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Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn

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Phet McCoy
Phet McCoy
the faded flower
Phet McCoy
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t4517-a-flower-that-was-definitely-wilted-phet-mccoy
• âge : 22
• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
• avatar : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
• crédits : WILD HEART. (ava), solosands (signa), StrangeHell (icons), Hanatsuki (crackship)
• messages : 508
• date de naissance : 01/12/2001
Phet McCoy
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Lun 1 Avr - 20:25
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Le ventilateur ne marche pas. Posé à côté de la caisse, il s'actionne pour s'arrêter quelques secondes plus tard. Seuls les cheveux de Phet réagissent à ces soubresauts. La chaleur de ce début de printemps se faisait ressentir, prenante. On ne baladait plus facilement par cette saison. Les oiseaux chantent, le soleil brille. Tout suit un déroulé prédéfinis de bonheur. Tandis que lui attends, ennuyé, derrière le comptoir. La joue dans la main, le coude sur la table, il fixe sans vraiment voir le réfrigérateur qui lui cris de venir plonger son corps en lui. Phet ne bouge pas. Ce serait débile.

Un vélo passe sur le trottoir. La porte automatique s'ouvre pour rien, amenant une nouvelle vague de chaleur. Il est dix-huit heure et la nuit ne semble pas vouloir tomber. Cela change tellement de ses longs mois d'obscurité sans fin. Ces mois où la boutique était allumée par les néons du plafond, déversant leur lumière crue sur les produits alignés. Il se sent à des kilomètres de cette atmosphère nocturne. Phet est assommé, somnolant sur son bras. Il n'y a personne. Mardi soir signifie moins d'activité. C'était comme ça. Pas besoin de statistiques avancées pour constater cette réalité.

Quelque chose s'effondre dans l'un des rayons. L'adolescent soupire. Il quitte, lentement, son poste pour aller voir. Il découvre qu'une étagère bancale est prête à tomber, cédant sous le poids de la marchandise. Encore une, pense-t-il, impassible. Un paquet de pâtes est tombé par terre. Il le ramasse, le pose sur un promontoire avant de disparaître dans l'arrière-boutique. Un tournevis dans la main, le McCoy resserre les boulons, un à un. Une fois son activité physique de la journée achevée, il retourne à sa place. Mais ne reprend pas la même position.

Peut-être devrait-il faire ses devoirs. Son service n'est pas fini. Il n'a pas envie de les faire. De toute façon, il sait que ça ne sert pas à grand-chose. Vu ses projets futurs, il aurait même dû abandonner ses études. Sa mère lui a ordonné de continuer. Alors, il continue. Ce n'est pas une partie de plaisir. Il entend les enfants rire dehors, sans doute en train de courir sur le trottoir. Son regard tombe sur la boule de sucettes à côté de lui. Il en attrape une, retire le papier et la fourre dans sa bouche. De toute façon, c'est lui qui fait l'inventaire de fin de semaine.

Son corps s'affaisse contre la surface en plastique. Il triture ses piercings du bout des doigts tandis que sa langue joue avec le bonbon. Il sait qu'il va devoir rentrer. Ce n'est pas la perceptive de voir ses deux petits monstres qui le désenchante. Son père reste à la porte du salon, l'empêchant d'y entrer. Il ne peut qu'aller dans la cuisine et monter dans sa chambre. Plus de canapé. On dirait un chien punis. Ce qu'il doit être aux yeux de son paternel : un simple clébard qui se jette sur d'autres chiens. S'il savait qu'il n'a jamais fait ça. Ce mec fut le seul. Lui et seulement lui. Sa mère lui donne de la nourriture avant de passer à table. Il ne peut plus manger avec eux le soir. Sa petite sœur demande souvent pourquoi. Il lui répond que c'est la faute de Phet. C'est tout.

La porte s'ouvre à nouveau. Il tourne la tête, curieux de voir si c'est un client ou un chat. La silhouette lui est familière. Un sourire étire ses lèvres. Zadig est là. Il se redresse. Sa meilleure et unique amie. Le filet qui le retient et le rattache à la vie. La fleur de toutes les couleurs. Le sourire chaleureux et les bras fragiles qui réparent son cœur. The broken hearts club.

« Salut, lui dit-il en se penchant par-dessus le comptoir. Tu veux une sucette ? Je te l'offre. »

Il pointe le réceptacle du menton. Il sait qu'elle n'est pas là pour acheter quoi que ce soit. Elle vient parler, le distraire de sa vie éparpillée, comme lui le fait avec elle. Parce qu'il n'y a pas de pitié, pas de regard surpris ou curieux. Simplement des yeux d'amis qui sourient et se remplissent momentanément de paillettes.

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Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Ven 5 Avr - 3:17
zaphet#1
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Il y en avait deux. Deux amis chers à son cœur, qui remplissaient les moments de sa triste vie de bonheur. Deux amis chers à son cœur, toujours là pour elle, toujours là quand son corps faisait des siennes, pour la relever, pour l’aider, pour appeler les secours, ou pour rester avec elle, tandis que l’ambulance arrivait. Il y en avait deux, qu’elle aimait plus que tout. Ceux qui avaient été là alors que Meredith, lui, avait été jeté dehors par sa mère. Deux amis qui valaient tout pour elle. Phet et Diego. Le premier était de son âge, son compagnon le plus précieux au lycée, cet ami qui avait été là lorsqu’elle avait fait malaises sur malaises devant lui, qu’elle avait, en retour ramassé à la petite cuillère lors de son drame personnel. Le premier était plus âgé, un homme en plein transition, un homme qui se faisait chasser de chez lui parce qu’il osait s’affirmer. Il avait quitté le lycée un an auparavant, mais Diego faisait toujours partie du trio, ils étaient ce club des cœurs brisés, ils étaient ces amis qui restaient soudés les uns aux autres, peu importe ce qu’il se passait.
Pas un jour ne passait sans qu’ils ne se parlent. Pas un jour se passait sans qu’elle ne pense à eux, et eux à elle. Pas un jour ne passait sans qu’elle ait envie de les voir. Et Diego résidait chez elle pour un temps. Elle aurait bien voulu qu’il reste habiter chez elle, mais sa mère était – à raison – inquiète. Après tout, même à dix-huit ans, Diego était jeune, et le savoir seul et non chez lui lui faisait peur. Zadig ne pouvait donc pas lui proposer l’hospitalité éternelle, mais elle était ravie de pouvoir l’héberger le temps que ça aille mieux.
Et Phet, lui, fuyait chez lui. De temps à autres. C’était normal, vu la situation chez lui. Alors Zadig lui ouvrait les bras, et les portes de son chez elle, à lui aussi. Parce qu’elle était comme ceci. Toujours prête à tout pour eux. Et elle savait que c’était pareil pour ces derniers.

