Emotional outrage. ft Wilfried

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Philippe Neville
Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
• messages : 565
• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Emotional outrage. ft Wilfried
Lun 15 Fév - 15:40


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Wilfried & Philippe. janvier 2021
Onze mois. Déjà. Philippe ne les a pas vu passer et pourtant il semble que cette année ait duré une éternité. Le temps c'est écoulé au compte goutte et pourtant dans quatre semaines il y aura un an. Un an que sa vie est partie en sucette. Un an qu'on lui arraché le cœur pour laisser un trou à la place. Plus la date approche et plus il dort mal. Plus il a mal. Il voudrait hurler mais aucun son ne sort de sa bouche. Les cries qu'il a envie de pousser sont étouffés dans sa gorge. Comme ses larmes semblent avoir abandonné ses yeux. Tout n'est que silence et ce silence le tue.
Alors quand il n'en peut plus de tourner en rond dans son loft, il file courir. Il court jusqu'à ce que ses jambes ne le tiennent plus. Jusqu'à ce que ses poumons le brûlent au point que même respirer devient impossible.
Et dans ces moments là il se dit qu'enfin il va mourir. Que la faucheuse viendra couper le fil de sa vie et qu'il le rejoindra. Mais la faucheuse se fait attendre. Et les jours s'alignent précipitant la date fatidique de cette putain d'année.
Alors après avoir enchaîné les foulées au point que ses chevilles le tiraillent, Philippe rentre. Et tombe sur son lit comme un poids mort. Il active juste la veilleuse et la musique. Il ferme les yeux et plongent dans un sommeil sans fond. Ou des images parfois égrainent ses pensées. Images douces et illusoires. Avant qu'elles ne deviennent tristes et tâchées de sang. Ce qui le réveille en sursaut.
Et il doit vivre une nouvelle journée Philippe.
Vivre sans LUI.
Mais ce n'est plus vivre et il le sait. Il suit juste le chemin tracé espérant qu'au bout se trouvera le vide et la fin. Et le plus rapidement possible.
Mais cela fait déjà onze mois qu'il attend. Et c'est toujours onze mois de trop. Et le douzième approche et avec lui cette date fatidique ou il va s'enfoncer un peu plus dans le carcan qui le tient prisonnier depuis ce soir maudit.
Comment la vie avait t-elle osé lui ôter son âme sœur ? Et pourquoi ?
Il n'aura certainement jamais de réponse Philippe. Mais les questions il ne cesse de se les poser.

Une fois qu'il a émergé, il file sous la douche qu'il laisse durer. Il en sort avec difficulté le musicien. La tête dans le brouillard de cette existence ou plus rien n'a d'importance. Lui qui adorait prendre un bon petit déjeuner n'arrive même plus à finir son café. Il enfile un survet pantalon et sweet et il descend récupérer le journal du jour. Puis il remonte et s'enferme. Dans l'idée de ne pas ressortir.
Il ouvre les pages et les feuillettent. Philippe lit les gros titres sans s'attarder. Quand son regard est attiré par un mot. Un prénom.
Marius.
Il ne réalise pas tout de suite de quoi parle l'article. La publicité. Il faut qu'il lise les mots plusieurs fois pour comprendre, pour cerner. Un galeriste du nom de Wilfried Hoffman prépare un rétrospective sur son .. Marius. Un manière de marquer l'anniversaire de sa mort. « Mais c'est une blague. » Il jette le journal qui emporte sa tasse de café encore pleine.
Il frappe du poing le mur. « Putain mais qui lui a donné le droit à ce mec de faire ça ? » Après le décès de Marius tous ses tableaux ont été mis à l'abri. Un accord passé avec la famille du peintre. Avec lui aussi. Il savait que suite à sa mort, ses tableaux prendraient de la valeur, que les collectionneurs se les arracheraient. Et Philippe ne voulait pas que des vautours, soient disant amateur d'art, se fassent de l'argent sur le dos de son compagnon.
Et là .. Là un inconnu allait exposer une rétrospective de son œuvre. Cela en était trop pour le saxophoniste. Alors il file dans sa chambre et se change. Il troque sa tenue décontractée contre un costume noir et une chemise grise. Et il récupère le journal toujours au sol. Il nettoiera la tasse et le café après. Il sort en claquant la porte. Son visage est fermé, ses traits tirés, il a la rage et ça se voit.
Le taxi est vite là. Il donne l'adresse et comme à son habitude une fois calé dans le siège, il ferme les yeux. Les minutes que durent le trajet semblent des heures interminables. Et lui dans son esprit il cherche déjà comment il va descendre ce mec pour avoir osé penser à cette idée.
Exposer les tableaux de Marius pour honorer sa date de décès faut être givré.
Ou fou allié.
 

Le taxi stoppe, il paie et il descend. Devant la porte il prend une grande respiration avant de pousser la porte de la galerie. Sûr de lui il avance. « Bonjour je veux voir monsieur Hoffman et c'est urgent. » Son ton est froid et son regard glacial. Qu'on ne le bassine pas que le galeriste est en rendez vous ou bien absent. Parce qu'il pourrait vite partir en vrille Philippe.
On lui demande l'objet de sa visite. « C'est personnel. Cela ne regarde que lui et moi. Dites lui juste que Philippe Neville est là. Et que s'il ne me reçoit pas cela va mal se passer. » Il monte le ton, se laissant emporter par la rage qu'il éprouve. Par la douleur lancinante qu'il ressent. Elle est comme une brûlure qui pénètre son cœur déjà mis à mal.
Il sait que son nom sera une porte ouverte. Ceux qui ont entendu parler de Marius ont entendu parler du musicien qui partageait sa vie. Tant bien monsieur Hoffman va l'accueillir les bras ouverts. Trop heureux de voir l'amoureux détruit venir apporter son aide. Mais c'est tout le contraire qu'il va avoir en face de lui. C'est un homme en colère et blessé qui n'a pas envie de poser ses yeux sur les tableaux fait pas l'homme de sa vie.
Il ne souhaite que personne n'est ce privilège. Ce trésor doit rester sceller à tout jamais.
Il ne veut nullement retrouver les couleurs chatoyantes, les traits mélodieux mélangeant le réel et l'irréel. Voir même ses traits. Car ils ont été les muses l'un de l'autre. Donnant à leurs œuvres des palettes bien plus belles que s'ils n'avaient été que de simples amis. Comme au début de leur relation. « Alors il arrive quand monsieur Hoffman ? » L'impatience se joint à la colère. Faut pas qu'il traîne monsieur Hoffman.

 
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Wilfried Hoffman
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Emotional outrage. ft Wilfried Giphy

• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
• avatar : Michael Fassbender
• crédits : invité
• messages : 330
• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Emotional outrage. ft Wilfried
Mar 16 Fév - 13:12

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-Emotional outrage-



Kate et son équipe d’étudiants avaient mis plusieurs mois afin de réunir les œuvres de l’artiste. Wilfried avait joint les propriétaires, prioritairement sur le territoire américain afin de rendre le transfert des œuvres plus facile, mais aussi en France, pays d’origine de l’artiste. Tout le monde avait travaillé d’arrache-pied pour finaliser cette rétrospective. Comme il ne s’agissait pas d’une vente mais d’une exposition, Wilfried n’avait demandé aucune autorisation et puisque Kate n’avait rein trouvé à redire, tout s’était enchaîné. Ils  n’eurent pas beaucoup de mal à convaincre de l’utilité de cette exposition. Wilfried avait prévenu la presse, comme à l’accoutumée. Des fascicules avaient été édités afin de mieux faire connaître ou découvrir l’artiste. Il n’y aurait pas de billet à acheter, rien à payer. Juste venir et voir. Admirer. Aimer ou pas.

Avec Kate, ils avaient complètement réorganisé la galerie, mettant en avant le travail de Marius et au second plan, sans que cela ne nuise à leur visibilité, les œuvres des artistes qui étaient actuellement exposés. Wilfried savait que la cohabitation était souvent bénéfique, pour les uns comme pour les autres, attirant des personnes qui ne se seraient jamais déplacées sans cela.

Avec l’équipe au complet, ils s’étaient déplacés entre les œuvres, avaient regardés, commentés afin d’être certains que chaque tableau était à la bonne place. C’était un exercice qu’ils faisaient invariablement. Chaque avis était pris en compte. Des changements pouvaient être faits. Rien n’était figé. Entre les tableaux, il y avait des portraits de l’artiste, souriant ou travaillant. Des extraits de sa biographie, bien trop courte. Des explications sur le contenu de ses toiles, données par l’artiste lui-même de son vivant.

Il y avait aussi des écrans avec des interviews, en français pour la plupart mais, des sous-titres étaient là pour la traduction. Le galeriste aimait que l’accès à l’art soit facile. Il trouvait qu’ainsi, un plus grand nombre de personnes pouvaient être touchées. Émues.

Wil trouvait que c’était une belle façon de le remettre à l’honneur, même si, dans son cas, c’était la première fois qu’il affichait ses œuvres.

Ils avaient opté pour une soirée non conventionnelle, ouverte à tous. Pas de cartons d’invitation, ni de tenues de soirée. Chacun était libre de venir comme il était. C’était le titre de la rétrospective.
« Marius
Être simplement soi. »

Souvent, le soir, après la journée à organiser l’exposition, se retrouvant enfin seul avec Kate, il avait parfois évoqué « le mari » et afin de ne pas avoir de souci, ils avaient décidé d’en référer à leurs avocats qui les avaient immédiatement rassurés et assurés qu’ils étaient dans leurs droits.

Wilfried avait mis le veuf dans un coin de sa tête et l’avait oublié. Pas vraiment. Il avait donné consigne de ne pas citer son nom, de ne mettre aucune photo de lui. Le galeriste tenait à éviter les problèmes, et il savait par expérience, que conjoint, signifiait toujours emmerdes. Aux dernières nouvelles, le veuf était en France, donc, Wil était serein de ce côté là et il avait trop à faire pour vérifier les sources.
Entre son travail à la galerie, ses obligations mondaines, ses visites aux artistes qu’il encourageait et son ébauche de liaison avec Roman, il ne savait plus où donner de la tête et parfois, tout s’embrouillait dans celle-ci, à essayer et vouloir tout gérer au mieux.

