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le cri du silence. (nieves)

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le cri du silence. (nieves)
Lun 11 Juin - 17:32
Six mois. Cela faisait six mois que Nieves et moi étions séparées. Rien n’a jamais été officiel et jamais le mot ‘divorce’ n’a été employé, ce qui me laisse à penser que tout n’et peut-être pas encore perdu entre mon épouse moi. Cette seule pensée me laisse espérer. Espérer quoi au juste, je ne sais pas car nous sommes comme dan une impasse elle et moi. Nous nous aimons, c’est certain mais quelque chose ne fonctionne pas. Ne fonctionne plus. Depuis cette nuit où nous nous sommes involontairement croisées à la maison, je pense beaucoup à notre mariage, à sa signification. À cette séparation qui ne rime pourtant à rien. J’aime Nieves et je ne crois pas pouvoir être capable d’aimer une autre femme qu’elle dans ma vie. Pourtant, je n’ai pas su l’aimer correctement ; je n’ai pas su l’aimer comme elle le méritait. Et il tenait finalement qu’à moi de réparer ce qui avait été cassé. Il ne tenait qu’à moi de la retrouver. C’était cependant plus facile à dire qu’à faire parce que j’avais comme une boule au ventre à chaque fois que je m’imaginais aller lui parler. La supplier de revenir dans ma vie et à la maison. L’angoisse même de m’exprimer face à ma femme est tout de même risible et j’ai honte de ressentir ça. C’est honteux de ne pas être capable de parler à celle qui partage votre vie depuis des années. Nieves connaissait tout de moi ; Nieves avait tout vu de moi – le beau comme le laid, ce dont je suis le plus fière et ce que j’aurais tant voulu lui cacher. Elle savait qui j’étais. Je n’avais rien à craindre de ma femme. Et pourtant.

Pourtant, lorsque je me retrouvais face à elle, les mots ne venaient pas. Ne venaient plus. C’était comme si une main m’enserrait soudainement la gorge et m’étouffait, m’empêchant de lui livre tout ce qui pesait si lourd dans ma poitrine. Alors comme je savais qu’il me fallait agir, qu’il me fallait aller la voir pour tenter de sauver notre couple ainsi que notre famille, j’avais préparé mon discours. À l’avance, j’avais rédigé tout ce que je voulais lui dire, toutes ces idées qui me trottaient dans la tête depuis qu’elle avait fait ses valises. J’avais toujours été plus douée à l’écrit qu’à l’oral ; il m’avait toujours été plus aisé de m’exprimer sur du papier que face à des gens. J’ai ainsi pensé qu’en l’écrivant puis en l’apprenant par cœur, je serais alors sauvée de la honte de me retrouver à bégayer devant Nieves. Toute fière et forte de ma toute nouvelle décision, j’ai alors pris la direction du Planet où je sais qu’elle logeait depuis six mois. Je me sentais prête. J’étais même rassurée parce que j’ai choisi de garder mon discours dans la poche de mon jean, au cas où il me faudrait des notes si je venais à oublier quelque chose. Je m’étais habillée de façon simple, pour me sentir confortable : un haut noir à volants qui laissait entrevoir un peu de mon décolleté par-dessus un jean clair, un peu usé, des petites bottines à talons parce qu’entendre le cliquetis sur le parquet me mettait toujours en confiance. J’avais pris le temps de me maquiller, légèrement. Je ne voulais pas avoir l’air trop apprêtée mais je voulais quand même faire un effort et surtout paraître jolie aux yeux de mon épouse. Rien de bien sophistiqué – un peu de mascara et une touche de rouge à lèvres très léger. Il y a quelques jours, je me suis également fait couper les cheveux, un carré plongeant, histoire de changer un peu de tête. Toute cette façade, cette apparence n’était que de la poudre aux yeux pour cacher l’angoisse qui semblait grimper le long de mon corps comme une plante carnivore. Peut-être finirait-elle par me dévorer toute entière. Quand je suis devant la porte menant à son bureau, j’ai une seconde d’hésitation. Et si elle était occupée ? Et si elle était avec quelqu’un ? Avalant ma salive, je me force tout de même à toquer. Attendant qu’elle vienne ouvrir, je me répète en boucle les premières phrases de mon discours, histoire de ne pas les oublier. Mais alors que la porte s’ouvre finalement et que NIeves me fait soudainement face, je me retrouve bête, bouche bée. Complètement muette. Ce n’est pas tant que je sois subjuguée par sa beauté – je le suis toujours et à chaque fois de puis la toute première fois – mais plutôt la terreur qui me paralyse tout à coup. Mon cerveau devient tout vide, tout blanc. Et rien ne sort de ma bouche à part un misérable « ‘Soir. » dans une voix complètement étranglée par l’émotion. Pathétique. Je suis juste pathétique.
