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Dark night. ft Ruben

 :: A little break :: archives :: rps terminés
Philippe Neville
Philippe Neville
Philippe Neville
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t9136-philippe-le-trou-dans-le-coeur#162008
Dark night. ft Ruben 6afd003440ce7f1e6e938bb83a819cfa58a38cca

• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
• messages : 565
• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Dark night. ft Ruben
Dim 14 Fév - 11:32


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 14/02/2021
Journée sombre. Désespoir. Rage. Colère. Philippe a juste envie que cette journée se finisse. Il n'a pas bougé de son lit depuis que le jour s'est levé. Même pas pour aller faire un jogging. Et pourtant il n'a pas dormi ou très peu. La bouteille de whisky vide, posée sur le commode, bu à même le goulot, montre toute l'ampleur de son mal être.
Un an. Aujourd'hui cela fait un an. Et son cœur ne le supporte pas. Le mal le ronge. A cet instant il refuse de vivre une heure de plus sans LUI. Douleur intense dans la poitrine. Souffle coupé. Même bouger le fait atrocement souffrir.
Depuis un an il vivote, ne comptant pas les jours qui s'ajoutent. Ne pensant pas que ce 14 février 2021 arriverait avec lui encore en vie. Alors que son unique amour était mort. Il s'en veut même de sentir son cœur battre. Son sang circuler. Ses poumons se remplir d'air. Il s'en veut d'être en vie. Et même si son existence est sombre et dénué de tout sens, il vit. Il n'a pas eu le courage de se couper les veines ou de se jeter sous une voiture.
Pourquoi ?
Lutte infernale dans sa carcasse. Il se déteste d'être si lâche. Et dans son oreiller il se met à crier. A gueuler sur le manque. Sur cette souffrance invivable. Et pourtant il y survit. Il va finir par en devenir fou.
Il se lève dans un mouvement de rage et va chercher une autre bouteille. Puis il part dans la pièce de musique et laisse le bras de son tourne disque tomber sur le vinyle. Le son emplit la pièce mangeant le silence bien trop pesant. Il se laisse tomber sur le fauteuil en cuir noir et attaque la bouteille. Comme il aimerait mourir. Là à cet instant. Voir ses yeux se figer sur le boîtier qui contient le saxophone offert par Marius. Même son prénom est un offense à sa putain d'existence. Il n'est plus que l'ombre de son ombre. Et encore ..
Alors pourquoi il lutte ?
Il l'ignore.  
Et sa journée s'écoule dans un clair obscur. Les volets ne s'ouvrent pas. Ses pas sont difficiles. Il traîne comme une âme en peine. Entre la vie et la mort. Il frôle le fantôme de son cœur. Il passe de pièce en pièce, se sachant pas où se trouve sa place. Son mal être est immense. Il se sent vide. Il finit sous la douche. Posé au sol sur le carrelage, l'eau coulant sur sa nuque endolorie.
Et les heures passent.
Son téléphone est inondé de message, de ses parents, de ses frères. Ils s'inquiètent. En cette journée ils pensent au pire.
Mais une part de Philippe semble résister à ce pire.

Quand la nuit tombe il sort de sa tourmente. L'alcool flotte allégrement dans son sang. Mais il a encore les idées claires. Il finit par s'habiller. Un jean, une chemise. Tout ses gestes sont lents et faits automatiquement. Il se sait pas ce qu'il va faire. Mais il doit aller prendre l'air. Là il va finir par étouffer.
Crever.
Mais n'est ce pas ce qu'il veut ?
Il sort du tiroir de son armoire une boite, elle contient une chaîne ou sont accrochés leurs bagues, des alliances qu'ils s'étaient échangés lors d'une cérémonie simple. Lors de leurs serments devant quelques témoins. C'était plus sentimental qu'officiel. Mais l'amour n'a pas besoin d'être officialisé pour être réel.
Il passe la chaîne autour de son cou. Le froid des bagues contre sa peau le fait frissonner. Une fois prêt il sort, emportant le boîtier du saxo offert par Marius. Il ne prend même pas conscience de ce poids qu'il porte du bout des doigts. C'est juste le prolongement de sa main.
Au taxi qui l'attend devant son immeuble il balance. « Bonsoir Santa Monica s'il vous plait. » Rien de plus. Il s'installe sur le siège et ferme ses yeux et il ne les réouvrira qu'une fois le taxi stoppé. « Merci. » Il paie et sort.
Direction la plage, la mer. Univers que le couple aimait. Même s'il n'a jamais eu la chance de fouler le sable de cette plage avec son compagnon. Il a le regard vide. Et sa tête est bien trop encombrée pour réfléchir.
Philippe passe devant un bar. Il entend de la musique. Il s'arrête. Intriguer. Subjuguer. Et il entre. Il se pose au bar. « Un double whisky sans glace. Merci. » Le boîtier serrait contre son torse, il lève à peine les yeux de son verre. Il se moque des gens qui pourraient le reconnaître. Quoi que là il a plus l'air d'une loque que d'un humain.
Des groupes passent, la musique effleure son âme malmenée. Il ne sait pas combien de temps s'écoule avant que le silence se fasse. Il regarde alors la scène.
Vide comme son cœur.
Il ne reste que la sono, les micros. Il est tard et c'était certainement le dernier groupe. D'ailleurs il y a plus beaucoup de monde assis. Juste quelques silhouettes. Mais Philippe les ignore. Il se lève. Il doit se rendre à la plage. Il a cumulé assez de verres.
Pourtant si l'envie de sortir étrangle son âme, ses pas décidés l'amènent vers la scène. « Et mec où tu vas ? » Il ne répond pas. Il pose son étui sur le tabouret. Et il l'ouvre avec douceur et dévotion. Il frôle l'instrument et une larme perle sur sa joue. Il le sort, laissant la lumière de la scène glisser sur l'argent. Le seul qu'il est dans cette matière semi précieuse. Il le caresse. Ferme les yeux et le porte à ses lèvres.
Premier contact depuis un an.
Premier contact avec cet instrument offert par amour.

Et s'en même comprendre ce qui se passe Philippe se met à jouer. Un air doux et jazzy. Et il se laisse emporter jouant tout en pleurant. Hommage à son homme après un an de silence. Pas un pas vers la vie.
Juste un pas vers LUI.
Vers son âme sœur qui lui manque atrocement.

vmicorum.
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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t7481-ruben-music-is-a-world-within-itself-it-s-a-language-we-all-understand
Dark night. ft Ruben Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Dark night. ft Ruben
Dim 14 Fév - 22:46