Il y en avait deux. Deux amis qui comptaient tellement qu’elle ne pouvait pas laisser celui qui s’ennuyait le plus, dans une supérette vide – il lui avait souvent dit que le mardi soir était un désert foudroyant –, seul. Alors elle se dirigea vers cette dernière, profitant de la température. Il faisait chaud, mais pas trop chaud, ce qui était parfait pour elle, puisque quelques degrés de plus pourraient malheureusement entrainer une perte de connaissance. Elle se connaissait, elle connaissait son cœur, et elle savait que les fortes chaleurs pouvaient être dangereuses pour les personnes cardiaques. Elle était pire que cardiaque, alors elle faisait extrêmement attention, et portait un petit t-shirt à manches courtes, avec dentelle sur les manches, de couleur jaune, ainsi qu’un short en jean et des collants pour ne pas avoir les jambes à l’air – quelque chose qu’elle n’appréciait pas spécialement, innocente qu’elle était –. Elle avait aussi des converses aux pieds, qui lui allaient comme un gant. Et un petit sac à main pendait à son épaule, alors qu’elle passait la porte du magasin, un petit tintement de cloche annonçant son entrée.

Entrée qui fut rapidement remarquée par son ami qui n’avait visiblement rien de mieux à faire que sucer une sucette en posant apparemment sa tête contre un support. Elle lui fit son plus grand sourire, et accepta volontiers sa proposition. Si c’est offert, alors je ne peux pas refuser. elle laissa un petit rire accompagner son visage souriant, avant de continuer sur un Salut, tu vas bien ? Ca va ? Tu ne t’ennuies pas trop ? Je suis sûre que tu m’attendais. N’est-ce pas ? Elle laissa ses doigts attraper la sucette dans un Merciii. avant de la décortiquer pour la mettre entre ses lèvres, attendant fièrement d’avoir les réponses à ses questions, mais surtout, le grand sourire que son ami lui donnerait. Parce qu’ils étaient ainsi. Tous les trois, ils étaient incapables de ne pas sourire, quand tout allait bien. Ils étaient incapables de ne pas pleurer lorsque l’un d’eux allait mal. Ils étaient comme connectés, c’était une véritable fusion. Ils s’entendaient à merveille, empathie largement exploitée dans le groupe. Ce n’était jamais une question de pitié, ce n’était jamais une question de différences. C’était une amitié qu’elle chérissait du fond du cœur. C’étaient deux amis qui la traitaient normalement, avec qui elle pouvait sourire, ou rire. C’étaient deux amis qui pouvaient tout lui dire, et à qui elle pouvait tout dire, avec qui elle pouvait raconter toutes les nouvelles, tous les potins. C’était sa bouée de sauvetage, et elle avait cette sensation qu’il en était de même pour eux. Pour Diego. Pour Phet. Sans eux, elle serait sûrement en dépression, incapable de se rapprocher de la vie qu’elle désirait tant.

Et alors qu’elle rejoignit Phet derrière le comptoir, sucette en bouche, et sourire sur le visage, elle finit par lui dire Alors ? Qu’est-che qui t’empêche de fermer, chi perchonne ne vient jamais le mardi choir ? Sucette en bouche. Toujours. Elle rit en s’apercevant que ce qu’elle racontait devait être incompréhensible, et la retira. Néanmoins, elle ne répéta pas sa phrase, car elle se doutait que son ami avait compris. Tu as passé une bonne journée ? T’as eu quels cours ? Perso, j’ai eu maths. Les nombres complexes. C’était marrant. Enfin, aussi marrant qu’un cours avec monsieur Lemonier peut l’être. Il s’agissait d’un professeur d’origine française, qui enseignait les maths. Phet l’avait eu avec elle lorsqu’ils étaient en première année. Et il avait cette fâcheuse tendance à parler lentement, sans aucune intonation. Malheureusement, je ne suis pas capable de dormir dans un cours. J’ai trop peur de vexer les profs. Mais la moitié étaient en train de somnoler. Elle sourit. Elle lui racontait sans problèmes tout ce qui lui était arrivé, même quand ce n’était pas super important. Parce qu’elle aimait parler avec Phet. Il écoutait, il répondait, et ils s’éclataient lorsque cela devenait amusant.
C’était vraiment un ami en or.

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Phet McCoy
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• âge : 22
• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Lun 8 Avr - 17:07
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Un sourire s’étale sur son visage alors que Zadig attrape son cadeau. Elle est rayonnante, comme toujours. L’expression si joyeuse de son visage aurait pu faire briller n’importe quelle fleur. Et elle est son amie. Sa meilleure amie. À lui. Comment cela a-t-il bien pu arriver ? Un jeune homme si triste, au regard éteint. Les contraires s’attirent, sans doute. Elle est cette envie de vivre que lui a dû mal à attraper. Phet est encore fragile, tout semble fade autour de lui. Sauf elle. Elle et Diego. Les avant-bras posés sur le comptoir, il hausse les épaules.

« Je me doutais que tu viendrais, oui. Ça faisait trop longtemps. Comment va notre beau gosse Diego ? »

Phet évite de répondre à sa première question. Il n’en a pas vraiment envie et il sait qu’elle n’appuiera pas dessus. Pas parce qu’elle s’en fiche, bien au contraire. C’est parce qu’elle respecte le silence d’un « ça va ? » non répondu. Il y en a eu beaucoup durant le deuil. Parfois, l’adolescent n’avait pas prononcé un mot de toute la journée. Pas la force ou l’inutilité du geste. Et les professeurs, ignorants, marquaient sur son bulletin de « plus participé en classe ». Depuis, il recommençait à avoir des conversations, longues et amusantes. Mais il ne participait toujours pas au lycée.

Il suit des yeux son amie le rejoindre. Normalement, seuls les employés sont autorisés à y venir. Pourtant, lorsqu'on la voit se pelotonner près de lui, on ne dit rien. La patronne qui ne vient jamais, n'est pas au courant et les autres s'en fichent. Alors, elle peut faire ce qu'elle veut. Et ce n'est pas son meilleur ami qui allait la repousser. La savoir près de lui, comme ça, le rassure. Le nombre de fois où son bras s'est retrouvé autour de ses épaules. Parce qu'elle pleurait, parce qu'elle riait, parce qu'elle lui parlait. Tout simplement. Et c'est ce qu'elle fait d'ailleurs. Elle parle en chuintant, gênée par la sucette. Il pouffe légèrement avant de répondre :

« Ce n'est pas moi qui gère ici, dit-il en regardant les allés vides. Et puis, il arrive qu'il y ait quelqu'un… »

Ses yeux se perdent. Il sent une vague de nostalgie le prendre. Lorsqu'il était venu ici, qu'il l'avait abordé de cette manière si singulière, ce devait aussi être un mardi. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait retenu ce jour. Jusqu'à maintenant. Il se souvient du gamin et de la vieille. Même de la musique qui passait à la radio à ce moment-là. Il portait un col roulé, son badge épinglé dessus et lui un t-shirt de l'équipe de foot de L.A.. Phet papillonne des yeux et revint à lui. Pas de rumeurs du passé lorsqu'il est avec Zadig.

