Past the blood and bruise (Meg & Billie)

Past the blood and bruise

Elle en avait fait des entraînements, des centaines. Elle ne faisait pas partie de ces flics qu’on armaient et balançaient dans la rue après seulement six mois de formation. Non, elle savait se servir de son arme et surtout elle savait réagir à des situations dangereuses. Toutes sortes de situations. Pourtant cette fois ci elle avait été surprise, elle n’avait pas su réagir à temps, pas su lire dans le regard pourtant déterminé de son assaillant. Elle l’avait poursuivit, avait pointé son arme sur lui en lui demandant de lâcher la sienne et au lieu de se rendre gentiment, il avait répondu par un tire. Au moins le message était clair. Et malgré son gilet pare-balle, la coup avait été tel quelle c’était retrouvée par terre, sonnée. En même temps avec un fusil de ce type et des balles tirées à une vitesse allant de mille deux cent cinquante à mille huit cent kilomètres heures, il y avait de quoi se retrouver plaquer au sol. Elle avait senti l’air se vider de ses poumons sous le choque et ses côtes se brisés sous son gilet avant de s’écraser lourdement sur le terre battu qui recouvrait le sol de cet entrepôt. Rien de très agréable et surtout rien qu’elle n’ai pu expérimenté en entraînement avant. Sana avait aussitôt tiré sur l’homme pour le neutralisé. Lui n’avait pas de gilet pare-balle, mais il s’en sortirait puisque sa coéquipière n’avait, évidemment pas tirer dans le but de tuer. L’idéal était qu’il reste en vie pour être interroger. Elles n’avaient tout de même pas fait tout ce travail pour ne pas avoir d’informations sur ce trafiquant d’arme.
Très vite l’ambulance était arrivée embarquant premièrement l’homme blessé qui avait été menotté à son brancard, avant de transporter Billie. La texane était totalement à l’ouest, frôlant l’inconscience, peinant à respirer. Le trajet en ambulance, elle ne pourrait même pas le raconter a ses collègues pour se la raconter. Nope. Puisqu’elle avait sombrer durant le trajet, probablement shooter par elle ne savait pas trop quoi. Elle rouvrait les yeux lorsque son brancard était tiré du véhicule, éblouie par la lumière des urgences, voyant les néons défiler sous ses yeux alors que tout un tas de personne s’agitait autour d’elle. Ses oreilles semblaient siffler encore alors qu’on la soulevait pour l’installer dans un autre lit et retirer enfin son gilet pare-balle, froissé par le tire qu’elle avait reçu. Elle pensait être soulagée une fois ce poids, ces trois kilo tout de même, retirés de sa poitrine, mais non, c’était l’inverse. Comme si les scratches de son gilet avaient maintenus pendant tout ce temps son corps en place, elle avait soudain l’impression de sentir son dos s’enfoncer dans le matelas pourtant peu confortable du lit. « Well that’s painful… » soufflait-elle entre ses dents, maintenant fermement le bord de son lit avec le peu de force qu’il lui restait.

past the blood and bruise @billie g. moore

Ta vie a changé du tout en l’espace de moins d’un an. On aurait pu penser que tu serais au trente-sixième dessous, mais tu as étonnement repris l’ascendant sur les choses. Tu as hésité longtemps avant de sauter le pas et de te replonger dans ton internat pour avoir finalement le droit de renfiler la blouse blanche, et quelque part tu es heureuse de ne pas avoir eu le don d’anticipation au moment de prendre ta décision. Si tu avais su que tout ton support system s’écroulerait en même temps, et que tu te retrouverais – grosso modo – mère célibataire de deux ados, tu n’aurais pas sauté le pas. Mark s’est envolé à l’autre bout du pays, Lise a disparu Dieu sait où, comme elle sait si bien le faire, Jay est retournée sur son bateau, et même Lexa a pris son envol. Peut-être, finalement, qu’il valait mieux que tes journées soient surchargées et que tu n’aies d’autre choix que de t’écrouler pendant quelques heures entre deux gardes. Au moins, comme ça, tu n’as pas le temps de paniquer, ni de te lamenter.