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 14/02/2021
La Saint-Valentin. Il aurait souhaité qu’on ne lui rappelle pas cette journée qui le renvoie au désastre de sa vie amoureuse. Cette fête tant attendue par les amoureux. Il se rappelle encore celle qu’il avait passé avec Wilfried au tout début de leur relation. Le plaisir qu’il avait pris à chercher un cadeau qu’il pourrait garder avec lui pour penser à lui lorsque leur existence chargée les éloigne l’un de l’autre. A cette époque, il n’envisageait absolument pas que cette réalité serait le terreau propice pour les éloigner l’un de l’autre. Il n’avait d’yeux que pour cette passion qui l’enflammait pour cet homme qui lui faisait vivre des émotions jamais ressenties. Un homme qui a cette date fatidique lui manque plus que tout. Il sait qu’il doit aller de l’avant. Il a travaillé durement pour cela en se plongeant corps et âme dans son travail. Sa désillusion avec Björn a été dure à encaisser, bien qu’il ait compris la démarche de son ami. Il avait beau prétendre savoir ce qu’il voulait. Ce n’était pas aussi simple que cela. La vérité est qu’il n’est pas encore prêt à se lancer dans une nouvelle relation. Il est encore en pleine phase de deuil et son cœur est encore bien trop disloqué dans sa poitrine pour pouvoir pleinement embraser de nouveaux sentiments à l’égard d’une autre personne. En conséquence, Il s’est fermé hermétiquement à tous ces souvenirs doux amers. Il a fait en sorte de ne pas avoir une minute pour lui pour ne pas être tenté de se plonger dans ses souvenirs et d’être tenté de retrouver Wilfried une énième fois, malgré leur dernière rencontre. Pourtant, cela n’a pas été une mince affaire d’y parvenir. Plusieurs fois, il a allumé son téléphone, a cherché le numéro de Wilfried et a résisté à l’envie de lui envoyer un sms pour prendre de ses nouvelles, rétablir le contact avant de se fustiger d’agir de la sorte. Fort heureusement, ses rendez-vous se sont enchainés et finalement la journée est passée sans accroche. Comme prévu dans son emploi du temps, il a rejoint ce groupe de musique qu’il a recruté en secret. Un véritable coup de cœur artistique pour la voix du chanteur et pour la technique de ses musiciens. Il a travaillé durement avec eux ces deux derniers mois en plus de ses protégés habituels. Aujourd’hui est le grand jour, celui où ils vont joué ces morceaux qu’ils ont modifiés et faire leur première scène sous un nouveau nom. Leurs proches sont dans l’assemblée. Ruben s’est installé dans un coin pour leur permettre de savourer cet instant. Un verre de limonade devant lui, car il n’a pas touché à un verre d’alcool depuis son accident à cause de ses traitements, il s’imprègne de l’ambiance chaleureuse de cet endroit. Il se rend compte que sa solitude le pèse, mais il s’efforce de ne pas y songer. Il échange un regard avec ses protégés, un sourire tandis qu’ils prennent place sur la petite scène et comme il l’avait prédit : la magie opère. Les sonorités rocks et mélancoliques emplissent l’espace. Elles entrainent l’attention et l’émotion du public, la sienne par la même occasion. Il est plutôt fier du résultat, des arrangements qu’il a apporté à leurs morceaux, qui leur donnent une âme qu’il a travaillé avec eux. Un sourire ourle ses lippes lorsque son regard croise celui du chanteur, il passe un bon moment bien qu’isoler dans un coin du bar. Leur tour se termine et ses musiciens retrouvent naturellement leurs proches. Ruben les laisse savourer cet instant, demeure en retrait alors qu’il griffonne sur son carnet un ensemble de note qu’il utilisera assurément pour un prochain morceau. Son esprit s’égare dans sa composition, se déconnecte de l’instant présent et comme toujours il s’évade dans son art. C’est la sonorité d’un saxophone qui l’extirpe de son état de transe. Il se rend compte qu’il n’est pas chez lui, dans sa bulle, mais bel et bien présent dans un bar où une nouvelle magie opère. Un homme élégant maitrise avec expertise son instrument. Les notes qu’il enchainent le font dans un exemple parfait, sans faux accords. Il embarque Ruben dans son univers, dans cette mélancolie et passion qui transpire chacune de ses notes et qui profondément échos à des émotions qu’il ressent au plus profond de ses tripes. Il sent une émotion vive remonter du plus profond de ses tripes. Cette envie de pleurer qu’on a du mal à contenant tant les émotions sont vivaces. Il vient s’emparer de son verre pour en boire une forte gorgée, essaye de contenir cet émoi que cet homme ravive par sa musique. Musique qui a la sonorité d’une ode à l’amour, au désespoir, à la détresse d’avoir perdue une chose inestimable. Il est tout retourné lorsque les dernières notes se diffusent dans le bar, devenu en un instant silencieux, si ce n’est troublé par la respiration des spectateurs et du musicien qui semble prendre conscience de son action, du spectacle qu’il a donné. Il semble dans un état second, hagard lorsque les premiers applaudissements se font entendre. Ruben est encore sous le choc de cette découverte. Son regard détaille cet homme à la stature forte et longiligne, presque gigantesque. Une élégance presque maladroite lorsqu’il s’échappe de la scène pour renfermer son instrument et rejoindre le bar pour retrouver sa bulle. Ruben agit avant même de réfléchir, irrémédiablement attiré par l’âme artistique qui est l’auteur de ce morceau de saxophone qui l’a embarqué. Sa curiosité est piquée à vif et sa canne vient naturellement rompre le sol pour le conduire à cet homme en retrait. D’une démarche élégante, mais encore inégale, il vient retrouver le bar, vient prendre place sur le tabouret en masquant une légère crispation au niveau de sa jambe. Il demande une nouvelle limonade au serveur avant de se tourner vers son voisin de bar. « Bonsoir. Félicitations pour le morceau. Il était magnifique. J’en ai eu la chair de boule. » Il lâche dans un rire légèrement tremblant avant d’ajouter : « Est-ce une de vos créations ? » Il le questionne dans un sourire qu’il rend chaleureux quand bien même ses prunelles luisent encore de l’émotion qu’il a provoqué au creux de sa poitrine. Pas n’importe qui a la capacité de réveillé tant d’émotions en ses spectateurs. Il fait partie des rares personnes à y parvenir.

vmicorum.
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Dark night. ft Ruben
Lun 15 Fév - 8:11


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 14/02/2021
Il n'aurait pas du Philippe. Et il le sait. Il n'aurait pas du sortir de chez lui. Il n'aurait pas du se laisser entraîner par cette envie de se sentir un peu en vie. De sentir l'air fouetter son visage. Pas aujourd'hui. Pas pour cette soirée. Il aurait du rester enfermer, cloîtrer, vider d'autres bouteilles et se sentir encore plus mal. Mais il avait choisi de quitter son chez lui. De braver une sorte d'interdit.
Et le voilà déambulant la rue, se dirigeant vers la plage avant d'entré dans un bar. Et même s'il fait le vide autour de lui. S'il se concentre sur son verre de whisky, il ne peut ignorer les mélodies qui se jouent, là tout prés de lui. Sur cette scène qui lui rappelle les scènes sur lesquelles il est monté. Et ça le met plus mal alors que la voix du chanteur résonne. Alors que les notes tapent contre son cœur fracturé. Cassé. Abîmé. Brisé. Et ça le chamboule et se noyer dans le liquide doré ne l'aide en rien. La musique le broie de l'intérieur. S'amusant habillement entre sa vie et sa mort.
Putain ça fait un mal de chien. Respirer. Vivre. Fait un mal de chien.
Sans LUI depuis un an.
Sans LUI.
Alors que Philippe vit, respire, boit, écoute et meurt de l'intérieur.
Il devrait partir. Il voudrait partir. Mais une chose le bloque. Alors comme s'il était aimanté à ce bar. Il reste. Il reste jusqu'au bout, jusqu'au silence.  

Puis sans rien demander, dans un automatisme à la fois parfait et imparfait, il se dirige vers la scène. Il y prend place et sort son saxophone. Ce saxo qu'il n'a jamais touché, celui offert par l'être aimé.
Ce précieux qui lui arrache une douleur quand ses mains se posent sur sa froideur. Quand ses lèvres enserrent l'embout et que son souffle pénètre le corps sans vie.
Sous l'impulsion de ses doigts mal agiles, fragiles. Les notes s'élèvent, belles et rebelles. Son cœur cesse de battre et le temps s'arrête.
Il n'est plus à L.A. Il n'est plus sur la terre. Il est dans un ailleurs. Ailleurs ou Marius veille. L'entourant de son amour et il se sent bien Philippe.
Pour quelques secondes, quelques minutes, sa vie prend un sens. Il n'a plus peur du noir et du silence. Il est juste bien.
Et les notes s'arrêtent et il prend conscience du monde qui l'entoure. Monde qui ne s'est pas arrêté de tourner. Les regards qui lui font face, et les mains qui s'entrechoquent. Il ne sait que dire Philippe. Un vague sourire se dessine sur ses lèvres. Un remerciement muet qu'il adresse à ceux qui sont restés. A ces visages inconnus qui d'un coup parent la salle de lumière alors que pour lui tout s'assombrit de nouveau.
Il devrait sortit Philippe, partir et ne plus revenir. Mais il range juste son instrument avec précaution et dévotion. Puis il retourne au bar, comme si cette parenthèse n'appartenait pas à son monde. Comme s'il n'avait été que le spectateur de son ombre. D'un souvenir passé et cassé. « Un whisky sec s'il vous plaît. » Il n'écoute pas le serveur qui lui demande ce qu'il lui a pris avant de le complimenter. Il n'écoute rien, sauf les battements de son cœur qui semblent incontrôlables.
Cela lui a fait un bien fou de jouer, mais cela a aussi activé la souffrance déjà bien présente. Et pesante.

Et puis il y a ce son. Différent. Inconnu. Dérangeant. Martelant. Philippe l'entend mais ne cerne pas au départ, l'instrument qui le met en place. C'est régulier et étrange. L'alcool peut être qui lui fait parvenir des échos irréel. La mélancolie, la peine qui troublent son oreille.
Il n'arrive pas à analyser.
Et il y a cette voix. Masculine. Qui doucement le sort de sa torpeur. Au départ elle s'adresse au serveur. Une commande, pas de quoi l'inquiéter. Puis elle se porte sur lui. Et là il faiblit. Il ne tourne même pas sa tête au début, il porte juste son verre à ses lèvres. Le boîtier de son instrument toujours contre lui. Comme s'il faisait parti de lui. La personne le félicite. Pourtant il n'a pas bien joué. Il a été bien plus talentueux. Là c'est juste …
Pour LUI.
Pas pour les gens assis. Et il sait que Marius lui pardonnera ses écarts de notes. Il finit par tourner sa tête, la scène pour lui se passe au ralenti. Il est un homme poli, même si ces derniers mois il joue plus l’ermite que le mec communicatif. « Merci et oui. Même si c'était loin d'être une perfection … mais bon je n'ai pas joué depuis un an. » Il parle plus pour lui que pour l'homme à ses côtés. « Il va certainement m'en vouloir. »
D'avoir joué, d'avoir tant attendu, d'avoir osé.
Son regard est marqué par la fatigue, toutes ses nuits sans réellement trouver le repos. Par ses peurs, elles arrivent avec le ciel sombre et ne partent qu'aux premiers rayons du soleil. Par ses larmes, lui qui croyait les avoir épuisées, elles sont encore bien présentes.
Philippe pose quelques secondes son regard éteint sur la silhouette. « Désolé mais je n'ai pas été à la hauteur. » Il finit son verre. Puis il paie sa note. « Je dois partir. Il m'attend depuis bien trop longtemps maintenant. » Il se lève par instinct. Tout est flou dans sa tête. Sauf une chose. Il est temps. Temps de rejoindre Marius. Il vient d'y dire au revoir à sa manière. Ou salut j'arrive. Chacun entendra un message différent.
Il se met à marcher et titube. Il s'accroche à son instrument, comme si c'était la seule chose qui pouvait maintenir son équilibre. Il bouscule une chaise, puis une autre. Il se sent mal. Ses jambes tremblent. Mais il doit aller le retrouver.
Cela fait trop longtemps que Marius l'attend.
Philippe pousse la porte, l'air frais le fait vaciller. Il a juste le temps de prendre appui contre le mur. Dévasté par la douleur. Il perd pied.  