Elle lui parle de sa journée. Monsieur Lemonier. Il se souvenait de lui. Un homme particulièrement soporifique. Tandis que Zadig tentait de suivre le cours, lui regardait par la fenêtre, bercé par la voix monotone de leur professeur. Puis lorsque quelque chose était marqué au tableau, il prenait sagement en note. Avant de retourner à ses rêveries. L'école, ce n'est pas son truc. Il est moyen, on ne lui fait jamais de remarque sur le travail ou les notes, mais on ne peut non plus le féliciter. Ce n'est pas un cancre ni un élève prestige. Il ne s'intéresse à qu'une seule matière à vrai dire : l'histoire. Il ne sait pas trop pourquoi d'ailleurs.

« Ouais, on peut dire ça. J'ai cru que Monsieur Kart allait s'étouffer avec sa cravate trop serrée ; il était aussi rouge qu'une tomate lorsqu'il a commencé à nous parler de la formation de l'embryon. La bibliothèque était fermée donc j'ai pas pu rendre mon livre. Ah ! Madame Albright m'a casé avec Max Peters pour un exposé. »

Madame Albright est une professeure de littérature anglaise toute douce et un peu idiote. Au point qu'elle arrivait à le mettre en binôme avec l'un des garçons les plus désagréables de tout le lycée. En plus d'être populaire et riche, il balance à qui veut bien l'entendre, ses milles et une conquêtes. Avec Diego, ils s'amusaient souvent à reproduire ses techniques de drague sur l'un et l'autre. Pour rire. Parce que voir le thaïlandais faire des yeux de tombeurs était « la chose la plus drôle de tout l'univers ». Et Phet n'aime pas le regard qu'il porte sur les filles. Ce ne sont pas des objets. Quand la professeure avait annoncé les groupes, le jeune homme avait failli vomir. Psychologiquement parlant. Mais bon, ils allaient le faire cet exposé.

Le McCoy tourne la tête vers Zadig et sourit. Depuis qu'ils avaient été séparés, elle, Diego et lui, rien ne semblait vraiment en place. Comme s'il manquait une pièce du puzzle. Ou plutôt, comme si on avait posé toutes les pièces, mais pas dans le bon ordre. Elles ne s'emboîtent pas. Pourtant Zadig semble avoir passé une bonne journée. Il ne veut pas la ternir. Ses mains se perdent dans ses mèches.

« Tu savais que le proviseur a retrouvé un drapeau lbgt+ tagué dans les toilettes des mecs, ce matin ? Sa tête était fabuleuse ! »

Il n'a pas honte de sa sexualité. Bien au contraire. Alors voir ce tague lui avait mis du baume au cœur. Los Angeles est connu pour être une ville ouvertement fiendly gay, mais on n'était jamais à l'abri d'une remarque ou deux. Ce qu'il avait eu, à une époque. Mais il passe au-dessus. Parce qu'il les a avec lui. Zadig et Diego.

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Ven 17 Mai - 19:28
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C’était toujours une partie de plaisir, que de passer voir Phet. Ou Diego. Les deux étaient les meilleurs, et jamais elle ne voudrait qu’ils se retrouvent seuls. C’était quelque chose qui lui prenait l’âme, qui lui tenait à cœur, quand bien même ce dernier n’était pas d’accord pour fonctionner correctement. Elle n’avait peut-être pas un cœur sain, mais il était bon, terriblement bon. Elle voulait toujours redonner le sourire à ses deux comparses, elle voulait toujours qu’ils sachent à quel point elle les aimait. C’étaient ses deux bouées de sauvetages, et elle se savait dans le même rôle pour chacun d’entre eux. Entre Diego qui n’hésitait pas à profiter de la vie à la maison, sans avoir à se cacher, sans avoir à se planquer, à mentir sur qui il est, sur sa véritable nature, et Phet, qui était toujours le bienvenu chez elle, qui était toujours le bienvenu à ses côtés, et dont la mine triste était souvent la cible de son sourire, pour qu’il puisse lui aussi en faire un… elle se savait indispensable. Et ils se savaient tout aussi importants pour elle. Parce qu’ils avaient toujours été là. Parce qu’ils avaient toujours fait en sortes que tout aille bien. Parce qu’elle s’était déjà évanouie en leur présence, en la présence de Phet, en la présence de Diego, son cœur semblant crier son malheur, son corps semblant implorer merci à quiconque pouvait exister dans les nuages, au dessus de la voûte céleste. Parce qu’elle ne savait pas, Zadig. Elle ne savait pas s’il y avait quelqu’un qui veillait sur les anges, dans la cité de ces derniers. Mais elle savait qu’à chaque fois, sa prière silencieuse était entendue, parce que Phet accourait avec un téléphone et le numéro 911 appelé, parce que Diego mettait sa tête sur le côté, pour éviter que sa perte de connaissance lui amène d’autre problèmes, parce que les cœurs brisés l’aidaient, l’aimaient, et lui apportaient tout le soutien nécessaire.
C’était une véritable famille.
Ils étaient les frères d’un autre sang, qui pouvaient compter sur elle, et sur qui elle pouvait compter.

