nécrose empoisonnée ((ft. Chinsun))

|	nécrose empoisonnée ; @chinsun goo

— Amertume des jours, délicatesse des nuits, et Morphée n'en avait eu qu'envie d'emporter les esprits. Loin, loin, les esprits insensés, proche des néants, les arômes enracinés. Car elle connaissait par cœur leurs mélodies, de son myocarde creux d'émotion. Peut-être était-ce encore dû à l'une de ces journées beaucoup trop chargée, ou alors aux nuits simplement infinies qu'elle n'arrivait tout simplement plus à dompter. Personne ne la connaissait réellement, lorsque les draps tombés il n'en restait plus que des épidermes gelés de toute envie. Alors quand les corps quittaient les bureaux pour s'effondrer sur les sièges d'une simple voiture : habitude la hantant sans aucune once de symphonie, la belle ne savait que trop bien comme se terminerait les soirées. Car ce n'était que quand elle rentrait chez elle que la solitude se faisait sentir. On l'avait habituée à tout ; au travail, aux obligations, sauf peut-être les ombres délicates d'un sentiment de vide qui la prenait toujours. Quelques verres une fois arrivée, vin rouge couleur sanguine pour en ravir les teintes laiteuse d'une peau bien trop douce.

Et ils lui faisaient de l'œil, ceux posés auprès de son chevet, empilés dans les bocaux comme candeurs d'un temps. Mais les rougeurs l'avait prises, et elle savait sans doute bien trop qu'elle ne trouverait pas le sommeil : car elle ne savait plus ce que c'était depuis bien trop longtemps. Avalé, au gout d'un simple verre de rouge, un, deux, quatre, elle ne savait plus. Les doses inefficaces, alors elle augmentait, toujours et encore, comme pour pouvoir ne serait-ce que fermer un instant les yeux, pouvoir se reposer, juste un instant, juste un peu. Alors le corps frêle, entre les soies et dentelles, s'enrobant des douceurs : jusqu'à en sombrer petit à petit dans les oublis. Car personne ne saurait, car personne ne comprendrait. Rêve de simplement pouvoir sentir les eaux effleurer les épidermes, pieds ancrés dans le sable pour en observer les horizons intimes ; et il y avait les mèches brunes s'envolant comme fils d'or entre les visages et prunelles illuminées. Mais peut-être était-elle seule, sur les plages des merveilles, vêtue de ces tenues blanches au tissu léger et au ruban délicat. Peinture à briser : car les rêves n'étaient que néant, hurlements sous les disparitions, corps se retrouvant devant les bureaux dévastés d'une présence oublié. Père absent, famille risible, et elle se tenait seule, comme à ses habitudes. Jamais mieux accompagnée que seule, c'était ce qu'elle s'était toujours répétée.

Mais les rayons du soleil ne lui parvenaient plus, mais les indélicatesses du temps ne l'avaient pas réveillée. Alors panique, de celui qui ne faisait que veiller sur elle depuis tout ce temps, garde du corps qui en ne voyant pas la belle se réveiller n'avait pu qu'intervenir. Main se mouvant sur le corps inerte; médecin appelé : urgence. Et tout se ferait en privé, au creux d'une simple pièce, et tout passait beaucoup trop vite. Heures, minutes, elle n'en savait rien. Rien du tout. Car les yeux ne s'ouvraient pas, car il avait fallu sans doute faire un détour avant de ne la remettre chez elle. Lavage d'estomac passé ; et corps retrouvant les soies magnifiques sous la surveillance des plus avisées. Mais étrangement, garde du corps qui avait appelé le premier numéro enregistré sur le téléphone de la nymphe, le seul non-professionnel. Et peut-être cela l'intéresserait-elle, d'en savoir ce qu'il se passait entre les murs clos d'un simple appartement bien trop grand. Chinsun Goo, divine entité aux prénoms bien trop connus. Et sans doute saurait-elle quoi faire ; car lui avait tout essayé. Mais pendant ce temps là, les prunelles avaient mis un certains temps, avant de ne s'ouvrir sur le monde sans ne savoir où elle était. Emerger, dure chose, quand la moitié de la journée avait été passée dans l'agitation même pas perçue. Mystère qui l'entourait et qu'elle ne comprenait pas. "Y'a...quelqu'un ?", cauchemar infini aux espérances bien trop vastes.

|	nécrose empoisonnée ; @yunhee choi

— Lorsque son téléphone sonna, Chinsun attendit exactement deux sonneries avant de répondre. Pourquoi ? Parce qu’elle détestait donner l’impression d’être accrochée aux moindres appels. Lorsqu’elle lut le nom, un sourire entrouvrit ses lèvres, avant qu’elle n’apporte son cellulaire à son oreille, prête à entendre tout et n’importe quoi. Surprise ! ce n’était pas Yunhee de l’autre côté. Son expression fana sur son visage à mesure qu’il lui parlait. Contrairement à d’autres, elle n’avait pas parlé de famille ou d’amis, sachant pertinemment que la gloire autour de Yunhee était bien trop similaire à la sienne. Sans contacts, sans attaches. Loin de tout, malgré les regards braqués irréversiblement sur elles. Se relevant alors, glissant son corps dans une tenue plus respectable que son maillot de bain, elle quitta son domicile au volant de sa voiture. Elle n’avait pas prévue de sortir aujourd’hui et aurait préféré continuer de profiter de la chaleur sur sa peau au bord de sa piscine. Mais les urgences sont des urgences, d’autant plus lorsqu’il s’agissait de quelqu’un à qui elle tenait. Il y en avait peu dans le monde. Mais ce n’était pas forcément une bonne chose.
Une fois sa voiture garée devant l’immeuble où se trouvait le penthouse de Yunhee, il ne fallu pas longtemps avant que la blonde se retrouve au dernier étage. Elle n’était jamais venu chez la PDG, mais l’endroit ne lui était pas totalement inconnu non plus. Ce genre d’appartement se ressemblait toujours un peu trop. Et elle avait participé à tellement de fêtes dans ce genre de lieux, qu’elle pouvait s’y déplacer sans avoir peur de se perdre. Guidée par le garde du corps de la brune – celui là même qui l’avait appelé pour lui demander de venir, quel homme – elle se retrouva devant une porte de chambre. Mais avant de rentrer, elle se retourna vers l’individu, croisant les bras en jetant ses cheveux en arrière pour avoir une meilleure vision.
« Pouvez-vous me dire ce qu’il s’est passé exactement ? demanda-t-elle, calmement. Et pourquoi m’avoir appelée, moi ? »
Il lui refit alors tout le diagnostique, étiquetant tout ce que lui avait expliqué le médecin qui l’avait examinée avant de partir. Chinsun sentit une tension monter en elle, étirant ses muscles. Elle avait l’impression d’avoir été une terrible personne avec la Choi. Elle n’avait rien vu. Peut-être que la nymphe brune avait bien caché son jeu, mais cela ne pouvait plus échapper à la reine blonde. Elle tourna sa langue dans sa bouche, poussant l’une des joues en comprenant bien les folies qu’avait faites sa comparse. Au téléphone, les choses n’avaient pas été aussi claires. Maintenant, tout était limpide. Chinsun voulait rentrer dans cette chambre, se poser à côté d’elle et tendrement lui caresser le front, la cajolant du bout de ses doigts légèrement froid, pour réconforter son cœur meurtri. Elle n’était pas à la meilleure place pour apporter cela, mais elle ferait de son mieux. Si elle avait bien compris, elle était la seule à pouvoir décanter l’esprit fatiguée de son amante. Un silence s’installa entre elle et le garde du corps, alors qu’elle rassemblait ses idées. Yu avait été là pour elle lorsqu’elle plongeait dans l’overdose de l’oublie, liqueur sur les lèvres. Chinsun avait encore bu hier soir, chez elle et seule, tandis que Yunhee se droguait jusqu’à l’effondrement. Quelle sorte de duo faisaient-elles ? Le reflet de la même carte d’un jeu. Deux reines qui ne voulaient pas d’un roi.
Une petite voix se fit entendre à l’intérieur de la chambre. Aussitôt, le garde du corps voulu entrer, posant la main sur la poigné de porte, mais Chinsun le retint. Délicatement, elle l’écarta de son chemin, lui faisant comprendre que la précipitation de son geste n’était pas une bonne chose. Il tenait à sa patronne, la Goo le voyait dans le moindre de ses mouvements. Pourtant, cela ne signifiait pas qu’il était le mieux qualifié pour la tâche. Il avait essayé, et la fatigue dans ses yeux montraient qu’il n’avait pas ménagé ses efforts. Sans pour autant y apporter le moindre fruit. Ce fut donc Chinsun qui ouvrit le battant, le referment derrière elle avec calme. Ses talons résonnèrent doucement sur le sol alors qu’elle se rapprochait du lit. Elle n’avait pas enfilé de sourire plastique. D’ailleurs, elle souriait à peine. Juste un léger relevé de lips, alors qu’elle s’essayait prêt de Yunhee, déposant ses mains sur la sienne.
« Je suis là, dit-elle presque en chuchotant, ses mèches blondes tombant d’un côté de son visage. Repose-toi… Tu as eu une nuit mouvementée. »
Fragile, comme un pétale de rose gelé par l’hiver qui n’attendait que de se décrocher. Voilà comment était Yunhee, allongée dans ce lit, ses cheveux noirs corbeaux entourant son visage de porcelaine. La pâleur de ses traits, la fatigue sous ses yeux. Tout cela serra le cœur de la plus âgée, qui pourtant, n’en montra rien. Elle se pencha alors légèrement en avant, écartant du bout des doigts une escarmouche brune rebelle du visage de Yu. Ce n’était pas la seule chose qu’elle voulait lui faire. Chinsun voulait déposer ses lèvres sur son front, lui dire qu’elle restera là jusqu’à ce que tout aille mieux. Elle prendra soin d’elle et de sa santé. Elle n’était peut-être pas la femme de maison la plus disciplinée qu’on connaisse, mais il ne fallait pas non plus la sous-estimer. Se retenant de promettre l’infinie, elle se contenta de lui caresser le dos de la main de son pouce, se rendant compte d’à quel point elle était frêle sous son touché. En réalité, elle n’était plus un pétale encore accroché. Elle était bien tombée dans la neige et n’attendait que le retour des beaux jours pour reconstituer une fleur.