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Ruben Leeroy
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
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Lun 15 Fév - 20:24


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 14/02/2021
L’apathie du musicien est flagrante. Elle lui explose en plein visage alors que lui-même est confronté à une multitude d’émotions vives qui l’ont prise en traitre, à cause de ce musicien qui a de la magie dans les bouts de ses doigts. Une âme artistique qui a cette capacité de transporter son auditoire dans sa sphère, de créer un émoi violent et profond dans leur échine, mais qui pourtant s’est refermée sur lui-même. Son incapacité à l’entrevoir est flagrante. Elle frappe son échine alors qu’il rejette les louanges de ces propos. Le ton est poli, mais le message est clair. Il est inaccessible, enfermé dans son monde et résolument rongé par une morosité évidente pour une âme qui a vécu la même chose. Ce langage de sourd avec autrui, il a résolument dû en avoir au début de sa convalescence. A cette époque, il était imperméable au monde qui l’entourait. Un mal ronge l’âme de cet homme et la présence du verre tout comme le ton pâteux de sa voix en sont les preuves formelles. Il va certainement m’en vouloir. Il comprend qu’il s’adresse à lui sans réellement le faire. Son esprit est enseveli sous une épaisse couche de brouillard qui atterre son jugement, sa capacité à ressentir des émotions en se mêlant à d’autres âmes. Cet état de léthargie permanent qui peut résolument changer un homme, le détruire également. Cette pente raide que lui-même a emprunter, prisonnier de ces souvenirs malheureux et de cet accident qui a manqué de lui arracher la vie, mais qui lui a prit une grande partie de son âme. « Je ne suis pas d’accord. » Il lui indique dans une voix plus ferme qu’il ne le devrait. « Votre musique, elle vient du fond de vos trippes et même si elle n’était pas parfaite, justement le morceau l’a été dans ses imperfections. » Il lui indique, le regard luisant de cette flamme qu’il n’a jamais perdu au sujet de la musique. Elle est son meilleur moyen de communiquer. Il est plus aisé de communiquer avec des notes qu’avec des mots. Il s’exprime plus pour lui que pour cet homme. Il le sent incapable de comprendre ce qu’il ressent ou ce qu’il lui indique. Cet homme qui lui prouve par ses paroles adressées à personne, mais qui sont comme des bouteilles jetées à la mer, pleine de mystères, mais qui cherchent à déchiffrées par une âme déterminée. Ce soir, son morceau a été un véritable appel au secours et tandis qu’il prend congés, prêt à rejoindre cette personne qui le prive de son art, tanguant tel un homme à la dérive, Ruben est prisonnier dans son sillage. Il ne peut tolérer l’idée de le voir disparaitre à l’horizon. Il vient à son tour payer sa note, laisse un chaleureux pourboire alors qu’il se redresse sur ses jambes. Sa jambe l’élance comme toujours après une journée longue passée à arpenter la ville pour des rendez-vous professionnels et médicaux. Sa démarche est plus gauche, mais déterminée. Il accélère le pas pour ne pas le perdre de vue. S’il doit disparaitre, il veut pouvoir le retrouver. Il ne se l’explique pas, mais c’est un besoin qui s’impose à lui. Il le retrouve appuyé contre un mur, vacillant et dévasté par une douleur qui fait trembler tout son être. Cet homme est au bout du rouleau. Il a besoin qu’on lui tende la main, qu’une âme l’extirpe de sa bulle. Alors sa canne vient battre le pavé pour se rapprocher de lui, se positionner à ses côtés. Il s’accroupit face à lui, sa jambe gauche vacille légèrement alors qu’il renforce son poids sur le bâton en bois qui maintient naturellement son équilibre. Il se dévoile dans sa vulnérabilité, lui offrant sa main inerte et balafrée comme main tendue. Ses prunelles viennent chercher son regard. Il lui montre une part de lui-même qu’il méprise, imparfaite et dénuée de vie, mais encore vivante d’une certaine manière. Il ne sait pas exactement ce qu’il escompte en agissant de la sorte. Il attend juste une réaction ou un rejet de sa part, car il se sent incapable de le laisser disparaitre sans rien faire.

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Philippe Neville
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• âge : 47
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• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Mer 17 Fév - 18:27


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Sur scène et embarqué dans la musique Philippe part ailleurs. Il est dans une bulle. Sa bulle. Et toute la réalité qui l'entoure d'un coup s'efface. Il y a juste un brouillard dans lequel se dessine la silhouette de Marius assis au fond de la salle. Il l'observe d'un regard amoureux et conquis. Et lui intérieurement il sourit.
Et les notes s'envolent emportant avec elles la lourdeur de son cœur.
Cela dure le temps du morceaux. Espoir éphémère qui s'effrite quand la musique se termine. Quand ses doigts arrêtent de glisser sur le saxo. La vie lui revient en pleine figure. Et les douleurs reprennent leurs places. Violemment. Le déstabilisant.
Il retrouve le bar. Las de ce vide que rien ne comble. Que rien ne comblera. Et il se perd dans le liquide doré d'un nouveau verre. Qu'a t-il fait ? Il n'arrive pas encore à croire qu'il a porté à ses lèvres le saxo offert par son homme. Il est rongé par les remords. Il voit ça comme une trahison. Il a honte de lui. Comment a t-il osé ? A cet instant il a juste envie de disparaître.
Philippe n'a qu'une envie partir. Partir et fuir. Mais la voix d'un homme qui le félicite le retient. Et il le reprend, car pour lui il est loin d'avoir été à la hauteur. Il est loin de mérité ses mots bienfaisants. Ses compliments. Il a d'une certaine façon fauté, trahi l'homme qu'il aimait. Il se maudit. Et lui dire qu'il a bien joué est comme un outrage. Il regarde à peine l'inconnu qui semble s'y connaître. Qui semble avoir suffisamment de sensibilité pour témoigner des émotions délivrées lors du morceau.
Il n'a pas joué qu'avec ses tripes, il y a aussi mis son cœur, son âme, chaque souvenirs de leur vie à deux. Chaque larme, chaque sourire, chaque je t'aime. Et le froid laissé cette nuit là. Froid qui perdure et s'invite en lui avec plus de force à chacun de ses souffles. Et les imperfections elles sont dues à la souffrance intense et profonde qu'il éprouve. Mais Philippe ne dira pas tout cela, c'est trop personnel, trop intime. D'une certaine façon il a violé un pacte ce soir en jouant de cette façon. Il a violé le pacte d'amour qu'il avait fait avec Marius. Et ça le met plus bat que terre. « Si vous avez aimé tant mieux … mais moi .. » Moi je me déteste d'avoir osé. Mais il ne finit pas sa phrase. Il finit son verre et décide de partir.
Il n'a plus rien à faire ici.
Il n'a plus rien à faire sur terre.
Il est temps.

Temps de mettre un terme à tous ses ressentis qui le tuent à petit feu. Qui ne font de lui qu'un fantôme. Une ombre. Il a perdu la flamme qui le maintenait en vie. Et il n'a plus la force ni l'envie d'alimenter le peu de cendre chaude qui vivote.

Alors Philippe se lève. Prêt à rejoindre le but ultime de sa vie. Ou plutôt le but ultime de l'arrêt de sa vie. Marius l'attend il en est sûr. Il lui tend les bras, il le voit. Il le sent autour de lui. Et il sort. Tenant l'étui de son instrument serré entre ses doigts. Il vacille. Il chancelle. Mais pas question de renoncer à ce dernier voyage.
Celui qui le conduira vers LUI.
Mais il est tellement épuisé et perturbé que ses jambes se dérobent. Qu'il éprouve le besoin de se poser contre un mur. Le souffle lui manque. « J'arrive attends moi Marius. » Il a même la sensation de sentir les embruns de la plage, l'air iodé caresse son visage. Bercé par le parfum réconfortant de son homme.
Quelques pas et la plage.
Quelques pas et la mer.
Le froid et les profondeurs.
Mais la chaleur des bras réconfortants de son homme.

Mais encore une fois il semble que pour le musicien se ne soit pas le moment. Alors il se laisse glisser contre le mur. Fatigué de lutter contre la vie elle même. Un homme s'accroupit à ses côtés. Il ne le remet pas tout de suite. Il a l'esprit ailleurs, entre la vie et la mort. Il sent le fil de son existence s'étirer, se casser. Il a presque envie de lui crier de ses dépêcher. De le soulager.
Et Marius est là à l'attendre. Il tend même le bras pour essayer de le toucher. « Ne t'en vas pas. Pas sans moi. »
Et dans son champs de vision alors que le fantôme de son amoureux s'évapore dans le souffle du vent, il voit la main. Une main inerte, faite de souffrance. Comme si Marius avait déposé ses douleurs dessus. Il la regarde, le cœur battant, le souffle malmené. Il n'ose la toucher, la prendre. Puis ses yeux se relèvent vers la silhouette à ses côtés. Fébrile il l'observe, reconnaissant l'homme qui lui avait parlé. « C'est Marius qui vous envoie. » Ses mots n'ont pas de sens.
Mais sa vie en elle même n'a pas de sens depuis un an.
Alors voir dans cet inconnu et surtout dans la main inerte, la symbolique de son amour perdu pourquoi pas. « Je n'y arrive plus sans lui. Je veux juste le rejoindre. Il m'attend je le sais, je le sens . » Et les larmes se mêlent à ses paroles. « Je ne déteste tellement de ne pas être mort avec lui ce jour là. De ne pas être mort à sa place. De l'avoir laissé seul quelques minutes .. jamais je ne me le pardonnerais. »
Marius lui a t-il pardonné ? Et il se met à pleurer comme un enfant, cachant son visage entre ses mains tremblantes.  