Alors lorsque le McCoy lui annonça qu’il savait – qu’il se doutait – qu’elle allait venir, elle lui tira la langue. T’es devin, c’est pas possible. Elle rit de bon cœur, tout en répondant par la suite à sa question. Il va bien. Maman et moi, on fait tout pour qu’il se sente bien. Avec son opération, quoi de plus normal ? D’ailleurs, maman lui a promis un cadeau, pour la fin de son rétablissement. Attends toi à voir un Diego tatoué, quand il ira mieux. Elle laissa son sourire fendre l’espace, et ne s’attarda pas sur ce silence qui avait accompagné sa question « ça va ? ». Parce qu’elle n’était pas là pour qu’il rumine son passé, et se perde dans son deuil. Non, elle ne voulait pas voir de mine attristée, surtout pas sur son visage. Ce qu’il avait vécu, c’était l’horreur, et elle ne savait pas quoi lui dire, à part l’inciter à penser à autre chose. Néanmoins, si jamais il lui venait l’envie d’en parler, s’il ne pouvait pas échapper aux tréfonds de ses pensées, alors elle serait là. Comme toujours. Et il le savait. Comme toujours.
En attendant, elle se déplaça, et se faufila à ses côtés, partageant sa chaise avec lui, et laissant son petit corps contre lui, pour le réchauffer. Mentalement. Parce qu’il faisait déjà assez chaud, mais elle voulait que sa chaleur puisse atteindre ses émotions, et lui faire plaisir, tandis qu’elle suçait sa sucette, heureuse d’avoir un bon parfum en bouche. Elle adorait les sucettes. Peut-être parce qu’il ne fallait rien faire, à part laisser la langue caresser le bout ? Et que le goût venait tout seul ? Qu’il ne fallait pas mâcher, et qu’elle avait juste à profiter ? C’était une pensée des plus fainéantes, une réaction de flemmarde, mais elle le pensait sincèrement. EN plus, les sucettes ne collaient pas aux dents, ce qui était clairement l’horreur. Elle se souvenait de la première fois qu’elle avait goûté un carambar au goût de caramel. C’était bon, terriblement bon, mais alors ses dents avaient eu du mal à s’en débarrasser. Et elle avait passé dix bonnes minutes armée de sa brosse à dents pour que tout parte. Plus jamais. Elle s’était jurée de ne plus jamais toucher aux friandises les plus infernales, celles qui pourraient recréer ce problème. Mais les sucettes… les sucettes étaient des amies. Elles ne collaient pas, elle ne dérangeaient pas, et elles pouvaient même laisser passer les sons. Dont une question chuintante. Elle rit doucement en entendant la réponse. Faudrait que tu chois en charge du coup… parche que ch’est crop vide. Peut-être qu’il faudrait fermer le mardi choir ? Oui oui, elle avait encore sa sucette dans sa bouche en parlant. Elle ne comptait pas l’enlever, en fait. Sauf lorsque sa salive avait besoin d’être renouvelée. Ou lorsqu’elle lui racontait sa journée… Parce qu’elle estimait que certaines paroles méritaient une attention plus particulière, et puis elle ne voulait pas qu’il se marre de trop alors qu’elle lui disait qu’elle aurait pu s’endormir si elle n’était pas trop attentive et polie en cours. C’était vraiment barbant, les cours de Monsieur Lemonier. Mais ce professeur n’était pas le seul. Monsieur Kart, dont il parlait, un professeur de biologie, n’avait de base jamais de cravate. Il arrivait, comme s’il venait de se lever, dans chacun de ses cours. Donc cela la fit rire de savoir qu’il s’était habillé, cette fois. Convenablement. Comme s’il avait un rendez vous. Ou un rencard. Vous arriviez encore à le comprendre ? lâcha-t-elle, avant qu’il ne parte sur la bibliothèque. Oui, elle était fermée. Elle le savait, puisqu’elle avait voulu y aller le midi, mais elle n’avait pas pu. Elle s’y rendait souvent, pour un peu de calme. Parce que son cœur en avait besoin, mais aussi parce qu’elle appréciait le silence, et la compagnie d’un bon livre. Elle était une grande lectrice. Sans doute parce qu’elle ne pouvait pas faire autant d’activités que les autres. Alors elle se laissait s’évader dans les lignes d’un roman, pour vivre de superbes aventures tout en ne risquant rien.
La suite, en revanche, fut plus gênante. Miss Albright. Elle était très gentille, mais il était vrai qu’elle semblait un peu… déconnectée. Zadig se souvenait avoir souvent blagué à son sujet, avec Phet. Des moqueries toutes gentilles, parce qu’elle avait le cœur sur la main, cette prof. Mais alors savoir qu’elle avait mis le pire élève avec Phet. C’était moins cool. Sérieux ? Tu vas te retrouver avec Max Peters. Gosh… Bonne chance… Elle n’avait pas participé aux jeux entre Phet et Diego, qui se draguaient mutuellement avec les techniques de Max Peters. Elle en avait ri, en les voyant, mais elle était particulièrement touchée, parce que ce mec ne se gênait jamais pour aller la draguer avec des phrases lourdes. Il faisait cela avec presque toutes les filles. Et l’on sentait qu’il n’avait aucune considération pour elles. Zadig ne l’aimait pas du tout. Toute gentille qu’elle était, elle n’avait jamais réussi à s’en débarrasser seule, mais justement, Phet et Diego étaient intervenus, une fois. Pour que Peters la laisse tranquille. Ça avait moyennement marché, il continuait à insister par moments. Mais bon. Avec ses « mille et unes conquêtes », il avait bien moins de temps à consacrer à la Sibley, et c’était tant mieux.

Enfin, lorsque Phet mentionna le drapeau tagué, Zadig fut surprise. Agréablement. Non, je ne savais pas. Mon dieu, la tête qu’il a dû faire. J’espère qu’il n’a pas su qui l’avait tagué. Parce que franchement, c’est top. Même si elle ne se sentait pas concernée personnellement. Enfin… si… mais c’était compliqué. Elle avait beau se sentir, se savoir et se définir comme hétérosexuelle, elle était fortement attirée, surtout depuis quelques temps, par une femme. Elle n’en avait encore parlé à personne… Et viendrait bien un moment où elle le dirait à ses amis. Mais elle avait déjà du mal à comprendre ce que cela voulait dire. Pour elle, il ne s’agissait que d’une phase, ou d’une exception. Elle avait toujours su, au fond, qu’elle aimait les hommes… Mais cette femme avait une particularité…
Perdue dans ses pensées, elle sentit le regard de son ami la sonder, et elle sortit sa sucette de sa bouche pour dire Tu sais qui a fait ça ? Il pourrait venir taguer les toilettes des filles. Même s’il faudrait éviter qu’il y ait des filles dedans à ce moment là. Oh, ça me fait penser. Elle rit, en pensant à ce qu’elle allait dire, à cette histoire cocasse. Tout à l’heure, j’ai cru qu’il y avait un garçon dans les toilettes des filles. Lorsque je suis sortie pour lui dire d’aller ailleurs, je me suis aperçue que c’était Susie. J’étais rouge de honte… mais bon. Elle a pris ça en rigolant, donc ça va. Susie Brown était une fille plus grande que n’importe quelle autre. Elle avait le même âge que Phet et Zadig, mais elle était vraiment grande, quand Zadig était toute petite. Et elle avait une voix grave. Elle lui allait bien, mais forcément, parfois, on la prenait pour un homme, si on ne faisait que l’entendre…
C’était souvent bien marrant d’ailleurs.
Et ça lui rappelait sa mère, à Zadig. Sa mère qui se faisait parfois passer pour un homme. Sa mère, qui était le papa aussi, depuis qu’elle était toute petite.
Au fait, ma mère te passe le bonjour. Ça fait longtemps que tu ne l’as pas vue d’ailleurs. Faudrait que tu passes chez nous. Ça lui ferait très plaisir. Et à moi aussi, bien sûr.
Elle était sincère. Ça lui manquait, ces soirées, ou même ces nuits, à parler de tout et de rien avec Phet.
Ça lui manquait trop.

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• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Lun 3 Juin - 16:49
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Le clin d’œil lui échappe lorsque Zadig l’appelle « devin ». Peut-être. Peut-être pas. Cela dépend du point de vue, de la personne, de la situation. Même si l’on ne sait jamais réellement ce qu’il se passe dans la tête des gens. Les cerveaux humains. C’est compliqué. Pas toujours fiable. Souvent très idiot. Il arrive que l’on pense comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur. Mais que finalement, la situation nous échappe. Phet ne sait pas ce que peut bien imaginer les personnes qui l’entourent. Cela ne l’intéresse pas. Il veut seulement voir le sourire de certaines d’entre elles. Comme ses petits jumeaux, Zadig, Diego, sa mère. En parlant de Diego, ses nouvelles ont l’air bonnes. Un peu rassuré, le jeune homme laisse échapper un rire. Ils devraient se revoir bientôt tous les deux d’ailleurs. Diego lui manque. Cela fait longtemps. Un peu trop. Il faudrait qu’ils se voient et qu’ils discutent. Comme avant.