|	nécrose empoisonnée ; @"chinsun goo"

— Et toit s'agitait, et tout bougeait, autour d'elle, chaos permanent accentué par ses idioties, elle qui entre les draps glacés n'en faisait que frémir entre les sommeils indiscrets. Pourtant, sans doute ne s'était-elle pas encore rendue compte de ce que tout cela insinuait, de ce que tous ceux venus ici lui voulait : simple ignorant qui de ses paupières fermées se fichait bien du monde extérieur. Car il n'y avait personne, autour d'elle : solitude permanente qui n'en atteignait plus la reine des glaces. Mais ô, sans attachement la vie n'en était plus qu'aisée. Peur de ne plus rien perdre, de ne plus rien voir, et quand tout s'embrouillait; elle n'aurait plus rien à craindre. Pourtant vocales sorties, garde du corps éloigné qui n'en avait pu que se tenir aux volontés d'une inconnue aux talons prononcés contre les sols. Regards vague sur une silhouette détachée : qui n'était d'autre que la sienne. Et elle ne comprenait plus rien, elle, perdue dans une chambre qu'elle aurait voulu inconnue. Et sans doute n'était-elle que les reflets d'une enfant encore bien trop attachée. Main qui de ses douceurs en réchauffa la sienne sans doute glacée, tête qui, redressée, ne put que vouloir en faire tenir droit un dos douloureux. "Qu'est-ce que...", car elle ne s'était pas attendue à en voir la blonde : auprès pour en veiller sur les frêles présences.

Alors tête préférant se secouer pour en prouver qu'elle n'était pas des plus faible, enfant qui de ses yeux timidement froncés, s'en détendait pourtant sous les simples toucher de la plus douce, elle soupira un instant, laissant son dos se caler de nouveau entre les coussins pour en détourner le regard : pour ne pas l'affronter elle ni personne d'autre. "Parce que je ne me suis pas assez reposée à ton avis ?", elle qui pourtant en était complètement déphasée, réflexion impossible alors que les paupières s'en fermeraient bien de nouveau : plus que d'habitude. "Et bien...Si je m'attendais à ça. Réussir à faire plus qu'une nuit complète." qu'elle préféra s'en amuser elle, alors que le palpitant agité ne faisait que vouloir essayer de la faire se réveiller tout doucement. Doigts discrets qu'elle finit par timidement venir accrocher à ceux de la plus âgée, elle se fritta tout doucement le visage de sa main libre, essayant de reprendre peu à peu conscience de ce qu'il se passait. "Il est tard ?", simple question pour en recapturer une journée entre les doigts : pour essayer d'en rattraper le temps perdu. Et elle détestait rester à ne rien faire, temps perdu encore et encore jusqu'à ne jamais pouvoir le rattraper, s'imaginant déjà tout le travail qu'elle aurait à faire en retournant au travail. Pourtant le corps ne voulait plus en bouger, faiblesses exprimées, craintes, comme pour en faire rompre les illusions toujours des plus présentes. Et elle ne comprenait pas, pourquoi tout semblait si détaché.

Simple regard alors offert à celle qui s'était retrouvée ici à ses côtés, elle soupira un instant, prunelles légèrement perdues dans le vide avant de redresser le visage en un léger sourire. "Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais...ça n'en vaut sûrement pas une visite aussi courtoise non ? A moins que je fasse sans doute pitié." , car elle n'avait jamais été autant dans les excès, celle qui raisonnable en temps normal n'avait que voulu pouvoir passer une nuit normale : se reposer enfin sans avoir à en sentir une quelconque pression. Alors les mots étaient sans doute mal choisis, situation incomprise de celle qui avait juste l'impression de se sentir des plus faibles en l'instant même, et peut-être finirait-elle par juste en reposer l'esprit décharné pour ne plus en souffrir. "J'espère en tout cas que ça t'a pas trop dérangé. Après tout...Tu dois être pas mal occupée en ce moment non ?", car s'occuper d'elle ne pouvait n'en être qu'une corvée. "Pas besoin de t'embêter pour si peu. Je risque de...vite retourner au travail de toute manière." Irraisonnable était-elle, d'en penser ainsi, car les nécroses accrochées au corps n'en était que les vices qu'elle ne parviendrait jamais à réparer : sommeil éternel qui en laisserait un jour séquelles et dépendances.

Mais elle ne ferait que nier, si l'on lui demandait de ne pas forcer plus, si les jambes qu'elle aurait souhaité pouvoir apposer au sol n'en était déjà pas tremblantes d'épuisement. Et sans doute que finalement, ce n'était là qu'un sort irréversible, qui devait en paraître lamentable aux yeux de la nymphe. Jeux risibles auxquels elles s'adonnaient, entre poisons immortels qui entre leurs veines en venaient à empoisonner les esprits, faiblesses dissimulées pour en paraître des plus fortes : tout coïncidait, rondes permanentes qui en faisaient se désagréger les étoiles dans les opales subtiles, tournant encore et encore jusqu'à la destruction ultime. Et au final, elle ne souhaitait qu'apercevoir les ironies tant recherchées, qui d'un monde à un autre divergeait, changeait, jusqu'à en laisser place aux impétueuses vies. Alors duo infernal qui entre les misères : s'en retrouvait pourtant parfaitement sous les jougs infernaux.

