i would give it up for you, i would do anything for you (kezai #7)

J’essaie d’être honnête avec elle, de lui dire ce que je ressens même si c’est dur, même si c’est pas dans mes habitudes, mais pour elle, je crois que je suis prête à changer. Calmement je pèse mes mots, je ne veux pas la blesser mais j’ai besoin qu’elle comprenne que ce n’est pas simple non plus pour moi. Pourtant, même si elle doit garder ce bébé, si elle doit faire le choix de ne pas avorter, je serai là, même si ça doit changer quelque chose entre nous, en elle, en moi. « T'es parfaite tu le sais ça ? » Je hausse les épaules et secoue un peu la tête, je n’ai pas l’impression d’être parfaite pourtant. Mais à son contact j’apprends à faire au mieux, j’apprends à être une meilleure personne. « Comment tu veux que je n'ai pas envie de t'embrasser avec ça... » Je ris avec elle et plonge mon regard dans le sien. Nous sommes seules ici, et c’est quand même super tentant, même si ça me terrifie que quelqu’un puisse encore nous surprendre. « Toi aussi tu le fais exprès, avoue. »[/color] Je lui fais un petit regard innocent et me retiens de sourire. « Non c’est toi la pire de nous deux. » Elle dépose un baiser au coi de mes lèvres et je ferme les yeux un peu plus longtemps, pour apprécier la sensation. « Tu vois, c’est toi la pire. » Je ris à nouveau, je crois que j’ai besoin de me détendre, et même si j’ai très envie de l’embrasser, je me retiens parce que j’ai peur, peur que quelqu’un vienne à nouveau nous déranger. Pourtant, mon regard est forcément attiré par ses lèvres et je sens le démon du désir qui gronde dans le creux de mon ventre. Je déteste ça, je déteste ça quand je ne peux pas assouvir mes envies. « Je crois que c’est l’heure du massage non ? » J’ai pas de montre, mais faut qu’on sorte de là, j’ai trop chaud et puis je vais finir par perdre le contrôle. Nous quittons le sauna et nous nous dirigeons vers l’endroit où se passent les massages. Une des masseuses nous fournit une serviette chaude chacune et nous propose d’aller dans les cabines des vestiaires pour retirer nos maillots de bain et nous enrouler dans les serviette. J’ai un coup de chaud. Ni une ni deux nous voilà seules dans la salle qui accueille les petites cabines pour nous changer. Un regard en arrière, personne. Je pousse Kezia dans une cabine et me faufile à sa suite avant de refermer derrière moi. Je n’attends pas plus longtemps et fonds sur ses lèvres, je crois que l’envie était trop forte, je ne suis pas quelqu’un qui arrive à résister à mes envies trop longtemps. Mes mains déjà sur son corps, je sens à nouveau le désir grimper en flèche, même si ce n’est ni le moment ni l’endroit. Calme-toi Kai !!!