C’est ainsi que tu te retrouves à arpenter les urgences, une spécialité que tu te surprends à apprécier de plus en plus, alors que tu n’aurais jamais cru pouvoir en supporter le débit frénétique. Après un accident domestique impliquant un couteau de cuisine, une pomme un peu réticente et quelques doigts baladeurs, une jambe amochée dans une collision entre deux vélos, et un premier bilan pour des symptômes d’AVC, tu réceptionnes dans l’ambulance une policière blessée sur le terrain.

La jeune femme navigue à vue entre la conscience et un état second, mais tu décides de ne pas la brusquer avant d’avoir pu enlever son gilet pare-balle – qui lui a probablement sauvé la vie. « Juan, help me please ? » L’infirmier te rejoint aussitôt alors que tu redresses lentement la blonde en la soutenant derrière les épaules, ton acolyte se chargeant de la libérer de son carcan protecteur. « Well that’s painful… » Tu grimaces, comme elle, désolée de lui faire mal, même si tu n’as pas vraiment le choix. Le kevlar entrave quelque peu ton champ d’action. « I’m sorry. » Tu fais un pas en arrière et lui fais face en disant : « I’m Doctor Barnes, and you’re at G.S Hospital. Do you know what day it is ? » Tu imagines que c’est la vingtième fois qu’on lui pose cette question, ou une variation classique Qui est le président ? ou encore Dans quelle ville sommes-nous ?. Esquissant un sourire, tu demandes ensuite : « May I examine you ? » Des bedside manners qui ne sont pas partagés par l’ensemble de tes collègues, pour la plupart moins prévenants à l’égard des patients. Mais pour avoir été de l’autre côté de nombreuses fois, tu sais à quel point il peut être aliénant de voir défiler tout un tas de médecins dont on connait à peine le nom et qui se sentent libres de poser leurs mains partout sur son corps sans crier gare. « What do you remember from your… accident ? » Le mot est mal choisi, mais tu ne voyais pas bien comment tourner la phrase autrement.

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Le lourd gilet était enfin retiré et Billie ne pouvait retenir une grimace de douleur et un soupçon de déception. Elle avait naïvement cru que ce poids en moins l’aurait soulagé, mais non. Elle avait l’impression que sa cage thoracique s’écroulait un peu plus, alors que la femme qui se trouvait à ses côtés s’excusait gentiment. C’était bien la première fois qu’un docteur était désolé pour ce genre de chose et ça arrachait un petit sourire a Billie. « I’m Doctor Barnes, and you’re at G.S Hospital. Do you know what day it is ? » Elle posait ses yeux sur docteur Barnes -belle quarantenaire, au regard touchant- réfléchissant un peu, plus vraiment sûr de se souvenir. Autant elle avait réussie avec brio le quizz dans l’ambulance, autant là, elle n’était plus vraiment certaine de sa réponse. « I wanna say… Tuesday? » Elle esquissait un petit sourire qui s’apparentait une fois de plus, plus à une grimace qu’autre chose. « I’m fine really, I fell down but my head is fine. » assurait-elle en venant se frotter le haut du crâne. Elle avait l’impression que tout ses membres étaient engourdis, si bien qu’elle réalisait à peine les gestes qu’elle faisait. « May I examine you ? » « Please do. » s’empressait-elle de répondre. Une fois de plus c’était bien la première fois qu’un médecin demandait l’autorisation pour ce genre de chose, mais ce n’était pas désagréable qu’on lui demande son avis. Elle avait décidément affaire à une docteur pas comme les autres. « What do you remember from your… accident ? » Les sourcils de Billie se fronçaient aussitôt, tentant de se souvenir de l’incident en détail. « Hm I chased a guy, then I asked him to drop his gun and he did not cooperate at all. So I got shot… I fell and… now I’m here. » bon pour les détails on repasserait, mais l’essentiel était là, minus le voyage en ambulance dont elle ne gardait pas grand souvenir. « I’m usually more careful then that. » avouait-elle. Oui, de sa carrière elle n’était jamais venu aux urgences pour ce genre de chose. En fait elle n’était venue qu’une fois, à cause d’une chute durant un entrainement, mais c’était tout.