|	nécrose empoisonnée ; @choi yunhee

— La voir se redresser était déjà signe d’une meilleure santé. Chinsun se sentait soulagée de la voir ainsi, reprendre ses esprits, revenir à elle. Même si elle n’avait eu vent de la situation que bien en retard, la sensation d’avoir était à la limite de la perdre était toujours présente. Contre toute attente, elle s’était attachée à elle. De leur première rencontre et première escapade, jusqu’à cette nuit au bar terminant dans sa chambre, la blonde avait compris que le visage si symétrique de la pdg cachait bien plus que du stress. Cachant son petit ricanement en voyant son regard perdu et surpris, elle lui remonta la couverture sur elle, ignorant superbement ses yeux qui se voulaient presque froid. Comment pouvait-elle reprendre cette attitude alors qu’elle avait été à l’article de la mort quelques heures plutôt ? Cela la surprenait et la forçait à l’admirer. Chinsun avait connu de ses soirées où elle ne savait pas où elle se réveillait. Et même si elle crevait sous le mal de tête, elle aussi avait appris à reprendre sa carapace avant de s’éclipser. Etait-ce un signe de force ? Ou bien de grande vulnérabilité ?
« Je ne pense pas qu’être intoxiqué soit vraiment du repos, madame… » répliqua-t-elle.
Pourtant, son regard s’adoucit un peu plus en l’entendant. Une nuit complète… Si Yunhee prenait des médicaments nocifs qui la rendaient instable, Chinsun détruisait sa santé et son foi en buvant jusqu’à s’effondrer, pour oublier les erreurs du passé. Ce n’était que temporaire, ne durant que l’espace de quelques heures. Tout comme les nuits. Surtout les plus brèves, transpercées par les insomnies. Délicatement, Chinsun enroula ses doigts autour de ceux de Yunhee, ne la brusquant pas, ni ne la lâchant. Que de solitude entre les deux femmes, qui mettaient leurs corps au service de leur travail en oubliant leur esprit de simples humaines. Il fallait être folle pour vouloir autant tenir à rester en tête de tous les classements. La blonde observa les traits tirés et blafards de la brune, inquiète de découvrir que la nuit n’avait pas été reposante du tout. Même si elle avait pensé avoir pu dormir, ce n’était pas une bonne version du sommeil. Rien chez elle n’était reposé. Ni son cerveau, ni ses muscles et encore moins ses organes. Levant la main qui ne tenait pas celle de la plus jeune, Chinsun regarda le cadrant de sa montre fine à poignet. Il n’était pas si tard, mais il semblerait que la journée se soit déjà bien entamée.
« Il est dix heure trente-sept, répondit-elle. Mais tu ne risques pas de bouger aujourd’hui. Ton garde du corps ne te laissera pas partir de toute façon. »
Car l’homme semblait presque prêt à l’enfermer pour qu’elle ne puisse s’échapper et trouver une sorte de paix à ne rien faire. Chinsun aimait prendre du temps pour elle et pour prendre soin de sa façade. Ce n’était pas une perte de temps non plus. Simplement un autre moyen de le dépenser. Elle aimait se balader et acheter des choses, manger dans des restaurants peu ou très connus, apprendre la ville, trouver des idées, écrire, prendre des photos avec les gens qui la reconnaissaient, rencontrer des collaborateurs. Dans tous les cas, ce n’était jamais du travail de bureau. Elle s’était émancipée, jusqu’à arriver à ce stade où elle avait une fortune folle qu’elle n’avait pas à dépenser. Sa famille n’était reléguée qu’à un souvenir d’un pays trop lointain qu’elle avait oublié. Il n’y avait plus qu’elle et elle seule au monde dans son cercle, même malgré l’interlude de ses fiançailles. Et maintenant, il y avait elle. Celle qui se trouvait allongée dans son lit, le regard las et la mine fatiguée, l’esprit sans doute préoccupé par les pertes et par l’envie de retomber se poser derrière son bureau pour corriger la moindre erreur et s’occuper de ses journaux. Si seulement elle pouvait trouver le repos, ne serait-ce que quelque instant avec elle, ce serait une victoire.
« Tu ne fais pas pitié, la rassura-t-elle en écartant une mèche de son visage. J’ai reçu un appel inquiétant alors je suis venue… Tu t’es intoxiquée avec tes somnifères. Heureusement, tu es bien entourée. »
Elle jeta un coup d’œil à la porte, se demandant s’il entendait tout de l’autre côté. Dans tous les cas ce n’était pas si grave, elle ne lui crachait pas dessus de toute façon. Elle respectait tous les corps de métiers, ayant vu et revu des situations qui l’avaient mises hors d’elle lorsqu’elle avait écrit son premier livre. Il avait bien fallu qu’elle aille sur le terrain pour se rendre compte de ce qu’il se passait dans le vrai monde, elle-même ayant toujours été protégé de voir les ombres en étant toujours sous la lumière. Un petit soupire lui échappa en l’entendant de nouveau. Que cherchait-elle ? Retomber malade ? S’effondrer devant tous ses employés ? Roulant des yeux, Chinsun lui serra un peu plus la main.
« Si j’avais été réellement occupée, je ne serais pas là, sois en sûre, dit-elle comme une évidence. Ensuite, non. Tu ne retourneras pas travailler. Tu as été arrêté par un médecin. Ton entreprise ne va pas s’écrouler en un jour, trésor. Autrement, cela voudrait dire qu’elle est trop instable. »
Pour appuyer ses propos, elle donna une petite pichenette dans l’air, faisant tomber ses cubes imaginaires qui atterrirent sur la couverture de Yunhee. Elle avait une totale confiance dans l’influence de l’entreprise et de ses bases solides. Une journée sans la patronne n’allait pas créer un gouffre financier énorme. Et certes, son travail risque de s’accumuler sur son bureau. Mais il valait mieux qu’elle laisse encore quelques feuilles se rajouter et pouvoir s’en occuper pleinement de nouveau que de se tuer à la tâche en voulant toujours êtres à l’heure. Lui tapotant doucement la main, elle se releva, faisant claquer ses talons contre le sol sans le vouloir.
« Vu que tu es réveillé, je vais te faire quelque chose de chaud pour te nourir un peu. »
Accompagné d’un sourire, elle s’écarta du lit, rejoignant la porte de la chambre. Elle l’ouvrit alors, laissant le garde du corps entrer pour voir si Yunhee allait bien. Evidemment qu’il attendait. Si Chin n’avait pas déjà goûté au plaisir de la pdg, elle en aurait presque été jalouse. Mais heureusement, elle avait assez de confiance en elle pour ne pas laisser ce genre de chose l’ébranler. De plus, ce n’était pas ses affaires si on regardait bien. Après tout, elles n’étaient qu’amies l’une pour l’autre. Voir même moins encore. Ou plus ?  

|	nécrose empoisonnée ; @"chinsun goo"

— Tout allait trop vite, tout était si étrange, car la douce ne comprenait pas réellement pourquoi le monde en voyait là les gravités. Car elle n'y voyait là que certaines similitudes, entre ces visages enivrés parfois de liqueurs, parfois de poudre compressée ; vie qui leur avait été offerte et qui pourtant n'en était que bien trop complexe. Alors faiblesse qu'elle n'avouerait jamais, comme pour en nier les moindre faits, elle s'en montrerait têtue, Yunhee, comme elle ne l'avait jamais été, car c'était là les seuls réconforts à en attendre de ces draps pourtant si doux. "Hmm. Peut-être. Mais ça en a tout l'air à mes yeux.", car les poisons en étaient devenus quotidien, sous les légers sourires dissimulés pour en normaliser la chose. Démence ou ignorance, tout se mélangeait pour n'en faire que composition disgracieuse entre ses paumes. Car après tout cela ne la regardait qu'elle et elle-même. Prunelles redécouvrant les lieux, comme pour reprendre conscience de ses environnements, elle en observa un instant leurs doigts liés : comme première pour celle qui en sombrait dans les douceurs si légères. Finissant par en resserrer plus légèrement ses doigts autour des siens, minutes passant sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit, elle en laissa les soupirs transpercer ses lippes en l'entendant. Car la nuit n'avait été qu'obligation, et que rien n'en semblait prospère. "Déjà ?", qu'elle en fronça les yeux avant de lancer un regard vers la porte. Beaucoup trop protecteur sans doute était-il, celui qui l'accompagnait au quotidien et qui n'avait toujours pas réussi à l'abandonner dans un coin. "Peut-être. Mais si je veux sortir je sortirais. Il est doué pour me materner.", et tout n'était que douceur entre ses mots, car rictus aux lippes ; elle ne faisait que dévoiler les instants depuis les enfances, car elle savait que Chinsun en comprendrait sûrement plus qu'elle ne le pensait.

Abuser du temps des autres, elle détestait cela secrètement. Après tout la jeune femme ne sortait que trop rarement, et quand elle le faisait, ce n'était que professionnel : activités extérieures qu'elle ne pratiquait pas, trop renfermée sur elle-même et son entreprise pour pouvoir regarder ce qu'il se passait tout autour d'elle. Mais peut-être que juste une journée, entourée des présences délicates n'en ferait que la convaincre que tout ne pouvait pas s'écrouler en une journée. Regard offert, sous les quelques attentions qui lui en était offert, s'appuyant finalement sur sa main, elle se permit de rapprocher quelque peu son visage comme provocations sous les airs épuisés ; pour se redonner contenance. "Je vois...Alors comme ça t'es venue directement hmm ?", seule information à retenir car elle ne voulait pas s'apitoyer sur son propre sort. Après tout, ce n'était là que son quotidien sur lequel elle ne faisait pas attention. Mais elle ne comprenait pas réellement pourquoi cela agitait tout le monde, ni même pourquoi la blonde s'en était retrouvée auprès d'elle, mais elle ne s'en plaindrait pas. Présence rassurance qu'elle devait avouer plaisante, malgré les façades à conserver. "Autoritaire tu es maintenant ? Je ne suis pas une enfant.", car elle avait l'impression qu'on ne faisait que la traiter comme une fragile créature alors qu'elle n'en avait aucunement le caractère.

Pichenette observée pour la faire doucement esquisser un sourire, elle secoua vaguement le visage, main passant dans ses longs fils noirs pour en relancer les regards vers celle semblant pourtant des plus concernées. Chose inimaginable : car personne n'avait jamais été à ses côtés. Travail à abandonner pour la journée, et tant pis, elle en rattraperait les heures une autre fois pour ne pas en perdre les monopoles. Car tout s'accumulait si rapidement, et elle en détestait rester les bras croisés. Moue au visage et nez froncé, elle eu à peine le temps de réagir que la jeune femme en disparu derrière les portes pour en laisser place à celui qui en semblait encore des plus inquiets. Douceur d'une famille composée pour en veiller l'un sur l'autre sans réellement s'en rendre compte. Visage qu'elle ne connaissait que trop bien, grand frère de coeur auquel elle ne pourrait exprimer tout ce qu'elle avait sur la pensée : alors qu'il en avait toujours été là pour elle. Et elle le rassura, finissant même par en demander les aides pour se redresser et en poser les pieds au sol, elle s'extirpa tout doucement du cocon qui l'entourait pour tout doucement en approcher la plus vieille. "T'es pas obligée, tu sais, de faire tout ça.", qu'elle en murmura, venant s'appuyer sur le plan de travail sans l'en quitter des yeux. "Et donc je vais avoir l'honneur de goûter à la cuisine de la grande Madame Goo ? Sans doute que je devrais finir plus souvent au lit alors.", humour noir car elle ne savait faire que cela, du haut de sa pale figure.

