paroles de Philippe révèlent l’émoi dans lequel il se trouve. Il perçoit qu’il aborde cette expérience sous un autre angle que celui qu’il avait initialement. Un sourire s’épanche hors de ses lèvres lorsqu’il parle de persévérance. Wilfried sait obtenir ce qu’il désire. Il est prêt à tout pour y parvenir. Une preuve si ce n’est plus qu’il a juste abandonner leur histoire, car elle ne méritait pas de se battre, de s’écarteler d’autant plus. Une morsure qui pique à vif son cœur qui se serre dans sa poitrine. « Je t’en prie. » Il lui indique simplement en balayant ses remerciements qu’il ne se sent pas digne d’obtenir. Il a beau faire l’extraverti et l’arrogant, Ruben demeure cet artiste qui acceptent peu les louanges, car il ne sait pas comment les gérer. « C’est une très belle exposition. Vos deux arts se marient à merveille et cela ne me surprend guère que Wilfried ait pensée à les coupler. D’autant plus que vos arts vous ont permis de créer dans une symbiose totale. Félicitations pour ce magnifique hommage. » Il indique à Wilfried avec sincérité dans un mouvement de tête amical alors qu’il ajoute à l’adresse à Philippe dans un murmure : « J’espère sincèrement que tu retrouveras cette harmonie dans ta musique, car tu as bien trop de talent et d’émotions à nous faire découvrir. Ce serait du gâchis. » Un aveu comme la déclaration d’un espoir d’avenir pour son protégé. Il est plus sincère que jamais à cet instant alors qu’ils poursuivent leurs expéditions dans la galerie, découvrant des toiles plus envoutantes que les précédentes. Ruben prend conscience que Roman vient les rejoindre. Leurs prunelles s’accrochent. Ils replongent dans la lueur bienveillante de l’Hispanique qui lui offre un sourire aimable. Il y répond avec sincérité quand bien même sa main vient s’ancrer plus fermement autour du pommeau de sa canne. Leurs complicités lui lacèrent la poitrine. Elle est si flagrante et belle qu’elle ne fait que renforcer ces regrets qui ombragent son cœur. Elle fait écho à la sienne lorsqu’ils ne se cachaient pas. « Ravi de te revoir Roman, j’espère que tu vas bien ? » Il le questionne avec politesse. Sa main tremble légèrement dans le dos de Philippe alors il vient l’enlever. Pas besoin que sa fébrilité vienne s’ajouter à la sienne. Il s’intime à respirer lentement et profondément. « Roman est également un musicien. Il est interprète compositeur. Doué avec une guitare et un piano. Il poste ses morceaux sur les réseaux sociaux. » Il indique à Philippe pour partager sur un sujet qu’ils maîtrisent tous les trois. « J’aime beaucoup ce qu’il fait. » Il ajoute avant de sourire à Roman. « Si tu as besoin d’aide ou de contact dans le domaine, n’hésite pas. Je viens tout juste de monter mon label, mais si je peux aider un AMI de Wilfried, ce sera avec plaisir. » Il n’a pas pu s’empêcher d’appuyer sur le mot ami, car il sonne faux dans sa gorge, mais sa proposition est sérieuse. Un sourire ourle ses lippes alors qu’il écoute les échanges avant de murmurer contre l’oreille de Philippe. « Est-ce que je peux t’abandonner quelques instants ? » Il le questionne. Il ressent le besoin de s’éloigner quelques minutes, le temps de se rafraichir dans les toilettes et de reprendre possession de ses émotions. Ses tremblements demeurent perceptibles, mais il sait qu’il ne pourra pas les réguler s’il ne s’éloigne pas de la cause de son stress. Il ne souhaite absolument pas raviver les braises d’un sentiment d’oppression qui a été à l’origine de crises d’angoisses par le passé. Encore moins en public et surtout pas devant son nouveau protégé.  
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Roman Rosario
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• côté ♥ : En couple avec Wilfried, père d'une enfant de huit ans, qu'il a eu avec une de ses plus longues relations. Il l'a en garde partagée et tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Il apprivoise sa nouvelle relation avec le galeriste.
• orientation : pansexuel. il n'est pas le genre d'hommes à coucher à droite et à gauche. Il s'attache à l'âme, mais comme tout être humain, l'attachement nécessite du temps et de l'énergie. Malheureusement, il n'a jamais réellement trouver chaussure à son pied. Il enchaîne les histoires d'amour sans grand A.