En évoquant ses petits protégés, cela lui rappela de vérifier s’il ne devait pas les ravitailler en matos et s’assurer qu’ils ne manquent de rien. Wil assurait aussi la partie financière pour certains d’entre eux afin qu’ils ne crèvent pas famine et soient logés dignement. Cela représentait un véritable investissement.
Plus que quelques jours avant le jour J.

Wil et son équipe étaient sur les rotules. Tout le monde était fébrile et impatient. Certains journalistes français s’étaient déplacés pour l’occasion et Wilfried était ravi de cet échange, comme il l’appelait. Il a organisé un dîner dans sa demeure afin de jeter les bases de leur future collaboration et poser les jalons de l’exposition, même si rien ne serait dévoilé avant le soir de la rétrospective. Toutes les œuvres sont voilées et ne seront découvertes qu’au dernier moment afin de converser toute la magie.

Assis dans le confortable siège de son bureau, Wil travaille déjà sur un nouveau projet. Sur son bureau s’étalent des photos. Éparpillées. Qui se chevauchent. Il en tire une au hasard et la scrute. L’avance. L’éloigne avant de la reposer et de recommencer le même manège avec un autre cliché. Il est perdu dans ses pensées et cherche un fil conducteur à ce qui pourrait être la future exposition.

Il n’entend rien dans son bunker. L’isolation est maximale afin de lui garantir une paix royale. Wil aime travailler dans le calme absolu. Il réfléchit mieux ainsi.

Kate est absente, et c’est une étudiante qui s’occupe d’accueillir et de renseigner les personnes dans la galerie. Elle sait qu’elle peut venir le déranger à n’importe quel moment et il n’est pas surpris lorsqu’il entend frapper à sa porte avant de voir celle-ci s’entrouvrir.

« Wilfried, je crois qu’il y a un souci... »
Le galeriste sourit, pose le cliché qu’il examinait et se lève. Il contourne calmement son bureau et se dirige vers la porte afin de rejoindre Myriam.
« Josh est en bas et il n’est pas vraiment à l’aise avec l’homme... »
Wil arque un sourcil et d’un signe de tête acquiesce avant de demander
« Qu’est-ce qu’il se passe pour que tu sois dans cet état »
« Monsieur Neville est en bas »

Son nom résonne dans la galerie et Wil espère qu’il n’y a personne d’autre. Il déteste les esclandres.
Il descend rapidement après avoir rassuré Myriam.
Un sourire aux lèvres, il se dirige vers l’homme et se présente.
« Wilfried Hoffman. Vous souhaitiez me rencontrer ? »

Le galeriste se tient droit et observe Philippe Neville. Il a l’a déjà vu sur des photographies en compagnie de Marius, mais, pour le moment, il se demande ce que vient faire le veuf, dans sa galerie, à quelques jours de l’exposition.

Soit il est là, croyant que cela va générer de l’argent, et il sera déçu.
Soit il est là, croyant que Wil va vendre des œuvres cachés de feu son mari, et il sera déçu encore une fois.
Soit il est là, pour faire rejaillir un peu de gloire sur lui, et il sera toujours déçu.
Dans tous les cas, cet homme sera déçu car Wil ne compte pas laisser un arriviste se mettre en avant, et encore moins venir foutre en l’air des mois de labeur.
Il a croisé négligemment les bras sur son torse et attend les revendications du veuf, prêt à faire intervenir ses avocats, le cas échéant.


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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
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Philippe Neville
Emotional outrage. ft Wilfried
Jeu 18 Fév - 8:48


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Wilfried & Philippe. janvier 2021
Durant le trajet de son loft à la galerie. Philippe essaie de garder l'esprit calme. Son cœur palpite, l'idée même de revoir un tableau de Marius lui fait perdre pied. Il sait qu'il ne supportera pas de poser son regard sur les traits et les couleurs que le peintre utilisait. Sa manière de créer un tableau était unique et jamais il n'a vu cette caresse ailleurs.
Marius avait une façon bien à lui de peindre, de mélanger les couleurs, de faire éclater la vie sur la toile blanche. Le musicien pouvait passer des heures en silence, assis dans le coin de l'atelier à le regarder se servir de sa palette. Il suivait des yeux les mouvements de sa main, il essayait de deviner le dessin qui allait naître sous l'impulsion des couleurs. Il adorait quand son homme tenait le pinceau entre ses lèvres et qu'il fronçait les sourcils à la recherche de la teinte parfaite.
Marius était si beau quand il touchait de son pinceau la toile vierge.
Si beau et si inspiré, que Philippe était sous le charme. Conquis par tant de maîtrise, tant de subtilité, tant d'amour, tant de grâce. C'est comme si son homme devenait une part de ce tableau à qui il donnait vie. Tout comme lui devenait une part de son instrument quand il jouait.
Ils avaient tous les deux cette passion vorace pour leur art. Et ils la partageaient, se donnant leurs avis, débattant sans répit sur les notes ou les teintes. Marius comme Philippe savaient mettre à profit ce qui était dit. Ils se rendaient meilleurs, ils se complétaient à merveille. Ils se sublimaient.
Tout était si parfait.
Et là il n'y a que l'imparfait qui caresse le musicien. Un imparfait douloureux. Alors qu'aux côtés de Marius tout était simple, vivant, exquis, amusant. Là tout a disparu.
Il ne reste que le néant.
Et penser à ces moments aiguise sa colère mais aussi sa peine. Vivre sans son homme c'est comme vivre sans son cœur.
Alors quand Philippe rentre dans la galerie il est empli de rage, de colère, de tristesse, de détresse. Il a juste envie que tout s'arrête. De mettre un terme à ses ressentis. Il ne peut supporter que d'autres posent leurs yeux sur les tableaux de son amoureux. Bien sur de son vivant il les a exposé, et des compliments, il en a reçu. Mais là il est mort, et il m'entendra nullement ce que pense les gens. Cela servira à quoi de dire qu'il avait du talent, qu'il est mort trop tôt, qu'il avait une carrière prometteuse et il ne sait quoi encore. Tout est fini.

Il ne ménage pas la personne qui le reçoit, il est distant et froid. Son regard est vite. Il tremble. Il a peur de voir le spectre de Marius s'il voit ne serait ce qu'un bout d'un de ses tableaux. Il veut voir le propriétaire, celui à l'initiative de ce projet. Il veut le voir, lui parler, lui dire de tout stopper. Là maintenant tout de suite.
Et puis partir.
Aller hurler sa douleur ailleurs, sur la plage par exemple. Ils adoraient marcher le long de la plage, les pieds à moitié dans l'eau, ils le faisaient même en hivers. Se tenant l'un contre l'autre quand les vagues sur leurs pieds nus se faisaient plus mordantes.
Il voudrait arrêter de penser, de penser à LUI.
A chaque seconde du jour et de la nuit. Mais lui dire au revoir est impossible, il a la sensation de le garder un peu plus avec lui. Et monsieur Hoffman arrive. Stature impressionnante il se pose face à Philippe.
Leurs regards se rencontrent. Celui de Philippe est éteint de toute vie. Mais la douleur éprouvée suite à cette idée de rétrospective doit s'y lire. Tout comme sa rage. Pourtant il n'est pas du genre violent le musicien. C'est un homme doux et attentionné. Il a juste perdu toute son humanité, sa sensibilité au moment même ou Marius a fermé les yeux pour toujours. « Je suis Philippe Neville. Le mari de ... Marius Defontaine. » Douleur dans la voix, son nom est si difficile à prononcer. « Et je m'oppose à votre idée d'exposition. Les tableaux de Marius ne sont pas à vendre. » Outrage dans le ton, ombre dans le regard. « Vous ne vous ferez pas de l'argent en fêtant cette anniversaire maudit. » Il serre ses poings pour calmer ses tremblement. Il tient debout il ne sait pas comment. Parce que tout tourne autour de lui, tout est flou.
Sauf cette silhouette face à lui. Ce mec qui croise ses bras sur sa poitrine gardant l’aplomb que Philippe n'a plus.
« Il ne le supportera pas. Je ne le supporterais pas. S'il vous plaît ne nous faites pas ça. » Son ton change. Il s'adoucit alors que les larmes se cumulent dans ses yeux. Le musicien pose sa main contre le mur pour se tenir. Son cœur est prêt à exploser, penser à Marius est si horrible, une vraie torture qui le ronge de l'intérieur. Il est parti de France pour essayer de vivre. Au final il ne fait que mourir un peu plus.
Loin de LUI.
Et de tout ce qui a fait leur histoire. Les paysages, les odeurs, les bruits, les gens. Ici il n'y a rien qui lui rappelle cet amour perdu, brisé. Et pourtant il est encore plus malheureux que s'il était resté là où tout a commencé. Son regard se fait suppliant, il espère que monsieur Hoffman verra son désarroi, sa détresse et qu'il comprendra.
En même temps il se dit que c'est l'opportunité de revoir les tableaux de son homme. De le sentir quelques secondes prêt de lui.
De l'imaginer en train de peintre.
De s'imaginer derrière lui entrain de déposer un baiser tout contre sa nuque. Ces pensées le font frissonner et le rendent encore plus triste. Il veut juste préserver cet amour arraché trop tôt à leur cœur. Il veut juste être le seul à l'avoir pour lui.
Est ce trop demander ?

 
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Wilfried Hoffman
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Wilfried Hoffman
Emotional outrage. ft Wilfried
Ven 19 Fév - 11:25

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-Emotional outrage-



Wilfried écoute les récriminations du veuf. Il est habitué à entendre les jérémiades des uns et des autres. Dans son métier, il a appris à recevoir les insultes comme les louanges avec détachement, surtout qu’il reçoit les deux à part égale, donc, on peut dire qu’il a un long entraînement derrière lui. Cette situation ne déroge pas à la règle. Ses bras sont toujours croisés sur son torse, faisant un bouclier aux agressions verbales et il offre un visage impassible à son interlocuteur, même s’il ne peut s’empêcher de tiquer lorsque celui-ci l’accuse de vouloir faire de l’argent sur le dos de l’artiste décédé. Il ravale une réplique acerbe en se disant, qu’il doit rester poli et courtois.

Quelque part, il comprend les revendications de Neville mais, il sait qu’elles ne sont pas légitimes et remercie ses avocats pour leurs précieux conseils. Malgré tout, il décide d’écouter jusqu’au bout le plaidoyer avant de venir contrer sa demande. Car, Wilfried ne cédera pas. Il ne balaiera pas des mois de travail à cause d’un veuf aveuglé par le chagrin. Si les familles de tous les artistes avaient agi de la sorte, les musées seraient vides.