Se rapprochant légèrement pour en poser les joues contre son épaule, yeux se fermant alors sous les légers contacts qu'elle lui offrait, sans doute ressemblait-elle plus à un félin sur ses gardes en offrant quelques attentions, car elle ne savait pas réellement ce qu'elles étaient, et à ses yeux peut-être que tout n'était que subterfuge. Qu'importe, alors qu'elle y trouvait là un certains réconfort à en être à ses côtés sans pour autant l'avouer. Forces qui en revenaient tout doucement alors que le corps en restait frêle, elle resserra ses doigts sur le plan devant elle pour se soutenir un minimum. "Tu comptes rester combien de temps ?", pour en planifier les programmes qui avaient changé du tout au tout. Intimité offerte pour en dévoiler un peu plus les vies qui en semblaient si différentes et pourtant si identiques sur tant de points. Situations des plus étranges, pour celle qui ne faisaient que croiser les regards emplis de significations. "A croire qu'à chaque fois que l'on se croise, ce n'est pas pour les bonnes raisons. C'est triste. Pourquoi ne pas en transformer cette journée en quelque chose de plus intéressant ?", pensée laissée en l'air pour en accorder les réflexions, et la douce essayait d'en effacer les visions passées et offertes à celle qui en avait fait les déplacements, pour en regagner les cristaux de ses quelques doigts si fins, couronne à reprendre pour ne pas échouer un peu plus. Se reprendre, pour ne pas en étaler plus les peines et misères ; envie pourtant d'en refermer les prises sur les épidermes si appréciés.

|	nécrose empoisonnée ; @choi yunhee

— « Alors tu ne connais pas le réel repos. » soupira Chinsun.
Et cela l’inquiétait. Car le fait de pouvoir se poser et de profiter un peu du bon temps, n’était pas qu’un loisir, mais une nécessiter. Le droit à la paresse n’était pas une utopie. Chinsun avait toujours travaillé dure, c’était démenée pour obtenir reconnaissance et commérage. Seulement, même si elle continuait d’être productive, la blonde profitait de certaines matinées plus longues au lit, ou d’après-midi à se balader dans la ville. La première étant parce qu’elle était accompagnée et la deuxième pour se montrer un peu aux yeux du monde. Mais dans tous les cas, il s’agissait de pause non négligeable qu’elle s’attribuait entre ses chapitres. Il était impossible d’écrire un livre d’une traite et de ne pas se lever pour l’exercice. De plus, ce n’était pas toujours bien de rester ainsi dans une bulle, surtout lorsqu’elle écrivait sur les conditions du genre humain. Si elle voulait être véridique, il fallait qu’elle sorte et qu’elle prenne conscience de ce qui l’entourait. Là où Yunhee ne vivait que pour son travail. Elle était littéralement coincée dans une tour en cristal. Elle en était consciente. Et son seul échappatoire était de flirter avec la mort.
L’affection qui transperçait son attitude fit sourire la blonde. Elle n’avait jamais eu de réelles relations de confidence avec ses gardes du corps, car, la plupart du temps, ils étaient embauchés par les plateaux qui l’accueillaient ou les soirées qui l’invitaient. Elle n’en possédait aucun, déambulant sur les boulevards sans aucune protection. Avait-elle déjà été agressée ? Oui. Evidemment que oui. Mais rien de bien grave. Rien qui ne la dérangeait. Elle n’était pas une personnalité particulièrement détesté. Elle faisait polémique, dans ses abus, mais on ne lui adressait pas de conflit qui lui attribuerait une réputation de, par exemple, harceleuse ou personne abusive. Dans le milieu, il y en avait qui devait faire beaucoup plus attention à leur vie privée. La justice dans le monde des stars n’était pas la même que les autres. Car, là-dedans, lorsque l’on savait quelque chose, il fallait mieux le garder pour soit, que de couler en le révélant. Chinsun n’avait rien à cacher qui n’était déjà découvert.
« Tu voulais que je t’ignore peut-être ? demanda-t-elle en soutenant son regard. Tu n’es pas une enfant, mais tu agis comme telle. Être têtue comme ça… Non mais je vous jure… »
Comme pour toute enfant, on devait lui faire à manger. Une fois la chambre quittée, la blonde se dirigea vers la cuisine. Avec les gestes de l’habitude, elle attacha ses cheveux en queue de cheval, se permettant de se laver les mains avant de se mettre au travail. Malgré son argent, elle n’avait jamais eu de cuisinier. Une femme de ménage, évidemment, elle n’avait pas pu s’en passer. Même si elle entretenait une relation amicale avec la vieille dame, qui passait l’éponge sur beaucoup de ses imperfections. Surtout lorsqu’elle découvrait les déboires de la femme au petit matin. Ainsi, la Goo s’était toujours fait à manger, maîtrisant même l’art de faire ses propres courses. Elle n’avait pas besoin de déléguer ses responsabilités un peu plus encore. Peut-être était-ce d’avoir toujours dû assumer sa propre vie seule ? Elle ne se voyait pas devoir devenir aussi dépendante qu’elle ne pouvait même plus se nourrir seule. Ainsi, elle commença à préparer un petit déjeuner léger pour celle qui devait encore avoir un estomac sensible. A peine surprise de la voir arriver, elle tourna la tête pour la regarder.
« L’honneur je ne sais pas, rigola-t-elle. Mais si tu voulais manger de ma cuisine, il ne fallait pas en arriver à de telles extrémités. Un petit message et tout est réglé ! »
Elle la laissa la rejoindre, acceptant le contact comme autant de raisons de ne pas trop y croire. Elle savait qu’il se passait quelque chose, que leur relation dépassait l’amitié, sans savoir dans quel sens exactement. Chin continua la cuisine, appréciant simplement la présence chaude sur ses côtés. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas cuisiné pour quelqu’un, qu’elle n’avait pas été aussi calme et douce en présence d’une autre femme. Ses souvenirs s’étaient émoussés avec le temps. Mais elle trouva réconfortant de retrouver d’anciens réflexes. Après tout, elle avait été fiancée. Malgré toutes ses dérives, elle avait vécu le grand amour l’espace de quelques mois. Qui n’était plus, par sa faute. Délicatement, elle prépara du thé et du café, afin de faire passer la fatigue matinale.
« Je ne sais pas, avoua-t-elle. Autant de temps que tu auras besoin de moi, je pense. »
Son regard rencontra le sien. Une étincelle se déposa sur sa joue alors qu’elle l’observait. Yunhee était belle, même le visage épuisé. Si elles n’avaient vécu qu’une idylle passagère, cela n’expliquait pas qu’elle voulait la voir en forme et prête à affronter de nouveau le monde. Ignorant le son de la théière qui terminait de faire bouillir l’eau, elle lui sourit, se retournant complètement pour lui faire face. La salade de fruit reposait tranquillement dans son récipient. Les toasts assimilaient le beurre en le faisant fondre. L’air était chargé d’odeur. Son teint de porcelaine contrastait avec celui un peu plus foncé de la blonde. Elle n’était pas apprêtée, alors que Chinsun oui. Un sourire éclaira son visage, dévoilant ses dents, alors qu’elle l’écoutait. Est-ce un défi ? Voulait-elle voir si elle craquait pour elle aussi rapidement ? Elle devait la connaître un peu trop, car pour les femmes, et surtout pour elle, la femme n’était qu’une piètre adversaire. Elle les aimait trop.
« Pas à chaque fois, non. Notre première rencontre était sympathique. (Elle déposa sa main sur la sienne, sur le plan de travail.) Même si j’adorais que l’on passe un moment privilégié toutes les deux, je ne pense pas que cela soit le meilleur pour ta santé. »
Ainsi dit, elle la guida vers sa table à manger, la faisant s’asseoir, ainsi que son garde du corps. Entre allers-retours, elle présenta le saladier, et les différentes assiettes de toastes au beurre et chocolat, rapportant en dernier tasses de café et de thé, pour les préférences. C’était réellement léger, étrangement saint, pour un petit-déjeuner. Juste assez pour remplir un ventre maltraité par le médical. Soufflant sur son thé du bout des lèvres, elle les invita à manger. Sans appréhension particulière, elle savait qu’ils ne pouvaient pas ne pas aimer. Après tout, ce n’était que le strict minimum. Elle n’avait rien fait de ses propres mains, n’ayant pas assez de temps ni de moyens pour le faire. Chinsun espérait tout de même que cela leur irait. Car, vraiment, il serait dommage de créer une autre intoxication, pour quelques fraises.

|	nécrose empoisonnée ; @"chinsun goo"

— Epaules se haussant, enfant perdue qui se fichait bien de pouvoir perdre du temps à se reposer. Utopie certaine : car elle n'en aimait pas fermer les yeux et voir les minutes s'écouler sans ne pouvoir rien faire ne faisait que la révolter. Tout était si précieux, si délicat, draps qu'elle voulait arracher, perfusions inutiles : ô tout n'était que cinéma, pour ce qu'elle ne pensait être que pas grand chose. Car ce n'était rien, pour elle, qu'importe ce qu'on lui dirait, elle ne voudrait que pouvoir retourner devant sa paperasse, nettoyer les bureaux de leurs imperfections, classer et ranger les papiers sans intérêt : pour avancer dans ses dossiers. Simple excuse, pour ne pas avoir à rester dans ces conforts oppressants, d'un univers qui n'était pas le sien. Car elle en préférait les froideurs des lieux, plutôt que les chaleurs bien trop méconnues de celle qui s'en trouvait à ses côtés. Regard qu'elle lui offrait ; presque boudeur de ses quelques paroles, elle en fronçait son visage de marbre, désaccord : pour ne simplement pas la laisser penser qu'elle pouvait la traiter comme telle ; une enfant. "Je ne te permets pas. Si tu n'es pas contente tu n'es pas obligée de rester." qu'elle marmonna presque irritée avant de reprendre. "Et je ne vois pas le mal à être têtue." Point final, à ces excuses pourtant bancales ; mais dans lesquelles elle ne voyait là que plaisir ardent à en réfuter toutes les paroles. Elle devrait le supporter, la blonde, car sans doute que Yunhee ne changerait jamais et deviendrait encore plus entêtée avec les temps qui viendraient. Qu'importe, ce n'était pas comme si elle comptait lui offrir la notice du mode d'emploi. Se débrouiller toujours plus.

