yes or yes | ft Sam

T'en avais marre de parler dans le vide. Marre de demander des conseils à ton ombre quand tu travaillais. Marre de commenter les films que tu regardais à tes murs. Pas qu'un animal pourrait te répondre et converser pendant des heures. Pas qu'il pourrait commenter tes mots, tes avis, ton travail et t'indiquer quoi faire ou quand le faire. Tu te doutais bien de tout ça mais tu voulais une présence. Quelqu'un à qui te confier, quelqu'un qui t'écouterait. Quelqu'un qui te ferait du bien les jours où tout allait mal. Un petit être qui t'apporterait confort et réconfort. Chaleur et sécurité. T'en avais besoin. Vraiment besoin. Mais tu avais tout de même un doute. Faisais-tu le bon choix ? Prenais-tu la bonne décision ?

Alors tu avais appelé Sam. Tu supposais qu'il était la meilleure personne pour t'aider à faire ce choix – ou ne pas le faire. Peut-être allait-il te dire de renoncer car il était trop tôt ou que tu n'étais pas prête. Tu avais besoin d'un avis extérieur plus qu'autre chose. Besoin de quelqu'un, aussi. Encore. « Tu t'y connais mieux que moi », dis-tu en riant doucement, hochant doucement le visage avant de sourire. Il s'y connaissait, il saurait quoi te conseiller. Te dire quoi faire. Ce que tu ne devais pas faire, aussi. Tu serras ses doigts, le regard vers lui dans une petite moue anxieuse. « Tu crois ? », demandas-tu lentement avant de plisser le nez et de hocher le visage. Tu étais prête. « D'accord », soufflas-tu, te mordant doucement la lèvre, tes phalanges refusant de lâcher les siennes. « Pas tous », tu hochas le visage, comprenant, enregistrant. Tu le savais mais t'avais l'impression d'avoir tout oublié. « Moi ? », tu redressas le visage vers le sien. « Je vais bien ! Juste... juste un peu stressée ? Parce que c'est important », tu te pinças les lèvres. « Un peu fatiguée en ce moment sinon mais ça va, rien que je ne peux pas supporter ou dont j'ai pas l'habitude », tu haussas les épaules. « Et toi ça va ? Tu vas bien ? », le questionnas-tu. « Je fais quoi si aucun chat m'aime ? », demandas-tu après de longues secondes de silence, ton bras se faufilant presque autour du sien après avoir demandé à une employée d'aller voir les chats. Tu ne voulais pas lâcher sa main. « Peut-être qu'ils vont pas m'aimer. Si aucun vient ça veut dire que je suis pas prête, en soit. Mais je pourrais revenir plus tard. Hein ? Je pourrais tenter encore ? », lui demandas-tu, inquiète, tes doigts s'emmêlant nerveusement aux siens, la moue un peu boudeuse, un peu triste d'imaginer les chats te fuir.

Une énième caresse sur Pumpkin et un bisou pour te donner du courage tandis que tu bâtissais des murs moins blancs sur ta tablette. Il aimait ça, venir contre toi, sur ta tête même, dans ta capuche ou sur est genoux. Vous étiez deux vieux toujours fourrés dans les couettes et les plaids, et ça t'allait. Ta vie solitaire n'en était pas réellement une, le calme te reposant, le silence t'aidant. Tu n'avais besoin de rien d'autre, du moins tu en étais convaincu. Mais à cet appel, à ce nom encore un peu inconnu, tu ne sourcillas pas une secondes pour décrocher.