Sa meilleure amie est maintenant contre lui, sur la chaise. Ils sont aussi fins l’un que l’autre. Phet frôle la maigreur. Pourtant il mange normalement. Enfin, il pense. La jeune fille est plus petite que lui. Mais pas de beaucoup. Lui-même ne se considère pas comme « grand ». Pour un garçon, il est de taille moyenne. Il doit légèrement se baisser pour poser la tête sur l’épaule de la Sibley-Thorn et se mettre sur la pointe des pieds pour ne serait-ce qu’effleurer du menton celle du González. Les Dalton à trois. La proximité de Zadig ne le dérange pas. Il aime l’avoir près de lui. D’ordinaire, les contacts physiques, ce n’est pas son truc. Mais elle, c’est spéciale. Elle est spéciale. Tout est rassurant lorsqu’elle se trouve dans les parages. Même s’ils savent, l’un comme l’autre, que tout peut basculer en une seconde. Que se soit le cœur de l’un ou de l’autre, rien n’est sûr.

Mardi soir est synonyme de vide ici. La petite radio n’offre pas vraiment de réconfort contre la solitude. Alors, la légère euphorie qu’il ressent avec sa meilleure amie est pardonnée. Il ne la regarde pas, préférant fixer l’entrée de la boutique, la joue posée dans la paume de sa main. Par ce temps, il y aurait tellement de choses à faire dehors. Sa main retombe sur la surface en plastique lorsqu’elle avance le fait qu’il devrait reprendre cet endroit et libérer ce soir de semaine. Il y avait déjà pensé à vrai dire. Faire un coup d’état organisé dans cette supérette de quartier, afin d’avoir un emploie du temps convenable, qui lui permette d’avoir un minimum de vie. Cette idée était rapidement partie. Parce que s’il devait s’occuper de ce magasin, Phet aurait encore un lien qui le relit à Los Angeles. Il veut partir. Et son entourage le retient encore un peu. Ses études et l’argent aussi. Mais ce seront les adieux qui vont lui faire le plus regretter. Il est impossible pour lui de continuer à fréquenter les rues de cette ville sans souvenirs. De rentrer chez lui sans avoir peur. Partir.

« Etre en charge d’une supérette… Ce serait un peu trop pour un ado de dix-sept ans ? demande-t-il en rigolant, avant d’hausser les épaules. C’est le planning des ouvertures et fermetures. »

D’ailleurs, il ne lui reste que neuf minutes avant la fin de son service. Et pas de remplaçante en vu ou de clients. Ce sont-ils passé le mot ? La conversation dérive sur le lycée. Lemonier, Kart, Albright. Des professeurs aux tempéraments aussi différents que leurs cours. Les élèves ne sont pas assez valorisés sur leur technique d’adaptation. Entre chaque classe, ils doivent créer de nouveaux récepteurs pour survivre à l’heure suivante. C’est un défi de chaque instant, qu’une mauvaise connexion entre le cerveau et la bouche peut ruiner. Phet n’en a pas trop besoin. Un silence éternel n’apporte aucun problème. Sauf peut-être celui de la participation. Si on l’interroge, il répond. Pourquoi allait chercher plus loin ? Un ricanement s’échappe des lèvres de Phet tandis que Zadig se moque gentiment de son professeur de biologie.

« Pas vraiment non. Pour une fois, ses schémas étaient plus compréhensibles que ce qu’il nous expliquait. Tu le crois ça ? »

Ce n’est pas méchant. Juste extrêmement marrant. Ce professeur, qui n’a jamais réellement besoin de son stylo Velléda, avait fait une magnifique représentation embryonnaire au tableau. De quoi faire pleurer les livres de vie humaine. Phet s’était demandé pourquoi il avait décidé de s’habiller comme ça, avant que la situation lui saute aux yeux. Ou plutôt, il le voit à l’extérieur du lycée, bouquet de fleur en mains, se dirigeait d’un pas hardi vers sa voiture. A ce moment-là, il avait comprit que costume-cravate était dédié à une personne particulière. Il avait secrètement espérer que cela se passerait bien pour lui. Qu’elle ou il le trouve attendrissant dans tous les efforts qu’il avait mis. Tout le monde mérite d’être aimé. Même si, parfois, on rate le coche ou que cela s’égare. De la bibliothèque fermée, ils passent à Max Peters. Phet hoche doucement la tête en entendant l’encouragement de son ami. Il se doute que cet exposé ne va pas être fameux, qu’il va reposer sur le travail de Phet et le joli visage de Max. Il n’y peut rien. La chose qu’il demande, c’est l’indulgence de Madame Albright.

Il secoue la tête de droite à gauche pour signifier que non, le proviseur ne sait pas. Même s’il a demandé à tous les garçons présents lorsqu’il l’a découvert, incluant bien malgré lui le McCoy, s’ils avaient vu le rebelle. Tous avaient répondu que négativement. Certains se marraient, d’autres étaient indifférent à la situation. Résultat, l’un des murs des toilettes des garçons devait être repeint. Même s’il y avait pleins d’autres choses à régler dans cet établissement. Ils se doutaient tous que cela allait durer sur la longueur. Pas que cela dérange. Et même, Phet avait identifié ceux qui y réagissait, positivement ou non. Et à sa grande surprise, pour la plupart, il y avait des sourires fiers.

« Je pense avoir une petite idée de celui qui a fait ça oui, répond-t-il en la regardant. Mais, comme je n’en suis pas sûr, il vaut mieux que je garde mes rumeurs. »

Son dos se redresse avant qu’il n’écoute l’aventure de Zadig avec Susie. Elle est sympa cette jeune fille. Phet l’avait souvent vu durant les compétitions sportives du lycée. Et à chaque fois, lui que son corps de lâche trahissait, il était impressionné par ses performances. Un cœur en or et des compétences fabuleuses ! Ils n’avaient pas vraiment de point commun. La sociabilité de Phet frôle les zéros. Mais, c’était toujours un plaisir de la voir. Il tapota l’épaule de Zadig, se retenant de faire une remarque sur la vue de son amie.

« Elle est sympa, Susie. Je ne pense pas qu’elle t’en veuille. D’ailleurs, tu as vu son dernier temps à la course ? Impressionnant. »

Son regard se perd tandis qu'il repense à ses propres résultats. Une honte. Puis, ce fut la mère de Zadig. Cette maman qui s’occupait d’eux comme de petits chatons. Enfin, surtout pour Diego. Phet a ce que l’on considère « amour maternel ». Il en a la chance. Alors, Ange reste quelqu’un qu’il apprécie, recevant ses petites attentions comme les autres membres du club des cœurs brisés. Et elle restera cette personne courageuse qui n’hésite pas sur les chocolats chauds lorsque le besoin s’en fait sentir. Des litres. Il en avait bu des litres alors que ses yeux se gorgeaient de larmes et que sa voix se perdait dans les regrets. Des couvertures et des câlins. Une chaleur qu’il n’oubliera jamais. Son sourire s’agrandit doucement.