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« I wanna say… Tuesday? » Tu ne prends pas la peine de confirmer, te contentant de gribouiller sur le dossier que tu as entre les mains. Tu as posé la question presque par formalité, quasiment certaine que ta patiente du jour aurait la bonne réponse. « I’m fine really, I fell down but my head is fine. » Tu lui addresses un sourire sans la contrarier. Evidemment, il y a peu d’intérêt à la contredire, mais ça ne t’empêche pas de te dire, au fond de toi, que c’est à toi de déterminer si sa tête va vraiment bien. Elle peut te l’affirmer autant qu’elle veut, elle n’en sait rien.

« Please do. » Avec son autorisation, tu commences à l’examiner tout en lui posant des questions. Tu vérifies la réactivité de ses pupilles avec une petite loupiote en écoutant sa brève histoire. « Hm I chased a guy, then I asked him to drop his gun and he did not cooperate at all. So I got shot… I fell and… now I’m here. » Hochant la tête, tu ranges le stylo lumineux dans la poche de ta blouse. « I’m usually more careful then that. » Ignorant sa dernière phrase, considérant qu’elle n’a pas à te rendre de compte et que c’est une discussion qu’elle devra probablement avoir avec sa hiérarchie, tu préfères te concentrer sur ce qui t’intéresse vraiment. « Did your head hit the ground ? » Tu la laisses te répondre avant de dégainer ton stéthoscope. « Breathe in » Tu balades le pavillon métallique sur sa cage thoracique à la recherche de difficultés respiratoires. « Out » Tu es presque certaine que la blonde s’est au moins fêlé une ou deux côtes sous l’impact de la balle contre le gilet. « in » Ton intuition se confirme aussitôt. « out » Oui, une radio va s’avérer nécessaire pour déterminer l’ampleur des dégâts, mais tu comptes au minimum 3 côtes affectées. « On a scale of 1 to 10, what’s your pain level ? » Tu veux déterminer si vous avez besoin de lui administrer davantage d’antidouleurs avant de poursuivre les examens. Et puis, tu as besoin qu’elle identifie pour toi les parties de son corps qui lui sont douloureuses pour que tu puisses leur accorder davantage d’attention.

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« Did your head hit the ground ? » Ce qui c’était passé entre le moment où elle avait été touchée par les tires et son arrivé à l’hôpital lui semblait de plus en plus flou, mais la légère douleur qu’elle sentait à l’arrière de son crâne lui laissait penser que, peut-être, sa tête avait en effet heurter le sol. « I think so. » répondait-elle simplement alors que docteur Barnes sortait son stéthoscope, venant le mettre son la cage thoracique de Billie. « Breathe in » La policière s’exécutait, grimaçant de plus bel en sentant une vilaine douleur se réveillée un peu plus.« Out»  Si elle n’avait pas aussi mal en cet instant elle aurait pu se lancer dans une petite séance de méditation guidé par la douce voix du docteur. Cette dernière déplaçait le stéthoscope tout en poursuivant:  « In » et enfin de nouveau « Out ». Billie expirait, toussotant un peu alors que la brune rangeait déjà le stéthoscope, l’air sérieux. « It’s good, isn’t it? » lâchait-elle un sourire voulu optimiste sur les lèvres. Elle n’avait vraiment pas envie de rester ici trop longtemps, Sana avait besoin d’elle sur le terrain. Elle se redressait légèrement sur ce lit d’hôpital incliné, non sans grimacé un peu. « On a scale of 1 to 10, what’s your pain level ? » Elle pouvait toujours mentir, histoire de sortir d’ici plus vite, mais elle n’avait pas envie d’avoir mal toute la journée. Ces collègues la traiterait certainement de douillette mais ils n’étaient pas là pour la juger… Elle pourrait toujours modifier son histoire pour se faire passer pour plus costaud, histoire que ses collègues sexiste ne prenne pas cet accident comme une énième raison de la rabaisser. « When i breathe deeply, like you just made me do, i reckon it’s a good 8.5 out of 10. When I try to move, I’d say 6 out of 10. » Six ou sept, en tout cas c’était plus que cinq qui selon elle devait être le seuil de tolérance. « Just don’t go too heavy on the drugs, I’m not a big fan of the whole foggy-brain,-don’t-know-where-i’m-at kinda feeling. »

