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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)

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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)
Jeu 21 Fév - 10:15
Cela faisait des semaines qu’elles ne s’étaient pas vues, pas parlées. Forcément, Loïs ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter. Etant donné les circonstances dans lesquelles elle avait laissé Keala la dernière fois, elle craignait que celle-ci fasse une rechute. Aussi se faisait-elle violence pour côtoyer Elena plus que la normale, cherchant à intercepter les fois où celle-ci mentionnait le prénom de la russe. Juste pour être certaine que Keala continuait à aller travailler, qu’elle n’avait pas simplement disparue dans la nature. Cependant, Elena restait assez discrète sur son employée, ne prononçant son nom que très rarement et s’agaçait lorsque Loïs la questionnait à son sujet. Heureusement, la Garcia connaissait toujours le mot de passe du téléphone de sa belle-mère, ce qui lui permettait de voir qu’elles s’échangeaient régulièrement des messages – même si elle ne prenait jamais le temps de les lire, afin de ne pas s’inviter dans leur vie privée. Une fois, une seule, elle laissait son regard s’attarder un instant de trop sur l’écran, interceptant un message qui annonçait la venue de Keala directement chez elle. C’était pour voir Elena, évidemment. Lorsqu’elle-même devait ne pas être présente. Aussi partit-elle de la maison comme cela était prévu à l’origine, allait prendre son poste normalement à la LAPD, avant de revenir, plus tôt que prévu. Loïs patientait, cachée dans un recoin de l’allée, que la blonde sorte finalement. Ainsi fut-elle surprise de découvrir que ce n’était pas la chevelure blonde à laquelle elle s’attendait qui descendait le perron. Non, c’était une femme à la chevelure d’ébène. La Garcia fronçait les sourcils. Elle ignorait qu’Elena avait une seconde assistante. Lorsque la femme tourna la tête, Loïs ne put retenir un hoquet de surprise. Loin d’être une inconnue, la brune était en fait Keala. Elle s’empressait de sortir de son recoin pour s’approcher de la jeune femme alors que celle-ci arrivait dans sa direction. « Keala ? C’est bien toi ? » demandait-elle en approchant. Après tout, elle avait peut-être rêvé. Mais non, il ne s’agissait pas simplement d’une ressemblance saisissante. C’était bien la russe qui avait changé de couleur de cheveux, devenant presque méconnaissable. « Je… Waouh. Ça te va vraiment bien. » finit-elle par ajouter en désignant sa coiffure d’un mouvement de tête. C’était différent, mais ça lui allait bien. « Et ça prouve que ça fait vraiment un moment qu’on ne s’est pas vues. Ça… Ça t’embêterait que je t’emmène quelque part pour qu’on discute un peu ? » Pourquoi perdait-elle toute son assurance lorsqu’elle se trouvait face à Keala ? Par peur de la blesser ? Ça n’avait aucun sens. Il fallait qu’elle se reprenne. Elle secouait la tête, chassant son expression soucieuse pour laisser son visage s’habiller d’un sourire. « Non, en fait, j’te laisse pas le choix. Viens, j’te promets que tu ne vas pas le regretter. Et après je te déposerai chez toi, c’est promis ! » Elle vivait trop loin pour refuser une course gratuite. Du moins, Loïs l’espérait. Se décalant de quelques pas, la lieutenante de police s’approchait de sa voiture pour en ouvrir la porte, côté passager, invitant Keala à monter d’un geste de la main.
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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)
Jeu 7 Mar - 9:46
Les jours ont passé, les semaines même, sans nouvelles de Loïs. Plusieurs fois j’ai eu envie de lui envoyer un sms, lui dire merci, encore, d’avoir été là pour moi, de m’avoir sauvé la vie. Lui dire pardon d’avoir laissé mes pensées dériver, mes lèvres chercher les siennes. Lui dire tellement de choses, pour au final ne jamais avoir osé. Parce que je me suis dit que c’était plus simple comme ça. Elle a été claire. Je ne dois rien attendre d’elle, en tout cas pas comme je le voudrais. Pourtant c’est plus fort que moi, tout mon être tremble à chaque fois que je pense à elle, mon coeur palpite, mes doigts fourmillent. Je déteste toutes ces sensations, parce qu’elles me font plus de mal que de bien. Alors je me rue dans le travail, je sais qu’Elena se joue de moi, je m’en fous, je mérite que ça. Au moins elle me voit, elle m’utilise certes, mais je ne suis pas transparente à ses yeux, tout comme j’ai l’impression de l’être pour Loïs depuis des semaines. Les premiers jours j’ai attendu ses messages, attendu de voir si elle allait demander de mes nouvelles, mais rien. J’ai fini par me faire une raison. Et c’est le corps lourd, les yeux fatigués de ne plus dormir assez, l’esprit embrouillé, que je pars chaque jour travailler, que je fais semblant d’apprécier la compagnie de ma patronne, que je simule chaque orgasme juste pour lui faire plaisir. Mais je ne suis plus que l’ombre de moi-même depuis ce jour là. Je me demande encore pourquoi j’ai appelé Loïs, je m’en souviens même pas. J’aurai mieux fait de me laisser embarquer par le courant, ça aurait été plus facile. « Keala ? C’est bien toi ? ». La voix me tire de mes sombres pensées et me reconnecte avec la réalité. Cette réalité où Loïs est là, bien présente, alors que je pensais presque qu’elle n’était que le fruit de mon imagination. « Je… Waouh. Ça te va vraiment bien. » Ah oui. Mes cheveux. Envie de changer de tête, essayer d’être quelqu’un d’autre. Le noir me donne un air plus dur, contraste avec mes yeux quasi transparents. J’aime ce décalage, je me sens plus en accord avec moi-même, même si ça peut en effrayer certains, j’en ai bien rien à foutre. « Et ça prouve que ça fait vraiment un moment qu’on ne s’est pas vues. Ça… Ça t’embêterait que je t’emmène quelque part pour qu’on discute un peu ? » Je fronce immédiatement les sourcils, surprise de sa présence, surprise de sa demande. Je glisse une main dans ma chevelure désormais brune, sentant les palpitations de mon coeur s’envenimer légèrement. « Loïs je… » Pas le temps d’en dire plus que déjà la brunette en face secoue la tête avant de reprendre la parole. « Non, en fait, j’te laisse pas le choix. Viens, j’te promets que tu ne vas pas le regretter. Et après je te déposerai chez toi, c’est promis ! » J’ignore si j’ai envie de la suivre ou non, je perds tous mes repères lorsqu’elle est là. Je pensais avoir réussi à passer un peu à autre chose, mais en sa présence je me rends compte que ce n’est pas du tout le cas. Après avoir lâché un léger soupir, je me décide à la suivre, je sais que j’ai le choix même si elle prétend le contraire. Et pourtant j’accepte, je ne devrais pas, je risque de plonger plus bas encore que ce n’est déjà le cas. Mais j’ai toujours eu le goût du danger, je crois. Je grimpe donc dans sa voiture, et reste silencieuse un moment avant de lui demander. « Qu’est-ce qui t’a pris d’un coup, tu t’es souvenu que j’existais ? » C’est fourbe. Presque méchant. Plus fort que moi.