Toutefois, il comprend le chagrin. Il n’est pas insensible à la douleur mais, il ne veut pas se laisser attendrir. Cela ne serait pas constructif. Ni pour lui, ni pour cet homme.

« Vous désirez vous asseoir ? Boire quelque chose ? Café ? Eau ? Whisky ? »

Le dernier mot a été lancé sur un ton un brin provocateur.

Le galeriste se rend compte que l’homme ne va pas bien mais, il ne compte pas se laisser  dicter sa conduite par qui que ce soit. Que Neville soit un faux veuf éploré ou vrai manipulateur, l’allemand reste aux commandes des décisions pour ses expositions.

« Avant tout, je me dois de vous rassurer. Les tableaux ne seront pas en vente car ils appartiennent déjà à des propriétaires qui ne comptent pas les céder. Je n’organise pas une vente mais un hommage à la peinture de Marius Defontaine »

Wilfried a fait exprès de citer l’artiste par son nom et non en sa qualité d’époux afin que Neville comprenne qu’ici, ses paroles n’ont aucun pouvoir.

« Je n’ai pas eu la chance de le rencontrer, ni de l’exposer et je le regrette. Heureusement, certains de mes amis ont la joie de posséder des œuvres et les mettent, à titre gracieux, à la disposition du public... nous avons aussi fait appel à des collectionneurs connus pour compléter l’exposition. »

Sa position n’a pas changé et son regard clair fixe toujours Neville, attentif à la moindre de ses réactions, à la plus petite expression qui se dessinerait sur son visage, afin d’anticiper.

« Cela fait des mois que nous travaillons sur le projet … »

Le ton est sec et froid. Kate et les étudiants y ont passé des jours et des nuits à tout rassembler. Les toiles. Les photographies. Les extraits d’interviews. Un travail titanesque.

« Et je suis au regret de vous dire, que vous n’avez pas votre mot à dire »

La conclusion est tombée comme un couperet, sans aucune trace d’empathie.

« Sachez aussi, que pour l’occasion, nous avons invité les professeurs français à participer. Ils viendront avec des élèves de l’école Arson, celle-là même où Marius a étudié. Certains généreux donateurs ont  pris à leur frais le transport et le logement. J’ai entendu dire qu’ils voudraient créer une bourse portant le nom de Marius Defontaine… »

Wilfried le défie du regard. Le défie de refuser une telle opportunité à de futurs artistes.

« C’est aussi ça que cette exposition va générer. De l’entraide. De la diffusion de talent. De la création. Je suis convaincu que votre époux aurait apprécié ces initiatives. »

Ses paroles sont sincères. Il voit des artistes en galère tous les jours et il sait à quel point, il est important d’avoir de l’aide pour percer dans ce milieu. Parfois, le talent ne suffit pas.

Sa voix est inflexible lorsqu’il enchaîne
« Je comprends votre douleur mais, en agissant ainsi, vous le condamnez à l’oubli, lui et ses œuvres et il ne mérite pas ça. »

Wil prend une inspiration avant de poursuivre

« Dois-je vous envoyer mes avocats ou cela ne sera pas nécessaire ? Je préférerai autant éviter de les faire intervenir même si je n’hésiterais pas »

Il se déteste d’agir ainsi, mais, d’un autre côté, cet homme est un inconnu. Il ne connaît pas ses motivations profondes. Lui aussi, pourrait l’accuser de vouloir faire de l’argent sur le dos de son époux défunt mais, il ne veut pas envenimer la situation, qui est assez tendue comme ça.

« Cette rétrospective aura lieu. Que cela vous plaise ou non … »

Il décroise enfin ses bras et une main lasse vient ébouriffer sa chevelure, y mettant la pagaille. Relevant les épis. On dirait qu’il sort d’une rixe et c’est un peu le cas.

Soudain, contre toute attente, il demande, d’une voix radoucie

« Les œuvres de votre mari sont dissimulées pour le moment, on ne doit les dévoiler qu’au dernier moment, mais, si vous le désirez, on peut faire une exception... »

Wil ne sait pas comment va réagir Neville à cette invitation au vu de l’échange, plutôt glacial, qu’ils viennent d’avoir.

Il règne un silence absolu dans la galerie, comme si, les quelques personnes présentes avaient arrêté de respirer et étaient suspendues aux lèvres du musicien en attendant son verdict.

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• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
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Lun 22 Fév - 12:16


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Wilfried & Philippe. janvier 2021
Philippe est hors de lui.
Blessé, détruit par cette idée d'exposition.

Les tableaux de son Marius étalés aux regards des gens, peut être pour être vendus. Non c'est impossible à supporter.
C'est comme si une lame de couteau pénétrait dans son cœur déjà bien abîmé. Alors il perd toute notion de résonnement quand il arrive à la galerie, quand il demande à voir celui qui ose étaler les moments de vie de son amoureux à la face du monde. Chaque tableau recèle une parcelle de leur amour. De leur vie. Et ce bien précieux n'est pas fait pour être exposer. Il se trouve rapidement face à Wilfried Hoffman et tout ce qu'il voit c'est un homme froid. Dénué de toute émotions.
Un iceberg géant.
Il sait déjà que la négociation va être rude. Et chaque mot qu'il prononce est une bataille contre sa propre envie de hurler. Il se doit de rester calme et de dire son ressenti. Cette sensation profonde qui l'ébranle et le met à mal. A vrai dire être dans une galerie est une torture en soit, cela le propulse dans ces moments ou il a vu son homme sous les lumières de la gloire. Pas qu'il éprouve de la jalousie, il a eu lui aussi sa part de gloire, mais là ce n'est plus à l'ordre du jour. Et il veut que les œuvres de son Marius restent dans l'ombre. Elles ne tomberont pas dans l'oubli, elles vivent en lui et dans le cœur de tous ceux qui ont connu le peintre.
Il sent tout son être vaciller, et se bat pour ne pas tomber. Toute cette histoire lui fait perdre pied et le met à mal. « Non merci je n'ai besoin de rien. » Il n'est pas venu ici pour avoir une once de pitié. Il veut juste qu'on comprenne sa douleur. Et aucune de ses boissons alcool compris ne l'aidera à cet instant, cela ne ferait que faciliter sa chute.
Est ce que c'est ce que Hoffman cherche ?
Le voir chuter pour le foutre dehors plus facilement en lui disant qu'il n'a pas son mot à dire. Philippe est mal mais on ne le bernera pas.

Le musicien garde sa main appuyer contre le mur, sentant le sol se dérober sous lui et encore plus face aux réponses acerbes du galeriste. Il serre son autre main, forçant sur son poing pour ne pas lui hurler à la figure que c'est un con et un être sans cœur. Le nom de son mari cité en entier fait stopper son cœur. A t-il la notion de tout ce que ce nom représente ? Non aucune, la preuve il avoue lui même qu'il ne le connaît pas. « Je m'en fous de votre boulot et de vos projets. Je n'ai pas été averti. Tout est fait dans mon dos comme si Marius vous appartenez. Il est mort l'exposer ne le ressuscitera pas. » Il pose son poing serré contre sa poitrine, il a la sensation de manquer d'air.
Pourquoi la vie s'acharne à lui faire saigner le cœur ?
« Si j'ai mon mot à dire j'ai des papiers signés de sa main qui prouvent contrairement à ce que vous semblez penser que je ne suis pas qu'un pion que l'on peut manipuler. Vous n'avez pas de cœur. Vous ne comprenez rien à la douleur que vous déclenchez à faisant une chose pareille. » Il soupire. Il se sent faible, il a autant envie de hurler que de pleurer. Il se sent déchirer. Mais Hoffman continue dans sa lancé, parlant de ce qui va émaner de cette exposition. De l'aide que cela va entraîner pour de jeunes artistes. « Je sais où a étudié mon mari, pas la peine de me le rappeler. Et oui on a été contacté pour cette bourse. » Mais il n'y a pas donné suite, parce que tout ce qui touche à Marius n'est qu'une torture profonde. Parce qu'il passe ses journées à essayer de ne pas penser à son homme.
Même si malheureusement il n'y arrive pas.
Il n'a jamais répondu au mail qu'il a reçu, il répond rarement aux appels des parents de son défunt conjoint. Il s'enferme dans sa bulle et il aimerait y faire prisonnier tout ce qui lui reste de son homme. Tout en ayant peur d'ouvrir le livre de leur vie qu'il a refermé quand il a jeté ses cendres à la mer. « Vous ne le connaissiez pas vous ne pouvez savoir ce qu'il aurait apprécié ou pas. » Son ton se fait froid, il se redresse. Même si toute sa silhouette semble fragile, prête à plier comme un simple roseau. Prête à casser comme un verre en cristal.