Alors elle n'avait pu que la suivre, hors de ces murs, presque vexée : et pourtant si impassible, de ses cheveux retombant si soigneusement sur ses frêles épaules. Et ici, personne ne cuisinait réellement, sauf elle. Besoin de personne, pour en faire ses corvée, humble était-elle, de ne vouloir demeurer qu'avec les quelques surveillances choisies par confiance. Alors peut-être qu'on ne la comprendrait pas, peut-être trouvait-elle cela étrange d'en trouver une autre personne qu'elle-même derrière les fourneaux, mais elle devait avouer que les vues en étaient en quelques sortes bien appréciables, malgré ce qu'elle pouvait en dire. S'appuyant sur les plans de travail pour simplement en observer le moindre de ses gestes, elle avait l'impression d'être surveillée en permanence, sans n'avoir réellement son mot à redire, sur tout ce qu'il pouvait se passer. "Le seul soucis serait que je devrais te laisser a cuisine plus souvent, et ce n'ait pas ce que je désire.", qu'elle prononça presque amusée, sans pour autant n'en faire là aucun sous entendu. Ô elle se fichait bien au final de savoir qui se trouvait en face de ses meubles : car personne n'y avait jamais réellement mis les pieds. Honneur presque fait là, alors qu'elle n'en disait mot, silencieuse pour ne faire que prononcer quand il le fallait quelques mots par-ci par là sans ne réellement se retenir. Directe et pourtant emplie de politesses, sauf peut-être avec celle qui comptait sans doute en faire tout autant à sa tête.

Elle ne savait pas réellement ce qu'elles étaient, ni ce qu'elles en étaient à devenir ; et à vrai dire, elle s'en fichait un peu, d'en poser les mos sur les choses qu'elle ne comprenait pas. Simples envies de contacts, simples délicatesses qui s'offraient alors sans réellement faire attention ; de ces froideurs brisées aux attentions impalpables. Presque émerveillée, visage contre les épaules pour en admirer les quelques préparations. Sourcil se haussant, piètre sourire sur les lippes immaculées, et elle en rigolerait presque, en voyant la blonde se méprendre. "Malheureusement, ou heureusement, elle ne se compte que sur un doigt.", jeu espiègle mené à la perfection, pour se décaler d'elle et laisser parler ses faibles sourires? tandis que les doigts s'effleuraient pourtant de douceur. "Qu'as-tu donc en tête ? Je pensais à sortir quelque part pour ne pas rester enfermées ici. Ne t'imagine rien." Paroles prononcées légèrement, pour venir la suivre tout doucement vers les tables en verre, elle se servit d'une tasse de café, grignotant calmement les quelques fruits du saladier tout en en remplissant une assiette et une tasse de café pour son garde du corps. Délicatesses qu'elle lui accordait, tandis que le regard en restait planté sur le visage de la jeune femme qui lui faisait face.

Fruit au bord des lèvres ; pour finir par en prononcer quelques mots. "Tu avais quelque chose de prévu aujourd'hui ?", qu'elle demanda alors légèrement, buvant calmement son thé tout en soufflant sur les légères fumées se dégageant de sa porcelaine. Enfant pourtant si douce, malgré les caractères qui pouvaient s'en montrer légèrement dévastateurs pour elle et les autres. "Si vous pensez que je compte rester au lit sagement toute la journée vous vous trompez. Va falloir m'occuper.", honnêteté fracassante, pour celle qui était pourtant des plus sérieuses à l'égard des deux personnes en face d'elle. "Et maintenant que j'y pense, si tu es libre, tu ne m'avais pas dit que le mobilier de mon bureau était beaucoup trop vieux ? J'y vois là une belle occasion pour remédier à cela." Aucun sous entendu, juste de l'aménagement et quelques boutiques. Ô peut-être que cela n'était qu'une excuse pour ne pas être forcée à se recoucher, car elle savait qu'on ne la laisserait pas retourner travailler. Alors autant y lier là quelque cose d'agréable ; même si les meubles et cuirs forgés en étaient quelque peu sentimentaux et mémoriels. Passé à tourner, page à démanteler et à arracher ; pour en arrêter les quelques catastrophes à venir sans doute.

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— Un presque rire s’échappa de sa gorge en voyant son expression boudeuse. Elle voulait vraiment lui faire croire qu’elle n’était pas une enfant, alors que tout son visage transpirait cela. Car, même si son masque de glace était toujours présent, il était comme éraflé. Peut-être était-ce parce qu’elles se trouvaient dans un lieu dit confortable pour Yunhee. Chinsun forma un “o” avec sa bouche, hochant la tête comme si elle comprenait réellement ce qu’elle voulait dire, alors qu’en vérité, elle ne faisait que s’amuser à la faire réagir. Il fallait lui faire comprendre qu’elle avait besoin de repos, qu’elle n’était pas un robot, et encore plus, que le monde n’allait pas arrêter de tourner parce que Choi Yunhee prend des vacances.
« Mais c’est que la gamine se rebelle, se moqua-t-elle néanmoins. Allez, arrête de faire cette tête, tu vas avoir des rides. »
Quelques minutes plus tard, elles se trouvaient dans la cuisine, Chinsun derrière les fourneaux tandis que Yunhee prenait un malin plaisir à tenter de la distraire. Mais alors que cela fonctionnait totalement, la blonde ne pouvait s’empêcher de jouer son jeu. Elle préférait la voir ainsi, le teint encore vitreux, mais l’humeur un peu plus pétillante. C’était tellement perturbant de la voir dans un lit, livide, sans bouger. Elle ne pouvait même pas imaginer ce qu’avait vécu son garde du corps, qui avait dû s’occuper d’elle du début à la fin. La discussion était divertissante, à défaut d’être particulièrement intelligente. Elles étaient des femmes de pouvoirs et d'intellects, chacune à sa manière. Pourtant, cela ne voulait pas dire que leur parole devait toujours être savante. Ainsi, leur échange était léger, passant entre les fruits découpés et les tasses qui attendaient leur mixture respective. Les taquineries de la dame de givre ne la blessaient pas. Si l’une pouvait mordre comme le froid, l’autre brûlait tel un soleil.
Son exclamation presque offusquée résonna un peu dans l’espace. Comme si elle allait la croire. Chinsun n’était pas des plus maladroites, et sûrement pas pour les travaux manuels. Alors la cuisine, ce n’était qu'une bagatelle. Et, au vu de l’état des meubles, peu de gens passaient leur temps à préparer quelque chose ici. Tout était tellement propre, c’était effrayant. Alors, sans même prendre la peine de lui répondre, elle continua à travailler, gardant un sourire sur ses lèvres, pas le moins du monde pertubé par sa petite pique. Mais d’un autre côté, elle avait raison sur un point : Chinsun n’allait certainement pas faire cela de manière quotidienne. Pas qu’elle n’en est pas envie, mais elle avait une vie de célébrité et d’influenceuse à tenir. Alors, sauf si la brune la laissait se prendre en photo en train de lui donner à manger un petit pain qu’elle lui aurait cuisiné, la Goo n’allait pas rester ici à faire la cuisinière attitrée. Et ça, autant l’une que l’autre le savait.
Complètement tournée vers elle, la fin du petit-déjeuner arrivant à la fin de sa préparation, Chinsun retint un nouveau rire. Portant sa main libre à son visage, elle s'empêcha de glousser en se frottant les lèvres faussement - on ne voulait tout de même pas retirer le rouge à lèvre quand même, ni se tâcher les doigts.
« Oh, mais je m’imagine bien des choses, vois-tu. C’est tellement plus excitant ! »
Son sourire ne la quitta pas, alors que l’étincelle dans ses yeux rayonnait de la lueur fraîche de l’or liquide. Le petit-déjeuner dans les mains, elle installa l’ensemble à table, choisissant sans place au hasard, sans même se dire une seule seconde qu’elle la volait à quelqu’un. De sa tasse de thé virevoltait la vapeur s’échappant de l’eau chaude. Elle se choisit une coupelle de salade de fruits, avant de commencer à manger. Il était plutôt tard dans la matinée, mais cela ne la dérangeait pas. Le temps n’était qu’une idée et le petit-déjeuner se prenait à l’heure que l’on voulait. D’un petit soupir, elle releva la tête pour regarder la Choi discuter de ce qu’elle allait faire de sa journée. Chinsun papillonna des yeux, avant de rire. Ses yeux s’arrêtèrent sur le garde du corps, ne pouvant s’empêcher de le regarder en articulant : « Non mais, vous l’entendez comme moi, pas vrai ? ». La brune était incroyable, mais peut-être pas dans le bon sens du terme aujourd’hui.
« Madame, calmez-vous ! Tout d’abord, terminer le petit déjeuner, avant de penser au reste. (Elle plia tout de même les jambes sous la table, mâchonnant un raisin distraitement.) Mais tout de même, il est vrai que j’avais promis cela… Mais est-ce une bonne idée aujourd’hui ? »
Après tout, elle venait de sortir d’une intervention médicale assez dure et éprouvante. Retourner dans la vie active après seulement un repas léger dans le ventre n’était pas une bonne idée. Ou, en tout cas, pas aussi rapidement. Chinsun sortit distraitement son téléphone, tapotant dessus jusqu’à se pencher et s’éclaircir la voix.
« Coucou, George ! J’ai une petite faveur à te demander : ce serait pour réhabiliter un bureau de pdg délabré… (Elle jeta un coup d'œil à Yunhee, retenant son rire.) ...dans l’après-midi, si possible. Appelle-moi dès que tu as le message, bisous ! »
Son doigt relâcha le bouton du message vocal, avant de se redresser, gobant un nouveau raisin. Elle haussa les épaules, presque satisfaite d’avoir ralenti la fièvre de voyage de la brune d’encore quelques minutes. Petite précision : elle venait de demander de l’aide à l’un des architectes d’intérieurs avec lequel elle avait les meilleures relations. Ce n’était pas vraiment de la confiance, mais plutôt du respect et son succès était notable dans la ville. Une bonne chose de faite, en somme. Son occupation était devenue Yunhee. En tout cas, pour la journée.