C'était sans te poser de questions que tu t'"étais habillé et que tu avais foncé pour la rejoindre également. Cherchant alors le lieu qu'elle t'avait donné tu fus surpris de te retrouver devant cette bâtisse. "Mieux m'y connaître ne veut pas dire que je connais tout. " Après tout tu ne la connaissais pas beaucoup elle, ni même ls chats à l'intérieur. Cependant tu étais là, elle était là, les chats attendaient, autant rentrer, observer, et tu prononças quelques conseils en hochant la tête à ses répétitions. Pas que tu étais un maître dans ce domaine pour qu'elle t'écoute mais si elle t'avait demandé c'était certainement pour cela. "Si tu es stressée pour ça c'est déjà que tu mesures que c'est compliqué et des responsabilités. C'est une bonne chose pour la suite. " Cela voulait dire qu'elle avait compris, que les animaux étaient des êtres complexes, dotés de sentiments et qu'il fallait en prendre soin. Loin des peluches qu'on pouvait laisser de côté. "Hm repose toi alors. " Même si tu ignorais la raison, la maori!re de remédier, tu voulais qu'elle prenne soin d'elle, comme sa soeur avait fait avec toi.. comme tu voulais faire avec elle. " M-moi ? Ah oui oui ça va oui.. oui. " Pendant l'espace d'une seconde tu avais cru que ton coeur s'était accéléré, tu avais cru l'avoir oublié. " Ne t'en fais pas je suis sûr que l'un va t'aimer ! " Elle respirait la gentillesse. Les chats allaient forcément le sentir. Son envie de bien faire était perceptible et ton sourire doucement s'élargissait alors que tu venais frotter doucement sa main de ton pouce ton autre main se posant un instant sur son crâne. "Arrête de te poser des questions. Il n'y aucune raison que tu ne sois pas prête, au contraire. Et si tu veux retenter plus tard tu pourras ! Des centaines de fois même.. " Mais tu doutais qu'elle reparte les mains vides aujourd'hui. Les chats se retrouvant tout autour de vous tu lui montrais chacun, souriant toi même comme un idiot. Pumpkin voudrait il d'un ami ? Ah non tu allais pas commencer. Certains ne bougeaient pas de leur sieste mais d'autres, intéressés venaient sentir les inconnus troublant leur repos. " Alors ? Tu en as un duquel tu veux te rapprocher ? " Juste pour qu'il la sente un peu plus, qu'il puisse lui aussi la découvrir.

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Tu voulais oublier la solitude, la poser dans un coin et ne plus la mettre aussi souvent. Un habit lourd, et sombre, qui te collait trop à la peau parfois. Qui t'enveloppait dans des vagues de doutes et de questions. Qui te faisait frissonner de terreur, d'horreur, te laissant distraite et incertaine. Tu voulais quelqu'un avec toi. Et qui de mieux qu'un chat ? Un petit animal pour te tenir compagnie. Eloigner l'obscurité pour apporter douceur et chaleur. Tu espérais juste être assez bien pour ce futur chat qui te faisait déjà tant rêver. Tu voulais être une bonne maîtresse, le rendre heureux. C'était pour ça que Sam était là, aussi. Pour te tenir compagnie. Tu avais directement pensé à lui, lui demandant de te rejoindre comme pour qu'il te dissuade de faire une bêtise. Mais il t'encourageait, au contraire. Et quelque part, c'était peut-être ce que tu cherchais. Qu'on te dise « oui, tu as raison, fais-le » pour le faire plus librement. « Non c'est sûr mais... tu connais quand même. Plus que moi », admis-tu dans un rire léger, un peu nerveux, un peu amusé. Tu n'y connaissais pas grand chose, t'étais même pas sûre de faire le bon choix. Tu te posais trop de questions, te demandant si tu allais être une bonne compagnie pour l'animal, aussi. Tu ne voulais pas qu'il se sente délaissé, ou triste. Tu voulais qu'il baigne dans l'amour inconditionnel. Amour que tu voulais lui offrir. Que tu allais lui offrir. Mais t'étais pas dans sa tête. « Tu crois ? », tu déglutis quelque peu. « Et si les chats sentent que je suis trop stressée ? Ils vont pas venir. Ils vont pas m'aimer. Ils vont se dire que je suis sur les nerfs, tout le temps et qu'ils peuvent pas vivre avec quelqu'un comme moi », te mettais-tu à la place d'un chat maintenant ? Oui, puisque tu murmuras un petit « Miaou » presque désespéré. « Je me repose », tu essayais du moins. Ca réussissait pas tout le temps mais.. tu essayais. « Tant mieux », soufflas-tu, le sourire fin. « Repose-toi aussi, c'est important », lui assuras-tu tout en lui tapotant doucement le bras. Tu lui offris un autre sourire à ses mots, la frimousse attendrie bien que pas très certaine. « D'accord d'accord », dis-tu, capitulant dans un rire, les mains levées. « Je tenterai encore si ça fonctionne pas aujourd'hui de toute façon », tu fronças un peu les sourcils, comme déterminée avant de rire discrètement le nez plissé, te laissant emporter vers l'intérieur. Vers les chats, surtout. Tes pupilles se mirent à briller face aux félins, tes paumes contre tes joues dans de petits « Trop mignon » à chaque bouille que tu apercevais. « Hmmm », tu te pinças les lèvres, observant en silence ceux qui osaient s'approcher. « Les deux là sont mignons », tu désignas deux chats dans un coin, sur leurs coussins. « Mais ils ont pas l'air emballé. J'aurais peut-être dû mettre un autre pull », commentas-tu. C'était le pull qui leur plaisait pas, bien sûr. Tu vins ensuite t'accroupir, avec douceur, le geste lente pour n'effrayer personne. Et tes doigts vinrent s'agripper à ceux de Sam dans une demande muette, l'invitant à en faire de même, tes phalanges restant contre les siennes. « Merci d'être venu », lui soufflas-tu dans une esquisse une fois qu'il fut à ta hauteur. Tu le contemplas un instant avant de tourner ton attention vers les chats. « Oh un petit curieux », murmuras-tu en en voyant un s'approcher... pour jouer avec des lacets, t'arrachant un rire discret. « D'accord. Mes lacets sont top. J'enverrai un mail au fabricant de chaussures pour leur dire », tu souris, le regardant faire, laissant un regard vers Sam dans une interrogation silencieuse avant de laisser tes doigts le frôler, ton autre main serrant lentement celle de ton voisin, pour te rassurer. « Il est tout doux »

Ce n'était pas toi qui allait dire le contraire. La solitude, tu la cherchais, c'était plaisant, mais l'arrivée de pumpkin dans ta vie avait changé ta vision. Tu ne supportais pas les interactions avec les humains, pas forcément mais celles avec ces boules de poil apaisaient ton coeur. Alors quand elle t'avait appelé tu ne pouvais lui dire autrement qu'elle avait bien fait. Et l'aider à choisir, à sauter le pas, c'était un beau rôle qu'elle venait de te donner. "Il faut y aller au feeling aussi. mais je vais aider comme je peux. " En tant que possesseur de chat; ou plutôt humain adopté par un chat. L'idée même de prendre un animal pour se soigner n'était pas la meilleure idée de l'année mais lorsqu'on voyait Erin on comprenait alors ses intentions et ce qu'elle pouvait apporter à un être aussi fragile qu'un chat. L'amour inconditionnel. Cependant il lui fallait un match. Un chat qui se cale à son rythme et pour cela le laisser choisir était primordial. " Oui j'en suis sûr. " Confirmais tu avant de rire doucement à ce début de parole sous la pression du stress. "Tu sais .. je ne sais pas scientifiquement hein, mais je pense que les animaux nous comprennent mieux que les humains.. alors ils vont comprendre ce que tu ressens.. je pense. " Tu leur faisais plus confiance qu'en ces êtres perfides qu'était les humains. la preuve elle se mettait à parler chat, pour ton plus grand rire. Hochant doucement la tête vous venez à vous recommander du repos. Un repos mérité tu supposais. " Oui promis. " En soit tu n'étais pas l'homme le plus actif de la planète, même si tu travaillais beaucoup. En attendant tu étais là, à regarder un peu partout, à rassurer ton amie qui se lançait dans un changement de vie. C'était comme avoir un enfant. " Voilà et ça va venir tout seul il faut se sentir prêt et tu trouveras ! " Une logique que tu construisais au fur et à mesure. Il était temps de rentrer et faire véritablement face aux boules de poils, parfois petits démons de la nuit. Avançant doucement tu ne pouvais que sourire, à ses réactions, aux différents chats qui croisaient votre route mais ses réactions apportaient réellement une