• occupation : Responsable d'un refuge pour animaux. Il est payé une misère, ce qui explique qu'il écume les scènes des clubs pour se faire connaitre, en plus de faire des reprises sur internet où il a une certaine popularité. Il écrit et compose en espagnol, sa langue natale est la langue avec laquelle il pense et ressent les choses.
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Roman Rosario
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Lun 26 Juil - 22:07
Le sourire de Wilfried est un véritable rayon de soleil. Cela rend ses traits encore plus magnétiques et il doit bien admettre qu’il a du mal à y résister. Cet homme a une force et une sensibilité qui l’ébranle depuis le premier jour. Il mérite de se sentir détendu, de s’extirper de sa carapace et d’embraser sa véritable nature. Il a comme la sensation que Wilfried reprend vie à ses côtés et c’est un fait qui l’enivre totalement. Pourtant cette facette de sa personnalité est fragile. Ces démons sont nombreux et il suffit d’une seconde pour qu’ils prennent possession de son échine. Leur échange léger est interrompu par des discussions animées. La tension qui habite les traits de Wilfried ne lui laisse aucun doute sur l’identité de la personne au centre de toute son attention. Ses traits se referment. Sa douleur se lit dans ses prunelles azurs qui s’assombrissent tant cette présence le met en émoi, tiraillé plus que jamais. Son regard ne trahit pas. A l’instant où Ruben entre dans son champ de vision, il devient le sujet de son attention. Il ne peut pas s’en empêcher. Roman le sait et il ne lui en veut pas. Il a conscience que cet amour est toujours présent. Ces regrets le dévorent la plupart du temps et il semble pouvoir s’en extirper qu’en sa compagnie, dans le cocoon de cette complicité qu’ils ont tissés. Un cocoon où Wilfried se sent bien et il le sait. Il le sent dans la tension de ses muscles qui s’atténue au contact de ses doigts sur son bras alors qu’il reporte son attention sur lui. Il s’excuse de devoir prendre congés, mais Roman lui offre un sourire bienveillant. Il se laisse embrasser, lui donnant sa force pour lui permettre d’aller à la rencontre de son convive. Il sait qu’il se doit de rejoindre Philippe Neville et Ruben qui l’accompagne. Il semble y avoir un lien entre les deux hommes, puisque Ruben s’est mis au travers du chemin des journalistes qui souhaitaient échanger avec le mari de l’artiste disparu. Roman observe Ruben. Il a les traits moins tirés, plus détendus que la dernière fois, mais son sourire s’efface à l’arrivée de Wilfried. L’émotion lui prend les tripes. Roman n’y est pas insensible. Il ne peut pas s’empêcher de constater les dégâts alors qu’il y a tant d’amour qui coule encore dans leurs veines. Le même désastre qu’il a lui-même vécu avec Alexander. Les dégâts pourraient être réparables sans aucun doute, mais ils semblent en avoir décidé autrement, luttant contre leur peine tout en construisant de nouvelles bases. C’est une bonne chose et il semblerait que Ruben s’efforce d’être en retrait, ne plus être au centre de l’attention de Wilfried tout en sachant que c’est impossible. La tension qui émane de Wilfried est palpable. Roman n’a toujours pas bougé d’un pouce. Il est concentré sur ce groupe, car il ne peut pas s’empêcher. L’échange intime entre Ruben et Wilfried semble dénué d’intensité pour un regard non averti, mais Roman sent parfaitement cette fébrilité les gagner et dévorer chaque par de leur âme. Les regards ne mentent pas. Les gestes non plus. Ils sont les vestiges d’une histoire d’amour qui les a profondément marqués dans leur chair. La plaie est encore béante. A peine cicatrisée. Pourtant, ils semblent s’éloigner, accepter la fatalité bien que cela soit difficile encore aujourd’hui. Lorsque Wilfried vient chercher son regard, Roman lui offre un sourire. Il sent son besoin de s’ancrer à des émotions plus positives que celles qui le ravagent. Il s’approche de lui, glisse sa main dans son dos pour caresser légèrement le tissu du bout de son pouce, espérant lui apporter un peu de réconfort dans la tourmente de ses émotions qui fait rage au creux de son cœur. « Bonsoir. Roman Romano. » Il se présente en venant tendre sa main à Philippe, un sourire aimable sur les lèvres. Ruben l’accueille aimablement. Il sent son trouble alors il lui offre un sourire compatissant et sincère. Le pianiste le présente à Philippe. Il est étonné par l’intérêt qu’il semble lui porter, même s’il