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Ruben Leeroy
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• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
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Jeu 18 Fév - 22:32


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Cet homme est une âme à la dérive. Il perçoit sa détresse dans son regard et elle ne le laisse pas indifférent. Sans doute parce que ce sentiment, il l’a expérimenté quelques mois auparavant lorsqu’à son réveil après son accident, on lui avait annoncé que sa menotte était irrécupérable, qu’elle ne pourrait plus agir de leur propre chef pour communier avec son instrument fétiche. Cette annonce l’avait plongé dans une détresse profonde, accentuée par l’absence cuisante de l’homme de sa vie, conséquence indirecte de sa déchéance. A cette époque, il n’avait été qu’une boule de nerfs, prête à exploser derrière ses sourires de façade. Il avait hésité à plusieurs reprises d’abandonner sa lutte, de baisser les bras et de se laisser dépérir, mais pour une fois sa fierté avait eu un effet bénéfique sur son âme. Elle l’avait forcé à avancer, à se lever chaque matin pour reprendre son autonomie et ne pas être cet espoir de la musique classique déchu qu’on oublierait aussi vite qu’il était devenu célèbre. Son amour pour la musique avait surpassé ses déceptions amoureuses et il avait même dépassé son handicap physique pour s’adonner à son art, autrement, grâce à des proches présents, parfois durs avec lui, mais aujourd’hui, il pouvait se tenir droit et embraser le destin qui l’attendait sans avoir à rougir des épreuves traversées. Face à cet homme, il a la sensation de retrouver une image de lui à l’époque où il était dévasté par tous ses tourments qui le rongeaient. Cet inconnu est hanté par quelqu’un. Un amour décédé ou qui l’avait abandonné ? En tout cas, sa douleur ne pouvait être infligée que par un être assez cher pour l’atteindre aussi profondément. Finalement le musicien prend conscience de sa présence. Son état de fébrilité est profond. Il est entre deux rives, présent sans l’être totalement. Maruis. L’identité de son fantôme. Cet homme dont il serait le messager et qui désarme plus profondément cette âme qui perd pied de la réalité. Cet homme décédé, sans qui il n’arrive plus à vivre. La découverte est bouleversante, car en un instant, il imagine ce qu’aurait pu devenir Wilfried s’il n’avait pas survécu à son accident. Sa canne tremble sous ce constat alors qu’il ressent une émotion violente lui lacérer les tripes. Une émotion que les larmes impudiques, révélatrices d’un mal être si profond de cet homme la frappe en pleine poitrine. Il sent son regard se voiler, empathique à la douleur de cet homme. Il s’intime à inspirer profondément alors que son échine vient s’échouer dans un son lourd aux côtés de cet homme, étrange miroir de sa propre tragédie. « Il ne le voudrait pas. » Il souffle dans un murmure étriqué par les émotions. « S’il vous aimez profondément comme vous semblez l’aimer… Il ne voudrait pas que vous mouriez également. Comment le contraire serait-il possible ? » Il questionne sans réellement poser la question. « Ne souhaiterions-nous pas le bonheur de l’être aimé même lorsqu’on en est séparé contre notre volonté et qu’on ne pourra plus jamais s’assurer de son bonheur ? » Il déglutit, sentant son émotion remonter le long de sa gorge. Il pose sa tête contre le mur. « Je n’imagine même pas votre douleur. J’ai… j’ai perdu l’homme de ma vie… » Il lui indique dans un ton absent. « il est encore vivant, mais on ne pourra plus jamais être ensemble, malgré tout l’amour qu’on se porte à cause de ce qu’il m’est arrivé, dont il se sent coupable, à tort… Je sais que si le destin en avait voulu autrement… J’aurai désespérément souhaité son bonheur et qu’il se dégage de sa culpabilité, comme je le désire encore aujourd’hui. » Il indique dans un ton humble et profondément sincère. « Vous devez lui manquer comme il vous manque, mais il doit vouloir votre bonheur, que vous vous pardonnez ce que vous n’avez pas prédire, comme je n’ai pas pu prédire que je perdrais le contrôle de ma voiture. » Il conclut. Il ne sait pas si ses propos trouveront sens aux oreilles de ce parfait inconnu. Il a juste voulu lui jeter une bouée à la mer pour qu’il puisse puiser dans ses propos des éléments pour se sauver de la noyade. Sans trop savoir pourquoi il essaye, si ce n’est de peut-être lui insuffler une flamme de liberté.

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Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
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• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Dark night. ft Ruben
Lun 22 Fév - 10:38


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Philippe se sent perdu quand il sort du bar. Ses doigts lui brûlent d'avoir caresser l'instrument si précieux. Ses lèvres se meurent d'avoir serrer l'embout et insuffler la vie dans le saxo offert par Marius. Il se sent mal, à la sensation d'être devenu un traître.
Avoir osé jouer.
Alors qu'il avait juré de ne plus le faire. Il s'en veut de s'être senti bien quand sa musique à résonner au creux de ses oreilles, éveillant le peu de vie qu'il reste en lui. Lui qui ne voudrait qu'être cendre, lui qui hurle sa souffrance à chaque respiration.
Il se sent lâche aussi.
Mettre fin à ses jours serait la solution, mais il en est incapable. Il en ignore la réelle raison. Son manque de courage. Ou parce qu'en restant un peu plus sur terre, il garde Marius en vie à travers lui. Tout n'est que brouillard dans sa tête. Plus rien n'a de sens. Il voudrait juste trouver la paix et il n'obtient que la guerre. Une guerre sans merci qui chaque jour ronge un peu plus une part de lui. La meilleure sans doute.
Non la meilleure est morte avec son amour.
Son seul et unique amour.

Et tout vacille, alors il se pose, voulant ne pas succomber au vide qui s'ouvre sous ses pieds. Comme il voudrait que son homme soit là, à ses côtés, il saurait lui murmurer ce qu'il doit faire. Il saurait lui donner les bons conseils, il a toujours sur le faire. Il reste là, désemparé, avant de comprendre qu'il n'est plus seul. Avant de saisir que l'homme du bar l'a rejoint. Mais il met un moment à réaliser, à poser son regard sur la silhouette, à le voir vraiment. Et encore il confond songe et réalité en voyant la main inerte de l'inconnu.

Philippe y voit comme un signe. Est-il bon ou de mauvaise augure ? Il l'ignore. Mais il sent Marius au fond de lui, à cet instant un peu plus vivant. Il ne saurait expliquer comment tout ça marche. Ou bien il devient fou, ce que la plupart des gens censés vont penser. Le plus logique aussi.
Marius est mort.
C'est la seule réalité. Et même si Philippe a été élevé dans la religion, il en a perdu toute notion ce jour là. Pourtant il est sur que son homme veille, ou bien il l'attend. Et lui il tarde. Comment peut-il le faire languir ainsi ? Serait-il devenu égoïste ? Tout son corps lui fait mal comme s'il était broyé de part en part. Il étouffe, il a froid, il a peur, il se sent seul.
Il n'est que douleur, meurtrissure, tristesse.
Il n'y a plus une seule goutte de joie en lui. Et les quelques unes qu'il a retrouvé au moment ou il a joué, s'évaporent comme neige au soleil. Son regard est vide, comme si l'essence même de son existence avait été aspirée. Pourtant il voit l'homme et il entend ses mots.
Mots qui démontent ce qu'il vient de dire.
Mots qui montrent qu'il n'a pas le droit de mourir.
Que Marius ne le voudrait pas.

La chaleur de son corps à quelques centimètres du sien est comme une bienfaisance. Et Philippe comprend que d'une certaine façon cet homme a traversé ce que lui traverse. Même si son amour perdu n'est pas mort, la vie à deux leurs est à présent impossible. La vie est cruelle avec les âmes sœurs. Avec les cœurs heureux. « Pourquoi nous offrir un tel bonheur, si pur, si intense, si unique quand c'est pour nous l'arracher avec violent comme si on avait fait une connerie ? Comme si on ne le méritait pas. Pourquoi nous donner ce lien profond pour le couper sans tenir compte des conséquences ? A quoi ça sert ? Pourquoi nous infliger pareil tourment ? Qu'avons nous fait de mal ? »
Philippe avale difficilement sa salive, même sa respiration est pesante. « On s'aimer juste ... comme des fous ... des enfants innocents. On voulait vieillir ensemble. Et on nous a brisé .. on nous a tout volé ..» Il tourne son visage vers l'inconnu, se moquant que des larmes amères lacèrent ses joues de leurs puissances. Il n'éprouve pas de honte à pleurer, cela lui fait même du bien. Il a la sensation qu'il ne l'a pas fait depuis des mois. Même si des larmes ont coulé, celles là sont différentes.
Peut être prend t-il la réelle ampleur de son tourment ?
« Depuis que Marius est mort .. cela fait un an aujourd'hui .. ma vie n'a plus de sens … plus de saveur .. même ma musique s'est envolée avec lui ... » D'un revers de main il essuie ses yeux et son nez. « Sauf ce soir .. mais rien à voir avec ce .. qu'il me donnait ... envie de jouer. » Ce soir c'était juste comme un adieu jamais vraiment formulé. Le hurlement de la vie à la mort. Les cris d'un homme brisé. La voix silencieuse d'un amour si précieux et perdu à jamais.   