Philippe a juste envie que cette discussion cesse. Que Hoffman oublie cette idée débile et douloureuse, et tant pis pour l'énergie engagée. Au fond de lui il sait que cette exposition peut être bénéfique, mais elle ne le sera pas pour lui et les autres il s'en moque. « Je le condamne à l'oubli mais vous vous foutez de ma gueule. Il ne méritait pas de mourir non plus. » Dans mes bras alors que nous avions tant de belles années à vivre.
Mais il garde ses mots pour lui.
Il ne comprendrait pas de tout façon, ce mec est pire que la Reine des Neiges. Et voilà qu'il lui parle d'avocats. « Je vois manipulateur en plus, vous avez tout prévu. Vous n'êtes qu'un salopard égoïste qui ne pense qu'à sa tronche. » Il s'avance pour le frapper mais il stoppe retenu par une sensation étrange. Il a chaud, il a froid et il est pris de nausées. Le manque de sommeil, cette tristesse perpétuelle qui l'accapare et l'entraîne dans l'abîme.
Marius.
Et là Hoffman lui donne le coup de grâce. Pourquoi la faucheuse ne l'emporte t-elle pas là à cet instant ? La mort est certainement plus douce que toutes ses tortures qu'on lui inflige. Qu'il s'inflige en refusant de laisser partir Marius. Il se sent épuisé et las. Qu'importe ce qu'il fasse ou ce qu'il dise, le destin a décidé que c'était ainsi et Hoffman lui apparaît comme le diable qui le livre à l'enfer. « Marius aide moi. » Un murmure dans un souffle, il se parle à lui même tout en se disant que son homme l'entend.
Que voudrait-il LUI ?
Philippe doit-il accepter que l'essence même de son homme soit mis à nu ?
« Aide moi s'il te plaît. » Encore un murmure, une prière. Il va pour partir, atteint dans le plus profond de son être. Il vient de mourir un peu plus. Mais le ton de la voix du galerie lui fait relever les yeux.
Et les mots prononcés déclenchent une vague de frissons déroutants.
Il blêmit, pâlit, vacille.
Il ne répond pas tout de suite. Son cœur s'emballe à l'idée de revoir des tableaux de Marius. Les larmes alimentent son regard. « Faire une exception  .. vous me faites rire ... vous foutez de ma gueule . Vous voulez me torturer un peu plus c'est ça .. vous n'avez aucune idée de ce que les tableaux de Marius représentent pour moi .. » Des pans de leur vie, des rires, des moments heureux, à deux, la complicité, la confiance, l'amour. « Vous refusez de prendre ma demande en considération et là vous vous montrez généreux .. que dois-je voir dans cette proposition ? De la pitié pour le pauvre veuf qui ne se remet pas de son histoire d'amour et qui se sent coupable de ne pas être mort avec lui ce jour là. Ou à sa place. Vous ne comprenez rien et vous ne comprendrez rien aux tableaux de Marius. Pour les comprendre il faut avoir aimé, aimé en à crever. Et votre cœur est froid et vide. »
Philippe est blessé, terrorisé à l'idée même de revoir la peinture de Marius. Il a juste envie de faire mal en retour. Mais fermer cette porte lui coupe le souffle, lui serre le cœur.
Comment agir ?
Accepter et souffrir un peu plus ?
Refuser et souffrir tout autant ?

« Je ne sais même pas si je serais capable de les regarder. Je l'ai vu peintre tant de fois. Je l'ai vu donner vie à ses œuvres que vous allez exposer. C'est notre histoire, 20 ans de complicité, d'intimité, que vous avez entre vos murs. En avez vous conscience monsieur Hoffman ? »
Et il soupire bouleversé par cette situation.  

 
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Wilfried Hoffman
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• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
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• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
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Wilfried Hoffman
Emotional outrage. ft Wilfried
Sam 27 Fév - 15:06

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-Emotional outrage-



La réaction de Neville est violente, trop même pour de simples œuvres qui ne lui ont jamais appartenu. Wilfried a beau essayé de comprendre, là, il n’y arrive pas. Il trouve que cet homme perd  son sang froid et qu’il manque de classe en se comportant ainsi. Encore un français. Il n’y a qu’eux pour être aussi sanguins et sans gêne. Wilfried le trouve gonflé de venir le déranger. Après tout, grâce à son travail, il permet à Marius de ne pas finir aux oubliettes, car, avec Neville, c’est exactement ce qui va arriver. Les beaux tableaux seront oubliés, tout comme ce peintre qui finira aux oubliettes. À cause de quoi ? De qui ? D’un idiot qui ne sait pas séparer ses sentiments du business. Qui mélange tout et se laisse aveugler par son chagrin. Wilfried a tenté d’être conciliant et de faire état de sa bonne volonté en l’invitant à redécouvrir les œuvres de son mari, mais ce mec est trop obtus. Wilfried l’aurait bien vu prôner l’obscurantisme quelques siècles auparavant. L’allemand secoue la tête de dépit. Cela ne va pas être facile d’engager le dialogue avec lui et le galeriste ne voudrait pas mêler ses avocats pour une simple question d’exposition.

Bon sang que ce gars l’agace. Il l’agace en plus de lui faire perdre un temps précieux.

« Écoutez, je crois qu’on ne va pas réussir à s’entendre, si vous n’y mettez pas un peu du vôtre. Restez camper sur vos positions ne résoudra rien»

Wilfried inspire. Il a la bouche pleine de remarques acerbes mais, il les ravale. Pour le moment. Elles auront le temps de sortir plus tard. Lorsqu’il aura épuisé sa patience, et à cette allure, il craint de ne bientôt plus en avoir une once.

« Quant à mes avocats, je préfère les avoir sous la main afin de parer à toute éventualité et sachez, qu’il est très rare qu’ils interviennent. J’aimerais autant que vous ne me fassiez pas mentir en adoptant une attitude moins ... puérile »

Neville agit comme un gamin à peine pubère dont les hormones le travaillent. Aucune retenue.

« Et ne soyez pas ridicule, par pitié. Comment pouvez-vous dire que je veux vous torturer ? Je vous croyais en France ... » ce qui l’aurait bien arrangé au demeurant, mais il préfère le taire afin de ne pas rajouter de l’huile sur le feu. La situation est assez tendue comme cela. Explosive même.

Le galeriste prend sur lui lorsque les injures pleuvent. Comment cet homme se permet de le juger alors qu’il ne le connaît pas. Qu’il essaye de se montrer poli et compréhensif – dans la mesure du raisonnable – alors que l’autre l’abreuve d’horreurs.

Et ce qu'il en sait ce mangeur d’escargots de sa vie. De l’état de son cœur. Comment ose-t-il dire qu’il n’en a pas ? Qu’il ne comprend rien. Il serre les lèvres et crispe les mâchoires. Cet homme ne vaut pas la peine qu’il s’énerve. Encore moins, qu’il tente de se justifier devant un parfait inconnu.

Wilfried est révolté, mais arrive encore a ravalé son fiel, malgré les attaques répétées du veuf. Il se surprend à penser que si Neville était mort, le peintre lui casserait moins les pieds en ce moment, avant de se dire qu’il n’est pas charitable d’avoir de telles pensées.

« Le chagrin vous fait divaguer. Je ne fais pas cela pour l’argent et je sais très bien que cette exposition ne le fera pas revenir. Je n’ai jamais eu cette prétention et encore moins ce pouvoir … » Malheureusement.

Une main lasse vient déranger ses cheveux malmenés. Cette conversation est stérile et le galeriste n’a pas de temps à perdre.

« Si vous ne voulez pas accepter mon offre à venir redécouvrir les tableaux de votre époux, je vais vous prier de partir. Bien sûr, rien ne vous empêche de jeter un œil sur les autres œuvres exposées. J’en profite pour mettre en avant certains artistes, et non, je ne me sers pas de votre mari pour vendre »

L’exaspération pointe, car Wilfried imagine bien ce que Neville doit penser. Qu’il se sert des tableaux de Marius pour vendre ceux d’autres artistes. Encore un défaut à ajouter à la liste du veuf.

« Loin de moi l’idée de vous mettre dehors, mais j’aimerais que vous adoptiez une attitude moins… négative et dernière chose… Je n’ai aucune pitié pour vous, même si, quoi que vous en pensiez, je trouve tragique ce qui vous est arrivé. Tragique et triste. Maintenant, si vous voulez bien, j’ai une exposition à finir de préparer »

Ses deux stagiaires sont toujours terrés dans un coin et n’osent pas s’aventurer de peur d’être pris à parti et de subir les foudres de Neville mais, les regards désespérés qu’ils lancent dans la direction du galeriste en disent longs. Eux aussi doivent continuer à mettre en place certains éléments de l’exposition mais, ils n’osent plus bouger.

Avant de rejoindre ses étudiants, Wilfried s’arrête et fixe le français.

« Monsieur Neville, je vous le demande une dernière fois, est-ce que vous désirez que je fasse découvrir les tableaux de votre époux afin que vous puissiez les voir ? Je n’insisterais plus. Je vous laisse la possibilité de parcourir la galerie, seul. De vous recueillir si vous en avez besoin. Je suis prêt à écouter vos commentaires, si quelque chose vous semble ‘faux’ et, à y apporter des modifications, si elles sont justifiées. »

Le galeriste a encore fait un geste envers l’homme. Quoi que pense Neville, Wil n’est pas insensible à son malheur. Il ne peut pas laisser ses sentiments prendre le pas sur sa raison. Trop de choses sont en jeu.
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Zacharia Foster
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Sam 27 Fév - 15:11

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Je baisse les yeux sur ma vieille chemise tachée de peinture. J’en ai aussi sur les mains, sous les ongles et me connaissant, je pense que mon visage et mes cheveux doivent être colorés, eux aussi. Des traces étalées. Mélangées. Comme à chaque fois que je peins. Mon regard accroche mes pieds, nus et je secoue la tête. Je suis comme j’étais parfois dans mon atelier. Accrochés aux murs, mes tableaux. Je retourne mes mains et le jaune qui inonde mes paumes me fait sourire. Un pigment spécial que je fais venir d’une carrière connue et que travaille moi-même. Je mélange la poudre avec des liants jusqu’à obtenir a consistance voulue.

Je penche un peu la tête sur le côté, les sourcils froncés. J’aurai pu mieux faire sur cette toile. J’ai l’impression que la couleur s’est fanée ou alors, c’est moi qui n’aie plus la même perception des choses. Je glisse devant mes toiles. Insensible. Tout cela n’a plus vraiment de signification pour moi avant que je ne m’arrête devant un portrait. Je stoppe et me fige.
Lippe.
Son visage me sourit sur cette toile colorée. Un sourire bleu dans un visage solaire.
Je me souviens de chaque coup de pinceau.  Des remarques de mon homme concernant le choix des couleurs et mes explications sur ces choix en particulier. Je me rappelle son rire. Ce bruit qui devient de plus en plus rare. Qui me manque, mais que je n’arrive plus à susciter. Je ne vois plus que des larmes sortir de son corps.

Soudain, c’est la colère qui me happe. Pas la mienne. Celle de mon mari. Elle m’enveloppe et je déteste ça.
Je le vois, droit. Fier. Magnifique. Et cet homme qui ne le comprend pas. Et Lippe qui s’énerve. Et l’autre, qui surenchérit et reste camper sur ses positions. Je ne peux pas prendre position. Je n’en ai plus les moyens.

Mon homme. Mon âme sœur. Mon amour éternel.

Je me plaque contre son dos. L’enserre de mes bras. Mon visage vient se nicher dans son cou et je l’embrasse. Sous mes lèvres, je ne sens rien, mais je me force à puiser dans ma mémoire ce qu’était sa chaleur. Son odeur. Le grain de sa peau. Tout ce qui faisait que je l’aimais. Que je l’aime toujours. C’est le seul sentiment auquel je peux me raccrocher sans avoir besoin de forcer ma mémoire.