comprend sa curiosité. Roman aussi s’est intéressé plus spécifiquement aux travaux de Ruben, à cette magie qu’il diffusait du bout des doigts. Aujourd’hui, il comprend la culpabilité qui habite Wilfried, celle de lui avoir volé ce talent tant affiné malgré son jeune âge. Il est loin d’être fini. Ruben travaille d’arrache-pied pour son label. Beaucoup de journalistes en parlent dans les lignes des journaux spécialisés. Ruben lui tend aimablement la main pour l’aider. Il en est touché, mais incroyablement humble. « Je te remercie pour les compliments. Je suis heureux si ma musique te parle. C’est le plus important pour moi. » Il lui indique avec chaleur, car il aime que sa musique soit aimée. Il ne doute pas de la sincérité des propos du pianiste. Il le pense sincèrement. Ruben échange quelques propos avec Philippe avant de s’éclipser en le priant de l’excuser. Roman lui offre un sourire qui ne perd pas de son éclat. « Vos morceaux sont en parfaite harmonie avec les toiles de M. Defontaine. On sent qu’il y a un fil conducteur entre vos deux arts. Une symbiose évidente. J’ai toujours beaucoup aimé votre musique. Je m’inspire de tous les styles de musique dans mes propres compositions. J’espère que nous aurons le plaisir de vous entendre de nouveau jouer dans un avenir proche. » Il déclare à Philippe dans un sourire sincère avant d’offrir un sourire rassurant à son amant. Il essaye de sonder son regard, y perçoit la lutte à laquelle il se livre. Son regard toujours attiré par une silhouette qui s’éloigne d’eux. Cela le peine de le sentir si ébranlé. Il n’a pas de solution miracle à lui apporter. Ce lien est difficile à couper et il le comprend résolument alors il se contente de caresser légèrement son dos alors que l’échange se poursuit simplement et naturellement, sans Ruben. Pour le moment.
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Wilfried Hoffman
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• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
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• crédits : invité
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• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Jeu 29 Juil - 7:48
Wilfried écoute les conversations. Les politesses échangées. Il sourit, car il est poli. Il sourit afin de cacher derrière un masque de civilité tout ce qui s’agite dans sa tête. Il sait que ses rencontres, même furtives, avec Ruben l’anéantissent à chaque fois. Il se tient un peu en retrait durant l’échange entre Ruben et Roman, trouvant cela surréaliste. Il prend aussi conscience à quel point ses sentiments pour Roman ont évolué ces derniers temps. Son attachement grandit de jour en jour et il se sent bien à ses côtés, même si ce qu’il a vécu avec Ruben vient encore le hanter.
Un pincement au cœur surgit en voyant son ex-compagnon s’éloigner. D’instinct, le galeriste a envie de le suivre. D’aller le rejoindre. Il aimerait trouver les bonnes paroles. Il aimerait pouvoir tout effacer et revenir en arrière. Il aimerait tant de choses qui ne se réaliseront plus jamais. Le suivre pour le prendre une dernière fois dans ses bras. L’embrasser. Ressentir encore une fois son corps contre le sien même si cela ne servirait à rien. Il l’aime tout comme il aime Roman. Autant rester où il est. Accroché à ce groupe qui devise tranquillement.
Il a fait son choix le jour où il a mis fin à leur seconde tentative de reprendre  leur relation. Ce jour-là, il savait qu’il ne le referait plus jamais souffrir. Du moins, plus comme il l’a fait par le passé. Alors, oui, il se permet de rêver à une autre chance tout en sachant qu’il n’aura plus le courage d’affronter ses actes.
Sa main vient se poser sur celle de Roman et ses doigts s’entrelacent discrètement aux siens. Une fraction de seconde. Juste le temps de le toucher. De se lier pour récupérer des forces. Un sourire complice arrive enfin sur ses lèvres tandis qu’il reprend part à la conversation.
Il est content de constater que Neville a l’air de gérer la situation même s’il reconnaît que cela ne doit pas être facile pour lui. Se retrouver confronter à tous les tableaux de son homme, sans compter cette photographie où le peintre semble regarder la salle et tous ceux qui défilent devant lui.
« Si tu remontes sur scène, on viendra de voir. J’ai l’impression que Roman est fan de ta musique »
Wil tourne un visage souriant vers son compagnon et lui fait un clin d’œil avant de revenir à Philippe.