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Sam 9 Mar - 9:14
Elle ouvrait la portière, invitant Keala à prendre place à l’intérieur de la voiture d’un simple geste de la main. Le tout était de lui laisser l’illusion qu’elle n’avait pas le choix, qu’il lui fallait la suivre. Pourtant, si elle avait tourné les talons et lui avait dit de la laisser tranquille, la Garcia ne lui aurait pas couru après. Pas littéralement du moins. Heureusement, elle n’eut pas à se plier en quatre pour que la russe accepte de la suivre quelque part. Elle finit par venir prendre place dans la voiture et Loïs vint fermer la portière derrière elle. Elle prit place à son tour, venant se glisser derrière le volant. Elle ne tardait pas à mettre en marche le véhicule afin de prendre la route, vers une destination encore inconnue pour Keala. La première partie du trajet s’était déroulée dans un silence pesant : ni l’une ni l’autre ne semblait décidée à parler et cela écorchait le cœur de la lieutenante de police. Pourtant, elle ne voulait pas brusquer la russe. Alors elle attendait que celle-ci prenne la parole et elle ne fut pas déçue du voyage. « Qu’est-ce qui t’a pris d’un coup, tu t’es souvenu que j’existais ? » Une balle de fusil tirée en plein tête. Boum. Pourtant, Loïs cherchait à rester impassible, à contrôler cette grimace qui menaçait de prendre place sur son visage. Elle ne put retenir un soupir. « Tu sais, des fois les gens s’éloignent pour leur propre bien. Ce n’est pas parce que je n’étais pas plantée à côté de toi que je ne t’apprécie pas. » Apprécier, pas aimer. Le choix du terme était calculé, afin de ne pas remuer le couteau dans la plaie. « Pas pour autant que je ne prenais pas de nouvelles, d’ailleurs. » Loïs se laissait aller à quitter la route du regard pour glisser un coup d’œil en direction de Keala. La russe ne pouvait pas ignorer qu’elles avaient une connaissance commune. Loïs avait déjà fait usage du téléphone d’Elena pour faire venir Keala à elle, pourquoi ne recommencerait-elle pas ? « D’ailleurs, j’me souviens tellement pas de ton existence que c’est exactement pour ça que j’ai préparé quelque chose rien que pour toi ce soir. » Elle haussait les épaules, vrillait à nouveau son regard sur la route. « Enfin, avec le soutien de la mairie. Mais j’ai quand même fait l’effort d’aller y piocher une activité à faire. Preuve que je me souviens bien de toi. » Si la russe s’était tenue au courant des dernières actualités de la ville, elle comprendrait aussitôt de quelle nouvelle opération spéciale du maire Loïs pouvait bien parler. Cela pouvait sûrement entrainer une confusion, d’ailleurs. Mais Keala avait bien tenté de la piquer au vif et… Non, elle n’avait pas d’excuse. Peut-être que dans le fond, la Garcia aimait l’idée que la russe puisse croire à un rendez-vous de saint valentin tout ce qu’il y a de plus banal. Même si ce n’était pas le cas. Pas vraiment.
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Mer 13 Mar - 9:09
Je suis sèche, amère aussi, j’en ai bien peur. Mais j’ai été blessée, parce que même si elle est venue à mon secours, j’ai eu le sentiment de me faire abandonner lâchement l’instant d’après. Comme ces pervers manipulateurs qui te font miroiter monts et merveilles, te font croire qu’ils sont des héros, des sauveurs, et qui finalement te laissent seuls avec la partie la plus noire de toi-même. Je suis sûre que Loïs n’est pas de ce genre, c’est une fille bien, elle ne sait juste pas comment gérer notre relation maintenant qu’elle sait qu’elle me plait. Plaisait. J’en sais rien. « Tu sais, des fois les gens s’éloignent pour leur propre bien. Ce n’est pas parce que je n’étais pas plantée à côté de toi que je ne t’apprécie pas. » Pour son propre bien ? Génial. J’adore entendre ça. Je serre les mâchoires, blessée. Je la laisse continuer de parler, sans la regarder. Quand je la sens tourner la tête vers moi je tourne la mienne de l’autre côté, à travers la fenêtre de la voiture. Qu’est-ce qui m’a pris de la suivre franchement ? Ça ne pourra être que pire, j’en ai peur. « D’ailleurs, j’me souviens tellement pas de ton existence que c’est exactement pour ça que j’ai préparé quelque chose rien que pour toi ce soir. » Rien que pour moi ? Pourquoi j’ai du mal à y croire exactement ? Hein ? Pourquoi c’est si difficile de penser que quelqu’un peut me vouloir du bien, une seule fois dans ma vie ? Je reste silencieuse, ne relevant pas ce qu’elle vient de dire, trop préoccupée à gérer le combat à l’intérieur de moi. « Enfin, avec le soutien de la mairie. Mais j’ai quand même fait l’effort d’aller y piocher une activité à faire. Preuve que je me souviens bien de toi. » Je fronce les sourcils. Parce que je suis en train de faire un rapprochement pour le moins étrange. Il y a deux jours Elena m’a demandé d’aller à la mairie pour récupérer pour elle deux invitations pour elle et pour son mari, une tombola ou je sais pas quoi, pour la saint valentin. Attend, quel jour on est là ? Je sors de ma poche mon téléphone et allume l’écran pour y lire la date. 14 février. Bordel de merde. Mon coeur s’emballe d’un seul coup, je perds le contrôle de ma respiration. « Arrête toi. » Loïs semble surprise et je tourne la tête cette fois vers elle, les yeux brillants. « Arrête toi Loïs ! S’il te plait. » Elle bifurque sur le bas côté, visiblement surprise de ma demande, et une fois la voiture immobilisée, j’ouvre la portière et sors du véhicule. J’ai besoin d’air. Je passe mes mains dans mes cheveux, tourne en rond, fais les cent pas, j’ai envie de hurler. Et quand Loïs sort pour essayer je pense de comprendre ce qui m’arrive, je lâche tout. « Pourquoi tu fais ça putain ? Tu crois pas que c’est assez compliqué comme ça ? Tu crois pas que j’en ai assez bavé ? » Je sors complètement de mes gonds, je lui gueule dessus, ça me met hors de moi, j’ai vraiment la sensation qu’elle se fout de ma gueule et ça me ronge de l’intérieur.
