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nom • Harper, un nom qui t’a longtemps pesé très lourd sur les épaules mais dont tu as appris à t’affranchir avec les années. Ton père, puis ton frère après lui, ont forgé sa réputation, et toi tu l’as moucheté de honte, de médiocrité et de déshonneur. C’est ce qu’ils disent derrière ton dos, très probablement.
prénom(s) • Violet. Une couleur, une fleur, des références littéraires et surtout un moyen pour tes parents de se démarquer à l’époque où toutes les petites filles étaient nommées Jessica, Jennifer ou Amanda. Ils étaient au-dessus de tout ceci, évidemment. Mais tu ne te plains pas, ça aurait pu être bien pire, au final tu aimes bien ton prénom. Tu es
Lynn aussi, un ode à une vieille tante Evelyne qui est décédée quelques semaines avant ta naissance. On ne t’en a pas dit beaucoup de bien, alors tu n’es pas sûre de comprendre pourquoi il a semblé important à tout le monde de lui rendre hommage.
surnom(s) • Petite, on t’a souvent appelée Letty, mais ton adolescence a balayé ce surnom et c’est, depuis, à
Vi’ que tu réponds la majeure partie du temps. Tu dois également avouer que tu étais « Harper » lors de ta première année de fac, incapable de te défaire du nom de famille de ton avocat de père. Il faut dire que ça interpellait forcément tes camarades de connaître ton lien de parenté avec ce ponte du droit de la propriété intellectuelle, toi qui passais plus de temps à décuver après une soirée qu’à étudier pour tes examens.
âge • 36 ans depuis peu, tu as dû te mettre un coup de fouet en te rendant compte qu’il te faudrait probablement provoquer un peu le destin pour te construire la vie dont tu rêves. Ce n’est pas aussi rose et parfait que tu aurais pu le souhaiter, mais tu assumes pleinement et choix et admets que tu n’aurais probablement pas pu en faire de meilleurs.
date et lieu de naissance • 2 février 1984, c’est sur la côte est que tu as vu le jour. Née à
Boston, tu as grandi dans le Massachussetts jusqu’à tes 8 ans, quand ton père a décidé de déraciner toute la famille pour se rapprocher de Hollywood et de l’industrie du cinéma dont il est aujourd’hui l’un des avocats les plus proéminents.
origine(s) familiale(s) • Américains depuis générations, on fait difficilement plus yankee et WASP que les Harper. Quelqu’un a bien dû venir du vieux continent à un moment, c’est certain, mais personne ne se soucie vraiment de l’histoire de votre famille.
orientation sexuelle • Tu ne réfléchis pas vraiment à ce genre de choses, même si tu supposes que l’identité qui te décrit le mieux est la
pansexualité. Tu rencontres des gens, des caractères, des histoires, des sourires et des regards, le reste t’importe peu.
statut civil • Si
cœur d’artichaut pouvait être écrit en lettre noires sur ton passeport, il le serait. Tes histoires d’amour, il faut s’accrocher pour les suivre, mais il y a toujours un thème récurrent : tu tombes amoureuse beaucoup trop vite, et tu te fais larguer sans plus de cérémonie une fois ton cœur complètement écrabouillé. Tu as peut être le défaut d’aimer trop fort, d’aimer aveuglément et sans retenue, et ça effraye.
métier/études • Tu as enduré une année de fac de droit dans ta folle jeunesse parce que tu n’as pas réussi à trouver suffisamment d’arguments pour convaincre ton paternel que ce n’était pas ta voie.