« Je suis certain qu’avec l’aide de Ruben, vous allez faire des miracles tous les deux. C’est un grand musicien qui sait faire attention aux autres »
Sa voix se casse légèrement sous ses paroles car, la rancœur revient mais, il ne veut pas se laisser submerger par ce sentiment négatif. Toujours cette dualité qui lui crie que Ruben n’a pas prêté autant d’attention à son malaise qu’à celui de Neville et cela le torture encore une fois. Il le déteste à cet instant, comme il le lui a dit un moment plus tôt. Malgré tout, il s’entend dire
« Si tu as besoin de prendre quelques minutes au calme, il y a mon bureau dans lequel tu peux t’isoler, si tu sens que les émotions te submergent, ce qui serait tout à fait naturel. »
Tout en s’adressant à Neville, il a fait un petit signe de tête à Kate pour qu’elle vienne s’occuper du groupe des français afin de laisser le saxophoniste respiré et reprendre ses esprits.
« On préviendra Ruben de l’endroit où tu te trouves, si tu décides de t’isoler un moment sauf s’il revient avant »
Il se tait afin de laisser à Neville le temps de réfléchir et peut-être d’accepter, sans se sentir honteux de  se mettre à l’abri.
« Je dois retourner déambuler  dans les allées. Il y a un jeune photographe prometteur qui compte sur moi »
Finalement, il se rend compte que proposer son bureau à Neville et à Ruben, si celui-ci le rejoint, n’est pas aussi difficile que ce qu’il aurait pu croire. La présence de Roman à ses côtés doit y être pour beaucoup. L’avenir qui se profile avec lui aussi.
« Je peux t’enlever ton fan durant un moment ? »
Un grand sourire accompagne ses paroles. Il sait qu’il n’y aura pas d’intimité dans cette galerie bondée pour eux, mais, il apprécierait de rester juste près de lui. Parler. Plaisanter. Faire une parenthèse dans cette foule avant de retourner à ses obligations.
« Ha, j’allais oublier »
Il retire un pass magnétique de la poche de son costume et le tend à Neville.
« La clé de mon bureau. Il te suffira de la rendre, soit à Kate, soit à moi »
Ses doigts ont lâché les doigts de Roman, mais sa main reste toujours près de celle du brun.
Une fois seul avec Roman, Wilfried demande, non sans le taquiner.
« Pas trop déçu que Neville squatte mon bureau et que je ne puisse pas t’en faire les honneurs... »
Son regard pétille de malice tandis qu’il enchaîne
« Promis, je me ferai pardonner. Je dois avoir quelques gribouillis à la maison qui pourront passer pour des estampes »
Cette fois, il n’arrive pas à retenir son rire avant de rajouter plus bas, et plus sérieusement.
« J’ai pensé qu’il apprécierait un moment de solitude »
Un haussement d’épaules englobe tout ce qui est sous-entendu, comme la présence de Ruben, si celui-ci le rejoint.
« Tout comme j’apprécie ce moment avec toi. »
Il se penche, mais se retient d’embrasser les lèvres de Roman. Il doit rester professionnel encore un peu avant de pouvoir donner libre cours à ses envies.
« Tu me distrais avec ta présence magnétique et envoûtante »
Un soupir franchit ses lèvres lorsqu’il aperçoit Kate lui faire signe de la rejoindre.
« Le devoir m’appelle. Sois sage, je reviens aussi vite que je peux »
La seconde d’après, un sourire aux lèvres, il a rejoint son associée et un collectionneur de photographies qui veut tout savoir du jeune artiste qu’ils exposent.
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Philippe Neville
Philippe Neville
Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Ven 30 Juil - 10:24


Ruben, Wilfried, Roman & Philippe. mai 2021

Solitude. Et d'un coup le silence se fait.
Et pourtant les brouhahas résonnent dans sa tête, mais ils sont absorbés par ce que son cœur éprouve face aux œuvres de Marius. Il y a une forme de plénitude tapisser de douleur, coloré de souvenirs, embrumé de larmes, rebondissante de rires, un mélange d'émotions fortes et puissantes. Et puis il y a cette drôle de sensation de manque, le froid que Philippe ressent suite à l'absence de la main de Ruben dans son dos. Cette main qui lui servait d'ancrage et qui le maintenait dans l'instant présent. Et ses yeux se fixent parfois sur les deux silhouettes éloignés, Ruben et Wilfried côte à côte et cette complicité qui se dessine et qui le secoue. Cette complicité douloureuse et bien présente qui vient le perturber. Il ne voit au travers de ce ressenti que les retour de ses propres ressentis. Ceux que cette divine exposition avives. Puis ils reviennent et le silence comme la solitude s'efface au profit de mots qui s'échangent avec en plus la délégation française qui s'ajoute.

