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Make it right ft. Ren Yamazaki

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Mar 30 Avr - 20:48
Make it right ft. Ren Yamazaki
Pour une fois ! Oui, pour une fois, ce n’était pas la faute de son sens de l’orientation. Chulhei ne s’était pas perdu. Mais il avait prévu le coup. Carte, plus téléphone, plus itinéraire prédéfinis. Il était partie une bonne heure en avance, se disant qu’il pourrait attendre. Parce que c’était toujours mieux d’attendre que de faire patienter l’autre. Sauf que, il y eut quelques petits imprévus. D’abord, l’un des sacs de course de l’une de leur voisines s’était ouvert dans les escaliers, offrant une liberté nouvelle à ses achats. Comme le gentil garçon qu’il est, Chulhei l’aida en ramassant chaque produit. Quinze minutes de perdus. Ce n’était pas si grave. Il avait encore le temps d’être à l’heure. Malgré tout, il pressa le pas jusqu’à l’arrêt de bus. Une fois dans le véhicule, il calcula avec difficulté le temps qu’il lui restait. Une femme enceinte monta. Comme personne ne lui laissa sa place,  instinctivement il le fit. Après plusieurs arrêts, Chulhei descendit.

Méticuleusement, il suivit son parcours. Arrivé devant l’enseigne de vente de fleurs, il paniqua. Fermé. Pourquoi ? Il regarda sa montre. La soirée venait de commencer. Il n’y avait donc pas de réellement raison. Se tapant mentalement le front, il remit en cause tout son plan. Y avait-il un autre fleuriste dans cette rue ? Non. Bien sûr. Ce serait trop facile. Alors, priant sa bonne étoile, il se mit en quête d’une autre boutique non loin. Au bout de dix minutes à tourné en rond, Chul la trouva. Victorieux et tout souriant, il entra. Même s’il passa les autres dix minutes à essayer de se faire comprendre, il ressortit avec un petit bouquet adorable. Aussi adorable que la personne qu’il allait retrouver. Des œillets rouges couplés à quelques roses roses. Un sentiment charnel et un serment d’amour. Il était petit. Mais sentait divinement bon.

De retour à son arrêt de bus après un petit périple, il constata un nombre incroyable de personne attendant. Sans prendre gare, le Yun attrapa le poteau signalant le stop. Aussitôt, il le lâcha, constatant qu’il avait de la peinture sur les doigts. En regardant la couleur du poteau, il comprit. On venait de le repeindre. Bien sûr, son premier réflexe fut de l’essuyer sur son jean. Au dernier moment, il se retint. Non, il était bien habillé. Avoir des traces de peintures sur soi n’était pas ce qu’on pouvait appeler d’une classe infinie. Mais comment faire ? Son bus arriva. Tout s’enchaîna très vite. Le bouquet passa dans sa main barbouillée, il sortie son passe et monta. Pendant le reste du trajet, il se retint aux barres métalliques du plafond, ne pouvant s’asseoir, coincé dans le groupe compact. Son regard tomba sur l’horloge électronique du bus. Cinq minutes de retard. Il se cogna le front contre une barre du bus, de dépit.

Enfin ! Little Tokyo arriva. Rapidement, il sortit, évitant le plus possible de pousser les passagers. Mais ce fut sans compter sur le ciel de Los Angeles. Trois gouttes d’eau lui tombèrent dessus. A peine eut-il le temps de relever la tête qu’une averse torrentielle s’abattit sur la ville. Un soupir lui échappa. Perdu pour perdu. Chulhei était en retard, trempé, taché. Malgré tout il se mit à courir dans le quartier. Quelques personnes continuaient de sortir, parapluies à l’affût, profitant de cette soirée. Au bout d’un moment, il sortit son téléphone, n’arrivant pas vraiment à se repérer. Des gouttes se formaient sur l’écran tandis qu’il essayait de récupérer le plan de la ville. Pas la peine d’utiliser celle de papier de sa veste. Elle allait mourir en moins de deux sous cette pluie. Il repartie, toujours en courant. Les flaques mouillaient ses chaussures, aspergeant également les gens qui passaient à côté de lui. Soudain, il le vit. Sous le porche du restaurant dans laquelle le coréen avait voulu l’inviter, Ren attendait, sec et un peu frissonnant. Un sourire de trois kilomètres lui monta aux lèvres. Un petit sprint l’amena près de lui. Il s’arrêta devant son amoureux, encore sous la pluie, sans se départir de son expression de bonheur. Les fleurs dans leur plastique transparent et vert semblaient avoir survécus. Il les lui tendit, comme un lycéen à son crush. Les yeux de Ren exprimaient plusieurs sentiments qui le firent rire. Sa main se perdit dans ses mèches trempées avant qu’il lui renvoya un nouveau sourire.

« Désolé pour mon retard, dit-il en se rapprochant un peu. J’ai eu quelques… problèmes. »

« Problèmes » pouvaient être forts ou faibles face à ce qu’il avait vécu. C'était plutôt une succession de malchance. Lorsque Ren récupéra ses fleurs, il lui montra sa main en rigolant. Le point d’interrogation qu’afficha le visage de son amant le fit encore plus rire. Mais pourquoi restait-il sous la pluie ? Peut-être parce que ce porche était petit et au risque de mouillé Ren, Chul n’avait aucune envie de se réfugier dessous. Sauf qu’il voulait le prendre dans ses bras. Et l’embrasser. Mais il se retint. Ils avaient toute la soirée devant eux. Et si cette pluie ne cessait pas, ce sera un baiser romantique de cinéma. Il s’approcha encore un peu, sans pour autant le toucher.

« On entre ? » proposa-t-il en pointant la porte derrière Ren.

Ce restaurant était réputé pour ses spécialités japonaises. Le décor était sympa, ce n’était pas trop chère, la musique agréable. Et pour terminer, la bouffe pouvait faire tomber n’importe qui dans une extase complète. Le plus petit des deux se pressa d’entrer, bouquet à la main, suivit de prêt par Chul. A l’intérieur, il dégoulina sur le parquet. Une serveuse s’arrêta pour le regarder, surprise avant de rire, la main devant la bouche. Elle dit quelque chose en japonais qu’il ne comprit pas avant de disparaître pour revenir avec des serviettes. Il la remercia en se penchant en avant. Ils furent emmenés à une table deux places. Chulhei s’essuya en attendant de pouvoir commander, sous le regard de Ren. Lorsque leurs yeux se croisèrent, le coréen lui offrit un sourire en coin. Assis l’un en face de l’autre, ils ne pouvaient pas réellement s’éviter du regard. Donc, ce n’était pas de sa faute à lui, pour une fois, s’il était en retard. Mais comme le disait l’idiot avec qui il partageait l’appartement : « le retour du karma, mon pote ». Si cette force spirituelle était la cause de son malheureux début de soirée, elle avait intérêt à sauver le reste. Ou alors Chulhei se fera un plaisir de la renvoyer dans ses quatre cents mètres. Même si, passer une soirée avec Ren ne pouvait que bien se terminer.

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Mer 1 Mai - 7:49
Make it right ft.Chulhei Yun
Une chemise noire sur le dos, le japonais sortit de chez lui près d'une heure à l'avance de l'heure de son rendez-vous. Il ne savait pas réellement où il allait, sachant qu'il sortait peu de chez lui en temps normal. Il avait tenté de discipliner ses cheveux noirs pour ressembler un minimum à quelque chose, dégageant ainsi son oreille gauche. Il se mit en marche jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche pour se rendre à ce restaurant que Chul avait choisit. Il était plus que stressé. L'impatience de voir son coréen le faisait marcher de plus en plus vite entre les gens, les évitant pour ne pas se faire bousculer. Le bus était bondés, à cette heure là il était inévitable de croiser toute sorte de gens.Les gens se poussaient ne serait-ce que pour pouvoir placer un pied sur la marche du bus. Mais Ren s'en fichait, il avait réussi à rentrer et finit écrasé contre un fauteuil malgré ses efforts pour rester stable. Il aurait parcouru le monde à pied et à la nage pour le retrouver. Il n'eut pas de problèmes pour arriver intact au restaurant. Ses pieds se pressaient rapidement pour atteindre le devant du bâtiment. Comme à son habitude, il était en avance. La nuit avait déjà entamé son réveil. Le japonais ne tenait plus en place, il faisait les cents pas devant la devanture. Ses mains devenaient moites à l'idée de passer une soirée avec Chul. Encore plus que c'était l'un de ses tout premier rendez-vous avec une autre personne, et cela le rendait fou de peur et d'impatience. Les gens entraient et passaient devant lui sans le regarder. L'air ambiant se refroidit brutalement. Il pouvait sentir ses membres trembler légèrement. Quel idiot, il n'avait pas pensé à prendre de veste et encore moins de parapluie pour la pluie  qui commençait à pointer du nez.

Dix minutes étaient passées. La pluie dominait à présent le ciel noir et laissait tomber des filets d'eau en masse. Les illuminations de la rue pouvaient se refléter sur le sol humide. Il s’était abrité sous le porche du restaurant, attendant patiemment son rendez-vous et commençait à s'inquiéter. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Il commençait à s'imaginer tout pleins de scénarios catastrophes, qui semblaient de plus en plus improbables au fil des minutes. Mais soudain, une silhouette se rapprochait rapidement de sa position et se posta devant lui. C'était lui, trempé, les cheveux dégoulinant sur son visage. Le voyant s'approcher, le japonais ne put se retenir d'esquisser un léger sourire. Chulhei était ravissant malgré la pluie. Il lui tendit un petit bouquet coloré, que Ren s'empressa de saisir, surpris et mentalement non-préparé à ce qui venait de se passer. Son cœur avait raté un battement, ce qui le déstabilisa encore plus. Chul l'impressionnait de jour en jour. Les fleurs, il n'y s'y attendait pas du tout, mais alors pas du tout. Elles étaient si belles et gracieuses, et dotées de couleurs qui ressortaient sur le fond noir de ses habits. Il regardait intensément son partenaire, qui était resté sous la pluie. En apercevant les mains de celui-ci, il ne put se retenir de rire. Mais qu'est ce qui lui était arrivé ? Ses mains semblaient être couvertes d'une peinture assez sombre,qui avait eu le temps de sécher sur ses  fines mains.

« Tu n'as à t'excuser ! » lâcha-t-il entre deux rires «Tu es là, c'est le principal. »

Le coréen ne semblait étrangement pas vouloir s'approcher de lui. Pourtant Ren souhaitait l'embrasser et se blottir contre lui, même s'il était trempé. Chul laissa passer le japonais devant lui et lui tint la porte. Le restaurant était très mignon, une bonne odeur de nourriture se dégageait dès le pallier, ce qui ravissait les narines du japonais. Tout le monde dévisageait le Yun. Ses cheveux s’éparpillaient sur son visage qui gouttait de plus en plus. Ses vêtements étaient humides et imprégnés d'eau. On pouvait par ailleurs noter l'élégance du coréen lorsque l'on faisait abstraction de son état, et cela lui allait à merveille. Ren s'approcha en souriant de l’hôtesse qui les accueillis. Il commença à s'adresser à elle et à échanger quelques mots dans une ambiance très cordiale.

« タオルを上げてくれませんか?お願いします
(taoru wo agete kuremasenka?oneigaishimasu.»

La japonaise avait très bien comprit ce qu'il demandait et se dirigea rapidement vers l'arrière du restaurant pour rapporter une serviette suffisamment grande, qu'elle offrit au Chulhei dégoulinant. Il ne pouvait cesser de l'observer sur le trajet jusqu'à leur table. En attendant leur commande, Chul s'essuyait les cheveux. Assis, face à face, Ren ne pouvait se retenir d'esquisser un sourire. Il déposa les fleurs qu'il tenait précieusement sur la table. Chul devait avoir froid aussi trempé. Il aurait aimé pouvoir se lever et le prendre dans ses bras afin de le réchauffer. Au lieu de ça, il glissa sa main sur la table jusqu'à rejoindre celle de son amant. Elle était bel et bien frigorifiée mais le Yun n'en montrait aucun signe. Il enroula ses petits doigts autour des siens et conserva cette position. Leurs regards se croisèrent. Ren ne pouvait plus se retenir. S'appuyant légèrement sur la table de son autre main, il se souleva afin de déposer un baiser sur les lèvres du coréen. Il aurait voulut rester dans cette position plus longtemps mais la serveuse était arrivée, et prête à tenir les commandes.