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le cri du silence. (nieves)
Ven 13 Juil - 4:58
Les jours commencent à se ressembler bien trop. J'ai de plus en plus de mal à me souvenir si on est lundi ou mardi et c'est encore pire le week end. Ce moment où t'es crevée et où tu te rends compte que c'est vendredi et que deux grosses soirées t'attendent... Et bien j'aime pas ça. La routine commence à m'ennuyer. Pourtant on ne peut pas dire que je n'ai rien à faire mais ça devient lassant. J'ai de plus en plus de mal à me dire que cette situation va changer. Je vais juste restée là à hanter le Planet jusqu'à la fin des temps. Super projet pas du tout angoissant d'ailleurs. Après tout ce temps j'aurai pu me trouver un appart ou au moins un endroit qui ne serait pas mon bureau. Mais non, parce que prendre un appartement, avoir un chez moi "à moi", ce serait dire que ma maison n'est plus mon foyer. Et je ne suis définitivement pas prête à ça. Le temps continue, le temps s'étire et une séparation qui ne semblait que provisoire semble s'éterniser. Pourtant je l'aime et je sais qu'elle aussi. J'ai confiance en elle, ça n'a rien à voir avec ça. C'est juste qu'on arrive à un moment où j'ai envie de plus et pas elle. Les disputes constantes ont fini par nous bouffer et je me suis échappée avec cette excuse bidon. Excuse qui aurait pu se balayer rapidement, qui aurait pu tout simplement être effacée. Mais non, l'excuse est restée et ça fait des mois que ça dure tout ce bordel. Je soupire. Heureusement que j'ai ce bureau et surtout que Loan m'autorise à rester ici. De toute façon les problèmes de couple ça la connait aussi. Ah on est bien belles les nanas quarantenaires.

Je sors de la douche, heureusement que l'endroit est équipé. Le bar est fermé et je suis toute seule. L'ambiance est bien étrange quand il est vide. Je m'habille simplement, un short et une chemise blanche que je finis à peine de boutonner quand j'entends la porte claquer. Les cheveux mouillés je finis de les essorer en entendant des talons claquer sur le sol. Je reconnais cette démarche. Comment faire autrement après avoir partagé autant d'années avec elle. J'ai le coeur qui s'accélère et qui s'arrête momentanément lorsque je l'entends frapper à la porte. Je m'y approche et l'ouvre pour évidemment tomber sur... " Dani. " Je lui souris, je me passe la main dans la tignasse brune humide qui est posée dans un bordel étrange sur ma tête. " Bonsoir. " Je lui réponds, je tente de sourire mais je bug quelque peu. " Ca te va bien... ça... " Je lève la main, la rapproche de ses cheveux plus courts mais me ravise en laissant tomber ma main contre mon corps. J'ose pas la toucher. Vu ce qu'il s'est passé la dernière fois je ne pense pas que ce soit une bonne idée. " Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux un verre ? " J'enchaîne les questions mais j'ai pas forcément envie qu'elle voit l'état de mon bureau avec le canapé déplié, le linge qui traîne partout et bref, le bordel de ma vie.