Et la visite se poursuit
.
Et avec elle des souvenirs renaissent et viennent faire sourire le saxophoniste. S'il y a quelques mois en arrière chaque retour dans le passé le faisait couler, là soutenu par la main de Ruben qui a repris sa place, il se sent moins perdu. Il y a le passé, son passé, celui qui a marqué son être tout entier à jamais. Cette histoire d'amour fusionnelle indélébile qui restera toujours là au creux de son palpitant. Et puis il y a le présent qui doucement se met en place, s'écrit avec plus de sécurité et moins de peurs. Et au bout le futur, même si tout reste flou au niveau personnel, il sait que son amour pour son métier et pour la musique vont de nouveau le caresser. Et cet espoir là, cette lumière au bout de son tunnel il l'a doit au pianiste.
Sans lui, sans sa main tendue.
Il aurait coulé à jamais. Et si à cet instant son âme vagabonde sous les dires du professeur qui a vu naître le talent de Marius, elle s'ancre avec plus de facilité dans la réalité d'un présent sans l'homme de sa vie. Sans Wilfried et sa persévérance à mettre sur pied cet événement également. Car le galeriste démontre par cette exposition que le peintre reste bien dans le cœur des gens autant dans ceux qui ont eu la chance de le croiser, de le connaître, que dans ceux qui le découvre. Alors oui il y a un mélange troublant d'émotion et de sensation qui le bousculent et parfois font de son regard un écrin de larmes. Mais il surmonte l'épreuve, n'en tire que le meilleur.
Une nouvelle vie s'ouvre à lui.
Même si Philippe n'en prend pas toute la conscience ce soir. Même si des embûches encore frapperont à sa porte. Il sait qu'enfin l'air qu'il va respirer se sera plus autant douloureux que celui qu'il a respiré depuis plus d'un an. Tout est encore embrouillé, faudra qu'il apprenne à démêler le fil d'Ariane que la vie lui tend. Mais le labyrinthe dans lequel il se perd depuis des mois va doucement lui laisser voir l'issue.

Et les compliments s'enlacent.

Liant sa musique à la peinture de son défunt mari. Univers qui leurs est propre et qu'ils ont créé au fil de leurs années de vie commune. Et qui à cet instant explose et montre combien ils étaient complices, amoureux, de leurs âmes comme de la vie. Et même si le palpitant de Philippe se serre un peu, il se gorge aussi de force et d'une nouvelle envie de vivre et de jouer. De créer des mélodies ou peut être les couleurs du peintre viendront danser. Et sur son sourire comme dans son regard, des promesses se tissent.
La vie continue.
Même si c'est compliqué. Même si cela fait mal. Même si sur la route le passé vient frapper à la porte parfois. Comme il le fait ce soir. Même si le saxophoniste sent combien tout est fragile. Combien il sera complexe de garder le cap. La vie est une lutte et à cette seconde la lutte se fait plus intense et plus captivante. Savoir dire au revoir au passé, le laisser doucement s'en aller. Pour ouvrir des possibilités au présent.
Un nouveau souffle.
C'est à cet instant que Roman les rejoint. Et d'un coup l'atmosphère change. « Oui j'ai de la chance d'être tombé sur Ruben. Et j'espère aussi retrouver tout ce que la musique m'apportait par le passé. On y va pas à pas. » Les trois hommes qui se trouvent à ses côtés sont aussi ballottés par des émotions vives. Leur passé, leur histoire entremêlés. Cette douleur que l'un éveille et que l'autre apaise. Et Wilfried entouré de deux êtres qui comptent et qui marquent sa vie de façon bien distincte. Un peu comme pour Philippe entre Marius et Ruben, seule différence c'est que l'amour perdu est perdu à jamais, il n'est qu'un ombre fantomatique qui un jour disparaîtra. Et que Ruben n'est pour le moment que la lumière qui le guide vers la sortie du tunnel. « Enchanté Roman. Désolé je n'ai pas le plaisir de connaître ce que vous faites. Mais vu ce qu'en dit Ruben il va falloir que je comble cette lacune impardonnable. » Il lui sourit. « Merci. Vos mots me touchent. On aimait travailler ensemble. C'est certainement pour cette raison que nos œuvres sont étroitement liées. Le voir peintre faisait naître mes notes. Et mes notes éveillaient les traits sur ses toiles. » Une fusion parfaite qu'ils n'ont jamais cherché à refréner.