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— Et sans doute ne l'avouerait-elle jamais, la belle, à ne vouloir en reconnaître aucune de ses faiblesses, à pourtant se sentir si faible, sous les attentions qu'on lui offrait : comme si elle en était si frêle et fragile. Bien trop têtue, bien trop fière sans doute, à ne jamais en baisser la tête, à ne jamais rester bien trop longtemps au repos tout simplement parce qu'elle n'y arrivait pas. Tête toujours bien trop occupée, toujours en réflexion, à ne pas réussir à se canaliser comme elle le désirait. Car la jeune femme qui l'accompagnait semblait persuadée qu'elle n'en tiendrait pas le rythme, à presque vouloir la cacher du monde et la séquestrer dans les appartements bien trop grands pour elle. Plaisanteries fébriles, colorant les pièces de pointes d'humour si rares, et elle en bouderait presque, de ses remarques si désobligeantes. "Je !" , coup de coude offert, avant d'en rétorquer les quelques paroles si passives. "Un problème avec les rides ? Je ne cherche pas à ne pas en avoir.", à bien se moquer, d'avoir les traits tirés, si le travail était correctement fait. Ce qu'elle ne manquait pas de faire, après tout, car elle devenait monstre des bureaux, à sans doute y passer bien plus d'heures qu'elle ne le faisait dans son propre lit.

Rires si fragiles, à s'armer de patience, dans les lieux de création, ô cuisine à découvrir, encore et encore, à ne pas savoir ce qu'elle y faisait : à ne s'être même jamais douté qu'elle y avait déjà mis les pieds. Mais elle ne jugeait pas, Yunhee, car elle-même n'y passait quand elle avait réellement le temps, à toujours être absente, à ne jamais vivre comme elle le devait. Et peut-être n'en était-ce là qu'erreurs permanentes, pour celle qui découvrait encore ce que la belle ne cessait de lui apprendre. Mais elle n'en accepterait jamais les aides, elle, à vouloir se débrouiller toute seule, à tenter les diables pour pouvoir parvenir à ses fins par ses propres moyens. Entreprise repris, chérie, à ne pas vouloir la voir partir en lambeaux, comme château de cartes empilées, prêtes à s'écrouler au moindre coup de vent. Faux, illusion qu'elle se faisait là pour s'en monter buts et objectifs ; car peut être que sans cela en finirait-elle perdue, à ne plus savoir quoi faire de ce que le temps lui offrait depuis tant de temps.

Nez qui s'en fronçait, à secouer la tête de ses paroles si fines, elle en était bien plus impatiente d'en goûter aux petits déjeuners offerts, plutôt que d'en répondre aux provocations. "Et bien imagine moins et fais donc, cela sera plus productif.", qu'elle pouvait bien la voir sourire, à se faufiler vers les tablées si grandes pour son petit corps : à en partager étrangement les repas si rarement. Car même si elle en laissait souvent les temps se combler de celui assis à ses côtés, elle ne recevait sans doute que trop peu d'invités, à ne presque pas savoir comment réagir à présent sous les regards affamés. Profiter de l'instant, elle ne savait pas faire, tenter de garder la tête hors de l'eau comme pour ne pas tomber entre les précipices. Et espérait-elle réussir encore, à ne plus rien penser, à en vider sa tête bien trop problématique pour la faire se reposer entièrement. Cas avide de connaissances, à ne jamais s'arrêter, à ne simplement pas pouvoir se le permettre. Délicats doigts, piochant fruits et humant les saveurs, à vouloir transporter un instant les envies d'échappatoires ailleurs, elle ne faisait que retracer sa journée : à tenter de la faire se dérouler comme elle le souhaitait, à ne pas rester clouée entre les murailles de verre. Car cela se reproduirait, et sans doute n'y verrait-elle aucunement le problème comme à présent. A être obstinée sans en percevoir ses propres erreurs.

Echange de regards, de la blonde au jeune homme à ses côtés, à ne pas tout comprendre alors que les lèvres en brûlaient finement, elle cligna vaguement des yeux avant de soupirer finement. "Décidemment...Tu n'es pas très amusante aujourd'hui. Je risque de mourir d'ennui finalement, si j'en écoutais ton planning.", qu'elle en haussait les épaules, avant de reprendre tout doucement. "Et tu vois une meilleure journée peut-être ? Je ne compte pas rester enfermée ici. Sinon je vais faire le ménage, et je te file un balais.", à presque la chercher, à pourtant en rester calme, délicatesse des gestes qui se faisaient lents et précis, à ne jamais rien ajouter, ni même rien laisser paraître. Si ce n'était peut-être les surprises, de la voir appeler si rapidement, à se demander si elle ne faisait pas que s'amuser de la voir bloquée ainsi. "Moi qui pensais que tu voulais hiberner...tu t'es donc décidée à sortir alors ?", léger rire prononcé, à venir pourtant en terminer son déjeuner si doux. Seule fois, où elle en avait pris le temps de déguster les chaleurs d'un thé.

Se relever des tables, pour aller en laver sa tasse, à venir rafraichir tout doucement sa nuque, recouverte de ses mèches si brunes. Ô elle en ressemblait sans doute à rien, elle, à venir pourtant se perdre dans les reflets des éviers. "Et donc tu veux quelque chose, toi ? A part profiter de ma cuisine.", car les appartements n'en étaient sûrement que découverte, pour l'ainée, alors qu'ils n'en regorgeaient que de simplicité, pour celle qui préférait ne jamais trop s'y aventurer sauf pour les nuits à y passer. Baies vitrées immenses, lumières perçantes, blancheur et pureté des peintures, jusqu'aux œuvres d'art accrochées aux murs : tout n'était que délicatesse, sans pourtant aucune touche de chaleur. A la représenter comme elle était sans n'en manquer une miette, à la décrire parfaitement, comme si elle ne faisait qu'être de passage ici. Jusqu'à rejoindre les habitudes : loin des amusements et des excitations quotidiennes.

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— « Évidemment qu’il y a un problème avec les rides ! s’exclama-t-elle en prenant son visage dans ses mains, déposant les pouces sur ses tempes. Tu es encore trop jeune pour avoir des cheveux blancs, ma belle… encore moins des rides. »
Elle était sincère. On ne pouvait pas dire que Chinsun était une personne totalement détendue ; être une femme de pouvoir pouvait avoir ses avantages comme des inconvénients. Pourtant, elle se rendait bien compte que tous ses tracas semblaient quelque peu dérisoires face à ceux de Yunhee, qui en était tombée malade tout de même. Avec douceur, elle étira la peau sous ses doigts, lui donnant l’ombre d’un massage. Elle se souvenait de ce que ses mains avaient fait sur elle, de ce que son corps avait ressenti en l’étreignant. Les souvenirs n’étaient pas aussi lointains, ils existaient toujours dans sa conscience, comme fondation de son attirance et de son affection pour la brune, qui ne décroissait pas. Il y avait tellement peu de distance entre elles, autant physiquement que dans l’intimité de l’esprit, qu’il en devenait impossible de ne plus reconnaître l’attraction. Ses lèvres tressautèrent un sourire en l’entendant la provoquer ainsi. Elle voulait qu’elle soit productive, au lieu de faire monter son imagination. Quel dangereux jeu étaient-elles en train de jouer toutes les deux ? Mais trop tard, le corps s’évapora de devant elle, s’éloignant vers la salle à manger. C’était une fin de partie plutôt brusque, de l’avis de la blonde.
Installée à la tablée, elle dégustait son propre repas, appréciant l’effort du garde du corps de ne pas montrer trop d’expression faciale pour empêcher de la contrarier. Même s’il n’aimait pas, elle ne s’en vexerait que très peu - je n’ai pas dit “pas” - car ce n’était pas une habitude qu’elle possédait forcément, de cuisiner pour les autres. Elle connaissait ses propres goûts après tout. Mais, on ne pouvait pas non plus dire que les fruits étaient un poison pour les veines. Et puis, elles faisaient la conversation, s’envoyant piques et remarques aux travers de la surface plane, comme des petits projectils de pépins ou de noyaux. Chinsun adorait se donner en spectacle, que cela soit dans la conversation ou dans la tenue, les rumeurs ou les événements de luxe. Et même si son public d’aujourd’hui n’était pas très diversifié, il n’en restait qu’elle appréciait jouer avec et l’inclure aussi dans l’échange. Observant l’air de Yunhee, qui avait piqué la mouche de la farce de Chinsun, elle ne put que rire en l’écoutant.
« Je ne te demande pas de rester enfermée ici, idiote, ria-t-elle. Je ne veux tout simplement pas que tu travailles… Et je suis sûre que ton garde du corps sera d’accord avec moi, les seuls moment où tu sors de chez toi, c’est pour aller au travail, vu que tu ne fais que ça. Alors, si tu veux absolument sortir, on peut, mais je t’empêcherais de rentrer dans cet immeuble qui te serre d’entreprise, c’est clair ? »
Même si la proposition était ferme, son visage heureux adoucissait quelque peu les envies furibondes. Et il était, de toute façon, hors de question que Chinsun touche au moindre balais de cette penthouse. Elle n’était pas femme de ménage, encore moins femme au foyer et ne voulait absolument pas aider la brune à faire le moindre rangement. Pour qui la prenait-elle ? Mangeant un morceau de pomme, elle se décida à appeler son ami, lui laissant un message vocal pour montrer son sérieux. Il est connu que tout le monde est occupé. Et Chinsun, même malgré son influence, ne pouvait pas non plus dérangé tout un emploi du temps pour une idée venue lors d’un premier rendez-vous. Et dire qu’elle l’avait renversée sur son bureau le jour même.
« Oh, tu sais, j’ai dit cette après-midi, mais je sais très bien que ce sera impossible. Il va sans doute me rappeler demain et nous allons en discuter - dans ton dos évidemment - pour tout régler. (Elle lui dit un clin d’oeil.) Ne t’inquiète pas, ton bureau sera bien mieux très bientôt. Et peut-être qu’avec ça, je vais enfin comprendre pourquoi tu passes autant de temps dedans !  »
Le petit-déjeuner terminé, elle aida aussi à débarrasser la table, présentant les coupelles terminées et les tasses vides. Sa mission était terminée et avec succès : les joues de Yunhee avait repris une couleur moins maladive, plus proche de sa pâleur habituelle que de celle d’un mort. Avec attention, la blonde se mit à arpenter le salon, observant le paysage qui s’étendait devant elle. Que voulait-elle faire ? Rester pour veiller sur elle un peu plus longtemps, pour être sûre qu’elle n’aille pas se réfugier dans le travail jusqu’à refaire une tour aux urgences. A la place, elle s’assit sur le canapé, croisant les jambes et se laissant aller contre le dossier.
« Tu ne trouves pas ça amusant toi ? demanda-t-elle finalement, éludant sa question. Nous nous sommes vues toutes les deux dans des positions difficiles et dangereuses, pour des raisons totalement différentes et nous sommes toujours là l’une pour l’autre, alors que l’on se connaît à peine. »
Elle bascula la tête en arrière, ses boucles blondes tombant sur le dossier du siège, ses yeux rencontrant le plafond qui, similaire à tout le reste de l’appartement, était moderne. Une petite idée apporta un sourire sur son visage.
« Peut-être qu’on s’est déjà un peu trop attachées l’une à l’autre. »
Et ce n’était pas forcément une bonne chose.