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« It’s good, isn’t it? » Tu ne sais pas dire si son sourire se veut véhicule d’espoir ou d’ironie, alors tu lui renvoies une petite moue traduisant à la fois ta compassion et la sévérité de ses blessures. Si elle comptait s’en aller au bout d’un quart d’heure, une boite de doliprane dans la poche, elle risque d’être déçue. « When i breathe deeply, like you just made me do, i reckon it’s a good 8.5 out of 10. When I try to move, I’d say 6 out of 10. » Sa réponse confirme ton examen clinic. Les côtes sont atteintes, il n’y a aucun doute, il te faut maintenant t’assurer qu’elles ne mettent pas en danger les poumons, une perforation serait la dernière chose enviable. « Just don’t go too heavy on the drugs, I’m not a big fan of the whole foggy-brain,-don’t-know-where-i’m-at kinda feeling. » Déjà satisfaite qu’elle ne veuille pas jouer aux dures en refusant toute forme d’antidouleur comme le font souvent ses collègues que tu croises immanquablement aux urgences, tu lui réponds : « I’ll start you on the lowest dose, and we can build it up from there. » Tu n’attrapes toutefois pas encore l’antalgique, préférant conduire un dernier examen avant de laisser le puissant sédatif faire effet.

Tes doigts délicats soulèvent le bas de son t-shirt pour dévoiler son abdomen. Tu appliques ensuite des petites pressions à des points clés, sur les principaux organes vitaux, pour exclure une hémorragie interne. En guettant les réactions sur son visage, tu entames la conversation : « You seem pretty calm… » Tu sais que tu ne le serais pas. Aussi habituée sois-tu du milieu médical, être de l’autre côté de la blouse ne te plait pas du tout. « Does this happen often ? » Tu imagines qu’au bout d’un moment on doit s’habituer à être blessé, à risquer sa vie au quotidien et à ne pas avoir une maitrise parfaite des événements. Pour toi, c’est une idée saugrenue. Il fut un temps où tu virevoltais dans les airs, au milieu de ton équipe de cheer et tu a connu ton lot de bobos et autres chevilles tordues, mais ce temps est révolu depuis longtemps. Tes os ont vieilli, et avec eux, une certaine peur de la mort qui ne te semble que très rationnelle. « Good news is : there’s no sign of internal bleeding. »

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« I’ll start you on the lowest dose, and we can build it up from there. »  Billie hochait la tête, soulagée d’entendre ça, elle savait bien que ces anti-douleur pouvait être rapidement addictif et n’avait pas envie de passer des semaines de sevrage difficile. Le docteur Barnes soulevait le t-shirt de la policière avant de poser ses mains froides sur son abdomen. Premièrement surprise par la froideur soudaine, c’est la douleur procuré par la pression exercé par la médecin qui fait bien vite grimacer Billie. « You seem pretty calm… »  Elle haussait légèrement les épaules, elle n’avait pas l’impression d’être si calme que ça, ou peut-être que la sensation de panique qu’elle ressentait n’était qu’à l’intérieur, coincé sous ses côtes cassées. « Does this happen often ? »  La blonde secouait lentement la tête, tentant de se détendre alors que le docteur Barnes poursuivait son examen. « It happens, but it never happened to me before… » avouait-elle. « ‘Guess I’m just good at hiding it. » garder son calme faisait un peu partie du b.a.-ba de son métier, avec les années puis avec l’éducation militaire qu’elle avait eu, elle avait certainement appris malgré elle a ne pas montrer ses émotions, ou du moins à savoir garder son calme en toute circonstance. Ce qui faisait d’elle quelqu’un d’apparence étranglement détendue, même sous une forte dose de stresse. Ça impressionnait certain, en agaçait d’autre et contrariait sa psy qui insistait sur le côté nocif de ce stockage d’émotion.« Good news is : there’s no sign of internal bleeding. »  Annonçait-elle enfin, retirant ses mains de l’abdomen de la policière avant d’y baisser son haut. « So when can I go home? » Oui elle restait calme mais n’était pas contre le fait de partir d’ici au plus vite. Elle ne comptait pas se remettre au travail trop vite, ce n’était pas son genre de ne pas respecter les consignes des médecins, mais elle voulait retrouver le confort et la chaleur de son appartement, ainsi que les papouilles de son chien. « I’m sure you can fix this ribs in no time right? »