« Tu devrais te calmer mon Amour. Je n’aime pas te voir ainsi. Ce gars ne fait que son boulot et je dois t’avouer que ça me fait plaisir de revoir ses vieilles croûtes accrochées dans une galerie cotée de Los Angeles »

Mon rire fuse et se répand dans la pièce. Une onde invisible. Un hymne au silence éternel.

« Ne fais pas cette tête »

Je suis devant lui maintenant, et je plonge mon regard sombre dans ses prunelles claires et vivantes. Je pose un baiser sur ses lèvres et lâche d’un ton amusé

« La colère te rend encore plus beau »

Je le trouve magnifique et cela me remue les tripes. Bizarrement, je le désire toujours. Je n’ai pas besoin de me forcer pour ressentir cette émotion.

« Tu devrais accepter cette visite. On pourrait déambuler tous les deux au milieu de nos souvenirs… Je ne veux pas finir oublier. Plus mort que mort. »

Je secoue doucement la tête avant de rajouter, tout contre son oreille

« Jamais tu ne me partageras avec les autres car, plus personne ne peut m’atteindre, à part toi »

Un autre baiser sur sa bouche. Mes doigts qui se perdent dans ses cheveux courts.

Je lève ma main et mon alliance brille à mon annulaire. Je souris. J’aime le pouvoir de l’imagination. J’aime passer d’une blouse pleine de peinture à un costume trois pièces, hyper classe. La seule chose que je déteste reste la mort. Cet état dont je ne sortirais plus jamais.

« Allez, viens, allons redécouvrir notre vie et laissons ce rabat-joie de Hoffman continuer à préparer ma résurrection »

J’emprisonne sa main. Juste une illusion mais qui me fait du bien. Le temps d’une fraction de seconde, j’oublie que je ne suis plus.


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Philippe Neville
Philippe Neville
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
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Philippe Neville
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Mar 2 Mar - 15:54


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Wilfried & Philippe. janvier 2021
Il y a toute sa colère contenue depuis presque un an.
Toute sa souffrance aussi.

Les deux aussi voraces que des trous noirs. Philippe se laisse submerger par toutes ses émotions, celles qu'il aimerait contrôler. Celles qu'il aurait aimé ne jamais éprouver. Face à Hoffman, il n'écoute rien, il n'entend rien. Il ne voit que le mal que cette idée d'exposition lui fait. C'est violent, assourdissant, destructeur, il n'a aucune retenue, il ne souhaite pas en avoir. Il oublie la bienséance, la bonne éducation reçue, il oublie quel homme il a été.
A ses côtés.
Il ne voit que le noir dans lequel il vit depuis la mort de Marius. Il ne voit que le vide. Ce trou dans son cœur que cette perte creuse jour après jour sans le préserver du gouffre dans lequel il plonge la tête la première. Une force parfois, qu'il ne peut anticiper, qu'il ne peut voir, lui sert de garde fou. Comme si un ange veillait sur lui. Mais elle est si subtile qu'elle ne pèse pas lourd dans un moment pareil.
Et puis quel ange veillerait sur lui ? Alors qu'il ne cherche qu'à croiser le diable en provocant la vie de son insolence. En appelant la mort de toute sa puissance.
Marius pourrait être cet ange, auréolé de lumière, il se dit que le rôle lui irait à la perfection. Lui si doux, si calme, lui qui le faisait sentir en paix même dans les pires moments de doute. Mais il a perdu sa foi le jour ou il a perdu son âme sœur. Alors les anges il n'y croit plus. Il ne croit plus en rien. Sauf en cette douleur qui le happe chaque jour depuis que le vide écrit sa vie. Et qui menace son équilibre fragile. Comme à cet instant ou il frapperait sans aucun remord ce mec borné et sans cœur. Ce mec qui ne comprend rien et qui ne voit pas le mal qu'il fait.
Philippe peut devenir entêté quand le sujet lui tient à cœur et quel meilleur sujet que les toiles de son mari pour lui donner envie de se battre, même si c'est contre des moulins. Quel meilleur sujet que l'existence même de Marius, cet homme qu'il connaît par cœur et qui encore aujourd'hui peuple ses jours et ses nuits ..
De son sourire éphémère.
De ses couleurs extraordinaires.
De son amour immortel
.

Alors le musicien montre les dents comme une bête prise au piège, il ne réfléchit plus, il agit mais cela ne le préserve pas, bien au contraire il se retrouve plus démuni. Un vrai lion en cage qui voit petit à petit les barreaux se resserrer sur ta terre de liberté.
Il se moque de passer pour un débile, d'être puérile, de sembler fou. Il se moque de tout ce qu'on peut penser de lui. Et encore plus Hoffman. Il lui cracherait même au visage s'il le pouvait, se disant qu'il ira pisser sur sa tombe quand la faucheuse l'aura emporter. Il pourrait même l'aider et le pousser pour que ce vautour y aille plus vite. Il ne connaît rien à Marius, rien à l'histoire de ses tableaux, aux couleurs qu'il y mettait et pourquoi il les choisissait.
Oui il montre les dents et devient enragé, mais en face il a un homme de marbre que rien ne semble atteindre. Un bloc de glace qui se moque de tout ce qu'il endure depuis ce jour tragique. « Si vous vous étiez correctement renseigné vous auriez su que j'étais à Los Angeles, cela fait presque un an que j'y vis .. j'ai quitté la France après la m .. » Il s'arrête incapable de dire ce mot. «  Après le  … tragique  .. accident … de mon … mari. » C'est laborieux, comme si des épines qui lacéraient sa gorge. C'est toujours aussi douloureux.
Est ce qu'un jour la douleur s'arrêtera ?
Il en doute.
« Le chagrin me fait divaguer .. » Il éclate de rire. Il a chaud, il a froid comme si quelqu'un jouait avec la clim. C'est étrange comme sensation comme si encore il pouvait sentir la chaleur de Marius, et puis ce froid glacial qui l'a envahi au moment ou il a senti le souffle de son mari s'échapper pour la dernière fois de ses lèvres. Il ne dort pas assez, ne mange pas assez, il met toutes ses sensations sur ces faits là.
Il est au bord du gouffre et il le sait, et cette situation n'arrange en rien son mal être.
« Vous avez réponse à tout. Et j'en ai rien à foutre de vos autres artistes. » Ses mots dépassent ses pensées, il aimait avec Marius aller voir des expositions d'autres artistes, ils ne comparaient pas le travail, ils se laissaient juste porter par d'autres émotions. Parfois c'était troublant car fort et puissant, parfois ils en riaient, d'autres fois ils en pleuraient. Mais ils aimaient ces moments de partage ou ils voyageaient au travers des œuvres d'autres peintres. Mais il ne peut accepter de voir ce qu'il ne veut pas voir.
Il ne peut accepter de voir que ce Hoffman à raison sur toute la ligne.
Philippe reste enfermé dans sa douleur. Dans cette sensation qu'on lui vole la dernière part de son homme. Son âme. Et il n'arrive pas à la céder. Même pour lui permettre de vivre un peu plus au travers des yeux des autres. De ceux qu'il a peut être inspiré, de ceux qui sont passionnés, de ceux qui rêvent de le découvrir, de l'aimer un peu aussi.
Non le musicien ne le veut que pour lui.

« Adopter une attitude moins négative .. je voudrais vous y voir .. on me prend tout  .. NON on me vole tout  .. et vous voudriez que je reste positif .. » Encore une fois il a envie d'éclater de rire. Mais ses yeux se posent sur son alliance, un vestige de cet amour qu'il n'a pu se résoudre à quitter. Même si certains jours elle semble le brûler sans qu'il ne comprenne pourquoi. Même si certains jours elle brille d'avantage comme si elle se dédoublait ou se doublait. Comme si celle de Marius s'additionnait.
Il a vraiment le cerveau détraqué.
« Si vous aviez de la pitié je n'en voudrais même pas .. vous pourriez vous la mettre .. » Mais il ne finit pas sa phrase remarque les deux personnes en plus. Il les avait oublié ces deux là. Et bien sur Hoffman lui en revient à son exposition et au fait que bon il faisait tâche d'une certaine façon. Et qu'il avait d'autres chats à fouetter qu'un pauvre mari éploré. Il faisait vraiment triste figure.
Que dirait Marius s'il le voyait ainsi si pitoyable ?
Si minable ?
Il se détournerait de lui.
Et cette idée l’anéantit un peu plus.

Il soupire las et fatigué, abattu par cette lutte qu'il n'arrive plus à mener. Il se sent si seul, même si à cet instant Hoffman lui redonne une chance de voir ou plutôt revoir les tableaux de Marius. A cet instant machinalement il joue avec son alliance et caresse ses doigts comme si …
Non idiot comme pensée.

Philippe lève ses yeux vers le galeriste, son regard est éteint. Il n'y a plus de colère, ni de rage. Il n'y a plus de vie. Il y a juste des pupilles éteintes, perdues, égarées dans un monde ou rien ne trouve sa place. Ou rien n'est à sa place. Dans un monde ou règne le néant et le silence. A vrai dire il ne regarde pas Hoffman, le galeriste devient une ombre.
Il voit juste des couleurs, la palette qu'utilisait Marius. Il tend sa main comme s'il pouvait la toucher. Illusion d'optique. Son esprit qui lui joue des tours. Il a même la sensation que l'odeur qui traînait dans l'atelier vient le happer, l'inviter. Il tremble saisi par son ressenti.
Surpris par cette envie d'aller voir.
De retrouver les couleurs si chères au cœur de son mari. De caresser l'ambiance de sa création, ambiance qu'il partageait en restant en retrait, sauf quand il devenait son modèle. Mais ils sont rares ceux qui possèdent des tableaux ou le musicien apparaît. Ce sont les cadeaux de vie que Marius a laissé à Philippe, ceux qui sont dans son appartement encore cachés sous les protections.
« Je veux bien jeter un coup d’œil. »  La voix n'est que murmure, souffle apeuré de l'enfant qui va se faire gronder, ou se faire priver de dessert après avoir fait une scène. « Je m'excuse  .. mais vivre sans .. Marius …  est .. si difficile .. » Revoir ses tableaux risquent de faire battre à nouveau son cœur, lui redonnait ses ailes, et cette idée l'effraie. L'idée même d'arriver à éprouver du bonheur devant une des toiles l'effraie.
Il  sait que les larmes seront là mais ce qui lui fait le plus peur se sont les  sourires timides qui pourraient à nouveau prendre vie en lui. Des sourires qui pourraient rallumer les étoiles de ses yeux. Un éclat de vie qu'il ne supportera pas.
Car Philippe ne peut vivre sans Marius.
Et c'est qu'il voulait éviter en venant ici.
Le fait de retrouver la vie ..
La vie sans lui.  