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— Yeux clignotant, de ses doigts sur son visage, à tenter d'en comprendre les subtilités qui lui en semblaient si importantes. Et en réalité, Yunhee en trouvait parfois cela atypique : visage marqué par le temps, quand tout autour d'eux ne changeait pas. Les seuls à disparaître ! dans ces espaces confinés, pour renaître un jour sans doute. "Si tu le dis, mais je ne suis pas convaincue.", que les regards venaient en défier les mots prononcés, comme pour s'en moquer. Et Yunhee n'avait jamais cherché à être belle, ni même élégante. Nature de mise ! à ne pas se poser autant de question. Quand pourtant les doigts en étiraient les peaux de son visage comme pour lui en prouver le contraire. Nez se fronçant ! à en faire rougir les joues d'être traitées aussi enfantinement. A sourire, de ces provocations, quand les corps se séparant enfin, elle mit un terme : à ces jeux si étranges. A ne pas dire, que tout résonnait dans les corps si fragile, à faire croire qu'elle pouvait en effleurer les soleils de ses doigts. A s'en cramer les ailes, finir au sol, quand un jour tout s'effondrerait comme simple château de cartes. Et combien de temps encore allait durer ce manège insatiable ?

Rire pourtant provoqué, quand elle en venait à plisser des yeux sous les agacements futiles. Susceptible ! à prier les dieux de ne pas plus se moquer d'elle quand bouger en était une nécessité. Ne pas aimer rester immobile : quand tout pouvait être organisé pour être efficace. Procrastination qu'elle n'affectionnait pas, et à l'entendre : elle avait l'impression que les efforts en étaient si inutiles, pour celle ne connaissant pas le repos. "Tss. Tu veux te montrer autoritaire avec moi maintenant ? Et bien. Essaie donc. De me donner envie de sortir pour autre chose que mon boulot.", car pour le moment, elle n'en voyait pas les utilité, la belle aux ronces à la place des paumes. A vouloir pourtant changer, quand les mondes lui en présentaient opportunités de le faire. A se dire que peut-être : elle en découvrirait nouveaux horizons, loin des bureaux qui en avaient composé les partitions. "Et comment tu comptes m'y empêcher hmm ? Tu n'es pas mon garde du corps...Alors ? Tu vas me tirer par les cheveux pour que je reste dehors ?", qu'elle s'en penchait vaguement vers elle, comme la défier de ne faire quoi que ce soit.

Ignorant alors les appels passés, quand elle se contenta d'observer à travers les fenêtres les extérieurs, elle soupira un instants pourtant, presque dépitées d'en voir là les avances prises par la jeune femme. Et était-elle vraiment prête à effacer une partie de son enfance pour lui faire plaisir ? A alors douter ! de ces mécanismes si particuliers, à ne vouloir rien jeter, quand les meubles en étaient simple héritages du passés. A la hanter sans ne jamais l'avouer. "Comme tu veux. De toute manière je n'ai pas mon mot à dire dessus non ?", sourire pourtant tracé aux lèvres, à ne laisser aucun reproche aux bouts des lèvres, quand tout sonnait si dramatique. "N'aie pas l'air si convaincue de réussir ... tu sais j'ai des goûts plutôt complexes, qui me dit que ta décoration ne me fera pas plus fuir ?", comme pour la chercher un peu plus, quand tout n'était que provocations si étranges. A juste aimer en effleurer les nerfs de celle aux patiences si restreintes.

Corps pourtant installé sur le canapé, à toujours plus la remplir de curiosité, elle osa s'approcher un instant, bras croisés sur sa poitrine quand le visage s'en penchait vaguement pour en laisser rictus s'insinuer sur le visage. "Amusant ? Peut-être pas à ce point.", que les mots en étaient durs, quand les réalités en échappaient entre les lippes. "Et justement, nous nous connaissons à peine, alors je n'appellerai pas cela de l'attachement, jolie fleur.", que les pas s'approchaient pour s'en pencher au dessus de son visage. "Mais un jeu. Qui prendra bientôt fin.", et sans ne lui laisser le temps de quoi que ce soit, elle en redressa son dos, remettant ses mèches brunes derrière ses oreilles. "A moins que l'on ne se recroise une prochaine fois. Encore. Mais je vais finir par croire que tu ne fais que me suivre dans ce cas là, et cela serait douteux. Tu ne crois pas ?", relever les coïncidences : dans tout ce qu'il se passait entre elles, quand les rationalités en reprenaient le dessus. "En espérant que la prochaine fois cependant, ne soit pas pour l'une de nos erreurs. Qui sait, peut-être que ça sera plus amusant. Même si...j'en doute."

Nier tous les faits, jusqu'à elle même finir par y croire : qu'un jour, elles n'auraient pas à se revoir pour les chaos causés. A venir s'installer à côté d'elle, croiser les jambes, pour en observer les fins doigts si blafardes. "Même si je compte bien dire à celui qui t'a appelé de changer de numéro d'urgence. Je les trouve un peu trop ... insolente à mon goût.", qu'elle en riait presque, à sourire pourtant de ces humours retrouvés : quand elle ne faisait que la citer elle dans ces récits si fugaces. Venir hanter les esprits ! Ne penser qu'aux instants même, jusqu'à ce que les tragiques ne reviennent un jour les surprendre : pour leur plus grand malheur.