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Zacharia Foster
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Zacharia Foster
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Jeu 25 Fév - 10:34

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Je suis où il se trouve. Ses pensées me font voyager. C’est plus facile pour moi. Ce soir, comme chaque soir, je sens l’angoisse qui arrive et le ronge. La peur aussi, ainsi que cette envie néfaste de me rejoindre. Comment lui expliquer qu’on ne se retrouvera pas. Pas comme il le croit. Pas comme il le pense. Nous ne serons que deux âmes errantes et malheureuses. Moi, de l’avoir entraîné plus tôt que prévu vers sa fin, et lui, de ne pas me retrouver.
Je ne veux pas être celui qui le mènera à sa perte. Je ne suis pas là pour ça. Je ne l’emmènerai pas à ma suite lorsque je m’effacerai.
Lorsque je l’ai vu s’emparer de l’étui que je lui ai offert, cette nuit fatidique, j’ai tout de suite pensé au pire. Mon mari ne fait rien pour me dissuader sur ses penchants suicidaires. Heureusement, il n’a pas encore eu le courage de mettre ses plans macabres à exécution. Et même si je maudis Dieu régulièrement, je le bénis aussi de préserver l’amour de ma vie.

Le bar et son activité nocturne. Je pose mon regard sur les retardataires. Ceux que la nuit happe et  ne relâche qu’au petit matin. Les insomniaques. Ceux qui ont peur du noir. De fermer les yeux et de voir réapparaître leurs fantômes. Comme je les comprends.
Je ne peux m’empêcher de rire. Avoir peur des fantômes… mon rire grossit à cette pensée et se tait aussi soudainement qu’il est apparu.
La musique de Lippe a éclipsé ce qui m’entoure.
Si j’écoute bien, je peux entendre son cœur battre. Tout comme je peux sentir ses émotions qui transpercent dans chaque note. Il y a les fêlures aussi. Les notes dissonantes mais qui se fondent dans l’ensemble. Il y a le langage derrière sa musique. La tristesse.
Je ne peux pas lui en vouloir.
Je ne peux pas faire comme si rien n’avait changé.
Je sais que, si j’avais l’opportunité de pouvoir peindre, je n’étalerais que du noir sur la toile. Symbole de chagrin. De néant. Du rien dont je suis fait maintenant.

Il y a ce sourire, que je lui rend immédiatement. Qui me redonne vie. Je retrouve ma place parmi les vivants le temps d’une seconde. Je l’applaudis aussi quand les notes s’arrêtent. Le claquement de mes mains l’une contre l’autre ne résonne que pour moi, mais, je m’en fiche. Je suis là, avec lui. Je partage ce moment. Il a enfin rejoué. Les notes ont repris vie, elles aussi. Cela faisait trop longtemps qu’elles dormaient.

Ses sombres pensées reviennent et m’assombrissent. Je crie dans le vide.
« Non, tu n’as pas le droit de faire ça !! Je te l’interdis !! »
Ma voix se perd, disparaît sous une autre, bien réelle. Bien vivante. Une qui résonne à ses oreilles, pas comme la mienne. Je suis résolu à ne pas le quitter. À ne pas le laisser avec de telles pensées.
Ma main se pose sur son bras. Mes doigts emprisonnent les siens. Puis, je disparais. Remplacé par un inconnu. Je redeviens néant et ma colère gronde.

Comment ose-t-il nous déranger, ce miraculé. N’a-t-il rien d’autre à faire que de s’interposer entre nous, cette marionnette désarticulée ? Je le déteste d’emblée. Il a eu plus de chance que moi. Ce n’est pas juste. La mort est injuste. J’aimerai tant être à sa place. Brisé. Cassé. Recousu. Je serai prêt à tout pour retrouver ma vie. Même à endurer les pires douleurs. Et je maudis Dieu de l’avoir épargné lui, et de m’avoir, pris, moi.  J’aurai renoncé à la peinture pour pouvoir vivre.
Soudain, l’ordre s’échappe de ma bouche sans que je puisse le retenir.
« DÉGAGES »
C’est fort. C’est violent. Ça me laisse tremblant, toute cette haine que j’expulse.
« DÉGAGES D’ICI. LAISSES LE TRANQUILLE » puis, plus doucement « Il est à moi »

Je me met à tournoyer sur moi-même dans un tourbillon dément sans que personne ne vienne m’arrêter. Mon visage tourné vers le ciel sombre. Les étoiles n’arrivent pas à endiguer ma colère. Je ne déplace pas le moindre courant d’air. Ma colère est invisible, tout comme mon désespoir. Ma voix s’élève vers des cieux qui ne me sont pas vraiment cléments

« JE NE SUIS PAS MORT. JE NE SUIS PAS MORT »

Je crains que la folie ne me gagne, sauf, si ce que j’appelle folie n’est rien d’autre que la réalité.

À genoux sur le sol, je me colle à mon homme. J’aimerai pouvoir dire que je sens sa chaleur, mais, c’est faux. Je peux juste tenter de me souvenir de toutes ces sensations que j’avais … avant. Je les transpose, je les décalque pour en refaire de nouvelles. Je m’accroche comme je peux à la vie. Lui aussi, me maintient en vie grâce à sa mémoire. Grâce à son amour.
 
Son amour.  

Je sens mes épaules ployer sous le poids de ses larmes. Mon corps se voûter sous le poids de son chagrin. Ma main, tremblante, caresse sa joue. Je pose ma bouche contre la sienne. Entrouvre les lèvres pour recevoir son souffle. J’ai toujours l’espoir qu’il me ramène à la vie, la vraie, mais le miracle n’a jamais lieu, même en priant Dieu.

« Je t’aime »

C’est tout ce qu’il me reste. Ce sentiment que je nourris toujours pour lui.


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Ruben Leeroy
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Dim 21 Mar - 18:19


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 14/02/2021

Il y a une forme de philosophie dans ses propos dont il ne prend pas conscience. Il parle avec son cœur dans l’espoir de ramener une âme à la dérive sans réellement être certain d’y parvenir. Il n’ose pas imaginer la détresse dans laquelle se trouve cet homme qui a perdu son âme sœur. Il ne peut que parler de sa propre expérience, de son accident, de sa détresse, mais également celle de l’homme qui partageait sa vie à cette époque. Cet homme qui lui manque cruellement et dont il a du mal à faire le deuil. Comment guérir d’un amour aussi profond et puisant ? Il aimerait avoir la réponse, mais il est comme cet homme à devoir faire face à un deuil terriblement déchirant. Cette douleur commune et pourtant si différente qu’ils partagent, créant un lien troublant entre leurs deux âmes qui se dévoilent avec une aisance désarmante. Ruben écoute attentivement les propos de cet homme, son appel au secours à une âme supérieure qui n’existe peut-être pas. Ruben demeure silencieux, résolument sensible à son histoire et à sa douleur, qui fait écho à la sienne. Il inspire profondément, déglutit face à la boule d’émotion qui oppresse sa poitrine. Les larmes de cet homme font écho aux siennes qu’il ne s’est jamais autorisé à verser devant autrui. Il serre ses doigts sur le tissu de son pantalon pour contenir son propre émoi. Cet homme qui lui annonce qu’aujourd’hui est l’anniversaire de ce jour funeste. Une année où il n’y a pas trouvé de sens jusqu’à ce soir où son âme d’artiste a eu le besoin de s’exprimer. Ruben l’observe attentivement, voyant en lui, un reflet qu’aurait pu devenir Wilfried si le destin en avait voulu autrement. Il remercie la vie de l’avoir épargner et de lui permettre de poursuivre sa vie, de permettre à Wilfried d’avancer. Un silence s’installe à la suite de sa révélation alors que son esprit continue d’accuser le coup de tout ce qu’il vient d’entendre. Sa main valide vient retrouver son cuir chevelu alors qu’il s’intime à retrouver son souffle qui semble s’être perdu au fil de cet échange. « Je n’ai malheureusement pas de réponse à vous apporter. La seule chose que je ressens, c’est que vous avez encore beaucoup de choses à apporter… votre musique… elle m’a touché ce soir. Vous êtes un bon musicien, car malgré les imperfections de votre technique, vous avez donné vie à votre musique, à ce que vous vouliez exprimer. Ce talent, qui puise son essence dans vos émotions, dans l’amour que vous lui portez, vous devriez l’utiliser, l’immortaliser dans des morceaux qui rendra votre histoire éternelle. Vous devriez utiliser votre art pour lui crier à travers la mort qu’il est encore là, en vous, sans doute pour toujours et que cet amour vivra à tout jamais, même après votre mort. En tout cas, c’est ce que j’ai décidé de faire pour apprendre à avancer de mon côté. » Il lui indique dans une voix pleine de passion, car son âme artistique est naturellement avivée lorsqu’il s’agit de composition musicale. Il sait reconnaitre le talent et cet homme en a à revendre. Il l’a dans le sang.  

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Philippe Neville
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• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
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Ven 26 Mar - 10:00


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Au sol.
Philippe est déchiré entre le chaud et le froid. Entre ses souvenirs encore bien présent et son avenir qui n'existe pas. Il oscille entre la vie et la mort. Plus mort que vivant. Il sombre, alors qu'il entend encore les notes qui sont sorties de son instrument.
Comment avait-il pu jouer ?
Il se le demande encore. Où a t-il puiser la force de souffler dans le saxo ? Il était comme poussé par une force. Sa force. Celle de son homme.
Et pourtant.
Tout ce qui reste de Marius est juste dans sa tête, son cœur. Tout le reste s'est envolé. Et il pensait ne plus pouvoir créer de mélodie. Et ce soir elle est venue le caresser. Elle l'a aussi mis à mal. Le bousculant sans ménagement.
Il est déconnecté et ne sait plus trop ce qui se passe. Il y a cette silhouette et puis sa voix.
Marius serait-il là ? Idiotie que de penser ça et il le sait. Mais c'est la première chose qui lui vient à l'esprit.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Qui s'intéresse à sa misérable vie ?