 
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Wilfried Hoffman
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Wilfried Hoffman
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Dim 7 Mar - 19:03

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-Emotional outrage-


Cela ne fait que quelques dizaines de minutes que Neville est entré dans la galerie, mais Wilfried a l’impression que le français est là depuis une éternité. Ses sautes d’humeur lui ont mis les nerfs à vif et il a méchamment envie de le voir dégager les lieux. Les ondes négatives qu’il dégage polluent l’atmosphère du lieu.

Il s’est même demandé s’il avait consommé des substances illicites, ou de l’alcool, voire, un cocktail des deux. Certains médocs aussi ont cet effet sur le comportement. Il a assez vu d’artistes chercher l’inspiration dans les paradis artificiels et ne trouver que la déchéance. Il ne serait pas étonné si cet homme s’envoyait des pilules ou autres dérivatifs pour oublier son chagrin. Son attitude est tellement … anarchique. Désordonnée. Perdue.

Il n’a pourtant rien décelé. Pas de pupilles dilatées. Pas de mains moites. De tics particuliers.
Non, il voit simplement du chagrin.

Toute cette tristesse et cette peine qui suintent de son être finissent par le mettre mal à l’aise. Il a eu sa dose de malheur et ne veut pas subir celui des autres. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’être touché, malgré lui.

Il ne peut éviter de comparer sa situation avec celle de cet homme. Certes, malgré le fait qu’il ait perdu Ruben, il sait que son ex-compagnon refait sa vie, se remet de ses blessures, et avance. Tout comme lui tente de faire la même chose de son côté. Ruben est toujours vivant. Loin de lui, mais vivant. Il sait qu’il ne s’en serait jamais remis, si Ruben n’avait pas survécu, par sa faute. Il serait sûrement dans un état pire que Neville à l’heure actuelle. Il ne serait certainement pas là.

Il n’est pas l’être insensible que décrit le français, c’est juste qu’il évite de mélanger le travail et les sentiments. Wilfried peut comprendre ce que vit Neville, mais cela ne veut pas dire qu’il accepte son ingérence dans sa galerie. Lui aussi serait détruit et aurait peut-être un comportement pire que celui qu’offre le français.

Aussi, sur ce point, il restera ferme. Personne ne lui dira ce qu’il doit faire ou pas dans sa propre galerie. Chagrin ou pas.

Il espère juste que Neville retrouvera le goût à la vie, tout comme lui l’a retrouvé grâce à Roman. Son ami qui agit comme un baume sur ses blessures. Lui faisant oublier, doucement, ce qu’il a vécu pour lui montrer les opportunités que leur offre l’avenir.

Il se demande, si un être vivant est de taille à lutter contre un fantôme, que l’on finit par parer de toutes les qualités et d’aucun défaut…

Wil espère que Neville saura faire la part des choses avant de sombrer dans la dépression ou de commettre un acte insensé ... il garde tout cela pour lui. Il craint que sa compassion passe pour de la manipulation. Autant garder le silence. Il ne supportera pas un autre éclat, ni d’autres insultes et ne voudrait surtout pas, jeter le français à la rue.

Le revirement de situation est assez incroyable pour laisser Wilfried presque méfiant. Il se demande si ce n’est pas une ruse mais l’homme a l’air sincère et le galeriste a envie de croire à cette sincérité.

Il hoche simplement la tête et fait signe aux deux étudiants d’ôter les caches sur les tableaux. Il redoute quelque peu une réaction excessive de l’homme en revoyant les tableaux de son mari. Neville est à fleur de peau. Il pourrait encore péter les plombs. Wilfried reste immobile. Évitant de parler afin de ne pas briser l’accord tacite qui s’est instauré entre eux. Dans la galerie, les éclats de voix sont remplacés par le bruit des pas. Il y a aussi, le glissement des caches. Les murmures qu’échangent les deux étudiants afin de ne pas briser la paix qui plane enfin entre les murs.

L’instant devient presque solennel. Les respirations retenues. Comme si le temps était suspendu. Arrêté. Que les souffles ne reviendraient qu’avec le dévoilement des œuvres. Redonnant vie aux personnes présentes mais aussi à Marius, à travers ses créations.

Au fur et à mesure que les caches disparaissent, des explosions de couleurs prennent possession des murs. Violentes. Franches. Vivantes.

Wilfried a fait quelques pas en arrière afin de permettre à Neville d’être aux premières loges. Il veut que le français soit le premier à découvrir ou redécouvrir les couleurs qui éclaboussent les murs. Il craint sa réaction. Trop de souvenirs. Trop d’émotions. Trop d’amour.

Il connaît cette sensation. Cette vague de sentiments qui vous submerge et vous noie. Vous remue. Il ressentait ça lorsque la musique de Ruben l’enrobait et le tailladait. Le mettait en pièce et le laissait épuisé. Pire que mort. Vivant mais vide.

Le galeriste n’ose plus parler, ni proposer son aide. Il interviendra, si besoin.

Les deux étudiants se sont éloignés eux aussi, après avoir déposé leur fardeau. Plus personne ne parle. Le silence s’est emparé de l’endroit.

«Prenez tout le temps dont vous avez besoin»


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Zacharia Foster
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Dim 7 Mar - 19:13

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Je m’approche d’un tableau, l’œil critique, avant de m’exclamer

« Bordel, que c’est mauvais » puis, je  me retourne vers mon homme « Tu ne trouves pas ? »

Je hausse un sourcil, puis, les épaules avant de rajouter « Une œuvre de jeunesse… je me cherchais ou je me pensais bon… ce qui est pire »

J’éclate de rire et retourne me placer à côté de mon mari. Ma blouse tachée a disparu pour faire place à un costume trois pièces très classe et très sombre. Les couleurs, je ne les aime que sur mes toiles. Très peu sur moi. Je baisse les yeux et souris. À mes pieds, des chaussures irisées, couleur…bulle de savon. Que la mort peut-être tristement drôle parfois.

« Heureusement que j’ai fini par faire des progrès »

En fait, l’œuvre n’est pas mauvaise. C’est juste moi qui suis trop critique. Jamais satisfait de mon travail. Au début, je n’arrêtais pas de fignoler les détails. Rajouter un trait par ci, une couleur par là jusqu’à saturer ce que j’avais fait. J’ai mis du temps à ne plus toucher. À laisser l’œuvre telle que je l’avais imaginée. Ne plus la retoucher. La laisser comme dans ma tête. Comme elle m’était apparue.

Je crois que cette simplicité est arrivée avec Philippe.

Je me penche à son oreille et murmure
« Ma peinture s’est révélée le jour où tu es entré dans ma vie. Où j’ai compris que plus rien ne serait comme avant. Ça se voit sur mes tableaux. Si tu regardes bien, tu verras le avant/après. Tu verras ce changement infime au début puis, plus présent par la suite. Tu as été mon inspiration. Ma source de création. Mon autre et mon tout. L’Unique. »

Mes mains volent et s’agitent devant les tableaux afin d’illustrer mes propos. Pour moi, c’est flagrant, mais pour eux, l’est-ce autant ? J’en doute.

J’attrape le bras de mon mari, et lâche d’un ton joyeux
« Et si nous allions voir cette exposition en mon honneur. Que dis-je, en l’honneur de ton talentueux époux »

Je colle un baiser au coin de ses lèvres tout en resserrant mon étreinte.

« J’espère que tu apprécies mon effort vestimentaire. »

En baissant les yeux, je vois que ma chemise sombre a fait place à la verte. Ma préférée. Celle avec laquelle on m’a réduit en cendres. Une colère sourde s’empare de moi. Je me retrouve sur cette plage où je vais finir dans l’eau. J’ai envie de crier mais, les flots m’engloutissent pour une éternité sans retour en arrière avant de me recracher, ici. Dans la galerie.  Devant un tableau qui représente notre plage.

Lorsque je baisse les yeux, une chemise noire m’habille. Le calme est revenu. Les flots ont disparus pour le moment, seulement immortalisés par mes coups de pinceaux.

D’une voix tremblante je souffle
« Philippe »

Je n’ai jamais autant prononcé son prénom que depuis que je suis mort. J’ai besoin de son entièreté pour sentir un semblant de vie en moi. J’ai envie de quitter cet endroit où tout me rappelle que je ne suis plus que des toiles, accrochées sur des murs. Je ne m’appartiens plus.


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Philippe Neville
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
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Jeu 11 Mar - 10:48


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Wilfried & Philippe. janvier 2021
Ravage de douleur.
Déferlement de souffrance
.
Philippe se bat comme un adversaire qu'il ne maîtrisera jamais. La perte d'un être cher. La perte de l'être aimé. La perte de son âme sœur.
Face à Hoffman il devient un autre, celui rongé par la tristesse, l'amertume, Il ne sent plus la vie couler en lui depuis presque un an, devenant une âme en peine. Il est ravagé par ce déferlement d'émotions néfastes qui l'assaillent et le tiraillent, le coupant en deux parts inégales.
Partagé entre la vie et la mort.
Entre ce monde vide et sans joie, et celui où Marius se trouve. Celui où il voudrait trouver refuge. Celui où encore il n'a pas sa place. Toute sa rage se déverse, et c'est le galeriste qui en fait les frais.
Pourtant au fond il sait le musicien qu'il n'y a rien de mal ou de malsain derrière cette exposition, cet hommage. C'est juste que pour lui c'est accepté un peu plus la mort de son mari et il ne peut s'y résoudre. Depuis l'accident il se refuse à vraiment voir cette réalité en face. Espérant il ne sait quoi. Espérant l'impossible.
Marius est mort. Il doit l'accepter.
Mais c'est le perdre définitivement que de se laisser gagner par cette vérité horrible et insupportable. Alors là il se bat, mettant en avant le fait qu'on ne respecte pas les décisions prises dans un échange de regard avant que le feu de la vie quitte le corps bousculé de douleur de l'artiste. C'est idiot, débile, puérile. Mais c'est aussi voir le peintre s'effacer, même si pour Hoffman c'est une façon de le faire rester dans les mémoire. Pour Philippe c'est le partager et il ne le veut que pour lui.
Égoïste. Oui à cet instant il l'est. Se moquant du travail accompli et des projets entourant cette idée d'exposition. Projet que son homme aurait soutenu coûte que coûte. Encouragé même.