dimension toute autre. " Ton pull ne changera rien.. ils sont fatigués peut être. " Dis tu un peu amusé. Ils étaient tous absolument adorable. Surtout ceux qui dormaient dans des poses incroyables. Un instant de flottement et tu sentis ses doigts agripper les tiens, faisant ouvrir un peu plus tes yeux sous la surprise. Rapidement les genoux pliant pour te mettre à son niveau, le joue mordant chacune de tes joues. " Hm.. heu.. c'est normal.. t'en fais pas. " Gêné, tu l'étais, pour une raison que tu ignorais, presque. Tes yeux ancrés dans les siens tu semblas reprendre ta respiration lorsqu'elle te délaissa pour les chats. Ton coeur battait fort ou c'était toi? Les lacets.. oui les lacets étaient intéressants. Tout comme la remarque qui te fit rire doucement. Le chaton semblant se laisser faire appréciant même le geste tu te mis à sourire doucement. "Il à l'air. Essaie de jouer avec lui " Montrant alors ce qui le stimulerais avec simplement des doigts qui bougeaient, tu la laissais alors faire. Pumpkin adorait tes doigts, les attrapant ou venant réclamer des caresses, d'où les nombreuses marques de. griffures. Même si elles étaient minimes. " Petit aventurier. "


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L'air anxieux collé au visage, tu te pinças les lèvres, lui envoyant un regard. Il allait t'aider, tu le savais. Il allait te rassurer, aussi. T'aider à prendre une décision. Mais aussi t'aider quand aucun chat ne viendrait te choisir. Tu ne voulais pas vraiment affronter ce moment seule, même si c'était gênant. Ce serait gênant de voir les félins partir et avouer qu'aucun ne voulait de toi mais ce serait la bien triste réalité. Au moins tu n'étais pas seule, tu ne le supporterais pas. Tu ne supportais plus être seule, justement. La solitude était ton ombre depuis bien trop longtemps et elle commençait à peser, la vilaine. Tu voulais donner tout l'amour possible à ce chat, lui donner le confort mais aussi une place de choix dans ton appartement. Ce serait son royaume, après tout. Il sera le roi de cette jungle-là. Le roi de ce petit habitacle. Tu voudrais tous les prendre, tous les aimer. Mais tu ne pouvais pas, ta santé te permettant à peine d'en avoir un pour le moment. Deux, ce serait sans doute trop, surtout si tu étais seule à t'en occuper. Même si les chats restaient indépendants. Les lèvres finement poussées en avant, les épaules basses, tu écoutais Sam avec attention bien qu'envoyant quelques regards suppliants dans son direction. « Les animaux sont plus purs dans ce sens-là, je dirais ? Ils comprennent mieux les choses parce qu'ils prennent tout comme ça vient », supposas-tu dans un petit mouvement d'épaules. Alors que vous, humains, vous cogitiez sur tout au lieu de simplement prendre les choses telles qu'elles étaient. Ils gardaient un côté enfantin, les animaux. « Tu penses ? Donc t'es pas sûr », le taquinas-tu doucement, le nez finement plissé bien que toujours un peu soucieuse. Souriant simplement tu bougeas le visage, promette en silence de te reposer mais aussi de tenter une fois prochaine si ça ne fonctionnait pas aujourd'hui. Et face aux félins, tout était différent pourtant tout était comme tu l'avais imaginé. Ils étaient adorables et tu avais envie de tous les serrer dans tes bras. Mais tu ne pouvais pas. « Peut-être », soufflas-tu doucement, l'esquisse discrète, un peu déçue tout de même. Tu devais convenir à aucun d'eux. Peut-être sentaient-ils que tu n'étais pas faite pour eux. Tu t'accroupis, cherchant la main de Sam pour qu'il fasse pareil. « Je ne sais pas trop si c'est normal », plaisantas-tu dans un rire léger. Après tout vous vous connaissez depuis peu. « Mais merci », dis-tu encore, le regard pétillant et le sourire large, avant qu'un chaton trouve ça drôle de jouer avec tes lacets. Tu lanças un regard curieux vers Sam, l'observant avant de l'imiter. « Un nom de héros lui irait bien », commentas-tu, le rire roulant discrètement dans la gorge alors que tu bougeais les doigts, le voyant s'amuser avec. « Il est trop mignon », que tu soufflas, continuant tes mouvements, le sourire restant plaqué sur