Ren ne se résignait pas sur ce qu'il commandait. Il souhait offrir le repas à l'homme qui se tenait devant lui, pour le remercier d'exister. Pour l'apéritif, il commanda une bouteille de vin rouge, accompagné d'un sprite pour désaltérer la soif de son compagnon. L'élégance a tout de même ses limites. Pour le plat principal, il préféra opter pour quelque chose de chaud, des udon.  Chul avait également finis de commander. La serveuse repartit, chuchotant et ricanant au passage avec d'autres de ses collègues en les observant discrètement, ou du moins en essayant. Peu importe. Le regard de Ren rencontra de nouveau celui de Chul. Il souriait, ses lèvres s'étiraient de toute leur largeur. Leur doigts étaient toujours entrelacés. Les boissons arrivèrent rapidement à eux. Ren servit généreusement son compagnon des deux boissons, qui semblait étonné de voir apparaître un soda qu'il connaissait bien à table. Ren lui sourit amoureusement. Il ne pouvait plus s'empêcher d'exprimer ses sentiments en face de celui qu'il aimait. Le japonais tenta de piocher quelques biscuits dans une petite corbeille, mais fût interrompit au toucher des doigts de Chul, qui avait décidé d'en faire de même. Ren retira rapidement sa main et saisit à la place son verre pour en boire quelques gouttes. Chul semblait observer chacune de ses réactions. Le bouquet fit son apparition aux coins des yeux de Ren, et raviva une flamme à l’intérieur de lui. Il tourna le regard vers les fenêtres couvertes de gouttes, et observa les voitures qui passaient, éclaboussant le bas côté de la route. La soirée s'annonçait prometteuse, et rien au monde n'aurait pu gâcher l'humeur de Ren à ce moment précis. Il était trop heureux d'être une nouvelle fois à ses côtés.

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Mer 1 Mai - 22:30
Make it right ft. Ren Yamazaki
Les lèvres de Ren contre les siennes étaient une sensation que Chulhei ne voulait jamais perdre. Si doux, et chaud en contraste avec le froid mouillé de ses vêtements. Ses joues rondes et sèches frôlaient celle humides et glacés du coréen. Il aurait voulu qu’il ne les quitte jamais. Sa main allait rejoindre la mâchoire de son amant, lorsque la serveuse réapparut de nulle part. A contre cœur, ils se séparèrent. De gêne légère, Chulhei passa la main dans ses cheveux, détournant le regard de l’hôtesse. Il avait les joues en feu. Ren commanda tranquillement. Chul n’écouta que d’une oreille, essayant vainement de calmer cette chaleur qui se répandait sur son visage. Le japonais l’avait surpris. Agréablement surpris. En l’embrassant devant tout le monde. Sans complexe. A son tour, il dût commander. Ce fut plus long que pour Ren. Déjà parce qu’il devait parler en anglais. Chose qui demandait encore un peu d’apprentissage et de pratique. Mais aussi parce qu’avec l’accent de l’un et de l’autre, « brochette » devenait « gamète ». Ce qui n’avait aucun rapport.

Sa main était toujours liée à la sienne, sur la table. Le menton dans la paume, Chulhei inspectait chaque expression de Ren. Du petit regard jugeur sur les serveuses jusqu’à la chaleur tranquille de ses pupilles lorsqu’elles tombèrent sur lui. Cela l’amusait beaucoup. Le japonais pouvait paraître distant, voir cassant au premier abord. Mais en regardant de près, il était un livre ouvert d’expression. Ou alors, il ne les montrait qu’à Chulhei. Dans tous les cas, celui-ci dévorait littéralement son partenaire des yeux. Il aurait pu le prendre sur cette table sans que cela ne le dérange. On avait dit sans complexe, non ? Il s’imagina un instant, par une miraculeuse coupure d’électricité, se retrouver totalement dans le noir. Alors, il en profiterait pour renverser Ren sur la table, la bouche sur son cou, les mains sur ses fesses. Il se placerait entre ses jambes. Il l’embrasserait pour que personne n’entende ses gémissements, tandis qu’il remuerait ses hanches contre les siennes. Les ongles du Yamazaki s’accrocheraient à ses épaules, au travers de son t-shirt. Arrivés au paroxysme, Ren passerait la main dans la chevelure brune de Chul, tirant ses mèches tout en lui mordant la lèvre inférieure, perdant tout sens de la réalité. Son rêve fut coupé par le retour de la serveuse, qui leur apportait leur boisson. Une mine surprise s’afficha sur son visage.

« Ouh ! Du Sprite ! Merci ! »

Un sourire d’enfant s’afficha sur son visage, éludant rapidement toute trace de rêve érotique. Il adorait ça. Depuis qu’il l’avait découvert en faisant les courses seul, il ne pouvait plus s’en passer. Ren le servit de vin également. Un récipient de biscuit était également apparut sur la table. Curieux, le Yun tendit la main pour en attraper un. Ses doigts frôlèrent ceux de son amoureux qui les retira aussitôt, préférant boire un peu en détournant les yeux que d’affronter le petit gloussement du coréen. Il ne se gêna pas pour en prendre un, retirant le papier à l’intérieur et l’avalant tout en fixant son compagnon. Le reflet de la pluie sur la fenêtre se perdait dans les yeux noirs de Ren. Ses cheveux tombaient joliment autour de son visage. Chulhei remarqua qu’il les avait coiffés, libérant son oreille gauche par la même occasion. Doucement, il leva sa main libre et du bout des doigts, effleura la courbe de cette petite oreille. Chul sourit, dévoilant ses fossettes, une nouvelle fois. Il retira rapidement sa main lorsque Ren tourna la tête vers lui.

Après une petite discussion anodine sur le faîte que, trouver des biscuits de la chance chinois dans un restaurant japonais n’était pas le top du top niveau culturel, leurs plats arrivèrent. Ren fit la salutation japonaise du « bon appétit » tandis que Chul le fit en coréen. Puis, ils attaquèrent comme les deux morfales qu’ils sont. Quelques minutes de repas intensif suivirent. Jusqu’à ce que le plus jeune des deux ne lise son papier de la chance. Il faillit s’étouffer de rire en la lisant. Toujours en hyperventilation, il appela désespérément Ren. Avant de dire quoi que se soit, il avala le morceau de viande qui traînait dans sa bouche.

« Ecoute ça ! s’exclama-t-il alors. Il y a marqué… « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions. » C’est tellement vrai ! »

Puis, il s’esclaffa à nouveau, comme un idiot. Parce que oui, c’est totalement véridique. Lorsque l’on posait une question à Chul – que se soit en coréen ou en anglais – un air vide se dessinait sur son visage. Il essayait tout simplement de mettre un sens sur les mots qu’il avait entendu. Et après, il tentait de répondre. Tout cela, décalé avec la moyenne, bien entendu. Ren n’avait pas choisi une flèche comme copain. Le Yun ne s’en cachait absolument pas, rigolant même de sa bêtise. Soit il en riait, soit il en pleurait. Et Chul n’avait pas pleuré depuis un long moment. Son rire fit tourner quelques têtes vers eux. Il les ignora royalement, préférant suivre le regard de Ren sur lui. Sa deuxième brochette fut attaquée peu de temps après. A nouveau, il se perdit dans son repas. Puis, il releva la tête. Encore.

« J’ai trouvé une… jolibeob ? Heu… Recette ! Voilà ! Pour faire des sushis. Ça te dirait de passer à l’appartement un jour ? Pour en faire ensemble ? »

Depuis peu, Chulhei avait mit sa cuisine à l’honneur du Japon. Sans doute voulait-il faire plaisir à Ren, mais, à vrai dire, il n’avait jamais testé ce type de cuisine. Des plats mijotés coréens, il pouvait en faire les yeux fermés. Les Etats-Unis lui avaient offert un nouveau mode de cuisson et d’alimentation. Mais la cuisine japonaise semblait être un défi qu’il pouvait relever. Et autant de le faire avec Ren. Parce que, japonais d’origine oblige, il lui dira très clairement si ce n’est pas mangeable. En plus, les sushis étaient un aphrodisiaque puissant. Oui, Chul est un idiot amoureux. Oui, ce n’est pas très intelligent. Oui, Ren le tuera s’il découvrait que cette soirée n’était qu’un prétexte pour lui faire encore une fois l’amour. Ou alors, au contraire, il se complaira dans ses bras toute la nuit.

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Jeu 2 Mai - 14:26
Make it right ft.Chulhei Yun


Les doigts de Chul sur son visage le surpris. Cette sensation de douceur lui fit tourner la tête vers celui- ci, qui l'observait passionnément tout en affichant le plus grand des sourires. Les biscuits chinois n'était en effet pas forcément à leur place, mais se laissait tout de même manger. Cette petite discussion fit passer le temps assez vite. Leurs plats fumant arrivèrent devant leurs yeux, laissant se dégager une odeur attirante. Leur nourriture n'eut le temps de survivre que quelques minutes. Après tout, ils devaient être affamés autant l'un que l'autre. Chul s'était rengagé sur le sujet des biscuits chinois. Son papier devait-être intéressant, du fait que celui-ci faillit le faire mourir de rire devant ses yeux. Lorsqu’il lui énonça, Ren se retint de rire difficilement. C'est vrai qu'il lui correspondait parfaitement, ce petit papier. Ren se mit à se remémorer chaque moment où il lui avait posé une question, pour essayer de se rappeler de ses réactions. Maintenant qu'il y pensait, cela lui correspondait tellement bien. Il lâcha un petit rire, amusé de cette coïncidence. Ren n'avait pas remarqué le regard des autres clients se poser sur eux, ils dénotaient légèrement. Leurs regards se recroisèrent. Chulhei l'avait invité chez lui pour cuisiner. Le japonais ne put refuser, la nourriture, c’est sacré et encore plus quand on la prépare avec la personne que l’on aime. Il n’était pas forcément très doué en cuisine, mais arrivait à se débrouiller pour survivre en la mangeant. Ce ne devait donc pas être une catastrophe pensa-t-il. Ren sourit avant de répondre.

« Avec plaisir ! »

L'appartement des deux colocataires restait encore un mystère aux yeux de Ren. Les seules fois où il avait dû s'y rendre étaient pour partir ensemble en cours. L'idée de se retrouver une nouvelle fois, seul, avec lui le mettait dans tous ses états. Après tout, les fois où ils s'étaient retrouvés ensemble avaient souvent finis par la chambre. Pouvoir une nouvelle fois toucher sa peau douce, embrasser ses lèvres indécentes, tout en faisant l'amour était l'une de ses sensations préférées. Et on savait déjà comment tout cela allait se terminer. Laissez Ren quelques minutes avec Chul, et celui-ci perdait tous ses moyens de réflexion logique.

La serveuse interrompit de nouveau ses pensées. Ils commandèrent tout les deux leur dessert. Ren avait choisit une coupe de glace vanille et nougat, pas du tout dans l'esprit japonais mais il adorait ce sentiments de douceur quand il en mangeait. Il replongea ses yeux dans ceux de Chul, qui ne semblait pas avoir cesser de le regarder depuis le début du repas. Les gens autour de lui avaient une nouvelle fois disparu. Il reprit une gorgée de vin avant de voir une petite tête apparaître à côté de la table. Ses yeux clignèrent plusieurs fois, comme pour s’assurer qu’il n’était pas en train de rêver. Il regarda le coréen puis retourna la tête vers le petit être qui ne cessait de les observer. Ren tentait de comprendre ce qu'il faisait là, et cherchait désespérément le regard de son partenaire qui souriait face à cet enfant. Cela ne l’étonnait plus. Il fallait qu'il s'arrête à notre table. Il les regardait de ses grand yeux clairs et demanda avec des mots simples et une petite voix fluette si ils étaient ensemble. Ensemble ? Chulhei avait de nouveau éclaté de rire face au visage admirateur de l'enfant. Ren, lui, était resté abasourdi et de marbre face à la question. Cela ne le dérangeait en aucun cas d'affirmer leur relation. Le regard des autres, il s'en fichait. Il répondit positivement sans hésiter à la question du petit garçon curieux  avant que la mère de celui-ci ne s'excuse et reparte avec. Et c'était reparti. Il n'osait plus regarder le coréen. Agir avec entrain devant les autres ne le dérangeait pas, mais devant Chul, c'était une autre histoire. Cela lui prenait après coup, lorsqu’il effectuait ces actions et qu'il s'en rendait compte par la suite.

Les desserts arrivèrent et étaient servit copieusement. Ren savourait sa coupe et n'en laissait pas une trace sur sa cuillère. Il en profitait pour lever discrètement les yeux vers son partenaire. Il avait l'air de se régaler. Ren n'était pas très bavard, il préférait écouter Chul parler, il avait toujours quelque chose à dire sur tous les sujets qui pouvait lui passer par la tête. Ren prenait un malin plaisir à écouter ses conversations pour le moins surprenantes et originales. Il pourrait passer ses journées à l’écouter. Ou plutôt le regarder. Il ne s’en lassait jamais. Ses yeux scintillaient de bonheur, et reflétaient les éclairages de la ville. Les deux avaient finis leur repas depuis un moment, mais continuaient de discuter de tout et de rien, en se regardant et rigolant.


« On y va ? » proposa Ren discrètement.