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le cri du silence. (nieves)
Lun 16 Juil - 10:53
Je reste plantée là, comme une idiote, devant ma femme, avec des mots qui tournent dans ma tête. Tout se mélange et je me sens comme une enfant devant son idole de toute une vie. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de venir jusqu’ici, jusqu’au Planet. C’était un coup de folie. Je me suis crue capable de débarquer comme l’on débarque sur un fier destrier, d’enlever la princesse de mes rêves et de la ramener dans mon royaume pour l’éternité. Dans d’autres circonstances, l’image m’aurait fait sourire. J’aurais même ri, je crois. Là, tout de suite, je sens juste cette boule d’angoisse qui vient de remonter jusqu’à ma gorge et semble vouloir m’étouffer. J’ai été si stupide. J’ai été si stupide de croire que je pourrais lui parler, lui dire tout ce que j’ai sur le cœur juste parce que j’avais un discours entièrement rédigé sur du papier. Un soupir se coince quelque part, dans ma cage thoracique oppressée. Dans la poche de mon jean, j’ai la sensation que la feuille me brûle la peau comme un brasier. Et quand mon cerveau a cessé de me tourmenter, je peux enfin prendre le temps d’observer un peu Nieves. Il y a l’odeur du gel douche ou bien d’un shampoing qui me chatouille les narines, ses cheveux semblent encore humides lorsqu’elle vient passer une main dans ses boucles brunes. Le short qu’elle a passé découvre le galbe ferme de ses jambes, ces mêmes jambes que j’avais tant de fois caressées, embrassées. Couvertes de mon adoration sans limite. Et il y a la chemise. Blanche. Assez déboutonnée pour pouvoir observer la naissance de sa poitrine. Cette même poitrine que je connaissais par cœur – tant et si bien que j’étais capable de la dessiner les yeux fermés. « Bonsoir, je répète idiotement, la gorge sèche. » J’avale ma salive en m’insultant d’idiote finie.

Quand la brune me complimente sur ma nouvelle coupe de cheveux, je me sens alors partagée entre plusieurs sentiments : il y a d’abord la fierté de voir qu’elle me regarde toujours, il y a ensuite l’exultation de savoir qu’elle aime la coupe, et il y a enfin la gêne d’être complimentée même si ça fait du bien. « Oui, je… je bégaye en passant comme par automatisme une main dans mes cheveux. J’ai voulu essayer quelque chose d’un peu… différent pour cette fois… » Je baisse les yeux comme pour ne plus voir cette main levée qui n’a pas osé s’avancer plus près. Jamais encore mon épouse n’avait hésité à me toucher. Je pouvais la comprendre cela dit, vu comment un simple attouchement avait déclenché un raz-de-marée d’émotions en moi. Je n’avais jamais été capable de contenir tout ce qu’elle me faisait ressentir – c’était l’une des nombreuses raisons pour lesquelles j’étais tombée amoureuse folle de Nieves. Je le disais, ça, dans mon discours. Deuxième paragraphe, à la quarante-cinquième ligne sur ma feuille. Mais je n’arrivais toujours pas à mettre en voix la toute première, les quelques mots qui lui expliquaient juste ma présence ici. Ce n’était pourtant pas difficile. Mais tout était bloqué. « Un verre ? Oui, un verre. Un verre, c’est bien. Ça me va, je tâche de répondre avec éloquence. » Mais je ne ressemble qu’à un robot qui se met soudainement à disjoncter. « J’espère que je ne te dérange pas, je continue avec une grimace. Je débarque un peu à l’improviste, désolée… » Surtout que je n’avais aucune raison à lui donner sinon celle dans mon discours. Et j’étais juste incapable de préparer un pieux mensonge, là, dans les cinq secondes qui venaient. Tout était juste un joyeux mélange dans mes pensées.