tes lèvres. Tu redressas un peu les pupilles. Gardant une main vers le chaton, tu courbas l'autre vers son camarade qui venait de s'approcher, un chat adulte cette fois. « Petit petit », soufflas-tu, avant de laisser tes doigts glisser sur son pelage. « Oh il ronronne fort », tu mimas une moue surprise avant de rire. Tu restas quelques secondes ainsi avant que le chaton retourne sur tes lacets et que l'autre chat se posa entre vous. « Je fais comment s'il y en a deux ? Je peux pas en laisser un. Je veux pas lui briser le cœur », tu redressas le visage, fixant Sam, absolument paniquée. « Ce serait méchant. Je peux pas faire ça. Je peux pas hein ? Je fais comment ? Je fais quoi ? Je bouge plus ? », pourquoi tu retenais ta respiration, imbécile ?? « Qu'est-ce que je fais ?? », articulas-tu dans un murmure, le coin des lèvres poussé vers le bas, l'air totalement paumée.

Adopter un animal c'était une decision importante. PAs comme s'offrir le dernier sac qui finira dans le placard, c'était prendre soin d'un autre être. Devenir un monde et bien plus pour un être vivant qui n'a rien demandé. La décision était plus simple lorsqu'on tombait sur un animal abandonné, le coeur plus tendre encore et l'incapacité à le laisser dehors, en venant dans une structure comme celle ci, les questions étaient grandes. Etait ce le bon choix? Lequel prendre ? Est ce qu'on l'enlevait de sa famille? Alors aussi bêtement que logique tu croyais en cette connexion entre êtres. Celle là même qui donnait ta relation avec Pumpkin. Cet amour partagé qui n'avait pas besoin de mot, la pureté à l'état brut. "Oui.. ils ne cherchent pas à faire semblant, la société ne les a pas corrompus. Je suis sûr que tu vas trouver celui qui est fait pour toi. " Un peu comme l'âme soeur, cet ami ou amant qui rentrait dans votre vie pour tout changer, tout améliorer. Enfin quand on y croyait. Le sourire amusé aux lèvres c'était plus facile d'assumer que de savoir alors oui, tu n'étais pas sûr." Normal je n'ai pas étudié les comportements de félin scientifiquement.. je parle avec le coeur? " Aussi mielleux que ça sonnait, c'était juste ton opinion, ta manière de voir les choses et en aucune manière elle ne devait le prendre comme parole suprême. Tout comme leur non venue à elle ne faisait pas de Erin une personne inapte à adopter. Peut être que le bon n'était pas là, que ce n'était pas le bon moment. Aussi blessant que cela pouvait sembler, parfois il fallait accepter les moment de doutes, les échecs. Accroupi avec elle tu comptais l'aider à accepter. "De rien.. en fait ça me fait plaisir. " Avouais tu à demi mot, comme si le dire trop fort le rendait trop réel. Le regard perdu dans le sien, bien heureux, pétillant à t'en donner le sourire. "Comme Batman ? Ou Thor? Ou bien Hercule ? " Le rire doux gardé dans la gorge, histoire de n'effrayer personne. La douceur du moment se reflétait dans ses gestes, le son du ronronnement venant tarir toutes les peurs éprouvées juste avant. Voilà que la difficulté allait résider dans le choix. "Hm c'est vrai que se serait triste. Le chat adulte a moins de chance de se faire adopter, mais si le chaton est venu c'est qu'il a envie de se sociabiliser aussi... " Cependant tu n'imaginais pas la décision prendre ainsi partie de son corps l'empêchant de bouger et respirer, le rire venant alors t'échapper couvert par ta main. "Bouge pas. " Les jambes se redressant pour élever ton corps et te rendre auprès de la personne en charge du magasin tu commençais alors par montrer la pauvre Erin coincée entre deux chats, n'osant bouger. " Est ce que vous avez plus d'informations sur ce chat adulte ? " Savoir comment il vivait, ce qu'il réclamait, demandait pouvait aider. Le regard tourné vers elle tu te mis à sourire. " S'il est calme et qu'il accepte de partager.. tu pourrais prendre les deux ? " Le chat adulte ne nécessitait pas de l'éducation du chaton, il pouvait même l'aider, bien sur, les croquettes, la caisse, tout serait en fois deux. Mais tu pouvait aider, peut être. " Si tu as besoin d'aide je suis là." Qui avait dit que de t'emmener était une bonne idée ?