« Dis-lui bonjour de ma part alors aussi. Je passerais dès que possible, promis ! Enfin… Sauf s’il y a une rupture de chocolat chaud. »

Puis, il se souvient d’une proposition, faîte à la va-vite un jour. Il ne sait plus vraiment qui l’avait énoncé ou même ce qu’elle était devenu dans les souvenirs collectifs. Mais elle l’avait marqué sur le coup. Il se tourne un peu plus vers elle, ignorant les roulements de la sucette dans sa bouche et pose doucement la question. Comme s’il avait peur que se soit une bêtise. Une bêtise en face de Zadig n’en était pas vraiment une. La porte s’ouvre sur un client au genre encore non-identifié. Ce qui ne l’arrêta pas dans sa démarche. Parce qu’ils ont encore le temps avant de celui-ci ne paye sa consommation.

« Mais… On n’avait pas prévu une soirée tous les trois, bientôt ? »


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Ven 12 Juil - 6:44
zaphet#1
with phet & zadig
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Le monde semblait toujours plus rose, lorsque Phet était à ses côtés, lorsque Diego se tenait fièrement entre eux deux. Trois cœurs brisés, qui trouvaient du réconfort, trois cœurs brisés qui s’aimaient plus que n’importe qui, plus que n’importe quoi. C’était toujours incroyable, merveilleux, le temps passé avec eux. Même lorsqu’il ne s’agissait que d’une présence, des mots de bienveillance, et un regard dans le vide. Parce que l’ennui à leurs côtés ne lui semblait jamais aussi difficile.
Et chaque jour, elle remerciait le ciel, Zadig. D’avoir trouvé de tels amis, une famille qu’elle se créait doucement, qu’elle s’assurait pleinement. D’avoir encore un jour devant elle, pour profiter de leurs présences, de leurs sourires, et consoler leurs chagrins. Son cœur n’était peut-être qu’une bombe à retardement, prête à exploser, prête à imploser, à la laisser dans le mal, à l’anéantir sans aucune grâce, mais au moins, c’était un cœur rempli d’amour. Un cœur qui se plaisait dans les bêtises qu’elle pouvait avoir avec eux, dans les soupirs qu’ils pouvaient avoir ensembles, dans les rêves qu’ils formulaient, les rêves qu’ils connaissaient.
Plus qu’une amitié, c’était un lien sacré qu’ils entretenaient. Et elle ne pourrait abandonner ceci pour rien au monde.

Sucette toujours en bouche, et place prise aux côtés du jeune homme, adorant le fait qu’ils arrivent à tenir à deux dans le fauteuil, elle l’écoutait, elle lui parlait, elle lui proposait de reprendre la supérette. Un coup d’état pour libérer un soir de la semaine. Mais il marquait un point. Tu trouves ? hmmm… dans ce cas, il faudrait peut-être… sa langue rattrapa le bonbon qu’elle adorait, tandis qu’elle réfléchissait à un moyen d’égayer les soirées de Phet. Qu’il ne s’ennuie pas tout seul. Inshtaller un lecteur DVD ? un home chinéma pour éviter de sh’ennuyer ? un petit sourire, et un regard rieur, tandis qu’elle imaginait la supérette devenir une sorte de cinéma indépendant. Cela attirerait probablement une nouvelle gamme de clients. Au moins, il n’aurait pas le temps de s’ennuyer. Et puis… qui n’aimait pas un bon film ? au boulot ? elle rêverait, la jeune Sibley, de travailler tout en regardant, tout en écoutant l’un de ses films préférés, the greatest showman, et toutes les chansons qui défileraient alors en continu. Le rêve.

Et tandis qu’elle cherchait diverses solutions pour éviter que son ami ne s’ennuie, ils finirent par parler du lycée, des classes, des cours. De chaque professeur qui avait sa particularité. Entre les cours assommants, et les décisions aussi étranges que déroutantes, il y avait de quoi faire, dans la panoplie d’enseignants. Et si les cours soporifiques étaient un problème pour elle, et que les choix les plus mauvais devenaient épuisants pour Phet, ce fut le professeur de biologie qui remporta le prix de la journée la plus intéressante. Entre un schéma parfait, et une tenue bien classe, il avait le monopole de l’attention. Et Zadig était déçue de ne pas l’avoir vue. Elle aurait sûrement souri, et lui aurait souhaité de réussir ce qu’il avait entreprit. Parce qu’elle était du même avis que son ami. Elle voulait qu’il s’amuse, ce prof. Elle espérait qu’il était aimé, qu’il se trouvait désormais dans les bras d’un homme ou d’une femme que son cœur avait choisi. L’amour, c’était quelque chose de tellement beau. Et si elle pouvait encore se poser la question sur les véritables intentions de Monsieur Kart, elle ne pouvait qu’espérer. Pourtant, c’était aussi un sujet qu’elle avait du mal à lancer. En présence de son meilleur ami, qui, elle le savait, avait encore et toujours du mal. Avec la ville, avec les souvenirs. Elle était là pour lui, elle était là pour qu’il puisse pleurer dans ses bras, s’il en avait besoin. Pour qu’il puisse oublier, s’il s’en sentait capable. Pour qu’il puisse sourire, à chaque instant, à chaque moment.
Elle fut tirée de ses pensées par la remarque du McCoy, et ce fut à elle de sourire. Wow, je suis impressionnée… j’espère qu’il ne perdra pas son talent d’artiste, alors.
Parce que c’était important, de voir un professeur le cœur plein, et la joie lui faufilant sous la peau.