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le cri du silence. (nieves)
Mar 25 Sep - 15:24
Je ne comprends pas ce qu’elle fait ici. Elle ne travaille pas, elle ne m’a pas prévenue. Alors non, je ne comprends pas. Mais c’est loin de me déranger, vraiment loin. C’est juste un peu le bordel dans le bureau mais ce n’est pas grave. Elle a l’habitude de mon manque d’organisation. Même si j’ai l’impression de devoir paraître exemplaire, de ne pas devoir commettre d’impair. Un peu comme lorsqu’on cherche à séduire quelqu’un. Comme si tout recommençait à zéro. C’est triste à dire sachant qu’on est mariées, mais ça fait tellement longtemps qu’on est séparées que j’ai du mal à penser positivement à tout ça. On n’a jamais été séparées aussi longtemps. Jamais. Et chaque jour qui passe est un jour de plus sans le passer avec elle. Une putain de torture. Parfois je me dis que c’est une idiotie que d’être partie et puis mon désir d’être maman reprend le dessus. Cette foutue contradiction va finir par avoir raison de moi. Et j’ai peur qu’à force, elle se lasse, je me lasse, qu’on se perde l’une l’autre. Et je ne le veux pas. Je sais que ma vie je veux la finir avec elle et elle seule. Mais c’est un besoin vital qui prend le pas sur le reste. Et ça me déchire de l’intérieur. Elle est là, face à moi, arborant une nouvelle coupe de cheveux qui lui va vraiment bien. Elle est jolie les cheveux courts mais de toute façon, elle le serait peu importe sa coiffure. C’est Dani, c’est tout. ” Oui, je…J’ai voulu essayer quelque chose d’un peu… différent pour cette fois…” Je hoche la tête. Putain que c’est chiant d’être si… mal à l’aise en fait. Tout simplement mal à l’aise. ” C’est très joli. Vraiment. “ Je souris mais n’arrive pas à être plus démonstrative sans faire de faux pas. Et j’ai pas envie d’en faire. Je lui propose de prendre un verre pour briser la glace ou pour avoir plus de courage peut être. ” Un verre ? Oui, un verre. Un verre, c’est bien. Ça me va. “ Je sens qu’elle est aussi à l’aise que moi. Ca ne va pas être triste. Je sors de mon bureau et ferme la porte derrière moi avant d’aller vers le bar. ” J’espère que je ne te dérange pas. Je débarque un peu à l’improviste, désolée… “ Je me retourne peut être un peu rapidement mais je suis quelque peu surprise par sa formulation. ” Tu ne me déranges jamais tu sais. “ Je sors les verres du placard et nous sers deux martinis avec glaçons et citron. ” Tiens. “ Je trinque dans le verre encore posé sur le bar et le finis pratiquement d’une traite. Observant les glaçons qui n’ont même pas eu le temps de fondre, je m’interroge toujours sur la raison de sa présence ici. ” Tu ne m’as pas dit pourquoi t’étais venue. Qu’est ce qu’il se passe ? “ Elle ne va pas me faire gober qu’elle passait dans le coin ou qu’elle avait oublié quelque chose ici, ça c’est clair et net. Je sens bien qu’il y a quelque chose qui lui travaille l’esprit et je compte bien savoir ce que c’est.
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le cri du silence. (nieves)
Mar 5 Fév - 10:16
C’est un peu rassurant de savoir qu’elle aime ma nouvelle coupe. J’étais consciente de ne pas avoir besoin de son approbation pour tout, mais j’étais rassurée de l’entendre dire ces mots-là. « Merci, je marmotte comme une enfant de cinq ans, sans pouvoir m’empêcher de sourire un peu idiotement. » Le changement n’avait jamais été facile pour moi, surtout lorsqu’il s’agissait de ma propre personne. Pour certains, il ne s’agissait que d’une simple coupe de cheveux ; pour moi, c’était une réflexion angoissante et terrible. C’était sans doute pour ça que je m’étais efforcée de ne pas trop y penser. Le cœur palpitant dans la poitrine, j’accepte de prendre un verre – plus par espoir de voir se stopper les tremblements de mes mains que par seule envie. Je me sens tellement gauche, tellement comme un chien dans un jeu de quilles. Depuis quand notre couple ne se résumait qu’à ça ? Des demi-mots, des regards lancés en coin. Des gestes avortés avant même d’avoir été pensés. Silencieusement, je lâche un léger soupir et presse les paupières avant d’attraper mon verre de Martini. Peut-être qu’un peu d’alcool allait me donner le courage de libérer tous ces mots emprisonnés dans ma gorge. Peut-être un peu d’alcool allait me donner la force de me battre pour faire comprendre à Nieves qu’elle restait ma femme et que sa place était à mes côtés – pas dans ce cagibi qui lui servait de bureau et de chambre à coucher en même temps.