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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)
Mer 13 Mar - 14:16
Elle n’avait pas besoin de dire cela et pourtant les mots lui avaient échappé, sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit pour les retenir. C’était comme un plaisir malsain, une façon de se venger des accusations que venaient de lui lancer Keala, mais aussi pour avoir torturé ses nuits. Depuis son départ de l’appartement de la russe, Loïs n’avait cessé de faire des rêves perturbants, qui la réveillaient en pleine nuit sans qu’elle s’explique réellement pourquoi. Mais le problème était en elle-même. Keala n’avait rien à voir là-dedans et ne méritaient pas que la Garcia cherche à la torturer autant qu’elle-même l’était. « Arrête-toi. » La voix de la russe perçait d’un seul coup le silence qui s’était installé dans la voiture. Loïs lui adressait un regard surpris. « Arrête toi Loïs ! S’il te plait. » Son ton se faisait suppliant. Suffisamment pour que la lieutenante de police comprenne l’urgence de sa demande. La Garcia venait garer son véhicule sur le bas côté, laissant Keala sortir. Elle se mordait la lèvre inférieure, laissant sa culpabilité l’envahir. Merde, le but était de faire de jolies retrouvailles, de se réconcilier et elle était en train de tout gâcher. Il lui fallut quelques secondes avant de pouvoir sortir de la voiture à son tour, allant à la rencontre de la russe. « Pourquoi tu fais ça putain ? Tu crois pas que c’est assez compliqué comme ça ? Tu crois pas que j’en ai assez bavé ? » C’était une tornade qui lui explosait au visage. Loïs restait stoïque durant quelques instants, incapable de trouver quoi faire, quoi dire. Les mots restaient bloqués dans sa gorge, si bien qu’elle eut du mal à articuler sans bégayer : « Pourquoi je fais quoi ? » L’innocence à l’état pur. « Je ne suis pas non plus venue te chercher à ton appartement avec un bouquet de roses et des chocolats. Je voulais juste t’emmener au cinéma. » Elle avait envie de crier elle aussi, mais elle savait qu’elle n’en avait pas le droit. C’était de sa faute si Keala était dans cet état-là. Peut-être qu’elle avait manqué de tact. En fait, elle en était sûre. C’était de sa faute si la russe était dans cet état et elle le savait. « Je voulais t’aider à t’échapper un peu de ta routine. J’avais préparé quelque chose à te montrer sur l’écran géant. Je… Je voulais faire en sorte qu’on reparte sur de bonnes bases. » Elle haussait les épaules. « J’essaye de gérer les choses au mieux. Autant pour toi que pour moi. Peut-être que c’est pas parfait, peut-être que je suis à côté de mes pompes, mais j’essayais vraiment de faire au mieux. » Les larmes lui montaient aux yeux. Elle ne parvenait même pas à comprendre pourquoi cela la touchait autant. « Tu peux me reprocher de mal faire les choses. Mais tu ne peux pas me reprocher de ne pas faire attention à toi ou de ne rien faire ou je ne sais quoi. » Elle en perdait ses mots, encore une fois. Elle s’écartait de quelques pas, venant coller son dos à la portière de la voiture pour avoir l’impression d’être un peu soutenue. Pourquoi avaient-elles cette discussion au milieu d’une voie aussi fréquentée ? Peu importait, il fallait que ça sorte.