‘Je ne veux pas faire de droit, ça ne m’intéresse pas’, ce n’était pas une raison valable à ses yeux… Sans grande surprise, tu as échoué lamentablement, le forçant à accepter que tu ne suivrais pas les traces de ton frère. Tu as donc quitté Stanford pour UCLA et des études de communication qui t’ont menée à travailler pour une boite d’événementiel spécialisée dans l’organisation de mariages. Si tu es tombée là-dedans un peu par hasard, tu n’as jamais quitté ce milieu, car tu t’es découvert un certain talent pour la photographie, un jour où l’artiste que vous aviez booké pour la journée vous a fait faux bond au dernier moment. Aujourd’hui, tu es
photographe de grandes occasions en freelance, réalisant 80% de ton chiffre d’affaires en mitraillant des couples devant l’autel. Et tu ne pourrais être plus heureuse.
quartier • Westwood, en colocation avec ton meilleur ami.
à los angeles depuis • 28 ans, à quelques mois près. Tu n’as que très peu de souvenirs de ta vie de l’autre côté du pays, et tu considères la Californie comme ton chez toi. Tu as beau avoir eu le privilège de voyager un peu partout, tu ne la quitterais pour rien au monde.
groupe • love is love. 4 times you refused to talk, and the one time talking changed your life.
« Maman, je te présente Sam ! » Le regard froid et empreint de déception de ta mère croise le tien avant de se poser sur tes doigts entrelacés avec ceux de ta petite amie.
« Oh. C’est… Sam. » Ta gorge se serre, comme si tu avais été prise la main dans le sac, coupable d’une bêtise que tu ne savais pas interdite. Forte de tes grands yeux innocents, tu dis alors à l’adolescente aux cheveux courts :
« Attends-moi dehors, j’arrive. » Elle ne s’attendait pas à des embrassades chaleureuses, tu l’avais prévenue que ta famille n’était pas des plus joviales, mais de là à devoir affronter un blizzard digne des terres arctiques… La porte d’entrée se referme, et toi tu restes plantée là, le menton haut, un air presque défiant sur le visage. Tu ne bronches pas, trouvant dans le silence un allié de taille. A quoi s’attendait-elle ? Voilà des semaines que du parles de Sam, matin midi et soir, ton frère t’a déjà menacée de tous les maux de la terre si tu continuais à l’embêter avec tes histoires. Tu serais tentée de croire que tu as été trop évasive et que les détails manquaient à ta génitrice pour additionner 1 et 1, qu’elle a été trompée par le prénom mixte et son esprit étriqué, hétéronormé. Mais tu sais que c’est faux et que lui trouver des excuses serait te mentir à toi-même pour ne pas faire face à la réalité criante : elle ne t’a tout bonnement jamais écoutée. Les mâchoires serrées, tu continues à prendre sur toi en affrontant le poids du jugement maternel. Tes prunelles menacent de se noyer, mais tu ne seras pas celle qui fera le premier pas. Tu n’as pas à te défendre. Pas à prouver quoi que ce soit. Pas à t’excuser. La sentence tombe comme un couperet.
« Que ton père ne l’apprenne pas. » Tu tournes les talons sans un mot, un comportement des plus inhabituels pour le moulin à paroles que tu es. Tu dois avoir quinze ans, seize à tout casser, et ce moment en apparences anodin marque la première rupture entre toi et le reste de ta famille. Dès lors, leur approbation n’importe plus. La bulle de cristal qui les entourait a éclaté en mille morceaux, et tu comprends qu’ils ne sont pas tout-puissants.
Tu as longtemps cru que ton crush – qui était en réalité beaucoup plus que ça – n’était pas réciproque. Tu te contentais donc de l’observer de loin, quand elle avait la tête ailleurs, et de trouver le moindre prétexte pour passer du temps avec elle, l’embarquant dans tout un tas d’aventures et acceptant même de faire semblant d’étudier pour ses beaux yeux. Un peu de courage liquide coulant dans tes veines, tu as fini par décider de tenter ta chance, et as attiré Penelope dans une salle de cours plongée dans la pénombre de la nuit. Portées par l’euphorie d’une fête arrosée, vous échangez un premier baiser, puis deux, puis mille, jusqu’à ce que son souffle meurt au creux de ton cou, que vos vêtements volent dans la pièce et que le silence du soir soit percé par vos râles indistincts. Dans les jours qui ont suivi, aucune de vous n’a jugé bon de mentionner votre escapade nocturne. Tu as continué à passer le plus clair de ton temps en sa compagnie, allant jusqu’à risquer des rapprochements subtils, l’air de rien. Ton bras qui effleure le sien en marchant dans les couloirs, tes doigts qui s’attardent contre sa colonne vertébrale en remontant la fermeture éclair de sa robe avant de sortir, et tes prunelles qui trainent sur sa peau à longueur de journées.