Une joie qui ne quitta pas son visage, tandis qu’elle apprenait pour le tag des toilettes. Elle était ravie. De la couleur, et de la tolérance, c’était tout ce dont ce lycée pouvait avoir besoin. Tout ce que tout le monde demandait. Parce que dans un lieu qui était supposé former les grandes âmes de demain, savoir que les esprits étaient ouverts avait de quoi réchauffer le cœur. Malheureusement, elle se doutait que le proviseur ne laisserait pas un tel « crime » impuni. Si seulement il pouvait oublier, et se concentrer sur autre chose. Si seulement il pouvait passer plus de temps à réparer son administration qu’à s’occuper des toilettes et des marques de libertés, de soutien envers toutes les personnes qui luttaient, chaque jour, pour faire accepter leurs attirances.
Néanmoins, même si elle souhaitait que le lycée oublie que le drapeau avait été peint, elle était friande de potins, et elle voulait absolument savoir qui avait fait cette fresque. Ce rebelle méritait toute son admiration, après tout. S’il te plaiiiiiiiiit. Dis moi à qui tu penses ! elle avait une petite bouille et de grands yeux, en demandant ce service. Elle faisait exprès, voulait qu’il craque. Qu’il lui dise tout ce qu’il savait.
Elle usait de ses charmes. C’était déloyal, mais elle était bien trop curieuse pour s’en soucier.
Tout comme elle était bien trop bavarde pour laisser son petit problème d’incompréhension avec Susie se cacher. Heureusement que cette fille était super gentille. Elle était même époustouflante, dans les matières sportives, comme son ami lui rappela.
Oui, je pense qu’elle ne m’en veut pas. Et ouais, j’ai vu. Elle est dans les meilleures du lycée. Elle de la chance… pouvoir courir, pouvoir bouger… j’aimerais bien être comme elle, je l’avoue. parce qu’elle, elle était interdite de toute activité sportive. Parce qu’elle, elle était faible physiquement, et en danger à chaque instant. Elle ne pouvait pas se permettre de courir, elle ne pouvait pas se permettre de sauter, elle ne pouvait pas se permettre de se défouler comme elle le voulait.
Du moins, pas comme ceci.
Même si elle en rêvait encore.
Chose impossible, mais espoir toujours présent. Elle qui avait toujours aimé le sport, en plus. Lorsqu’elle était petite, quand le drame n’était pas encore survenu, et que son cœur était encore en pleine forme, elle avait commencé la boxe, par exemple. Poids plume, elle trouvait tout de même ce sport fascinant. Elle aurait voulu pouvoir tout essayer. Elle aurait voulu pouvoir taper dans un ballon, et rêver d’être comme ces femmes qui disputaient la coupe du monde. Elle aurait voulu pouvoir s’élever par un saut à la perche, et finir dans une ambition de filer aux jeux olympiques. Si elle avait été normale, si elle avait pu être sportive, elle savait qu’elle aurait tout fait pour. Malgré sa petitesse, malgré son corps fin, et son apparente fragilité.
Un rêve qui ne se réaliserait jamais.
Mais au moins, elle avait de la chance ailleurs. Et cette chance concernait aussi sa mère. Laquelle faisait un bisou à Phet. On est jamais en rupture de chocolat chaud. C’est sans doute ce qu’on achète le plus… après les meringues, bien entendu. parce que les meringues, c’était le petit plaisir de Zadig. Son péché mignon préféré, sa pâtisserie adorée. Elle en voulait toujours, même si son régime strict, propre à sa faiblesse physique, et sa santé difficile, l’empêchait d’en manger plus d’une toutes les deux semaines.
Et alors qu’elle riait, avec lui, n’entendant même pas le client entrer, se contentant de se laisser happer par le moment, elle fut ravie de voir que son ami n’avait pas oublié la soirée à trois. Mais si ! si si ! il faut qu’on l’organise. Ce serait trop bien. Ça fait longtemps, en plus, depuis la dernière. On pourra manger des marshmallows, et écouter des chansons, et regarder des films ! et bien entendu, se raconter des secrets. lueur taquine dans le regard, elle s’amusait de voir les réactions de Phet à chacune de ses paroles. Mais tu sais, si tu ne peux pas attendre, tu peux toujours venir ce soir ? Ma mère t’adore, elle sera sûrement contente. En même temps, Ange était vraiment une perle, avec les amis de sa fille. Elle était toujours aux petits soins, si bien que Zadig avait l’impression que sa mère était aussi celle de ses deux amis. Ce qui lui convenait parfaitement. Cela créait une ambiance chaleureuse, chez elles. Et c’était tout ce dont elle avait besoin.

Un bruit vint la tirer de ses pensées, cela dit, tandis que le fameux client venait de faire tomber quelque chose. Zut. Tu veux que je m’en occupe ? elle s’apprêtait déjà à se lever, et fila, accompagnée par Phet, vers l’homme en question. Attendez, on va vous aider, monsieur. petit sourire, et elle s’accroupit pour ramasser les divers paquets de pains qui étaient tombés suite à la maladresse de ce vieil homme. Elle laissait Phet s’occuper de lui, de l’aider à faire ses courses. Après tout, s’ils étaient le club des cœurs brisés, c’était aussi parce qu’ils en avaient, du cœur.
Et il était hors de question de laisser quelqu’un en difficulté tout seul.
Et puis, c’était bientôt la fermeture, alors autant rendre service, avant de sortir dehors.

electric bird.




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Phet McCoy
Phet McCoy
the faded flower
Phet McCoy
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• âge : 22
• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Dim 25 Aoû - 18:58
Best friends always know ft. Zadig Sibley-Thorn
Ses idées sont toujours aussi dantesques. Mais alléchante. Un cinéma. Dans une supérette de quartier. Original ? C’est sûr. Réalisable ? Un peu moins. Alors, le sourire de Phet ne le quitte pas. Les yeux de Zadig brillent de cette idée. Sans doute, s’imagine-t-elle travailler dans de telles conditions. Il peut quasiment voir et entendre la comédie musicale qu’elle passerait en boucle sur le poste. Une attention toute nouvelle. Et moins d’ennuie. A-t-elle d’autres traits d’inventivités comme celui-là ? Enfin… Phet n’est pas mieux. A une époque, lorsque l’ennuie devenait trop prenant, il imaginait ouvrir une bibliothèque pour les enfants de South L.A., toujours dehors durant l’été. Un petit coin aménagé, avec étagères de livres et pouffes pour s’asseoir. Mais pas comme une garderie. Comme une vraie bibliothèque gratuite, ouverte sur la rue, juste devant la superette. Puis, il était revenu sur terre.

Mais là, c’est Zadig qui monte vers les étoiles. Phet rigole. Sans méchanceté, avant de regarder autour de lui. Un home cinéma dans ce coin-là ? Juste à côté de l’arrière boutique ? Une place vide de rayonnage pour « facilité l’entretien ». En réalité, le meuble s’était effondré il y a bien longtemps et n’a jamais était remplacé. Il lui bouscule légèrement l’épaule. Sans forces. Il n’en a pas de toute façon. Avant de montrer ce fameux espace vide du pouce. Le même sourire que sa meilleure amie sur les lèvres.

« Ce n’est pas bête... Et pourquoi pas ici ? Comme ça, tout le monde pourrait en profiter. »

Tout comme sa bibliothèque imaginaire, le cinéma indépendant est une fantaisie d’adolescent. Mais à eux deux, plus Tian, le club des cœurs brisées peut rendre tout rêve impensables réalité. Un pouvoir. Une force de conviction. La vie leur appartient après tout. Même si, parfois, elle se faufile entre leurs doigts. Et qu’elle leur joue de mauvais tour. Comme lorsque l’un d’eux fait une crise. De panique. Par malade. Ou pas par surmenage. Que leur organe vital s’affole. Frôle la mort. Mais qu’elle n’arrive jamais à les étreindre. Pas totalement. Jamais complètement. Zadig réfléchit à d’autres idées. Phet songe déjà à comment aménager les files électriques. Un seul point est sûr. Tout ce qu’ils peuvent rajouter sera pour les biens faits de la culture. Livres ou films. Tout est apprentissage et découverte. Les seuls cadeaux appréciables de l’existence.