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Mer 13 Mar - 21:38
Je suis hors de moi, je ne supporte pas l’idée qu’elle puisse se foutre de ma gueule. Je sais, je sais qu’avec mon passé, tout ce que j’ai fait subir à mon corps, à ma tête, j’ai aussi beaucoup de séquelles, et la paranoïa peut surgir sans que je n’en prenne vraiment conscience. Mais là ça n’a rien à voir on est bien d’accord ? Je l’entends encore me dire qu’elle n’est pas de celles qui se laisse aller dans les bras d’autres femmes, elle ne partage pas mes sentiments, et aujourd’hui elle veut m’emmener quelque part le soir de la saint valentin ? C’est quoi cette putain de blague ? Alors oui, j’explose, mais je crois que c’est légitime. « Pourquoi je fais quoi ? Je ne suis pas non plus venue te chercher à ton appartement avec un bouquet de roses et des chocolats. Je voulais juste t’emmener au cinéma. » Je lâche un rire acerbe. Au cinéma en plus, elle voulait m’emmener au cinéma le soir de la sain valentin, mais on va où là ? On va ou ? Je souffle, je tente de garder le cap sur ma respiration qui semble pourtant de plus en plus anarchique. Moi qui suis plutôt ‘calme’ en général, plutôt effacée, je vous assure qu’il ne vaut mieux pas me voir sortir de mes gonds, et malheureusement pour elle, Loïs en fait les frais. Et alors que je continue de marcher comme un lion en cage, m’arrachant presque les cheveux, elle continue. M’échapper de ma routine. Reparte sur de bonnes bases. Gérer les choses au mieux, pour elle comme pour moi. J’écoute, à moitié, parce que l’agacement, que dis-je, la colère que je peux ressentir contre elle, n’est pas en ma faveur pour me concentrer totalement. « J’essaye de gérer les choses au mieux. Autant pour toi que pour moi. Peut-être que c’est pas parfait, peut-être que je suis à côté de mes pompes… » Je m’arrête à ça. Je ris, encore jaune, et marmonne dans ma barbe « C’est rien de le dire ouais… » J’entends même pas la suite. Trop focalisée sur l’idée que de toute manière personne ne me voudra jamais de bien. « Tu peux me reprocher de mal faire les choses. Mais tu ne peux pas me reprocher de ne pas faire attention à toi ou de ne rien faire ou je ne sais quoi. » En un sens elle a pas tort, mais si elle pense qu’elle s’en tirera comme ça elle se met le doigt dans l’oeil. « Mais mets toi à ma place deux secondes Loïs ! C’est bien mignon de penser à moi, mais si un jour tu me fous une baffe dans la gueule en me disant que t’es pas intéressée par les filles - et donc par moi, tu peux pas quelques jours après revenir la bouche en coeur avec une soirée au cinéma pour la saint valentin ! » Nous y sommes. « La saint valentin Loïs ! Tu cherches à me rendre folle ou t’es effectivement totalement à côté de tes pompes ? J’aimerai comprendre là ? » Plus aucune once de bienveillance dans ma voix, je suis comme un animal blessé qui riposte. C’est tout.
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Mer 13 Mar - 23:10
Si Loïs avait plusieurs fois été troublée par des femmes, elle s’était toujours refusée à croire qu’elle pouvait réellement être attirée par les personnes du même sexe qu’elle. Pas que l’idée de deux femmes ensemble la dérangeait – après tout, elle avait quasiment été élevée par Nieves et Dani –, c’était simplement qu’elle ne se voyait pas dans ce genre de relation. Tout simplement parce que les femmes, c’était compliqué. Et Keala en était le parfait exemple. Si la Garcia comprenait ce qui pouvait l’irriter, elle restait toutefois perplexe face à l’ampleur de sa réaction. Tout lui semblait démesuré. Les choses avaient été claires, Loïs lui avait présenté les choses telles qu’elle les voyait. Pourquoi tout remettre en question à son retour ? La Garcia était pourtant restée à l’écart suffisamment longtemps pour que les choses se calment et qu’elles puissent repartir sur de bonnes bases. « Mais mets toi à ma place deux secondes Loïs ! C’est bien mignon de penser à moi, mais si un jour tu me fous une baffe dans la gueule en me disant que t’es pas intéressée par les filles - et donc par moi, tu peux pas quelques jours après revenir la bouche en cœur avec une soirée au cinéma pour la saint valentin ! » La lieutenante de police esquissait une légère moue. La date n’était qu’une coïncidence, elle aurait très bien pu venir la chercher le 15 ou le 23, peu importait. Il s’avérait simplement qu’elle avait été là ce jour-là, celui de la Saint-Valentin. Qu’il s’agissait du seul moment où elle était certaine de la croiser. « La saint valentin Loïs ! Tu cherches à me rendre folle ou t’es effectivement totalement à côté de tes pompes ? J’aimerai comprendre là ? » Le ton de Keala était de plus en plus froid. Loin de se calmer, la tempête russe prenait de l’ampleur. « J’ai toujours fêté la Saint Valentin avec des amies. J’ai pas pensé une seule seconde que tu pourrais le prendre comme ça. » Elle vrillait son regard dans celui de la russe, cherchait à trouver les mots juste pour lui parler. Mais au fond, elle savait que peu importait ce qu’elle allait dire, Keala n’était pas là de laisser sa colère s’apaiser. « Après tout, c’est juste quelque chose de commercial. Si on décide que ça doit être la fête des amis et non celle des amoureux, qui pourra nous en empêcher ? » Personne. De la même façon que si elle décidait de manger des œufs en chocolat le vingt-cinq décembre, personne n’avait à lui dire qu’elle ferait mieux de manger une bûche de Noël. « Et puis, qui dit que t’étais vraiment intéressée par moi ? C’était peut-être juste… Sur l’instant ? Parce que j’ai été là pour toi et que tu ne voulais pas replonger avec ton ex ? » Si seulement elle pouvait dire que ce n’était que ça, alors elles pourraient toutes les deux repartir sur de bonnes bases et faire comme si rien de tout cela ne s’était passé. Repartir sur des bases plus simples à gérer.