Et le froid s'installe aussi mordant que la glace. Il tremble Philippe de tout son être, de tout son cœur, de toute son âme. Il tremble de peur, de douleur. Il se voit perdre ce combat, Hoffman est un acharné, qui pourtant semble le préserver alors qu'il pourrait tout simplement le jeter, sans autre forme de procès, dehors de sa galerie. Et même s'il est distant et semble sans cœur, il ne malmène pas autant qu'il le devrait le musicien.
Et il en prend conscience. Doucement dans ses pensées se dessine une trame. Il est juste en train de tout bousiller et Marius n'aimerait pas le voir ainsi. Il n'aime pas non plus se voir de la sorte. Cela l’horrifie car il se voit couler et nager à contre courant sans un seul espoir de revenir à la surface ou vers la rive.
Philippe est perdu et il le sait.
Et dans la froideur ressenti, le musicien ne peut ignorer cette vague de chaleur, inconnue et intense. Une sensation qu'il éprouvait quand Marius était à ses côtés. Quand il venait doucement le consoler, l'encourager ou juste l'aimer. C'est comme si sa main avait pris la sienne. Comme si elle était là posée sur son épaule. Appuie salvateur qui savait trouver le chemin de son cœur.
Philippe a peur, parce qu'il sait que ce n'est pas logique ce genre de ressenti. Que c'est dans sa tête. Qu'il va mal. Qu'il est seul. Que Marius n'est pas là. Qu'il ne sera plus jamais là. Ne reste de lui que des bribes d'odeur. Des souvenirs éphémères de baisers et de caresses qui disparaissent dés que le jour se lève. D'eux ne demeurent que toutes les images que l'esprit du musicien fait vivre, fait danser. Et ses ..

Et ses tableaux.
Ivresse de couleur. Explosion de vie. Envoûtement profond. Encouragement de l'esprit. Ses toiles criantes de son talent. De cette magie que ses pinceaux dégageaient quand ses doigts les tenaient.
Philippe le revoit là dans son atelier. Projection de sa mémoire qui semble si vrai au point qu'il pourrait le toucher. Il sourit à cet ange si beau et si fragile. Pieds nus entouré de couleurs vives. Il sourit à son homme, avant de pleurer. Avant d'accepter de voir les tableaux qu'il a vu naître dans ce passé ou tout pour eux étaient possible.
Ou ils étaient heureux.
Ou il était en vie
.

Il s'excuse, de l'esclandre qu'il a fait. Il s'excuse presque d'encore exister. « Merci. » Philippe ferme les yeux et prend une grande expiration avant de s'avancer dans la galerie. Les tableaux ont été découverts. Ses mains tremblent. « Marius. J'ai peur. » Il ferme encore une fois les yeux. Se sent vacillant face aux couleurs qui même les paupières closes viennent le titiller. Il n'est pas certain d'avoir la force. Pas certain d'arriver à avancer. Son cœur s'arrête et repart perturbé par les émotions qui se bousculent et l'accaparent. C'est à la fois doux et douloureux.
Il tremble et sa main dans le vide semble d'un coup sentir une main invisible. « Tu es là ? » Pas en temps que présence physique mais en temps qu'essence même. Et il ouvre les yeux. Il se tourne avec lenteur vers le premier tableaux, l'émotion est intense quand son regard recroise ses couleurs qu'il a vu si souvent se poser sur la peau de son homme. Il aimait le voir peintre mais ce qu'il aimait aussi c'était voir l'artiste avec sa blouse colorée, ses joues même parfois étaient tachées. Il sourit. Essayant de freiner la souffrance qui se glisse dans chaque parcelle de son être.
Les tableaux ont un ordre qui respecte le tracés de l’œuvre de l'artiste. Une avancée dans son talent et aussi dans le fait de l'impact de leur rencontre. Peut être que ces détails échapperont à certains mais Philippe lui voit.
Il voit quand leurs vies se sont liés.
Quand leur amitié c'est tissé avant que l'amour ne prenne toute la place
.

Philippe reste un instant silencieux, caressé par la douceur de ses émotions profondes et troublantes. « Mon Dieu tu avais tellement du talent mon amour. » Et tout vacille autour de lui. Tourbillon puissant qui l’entraîne entre passé et présent. Il se retrouve projeté dans leur villa dans la sud, avant de revenir dans la galerie. Chaque tableau est un instant de leur vie et il les revit comme si d'un coup il pouvait voyager dans le temps.
Son esprit lui fait retrouver l'être aimé. Il est là prêt de lui parfois en costume, parfois en décontracté, et puis en artiste avant de venir le frôler presque nu d'un souffle brûlant. « Marius. » Il tend sa main dans ce vide omniprésent, angoissant, vibrant, dévorant. Main qui ne trouve rien que l'image floue d'une silhouette.  
Bousculé par les émotions il vacille et tombe au sol. Épuisé et perdu. Malheureux et heureux. Non il n'a plus le droit d'être heureux. « Marius tu me manques tellement. » Ses yeux alternent entre les diverses toiles, bercé par le son de la voix de son mari. Est ce juste un écho ? Son imagination qui lui joue des tours ? Ou une vidéo ? Témoin qu'un jour Marius a été en vie. Et lui comblé à ses côtés.
Il ne sait plus où le rêve commence où s'arrête la réalité.
Il ne sait plus où il est
.  
« Marius. »
Appel au secours alors que le monde de Philippe s'écroule une nouvelle fois.

 
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Zacharia Foster
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Lun 15 Mar - 15:30

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« Allons nous promener dans tes souvenirs. Les colorés et les amoureux. Ne gardons que les meilleurs. Je ne veux rien de triste pour cette visite. Laissons la tristesse derrière nous et imaginons une nouvelle vie. Rien que toi et moi.  »

Je passe ma main sous le bras de mon mari, et avant de faire un pas, je tourne la tête dans sa direction en souriant.

« Tu es si beau »

Mon visage vient se nicher dans son cou et je parsème sa peau de baisers. Autant d’esquisses sur son épiderme. Ébauches invisibles de dessins qui ne naîtront jamais. Que je suis le seul à voir. Mon rire retentit en voyant ma nouvelle tenue. Je suis affublé d’un chapeau de paille, troué et usé. Les bords effilochés ne demandent qu’à se barrer. Mes pieds sont nus et me voilà revêtu de ma vieille chemise recouverte de peinture ainsi que de mon jean, usé jusqu’à la trame. Heureusement que personne ne peut me voir. Je ris toujours. Un rire lointain. Qui roule sur ce que fut ma vie. Mon amour pour cet homme. Mon amour de la peinture et des couleurs. Je ris, mais ce n’est plus qu’un son lointain qui se fait entendre.

« Replongeons-nous dans notre vie. Prenons un bain aux teintes d’avant » avant que tout cela ne soit plus possible. Avant que je disparaisse complètement. Laisse-moi profiter encore un peu d’un semblant de vie. Laisse-moi croire que tout est encore possible.

Mais la vie nous rattrape. L’éloigne de moi. Je vois son désarroi noircir l’endroit. La couleur fuse et fond sous des torrents de larmes. Du bout de mes doigts s’écoule la couleur. Elle se mélange et disparaît. Mes toiles deviennent blanches tandis que je suis enseveli par des torrents de peintures. Mon travail disparaît, tout comme moi. Plus rien n’existe.

Je me raccroche à Philippe mais il n’est plus là. Lui aussi est enseveli par des vagues de chagrin qui l’anéantissent et m’entraînent dans les tréfonds de sa douleur.  J’ouvre la bouche, naufragé qui tente de ne pas couler mais déjà je me dissous. Lentement.

Philippe est au sol et moi, je ne peux rien pour lui. J’ai perdu toute ma consistance.

Le claquement des semelles sur les dalles de marbre me hérisse le poil. J’aimerai mordre. Cracher. Hurler et injurier.

J’entends la voix de Hoffman prononcé le nom de mon mari. J'aimerais lui dire qu’il n’en a pas le droit. Que je ne lui permets pas mais, je reste muet. Comme dans un cauchemar dont je voudrais sortir, en vain.  Je ferme les yeux et me laisse happer par l’obscurité.


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Wilfried Hoffman
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Lun 15 Mar - 15:35

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« Monsieur Neville »

La voix du galeriste résonne entre les murs. Elle rebondit pour venir s’échouer dans les oreilles de ceux qui sont là.

« Monsieur Neville »

On peut sentir l’angoisse qui s’est immiscé en lui. L’angoisse et sa valse de regrets. Il n’aurait pas dû insister. Le mettre à la porte aurait été plus judicieux. Moins courtois mais plus raisonnable. Cet homme n’est pas capable de regarder les œuvres de son mari sans faire une syncope. Wilfried a foncé vers Neville lorsqu’il a vu l’homme ébranlé, s’écrouler. Il est venu vers lui pour lui porter secours. Pour l’aider à se relever, même si pour le moment, au vue de la pâleur de Neville, il préfère le laisser au sol. Il craint qu’il ne rechute. L’émotion est à son comble. Palpable.

Il se tourne rapidement vers les deux étudiants médusés et leur demande d’aller chercher de un gobelet d’eau fraîche.

Wilfried entend les paroles de Neville et son cœur se serre. Combien de fois a-t-il lui aussi appeler Ruben ? Combien de fois a-t-il prié pour l’avoir une dernière fois à ses côtés ? La situation n’est pas comparable. Ruben est vivant et il ne tient qu’à lui pour voir son visage.

« Monsieur Neville, c’est Wilfried Hoffman »

L’allemand se dit que, dans son état de choc, le musicien doit le confondre avec son mari, la preuve, ce prénom qu’il prononce et ces phrases qui lui sont adressées. Wilfried ne sait pas vraiment comment réagir.

Heureusement, l’étudiante revient avec le gobelet et Wil le tend à Neville.

« Tenez, cela vous fera du bien »

Il laisse le silence s’installer afin de réfléchir à la suite à donner à ce qu’il vient de se passer.

« Vous venez de parler à votre mari, ... »

Le galeriste se demande comment il doit dire les choses.