Au détour d’une nouvelle après-midi sucrée, affalées sur son lit à regarder la télévision, les choses changent sans que tu ne puisses l’expliquer. Un instant tes lèvres sont contre les siennes, comme si elles n’avaient rien à faire ailleurs, le suivant Penny s’envole à plusieurs mètres en te lançant un regard accusateur. Abasourdie, tes yeux croisent ceux de sa colocataire avant de se raccrocher à elle. Tu n’as rien inventé, ça tu en es certaine. Ses mots sont des poignards dans ton dos, et tu encaisses les coups sans rien dire. Tu pourrais crier, protester et lui demander des explications, mais tu es trop bouche bée et blessée pour réussir à articuler la moindre pensée cohérente. Alors tu t’en vas, obéissant à contre cœur à son injonction. Mais qu’elle ne s’avise pas de recroiser ton chemin.
« Mademoiselle ? » Tu ne réagis pas. Ton regard est perdu au loin, alors que tu es assise à même le bitume. Tes sens sont saturés. Les lumières bleues et rouges des gyrophares qui clignotent. Les bruits incessants de toutes ces voix qui parlent, qui crient, des choses que tu ne comprends pas. L’odeur de la fumée, de l’essence et de l’alcool à désinfecter. Le goût du sang dans ta bouche.
« Mademoiselle, vous m’entendez ? » Tu vois le secouriste qui te parle et semble s’agiter autour de toi, mais ce n’est pas pour autant que tu lui réponds. Ta préoccupation première est d’essayer de te souvenir de comment tu en es arrivée là, mais tu n’en as pas la moindre idée. Tu te concentres, de toute tes forces, mais ton cerveau ne coopère pas. Tu pourrais le secouer, le presser comme un citron, que ça ne changerait rien.
« Comment vous appelez vous ? » Vi. Une vague de soulagement te gagne. Ton prénom, c’est bon. Si tu pousses un peu plus, tu réussis même à déterrer ton nom de famille. Harper. Ce n’est pas rien.
« Vous avez mal quelque part ? » Bonne question. Tu ne sais pas. Tu ne sens pas grand-chose, à vrai dire. Ton cœur qui bat à cent à l’heure, mais le reste t’est trop distant pour que tu puisses te prononcer. C’est un problème pour une autre heure.
« Vous pouvez serrer ma main ? » Il attrape ta paume avec une énergie qui t’est déconcertante. Tu tournes la tête pour le fixer, avant de baisser les yeux sur tes doigts, et de finir par reprendre ta contemplation de la route qui disparaît au loin. Il sort de ton champ de vision après s’être relevé de sa position accroupie, mais tu l’entends parler dans ce que tu imagines être une radio, ou un téléphone.
« J’ai une troisième victime. Jeune femme, la vingtaine. Blessures superficielles aux jambes et aux bras, potentiel traumatisme au thorax. Elle est consciente, mais en état de choc. » Troisième victime. Ca, c’est toi. Les numéro 1 et 2 tu les as vus en t’extirpant de la voiture, et tu n’as pas besoin de demander confirmation pour savoir que les sirènes sont arrivées bien trop tard pour eux. Pourtant une question te taraude. C’est toi qui étais à l’avant, côté passager. Ne dit-on pas que c’est la place du mort ? Mais pourquoi c’est toi qui es en vie, alors ?