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Jeu 14 Mar - 10:56
Je n’arrive pas à me calmer, j’ai l’impression que tout mon corps est en ébullition, que ma tête est sur le point d’exploser. Je ne parle plus je hurle, pour évacuer quelque chose qui me brûle de l’intérieur, quelque chose qui me ronge, qui me rend folle. Mes sentiments pour elle, qui ne sont pas réciproques, sont sur le point d’avoir ma peau, d’autant plus quand j’ai l’impression qu’elle se fout royalement de ma gueule. « J’ai toujours fêté la Saint Valentin avec des amies. J’ai pas pensé une seule seconde que tu pourrais le prendre comme ça. » C’est bien ça le problème. Elle n’a pas pensé une seconde que ça pourrait me perturber, me faire du mal. « Après tout, c’est juste quelque chose de commercial. Si on décide que ça doit être la fête des amis et non celle des amoureux, qui pourra nous en empêcher ? » Nouveau rire cynique. Elle essaie de se rattraper, mais elle ne m’aura pas, pas comme ça. Parce que j’ai mal, et que la plaie est encore trop ouverte pour être pansée. « Et puis, qui dit que t’étais vraiment intéressée par moi ? C’était peut-être juste… Sur l’instant ? Parce que j’ai été là pour toi et que tu ne voulais pas replonger avec ton ex ? » « ARRETE ! » J’explose. Je deviens folle, c’est comme si toute ma colère avait été accumulée depuis des années et qu’elle s’échappe maintenant, face à elle. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, comme on dit. « Je t’interdis de penser pour moi Loïs, tu n’es personne pour dire ce que je ressens ou ce que je ne ressens pas. » Je la pointe du doigt, presque un peu menaçante, et finis par lui tourner le dos, lâchant un cri de rage, avant de me laisser tomber sur le sol, assise, prenant ma tête entre mes mains. Je sais que je n’ai aucun droit de lui parler comme ça, je me doute bien qu’elle n’a pas volontairement choisi ce soir, je pète juste un câble pour rien, j’ai vraiment un souci. Je finis par lâcher les vannes et laisse couler les larmes. Je crois qu’elle ferait mieux de repartir et me laisser là toute seule. Je viens de gâcher toute la soirée…
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Lun 18 Mar - 1:10
Il y avait le vent qui venait lui lécher le visage, jouait avec ses mèches de cheveux, faisait virevolter ses émotions. Elle le sentait qui soufflait sur son cœur, tentait de faire s’envoler son pouls. Mais Loïs restait là, droite face à Keala, sans jamais chercher à se recroqueviller afin de se protéger. Elle savait qu’elle méritait ce qui lui arrivait ; autant la soumission au climat extérieur, que la tempête qui émanait de la russe. Pourtant, elle refusait de se cacher. Au lieu de se plier afin de se mettre en retrait, elle cherchait à faire retrouver la raison à Keala. Tout serait bien plus simple si elle s’était simplement trompée sur ce qu’elle ressentait. Si tout cela n’était qu’une simple erreur dont elles pourraient parler au milieu de quelques éclats de rire. Mais la russe ne semblait pas l’entendre de cette oreille. « ARRETE ! » Sa voix claquait dans l’air, produisant le même effet que du verre brisé. Un son assourdissant, dont la simple pensée parvenait à venir écorcher la peau. Briser le cœur. « Je t’interdis de penser pour moi Loïs, tu n’es personne pour dire ce que je ressens ou ce que je ne ressens pas. » La Garcia déglutissait en hochant la tête. Keala n’avait pas tort, elle pouvait aisément le reconnaître. « D’accord, je ne suis personne pour te dire ce que tu ressens. Je suis d’accord avec ça. » soufflait-elle d’un ton plus calme, se voulant apaisante. Elle passait sa main dans ses cheveux afin de coincer sa mèche derrière son oreille. Il fallait qu’elle s’occupe afin de ne pas perdre les pédales, ne pas disjoncter. « Mais je ne suis personne pour plein d’autres choses. Personne pour savoir ce que je ressens moi-même, ce que je suis. Personne pour prendre les bonnes décisions, aider une amie du mieux qu’il le faudrait. » L’amie, c’était Keala. Le sous-entendu était bien trop évident pour que la russe ne le saisisse pas. Loïs laissait échapper un soupir avant de reprendre la parole. « Ce n’est pas toi que j’ai fuit la dernière fois. C’est moi. Parce que je ne voulais pas te faire souffrir. » Elle n’avait pas l’habitude de s’expliquer, de détailler ce qu’elle avait sur le cœur. Mais elle pouvait percevoir la souffrance de Keala, se doutait qu’elle lui devait la vérité. « Je sais que je ne suis pas forcément la meilleure personne pour t’aider. J’arrive déjà pas à… Je peux te montrer quelque chose ? Sur mon ordi, à défaut de t’emmener au cinéma ? » Les mots lui manquaient. Les images parleraient mieux qu’elle.
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Ven 22 Mar - 8:56
Je pète littéralement un plomb. Je sais pas ce qui tourne pas rond dans ma tête, je devrais me douter que Loïs n’est pas là pour me vouloir du mal, mais c’est plus fort que moi, j’exulte tout ce que je gardais au fond de moi. Il fallait que ça sorte, et c’est malheureusement sur elle que ça tombe. Pas de bol. « D’accord, je ne suis personne pour te dire ce que tu ressens. Je suis d’accord avec ça. » Elle est trop gentille. Pourquoi j’en viens à avoir peur même des gens qui ne me veulent pas de mal hein ? « […] Ce n’est pas toi que j’ai fuit la dernière fois. C’est moi. Parce que je ne voulais pas te faire souffrir. » Je sais plus ce que je dois penser, si je dois la croire, si je dois me croire. Ça bouillonne là dedans. J’ai un cerveau en bouillie. Voilà où j’en suis. « Je sais que je ne suis pas forcément la meilleure personne pour t’aider. J’arrive déjà pas à… Je peux te montrer quelque chose ? Sur mon ordi, à défaut de t’emmener au cinéma ? » Elle arrive pas à quoi ? Je tremble, de nerfs, de froid aussi sans doute parce que je suis pas super habillée et j’ai plus vraiment d’énergie. Je passe mes mains sur mon visage en soupirant et me relève doucement, c’est justement dans ces moments là que je peux faire un genre de malaise à cause de mes foutues émotions qui lâchent d’un seul coup. Fébrile, je me rapproche de la voiture, je n’ose même pas regarder Loïs, je me sens honteuse. Je secoue un peu la tête en essuyant mes larmes à l’aide de mon avant bras, ça a dû faire couler mon crayon noir, ça doit pas être beau à voir. « Excuse-moi. J’ai pété un plomb, c’est juste que… » Je soupire à nouveau. Que quoi ? Que c’est difficile de faire face à quelqu’un pour qui on a des sentiments, alors que cette personne ne partage pas ces foutus sentiments. Ouais c’est ça, mais je suis pas prête à le dire. « On peut y aller si tu veux. Au ciné j’veux dire. J’ai bien compris que la date avait pas été choisie pour… enfin… tu vois quoi. » J’en ai marre de moi, je vous jure, je vais vraiment finir dans un asile, j’en ai peur…