« Vous faites souvent ça... ou bien, c’est le choc d’avoir revu certaines de ses œuvres qui vous ont mis dans cet état … »

Il pose une main sur l’épaule du français tout en lui adressant un sourire bienveillant.

« Venez, je vais vous aider à vous relever. Je peux appeler un taxi pour vous faire raccompagner… cela serait peut-être mieux pour vous... la vue de ses œuvres vous cause beaucoup d’émotions … »

L’étudiante est revenue chercher le gobelet tandis que Wil a pris Neville sous les bras et le hisse afin de l’aider à se redresser. Une chaise est approchée, mise à la  disposition du veuf, si il le souhaite. Si l’émotion revient le submerger.

Wil déglutit, passe une main nerveuse dans sa tignasse qu’il ébouriffe régulièrement, tout au long de la journée, et murmure

« Je suis vraiment désolé, si j’avais pensé, ne serait-ce qu’une seconde, que cela vous mettrait aussi mal, jamais, je ne vous aurai proposé de découvrir ce que nous allons exposer. Je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas vous infliger toute cette peine. Je pense que vous n’en avez pas besoin... »

Wil pense que cette homme en a plus que sa dose de chagrin et de deuil non fait. Qu’il se raccroche à son mari et que cela le tue à petit feu.

« Par contre, si vous y tenez toujours, je peux rester à vos côtés pour parcourir la salle. Cela ne me dérange pas »

Tout semble tellement irréel. Wil a l’impression d’avancer au ralenti et pourtant, ce n’est qu’une impression. Oppressante. Étouffante.

Il sent les étudiants hésitants à recouvrir les tableaux, mais d’un geste de la main, il les enjoint à ne rien faire tant que Neville est là.

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Lun 15 Mar - 15:40

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Je circule entre les murs comme une tornade. Je soulève le moindre grain de poussière. Je bouscule les œuvres. Je fais tomber les tableaux. Je les écrase. Les fracasse. Les arrache de leur support. J’hurle comme un vent violent. Mes larmes éclaboussent tout sur leur passage. Lorsque je stoppe, haletant devant mon mari, je me rends compte que la tempête n’était que dans ma tête. Rien n’a changé. Tout est à sa place. Eux, chez les vivants. Moi, chez les morts.

Je m’agenouille devant mon homme. Me recroqueville contre lui. Chose insignifiante et pétrie de douleur. Je murmure son nom

« Philippe »

Mon regard tente d’accrocher le sien. Absent. Presque mort.

« Philippe, redresse-toi. Tu ne peux pas t’écrouler ainsi, tu dois te reprendre »

Ma voix éclate et je me retourne soudainement en pointant un doigt menaçant vers Hoffman.

« Toi, reste où tu es ! On n’a pas besoin de ta pitié ! On a besoin de personne. Juste l’un de l’autre. Tu devrais comprendre ça, non ?!! Tu m’écoutes lorsque je te parle?? »

Personne ne m'écoute. Plus personne ne m'entends. Ma voix se fond dans celle d’Hoffman. Mes gestes aussi. J’ai l’impression de mourir une seconde fois.


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Ven 19 Mar - 11:23


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Rupture. Cassure.
La mort plus forte que la vie.
La vie plus forte que la mort.
L'amour encore. Encore. Éclaboussant tout de ses couleurs foudroyantes. Éclaboussant le cœur, l'âme, l'être tout entier. Philippe est là, devant les œuvres de Marius. Les œuvres de son mari. C'est puissant et toutes les émotions emportent son palpitant dans une course folle. Ou le passé se lie au présent avec une intensité déroutante.
Il ne sait plus. Il ne voit que l’entremêlement des teintes et le pinceau tenu par la main de son homme, guidé par cette fièvre vorace quand l'inspiration venait le prendre avec rage.
Marius était beau dans ces moments de grâce ou son talent donnait à la toile blanche toute sa beauté et sa puissance. Il rêve éveillé. Non il ne veut pas se réveiller et se dire que ce n'est que le reflet de son passé.
De leur passé.
Et les couleurs se perdent dans ses yeux marqués par la tristesse, dans son cœur meurtri, dans son âme seule. Il crie mais ce crie personne ne l'entend. Sauf peut être Marius parce qu'il le prend aux tripes et il se glisse dans chaque parcelle de sa peau. Sous sa chair. Dans ses veines.
Ce crie l'habite et le malmène. Il hurle sa peine, sa douleur. Et le monde semble d'un coup encore plus noir, plus vide. Et pourtant sur les murs de la galerie il n'y a que les couleurs. Des couleurs posées avec style, avec application, parfois avec folie, avec douceur, avec amour, avec une envie de vivre qui fait mal.
Horriblement mal.

Philippe s'écroule laissant échapper des mots qui ne sont que pour l'homme de sa vie. Tout est si froid sans lui. Et il lui semble le voir là juste à ses côtés, dansant de toile en toile, l'appelant à la vie. A la mort. Et c'est encore plus froid. Mélange perturbant entre le désir de le rejoindre et celui de laisser encore battre son cœur. Juste pour exister.
Sans exister.
Trouble de l'esprit qui hante son cœur de souvenirs délicieux. Et il y a cette voix lointaine qui semble lui demander de sortir de ce tunnel sans fin dans lequel il se perd avec délice. Malice. Comme si c'était la seule solution pour éclairer son obscurité.
Il doit passer pour le plus fou des fous. Déjà qu'il a fait forte impression en venant faire un scandale sur l'exposition hommage sur Marius. Voilà qui se ridiculise en se laissant happer par ses douleurs. Les mois passent et rien ne s'apaisent, ni de s'effacent.
Est ce que se sera toute sa vie comme ceci ?
N'est-il plus capable de tenir debout sans Marius à ses côtés ?
Le musicien lève un regard éteint vers cette silhouette qui lui tend un verre d'eau. Il sent de l’inquiétude dans la voix. L'identité de la personne résonne dans sa tête, ce n'est pas ce nom qu'il veut entendre. Ce nom qui est le témoin flagrant de sa souffrance qui s'étale comme une patinoire gelée sur laquelle il ne peut avancer. « Merci. » Le ton est faible, un souffle qui montre à quel point il est affecté. A quel point il voudrait à cet instant juste s'endormir et ne plus se réveiller.
Combien de fois il y a pensé à ce sommeil sans vie ? Il ne sait plus. Mais jamais il n'a pu y plonger vraiment dedans comme si Marius l'en empêchait. Comme si en cadeau d'adieu il tenait le fil de sa vie et qu'il refusait que Philippe le coupe pour le retrouver. Cette sensation serre son cœur. Et d'avantage quand Hoffman, car il réalise enfin qui se trouve à ses côtés lui demande s'il parle à son mari. Ou si c'est le choc de revoir les tableaux qui a tout déclenché.
Il reste un instant silencieux, peine à boire. Mais après tout il passe déjà pour un fou il risque quoi. « Je lui parle souvent .. vous allez me penser cinglé  … j'ai la sensation parfois .. de le sentir à mes côtés. C'est léger … je ne peux décrire .. son parfum, sa chaleur. Certainement ma tête qui va mal … Très mal même. » Il soupire. « Et puis oui revoir ses tableaux .. penser aux moments ou il les faisait .. est éprouvant. Je me pensais assez fort .. mais il semble que non. » Il s'en veut de se montrer si pitoyable. Il s'en veut de ne pas arriver à regarder l’œuvre de son homme. « J'aime tellement ce qu'il peint .. » Sanglot dans la voix, tremblement des lèvres. « Ce qu'il peignait. »
Difficulté à admettre que tout doit se conjuguer au passé.

« Ne soyez pas désolé … c'est moi qui me doit de l'être .. on s'aimait si fort  .. que je n'arrive pas à me résoudre à le laisser partir .. à accepter sa mort .. je pensais qu'en allant vivre loin de tout ce qui me liait à lui serait la solution. » Nouveau soupir, las et lent. « Mais c'est pire. » Philippe est désarmé, réduit à ne pas pouvoir vivre sans Marius, il a tout emporté en mourant, et il n'est l'ombre de son ombre. Il respire, son sang coule dans ses veines, mais il n'y a plus de vie dans sa carcasse. Plus cette essence qui lui permettait de tout affronter. De toute façon pourquoi lutter quand il n'y a plus rien à défendre.
Le musicien se relève aidé par Hoffman. Tout son corps lui fait mal, c'est atroce et violent. Son cœur bat à tout rompre et il a la sensation qu'il va se briser en mille morceaux. Sans l'aide du galeriste il se serait à nouveau effondré.
Et il y a cette nouvelle proposition. Il lève la tête, voit un coin de couleur. Il reconnaît le tableau, c'est la vision que son mari avait de leur jardin. Marius en voyait un bout de la baie vitrée de son atelier. Il l'a peint à toutes les saisons, il l'a embelli mettant son âme dans leur écrin de paradis. « Il adorait peintre notre jardin  .. il y ajoutait toujours une couleur particulière  .. même l'hiver était joyeux  .. j'adorais le regarder peindre .. parfois je m'endormais sur le canapé quand il voulait à tout pris finir une toile .. il y avait cette aura autour de lui  .. il était magique .. et je ne suis rien sans lui .. » Même ses talents de musicien ont été au sommet de leur gloire quand il était à ses côtés.
Il était sa muse, sa vie.
Chaque battement de son cœur était empli de Marius.
Et là il y a juste le vide. Un vide pesant.
« Je veux bien essayer .. si vous restez à mes côtés. » Philippe est tremblant, fragile, bancal, cassé, rien ne pourra recoller son cœur brisé, rien ne pourra lui redonner goût à la vie. Vivre n'est plus pour lui. Peut être survivre pourrait faire partir de son avancé. Peut être que dans les tableaux de Marius, aussi douloureux soit le fait de les voir, il pourrait puiser une nouvelle force. Si ce n'est pas le cas, alors il partira  .. Il fuira en cherchant le repos ailleurs.
Dans le souffle de la mort.
Même si pour le moment il n'a pas franchi le pas. « Merci. » Mais peut être qu'à cet instant Philippe pourrait juste voir la vie et seulement la vie. Celle qu'il a partagé avec Marius. Celle qui était rayonnante de douceur et empli d'amour. Un amour pur et vrai. Que même la mort n'a pas pu trancher.

 
vmicorum.
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