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« It happens, but it never happened to me before… » Tu souris à la blonde, presque admirative. Avoir conscience du danger et des risques et le vivre pour de vrai sont deux choses bien différentes, mais elle semble prendre la situation avec philosophie. Tu aurais presque envie de te méfier, si elle n’était pas si calme. « ‘Guess I’m just good at hiding it. » Voilà qui t’inquiète davantage. Elle peut jouer aux superhéros autant qu’elle le souhaite, mais qu’elle n’aille pas minimiser sa douleur pour rentrer plus vite, ce ne serait pas bon pour toi ni ton diagnostic, et encore moins pour elle. « You can put a brave face on if it’s what you want, but you have to tell everything you feel, alright ? Don’t downplay how much it hurts, it’s a bad idea in the long run. » Malgré la blouse blanche, l’hôpital et la posture que tu commences à avoir bien adoptee, c’est le ton de maman qui ressort. Chassez le naturel, il revient au galop.


« So when can I go home? » Tu ne peux t’empêcher de pouffer de rire en entendant l’enthousiasme – ou plutôt la precipitation – de la policière.  « Not so fast, cowboy ! » Mais qui es-tu Meg ? As-tu 75 ans ? Lexa se moquerait indubitablement de ton expression de grand-mère si elle t’entendait. « I’m afraid you’re stuck with me for a little while longer. » Ponctuant ta phrase par un clic de ton stylo, tu attrapes le dossier de ta patiente pour en noter quelques observations. « I’m sure you can fix this ribs in no time right? » Tu as du mal à savoir si c’est un peu d’espoir ou d’inconscience que tu entends dans sa voix, mais tu as peur que les choses ne se passent pas tout à fait comme elle le souhaiterait. « We first need to confirm that you indeed have broken ribs. » Ca c’est l’étape médicale, parce que toi tu n’as pas vraiment de doute, tous les signes cliniques sont là. Mais il faut poser les choses dans les règles de l’art, et confirmer par un petit passager au scanner. « But even then, there isn’t much we can do. Healing should take about 6 weeks, which means no heavy lifting, no physical activity and no… fighting the bad guys. » Les prochaines semaines risquent de manquer d’action pour la jeune américaine. « I’ll be back in a few minutes, when they’re ready for you upstairs. Do you need anything in the meantime ? »

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« You can put a brave face on if it’s what you want, but you have to tell everything you feel, alright ? Don’t downplay how much it hurts, it’s a bad idea in the long run.  »  Ugh, c’était agaçant de savoir que évidemment celle qui portait la blouse blanche était celle qui se trouvait dans le vrai. Billie ne pouvait pas faire semblant d’aller bien juste pour rentrer plus vite chez elle, elle était un parfois un peu casanière mais ce n’était clairement pas le moment de se la jouer anti-social, dire que tout va bien pour rentrer s’affaler dans son canapé. La question s’échappait pourtant d’entre ses lèvres. Quand pourrait-elle rentrer chez elle, même en étant honnête. « I’m afraid you’re stuck with me for a little while longer. » La réponse du docteur Barnes n’était pas vraiment de son gout et elle le faisait savoir par une petite grimace. « We first need to confirm that you indeed have broken ribs. »  La chirurgienne griffonnait quelques choses dans son dossier avant d’ajouter: « But even then, there isn’t much we can do. Healing should take about 6 weeks, which means no heavy lifting, no physical activity and no… fighting the bad guys.  »  « 6 weeks? » répétait Billie, espérant avoir mal entendu. Six semaines durant lesquels elle allait être au repos forcé, avant de devoir faire du travail de bureau jusqu’à ce qu’un médecin du travail lui donne le feu vert. C’était la douche froide. « ll be back in a few minutes, when they’re ready for you upstairs. Do you need anything in the meantime ? » « If you could speed up my healing in any way  you’d be a peach, dear. » lâchait-elle reposant lourdement sa tête contre le matelas peu confortable du brancard, avant d’ajouter plus sérieusement: « Nothing, i’m good. I’ll wait patiently. » Elle allait avoir six semaines pour regretter de ne pas avoir été assez prudente. ça allait être long.