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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)
Dim 24 Mar - 1:43
Loïs n’était pas un as de la remise en question, de l’auto-flagellation et de toutes ces choses. Elle avait même plutôt tendance à prendre la vie comme elle venait, à laisser couler les choses et à dire clairement ce qu’elle pensait, quitte à être un peu sèche. Mais les Garcia n’avaient pas peur de dire ce qu’ils avaient sur le cœur et la lieutenante de police ne faisait pas exception à la règle. Sauf en ce qui concernait Keala. La russe rendait ses pensées confuses et le résultat était là. Loïs se mentait à elle-même, s’empêchait de creuser ce qui se préparait dans sa tête et, en prime, elle faisait des choix qui venaient blesser son amie. Et elle le faisait consciemment. Au final, Keala avait eu raison de sortir de la voiture, Loïs ne méritait pas sa compagnie. En revanche, elle méritait ses reproches, son regard empli de colère. Elle pinçait les lèvres alors qu’elle réclamait une dernière faveur que la russe aurait été en droit de lui refuser. Mais la Garcia n’était pas prête à l’entendre lui tourner le dos. Alors à la place, ce fut elle qui se détourna, retournant auprès de la voiture pour laisser Keala dans son dos, loin de son champ de vision. Lorsque la jeune femme reprit la parole, Loïs fut surprise de son timbre de voix, bien plus calme et posé qu’il ne l’avait été quelques secondes auparavant. « Excuse-moi. J’ai pété un plomb, c’est juste que… » Elle entendait Keala soupirer dans son temps. Un bruit qui lui brisait le cœur. Loïs fermait les yeux quelques instants, tentait d’apaiser son rythme cardiaque. Elle parvint simplement à faire signe à la russe de ne pas s’inquiéter, avant de se retourner. « T’excuses pas, c’est rien. C’est de ma faute, je t’ai brusquée, j’ai été conne. » finit-elle par lâcher, accompagnant ses paroles d’une moue désolée. Parce que, pour avoir été conne, elle l’avait été. Elle n’avait pas fait les choses à moitié. « On peut y aller si tu veux. Au ciné j’veux dire. J’ai bien compris que la date avait pas été choisie pour… enfin… tu vois quoi. » Loïs hochait doucement la tête. Oui, elle voyait ce que Keala voulait dire. Mais en même temps, la russe n’avait pas l’air très sûre d’elle et la Garcia ne voulait pas donner l’impression de lui forcer la main. Si c’était pour qu’elle passe un mauvais moment, alors ce n’était pas la peine. « T’es vraiment pas obligée si tu veux pas. C’est juste un petit powerpoint de genre… Cinq diapos ? Oui, un truc comme ça. Bref, un petit truc que je voulais te passer avant le film. » Elle haussait les épaules. « Et je suis nulle en powerpoint, du coup c’est assez moche. » Elle lui adressait un sourire d’excuses avant de passer une main sur son visage. La situation était délicate et elle n’aimait pas ça du tout. Ça lui faisait mal au cœur. « Alors si tu ne veux pas regarder un film avec moi et que tu veux juste voir ça, je comprendrai. » Son sourire s’affaiblissait, l’obligeait à détourner le regard. Ce qui l’amenait à battre en retraite vers la place du conducteur, pour retrouver le confort de la voiture, l’appui du siège. Elle se raccrochait à ce qu’elle pouvait pour ne pas devenir complètement folle. Et ainsi, Keala avait le choix : rester dehors, monter avec elle pour simplement voir le powerpoint ou aller directement au cinéma. Elle avait les cartes en main.
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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)
Mer 27 Mar - 17:22
Je m’excuse, parce que je me sens conne. C’est l’histoire de ma vie. J’ai mal, je hurle, je blesse, et je me confonds en excuses. J’ignore ce que j’ai à apprendre de cette vie, mais elle n’est clairement pas agréable à vivre, ça c’est une certitude. Je n’ai toujours pas trouvé un sens à cette dernière. Devenir mère aurait pu être autant une bénédiction qu’une malédiction et pourtant je continue de croire que c’est sans doute ce qui m’aurait sauvée. Voilà où j’en suis aujourd’hui, détruite par la perte de tout ce à quoi je tenais. C’est sans doute ce qui me fait le plus peur concernant Loïs, parce qu’elle finira par partir, comme tous les autres avant elle. « T’excuses pas, c’est rien. C’est de ma faute, je t’ai brusquée, j’ai été conne. » Si on est tous là à s’excuser, on est pas arrivés. Je ne sais pas ce que je dois faire, si je ferai mieux de m’éloigner d’elle du mieux que je peux pour me protéger, ou si je dois accepter qu’elle soit l’amie qu’elle prétend vouloir être. Est-ce que j’ai assez de courage pour la laisser être cette amie alors que j’aurai envie de tellement plus. Je ne sais absolument pas ce qui est arrivé, pourquoi c’est arrivé, et surtout pourquoi si vite. Je ne tombe pas amoureuse facilement, ça m’est arrivé une seule fois dans ma vie avant elle, et je suis tombée pour elle à la seconde où j’ai posé mon regard dans le sien. Foutue destinée. « T’es vraiment pas obligée si tu veux pas. C’est juste un petit powerpoint de genre… Cinq diapos ? Oui, un truc comme ça. Bref, un petit truc que je voulais te passer avant le film. Et je suis nulle en powerpoint, du coup c’est assez moche. » Loïs tente de détendre l’atmosphère avec un sourire, et pour le moment je n’ai pas vraiment le coeur à rire. « Alors si tu ne veux pas regarder un film avec moi et que tu veux juste voir ça, je comprendrai. » dit-elle finalement avant de remonter dans la voiture, me laissant seule avec la décision de la suite de la soirée. Fait chier. Je prends une grande inspiration et finis par monter près d’elle dans la voiture. « On va pas regarder ton powerpoint pourri dans ta voiture. On va aller le voir en grand écran, histoire que tu aies bien honte. » Je lui offre cette fois une esquisse de sourire, même si ma mine est encore triste. Je fais un effort, je ne sais pas pourquoi mais je me dis que c’est peut-être la meilleure chose à faire. J’ai déjà beaucoup souffert par le passé, ça ne pourra jamais être pire de toute manière. Il faut juste que je me foute dans le crâne que ça ne changera pas, Loïs n’attend de moi qu’une amitié sincère, et je vais m’efforcer de lui donner ce qu’elle veut, en essayant surtout de ne rien attendre de plus, ce qui sera à mon sens le plus délicat. Nous partons direction le cinéma et je reste silencieuse, pensive, le regard au loin sur le paysage. Nous entrons dans la salle, vide. C’est étrange. Je vais rarement au cinéma, et je ne suis jamais rentrée dans un cinéma vide.