Avant oui les regards se posaient sur lui. Sur eux. Mais maintenant ou il n'est qu'une ombre baignée de tristesse, qui traîne son deuil comme la dernière étape de sa vie. Qui pourrait le regarder autrement que comme un fantôme ? Un fantôme vivant mais puant l'agonie. Puant la mort par toutes les pores. Et même si cela lui fait horreur c'est la vérité et il le sait.
Rien ni personne ne pourra changer cette vérité.

Mais il y a cette voix qui le ramène doucement, au loin le clapotis de l'eau l'attire comme une sirène. Trouverait-il le repos s'il se laissait couler entre les vagues, entre ses larmes ? Et Marius que dirait-il s'il baissait les bras définitivement ? Si enfin il se posait pour reposer à ses côtés. Et les mots sortent, mélange confus de passé et de présent. De douleurs bercées d'amertume, avec cette passion dévorante qui ne se tarie pas.
Même si la mort y a mis un terme.
Et la silhouette se fait plus vivante. Philippe comprend que ce n'est ni un rêve, ni une illusion. Que cet homme est là à lui tendre la main. Un instant il y a un combat dans son être. Est-il bienveillant ? Ou est-il une présence sournoise qui vient lui voler le peu d'âme qui lui reste ? Il ne sait pas. Il est perdu. C'est atroce et pourtant il lui parle comme si les mots devaient s'échapper de sa bouche.
Il ressent un mélange d'hostilité, mais cela ne vient pas de celui qui se place à ses côtés. Il y a aussi ce rayon de lumière que son esprit met en place. Cette chaleur qui se glisse dans la froideur ressenti. Il devient fou, il est tellement fatigué qui se livre lui même à un combat perdu d'avance. Comme si Marius prenait sa place pour chasser celui qui semble devenir un danger pour leur amour perdu.
Que lui arrive t-il ?
Il déraille. Sa douleur l'entrave et l'emporte sur des rives ou tout dérape. Il doit se reprendre.
Mais en a t-il envie ?
Ou provoque t-il lui même sa chute ?

Et puis il y a les mots de cet inconnu. Réconfort apaisant. Troublant comme un écho à sa propre souffrance. Déroutant.

« Vous pensez que j'en suis capable. Capable de laisser parler mon cœur au travers de mes notes. De montrer au monde à quel point j'aime Marius. C'était tellement épuisant ce soir. Tellement bouleversant .. que j'ai peur de ne pas y arriver une nouvelle fois. J'ai eu la sensation de mettre tout ma vie, notre vie dans ces quelques notes. J'ai éprouvé tellement de sensations et de sentiments en jouant .. Marius c'était mon soleil, le centre de mon monde  .. sans lui je meurs. » Il a même l'impression d'être mort sur cette scène quand la musique c'est tue. Quand son souffle a quitté le saxo. Il frissonne, épuisé, désespéré.
« Vous avez souffert aussi. » Ce n'est pas une question, juste une évidence qui se dessine d'avantage maintenant qu'il reprend ses esprits. « La souffrance que l'amour donne est la plus horrible, on en guéri jamais n'est ce pas ? » Pas sur que l'inconnu est la réponse. Philippe ne l'a pas non plus. Il constate juste qu'après un an l'absence est aussi impossible à supporter qu'au premier jour. « Je m’appelle Philippe. Philippe Neville. Et merci pour vos mots et votre intervention. Sans vous je serais sûrement en train de me noyer. » En train de couler dans les profondeurs froides et sombres de l'océan sans être certain de retrouver ....
Marius.
  

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• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Sam 27 Mar - 21:02


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Les questions font échos à celles qu’il a pu se poser par le passé. Il les trouve légitime même s’il ne se sent pas le plus digne à y répondre. « Cela risque d’être difficile, voire douloureux, mais avec le temps ça deviendra plus facile. Enfin, ça l’a été pour ma part. » Il lui indique dans un ton sincère et humble. Il a conscience que le combat que le saxophoniste pourrait affronter dans le futur risque d’être complexe et déroutant. Combien de fois a-t-il tenté de fuir son instrument fétiche, car il ne pourrait plus jamais lui faire exprimer avec aisance ces notes qui par le passé le faisait vivre et vibrer. Sans Stefan, il aurait mis encore de nombreux mois, voire des années avant de reprendre place devant les touches de son piano pour laisser ses phalanges y glisser avec maladresse. Il a maudit son ami, pour la fermeté qu’il lui imposait au quotidien pour l’inciter à aller de l’avant, à persévérer et avec du recul, c’était ce dont il avait besoin. A cet instant de son existence, il avait besoin de quelqu’un qui croyait en lui, plus qu’il ne croyait ne lui-même. Aujourd’hui, ses idées sont plus claires. La douleur demeure perceptible à chaque fois que ses phalanges glissent sur les touches de son instrument favori, mais elle est moins latente. Peu à peu elle s’effrite tandis qu’il avance sur une autre voie, différente de celle dans laquelle il se trouvait avant son accident. Il ignore si ce qui a marché pour lui pourra l’être pour cet homme dévasté, mais il faut espérer. Seul l’espoir permet d’avancer, doucement, mais surement. La remarque du musicien lui arrache un frison, car elle lui fait prendre conscience qu’il s’est dévoilé bien plus qu’il ne l’aurait fait en temps normal, si la situation ne l’avait pas nécessité et qu’elle ne faisait pas écho à la sienne. Sa question lui arrache un soupir las. Il ne sait qu’y répondre. « Jamais totalement, mais j’espère qu’au travers de cette souffrance, on évolue pour devenir meilleur pour soi et pour la personne qui nous donnera envie de s’investir de nouveau si le destin le veut. » Il lâche dans un ton distrait, tant la perspective d’une nouvelle relation lui semble lointaine. Il avait envie d’essayer avec Björn, mais son inconstance à savoir ce qu’il désirait réellement l’a fait revenir en arrière. Aujourd’hui, il s’est tellement plongé dans son travail qu’il a mis sa vie sentimentale ou sexuelle de côté. Il vit pour son art, à défaut de vivre pour l’amour. Il utilise son art pour extraire chaque regret de son épiderme dans les notes de musique qu’il couche sur le papier lorsqu’il se lance dans ses compositions. C’est sa manière d’avancer. Pour l’instant, cela le maintient en vie et lui permet de ne pas broyer du noir même si ce sentiment de solitude commence à peser dans sa poitrine. La voix du saxophoniste le ramène à l’instant présent, à cet homme qui le questionne et met ses émotions de nouveau en émoi. Philippe. Un prénom noble, français et cela s’entend dans le timbre de sa voix. La révélation qu’il lui fait le prend de court. Il sent que c’est la vérité, que son âme est égarée et qu’elle ne demande qu’à sombrer pour cesser de vivre. Cette détresse le touche et l’oppresse par la même occasion. Il ne sait que dire ou quoi faire. Son regard sombre fixe celui plus clair de cet homme. Ses prunelles luisent de l’émotion qui l’étreint sans qu’il ne puisse le contrôler. « Ruben. Ruben Leeroy. » Il lâche dans un premier temps alors qu’il laisse tomber sa main sur sa propre cuisse en se redressant légèrement. « Je… Je suis heureux d’avoir potentiellement éviter cela. » Il lui indique dans un petit sourire en venant doucement lui presser le bras dans une action de soutien muet. « Je m’en serai voulu qu’un talent aussi brut que le votre ne disparaisse dans l’oubli. » Il lui indique avec sincérité alors qu’il vient attraper sa canne pour se relever. Son mouvement est plus souple que par le passé, mais il demeure toujours précaire. Il finit par se redresser avant de se tourner légèrement vers lui, lui offrant sa menotte inerte pour l’aider à se redresser s’il le désire. « Je suis producteur de musique. Je suis prêt à travailler avec vous pour vous aidez à avancer, car j’ai aimé ce que j’ai entendu ce soir et que votre histoire me touche énormément… » Il conclut dans une voix ferme bien qu’encore empreinte de l’émotion activée par cet échange peu orthodoxe. Une nouvelle fois, il lui tend une main. A lui de s’en saisir ou de la refuser…

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Zacharia Foster
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Dim 28 Mar - 13:50

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Je suis debout, immobile, je regarde la scène qui se déroule sous mes yeux. Je vois cet homme plein de commisération et Philippe, anéanti, à cause de moi. Je sens que tout m’échappe ou que je n’ai jamais eu la main sur quoi que ce soit. Je n’ai pas sauvé mon mari cette nuit, non. S’il n’a pas mis ses plans à exécution, c'est grâce à cet éclopé. Cet homme qui malgré tout m’émeut sans que je n’y puisse rien.

Je suis debout, immobile, je m’éloigne sans m’en apercevoir. À quoi bon rester pour se faire du mal. Pour se rendre compte que c’est cette main tendue qu’il a saisi, car il ne pouvait pas saisir la mienne.

Je n’ai pas le droit de vouloir le garder, comme lui, ne peut plus rien pour moi.

Je suis debout, immobile, coquille vide. Les tripes nouées. Le cœur arraché.

Je peux presque sentir l’espoir renaître chez mon homme. Une flammèche encore vacillante mais présente. Deux âmes brisées et malheureuses. Ils sont faits pour s’entendre. Je ne crie pas mon désespoir. Je ne crie pas ma jalousie. Je me dis que bientôt, il sera temps de partir. De quitter tout ça, définitivement. De remettre Philippe entre d’autres mains, qui seront prendre soin de lui, à ma place. Je n’ai pas mon mot à dire.