Chul se leva, ce qu’il lui faisait comprendre que c’était le moment. Le japonais pris son bouquet de fleurs avec précaution et esquissa un sourire. Il était beau ce bouquet. Il se dirigea vers la caisse et régla le montant qu’on lui annonça. La sortie des deux ne se fût pas sans bruit, les serveuses avaient recommencé a parler dans leur langue, et ne se doutaient pas que Ren comprenait et entendait tout. Leurs pieds atteignirent la sortie. Il pleuvait encore des cordes, et pourtant, ils allaient devoir traverser tout ça jusqu’à l’arrêt de bus. Ren sorti dans la rue et tendit sa main pour sentir les gouttes d’eau sur sa peau. Puis, il se retourna vers Chulhei.

« Je suis désolé, je n’ai pas prévu de parapluie »

Mais après tout, il aimait la pluie, donc cela ne le dérangeait pas plus que ça. La seule chose qu’il voulait éviter c’était que son coréen tombe malade, il avait déjà dû affronter la pluie pour le retrouver, alors une fois de plus aurait pu l’enrhumer. Ils commencèrent à marcher, tranquillement sous la pluie, en essayant de ne pas se faire éclabousser et asperger d’eau par les voitures qui ne les voyaient pas. Ren glissa sa main dans celle de Chul. Ils avaient l’air de deux idiots trempés, et qui ne se pressaient pas pour rentrer. Ren souhaitait profiter de chaque instant à ses côtés, car ils avaient encore toute la nuit devant eux.




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Make it right ft. Ren Yamazaki
Jeu 2 Mai - 22:22
Make it right ft. Ren Yamazaki
Un enfant. Il devait avoir six ou sept ans. Des yeux verts, des cheveux châtains et une canine manquante. Le sourire de Chulhei n’avait pas quitté ses lèvres tandis qu’il les inspectait, lui et Ren. C’était une apparition inattendue. Pleine de fraîcheur. Le coréen avait toujours eu quelque chose avec les enfants. Ils l’aimaient bien, avec son air un peu idiot et ses sourires éclatants. Il avait la même énergie qu’eux. Dès son plus jeune âge, il avait du s’occuper de sa petite sœur, tandis que leur mère travaillait. En tant que mère célibataire de deux enfants, elle n’avait pas de quoi se payer une nourrice. Alors, il allait récupérer Haneul à la maternelle après l’école, l’occupait, puis faisait ses devoirs lorsque sa mère rentrait. Au collège, il allait la chercher à l’école primaire. Quand, elle fut au collège et lui au lycée, il arrêta. Parce qu’elle était devenue autonome. Mais ce truc pour les enfants avait perduré. Alors ce gosse le faisait sourire. Et sa question le fit rire. Aussi perspicace si jeune. Ren n’hésita même pas avant de répondre. Oui. Le rouge monta aux joues du Yun qui pinça les lèvres pour arrêter de s’esclaffer lorsque la mère arriva. Il secoua la tête quand elle s’excusa, puis la détourna vers la fenêtre afin de reprendre un peu ses esprits. Ren est directe parfois. Ce qui prend facilement Chul au dépourvue.

Les desserts arrivèrent alors que ses joues reprenaient leur réelle couleur. Ren avait pris une de ses glaces douces et voluptueuses qui fit à nouveau sourire son amant. Parce qu’il était si mignon, à essayer de récupérer tout ce qui pouvait l’être du bout de sa cuillère, à froncer des sourcils lorsqu’un morceau de nougat croquait entre ses dents, à passer sa langue sur le coin de sa bouche pour goûter le sucre. Chulhei crut s’écraser sur la table en voyant le muscle rose du japonais passant sur sa lèvre supérieur, innocemment. Lui qui n’avait commandé que des perles à la noix de coco, se retrouvait excité face à Ren qui mangeait une glace. Il aurait bien voulu que sa libido se calme deux minutes. Juste le temps de profiter pleinement de ce bon moment ensemble. Il mangea, donc, espérant que ses pensées arrêteraient de le torturer. Et il se mit à parler. Il raconta les derniers messages de ses meilleurs amis, coincés dans deux villes voisines. Puis il aborda le fait qu’il aimerait bien faire un tour de bateau dans la jetée de L.A. un jour. La danse, la Corée, la musique. Le dernier film, le chat du voisin, l’appartement. Il parla de tout, ne s’attendant pas à une quelconque réponse. Ren aimait l’écouter. Il le savait.

Après un bon moment de grande discussion sans queue ni tête, ils décidèrent de partir. La nuit était tombée. Chul voulut argumenter pour payer mais Ren le prit de vitesse. Bon alors, il était arrivé en retard, trempé et ce n’est pas lui qui payait. Cela le dérangea un peu. Alors, il resta près du Yamazaki tout le temps qu’il prit pour régler la note, la tête quasiment dans son cou. Une fois dehors, il remarqua que la pluie ne s’était pas arrêter. Alors qu’il était enfin sec. Ren s’excusa de se pas avoir de parapluie. Alors Chulhei ne put se retenir. Il passa un bras autour des épaules du plus petit pour l’attirer vers lui. Ses lèvres se déposèrent sur les siennes avec précipitation. Puis il le relâcha tout aussi brusquement. Ce garçon était un concentré de beauté, de mignonnerie et d’amour. Alors il ne pouvait pas résister. Ils se mirent à marcher dans la rue. Leurs mains se frôlèrent avant de s’agripper. A nouveau, l’eau s’infiltrait dans les vêtements du jeune homme. Mais ceux de Ren aussi. Little Tokyo était encore ouverte et tout circulait autour d’eux. Un océan de parapluie. Eux, sans protection, déambulaient sans aucun but réellement. Puis, les yeux de Chul tombèrent sur une supérette. Il passa la main sur la hanche de Ren, le tirant avec lui.

« Viens, j’ai une idée. » chuchota-t-il à son oreille.

Ils entrèrent dans la boutique. Un rideau de franges rouge était rabattu sur les côtés, laissant l’entrée libre. Chulhei, en tête, se déplaçait dans les rayons côté vie quotidienne. Il n’y avait personne dans le magasin, l’employée les regardait bizarrement, la musique était nasillarde. La meilleure idée de la soirée. Il fouilla dans les rayons un instant sous le regard interrogateur de Ren, se déplaçant en couinant. Ses baskets étaient trempés. A un moment, il s’exclama. Un parapluie pliable en main, il se mit à genoux et le présenta à Ren, tel l’épée d’ Excalibur.

« Si vous voulez bien… partager ce parapluie avec moi, ce soir. Monsieur. »

Ses yeux se relevèrent vers lui, un sourire en coin sur les lèvres. Tout simplement insupportable. Il lui fit un clin d’œil avant de se redresser. Tout heureux, il se dirigea vers la caisse. La dame derrière les dévisagea un moment. Elle avait un accent mandarin fort intéressant et un sourire tout doux. Mais ils ne lui firent pas la causette. Chulhei sourit, paya et ressortit. C’était un parapluie simple. Il échangea un coup d’œil avec Ren avant de passer un bras autour de ses hanches. Très clairement, cette place était la préférée de Chul. Parce que son amant avait les hanches fines et légères. Il l’attira à lui, déplia le parapluie au-dessus d’eux. Et ils se remirent en route.

Los Angeles était encore réveillée malgré la pluie. Il y avait de la lumière partout. Le quartier était comme dans une auréole rouge. Des lampions prenaient l’humidité un peu partout. La pluie s’était calmée progressivement, sans pour autant s’arrêter. Il faisait nuit. Cela ne ressemblait absolument pas à Séoul. Dans l’imaginaire américain, toutes les villes asiatiques étaient identiques. A tort, bien entendue. Ils naviguaient dans la rue, s’arrêtèrent devant trois magasins aux vitrines animées. Pour le plus grand plaisir du coréen. Ils parlèrent de tout et de rien. Deux filles demandèrent si elles pouvaient se prendre en photos avec eux. Aucun des deux ne comprit pourquoi, mais ils le firent. Avec un sourire rayonnant de Chul et un plus calme de Ren. Après une heure à marcher dans le quartier, ils décidèrent de rejoindre l’arrêt de bus. Sous le petit perron de verre, ils s’abritèrent. Chul ne lâcha pas Ren, le gardant dans ses bras pour le tenir au chaud. C’était agréable comme soirée, finalement. Sans problème. Sans prise de tête. Il embrassa Ren une nouvelle fois, sur le coin des lèvres. Le bus arriva. Mais ils étaient au chaud, comme ça, serrés l’un contre l’autre sous ce petit parapluie dépliable. Chul l’embrassa encore, parce qu’il ne voulait pas le lâcher. Ou plutôt, parce qu’il en était incapable.

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Ven 3 Mai - 11:54
Make it right ft.Chulhei Yun


Une main se déposa sur ses hanches, l’entraînant ainsi au plus près de Chul. Ren n'osa pas tourner la tête vers lui. Les mots qu’il lui murmura l’intriguaient. Il se laissa alors entraîner dans un petit magasin de rue encore ouvert. Après avoir traversé un rideau rouge, ils pouvaient apercevoir les rayons déserts de la supérette. Seul la vendeuse était présente, derrière la caisse, à les observer étrangement. Il jeta un coup d’œil autour de lui, puis suivit le coréen, qui se baladait entre les rayons à la recherche d’un objet inconnu. Il était situé derrière lui, et pouvait voir de petites gouttes provenant de ses cheveux, se déposer sur sa nuque, et glissant jusqu'à atteindre ses vêtements. Il aurait aimé passer sa main dans ses cheveux à cet instant précis, mais il abandonna l'idée pour se reconcentrer. Il ne comprenait pas trop ce que Chulhei cherchait, mais il s’arrêta devant lui, avant de se retourner, se retrouver face à face. Il s’était agenouillé devant lui, tenant entre ses mains un parapluie, comme la précieuse épée d'un chevalier. Ren se mit à rire légèrement, écoutant attentivement les mots du coréen. Partager un parapluie, avec lui ? A quoi servait-il de poser une question si évidente. Ren plongea son regard dans ses yeux aux reflets bruns.

“Avec plaisir, très cher.”

Chul se releva, gardant ses yeux rivés sur lui. Il lui fit un clin d’oeil, associé à un sourire en coin. Ren sentit son pouls s'accéléré d’un coup. Il avait été frappé de plein fouet par cette créature qui l’avait ensorcelé. Chul se dirigea pour payer, sous le regard intense de Ren. Ils sortirent du magasin, le parapluie à la main. Le coréen l’ouvrit, et agrippa une nouvelle fois les hanches du japonais. Si cela continuait, il allait devoir tenter de maîtriser ses émotions à chaque fois qu’il le touchait. Sinon, son cerveau n'arriverait pas à décrocher ses pensées de lui , nuit et jour. Les gouttes d’eau éclataient au dessus de leurs têtes, émettant de petits bruits sourds contre le pastique. Les deux hommes marchaient, s’arrêtant ici et là devant quelques vitrines illuminées et animées. Ils se firent interrompre par deux filles qui voulaient une photo avec eux. Avec une incompréhension totale, Ren suivit l’avis de Chul et se laissa prendre en photo. Ils reprirent leur route jusqu’à l’arrêt de bus à l’abris de verre. Ren pouvait encore sentir les mains de Chul le toucher, ses bras autour de lui l'enrobait tout entier. Il pouvait sentir la chaleur de son corps mouillé l'atteindre. Leurs lèvres se rejoignirent avant que le bus n’arrive. Ils avaient dû se reculer légèrement, car celui-ci roula dans une énorme flaque d’eau, manquant de les asperger encore plus d'eau.

Le bus était rempli. Étrange qu’à cette heure, autant de personne se baladaient en ville. Quoi que, ils étaient à Los Angeles, plus rien ne l’étonnait. Ils restèrent debout à se tenir à une barre face à la porte. La radio du conducteur chuchotait à leurs oreilles. Chul était collé à son dos, un bras autour de lui. Ren se retourna pour pouvoir observer son visage en face de lui. Il se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Ses mains s'étaient appuyés sur ses épaules, pour le stabiliser. Parce que oui, Chul était plus grand que lui. Abandonnant l’idée de se tenir au bus, il enlaça son torse de toute la longueur de ses bras. Son odeur ressortait à travers ses vêtements et l'enivrerai tout en entier. Il ferma les yeux, et se laissa emporter par le son des battements de son cœur. Le monde aurait pu s’écrouler, il ne l’aurait pas lâcher. Il serait resté là, collé contre lui, à le serrer de toutes ses forces. Les gens du bus avaient tout bonnement disparus. Seul Chul restait dans son univers.  Il resserra son emprise autour de lui. Les arrêts défilaient comme le paysage. La pluie frappait aux vitres du large bus. Les gouttes s'illuminaient par les lumières extérieures, et ressemblaient à un ciel étoilé dans la noirceur de la ville. Le bruit de la radio s'était amoindrit, ou était-ce son cerveau qui lui jouait des tours ?