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if i look in your eyes, i'll want you to hold me. (kealïs #4)
Ven 29 Mar - 15:04
Elle avait fini par se glisser derrière le volant afin de ne plus faire face à Keala, de ne plus être soumise à la honte qui lui accablait le cœur. Elle l’avait blessée, c’était certain. Elle avait pris des mauvais choix, mais dans le fond, elle essayait simplement de bien faire. Pinçant les lèvres, Loïs plaçait ses mains sur le volant, prête à conduire la jeune femme où elle le souhaiterait dès que celle-ci viendrait prendre place sur le siège voisin. Au cinéma ou directement chez elle. C’était elle qui aurait le dernier mot et la Garcia ne lui forcerait pas la main. Finalement, la portière s’ouvrait, laissant entrer la russe. Un silence submergea l’habitacle durant quelques micro secondes, ce qui conduisit Loïs à tourner la tête dans sa direction, attendant que Keala prenne la parole. « On va pas regarder ton powerpoint pourri dans ta voiture. On va aller le voir en grand écran, histoire que tu aies bien honte. » Un sourire venait prendre place sur ses lèvres, ce qui apaisa aussitôt l’esprit torturé de Loïs. La situation semblait soudainement moins grave qu’elle ne l’avait envisagé au premier abord.

Le trajet s’était déroule en silence. Non pas un silence pesant, mais l’un de ceux réconfortants, qui donnait l’impression de nager dans du coton. Le genre de silence dans lequel il était possible de sentir un lien de confiance, de promesse quant au fait que les choses allaient s’arranger. Lorsque la voiture s’arrêtait finalement sur le parking, Loïs en fit le tour afin d’ouvrir la portière de la jeune femme, l’invitant à descendre. Elle récupérait alors sa sacoche d’ordinateur, avant d’inviter la russe à se diriger vers l’intérieur du cinéma. « Alors ne t’inquiètes pas, il y aura du monde dans le cinéma, mais on va avoir le droit à une salle rien que pour nous. Tu seras la seule à avoir l’honneur de voir mon powerpoint de la honte. » plaisantait-elle pour continuer de détendre l’atmosphère. Et en effet, le hall du cinéma semblait bien rempli. Loïs ne put alors s’empêcher de penser qu’elle était bien heureuse qu’elles aient une salle pour elles seules. Non pas par peur que d’autres personnes voient ses horribles diapositives, mais parce qu’elle aurait eu l’impression de devoir partager l’instant avec toutes les autres personnes présentes. Et il était important pour elle qu’elles ne soient qu’à deux. Qu’elle soit la seule à profiter de la présence de Keala. « Je te laisse regarder les affiches et me dire ce que tu voudrais regarder. C’est ta journée, alors c’est toi qui choisis. » lui glissait-elle après avoir amené la russe devant le mur annonçant l’ensemble des films présentés dans le cinéma. « Je vais voir avec eux comment faire pour partager l’écran de mon ordi. Tu me dis ce que tu as choisi quand je reviens, d’accord ? » Elle lui effleurait la main, comme une promesse de son retour. Un dernier sourire plus tard, elle s’éloignait pour s’approcher de l’accueil du cinéma.
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Mar 2 Avr - 11:35
J’essaie de détendre l’atmosphère, parce que je me suis rendu compte que j’ai été un peu loin, que mes sentiments pour la jeune femme me font vriller la tête, et j’aurai dû sûrement être un peu moins démesurée, mais c’est comme ça, c’est ce que je suis. Jamais de demi-mesure. J’accepte finalement de la suivre jusqu’au cinéma, pour voir son power point - parce que ça m’intrigue - et pour me détendre un peu devant un film, si tant est qu’on puisse se détendre quand on est assis à côté de la personne qui fait battre notre coeur, mais pour qui ce n’est pas réciproque… « Alors ne t’inquiètes pas, il y aura du monde dans le cinéma, mais on va avoir le droit à une salle rien que pour nous. Tu seras la seule à avoir l’honneur de voir mon powerpoint de la honte. » Je souris un peu, pour le moment je suis incapable de faire plus que ça. Je la suis, zigzag au milieu des gens sans la quitter des yeux, avant qu’elle se retourne et que je manque de lui rentrer dedans. « Je te laisse regarder les affiches et me dire ce que tu voudrais regarder. C’est ta journée, alors c’est toi qui choisis. Je vais voir avec eux comment faire pour partager l’écran de mon ordi. Tu me dis ce que tu as choisi quand je reviens, d’accord ? » Ma journée ? En quoi est-e ma journée exactement ? Elle était pourrie depuis mon réveil, et même si j’ai accepté de la suivre, ce n’est pas non plus avec le plus grand enthousiasme du monde, mais plutôt pour lui faire plaisir et me rattraper de ma crise existentielle d’un peu plus tôt. Loïs effleure ma main et je me déteste de frissonner à ce contact, autant que je la déteste d’être aussi ambigue dans ses gestes, alors qu’elle sait que c’est déjà difficile pour moi. On va dire qu’elle ne le fait pas exprès. On va dire. En soupirant je pose mon regard sur les films à l’affiche, pas très convaincue, je remarque un film d’auteur, en russe. Je me demande bien ce qu’il leur a pris pour mettre ça à l’affiche, mais c’est sur ça que mon choix se porte. Je sais que je n’aimerai pas, je n’ai jamais été une grande adepte du cinéma, encore moins des films d’auteur, et le cinéma russe est en plus de ça loin d’être le meilleur. Mais inconsciemment, je crois que j’ai besoin d’entendre ma langue natale, comme pour me reconnecter à ma source. Loïs revient et je lui annonce le titre du film, en russe, puis en français, et nous nous dirigeons finalement jusqu’à la salle qui nous est réservée pour la soirée. « J’me d’mande bien ce qu’un couple aurait fait avec une salle comme ça, vide, à dispo pour la soirée.. » Je regarde un peu partout tout en marchant dans l’allée. « Tu crois qu’il y a des caméras ? » Je sais pas pourquoi je demande ça. Pour tenter de faire un semblant de conversation ?