« Je… je passais dans le coin, réponds-je sans réelle conviction. » Ce n’était pas tellement un mensonge ; ce n’était pas tellement une vérité. C’était à mi-chemin entre les deux parce que je ne me sentais pas (encore) capable de lui parler honnêtement. « Je voulais savoir si tu ne manquais de rien… Si tu avais besoin que je t’apporte quoique ce soit – des affaires, des papiers peut-être… » À dire ça, j’avais comme l’impression de la virer de la maison. De l’empêcher de venir se servir dans nos tiroirs elle-même comme si elle n’était plus la bienvenue chez nous. Je m’affole un peu, les joues rosies par l’embarras avant de reprendre à toute vitesse : « Ne pense pas que tu n’as pas le droit de venir à la maison toi-même, je… je… Si ça peut t’éviter un déplacement… » Pathétique. Terriblement triste d’en être réduite à ça, face à mon épouse. J’avais pourtant toujours eu cette facilité à m’ouvrir à elle, à lui parler sans avoir peur ou honte. Et voilà que je me retrouvais incapable ce soir de lui ouvrir mon cœur comme je l’avais voulu au départ. Machinalement, je veux passer une main dans mes boucles blondes mais n’attrape que du vide sur mon cou. Mes doigts se referment sur cette absence et c’est le parfait reflet de ma vie présentement. Le vide et l’absence. C’était mon quotidien depuis que Nieves était partie – par ma faute. « Tu es bien installée, ici… ? demandé-je, un peu réticente à entendre sa réponse. »
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le cri du silence. (nieves)
Mer 6 Mar - 2:30
je ne peux pas m'empêcher de la dévisager. je ne peux pas m'empêcher d'observer ses cheveux plus courts. elle est jolie. de toute façon j'ai l'impression que le temps n'a aucune emprise sur elle. la seule chose peut être c'est qu'elle paraît plus triste. j'en sais rien. je ne comprends pas tout ce qu'il se passe. ce qu'elle fait ici déjà. ça ne me dérange pas. j'ai envie d'être avec elle. parce qu'elle me manque. mais il y a quelque chose de bizarre tout de même. mon verre avalé, je cherche à savoir ce qu'elle est venue faire ici. " je… je passais dans le coin. je voulais savoir si tu ne manquais de rien… si tu avais besoin que je t’apporte quoique ce soit – des affaires, des papiers peut-être… " donc en fait elle me perd encore plus en me parlant. je ne comprends pas de quoi elle me parle ni même pourquoi elle a fait le déplacement pour ça. elle aurait pu tout aussi bien m'appeler ou m'envoyer un sms. ça aurait été suffisant pour ça. pas besoin de se déplacer. " ne pense pas que tu n’as pas le droit de venir à la maison toi-même, je… je… si ça peut t’éviter un déplacement… " je ne pensais même pas à ça mais maintenant qu'elle me le dit c'est vrai que ça peut paraître à confusion. " sauf que c'est toi qui fait un déplacement pour rien... " je marmonne en me re-servant mon verre. je lève la bouteille pour savoir si elle en veut à nouveau également. tant que j'y suis. " tu es bien installée, ici… ? " même cette question est bizarre. bordel mais pourquoi c'est bizarre de passer du temps avec elle ? c'est ridicule. " oui ça va. le canapé n'est pas des plus confortables mais c'est supportable. " qu'est ce que je peux lui dire d'autre de toute façon ? que j'adore être ici ? c'est sur qu'il y a pire mais franchement c'est pas l'éclate. faut pas abuser. " c'est pas que j'ai pas envie de te voir mais... pourquoi t'es là exactement ? " on se voit quasiment tous les jours au boulot, elle a mon numéro, elle a le numéro du bar, elle a mon mail, elle a tous les moyens du monde de me joindre mais non, elle revient pour me demander si je dors bien ou quelque chose qui s'y rapproche ? non, je ne comprends pas.
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le cri du silence. (nieves)
Mer 3 Avr - 18:40
Je m’en veux. Je m’en veux tellement de ne pas être capable de lui ouvrir mon cœur. Tout aurait été pourtant si simple si j’avais été capable de lui dire tout ce que je ressentais. Tout ce qui me traversait à chaque instant depuis notre séparation. Depuis le début même de notre relation. Mais les mots ne venaient pas. Ils s’étaient enfuis. Ma langue était comme du plomb dans ma bouche et je n’étais capable de rien d’autre que de sortir des phrases sans cohérence aucune, sans véritable sens. Des phrases qui ne voulaient rien dire, comme assemblées les unes aux autres par le plus grand des hasards. « Oh pas grave, je passais dans le coin, je répète presque entre mes dents, le regard baissé sur mon verre. » C’était un pieux mensonge, mais je m’en fichais d’avoir juste pris la voiture pour venir jusqu’ici. Je crois que j’aurais voulu qu’elle me dise qu’elle dormait mal au Planet, que notre lit lui manquait. Je crois que j’aurais voulu qu’elle me dise que ça la rend folle de vivre dans un cagibi depuis tous ces mois. Ça m’aurait donné une excuse pour lui demander de rentrer. Ça m’aurait donné une excuse pour lui demander de revenir à la maison.