Leur arrêt approchait. Chul appuya sur le petit bouton pour signaler au chauffeur qu’ils allaient descendre à la prochaine. Quelques minutes plus tard, Ren dû se contraindre à le lâcher pour descendre, à contre cœur. Ils attendirent que le bus ne passe pour se remettre en route, sous leur parapluie. Les rues étaient peu remplies, leur laissant l'occasion de rester seul. Ils discutaient une nouvelle fois d’un peu de tout et de leur journée. Du travail de Ren au prochain cours de danse de Chul. Ren tenta d’être un peu plus bavard. Le fait de rester silencieux lui faisait peur. Peur que Chulhei le trouve ennuyeux à force de rester de marbre.  Il faisait nuit noir. Les réverbères se reflétaient sur le sol de la fine rue. Leurs pieds éclaboussaient les alentour au contact du bitume. Tous les deux, sous ce parapluie, ils marchaient au même rythme, en harmonie. Ils étaient arrivés devant l’appartement de Ren. Cette porte allait sans doute les séparer. Qu’allait-il se passer à présent ?  Il ne voulait en aucun cas quitter maintenant  Chul. Il voulait rester à sentir sa paume dans la sienne. Il le regarda, hésitant de lui proposer.

“Est-ce que tu veux venir chez moi ?”


Il ne voulait pas paraître lourd ou trop collant. Mais son cerveau était en ébullition. Même s’il ne venait que pour prendre du thé, ça lui irait. Les idées se bousculaient dans les pensées du japonais. Il s'imaginait comment pourrait finir cette soirée, du plus simple scénario au plus complexe. Ses joues s'enflammaient, bien qu'il se sentait trembler de froid. Du moment qu’il pouvait rester un peu plus avec lui, plus rien ne comptait. Il baissa les yeux vers ses pieds, tout en se frottant la nuque dans l'attente de sa réponse. Juste quelques instants de plus, il ne demandait que ça.




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Make it right ft. Ren Yamazaki
Sam 4 Mai - 1:14
Make it right ft. Ren Yamazaki
Little Tokyo s’éloignait d’eux au travers des vitres du bus. Chulhei tenait Ren avec un bras, son autre main accroché à la barre métallique du plafond. Un avantage lorsque l’on est grand, songea-t-il en observant distraitement les autres passagers. Il y en avait beaucoup pour cette heure tardive. Quel jour était-il ? Vendredi. Demain, c’était le début du week-end pour la plupart des travailleurs. Alors, ce n’était pas si surprenant. Chul se remémora un instant que demain, il avait deux heures de pratiques classiques optionnelles. Tôt en plus. Toutes les options se faisaient principalement le samedi matin, et pour garder son double cursus, il avait été obligé de prendre danse classique. Ce n’était pas du tout son style habituel. Mais il trouvait cela intéressant. Et bien plus difficile qu’il ne l’aurait imaginé. Ren se retourna vers lui. Ses yeux brillaient dans la lumière en pointillé qui les encadrait. Comme s’ils étaient piquetés d’étoiles. Il pouvait voir la forme douce de son visage se faire découper par les ombres. Il le vit s’avancer vers ses lèvres pour les cueillir doucement. Instinctivement, il resserra un peu plus son bras autour de lui. Lorsqu’ils se détachèrent, Ren passa ses bras autour de lui. Des bulles éclatèrent dans la poitrine du coréen. Cette pression autour de lui était si chaleureuse, si tranquille. L’un des deux avait un parapluie pliable dans la main qui gouttait sur le sol, tandis que l’autre tenait un bouquet de fleur à l’emballage tâché de peinture. Chul déposa ses lèvres sur le sommet du crâne de son amant, profitant de la sensation de ses cheveux contre son visage. Un nouveau sourire lui échappa.

Ils finirent par descendre du véhicule, même si Chul avait bien compris que Ren n’avait pas voulu le lâcher. Ils remontèrent Westwood, main dans la main, sous leur petit parapluie. Les étudiants étaient tous coincés dans des bars ou des boites à cette heure-ci ; il n’y avait personne dans la rue. Certains coins du quartier étudiant étaient plus calmes que d’autres. Celui de son japonais par exemple, était actuellement plongé dans le silence relatif d’une nuit de grande ville. Agréable et bien différent de là où les colocataires habitaient. Une fois, les deux jeunes avaient dû aider leur voisin à retourner à l’immeuble, alors qu’ils le croisaient dans la rue. Dans l’ascenseur, ils étaient tombés sur le chat de ce dernier qui attendait patiemment. Arrivé à leur étage, des bruits de disputes sortaient de sous la porte de leur autre voisine. Alors qu’ils attendaient que l’autre rentre enfin dans son appartement, un garçon à moitié nu était sorti de celui de l’étudiante. Un peu hébété, les deux coréens l’avaient suivis des yeux alors qu’il descendait les escaliers. Une fois sur leur canapé, ils avaient entendu un bruit sourd venant de leur plafond. Un « Désolé ! » suivit d’un « C’est pour les voisins du dessous idiot ! » avait retentit. Décidément, le quartier avait deux facettes bien distinctes.

Ren avait tenté d’être bavard. Cela réchauffa un peu le cœur du Yun. Il s’était dit que, peut-être, en sa présence, le dessinateur pouvait se libérer un peu. Il ne lui demandait pas l’impossible, mais juste un tout petit brin. Un rien du tout qui lui permettait d’en apprendre plus. Malheureusement, le chemin fut trop court. Chulhei aurait voulu que leur rendez-vous à Little Tokyo dur un peu plus longtemps. Qu’ils profitent un peu plus de la présence de l’autre. Les auditions allaient bientôt commencé pour les classes de danses. Les prochaines semaines allaient être occupées et stressantes. Ce rendez-vous avait été une paillette de plus sur le cœur de Chul avant qu’il ne tombe dans un côté de vie sérieuse. Parce qu’il en était capable aussi, d’être sérieux. Mais seulement lorsque le besoin s’en faisait sentir. Devant la porte de l’appartement du Yamazaki, ils se retrouvèrent un peu idiots. C’était toujours une épreuve de ce quitté. Comme si on lui arrachait un organe. Pour être poétique, il avait l’impression que son cœur partait en morceaux dès qu’il quittait sa place aux côtés de Ren. Alors, lorsque ce dernier proposa de venir chez lui, les joues en feu et le regard gêné, Chulhei ne put que l’embrasser, posant ses paumes contre son visage brûlant, ses fossettes apparentes.

A l’intérieur de l’appartement, Chulhei accrocha le parapluie sur un crochet. Puis il abandonna ses chaussures dans l’entrée. Et finit par retirer sa veste dans le salon pour la poser sur une chaise. Ren était devant lui, un peu frissonnant par l’humidité de ses vêtements, un peu rouge encore de sa demande. Il s’approcha de lui. Le bouquet de fleur était sur la table. En fait, il sentait vraiment bon. Comme quoi, même la pluie n’avait pas pu l’arrêter. Ren lui avait proposé du thé. Il déclina. Parce que s’il en buvait maintenant, il ne pourrait pas dormir. Et ce serait une catastrophe le lendemain. Un silence était apparu. Comme s’ils n’avaient plus rien à se dire. Alors qu’en réalité, des milliards de mots étaient bloqués dans la cage thoracique de Chulhei, qu’il rêvait de crier ou de chuchoter. Il s’approcha encore un peu du japonais et lui prit délicatement la main. Ses doigts glissèrent entre les siens. Leurs yeux se croisèrent. C’était différent de tout ce qu’il s’était passé ce soir. Une tension, partagée entre la douceur et la fougue, planait entre eux. A savoir, à laquelle des deux, ils allaient succomber.

Make it right ft. Ren Yamazaki 111402504

Mais Chulhei voulait encore le sentir contre lui. Alors il l’attira contre son corps, plongeant sa tête dans son cou. Ses mains agrippèrent ses cuisses pour faire asseoir Ren sur la table. Leurs lèvres se rencontrèrent avec une passion langoureuse inouïe tandis que Chul s’appliquait à défaire le plus rapidement possible les boutons de la chemise noire qui lui barrait la route, sans les découdre. Entre les jambes du japonais, il ne savait plus dans quel univers il se trouvait, si ce n’est les bras de son amant. Il sentit des mains se balader rapidement sur son torse et dans son dos, tirant son vêtement avec ferveur. Ils allaient le faire sur cette table. Mais qu’ils le fassent ici ou ailleurs, cela n’avait pas d’importance. Le coréen soupira alors que leurs bassins se rencontrèrent. Ils avaient encore leurs pantalons, pourtant il sentit l’excitation de Ren contre la sienne. Ses lèvres quittèrent la peau de perle. Leurs yeux se capturèrent. Il chuchota contre sa bouche.

« Sois à moi ce soir. »

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Sam 4 Mai - 10:35
Make it right ft.Chulhei Yun


De larges mains s’étaient posées sur son visage, le relevant légèrement pour que leurs lèvres se rencontrent. Se sentiment de bien être qu'il ressentait à ses côté l'étonnait par moment. Ren ouvrit son appartement, et s’affaira à prendre un vase, ou plutôt un verre assez grand pour y contenir de l’eau et le magnifique bouquet, qu’il posa ensuite sur la table. Chul avait retiré sa veste, et s’approcha de lui. Le japonais n’osait à peine le regarder. Les doigts frissonnant, il lui proposa du thé par politesse, mais Chul déclina. Aucun d’entre eux ne repris la parole. Seul le son de la pluie pouvait se faire entendre. Ren pouvait ressentir ce silence s’appesantir sur ses épaules.  Il pouvait sentir une certaine tension se former entre eux. Il aurait aimé briser ce vide, mais ne savait absolument pas quoi dire. Chul se rapprocha, tendant sa main pour attraper la sienne. Leurs yeux s'agrippèrent, et ne se quittèrent plus. Ils étaient de plus en plus proches, sentant son souffle se rapprochant de sa peau.

Make it right ft. Ren Yamazaki 111402504
Chul plongea d’un coup sur son cou, attrapant son corps pour le rapprocher au plus près du sien. Ren ne savait plus où il se trouvait, son corps glacé s’était mit-à se réchauffer au contact de ces mains qui l’avaient soulevé par les cuisses pour le mettre sur la table. Son visage se situait sensiblement plus haut que Chul, et il pouvait l'observer d'un point de vue différent de d'habitude. Leurs bouches se rejoignirent, dansant ensemble avec une sensualité déconcertante. Chul se mit à déboutonner sa chemise. Le japonais ne put se retenir de placer ses mains sur les larges épaules du coréen et de l'observer. Sa chemise enlevée, il resserra l’emprise de ses jambes, qui entouraient Chulhei. Cette table allait définitivement changer aux yeux de Ren, plus jamais il ne la regarderait pareil au vu de ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Il passa ses mains sur le corps du Yun, les laissant se balader sur son torse et son dos. Sa peau était tellement douce, qu’il se surprenait à penser que rien de tout ça n'était réel. Et pourtant, leur bassins se  frôlèrent, et la voix de son amant le ramena à la réalité. Ces mots qu’il avait prononcé l’enflammèrent au plus au point. Il ne souhait que cela, lui appartenir, que chaque centimètres de sa peau deviennent sa propriété. Il avait une nouvelle fois perdu tout sens de retenue, et se laissa emporter par la douce voix qui lui caressa l'oreille. Il laissa ses mains descendre plus bas sur ce torse bouillonnant. Plus bas, toujours plus bas. Il les glissa entre la ceinture et la peau du coréen, avant de tenter de défaire le bouton le séparant de son intimité. Il ne se rendait pas encore compte de ce que ses actions provoquaient chez Chulhei, qui regardait sa manœuvre intrépide de ses yeux lumineux. Ça y est, il n’avait plus qu’à en faire de même, mais Chul le devança. Il le souleva afin de faire glisser ce tissu qui le dérangeait tout autant que Ren. Leurs peaux étaient à présent à nu, face à face.

Corps contre corps, il l’enlaça et l’embrassa, ses mains s'agrippant à son cou, puis redescendant sur la longueur de son torse, sentant chacune de ses formes, pour atteindre un endroit précis. Cette fois-ci, il voulait satisfaire ce corps de ses propres mains, et s'appliqua à faire du mieux qu’il pouvait. Il n’allait plus s’arrêter, commençant ainsi avec ses doigts à s’enrouler autour de lui pour lui apporter un minimum de plaisir. Le visage du coréen était si près, qu’il pouvait l’entendre gémir légèrement de ces gestes maladroits. Sa voix résonnait à ses oreilles. Ses bras l’entouraient, appuyés sur la table. Ses doigts s'étaient repliés sur eux mêmes, tentant de résister Ren le regardait, afin de déceler ses moindre réactions. Il voulait le combler, comme celui-ci le faisait en permanence. Chul se releva, faisant basculer en arrière le dos du japonais, qui était venu épouser entièrement la surface de la table. Ses cheveux s'étalèrent contre ce bois tiède de la chaleur de son corps. Il sentit les longs doigts de Chul le posséder, de toute part. Un doigt, et Ren se sentit partir. Il le faisait languir, dans l’attente de ce péché corporel. Et c’est  ce qu’il désirait, lui appartenir en entier. C'était insupportable. Cette proximité allait faire succomber son esprit. Il ne pouvait plus attendre une seconde de plus, et mit sa main devant ses yeux pour annoncer ce qu’il voulait dire.