La vie renaît toujours à un moment donné.

Sauf pour moi.

Je suis debout, immobile, les pieds dans l’eau.
Je ne sens ni le froid, ni la nuit, juste le vide.


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Philippe Neville
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Mar 30 Mar - 16:26


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Il y a tous ces doutes.
Et cette peur vorace.

Qui assaillent Philippe.
Il lutte depuis tant de mois contre la douleur, contre le vide. Et ce soir sa musique lui a fait un bien fou. Et pourtant à cet instant il se sent coupable. Coupable d'avoir ressenti dans cette nuit sombre un peu de paix. Il y avait si longtemps, qu'il en avait oublié la saveur. Son corps est endolori de tant de souffrance, de tant de manque. Il voudrait juste trouver une solution pour que tout s'arrête.
Que tout s'apaise.
Il a certainement les clés pour que cette mécanique se mette en route. Mais il refuse et rejette tous les possibilités.
Il angoisse de blesser en agissant de la sorte l'homme qu'il a tant aimé et qu'il aime encore plus que de raison. Au delà de la raison. Et ce soir encore une fois il voit ses limites. Celle que l'absence de Marius cause. Il se sent las, épuisé de cette vie sans lui, vidé de toute envie de vie. La fin sonnerait comme une délivrance mais en un an il n'a pas trouvé la force d'agir.
Comme si une force le maintenait en vie.
Comme si Marius lui criait qu'il vit encore à travers lui et qu'il n'a pas le droit. Pas le droit de tirer un trait de cette façon sur ce qui reste d'Eux.

Difficile et douloureux des mots qui se conjuguent à tous les temps pour le musicien, du matin au soir et du soir au matin, ils sont devenus son quotidien. « J'ai du mal à croire qu'un jour cela sera facile. » Il se demande même, quand il voit sa peine lui ronger le cœur, comment les personnes endeuillés arrivent à surmonter de telle perte. Certains même refont leurs vies, ils avancent alors que lui ne fait que reculer. Cherchant plus le noir que la lumière. Cherchant l'oublie.
Juste l'oublie pour trouver la paix.
Mais rien n'y fait. Même si ce soir, le temps de sa mélodie, son cœur a semblé revivre, ses poumons respirer. Quelques secondes ou son ciel c'est à nouveau étoilé, avant que l'envie de sombrer plus loin ne vienne le torturer. Pourtant il ne peut ignorer cette silhouette là à ses côtés. Un instant il a espéré qu'elle soit bien plus qu'un la silhouette d'un inconnu.
Il le reconnaît dans combien d'homme il l'a cherché LUI. Il a cherché Marius. Espérant une délivrance. Espoir fou et destructeur.
Mais son amour est si fort, si enivrant, si entêtant, il est comme une douce brise, une tempête ravageuse. Comment vivre sans sa présence ? « Vous pensez que la souffrance nous rend plus fort et meilleur. La mienne ne fait que me sucer la moelle et m’ôtait la vie jour après jour. » Peut être est ce trop tôt ?
Encore trop tôt.
Et il soupire épuisé de ne pas voir le bout de son tunnel. Tout serait plus simple s'il rejoignait le monde des morts. Ce qui allait faire. Ce qu'il a failli faire ce soir. Il avait offert un dernier hommage à son homme. Il avait joué avec ce saxo muet depuis un an. Il méritait bien à présent de se reposer.
Se reposer à jamais.
Au final c'est tout ce que Philippe avait envie.
Vivre une nouvelle vie avec un autre. Le musicien ne préfère pas relever. A cet instant cela paraissait impossible et irréalisable.
Jamais son cœur pourrait cicatriser. Jamais son cœur ne pourrait ressentir ces émois troublants une nouvelle fois. Jamais il ne pourrait toucher un autre homme que Marius. Jamais ses lèvres ne pourraient s'offrir à d'autres lèvres. Il s'en fait une raison. C'est seul qu'il finira sa vie. Seul avec cet amour arraché trop vite. Cadeau de sa triste existence. Et tant pis si c'est un cadeau empoisonné, c'est le prix à payer pour avoir trop aimé.

La conversation se fait troublante, bouleversante, et il n'y a pas que Philippe qui est secoué par l'échange. L'homme à ses côtés, l'homme qui vient de l'aider, l'est autant que lui. Comme si leurs passés étaient communs, du moins en ce qui concerne la douleur. Deux cœurs meurtris appelés à se porter secours. Il pourrait y avoir une belle histoire derrière. Mais pour le moment il y a juste la souffrance, et cette abominable tristesse qui les laisse l'un comme l'autre anéanti. Même si Ruben vu qu'il se présente à son tour, semble moins sur la pente glissante que Philippe. « Enchanté Ruben. » Sa sollicitude touche le musicien, tout comme les mots prononcés. Lui qui s'est trouvé mauvais, semble avoir au moins conquis une personne ce soir. « Mon talent est déjà livré à l'oubli. Je l'ai laissé m’échapper. »
Comme il a laissé m'échapper Marius.  
Il le regarde se relèver, note la difficulté mais ne la relève pas. Il est encore sous le choc et l'aider ne lui vient pas à l'idée. Il n'ose pas non plus, ne voulant pas que son geste soit mal interprété. Il sait qu'accepter de l'aide dans certaine situation est compliqué. Même s'il n'aurait pas vu cela comme un geste de pitié. Mais bien de soutient. C'est ce que fait Ruben pour lui sans qu'il en prenne entièrement conscience.
Il faut dire que le vent attire son regard ailleurs.
Dans le vide.
Vers l'océan.

Il a la sensation que quelque chose se dérobe à lui. Une présence qui s'efface pour laisser la place. Et cette pensée lui fait mal. Sa tête et son cœur murmure Marius. Mais ses lèvres ne laissent s'envoler le prénom de son doux et tendre. Trouvant que c'est trop intime pour le partager.
Philippe entend les mots sans les entendre, encore pris dans ce tourbillon de sensations. La sensation d'une présence.
Sa présence.
Et le silence se fait alors que dans la lumière pâle des réverbères il voit la main tendue. « Désolé .. » Il hésite, tremblant à l'idée d'un contact. Tremblant à l'idée que sa peau touche celle d'un autre. Puis sa main s'accroche à celle de Ruben et il se relève.
Sa carcasse semble frêle, prête à tomber au moindre coup de vent, même léger. « Travailler avec moi alors que vous n'avez entendu que des notes vagues .. Vous semblez avoir peur de rien Ruben .. J'ai été touché aussi par votre façon d'aborder les choses .. de m'apporter votre aide .. certains auraient fui me pensant fou allié. » Il sourit et même si ses yeux sont encore triste, une étincelle s'y glisse.
Prémices d'une renaissance.
Peut être.
« Je ne suis même pas sûr d'arriver à rejouer. » Il soulève ses épaules, blasé. Sachant très bien qu'une fois le saxo posé contre ses lèvres tout se fera tout seul. La musique coule dans ses veines depuis tant d'année. Il a juste besoin d'un coup de pouce pour insuffler à nouveau en lui, cette passion qu'il laisse doucement mourir. « Mais je veux bien essayer. Je vous dois bien ça. » Et son regard part vers la mer. « Et je pense que je le dois à Marius aussi. »
Et qu'est ce que ça lui coûtait d'essayer ?
Pas grand chose.
Peut être quelques larmes.


Et il lui semble voir au bord de l'eau une silhouette immobile, les pieds dans les vagues. Une silhouette qui attend un signe de sa part. Doit-il lui dire de partir ? Ou la retenir ? Le combat est encore bien présent. Et ce soir il lui demandera une nouvelle fois de rester. C'est encore trop tôt pour le voir s'envoler à tout jamais. Même s'il sait que son cœur le gardera pour toujours en son sein.

Marius je t'aime .. Juste dit avec son regard et son cœur. Avant de se concentrer sur Ruben à nouveau.
  