Sa question sur la raison de ma venue au bar me rend un peu nerveuse. Gênée. Je commence par hausser les épaules, essayant vainement de trouver quoi dire. Je n’aurai pas le courage de lui dire tout ce que j’avais prévu. Je n’aurai pas le courage de lui lire ma lettre ce soir. « Faut vraiment une raison pour que je vienne te voir, maintenant ? je demande, faute de mieux, accablée de voir ce qu’était devenu mon couple. Je voulais juste… te voir ? » J’avais la désagréable impression de m’enfoncer. D’être en train de creuser ma propre tombe. « Je pensais qu’on pourrait discuter… » Et discuter de quoi ? Chaque conversation avait tourné à la dispute depuis des mois. Et avant même que Nieves décide de se séparer de moi, nous n’avions été pas été capables de nous parler. De mettre les choses à plat sans que n’éclate la colère. « Ça fait six mois, Nieves… » Six mois que l’on était en train de s’éloigner. Six mois que l’on vivait séparées. Six mois que mon lit était vide de sa présence. Que ma vie elle-même était en manque de quelqu’un pour la compléter – elle. Je savais que mon épouse n’attendait qu’une chose de moi mais j’étais terrorisée. Est-ce qu’elle ne le comprenait pas ? Ou bien était-elle lassée de mes peurs trop nombreuses pour accepter celle-là ?
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le cri du silence. (nieves)
Mer 17 Avr - 5:22
j'ai envie de la secouer. de l'attraper par les épaules et de la secouer jusqu'à ce qu'elle me dise ce qu'elle fait ici. dani a toujours été comme ça. parfois j'ai l'impression qu'elle a peur de moi et je dois bien avouer que cette sensation est limite angoissante. oui, forcément. quand ta femme a peur de toi, ça craint. genre vraiment... " oh pas grave, je passais dans le coin. " et elle persiste. enfin c'est pas grave, elle finira bien par me le dire. elle aussi me connait suffisamment pour savoir que je n'en démordrai pas. " faut vraiment une raison pour que je vienne te voir, maintenant ? " dans l'idée non, mais pour le coup... en ce moment oui. parce que c'est bien trop étrange tout ça. bien trop étrange.  je hausse les épaules, faute de mieux. " je voulais juste… te voir ? " et du coup c'est moi qui commence à avoir peur. je l'aime, j'ai confiance en elle. mais les séparations c'est jamais facile. et si elle avait rencontré quelqu'un ? et si elle était venue me dire qu'elle voulait divorcer ou j'en sais rien moi ? ou c'est la fatigue et l'alcool qui parlent pour moi. mais ouais je commence à stresser. " je pensais qu’on pourrait discuter… " c'est pas ce qu'on dit quand on veut annoncer qu'on quitte quelqu'un ? le fameux "il faut qu'on parle". j'attrape la bouteille, rempli le verre bien plus qu'une dose pour une fois et me diriger vers un tabouret de bar. j'ai besoin de me poser. j'ai besoin d'être bien installée au cas. ouais juste au cas où je m'effondre. " okay. " je ne suis pas fermée à la discussion. mais je ne suis pas certaine d'être très ouverte non plus. on verra ce que le temps nous dira. et surtout dani. " ça fait six mois, nieves… " on peut savoir pourquoi tout ce qu'elle me dit n'est pas là pour me rassurer ? quedal. rien. j'ai rien à quoi me raccrocher. " oui. six mois. " je n'ai aucune idée de là où elle veut en venir. " qu'est ce que tu veux dani... " je souffke, parce que ça m'épuise en fait tout ça. ça m'épuise de ne pas savoir. ça m'épuise de ne pas comprendre. et surtout ça m'épuise d'appréhender chacune de ses paroles.