“Possède...moi”

Il s’embarrassait lui même de ces mots qu’il avait prononcé. Depuis quand était-il devenu si hardi ? Il ne le savait pas lui même. Il avait changé en rencontrant le Yun. Mais ses mots avaient fonctionné et avaient atteint les oreilles de sa cible. Chul avait avancé son bassin sans hésiter, passant les jambes blanchâtres de Ren au dessus de ses bras. Le japonais était devenu écarlate, jurant avec la couleur de sa peau. Ses mains s’accrochèrent aux bras du Yun, qui entourait son visage. Il était penché sur lui, le fixant de ses yeux qui scintillaient dans la lumière tamisée de la pièce sombre. Il s’inséra en lui, laissant échapper de la gorge du japonais un petit son roque. Il avait succombé, succombé au charme inégalé de ce coréen. Et cela allait perdurer toute sa vie. Ses mains avaient renforcées leur prise. Son dos se courba sous l’effet des mouvements de bassin de son partenaire, il tourna sa tête sur le côté, relevant sa main jusqu’à devant sa bouche pour couvrir le son de sa voix. Ses yeux larmoyaient de plaisir tandis que Chul embrassait ses clavicules de sa langue. Leurs mains se rejoignirent, pour ne former plus qu’un. Leurs doigts s’entremêlèrent, réchauffant encore plus leur peau à chaque toucher. Chaque mouvements du bassin lui procurait un plaisir immense.Le toucher de ses cuisses sur les épaules de son compagnon tremblaient légèrement. Il pouvait le sentir palpiter à l’intérieur de lui. La table bougeait en rythme avec leurs mouvements, produisant un léger frottement sur le parquet. En cet instant, il n'y avait plus que Chul qui comptait. En y réfléchissant rapidement, il était le seul à occuper ses pensées toute la journée et la nuit. Il ne faisait que penser à lui en permanence.







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Make it right ft. Ren Yamazaki
Sam 4 Mai - 19:22
Make it right ft. Ren Yamazaki

Make it right ft. Ren Yamazaki 111402504

Tout chez Ren le rendait fou. Ses lèvres, ses mains, son cou, son torse. Son sourire, sa voix, son art, son plaisir. Il l’adorait. Tout entier. Cet être devait lui appartenir sans rien oublier. Parce que Chulhei l’aimait comme il n’avait jamais aimé personne avant. Il le voulait dans son entièreté. Son corps lui apparut lorsqu’il lui retira enfin son pantalon. Leurs yeux brillaient de désire. Nus l’un en face de l’autre, le japonais en profita pour caresser ce qui s’offrait à lui. Chul connaissait ses fantasmes désormais. Que ce soit ses mains, ses oreilles ou son dos, Ren ne manquait jamais un instant de le toucher. Comme s’il voulait s’accrocher à quelque chose pour se dire que tout cela était bien réel et non sortie de son esprit. Sa main descendait et descendait encore. Le chemin lui était tout tracé, sans rien pour la stopper. Lorsqu’enfin son amant avait touché ce qui faisait de lui un homme, il avait totalement perdu le contrôle. Des soupirs et gémissements s’échappèrent de sa gorge. Ses ongles lui griffèrent la paume alors qu’il serrait les points sur la table. Ren avait progressé depuis leur première fois, pas de doute là-dessus. Mais il sentait qu’il en voulait plus. Bien plus.

En se redressant, il fit basculer Ren sur la surface de bois. La vision qu’il eut le fit totalement chavirer. Ses cheveux s’étalaient sur la table. Ses bras se laissaient glisser. Son corps blanc se découpait sur la surface sombre du meuble. Il pouvait voir toutes ses courbes, toutes les formes de cet homme qui hantait ses rêves. Ses mains s’aventurèrent sur lui, découvrant et redécouvrant cette beauté de porcelaine. Si beau. Le voir s’abandonner totalement à lui était le summum de l’excitation pour le coréen. Et il voulait en voir encore plus. Alors il se mit à faire les préliminaires. Le gémissement de Ren le fit vriller. Il voulait aller vite, mais faire mal à son amour était la dernière chose qu’il souhaitait. Alors il s’y prit doucement, essayant de calmer la douleur de son organe qu’il sentait poindre. La voix de Ren retentit dans le salon. Une demande. Un ordre. Savait-il seulement que dans ce genre de moment Chul lui obéissait au doigt et à l’œil ? Il le pénétra, grognant de satisfaction. Les jambes de Ren atterrirent sur ses épaules. Une couleur écarlate s’étala sur les joues du japonais. Un sourire monta aux lèvres de Chulhei. Les bras de Ren quittèrent son visage pour que ses mains aillent s’accrocher à ceux musclés qui l’encadraient. Un plaisir inégalé apparaissait dans son expression, ravissant le Yun qui continuait ses mouvements inlassablement. Il se pencha en avant, venant goûté de sa langue les clavicules marquées qui se dessinaient. Il pouvait entendre son souffle étouffer par sa main. Pour le voisin ou pour lui-même ? Leurs mains se rencontrèrent, effleurant pas mégarde le vase. Leur odeur tombait autour d’eux, les enveloppants complètements. La table bougeait à chaque coup de butoir. Oops, songea-t-il en souriant. Ses lèvres rencontrèrent celles de Ren. Peau contre peau. Totalement en lui, sans rien pour les séparer. Jamais cela n’avait fait autant de bien. Attendez… Quoi ?

« Jenjang ! » s’exclama-t-il en se détachant rapidement de lui.

Ils ne s’étaient pas protégés. Comme l’insulte qu’il venait de prononcer, Chulhei pouvait quasiment entendre sa mère lui criait dessus. Merde, merde, merde ! Etant aussi un garçon, il savait qu’il ne pouvait pas mettre Ren enceinte. Il était idiot, mais pas jusque là tout de même. Il avait une limite dans sa bêtise. Mais c’était surtout la liste des mycoses et maladies sexuellement transmissibles qui se déroulait dans sa tête à cette instant-là. La moitié du mal était déjà faite. Il quitta le corps de Ren et attrapa son pantalon qui avait valsé un peu plus loin. Il fouilla. Non bien sûr, ce serait trop facile autrement. Il jeta son pantalon au sol de dépit. Tout était en train de retomber là ! Puis son éclair de génie quotidien arriva. C’était un peu son joker dans la vie. Il se précipita dans la chambre de Ren, abandonnant ce dernier sur la table. Sous le lit, il le savait, par un sort du mystère, était cachée une boite de capotes d’urgence. Aucun des deux ne savaient comment elle était arrivé ici, mais cela les avait sauvé une fois. Le Yun soupçonnait l’un des idiots de leur groupe d’amis. C’était toujours mieux que de devoir se rhabiller à la vitesse de Flash pour aller trouver une pharmacie ouverte. Lorsqu’il revint, il entraperçue les yeux de Ren. Des sentiments contradictoires se déchaînaient à l’intérieur. Malgré le faible éclairage venant de l’extérieur, il remarqua qu’il s’était redressé en position assise sur le meuble. Chulhei revint se glisser entre ses jambes et lui embrassa la bouche, un sourire aux lèvres. Puis, entre son index et son majeur, il lui montra le sachet.

« Faut vraiment qu’on aille faire des testes. » chuchota-il avait de reprendre possession du visage de Ren.

Qu’il ne le repousse pas pour l’avoir rapidement quitter, c’est tout ce que demandait Chul. Ce qui n’arriva pas. Car à peine leurs lèvres s’effleurèrent que Ren se laissa retomber en arrière, l’entraînant à sa suite. Ils étaient sobres, pourtant Chulhei était totalement ivre de lui. Il sentit les cuisses nues de Ren frotter contre ses hanches. Le sachet fut ouvert et la protection plaçait où elle devait. Sans même attendre de savoir s’il était toujours prêt à le recevoir, il rentra en lui. Cette fois, il ne déplaça pas les jambes de son amant sur ses épaules, les laissant repliées autour de lui. Il voulait rattraper ses longues secondes de perdues. Alors, il ne quitta pas ses lèvres, reprenant ses allers et venues en lui. Les sensations n’avaient pas diminué. C’était donc un mythe inventé par les idiots pour ne pas utiliser la contraception. Maintenant Chul pouvait profiter pleinement de ce qui lui appartenait. Ses dents vinrent mordiller la lèvre inférieure de son japonais tandis qu’il touchait sa prostate. Ren semblait avoir renoncé à couvrir ses bruits. La table grinçait encore plus. Le vase bougeait dangereusement. Mais ils n’en avaient rien à faire. Un énième gémissement sortit de la bouche de Chulhei alors qu’il attaquait de ses baisers la mâchoire humide. Encore plus. Toujours plus. Ne pas s’arrêter. Faire ça toute la nuit. C’est ce qu’il voulait faire. Posséder Ren jusqu’à ce qu’il ne puisse que ressentir du plaisir qu’avec lui. Et rien que lui. Sa main se saisit de celle de Ren. Ne le lâche pas. Jamais.

« Ren… Ren… appelait-il doucement. Na-ege... A moi… Ren… »

Leurs gémissements se répercutèrent dans tout l’appartement. Que ses murs aussi épais qu’une feuille aillent au diable. Que ses voisins aillent au diable. Il voulait l’entendre crier de plaisir. Il accéléra encore. Et l’empêcha de protéger sa bouche avec ses mains en les coinçant avec les siennes. Ses lèvres marquèrent plusieurs fois son cou de petites traces rouges. On allait croire qu’il était violent avec lui si ça continuait. Mais ça aussi, il l’envoya au diable. Tant que Ren restait avec lui, il n’en avait rien à faire des autres.

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Sam 4 Mai - 22:42
Make it right ft.Chulhei Yun



Make it right ft. Ren Yamazaki 111402504
Sur le coup, le japonais ne comprit rien du tout. Chul se retira rapidement, s’éloignant de lui, courant par tout. Ren était resté là, allongé sur la table comme un idiot. Ses jambes se laissèrent tomber sur la planche de bois, tremblantes.  Son visage était toujours en feu, mais son cerveau changea vite d’humeur. Il l’avait laissé là, en plan, et restant sur sa fin. Il pouvait l’entendre fouiller un peu partout, puis le voir entrer dans sa chambre. Ren se releva, s’asseyant sur la table. Son regard était devenu presque noir de colère. Mais qu’est-ce qu’il fichait ? Le japonais commençait à s’impatienter. Il mit ses mains sur la table, tapotant rapidement ses doigts. Il se fichait de lui, clairement. Il n’en croyait pas ses yeux. Il était réapparut, tout fier devant lui. S’il l’avait pu, il l’aurait tué sur le champ, au lieu de cela, il le fusilla du regard, lui faisant bien comprendre le message. Chulhei se jeta sur Ren et l’embrassa avant qu’il ne puisse prononcer un mot. Il lui montra un petit emballage transparent. Ren avait peur de comprendre. Il venait de l’abandonner pour une capote ?! Il n’en croyait pas ses yeux, mais les lèvres du coréen le ramena au pays des songes.

“Tu as intérêt à te rattraper”
lui lança-t-il, un regard provoquant au visage.

Il se rallongea sur la table, en attrapant la nuque de son partenaire. Il aurait voulu entendre ses explications. Mais après.Ils avaient pour le moment mieux à faire. Ses jambes s’enroulèrent autour des hanches du coréen. Il était entré. Cette fois-ci, c’était la bonne. Leurs lèvres ne se quittaient plus, alternant avec leurs langues. Les mouvement s’étaient accélérés, allant plus profondément. Ren ne se retenait plus de gémir, ou du moins il ne pouvait plus. La table allait s'écrouler s’ils continuaient. Le vase faillit également se briser, mais réussit à se stabiliser. Ren ferma une énième fois les yeux, se laissant bercer par la voix de Chul. La bouche du coréen s’attaqua à sa mâchoire. Il avait chaud, de plus en plus chaud. Il bouillonnait aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Il atteignait sans problème tous ses points faibles, et ce avec une facilité consternante. La large et fine main de son amant s’empara de la sienne, passant ses doigts entre les siens. Le réchauffant toujours un peu plus. L’entendre prononcer son prénom à maintes reprises le faisait frissonner. Plus rien ne comptait à part le corps de celui-ci qui collait à sa peau. Ses mouvements de hanche s’intensifiaient. Il perdait pied au fur et à mesure que le temps passait. Sa voix sortait de plus en plus, et cela l'embarrassait. Il voulut se cacher la bouche pour s’obliger à se taire lui même, mais son mouvement fut interrompu par les mains de Chul, qui lui saisirent les poignets avant de les plaquer au dessus de sa tête. Le japonais tourna rapidement la tête, fermant les yeux. Son cou était entièrement visible, et à la merci de son compagnon, qui n’hésita pas à se ruer sur celui-ci. Il pouvait sentir sa bouche aspirer sa peau au contact de sa langue. Le moindre de ses touchers le faisait gémir. Ses jambes se resserrèrent, se sentant venir. Leurs corps en ébullition ne faisaient plus qu’un. Chaque mouvement les rapprochaient. Encore un peu. Toujours plus. Ses doigts resserrèrent leur emprise sur celles de Chul. En à peine quelques secondes, il retira ses mains des siennes pour saisir son visage et l’embrasser. L’embrasser le plus possible, sans se séparer de lui. Un plaisir immense l’innonda avant de le faire frissonner, faisant s’écrouler ses jambes autour du coréen. Il s’agrippa à Chul de toutes ses forces. Il ne voulait plus jamais le lâcher, sentant son souffle et entendant ses gémissements au plus près de lui. Il avait également l'air d'avoir atteint l'orgasme. S'il il venait à le lâcher, que se passerait-il ? Se volatiliserait-il lorsqu'il aurait repris conscience ? Il voulait l’aimer autant qu’il le pouvait,et le plus longtemps possible. Passer ses jours avec lui le faisait tenir mentalement, l'empêchait de craquer. C'était son soleil à lui, et à lui seul.