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Adopter un animal c'était comme prendre la décision d'avoir un enfant. Il fallait le temps, l'argent, l'espace...  Ce n'était pas quelque chose à prendre à la légère. Tu hésitais encore, surtout à cause de ta santé. Mais tu voulais faire barrage à ta solitude. « Si seulement on pouvait encore être tous comme ça », dis-tu doucement, les lèvres en avant, finement boudeuse. Le monde serait plus beau pas vrai ? Peut-être qu'il serait trop utopiste mais ce ne serait pas si mal non plus. Ce serait même plus agréable d'y vivre, sans doute. Tu supposais. « J'espère... », soufflas-tu, anxieuse, te mordant la lèvre inférieure, le nez faiblement retroussé. Et si t'en trouvais pas ? Ca voudrait dire que ce n'était pas le moment. Mais y avait-il un bon moment ? T'étais pas certaine que le bon moment existe. Pour quoi que ce soit d'ailleurs. Pour avouer quelque chose, pour trouver quelque chose. Le timing parfait n'existait pas. « Tu le fais bien alors, parler avec le cœur », dis-tu doucement, l'esquisse douce et la frimousse tendre. Tu aimais sa façon de voir les choses mais aussi de les dire. L'avoir avec toi te rassurait, et tu avais moins l'impression de faire une grosse bêtise. Si c'était le cas, il te le dirait, pas vrai ? Il ne te laisserait pas adopter un animal s'il sentait que t'en étais pas capable. Il n'avait pas toutes les données, cependant. Devrais-tu lui dire ? « C'est mignon », c'était adorable et en même temps tu te sentais un peu coupable de l'avoir traîné jusqu'ici. Clignant des paupières, tu redressas quelque peu le visage, l'air illuminé. « Ce sont des noms géniaux », déclaras-tu, la bouche ouverte avant qu'un sourire ne vienne remplacer la surprise. « J'adopte un Thor et tu lui feras une petite maison en forme de marteau », lui dis-tu, l'index pointé vers lui comme pour le prévenir. « Ou alors j'adopte un Batman et tu m'aides à lui construire une petite Batmobile... avec un jouet dedans », tu ris discrètement, comme une gamine qui venait de dire une grosse bêtise, les pupilles détaillant les félins avec adoration. « Oui le pauvre. En plus il est tout beau. Mais le chaton aussi », tu fis la moue. Tu voulais pas leur briser le cœur ni leur faire de faux espoirs. Clignant des paupières, tu le suivis du regard, restant à ta place, lançant quelques regards implorants à qui voulait bien les voir. C'était inhumain de choisir ! « Oh c'est vrai », que tu murmuras. « Tu crois que je pourrais prendre les deux ? », que tu lui demandas. Il ne te connaissait pas si bien que ça, comment pouvait-il savoir ? Tu ne voulais pas faire de mauvais choix. Te lancer dans l'aventure comme ça... Tu soufflas. « Merci », dis-tu lentement, tes mains attrapant l'une des siennes – et tu le secouas doucement dans un son plaintif, son prénom contre tes lèvres dans un chuchotement attristé. Parce que tu ne voulais pas effrayer les chats. « Je sais pas quoi faire », tu fis la moue, tes doigts jouant avec les siens, ton visage levé vers le sien. « Tu penses... que je peux prendre les deux ? », que tu demandas encore, tirant un peu sur sa main pour qu'il se remette à ta hauteur. « Je travaille à la maison donc je serai souvent là pour eux mais il y a des fois... », tu plissas un peu le nez. « Je suis parfois... pas bien ? Et j'ai peur de pas pouvoir faire tout ce qu'une bonne maîtresse ferait », avouas-tu doucement, un brin gênée, préférant ne pas donner de détails sur tout ce qui pouvait te tomber dessus. Tu dessinais le tableau dans des traits épais, juste pour lui donner l'idée. Tu marquas un silence, les lèvres pincées. « J'ai envie de prendre les deux », avouas-tu dans un chuchotement, le regard implorant vers lui, avant de te tourner vers les deux chats, reniflant faiblement. « Ils sont trop mignons. Le grand il a une bonne bouille de Thor et le petit... oh Loki. Thor et Loki »