Ces instants de complicité avec elle vont bien au-delà de toutes mes espérances. Ils sont aussi rares que précieux, aussi intenses que passionnels. C’est ce qui nous a toujours caractérisé, et ce qui nous représente maintenant encore. Et peu importe les obstacles qui peuvent se hisser entre nous, il y aura toujours cette flamme au fond de mon cœur. Comme un sentiment de bonheur auquel je finis toujours par me raccrocher. Cette émotion même qui nous pousse à tout oublier. Il n’y a qu’elle et moi, ici, maintenant. Le reste n’a plus aucune importance. « Non c’est toi la pire de nous deux. » Et même si je meurs d’envie de l’embrasser, j’essaye dans un premier temps de me contenir et de me faire violence. Je ne veux pas créer un nouveau malaise, au risque que quelqu’un nous surprenne encore. Mais je joue un peu quand même, et flirte avec le coin de ses lèvres. C’est plus fort que moi. « Tu vois, c’est toi la pire. » Un petit sourire innocent s’installe inconsciemment sur mon visage. « Ça n’a pas l’air de vraiment te déranger. » Ma main vient frôler la sienne, alors que je ne peux m’empêcher de glisser mon regard sur ses lèvres, attiré vers elles comme un aimant. Faut dire qu’entre la chaleur enivrante du sauna, et le corps de Kai en maillot de bain juste sous mes yeux… c’est un véritable supplice que de ne pas craquer. La tentation est vraiment trop grande. Je me pince un peu les lèvres, et détourne finalement le regard. « Je crois que c’est l’heure du massage non ? » Je hoche vivement la tête, m’engouffrant dans la brèche. Ce n’est pas une mauvaise idée que de sortir de là si on ne veut pas que ça dérape. Nous quittons alors le sauna pour prendre la direction des vestiaires, nos serviettes à la main. Je n’ai pas le temps de comprendre ce qui m’arrive que Kai se faufile dans une cabine avec moi. Elle ferme le verrou et se jette littéralement sur mes lèvres, plaquant son corps contre le mien. L’effet est immédiat, et je sens très vite une boule de désir se loger au creux de mon ventre. Cette envie même qui me renvoie directement à notre fameuse nuit passée ensemble à Bali dans cette chambre d’hôtel. Cette nuit d’anniversaire où nos corps se sont unis pour la première fois. Rien que de repenser à ça, je crois que je suis déjà dans tous mes états. Je ne réfléchis pas, et laisse mes mains glisser sur le corps de ma demi-sœur sans aucune retenue. Le baiser devient très vite plus intense, plus passionnel, et mon souffle commence rapidement à s’y perdre. « Kai... » Ce n’est pas le moment – encore moins l’endroit, mais je n’ai pourtant aucune envie de mettre fin à ce moment… bien au contraire. Dans un geste appliqué, j’en profite même pour retirer le haut de son maillot de bain. Sentir la chaleur de sa peau dénudée contre la mienne me laisse échapper un petit frisson de plaisir. Je ne sais pas si c’est le côté interdit de la situation – le fait d’être dans un lieu public, mais j’ai l’impression que mon désir en est décuplé. Je crois qu’elle va me rendre dingue…

« Ça n’a pas l’air de vraiment te déranger. » Ce serait plus facile si c’était le cas. Mais évidemment que non, ça ne me dérange pas. Moi aussi j’en ai très envie, mais j’ai aussi très peur qu’on nous surprenne encore. Je ne suis toujours pas prête à abandonner tous les principes avec lesquels j’ai grandit, je me suis construite. Mais à peine seules dans une cabine, sans personne aux alentours, c’en est fini de ma patience. Je me rue sur ses lèvres comme si j’en avais été privée trop longtemps. Et c’est le cas. Le désir grimpe en flèche, et Kezia n’est pas en reste, elle répond à mon baiser avec envie. J’ai l’impression de revenir à Bali quelques semaines plus tôt. C’est grisant, même si je sais que là, on aura pas toute la nuit devant nous, et ça reste dangereux, alors que là bas, y’avait personne pour venir nous déranger. Kezia retire mon haut de maillot et j’en fais de même, frissonnant de sentir nos poitrines se retrouver. J’ai tellement envie d’elle, c’est incontrôlable. Et puis j’entends une porte qui s’ouvre et je me fige, restant contre Kezia, cherchant à retenir mon souffle haletant. « Mesdemoiselles, vous êtes prêtes ? » « Presque ! » Que je réponds en finissant de me déshabiller à la hâte, Kezia en faisant de même. Je me retiens de rire quand même, et enroule la serviette autour de moi, avant de sortir, adressant juste à la jolie brune un petit sourire. « Et voilà ! » Il est temps de passer sur la table de massage. Lorsque je n’ai pas les yeux fermés, je la regarde, elle est tellement jolie. J’arrive à déconnecter un peu, mais parfois mon esprit se remet à tourner, à me demander ce que je veux vraiment. Je sais juste que je ne peux pas être loin d’elle, ça fait trop mal. Le massage se termine et nous pouvons rentrer à la maison. Je suis détendue, malgré tout. Dans la voiture, avant d’en sortir pour rentrer chez ma grand mère, j’attrape sa main tendrement et la regarder avec une esquisse de sourire au coin des lèvres. « Merci pour ce moment, et je suis désolée pour mes réactions parfois un peu… excessives… » J’espère qu’elle ne m’en veut pas, ou pas trop…