Essoufflés, Chul se retint de s’écrouler sur lui. Il l’embrassa une nouvelle fois avant de se retirer. Ren était allongé sur le dos, les jambes repliées, le torse ressortant en avant à chaque inspiration qu’il faisait. Son cou était taché de tâches rouges. Le bonheur qu’il ressentait était indescriptible. Il tenta de se relever, mais ne sentait plus ses jambes. Ses pieds glissaient au sol, tellement  qu’il dû se tenir à la table pour ne pas s'effondrer. Chul semblait l’avoir remarqué, il le prit pour l’aider, passant ses mains autour de lui. Ren en profita pour l’embrasser de ses lèvres humides.

“Je t’aime plus que tu ne peux l’imaginer.” murmura -t-il à son oreille.

Il était épuisé, et enfila rapidement une chemise, gêné de rester si invulnérable face aux yeux  du coréen. Il titubait, voulant enlacer Chul. Il leva la tête, encore écarlate de ces minutes passées à ses côtés, pour plonger ses yeux dans les siens. Il le pris par le bras et l'emmena dans sa chambre. Les deux hommes se jetèrent littéralement sur le lit. Ren ne pensait qu’à une chose, rester à ses côtés. Il lui en voulait toujours pour le coup de la capote. Il se promit de le charrier avec ça un petit moment.  Mais d’un côté, c’était pour ça qu’il l’aimait. Pour ce côté là, et tous les autres d’ailleurs. Il se laissa bercer par le son de la pluie qui frappait sur les fenêtres et la douceur des bras du coréen qui l'encadraient. Il l'aimait tellement, dans toute son entièreté, qu'il ne pouvait plus se passer de lui. Ses battements de cœur l’apaisaient. Il s'endormit pour une fois rapidement, aux côtés de cet être lumineux. Oh que oui il l'aimait. Il l'aimait plus que tout.







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Make it right ft. Ren Yamazaki
Dim 5 Mai - 14:25
Make it right ft. Ren Yamazaki
Entendre Ren atteindre l’orgasme était la meilleure sensation au monde pour Chul. Lui-même n’en menait pas large, ses bras tremblants de plaisir et de fatigue, alors qu’il essayait de ne pas l’écraser. Ils s’accrochaient désespérément l’un à l’autre, comme si l’un deux allaient disparaître, transformant cette soirée en rêve imaginé. Leurs respirations chaotiques se mélangeaient. Leurs corps étaient encore si proche l’un de l’autre, poisseux de sueurs. Leurs esprits embuaient de ce qu’il venait de se passer. Doucement, Chulhei vint embrasser Ren avant de se détacher de lui. Il jeta la capote usagée dans la poubelle de la cuisine. Lorsqu’il revint, le japonais essayait de tenir debout, s’aidant de la table pour se pas glisser. Un fin sourire apparut sur son visage. Il n’y était pas allé de main morte. Ren aura encore du mal à marcher demain, sans aucun doute. Il passa ses mains sur les hanches nues du Yamazaki, lui apportant un soutien pour qu’il ne tombe pas. Les lèvres de Ren vinrent se perdre sur les siennes. Il se laissa faire parce qu’il adorait ce baiser chaste d’après sexe. Les mots que lui chuchota Ren le firent encore plus sourire.

« Je t’aime aussi, Ren. » dit-il en caressant sa joue rose.

Il l’observa remettre sa chemise. Lui resta nu. Franchement, cela n’avait pas d’importance. Ils s’étaient déjà vus sans vêtements – pour son plus grand plaisir –, mais Ren était plus pudique que lui. Et il l’acceptait totalement. Il le vit chanceler pour l’étreindre, ses bras fins serrant son torse. La main de Chul se retrouva dans les cheveux en bataille de Ren. Toujours aussi doux. Lorsqu’il disait qu’il était adorable, c’est qu’il était adorable. Et le plus vieux semblait vouloir le lui prouvait de plus en plus. Chulhei se sentit embarqué dans la chambre. Ils s’écroulèrent comme des baleines sur le matelas. Le coréen remit calmement la couette sur eux tandis que Ren se blottissait contre lui. Chul passa un bras autour de lui et lui embrassa le front tout en lui souhaitant bonne nuit. Mais le japonais dormait déjà. La pluie frappait toujours contre les carreaux. C’était reposant, comme ambiance. Mais quelque chose triturait l’esprit du Yun. Demain – ou tout à l’heure – il devra partir tôt pour passer à l’appartement puis aller en cours. Il ne voulait pas réveiller Ren. Mais partir comme un voleur après la nuit qu’ils avaient passée était vraiment méchant de sa part. Il serra Ren contre lui, se mordillant la lèvre inférieure pour tenter de réfléchir à ce qu’il fera. Loin de lui l’idée d’être un de ces connards qui tiraient leur coup avant de se barrer vite fait le lendemain. A vrai dire, il aurait voulu rester dans le lit jusqu’à ce que Ren se réveille. Il l’aurait couvert de bisous partout, lui aurait même offert un autre petit plaisir. Ils auraient sans doute discuté du coup de la capote. Et Chul aurait rigolé comme un idiot lorsque Ren l’aurait menacé de lui faire bouffer la prochaine. Il se retrouvait coincé entre ses obligations et ses envies. Il s’endormit difficilement, en réfléchissant. Ses rêves furent entremêlés de pensées sombres. Alors, il garda Ren dans ses bras, contre son torse, toute la nuit.

Le matin venu, Chulhei se réveilla avec le soleil. Il ouvrit les yeux sur le visage encore assoupie de son amant. Sa beauté le frappa avec la force d’une explosion atomique. La génétique pouvait vraiment faire des miracles. Il lui embrassa le front. Ses yeux tombèrent alors sur les traces de suçons dans son cou. Pour avoir marqué son territoire, il l’avait fait. Une grimace déforma ses lèvres. Ren devait avoir mal vu leur couleur. Il les embrassa aussi, prenant garde à ne pas réveille le bel endormi. Puis il se leva, déterminé. Il savait ce qu’il allait faire pour ne pas être un idiot fini. Il récupéra ses vêtements dans le salon et prit une douche rapide. De toute façon, il allait finir en sueur à la fin de la journée, pas la peine de faire le grand rinçage. Une fois habillé, il se mit à la cuisine. Café, toaste, jus d’orange. Confiture, bacon, omelette. Il savait faire. Alors il le fit. Il prépara un plateau avec ce petit déjeuner royal et le posa sur la table de la cuisine. Une feuille de papier blanche, l’appartement de Ren en regorgeait. Il écrivit un mot dessus, la plia et la rangea entre le verre et l’assiette.

« Bonjour petit cœur !
Je suis désolé, mais j’ai dû partir tôt ce matin ! >~<  Pardonne moi ! Du coup, j’ai fait ton petit déjeuner. J’espère que ça ira ! Passe une bonne journée ! J’essaierais de revenir cet après-midi, si jamais tu es là !
Pleins de bisous partout !
Ton idiot (~^0^)~

PS : Je parie que tu veux une explication pour la capote ! Je te la ferais un jour, promis ! »

Il déposa le vase avec les fleurs juste à côté. Quelques instants, il admira son travail. Puis il regarda l’horloge et se mit à paniquer. Rapidement, il mit ses chaussures et sa veste, oubliant le parapluie sur le porte manteau. Il fonça sur le pallier. Il n’attendit pas l’ascenseur pour descendre en quatrième vitesse, sautant les dernières marches à chaque fois. En bas, il crut reconnaître Jae qui revenait avec son adorable petit chien. Il les ignora superbement pour courir jusqu’à chez lui comme un dératé. Parce que la professeur de danse classique n’acceptait pas les retards et que s’il faisait le moindre faux pas dans sa conduite scolaire, il pouvait dire adieu à l’aide financière des étudiants prodiges. Mais ses joues étaient rouges. Pas à cause du froid où de la course. Elles l’étaient car il venait de passer l’une des meilleures soirées de sa vie. Ren Yamazaki pouvait lui faire faire n’importe quoi. C’était sans doute excessif de penser comme ça, mais ce n’était que la stricte vérité. Il lui avait déjà dit que même pour tout l’or du monde, il n’effacerait pas leur rencontre. Ni leur première fois. Ni ses dizaines de milliards de baisers qu’ils avaient échangés. Pas même pour un. Arrivé devant son immeuble, il grimpa les marches quatre à quatre. Dans l’appartement, il trouva Kang-Dae affalé sur le canapé, la tête dans un coussin. Oula ! Il y aura une discussion ce soir, c’est sûr. Chulhei pria pour que cela ait un quelconque rapport avec Jae Won. Comme une tornade, il récupéra son sac dans sa chambre, une bouteille d’eau dans le frigo, un paquet de gâteaux sur un meuble et disparut par la porte. Un sourire idiot toujours sur le visage. Ren Yamazaki lui faisait vraiment faire n’importe quoi.


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Make it right ft. Ren Yamazaki
Dim 5 Mai - 16:42
Make it right ft.Chulhei Yun


Les rayons du soleil sur son visage, le japonais se réveilla. Quelle heure était-il ? Il tenta de se retourner pour voir le visage de son amant. Pas là. La journée commençait bien pensa-t-il. Lorsqu’il eut les yeux en face de son réveil, il faillit faire une crise cardiaque. 8h passé. Il se leva en vitesse avec quelques difficultés. Il n’avait pas cours aujourd’hui, les étudiants en art n’avaient pas un emploi du temps chargé cette année. Mais celui-ci n’était pas vide pour autant. Le travail. Il était de service au café durant toute la matinée, et il était en retard. Il venait tout juste de s’en rappeler en regardant le rappel sur son téléphone. Il passa sous la douche en vitesse, ne prenant pas la peine de s’essuyer et s’habilla trempé. Pas le temps. Il courut jusque dans le salon, pensant y retrouver Chul. Au lieu de ça, il observa la table, les joues en flammes. Un plateau rempli de nourriture y était posé, avec un petit message écrit à la main. Bien que pressé, il prit le temps de relire chacun des mots à plusieurs reprises, un sourire au visage, avant d’engloutir littéralement la nourriture. C’était super bon. Mieux que quand il cuisinait. Décidément, le coréen était doué en tout. Même pour réussir à se lever à l’heure. Avec la soirée, il avait complètement oublié son travail. Il lui envoya un message pour le remercier et lui souhaiter une bonne journée.  Il sortit en vitesse de chez lui, en fermant bien la porte à clé.

Il courut le plus vite qu’il pouvait, oubliant sa douleur. On aurait dit qu’il se préparait pour un marathon. Il évitait les gens sur les trottoirs, en slalomant agilement. Il y était. Il entra comme une furie dans l'établissement, faisant se retourner quelques têtes sur son passage. Il espérait juste que le propriétaire ne lui ferai pas tout un scandal. Il se dirigea rapidement dans les vestiaires, pour enfiler son uniforme. En sortant, il salua et s’excusa auprès tous ses collègues, qui le regardait avec des yeux intrigués, observant intensivement son cou. Ren ne comprenait pas bien ce qu’ils observaient, mais il voyait leur visage souriant comme pour le féliciter.  Ils lui firent remarquer de belles traces rouges sur son cou, qu’il s’empressa de camoufler de sa main, les joues écarlates. Il venait d’injurier devant eux le temps qu’il s’en aperçoive, ce qui les avait fait explosé de rire.  Ren, lui, ne rigolait pas. Il était en retard. Son cou était couvert de suçons et il portait une belle chemise blanche, comme pour les dévoiler encore plus. Décidément, Chul lui faisait complètement perdre les pédales. Il s’avança auprès d’une de ses collègues, pour lui demander si elle n’avait pas de quoi camoufler ces tâches. N’importe quoi lui aurait suffit, un correcteur, du fond teint, du moment que ça pouvait le cacher. Elle lui sauva la vie. S’il avait dû se balader au devant des clients comme cela, il se serait tué d’embarras. Le coréen avait bien visé, en en mettant un peu partout. Se remémorer la soirée d’hier était une mauvaise idée s’il voulait rester concentré, Il se rendit alors dans les toilettes, pour tenter d’utiliser le maquillage que sa collègue lui avait prêté avec soin. Il avait réussi à camoufler la plus grande partie de ses suçons. Les voir lui rappelait le visage de Chul, le possédant. Stop. Il secoua sa tête et passa de l’eau sur son visage pour enfin aller travailler.