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Mer 17 Avr - 10:22
Impuissante, j’observe tout ce gâchis. Nieves et moi, nous aurions dû vivre une histoire d’amour épique. Nieves et moi, nous étions faites pour vivre ensemble, toute notre vie. C’était elle, mon grand amour. C’était elle, l’amour de ma vie. Alors pourquoi est-ce que le bateau prenait l’eau ? Pourquoi est-ce que la tempête s’éternisait ? Pourquoi est-ce que je ne parvenais pas à apercevoir la lumière au bout du tunnel ? J’avais l’impression d’être dans le noir complet. J’avançais au ralenti, bras tendus devant moi, me cognant à des murs de bétons et me prenant les pieds dans le tapis. Je ne faisais que tanguer, sans la brune. J’étais incapable d’avancer, sans elle. Alors pourquoi n’étais-je pas capable de lui dire que je l’aimais, que je voulais qu’elle revienne, que je ne respirais plus quand j’étais loin d’elle. Tout ça – tout ça était écrit dans ma lettre. Mais les mots s’étaient envolés. Les mots m’avaient abandonnée.

Je me sens un peu gauche, debout, à pas savoir quoi faire de ma peau. Je suis mon épouse des yeux, incapable de faire quoique ce soit d’autre. J’ai peur de l’agacer, avec mes hésitations et mes silences. J’ai peur qu’elle s’emporte parce que je ne suis pas capable de lui parler. « Est-ce que tu vas revenir ? j’ose alors demander, la voix tremblante. Est-ce que tu vas revenir à la maison ? » Un jour. Demain ou après-demain. Dans un mois ou peut-être deux. J’étais capable de l’attendre toute ma vie parce que je ne pourrai jamais me résoudre à demander le divorce. Probablement que Nieves perdrait patience avant moi et qu’elle arriverait un jour avec des papiers à signer. Cette seule pensée me serre l’estomac. J’ai le cœur qui bat jusque dans mes oreilles. Qu’est-ce que j’allais faire, ce jour-là, quand ma femme en aurait définitivement terminé avec moi ? « Ce que je veux ? je répète. Je veux que tu rentres à la maison. Je veux que notre vie reprenne. » Parce que la mienne s’était arrêtée au moment où j’avais vu la brune faire sa valise. Je ne vivais plus depuis qu’elle était partie. Je ne faisais que me traîner, errer. J’observais ma carcasse comme de l’extérieur et le spectacle me désolait. « Je veux juste savoir que c’est pas la fin… » La fin d’elle et moi. La fin de nous.
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le cri du silence. (nieves)
Lun 6 Mai - 0:12
j'ai l'impression d'avoir le coeur qui s'est arrêté depuis que cette éventualité de rupture s'est insinuée dans mon esprit. " est-ce que tu vas revenir ?  est-ce que tu vas revenir à la maison ? " c'est censé me rassurer ça ? elle peut juste vouloir mettre un point final à tout ça. j'en sais rien. c'est étrange et c'est pas super agréable comme discussion. non vraiment elle aurait mieux fait de ne pas venir. ou si ? oh bordel mais c'est pas possible ça. c'est le foutoir dans ma tête. je pourrai lui dire que je rentre maintenant, que j'ai juste envie de la retrouver, de retrouver ma femme. mais ça changerait quoi au fond ? j'aurai toujours ce désir et je déteste devoir l'avouer mais c'est vrai que ça ressemble à un ultimatum. je ne lui laisse pas le choix hein... et dans un sens elle ne me le laisse pas non plus. mais est ce que j'ai envie qu'elle capitule et accepte ce choix sous la contrainte. ça pourrait amener de l'animosité. rien de positif ne peut sortir de tout ça. sauf si je décide un jour que non, je ne veux plus d'enfant ou quand je ne pourrai plus en avoir. mais à ce moment là je pourrai lui en vouloir tout simplement. y'a aucune bonne réponse en fait à tout ça. faut juste faire avec. et c'est pas dans mes habitudes que de rester sagement à attendre. " je sais pas. " ouais au final je suis honnête, j'en sais rien. oui peut être un jour mais je ne sais pas quand. j'ai juste besoin de savoir ce qu'il se passe dans sa tête. ça pourrait peut être m'aider. " ce que je veux ? je veux que tu rentres à la maison. je veux que notre vie reprenne. " je suis à deux doigts de craquer. de juste tout arrêter et de foncer vers elle pour l'embrasser. lui dire que tout va bien, que tout va recommencer. mais non. j'ai trop de pensées en tête et je ne peux pas réfléchir correctement. " je veux juste savoir que c’est pas la fin… " je ne veux pas non plus. dani c'est la femme de ma vie, c'est la seule chose à laquelle je me raccroche. " c'est pas la fin. j'ai juste besoin de temps. " elle le sait pourtant. mais parfois faut une piqûre de rappel non ? " je finirai par rentrer mais juste... j'ai besoin de temps. " et je ne sais pas jusqu'à quand, je ne sais pas combien de temps encore. juste, pas maintenant. " pas maintenant. c'est trop tôt je suis désolée. "j'ose la regarder, plonger mon regard dans le sien. juste qu'elle comprenne que je l'aime, que ça ça n'a pas changé et que ça ne changera jamais. mais pour le moment, c'est pas assez.