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Lun 13 Mai - 20:04
Un simple geste qui laissait entrevoir bien plus qu’elle ne voulait montrer, bien plus qu’elle ne voulait l’accepter. Doux effleurement d’une main contre l’autre, alors que Loïs s’éloignait en direction du comptoir, se mettait en quête de leur principal interlocuteur pour la soirée. Elle avait attendu, perdue dans ses pensées, que le jeune gringalet se présente face à elle. Des lunettes rondes cerclées d’un large montant, les traits juvéniles soumis aux misères de l’adolescence, l’air mal assuré du gamin qui n’avait pas l’habitude de faire face à la foule ; tout en lui respirait le lycéen stagiaire de base auquel on attribuerait les tâches que personnes d’autre ne voulait bien effectuer. Pourtant, lorsqu’elle revint à elle, Loïs fut agréablement surprise de cette apparition. Elle affichait un large sourire alors qu’elle lui exprimait ses attentes et ne fut pas étonnée que le jeune homme accepte de se plier au jeu. Il avait l’air ravi qu’on lui attribue enfin une tâche le tirant hors de sa routine habituelle. La Garcia lui confiait ainsi sa clé USB sans crainte avant que tous deux ne reviennent vers Keala. La jeune femme se tournait rapidement vers eux et une nouvelle fois, Loïs fut troublée. Elle se rappelait alors sa nouvelle couleur capillaire, mais aussi la douceur de ses traits. Se détournant rapidement, elle laissait la russe énoncer son choix au jeune homme. Un sourire s’étirait sur les lèvres de la Garcia alors qu’elle entendait son amie énoncer le titre du film dans sa langue natale. Ses syllabes exotiques venaient lui chatouiller les tympans, attiraient son attention sur les origines particulières de la jeune femme, qui la rendaient unique, exceptionnelle. Et Loïs était heureuse de savoir que Keala acceptait de partager cet aspect de sa vie avec elle. Lui adressant un regard bienveillant, elle finit par lui faire signe de la suivre jusqu’à la salle qui leur était réservé, alors que l’employé du cinéma disparaissait en coulisse afin de préparer la projection.

Les deux jeunes femmes pénétraient ainsi dans la salle et Loïs ne tardait pas à laisser son regard parcourir la pièce. Ce n’était pas la première fois qu’elle pénétrait dans une salle vide, mais habituellement, elle savait que les fauteuils allaient finir par accueillir des personnes qu’elle ne connaissait pas. Cette fois-là, les choses étaient différentes. Il n’y aurait qu’elles au sein de la pièce. « J’me d’mande bien ce qu’un couple aurait fait avec une salle comme ça, vide, à dispo pour la soirée.. » La Garcia décochait un regard en direction de Keala. Ce qu’un couple aurait fait ? Elle avait un tas d’idées pour répondre à cette question. « Tu crois qu’il y a des caméras ? » La lieutenante de police secouait aussitôt la tête. Négatif. « Habituellement, je ne sais pas. Mais ce soir, on m’a assuré que nous avions le champ libre. » Pour quoi exactement ? Mieux valait préciser ses idées avant que Keala ne lui reproche de faire des allusions douteuses. « C’est totalement pour ça que j’ai préparé un diapo. Parce que je savais que seule toi pourrais me juger. Ce qui est déjà beaucoup, si tu veux mon avis. » Elle laissait échapper un rire avant de finalement se glisser au niveau d’une rangée de sièges, se laissant tomber sur l’un des fauteuils en tissu rouge. Pile poil au milieu de la salle. Enfin, presque. Elle avait laissé le siège central pour Keala, question de principe, pour lui montrer ses bonnes intentions. Elle faisait d’ailleurs signe à la brune de la rejoindre, de venir prendre place à côté d’elle. « J’espère que t’es prête à voir le meilleur power point de ta vie, hein ? » Loïs n’attendait même pas la réponse de son amie. Se tournant en direction de la vitre derrière laquelle était cachée le projecteur, la Garcia brandissait son pouce vers le haut. C’était parti. Une musique se mit à envahir la pièce, alors que la première diapositive apparaissait sur l’écran géant. Et les dessins qu’elle avait réclamés à Dani étaient encore plus magnifiques sur un écran de cinéma. Chaque nouvelle projection représentait un passage différent de cette histoire où deux petits escargots se rapprochaient progressivement. Chaque détail tendait à les faire s’identifier à un escargot particulier – l’escargot fuyant de sa clairière pour découvrir un monde inconnu et dangereux n’était autre que Loïs parcourant l’Europe, alors que l’escargot se trouvant en proie aux brûlures de sel était clairement Keala en proie à une overdose. Finalement, après de nombreuses péripéties éloignant et rapprochant successivement les deux gastéropodes, ceux-ci finissaient par se retrouver, se rendant compte qu’ils étaient faits pour êtres amis. Il fallait dire qu’ils n’étaient pas si différents tous les deux, à balader leurs carapaces fêlées. La dernière diapositive apparaissait finalement à l’écran, montrant une simple question : « Alors, on peut être amies ? » La salle restait plongée dans le noir encore durant quelques instants avant que la lumière ne vienne marquer l’interlude avec le début du film. Loïs restait un instant sans bouger, complètement muette. Le Powerpoint avait bien plus d’allure que ce qu’elle ne l’aurait imaginé, ce qui lui ravissait le cœur. Mais elle était également inquiète. Parce que, sous les traits de l’escargot Loïs, c’était la Garcia qui confiait son aventure en Italie, son expérience troublante qui l’avait perturbée, traumatisée, angoissée à l’idée de pouvoir aimer les femmes. Ce n’était pas facile de se confier ainsi. Mais elle avait confiance et surtout, ce n’était pas le plus important dans ce diaporama. « Alors, t’en penses quoi ? » demandait finalement la lieutenante de police, afin de briser le silence.
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