Une vision si noire du monde dans lequel vous viviez et pourtant un constat affolant. Rien allait. Tout semblait se casser la gueule à croire que l'humain ne faisait que détruire, semblant croire à une sorte de bonté qui allait lui faire bâtir meilleur. Le progrès était bon, mais l'enrichissement; le besoin d'être aimé, adulé, riche, tout ça.. le faisait pourrir jusqu'à la moelle. Du moins certains, tandis que d'autres y échappaient, comme celle qui te faisait face, cherchant désespérant un être qui la complèterait de sa présence pure. Aucun mot n'était obligatoire, simplement ta présence, ta main sur son épaule pour la soutenir. Des mots qui semblaient la toucher. " Merci?" Etait ce bien un compliment? Presque persuadé tu en souriais doucement. Ta présence n'était peut être pas indispensable mais tu étais heureux, balançant tous les noms qui te passaient par la tête riant doucement quand elle s'en réjouissait. "Tu trouves? " Le rire continuant à ces idées plus qu'originales mais clairement surmontable. Tu voulais presque tout faire, exploiter tout ce potentiel qu'il y avait. Se serait du gâchis que de ne pas essayer. "Avec plaisir ! On fait ça. Une maison adaptée à son nom. " Et la possibilité de faire deux maisons arriva alors. Parce qu'un ce n'était pas vraiment fair play, tandis que les deux semblaient éprouver un intérêt pour la jeune femme. " Il faut voir si tu peux assumer financièrement deux chats. Ca mangera pour deux, faire pipi pour deux... soin pour deux. Le reste c'est pareil un ou deux. " Depuis quand tu étais expert avec ton chat ? Pumpkin ne serait vraiment pas content de te savoir ici. Le corps secoué c'est un regard amusé et compatissant qui se posait sur elle laissant tes doigts à sa merci, comme donner pour la bonne cause. Non plus que ça tu appréciais cette chaleur du bout des doigts, cette proximité qu'elle vous faisait vivre, tu aimais ces décisions, ces moments dans la vie. " Pas bien? " Peut être en demandais tu trop, rentrant dans une intimité qu'elle ne semblait pas vouloir partager. " Contrairement à des chiens si tu peux leur donner à manger et changer leur litière ça suffit, jouer avec euxaussi.. mais si besoin je serai là, quand on est malade ça nous ralenti. " Les petits rhumes, les moments où le moral était à zéro tant de moments qui vous ralentissaient. "Je crois que c'est décidé alors.. " N'avait pas t-elle dit qu'elle le voulait? Le nom arrivant, plus aucune raison ne la retenait. "Tu seras une très bonne maîtresse... j'en suis sûr... alors? " Il lui revenait le dernier mot tandis que le propriétaire vous regardait expliquant que le chat adulte avait perdu sa maison, qu'il risquait de ne pas être adopté et au pire piqué. C'est alors toi qui flancha te promettant de le prendre si elle ne le faisait pas. " Le grand veillera sur le plus petit et le petit stimulera le grand. Même quand tu seras pas bien ils ne s'ennuieront pas ensemble. " C'était même mieux que de n'en prendre qu'un. Oui vraiment tu étais le diable.


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