Monsieur Kart arrivait à s’implanter dans les conversations de ses élèves. Quel homme ! Dommage que cela ne concerne pas réellement ses cours. Alors que Zadig espère qu’il ne perdra rien de son talent pour les schémas sur la formation des bébés, Phet hoche la tête. Son cours lui était un peu passé par une oreille pour ressortir par l’autre. L’implantation de l’ovule lui n’est pas un sujet qui le passionne particulièrement. Rien, à part l’histoire, n’arrive à retenir son attention. Au lycée, bien sûr. Au plus grand désespoir de son professeur de littérature. Qui aimerait bien qu’il publie ses poèmes dans le journal du lycée. En anonyme. « Rien que pour voir. » Il est certain du talent de Phet avec les mots. Mais ce dernier en doute. Tian est plus doué que lui. De loin. Lui, ce sont les manuels que personne n’ose ouvrir qu’il aime.

« J’espère aussi, sourit-il. Parce que les dessinateurs de manuels devraient lui demander conseil. »

Si on ne se passionne pas un tant soit peu pour les graphiques sans queux ni tête, on ne comprend rien. Alors que leur professeur de biologie avait réussi à leur donner l’illusion d’avoir retenu quelque chose de cette heure de cours. Fascinant non ? Puis, l’avoir vu tout content aller à son rendez-vous juste après, avait conforté Phet dans son idée que ce serait une bonne journée pour l’homme. Un cours réussi. Une classe qui ressort en ayant compris. Un rencard ou autre. Un tout qui le met dans une merveilleuse humeur. On ne pouvait qu’être heureux pour lui. L’idée d’un rencard fit frissonner Phet à côté de Zadig. Imperceptiblement. Il n’a pas oublié. Leur premier rencard à eux. Un rendez-vous un peu nul. Sans grands ornements. Qui s’était terminé par un baiser rapide. Qui l’avait initié avant de partir en courant ? Le thaïlandais ne sait même plus. Et cela le terrifie. Il a peur d’oublier. De l’oublier. De passer à autre chose. Et ça le bloque. Surtout avec lui. Ce garçon qui lui tourne un peu le cœur en ce moment. Mais ce n’est pas le moment pour penser à cela. Il en parlera à Zadig. Un jour peut-être. Quand il sera prêt.

Le mystère autour du miraculeux grapheur des toilettes s’épaissit alors que Phet se tait et observe son amie lui faire les gros yeux. Ses yeux de chien battus. Ceux qui veulent savoir. A tout prit. Serait-elle capable de la chatouiller pour avoir sa réponse ? Sans aucun doute… Deux choix s’offrent donc à lui : révéler l’identité qu’il soupçonne ou se taire et encaisser les chatouilles. Le McCoy n’est pas très résistant. Et sa faiblesse face à Zadig lui sera fatale un jour. Comment résister à cette jeune fille qui vous étouffe de son amour en permanence ? Comment peut-elle en avoir autant en elle ? Et lui, qui n’est qu’un gouffre désespérer d’amour. Qui absorberait tout ce qu’elle a. Phet se penche à son oreille. Tel un conspirateur. Personne ne peut les entendre. Mais c’est toujours marrant de rajouter un peu plus de jeu théâtrale.

« Ce n’est qu’une hypothèse mais… Je pense que c’est Nico Certaldo. »

Nico, très connu pour ses excellentes notes en dessin, s’affichant ouvertement avec son petit-ami, était bien le type de personne à faire briller les couleurs de l’arc-en-ciel sur le mur des toilettes. Phet se détache de Zadig et lui sourit. Fier. Les yeux brillants. Leurs regards se croisent. Il retient un rire devant sa tête. Elle adore les potins. Et là, elle tient un scoop. Tout comme son aventure avec Susie aurait pu l’être. Leur lycée regorgeait de faits de vie quotidienne passionnants. Phet hoche de nouveau la tête à ce que dit la Sibley-Thorn. Oui. Si elle avait pu, elle aurait été sans doute l’une des meilleurs sportifs de l’établissement. Le bras du jeune homme s’échoue sur les épaules fines de son amie. Il aimerait tant faire pour elle. Qu’elle aille plus loin que ce que son cœur lui permet. Qu’on lui déroule le tapis rouge ou qu’on la fasse monter sur à la première place. Elle mérite tout ça. Elle mérite qu’on lui offre les plus beaux sourires et les plus beaux rêves. Doucement, il lui embrasse délicatement la tempe. Il sait ce à quoi elle pense. Et se déteste de ne savoir que dire. Mais il reste proche d’elle, contre elle. Sa Zadig qui mérite tout l’amour du monde.

La bonne nouvelle de la journée, c’est l’allusion aux meringues. Aussitôt, le plus jeune se redresse et la regarde avec de grands yeux. On aurait quasiment pu voir ses oreilles se dresser tel un chat. Ce sourire veut tout dire. Qu’il aime cette maison ! Ses deux habitantes en sont merveilleuses. Puis, elle lui explique pour le rendez-vous. Peut-il seulement dire non ? Regarder des films et écouter des chansons lui vont. Mais les secrets, c’est autre chose. Phet sent son cœur faire la danse dans tambours. Une frayeur, de laisser un prénom s’échapper de sa bouche durant cette soirée, le prit. Un secret… Minhyuk est un secret ? Peut-être.

« Mmm… Oui, approuve-t-il, finalement. Il faudra juste que j’attende ma remplaçante et que je récupère mes affaires. »

Le bruit de chute les sortie de la discussion. Aussitôt, il regarde dans la direction du vacarme. Et se lève. Tout comme Zadig. Et ils se mettent en action, ensemble. Alors qu’elle ramasse les dégâts, Phet aide l’homme à attraper ce qu’il désire, lui offrant un sourire. Puis, il le guide vers la suite. Pour l’aider avec ses courses. C’est si simple. Sans prise de tête entre les deux adolescents. Un instinct d’entraide. Phet l’aide, lui porte deux boites de conserves, attend qu’il se décide. Un léger coup d’œil lui indique l’heure. Bon… Sa collègue devrait arriver incessamment sous peu. Il serait son dernier client. Une fois les courses récupérer, il encaisse le tout, constate que l’homme va payer en espèce. Normal ici. Même s’il est rare de voir des gens se balader avec autant d’argent sur lui. Il attend encore un peu. Il manque trois dollars cinquante à l’homme. Mais Phet ne dit rien et le laisse repartir. Et il regarde Zadig en souriant. Il la remercie de son aide. Cette jeune fille avait eu raison de son humeur maussade. Une magicienne des temps modernes.

« Bon bah… Il nous faut attendre maintenant. »

Il lui indique de nouveau la chaise près de lui. Si elle le veut, ils peuvent patienter. Ou alors, ils peuvent fuir. Comme deux adolescents rebelles. Et laisser juste un petit mot avec une faute d’orthographe, pour sa collègue. Mais, ils sont trop sages. Ou pas. Cela dépend de leur envie à ce moment-là. Après tout, c’est l’une des qualités du Club des cœurs brisés.

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