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— « Il le faut bien, que je sois autoritaire, quand je me retrouve face à une enfant qui ne connaît pas ses limites… » dit-elle avec un petit sourire.
Même si Chinsun s'embêtait très peu avec l’idée du respect de ses aîné.e.s, elle s’amusait toujours bien à rappeler qu’elle était souvent plus âgée, avec, sans aucun doute, plus d’expériences que la jeune PDG. Ce n’était pas pour la remettre à sa place, après tout, elle était chez elle et ce serait mal venue. Mais elle commençait à lui donner envie de la clouer sur sa chaise pour qu’elle arrête de faire la grande alors que son teint était plus pâle encore que la lune. Yunhee venait de frôler la mort et la seule chose qui l’obsédait était de bouger, qu’elle voulait faire quelque chose. Ce n’était pas ainsi que les gens étaient censés réagir. Malheureusement, encore une fois, la jeune femme prouvait qu’elle était bien loin du commun des mortels. Encore quelque chose qui avait retenu l’attention de la blonde et qui la gardait encore aussi proche de l’autre jeune femme. Elle sortait du lot, elle était autre chose, et même, bien différente des autres femmes de pouvoirs qu’elle avait pu rencontrer au cours de sa carrière. La Reine des glaces n’avait pas ce surnom pour rien. Mais Chinsun adorait particulièrement irradier jusqu’à en faire fondre le givre.
Ainsi, elle ne cligna même pas des cils lorsque la propriétaire de l’endroit lui répondit. C’était à peine si elle en avait réellement quelque chose à faire, vu que sa décision était prise. Et puis, il était tout simplement impossible qu’elle n'apprécie pas les goûts de la blonde, qui avait toujours été irréprochable. A vrai dire, depuis qu’elle avait pris sa totale indépendance, elle n’avait jamais fait de faux pas dans la mode, restant, toujours, étrangement, hors des petits malins du net qui s’amusaient à reprendre certaines tenues pour leurs blagues. Elle préférait de loin venir pour montrer quel était le vrai style, et comment il fallait se présenter au monde. Faire le buzz, elle y arrivait très bien d’une toute autre manière. Alors ce n’était que partie remise, jusqu’à ce que le sujet ne revienne sur la table, car elle voulait aussi surprendre l’autre femme. Une technique de drague ? Peut-être, qui sait ? C’était un peu ce qu’elle faisait depuis leur première rencontre aussi. Elle ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher quand elle voyait une aussi jolie personne devant elle. Mais elle s’en montrait tout de même respectueuse au possible. Elle n’était pas comme ces hommes qui se croyaient tout permis sous prétexte qu’ils étaient attirés par ladite personne. Elle n’était pas une sauvage non plus.
« Ne t’inquiète pas, sourit-elle, je suis totalement digne de confiance à ce sujet-là. »
S’installant sur le canapé, elle prit ses aises, profitant du confort que lui offrait le sofa. Après tout, on l’avait bousculé pour qu’elle vienne le plus vite possible au chevet de celle qui, étrangement, était aussi seule qu’elle. Maintenant qu’elle était ici, pourquoi ne pas en profiter un peu plus ? Et puis, ce n’était pas comme si elle avait autre chose à faire de sa journée. Alors, elle en profita pour faire une remarque, qui lui tournait dans la tête depuis son arrivée. Pour rapidement se faire de nouveau rembarrer par la brune. Haussant un sourcil, elle la suivit des yeux alors qu’elle la rejoignait entre les coussins. Se terminer ? Mais elles ne faisaient que commencer. Ce serait dommage de ne pas pouvoir en profiter encore un peu plus. Elles n’avaient pas besoin d’être quelque chose d’important, seulement, peut-être que la solitude commençait à la rendre envieuse. Chinsun avait fait des erreurs, qu’elle regrettait, et elle crevait d’avoir de nouveau une présence à ses côtés, pour supporter les jours plus difficiles que les autres.
« Pourquoi vouloir terminer cela aussi rapidement ? demanda-t-elle en la regardant, avant de détourner le regard. Je veux dire, ce n’est pas comme si l’on se mettait dans des positions dangereuses en se fréquentant. Qui sait ? Peut-être que je te suis réellement… Après tout, je n’ai toujours pas pris ma vengeance par rapport à ses fameuses photos. »
Celles de leur première rencontre, qu’elle avait menacé de diffamations, pour qu’au final ce ne soit qu’une coïncidence bien montée. Sans même s’en rendre compte, elles avaient fait du chemin toutes les deux, dans leur relation, qui pourtant, semblait toujours se reconstruire à chaque rencontre. Elles ne trouvaient jamais de terrains d’entente, malgré que la conversation suivait son cours sans accrochage. Elles se souriaient, blaguaient, mais jamais dans le but de faire éclore le moindre sentiment. Haussant alors les épaules, elle n'émit aucune négation. Si c’était ce qu’elle voulait, qu’elle le change, ce numéro. Mais la question restait entière à vrai dire.
« Je me demande tout de même comment je me suis retrouvée dans tes contacts d’urgence, remarqua-t-elle. Peut-être sommes-nous toutes aussi seules l’une que l’autre. »
Il n’y avait pas beaucoup de monde au sommet, et encore moins de femmes. Deux femmes faisant en plus partie de la communauté lgbtq+, c’était presque une révolution. Elles étaient deux femmes d’affaires, gérant les journaux et les livres. Los Angeles était un nid à personnalités fortes, à histoires dignes de romans. Une ville comme celle-ci devait regorger de contes merveilleux ou cruels. Et les voilà, toutes les deux, dont les vies n’étaient que mystère, alors qu’elles étaient exposées aux yeux du monde, dans des tours jumelles, d’ivoire et d’agathe. Plus le ciel se rapproche, plus l’isolement humain est une réalité. De quoi devenir fou. De quoi se perdre dans l’alcool, ou les médicaments.  

|	nécrose empoisonnée ; @"chinsun goo"

— visage effaré : à la regarder ,, de ces sourires permanents, presque à s'en indignée d'en être appelée ainsi. car peut-être n'avait-elle, elle, l'impression que de n'être bien trop mature pour le monde quand pourtant la plus sage ici l'en avait appelée comme candeur têtue. ce qu'elle n'était aucunement. "Une enfant ? je pense que tu te trompes de terme. ai-je l'air d'une enfant ?", à s'offusquer, venir presque bouder en réalité quand dans son monde à elle, elle n'en était aucunement gamin aussi irritante qu'elle ne semblait le décrire. à l'être en réalité ,, quand elle ne voulait que paraître solaire quand elle n'en était que trop fragile pour pouvoir jouer de ses talons et de ses allures fières. à n'être rien actuellement, quand elle n'en faisait qu'à sa tête. soutenir les regards quand elle se savait pouvoir s'en montrer imposante. peut-être pas sur le moment, bien trop fragile pour à peine en élever la voix, mais la belle savait s'exprimer comme elle se le devait, à toujours rester bien trop droite pour en exprimer le respect des autres. sauf elle ,, étrangeté des choses quand elle ne se satisfaisait aucunement à lui en offrir politesses qui n'en faisaient que ressembler à des ornements inutiles. trop de politesses, à en tuer le réel ,, être si faux quand pourtant elle ne faisait qu'être honnête face à celle qui lui tenait tête aussi facilement.
à ne jamais flancher ,,
quand les regards :
se croisaient.
"Si tu penses que tes airs de grande adulte fonctionne avec moi, c'est mal me connaître.", murmuré là, comme pour ne faire qu'en défier les grandeurs. car Chinsun en était déesse d'un Soleil bien trop grand sans doute ,, à s'en brûler les mains quand les contacts s'octroyaient douceur, quand la lune elle n'y verrait qu'éclats bien trop lointains pour elle. alors elle marcherait en quête de renouveau sans ne jamais plier, sans ne jamais regarder derrière elle. à en défier le monde comme si rien ne pouvait l'atteindre sauf elle-même. écouter les tentatives vaines, à se dire que Chinsun savait s'en montrer originale dans sa manière de faire. et arriverait-elle même à la garder captiver comme si de rien n'était ? "Vraiment ? Je n'aurai qu'à vérifier cela alors." quand de ces endroits tout n'en était que solitude. vide immense où seule silhouette, elle se promenait devant les baies vitrées, valsait comme enfant perdue, à finir par se perdre dans ses coussins comme si plus rien ne comptait réellement. et elle se demandait comment pouvait bien la percevoir la plus âgée, à bientôt se dire que seules les détresses en venaient à se faire retrouver. calme si agréable, à ses côtés quand les silences s'en faisaient doucereux, quand les solitudes en semblaient disparaître peu à peu ,, sous les répondants de la plus délicate.

quand tout ,,
n'était que naturel :
ici.

"Je ne sais pas. peut-être que tu sauras me convaincre de faire durer un peu plus. après tout il parait que tu es assez forte pour convaincre les gens, non ?", qu'elle croisa tout doucement ses jambes si fines, à se tenir toujours bien trop droite quand les traits de son visage contrastait de ses longues mèches noires. visage à se tourner vers les paysages : à ne faire que rester pensive de tout ce qu'elle ne pouvait faire. "mais il est vrai que c'est assez amusant. de te croiser en permanence. qui sait je vais peut-être y prendre goût.", voix si faible qui en esquissait pourtant là sourire et délicatesses, à en retenir les douceurs pour finir par en rire tout doucement. "et comment souhaites-tu te venger ? après tout ce temps, j'attends encore d'en voir les couleurs.", à venir tout doucement la regarder, bloquer son regard sur son visage quand les épaules s'en penchèrent légèrement vers elle. question plausible : quand elle en savait si bien les réponses, Yunhee. car sur ces téléphones personnels elle n'en possédait que trop peu d'amis. contacts tous principalement professionnels, pour celle aux ambres dans les yeux. à marquer des points, venir lui tendre son téléphone pour la laisser constater d'elle-même les néants de ses contacts. "car je n'ai officiellement que 6 contacts dans mon répertoire. alors choisir un contact d'urgence, n'est pas si facile vois-tu ?"
vérité blessante ,
à ne rien nier :
ne pas mentir.
"peut-être. mais ce qui est sûr c'est nos appartements sont bien trop grands pour nous seules.", simple constat, à en connaître toutes les couleurs de celle qui lui faisait face. "mais n'est-ce pas une évidence ? qu'ici personne ne vient, sauf toi apparemment. peut-être que ça signifie que tu peux venir quand tu veux. après tout ici, tout est presque aseptisé tu ne trouves pas ?", coïncidence ? sans doute pas réellement. à presque en apprécier les présences quand les visages se laissèrent tomber en arrière, yeux à se fermer sur son plafond comme pour profiter des instants. endroits si blancs, si vides ,, à n'avoir aucune âme. "tu dois trouver ça d'un ennui, comme lieu." , murmuré si simplement, évidence pour elle, quand ici elle ne faisait que passer bien trop souvent obligée pour en quitter ses bureaux. "tu...es là depuis longtemps ?", qu'elle demanda légèrement perdue dans son monde, avant d'en entrouvrir un peu les yeux. "tu veux manger quelque chose ?", qu'elle essayait d'en faire conversation quand tout semblait déjà bien trop calme encore. à relever le visage, venir l'admirer un instant quand les yeux s'en plissaient presque trop fatigués. "si je ne m'occupe pas dans les minutes à venir je risque de devenir folle sans doute. alors laisse moi au moins faire ça pour toi. histoire de te remercier pour ce que tu as préparé juste avant."
à ne vouloir ,,
que bouger :
encore et encore.