Ses collègues n'avaient pas l’air de lui en vouloir. Même au contraire. Ils le charrièrent toute la matinée. Il servit de nombreux clients, ne cassa aucun verre, et prépara les boissons derrière le comptoir. Il vu passer vite le temps. Ce café lui plaisait, les gens y était sympathiques, ses collègues très amicaux. Que demander de plus ? Il se prépara pour rentrer chez lui. Mais une dernière tournée de clients rentra dans le café. Il les reconnut de suite. Composé de trois garçons et deux filles, ils provenaient tout droit de son bahut. Il ne voulait en aucun cas les servir. Il les croisait suffisamment comme ça pour savoir qu’il ne fallait pas qu’il s’approche d’eux. Ils se dirigèrent cependant vers son comptoir, là où se situait Ren.

“Mais si c’est pas notre ami Ren ! Comment ça va depuis le temps ?”

Ren les ignora, et fit son boulot correctement. Il leur demanda ce qu’ils souhaitaient commander froidement et leur pria de partir pour ne pas déranger les autres clients lorsqu’il les vu commencer à s’agiter. Mais ces abrutis, préférèrent casser les verres qu’il nettoyait. L’un de ses collègues arriva, les présentant à une table et tentant de savoir ce qu’il se passait. Ren fit mine que tout allait bien, et qu’il avait tout simplement fait échapper un verre de ses doigts. Il parti se changer après avoir nettoyer, pour se diriger vers la porte. Après tout, il avait finit son boulot d'aujourd'hui. Il zieuta la salle pour regarder si ils étaient encore là. Personne. Ils avaient dû partir pensa-t-il. Mais c’était beaucoup trop facile. A peine avait-il mit un pied sur le devant du bâtiment qu’il les aperçut, l’observant de l’autre côté de la rue. Il décida de ne pas s’en préoccuper car sinon cela allait mal terminer. Et il le sentait en les voyant se rapprocher de lui. Il tourna dans une ruelle pour les prendre à part, avant que ceux-ci ne le devance. De toute manière, ils auraient finis par le rattraper. Il se planta face à eux, les dévisageant, las.

“Qu’est ce que vous me voulez cette fois ? J’ai trois dollars sur moi” dit -il en les provoquant légèrement. “Mais j’imagine que vous voulez juste me frapper, alors dépêchez-vous, j’ai d’autres trucs à faire.”

L’un d’entre eux se démarqua par sa taille. Encouragé par les filles derrière eux, ils sautèrent au cou de Ren pour le frapper. Celui-ci esquiva. C’en était fini du petit Ren peureux qui se laissait faire. Il en avait marre.   Et il avait une raison de se battre à présent. Alors oui il prit des coups. Mais ses adversaires n'avaient pas prévu qu’il se défende aussi bien. Eux qui avaient l’habitude de le rouer de coups au sol ne comprirent pas tout de suite ses manœuvres. Ils n’avaient aucune stratégie, et frappaient comme des idiots. Ren avait certes finit à terre, parce que trois contre un, à part dans les films, ça finissait souvent comme ça. Il sentait le sang couler sur son visage. Sa lèvre était légèrement fendue, et il l’essuya du revers de sa main. Il était couvert de bleus et de coupures, mais il arriva à se relever. Donc rien de cassé. Il soupira et rentra chez lui. Il marchait relativement lentement, s’étant sans doute foulé la cheville en retombant. Malgré cela, il était fier de lui. Il avait réussit à mettre des coups bien placés, et à les faire suffisamment reculer pour qu’ils s’en aillent.

Le soleil brillait au plus haut dans le ciel. Les oiseaux s'envolèrent lorsqu'il s'approcha de sa porte. Il l'ouvrit, et s'affaira à cuisiner du rapide. Du riz et une omelette lui suffirait pour aujourd’hui. Son regard se posa sur son piano. Cela faisait longtemps qu’il n’en avait pas fait. Une envie soudaine le pris d'un coup. Il s’asseya, passant ses doigts sur les touches découvertes, et commença à jouer. Ses mains dansaient sur les touches noires et blanches, jouant des airs plus ou moins connus. Cela le détendait et lui faisait oublier la douleur. Mais pas seulement. Le visage de Chul également. Il lui procurait un étrange sentiment de bonheur. Il voulait le voir. Juste le voir lui aurait réchauffé le coeur. Il avait bien pensé à le rejoindre en cours. Mais vu l’état dans lequel il était, il préféra s’abstenir. La musique résonnait dans toute la salle, jusqu’à l’extérieur. Il faisait le vide dans son esprit et ne remarqua plus rien. Le vide envahit ses pensés, tandis qu’il se déchaînait sur l’instrument mélodieux.




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Make it right ft. Ren Yamazaki
Dim 5 Mai - 23:28
Make it right ft. Ren Yamazaki
C’était un cours optionnel. Donc, par définition, celles et ceux qui le choisissait était des débutants en danse classique. Voir intermédiaire pour les perfectionnistes. Pourtant, en les regardants faires, on ne pouvait pas vraiment se rendre compte de la différence entre les vraies cours et cette option. Cela faisait deux heures qu’ils sautaient, pirouettaient, cambraient. Tous les muscles de Chulhei étaient bandés. Au milieu de la salle avec cinq autres danseurs, il exécutait des entrechats interminables sous le regard perçant de leur professeure. Elle voyait tout. Un pied trop en dedans, un bras pas assez levé, un mauvais placement de tête. Elle était redoutable. Des instructions s’élevaient à intervalle irrégulier. Tandis que la pianiste s’appliquait à suivre scrupuleusement sa partition. Lorsqu’enfin la musique se stoppa, ils durent s’arrêter sans bouger. Leurs respirations fortes résonnaient dans la salle de danse. Finalement, ils purent se laisser aller lorsqu’elle claqua dans ses mains. Une référence rapide de tous les monde et ils furent libérer. Une fois dehors, Chulhei ralluma son téléphone. Il l’avait mis à charger durant tout le cours avec un chargeur gentiment prêté par une demoiselle qu’il ne connaissait pas. Après lui avoir rendu, il regarda ses messages. Un, en particulier, le fit sourire. Ren avait aimé ce qu’il lui avait fait. Son cœur sourit avec lui.

A l’extérieur de l’école de danse, il sautilla jusqu’à chez lui. Son corps entier lui criait de se traîner par terre jusqu’à ce qu’une personne bienveillante veule bien le ramasser à la petite cuillère, mais il n’en fit rien. Fredonnant, il rentra dans son immeuble, monta les escaliers et claqua la porte de l’appartement contre le mur. Il lança un bonjour énergique tout en retirant ses chaussures. Kang-Dae n’était pas dans les parages. Surpris, il rentra complètement, abandonnant ses affaires au fur et à mesure. Pas de colocataire. Cela le laissa un peu au dépourvue. Puis il se dit que c’était normal dans le fond. On était samedi matin ; Kang-Dae devait avoir ses propres affaires à régler comme un grand. Alors Chul en profita pour prendre une bonne douche, suivit d’un vrai petit déjeuner comme il les aime. Le nez sur son téléphone, il attaqua son bol de céréales tranquillement. Il était douze heure. Ce n’était pas si tard que ça. Il prit son temps, profitant de cette pause pour regarder ce qu’il avait manqué dans l’actualité. Pas grand-chose. Le groupe de k-pop préféré de sa petite sœur avait sortie un teaser. Le président français paraissait bien occupé. Les japonais avaient des jours de vacances impériales. Le Brésil mourait à petit feu. La base. Jusqu’à midi, il traîna sur le canapé, en bête morte. La fatigue du matin l’avait rattrapé finalement. Mais il sentait le creux de ses bras vide. Trop vide. Il voulait voir Ren. Encore. Il était devenu dépendant de lui. A chaque fois qu’il se retrouvait seul, il le voulait contre lui. C’était un manque qu’il n’expliquait pas. Lorsqu’il regarda l’heure, il vit que l’après-midi commençait à peine. Est-ce qu’il allait rester là à se morfondre de son amour qui était littéralement à dix minutes à pied de chez lui, cinq en vélo, trois en bus ? C’était mal le connaître.

Frais, propre et changé, le Yun se retrouva une nouvelle fois dehors. Ses courbatures ne l’empêcheraient pas de le voir. Ses clés dans une poche, il remonta la rue. Devant l’immeuble de Ren, il attendit que quelqu’un entre ou sorte pour  pouvoir rejoindre son appartement. De la musique – du piano s’il écoutait bien – s’échappait de l’intérieur, se répandant sur le palier. Il n’osa pas entré, écoutant. C’était beau, mais étrange. Il y avait une émotion derrière chaque note. Quelque chose qui rendait cette interprétation particulière. Cela changeait tellement de la musique de travail qu’il avait écouté durant des heures ce matin. Doucement, il ouvrit la porte. Elle n’était pas fermée. Il entra distraitement, la refermant derrière lui sans la claquer. Puis il s’y adossa et regarda l’homme de sa vie jouer du piano, un sourire aux lèvres. Lorsque ses doigts se stoppèrent au-dessus des touches blanches et noires, Chulhei se redressa.

« Bravo ! » s’exclama-t-il, faisant sursauter Ren.

Il s’approcha de lui en applaudissant légèrement. Mais déchanta rapidement en voyant son visage. Chulhei se précipita vers lui, s’accroupissant devant le tabouret pour encadrer de ses mains les joues du japonais. Il n’osait pas le toucher, de peur de lui faire mal. Ses yeux traduisaient toute la peine qu’il avait. Ce n’était pas de la pitié, mais bien de la tristesse. Ses doigts effleurèrent la lèvre fendue, la joue bleuie, la mâchoire éméchée. Il se sentait si inutile à cet instant. Comme s’il était de nouveau un enfant devant régler des problèmes d’adultes avec ses grands yeux et ses petites pensées. Avec la plus grande douceur, il déposa sa paume contre le coin de joue le moins blessé. Son regard descendit tout le long du corps de Ren. S’il le déshabillait maintenant, que verrait-il ? Il songea à la nuit d’hier, à cette douceur de silhouette. Ses yeux s’enflammèrent. Il les ramena sur ceux de Ren.

« Qui t’as fait ça ? »

Très clairement, s’il les retrouvait maintenant, il allait devenir un meurtrier. Il se mit debout, gardant la main sur le visage de Ren. Son regard se perdit par la fenêtre. Qu’allait-il réellement faire s’il les croisait ? Chulhei n’était pas de nature violente. Lui qui prônait la paix dans le monde et en soi-même, n’avait jamais réellement blessé volontairement une personne. Bien sûr, il s’était déjà battu, comme tout bon petit idiot de Séoul. Mais, ce n’était pas la bagarre qu’il cherchait. Il voulait les démolir. Autant que ce qu’ils avaient fait à son Ren. Même plus. Bien plus. Enfin, il retourna la tête vers lui. Ses doigts se glissèrent jusqu’à ceux de Ren. Il remonta sa main, pour aller embrasser ses phalanges. Quelle bande de merdes. Il allait leur faire payer. Un jour. Mais en attendant, il ne pouvait pas laisser Ren seul. Il ne pouvait rester ici. Pas après ça.

« Si tu peux te lever, commença-t-il en se penchant en avant, ça te dit d’aller manger des mochis à Little Tokyo ? »

Cette après-midi encore, il voulait lui faire plaisir. Parce que Ren semblait en avoir bien besoin. Si Chulhei pouvait jouer son soleil, il le ferait. S’il lui demandait de cramer les autres connards par sa puissance lumineuse, il le ferait. S’il l’embrassait maintenant, Chulhei le dévorerait. Parce que – et ça il l’a compris trop tard – c’est bien lui qui est fou de Ren. C’est bien lui qui, sur un simple regard, mourait pour le rendre heureux.