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Dim 11 Avr - 18:59


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J’ai du mal à croire qu’un jour cela sera facile. Lui-même a du mal à croire à ses arguments, mais il s’efforce d’avoir l’espoir que cela soit possible un jour. Peut-être que le temps lui permettra de se sevrer de ces regrets qui le rongent au sujet de Wilfried. Il espère que les et si… cesseront de le tourmenter jour et nuit lorsque son esprit s’égare dans l’un de ses souvenirs. Le deuil est une chose difficile. Qu’importe le sujet qu’il concerne. Il s’agit d’une science inexacte. Personne n’est logée à la même enseigne. Il y a juste l’espoir qui peut nous amener à avancer, à ne pas rester prisonnier du passé dans un présent qui nous échappe. C’est en tout cas sa ligne de conduite en ce qui le concerne. Il espère juste qu’il parviendra à voir le bout du tunnel à la fin de cette avancée sans fin. « Oui, car cette traversée du désert, je l’ai expérimenté également. Il faut juste s’accrocher aussi pénible que cela le soit, jour après jour. Être bien entouré peut être déterminant. J’ai eu cette chance de mon côté. » Il a pu bénéficier du soutien parfois maladroit de certains de ses amis. Certains qui lui ont réellement permis d’ouvrir les yeux et d’avancer. Cela a été long, mais il a conscience du chemin parcouru depuis près d’un an qu’il est sorti du coma. Il n’est plus celui qui était complètement largué dans une existence qui n’avait plus de sens pour lui. Ce sens, il l’a retrouvé petit à petit, certes autrement, mais il est là. Cette détresse éprouvée par le saxophoniste, il la connait. Elle a été sa compagne durant de nombreux mois. C’est curieux de se retrouver face à son souvenir. Cet homme n’a rien à voir avec lui, sa douleur est bien plus profonde que la sienne et pourtant, il y a des parties de lui qui font écho à son histoire. C’est perturbant et à la fois, il ne peut pas s’empêcher de vouloir l’aider à se relever. Sans doute parce qu’on lui a tendu la main quand il en avait le besoin et qu’il désire rendre l’appareil à une autre âme à la dérive. Il a l’intuition que cet homme est un diamant qui s’est brisé, mais qui peut encore briller. Il veut l’aider à reprendre gout à son art, à défaut de pouvoir l’aider à reprendre goût à la vie. Il lui tend cette main charitable sans s’attendre à une réelle réponse de sa part. Sa proposition est sérieuse, mais il est prêt à lui laisser le temps dont il a besoin pour l’accepter. « Il est encore là, mais vous ne pouvait pas le voir. C’est tout. Je vous l’assure. » Il commente dans une voix ferme qui n’attend aucune réplique de sa part. C’est un fait, pas une interrogation ou autre. Ruben a toujours eu ce talent de discerner le talent, la pépite qui se cache dans un ensemble chaotique. La main de Philippe vient retrouver la sienne après un moment d’hésitation. Un sourire bienveillant ourle ses lippes alors qu’il aide le français à se relever. Sa poigne est ferme dans la sienne alors que sa silhouette se redresse pour lui faire face. La différence de taille lui arrache un sourire plus amusé. Cet homme est un géant en comparaison de lui. Une dizaine de centimètres en plus de lui. Perdu dans cette réflexion amusante, il sourit à la remarque du musicien. « Je suis toujours prêt à relever des défis. » Il lui indique dans un timbre légèrement présomptueux alors qu’un rire fin et léger s’échappe de ses lippes. « On prendra le temps qu’il faut. Pour vous permettre d’essayer, sans doute d’échouer dans un premier temps avant de tenter de nouveau, et ce, jusqu’à que vous réussissiez. Vous n’êtes pas seul. Je serai là pour vous aider autant que je le puisse. » Il lui affirme avec sincérité en venant plonger ses prunelles noisette dans les siennes. « Je pense qu’on a eu assez d’émotion pour aujourd’hui. » Il lâche dans un ton plus léger avec un sourire au coin. Son humeur taquine reprend naturellement sa place dans son discours. Un moyen de sa part de détendre l’atmosphère pour que cette rencontre ne demeure pas trop bouleversante. « Je peux vous déposer chez vous ? Comme ça, cela nous laissera le temps de se donner rendez-vous pour que je vous présente mes studios et qu’on travaille ensemble. » Son ton est plus directif bien qu’il demeure toujours léger. Son expression est moins tendue, plus décontractée bien que sa fébrilité demeure bien présente.

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Philippe Neville
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Jeu 15 Avr - 10:17


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 14/02/2021
Philippe a depuis la mort de Marius.
Le manque accroché aux tripes.
La peur d'avancer, d'échouer, de vivre, de respirer lier au palpitant.

Il se dit que sa propre existence n'a plus de raison d'être et au fil des jours il se transforme en zombie. Il oublie toute raison de se sentir vivant.
Et par moment il s'écroule un peu plus, comme ce soir. La date et le fait de rejouer du saxo ont eu raison de lui. Il a la sensation de lutter contre un ennemi invisible qui remporte chaque joute.
Le combat est inégal et il se fait à l'idée que jamais il ne gagnera.
Tout est même perdu d'avance car sans son homme il n'est qu'une coquille vide sans but à atteindre.
Et pourtant à cet instant un homme lui tend sa main. Un homme lui fait voir, que même si tout reste flou qu'il y a un espoir dans tout ce noir. Que ce ressenti puissant est normal, mais que cette traversée du désert aura une fin. Et qu'une nouvelle oasis prendra racine sur cette terre brûlée et ravagée par la douleur de la perte.
Le musicien a du mal à le croire.
Mais il entend le discours. Et il voit la sincérité des mots dans le regard de celui qui est posé à ses côtés. Lui aussi à cette marque profonde d'un chagrin que seul le temps peut apaiser. Il faut juste être patient et avoir les bonnes cartes en main.
Philippe s'est coupé, d'une certaine façon, du monde qui le liait à Marius. Il est parti loin de sa famille, de leurs amis, de tous les souvenirs qui pouvaient malmenés un peu plus son cœur brisé.
Et il se retrouve seul et désemparé. Hurlant sa douleur depuis un an, sans trouver une issue pour en sortir. Au final être à Los Angeles n'est de plus facile dans sa progression, que d'être resté en France. Il y a un travail qu'il est le seul à pouvoir faire et pour le moment il en est incapable.
Il est juste détruit et se reconstruire n'est pas évident.
Et puis en a t-il envie ? Pas pour l'instant. « S'accrocher. Mais je n'ai rien à quoi m'accrocher. Et je me suis isolé fuyant tous ceux qui pourraient me faire penser à Marius. Ceux qui auraient pu m'aider. Fuyant même le lieu où on a été si heureux. J'ai refusé d'être entouré. » Il soupire. L'évidence de sa solitude lui explose un peu plus au visage. « Qui voudrait aider un mec comme moi. » Un mec qui a tout laissé tomber et qui refuse de se battre préférant se laisser couler dans une déprime sans fond.

Et bien sur la musique vient dans la discussion entre les deux hommes. Philippe n'a plus conscience de son talent, pour lui ce soir c'était comme un adieu à tout ce qui avait fait sa vie par le passé.
Les notes se sont envolées.
Mais elles ont sonné faux à ses oreilles
.
Même si son vis à vis semble d'un avis différent. Son talent c'est envolé avec l'âme de Marius, ne reste que des brides qui comme le reste s'effaceront. Laissant un autre vide. Triste réalité. Mais il se devait de l'assumer. Et dans cet échange ou les identités se dévoilent, la sincérité du côté de Ruben désarme Philippe. Il semble voir en lui l'artiste qui jadis faisait danser les étoiles. D'abord dans les yeux de son homme et puis dans ceux qui ont suivi sa carrière. « Je suis trop aveuglé par la douleur c'est ça. Mon chagrin m'empêche de voir. »
Encore une fois une évidence. Il faut dire que depuis un an tout est devenu fade, plus rien n'a de couleur ou de goût ou même d'odeur. Alors logique que sa musique est perdue sa magie.
C'est comme s'il vivait dans un monochrome ou la teinte dominante serait le noir et juste le noir. Les faibles autres teintes n'en sont qu'un dégradé qu'il refuse de laisser entrer.
Et la main se tend mais pas qu'au figuré, elle est salutaire et bienveillante. Libre à Philippe de la prendre. De la serrer. Et de la laisser le guider pour voir le bout de son tunnel.
La refuser serait une erreur il le sait.
La dernière erreur qu'il ferait, car il sait que s'il ne la saisit pas, jamais il ne se relèvera. C'est sa  chance et il n'en aura pas deux. Ruben aime relever les défis, à lui de voir s'il accepte d'en être un pour lui. « C'est un défi de taille croyais moi. Mais si vous êtes prêt je veux bien tenter aussi. »

Les doigts se lient, les sourires se dessinent et les silhouettes se font enfin face. L'écart de taille est déroutant. La stature du musicien s'impose face à Ruben, comme elle s'imposait face à Marius. « Je vous remercie pour votre sollicitude. Et je vais faire de mon mieux pour ne pas vous décevoir. » Et ne pas décevoir Marius non plus car il serait heureux de le voir reprendre la musique. « Oui en effet. Je suis exténué. J'ai la sensation d'avoir couru un marathon. » Sa nuit a été agitée, la journée compliquée, et son esprit tout comme son corps sont épuisés d'avoir du lutter contre cette souffrance récurrente.
Même si c'est ce qu'il fait depuis un an, cette journée était la pire. Et ce pire semble avoir pris un nouveau chemin. Comme quoi quand on croit que tout est perdu, tout reste encore à gagner.

Philippe prend le temps de détailler avec plus d'attention les traits de Ruben. Et c'est là qu'un détail le frappe : la jeunesse du son interlocuteur. Il doit avoir à peine la trentaine. Ce qui le trouble un peu, tout en se disant que la vie n'épargne personne et que c'est bien dommage d'avoir souffert de la sorte quand on est au début de son existence.
Du coup il ne répond pas tout de suite à la proposition, un peu perdu dans ses pensées. « Euh oui pardon. » Il rougit même légèrement quand il sent le regard de Ruben glisser dans ses prunelles. Il a vraiment besoin de se reposer. « Je veux bien si cela ne vous dérange pas. Chercher un taxi à cette heure ne me fait guère envie. » Il essuie d'un geste de la main la poussière qui s'est collée sur ses vêtements. De l'autre main il resserre ses doigts sur la poignée de la pochette de l'instrument précieux.
Il regard vers la mer.
Sensation étrange.
Fébrilité bien présente
.
Mais avec une dose d'espoir qui n'avait pas ressenti depuis des mois. « Je vous suis. » Ruben ouvre la route, et sous leurs pas se dessinent celle que Philippe va essayer d'emprunter.
Retrouver la joie de jouer, même s'il faudra du temps pour retrouver les automatismes, pour ne plus se laisser submerger par les émotions voraces.
Mais au moins il avance, doucement mais sûrement. En un an cela ne lui était plus arriver.
Alors pour le musicien c'est une petite victoire.
  
vmicorum.
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Dark night. ft Ruben
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