Instant de flottement.
« Oui bien sur. » Philippe comprend le besoin d'éloignement de Ruben. Cette situation doit être compliqué à gérer pour lui. Il se souvient combien il avait du mal après la mort de Marius à rester dans des pièces ou leurs rires avaient résonné. Alors là être face à son amour perdu dans la souffrance et voir le nouveau se dessiner dans son sourire, doit être effroyable. Il se sent mal pour le pianiste, en plus il est l'instigateur de ce mal être. Alors la culpabilité l'assaille quand il le voit s'éloigner d'eux, sa gorge se serre. Il remarque la main qui serre la cane comme s'il pouvait s'écrouler à tout moment. Il a presque envie de le suivre. Mais il ne veut pas qu'une réaction trop rapide déclenche des idées. Les journalistes pourraient bien s'accaparer d'une telle situation et la tourner à leurs avantages. Il chercherait juste à apporter du soutien au pianiste et ils verraient bien au delà.
Et le trouble revient.
Presque violent au sein de son cœur, de son âme, de son être tout entier. Il sent que tout peut basculer, Wilfried doit également voir la cassure car il lui propose son bureau. « Oui là je crois que j'arrive à saturation. Même si j'essaie de contrôler. Chose que j'avais du mal à faire avant. » Il craquait pour un rien. « C'est gentil merci. » Sa voix est moins assurée que lors de ses dernières phrases. Son regard se perd sur la photo de son homme. Son passé. Puis sans même y prêtait attention il part dans la direction ou est partie Ruben. Pas d'ombre du retour du pianiste. L'angoisse vient caresser sa gorge.
Va t-il bien ?
« Bien sur je comprends et c'est normal. J'irais les voir tout à l'heure. J'ai encore quelques murs de libre dans mon loft, peut être qu'une pourrait convenir à la salle de musique. » Vu que dans la pièce à vivre et dans sa chambre se sont des tableaux de Marius qui honorent les murs. Tableaux personnels et que peu de personne ont eu la chance de voir. Qui sont restés un bout de temps enfermés avant que Philippe après avoir rencontré Wilfried ne se décide de les accrocher aux murs blancs. Il sourit à la remarque du galeriste sur Roman. « Oui pas de souci, je suis sur que l'on aura le plaisir de se recroiser avec Roman. » Il récupère la clé magnétique tendue. « Merci. » Et il les regardent s'éloigner.

Nouveau silence.
Assourdissant et perturbant.

Philippe se tourne à nouveau vers la direction qu'à pris Ruben. Hésitation. A t-il le droit d'intervenir ? D'aller s'assurer qu'il va bien ? Nouveau regard pour la photo de Marius comme s'il cherchait les réponses au prés de celui qui tient encore son cœur entre ses mains. « Non c'est déplacé tu as raison. » Il parle tout bas. « Je t'aime tu sais. » Il reste quelques minutes devant la photo, ayant peur de bouger et de s'effondrer. Il oublie les gens autour de lui. Ne voit que son homme. Puis il se remet à avancer, regardant au passage les œuvres qui écrive la vie de leur couple. Il se souvient des moments ou le peintre posait telle ou telle couleur sur la toile blanche. Et avec ces souvenirs, les notes de musique qui accompagnaient la création. Il desserre sa cravate, la sensation d'étouffer le prend par surprise. Et la porte du bureau de Wilfried lui apparaît. Il n'hésite pas une seconde, même si ses yeux cherchent Ruben. Mais le pianiste n'est pas de retour. Il soupire et finit par aller se réfugier dans la pièce.

A peine la porte fermée.
Les larmes l'assaillent. Il a du mal à respirer. Les émotions se déversent et Philippe ne peut les retenir. Elles le submergent, avalant tout sur leur passage. Il défait complètement sa cravate et déboutonne quelques boutons de sa chemise. Respire. Respire. Il s'appuie contre le mur manquant de vaciller. Puis il s'écroule sur le canapé prenant sa tête entre ses mains et il laisse le chagrin s'écouler.
Quelques secondes.
Quelques minutes.