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Make it right ft. Ren Yamazaki
Lun 6 Mai - 14:29
Make it right ft.Chulhei Yun


Ses doigts s’acharnaient sur le piano. Tellement qu’il n’entendit pas sa porte s’ouvrir. Les yeux rivés sur les touches, la danse se calmait doucement, avant d’atteindre le silence complet. Il reprit légèrement conscience et sursauta au son de la voix de Chul. Il s’était retourné, le regard dirigé vers ce corps appuyé contre le mur, un sourire aux lèvres. Il lui avait fait peur et ne s’était même pas aperçut de sa présence. Il était soulagé de voir son visage. Chul s’approcha de lui, et se stoppa net. Son visage s’assombrit d’un coup. Il s’était agenouillé devant lui, les yeux remplis de tristesse. Et il le sentait en le regardant, il était sincère. Ses mains se déposèrent sur son visage, hésitantes. Ren ne voulait pas qu’il le voit tel qu’il était, couvert de bleus et ensanglanté. Il s’en voulait de lui retirer son sourire éclatant. Le voir dans cet état le rendait malade. Son toucher le rassurait. Il laissa son visage penché sur les doigts de Chul, comme un chat qui recherchait des caresses. De ses mains, il parcourait son visage avec une douceur inattendue. Ses blessures qui étaient censées lui faire mal, il ne les sentait plus. Seul le contact de la peau du coréen avec la sienne était perceptible. Il ferma les yeux, reposant son esprit sur les mains de Chul. Il savait qu’il allait lui demander ce qu’il s’était passé, et que ça le mettrait hors de lui. Mais tant qu’il était à ses côtés, tout irait bien. La voix tremblante de colère du coréen s’éleva. Ren décida de répondre après avoir longuement réfléchit à ses mots.

“Des gens de l’école. Mais ne t’inquiètes pas, je vais bien.”
souria-t-il, sentant sa lèvre inférieure le picoter.

Il observa silencieusement son partenaire qui s’était relevé, gardant sa peau contre la sienne. Ses yeux semblaient emplis de colère, de rage. Ren avait voulu le voir toute la journée. Et maintenant qu’il était là, il aurait préféré ne pas exister aux yeux du coréen, que celui-ci l’oublie pour ne pas afficher une telle tristesse. Et ce ne serait pas la dernière fois, il faudra bien qu’il se débrouille pour faire cesser tout ça. Son regard était perdu sur le visage de Chul, illuminé par le soleil passant à travers la fenêtre. Il rayonnait vraiment. Ren se força d’afficher un léger sourire pour détendre l’atmosphère. Leurs mains se joignirent dans un mouvement lent. Il sentit ses doigts s’élever pour atteindre la bouche de Chulhei. Ce geste le surpris légèrement. Il était dans un état pitoyable, mais le coréen ne s’en éloigna pas une seule fois. Pas une seule fois il avait eu un mouvement de recul face à lui, ou encore un visage horrifié. Ren le regarda, les yeux rempli d’amour pour celui qui souffrait bien plus que lui, par sa faute. Chul lui proposa alors de sortir en ville pour aller déguster des mochis. Il ne pouvait rien lui refuser. Surtout lorsque cela concernait la nourriture. Il se leva doucement et hésita à l’embrasser. Ses lèvres ne devaient plus être aussi attirantes qu'auparavant, et il ne voulais pas le dégouter  de lui. Il se stoppa dans son geste.

“Je reviens, il faut d’abord que je...me soigne légèrement”
dit-il passant sa main dans ses cheveux “Et après ça je serai tout à toi”

Ren se dirigea lentement vers la salle de bain, où se trouvait une petite boîte de soin. Il lava son visage, laissant l’eau devenir peu à peu rougeâtre. Il leva la tête vers le miroir se trouvant au dessus du lavabo. Ils ne l’avaient pas râté.  Il nettoya son cou du maquillage qui s’était mit à couler, laissant les petites marques rouges apparaître. Il les effleura du bout de ses doigts, et esquissa un sourire. D’un petit pot blanc, il sortit de la crème qu’il appliqua sur ses blessures ouvertes. Il ne manquait plus que de quoi se faire une sorte d'attelle pour reposer sa cheville. Deux bouts de bois plus tard, et un bandage entourant sa cheville en place. Il était enfin prêt pour partir avec Chul. Bien sûr si cela ne le dérangeait pas. Le japonais s’était changé entre temps. En revenant dans le salon, il aperçut le regard meurtri de Chul. Ren se rapprocha de lui, et cette fois l’embrassa.

“Ne fait pas cette tête, je vais bien.”

Le regard du coréen se posa sur lui. Ren lui saisit la main, avant de quitter l’appartement. Chul resta pratiquement silencieux pendant tout le trajet. Le japonais n’osait pas le regarder, mais tentait tout de même de lui faire la conversation.

“Comment s’est passé ta matinée ? Tu avais cours ?”


Il sentait la tension entre eux. Il resserra sa main, passant ses doigts entre les siens. Il ne voulait pas le voir dans cet état pour de simples égratignures. Le blesser était la dernière chose qu’il souhaitait faire. Descendre les escaliers représentait une épreuve pour le japonais. Il se cramponna légèrement au bras de Chul, après lui avoir demandé s’il pouvait. Il le serra doucement de sa main, faisant attention à ne pas lui faire mal. Ils atteignirent l’arrêt de bus sous le soleil qui brillait. Par sa grande taille, Chulhei lui faisait de l’ombre. De son point de vue, il pouvait voir le soleil se refléter à l’arrière de sa tête, illuminant ses cheveux soyeux. Sans s’en rendre compte, il passa une de ses mains dans les cheveux du coréen, encore et encore. Il était égoïste. Il le voulait pour lui tout seul, et ne voulait plus s'en séparer. Mais si cela ne menait qu’à le voir souffrir, alors autant arrêter tout. En aucun cas il ne méritait le bonheur pour lui avoir provoqué de tel sentiments. Il voulait l’embrasser encore et encore, sentir son souffle sur lui, voir son sourir éblouissant.  

“Désolé...je suis tellement désolé” murmura-t-il.

Chul n’avait pas l’air de comprendre pourquoi il s’excusait. Ren non plus d’ailleurs. Ces mots, il ne les comprenait qu’à moitié, et pourtant il ne pouvait s’empêcher de les répéter. Il était heureux de l’avoir à ses côtés. Ses sentiments étaient contradictoires. Il se détestait mais l’aimait lui. Le bus arriva. Ils montèrent tous les deux dedans afin d’atteindre leur destination. Ren réafficha ce faux sourire, pour tenter de faire réapparaître celui du coréen. Il serait prêt à tout pour lui. Même à souffrir pour le voir sourire.



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Make it right ft. Ren Yamazaki
Mar 7 Mai - 1:12
Make it right ft. Ren Yamazaki
Un nuage noir devait tourner autour de sa tête. Tandis que Ren était allé se soigner dans la salle de bain, Chul avait commencé à planifier des meurtres en série. Déjà qu’il était à deux doigts de trouver la personne qui avait fait les cicatrices dans le dos de son amant pour aller lui déchiqueter le visage. Là, c’était la goutte d’eau de trop dans son océan. Demain, il mettrait Kang-Dae ainsi que Jae sur orbite pour aller débusquer ses connards. Il savait très bien que les deux coréens seraient prêts à sortir les battes de base-ball pour aller tabasser toutes personnes osant toucher à un de leurs amis. Et Chulhei ne laissera pas se nouvel affront impuni. Loin de lui la violence et le sang que beaucoup de personne affectionnait. Il détestait faire du mal aux autres. Mais lorsque l’on touchait à l’un des siens, il mordait.

Assis sur le tabouret du piano, il attendait patiemment, remuant ses idées noires. La porte de salle de bain s’ouvrit sur le Yamazaki. Ses blessures semblaient être partiellement soignées. Il remarqua que son cou était toujours marqué. Cela ne le fit même pas sourire. Il s’était changé aussi. Chulhei le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il arrive à son niveau. Les lèvres de Ren rencontrèrent un peu timidement les siennes qui n’avaient pas bougées. Il sentit la coupure contre sa peau. Son regard se voila à nouveau. Ils lui avaient même retiré ça, ces… . Docilement, il suivit Ren qui le guida jusqu’à la porte. Ce dernier boitait. Bordel, il allait vraiment les faire souffrir. La mort rapide n’était plus dans le plan. Il les tuerait à la petite cuillère. Parce que lorsque l’on arrache quelque chose avec, ça fait bien plus mal qu’un couteau. D’un simple haussement d’épaules et hochement de tête, il répondit à sa question. S’il parlait, sa voix allait craquer. Le coréen l’aida à descendre les marches. C’était peut-être une mauvaise idée finalement, de l’emmener en sortie, alors qu’il tenait à peine debout. Mais Ren semblait obstiner. Et Chulhei n’était pas en état de lui dire quoi que ce soit.

Sans se pressé, ils rejoignirent l’arrêt de bus. Chulhei remuait encore ses vieux démons lorsqu’il sentit une main se perdre dans ses cheveux. Il tourna la tête vers Ren. Ses yeux semblaient le supplier de l’aimer. Et ce qu’il lui fit le surpris. Pourquoi s’excusait-il ? Ce n’était pas à lui qu’il demandait ces paroles. Mais à d’autres qui méritaient amplement de prononcer ce genre de choses au moins une fois dans leur vie. Doucement, pour ne pas le blesser, il passa la main sur la joue de Ren, laissant celle qu’il avait dans les cheveux emmêler ses mèches. Ses phalanges effleurèrent la forme rebondis et pâle sous l’œil noir de Ren. Il restait si beau. Ses yeux étaient toujours les mêmes : débordant de sentiments enfouis. Pourquoi personne d’autre ne les voyait ? Pourquoi Chulhei était le seul à les percevoir dans le néant de ses pupilles ? Ses lèvres se déposèrent sur les siennes. Le léger goût métallique du sang ne lui fit rien. L’odeur de Ren l’entourait. Peut-être était-ce lui qui avait besoin d’être protégé, finalement ? Le Yun était un chevalier dépendant de son prince. Sans sa juridiction, son amour, ses baisers, il ne pouvait rien faire.

« Ne t’excuse pas, Ren, chuchota-t-il contre son visage. N’excuse jamais la faute des autres. »

Le bus arriva. Ils montèrent. Chulhei laissa Ren s’asseoir et se plaça à côté de lui, debout dans l’allée. Il y avait du monde et les gens se pressaient les uns contre les autres. Personne n’osa trop s’approcher d’eux. Parce que l’ombre qui planait autour du coréen ressemblait à un démon. Il ne fallait pas avoir fait de grandes études pour comprendre ça. Ren essaya de faire la conversation et même de sourire. Cela semblait incroyablement faux et ne fit absolument pas sourire Chulhei. Au bout d’un moment, il en eut marre. Marre de voir que les yeux de Ren ne reflétaient pas ce qu’il pensait réellement. Marre de le voir sourire pour que lui-même étire ses lèvres pour montrer ses fossettes. Marre de constater à quel point Ren pouvait souffrir tout ça. Le Yun se pencha en avant. Il passa une main sous le menton du dessinateur pour le relever vers lui. A nouveau – et ce n’était jamais trop – il l’embrassa. Sa langue obscène passa même sur la coupure.

« Arrête de sourire pour me faire sourire Ren, dit-il en se redressant. Soi toi-même. Là, je serais heureux. »

Le quartier asiatique fut affiché. Ils descendirent, Chulhei aidant Ren à passer la marche haute du véhicule. Puis ils s’engouffrèrent dans la rue. Un restaurant japonais à emporter se trouvait au tout au bout. Il y avait une sorte de bar où l’on pouvait déguster son plat. Mais ce n’était pas comme les restaurants à ramen. Celui-ci était beaucoup plus américanisé. Le soleil éclairait tout sur son passage. Des lanternes rouges flottaient au léger vent d’après-midi. Chulhei commença à lui parler de la dernière fois qu’il avait mangé des mochis. S’il se souvenait bien, c’était lors d’un anniversaire lorsqu’il était encore au lycée. Ce dessert typique du pays au soleil levant était plutôt prisé en Corée. Mais c’était toujours rare d’en manger réellement. Un peu comme les légumes dans les plats mijotés coréen. Un mythe que l’on voit de temps à autre. Soudain, une image lui apparut, sortant tout droit de son imagination. Ren en chibi avec des joues couleurs du dessert. Il pouffa légèrement, attirant le regard de son compagnon. On avait l’impression que c’était la première fois qu’il l’entendait rire. Ce qui fit encore plus sourire Chul. Il passa les bras autour de lui, stoppant leur progression, pour le ramener face à son visage, corps contre corps, en plein milieu du trottoir.

« Je viens de m’imaginer quelque chose ! rigola-t-il. Et c’est vrai ! Tu ressembles à un mochi ! »

Puis il frotta son nez contre le sien avant de relâcher la pression de ses bras. Son humeur revenait à la légère. L’après-midi était trop belle, Ren trop important et le temps trop précieux pour qu’il continue de broyer du noir. Même s’il ferait tout ce que son cerveau sous développé avait mis en place en quelques minutes. Ce qu’un prince ne peut pas savoir, ne peux pas lui faire de mal. Il attrapa sa main, l’enveloppant de la sienne. C’était anodin et pourtant très significatif. Chulhei sera le chevalier de Ren autant de temps qu’il le faut. Il lui fera l’amour pour chacune de ses cicatrices, pour chacune de ses larmes. Il le laissera se perdre dans ses bras, dans ses yeux. Il ne le lâchera jamais. Parce que s’ils se perdaient, deux âmes-sœurs mouraient en même temps.

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