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le cri du silence. (nieves)
Mer 8 Mai - 15:13
J’ai comme l’impression que mon cœur se brise une nouvelle fois. J’ai comme l’impression qu’une pierre tombe sur ma poitrine et m’empêche de respirer. Parce qu’elle ne sait pas. Juste pour trois mots qui résonnent douloureusement à l’intérieur de moi. J’ai peur de comprendre que tout est fini. J’ai peur de voir mes espoirs être réduits à néant. J’ai peur de m’écrouler et de ne pas être capable de me relever. Qu’est-ce que j’allais devenir si Nieves me quittait réellement ? Si elle décidait que son désir d’enfant devenait si grand, si important qu’elle n’avait plus la force de m’attendre. Je pouvais le comprendre – elle aurait le droit de me quitter. Mais je n’étais pas sûre d’y survivre. Non, en fait : j’étais certaine de ne pas survivre à notre séparation. J’arrivais à peine à me tenir debout alors que nous étions encore mariées sur le papier. L’estomac dans la gorge et le cœur au bord des lèvres, j’essaye très fort de ne pas vomir. Vomir mon angoisse, vomir mes remords. Vomir mon amour pour la brune.

J’essaye tant bien que mal de me raccrocher à quelques lueurs d’espoir que mon épouse distille malgré tout dans la conversation. Oui, elle reviendra. Mais pas tout de suite. Non, ce n’est pas la fin. Mais elle a besoin de temps. C’est un peu comme sentir le chaud et le froid sur ma peau et le sentiment était aussi rassurant que douloureux. Angoissant. Je ne savais plus à quoi me raccrocher ; je ne savais plus que croire. J’avais envie de me persuader qu’elle finirait par rentrer, qu’elle ne me le dirait pas si elle n’en était pas elle-même persuadée de son côté. Alors je pouvais la croire. Je pouvais croire Nieves – elle rentrerait à la maison. « D’accord, je murmure, ses iris avalant jusqu’à mon âme quand son regard se pose sur le mien. » Mais dans combien de temps ? Bien sûr, je savais déjà que, peu importe le temps que cela prendrait, je l’attendrais. J’étais prête à l’attendre toute ma vie s’il le fallait. « Je… je vais rentrer… » Je ne sais plus ce que je fais là, je ne sais plus pourquoi je suis venue. J’ai oublié tous ces mots couchés sur le papier, tous ces mots que j’étais censée lui dire. Et je me sens soudainement stupide avec ma nouvelle coupe de cheveux, mes jolis vêtements et mon maquillage. Je me sens soudainement stupide d’avoir espéré que, pour au moins une fois dans ma vie, j’allais enfin me montrer courageuse. « On se revoit plus tard. » Je baisse le regard et tourne piteusement les talons. J’ai seulement un instant d’arrête, juste à la porte où je souffle un pathétique et étranglé « je t’attendrai » avant de littéralement m’enfuir comme si je m’étais brûlée. Comme si j’avais besoin de retrouver l’air du dehors parce que je ne parvenais plus à respirer. Dans l’intimité de ma voiture, j’ai le réflexe de ressortir mon papier. Je me vois le déchirer furieusement en milliers de morceaux mais je m’en sens incapable. Je reste juste comme une idiote à fixer le bout de papier avant de me rendre compte que je me suis stupidement mise à pleurer. Je voulais juste retrouver la femme que j’aimais.
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