Le saxophoniste l'ignore. Il finit par arriver à respirer. A se calmer. Mais il est épuisé. Et le visage de Ruben revient. Est-il dans le même état que lui ? Cette idée le secoue. Il se lève prêt  à sortir de la pièce. Qu'importe son état. Il veut s'assurer que celui qui lui a tendu la main n'est pas trop éprouvé par cette situation. Après tout sans lui il n'aurait pas eu besoin d'endurer telle épreuve. Il se doit d'aller voir si tout va bien. Il en oublie sa cravate, ses boutons défaits, et ses yeux rougis par les larmes. Il ouvre la porte et là la silhouette de Ruben lui fait face. Il le regarde s'attarde sur ses traits. Puis il l'attrape par le bras et le tire vers lui. Il referme la porte et le prend dans ses bras. « Désolé de t'avoir imposé tout cela. Je n'aurais jamais du te demander de m'accompagner. » Il le garde contre lui avant de réaliser la confusion dans laquelle cette étreinte le met. Il lâche Ruben pour le regarder plus en détail. « Tu vas bien ? »
Inquiétude dans la voix qu'il a du mal à maîtriser.  
Il en oublierait presque qu'il est dans le bureau de l'ex petit ami du pianiste.

vmicorum.
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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
Ven 30 Juil - 12:05
Le besoin de s’isoler est vivace. C’est une nécessité vitale à cet instant où toutes ses émotions sont à fleur de peau et caressent ses sens. Sa fébrilité est trop conséquente pour demeurer invisible et le pianiste désire ardemment garder le contrôle. A cet instant, cette maitrise s’effrite et il ne peut la tolérer. Il abandonne son rôle de gardien à contre cœur. C’est juste au-dessus de ses moyens à cet instant alors que son amour le dévore comme une gangrène dont il n’arrive pas à stopper la progression. Il s’éloigne du groupe après s’être excusé. Ses pas l’amènent vers les toilettes de la galerie dans lesquels il s’enferme. Une autre personne finit de se laver les mains. Un échange de sourire se fait alors que le corps clopinant de Ruben vient retrouver le lavabo et ouvre le robinet. Il abandonne sa canne contre le meuble et vient glisser ses mains dans l’eau pour venir s’asperger le visage. Sa main atrophiée est plus maladroite que l’autre, mais la sensation d’humidité qui vient se perdre sur ses traits lui apportent un soulagement conséquent. Ses tremblements sont encore perceptibles. Il est satisfait de se retrouver seul dans cet endroit pour tenter de reprendre son souffle. Il inspire, expire lentement, vidant son esprit des images, des regards et paroles de la soirée. Il se concentre sur lui, sur la réalité et sur son avenir. Un avenir sans lui. Aucun retour en arrière n’est possible et il doit juste l’accepter. Parviendra-t-il un jour à rencontrer Wilfried sans ressentir cette sensation de déchirement dans la poitrine ? Il l’espère. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Sans doute qu’il devra subir ce genre de déconvenue de nouveau à l’avenir avant d’avoir réellement pu tourner la page. Wilfried semble peu à peu y parvenir et cela le rassure même si cela demeure difficile à accepter. Ruben prend une grande inspiration, résolument égaré dans ses pensées qui l’amènent loin de cet endroit. L’envie de retrouver le studio et de se perdre dans sa musique pour se déconnecter de la réalité se fait présente, mais il sait qu’il devra se montrer patient. Philippe à besoin de soutien et c’est avant tout pour cela qu’il est ici. En conséquence, lorsqu’il prend conscience que sa respiration s’est apaisée, tout comme ses tremblements et qu’il n’est plus seul dans les toilettes, il finit de se passer la main sur son visage pour effacer les dernières gouttes d’eau avant de s’essuyer les mains. Il récupère sa canne et quitte sereinement les toilettes et rejoindre le cœur de l’évènement. Le groupe s’est éclaté depuis son départ. Roman est de nouveau seul, admirant les œuvres du défunt Defontaine. Wilfried est plus loin en plein discours avec quelqu’un. Où est Philippe ? Il se questionne alors qu’il laisse son regard vient se perdre dans la galerie à la recherche de la silhouette de son protégé. Il se demande s’il s’est passé quelque chose durant son absence et une inquiétude vient se loger dans sa poitrine alors qu’il sent sa respiration se faire plus difficile. « Wilfried lui a donné la clé de son bureau. Je pense qu’il avait besoin de prendre une pause. » La voix de Roman attire son attention et ses yeux se perdent dans les traits de Roman. La douceur qui dégage est égale à leur précédente rencontre. Il n’y a pas de jugement, de mépris dans ses prunelles. Il y a une bienveillance qui le touche et l’affaiblie. « Merci pour l’information Roman. » Il lui indique dans un faible sourire. « Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas. Je suis sincère. » Il ajoute en faisant référence à l’aide qu’il pourrait lui apporter. « Je sais et je t’en remercie. » Cette voix demeure égale, douce et amicale. Il dégage un calme qui doit être apaisant pour l’âme tourmentée qu’est Wilfried. « Prends-bien soin de lui. » Il lui indique simplement dans un mouvement de tête avant de rebrousser chemin. Il ne désire point refaire face à sa fébrilité et préfère mettre un terme à cet échange de manière abrupte pour s’épargner une nouvelle faiblesse. Sa silhouette rebrousse chemin, retrouve le cheminement qui le ramène vers le bureau de Wilfried. Il l’a tellement fait par le passé, même s’il avait plutôt l’habitude de passer par la réserve pour éviter d’éveiller les soupçons. Aujourd’hui est une époque révolue. Il n’a plus à craindre que leur histoire fasse la une des tabloïds californiens. Il s’apprête à taper à la porte lorsqu’il sent le mouvement brusque de son ouverture. Son regard retrouve la silhouette de Philippe. Il a craqué. Un seul regard et l’évidence le frappe alors qu’il se sent troublé par l’intensité de son regard. S’inquiétait-il pour moi ? Il se questionne avant de se retrouver entrainer par une main ferme et puissante vers l’avant. Elle manque de lui faire perdre l’équilibre alors qu’il se retrouve bloqué par des bras fermes et enfermer dans une étreinte chaude et résolument désarmante. Ses émotions se retrouvent chamboulées, ne sachant pas quoi penser de tout cela, de cette proximité impulsée par un moment dé faiblesse de son protégé. Cette intimité qui se renforce par ce geste, réduisant encore plus les limites conventionnelles entre un producteur et son artiste. Son odeur est plaisante tout comme le contact de son corps chaud contre le sien. Philippe est un bel homme et Ruben en prend réellement conscience. Son veuvage ne lui a pas fait perdre sa forme. Le contact est ferme et éveille des sens qui étaient en hibernation jusqu’à cet instant. Fort heureusement Philippe s’excuse et cela l’extirpe de ses pensées confuses. Il n’a pas à le faire. Il n’y est pour rien dans toute sa confusion et sa fébrilité. « Je vais bien. » Il lui assure en venant doucement tapoter son avant-bras avec bienveillance. « J’avais juste besoin d’une pause pour respirer. » Il lui indique tout contre le tissu de sa chemise en prenant conscience que son corps repose fermement contre le sien. Philippe soutient son équilibre et il n’a pas à le faire. En conséquence, il s’applique à laisser sa canne prendre appui sur le sol pour se redresser et s’échappe de ses bras forts accueillants. « C’est plutôt à moi de te poser cette question. » Il lui indique dans un sourire confus alors qu’un rictus amusé ourle ses lippes. « La soirée a été intense. Il n’y a rien de mal à ce que tu craques. » Il lui indique en venant l’inviter à prendre place dans le canapé. Ruben se ferme aux souvenirs, au fait qu’il connait ce bureau sur le bout de ses doigts. Il se dirige naturellement vers le mini-bar pour lui servir un verre d’eau, mais se rend compte qu’il ne pourra pas lui apporter. Alors il se contente de glisser la carafe d’eau sous son bras pour la ramener dans un premier temps avant de faire un autre cheminement pour récupérer deux verres qu’il vient déposer sur la table basse avant de se choir sur le canapé en abandonnant sa canne. Il s’empare de la carafe pour leur servir un verre d’eau. L’alcool est prohibé en vue du traitement qu’il prend et Philippe a trop noyé son chagrin dans l’alcool pour prendre le risque qu’il sombre de nouveau. « Mais tu as bien géré. Je suis certain que Maruis est fier de toi. En tout cas, je suis fier de toi. » Il lui indique dans un sourire plus détendu alors qu’il vient porter son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée. Il vient s’installer au fond du canapé. Il redécouvre les lieux, la décoration qui a changé comparé à la dernière fois qu’il est venu. Tout semble appartenir à une autre vie, même ses souvenirs. « Qu’est-ce que je tuerai pour qu’on puisse sortir sans se faire remarquer et rejoindre le studio pour me perdre dans la musique. » Un murmure lancé comme une bouteille à la mer. Une envie de fuir le présent pour s’échapper à toutes ses émotions. Pourtant, il sait que les journalistes guettent l’instant où ils pourront les attraper, poser toutes les questions qui vont titiller leurs sens et les mettre à mal, car c’est ce qu’ils recherchent avant tout : l’émotion et le sensationnel.  
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Je pense à toi, mon amour (Wilfried, Roman, Philippe)
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