La mémoire de ces quelques heures ne te reviendra jamais. Les autopsies ont confirmé les doutes de la police. Le conducteur était sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, tout comme l’autre passager. Mais ça tu le savais déjà, puisque toi aussi. Tu as beau ne pas savoir exactement ce qu’il s’est passé ce soir-là, ni comment vous en êtes arrivés à prendre le volant d’un véhicule que tu n’avais jamais vu avant, mais ce qui est sûr c’est qu’il y a eu un avant et un après. Oubliés rails, pipes, et seringues, briquets, verres à shots et décapsuleurs. Et si tu as tout perdu dans cet accident, tu auras finalement gagné bien plus que tu n’aurais pu imaginer, une prière de sérénité, un sens des réalités, et le retour de toi-même, que tu avais semée quelque part au fil des années et des fêtes de plus en plus trash.
« Tu prépareras quelques mots pour les obsèques de ton père. » Tu savais bien qu’elle ne t’appelait pas pour prendre de tes nouvelles et s’inquiéter de comment tu allais. Prenant soin de garder ton calme et d’adopter un ton relativement neutre, tu réponds :
« Tommy le fera très bien. » Te donner la parole à toi, ça n’a aucun sens. Ton frère c’est l’enfant prodige, celui qui va reprendre les rênes du cabinet. Il est beau, parle bien et connaît tout le monde. Toi c’est à peine si tu l’as vu deux fois dans l’année qui s’est écoulée. Depuis que tu as quitté le foyer familial, la seule relation qui t’unit réellement à tes parents est ce virement mensuel qu’ils n’ont jamais voulu annuler. Tu as eu beau leur répéter que tu gagnais ta vie et que tu n’avais plus besoin de leur aide financière, ils ont probablement dû estimer que photographe n’était pas une profession suffisamment stable et honorable pour que tu puisses subvenir à tes besoins. Ce qu’ils ignorent c’est que cet argent est reversé automatiquement sur un compte d’épargne qui bâtit petit à petit le
college fund de tes futurs enfants.
« C’est ce qui est attendu, Violet. » Ce qui est attendu… C’est marrant comme ces choses-là ne fonctionnent que dans un sens. Toi aussi tu en as attendu des choses qui ne sont jamais arrivées. Un peu plus de considération, d’ouverture d’esprit, d’amour et surtout du soutien. Pour t’enfermer dans un centre de désintoxication haut de gamme, en pensant que jeter des billets verts à tes problèmes suffirait à tout régler, ils étaient les premiers… Mais, bizarrement, il ne fallait pas leur demander de venir te rendre visite, te tenir la main dans les épreuves difficiles, c’était trop pour eux. Trop vrai, trop cru, trop prosaïque.
« Tant pis. »Tu serres la main d’Hugo, à lui broyer les doigts. Tu es partagée entre ta mère et ta psy. La première ne te pardonnerait pas de craquer en public. On ne montre pas ses émotions chez les Harper, une larme silencieuse, à la limite, attrapée au vol par un mouchoir en soie… Pourquoi pas. Mais pas de
ugly crying, soubresauts dans la poitrine et morve au nez. L’autre te répète à longueur de séances que tu ne dois pas réprimer tes émotions, qu’il faut les laisser parler, sortir et s’exprimer. Clairement, il ne faut pas qu’elles se rencontrent. Entre temps, tu es là, au milieu d’une foule en noir qui te répète à quel point ton père était formidable et qu’ils le regretteront. Et toi, tu n’as rien à leur dire, jugeant qu’il est préférable de ne pas leur révéler qu’ils le connaissaient sans doute mieux que toi. Beaucoup, ignorant tout de ta vie, s’imaginent sans doute que le brun à ton bras est ton petit ami, voire même ton mari, mais tu ne prends pas la peine de les corriger. A quoi bon ? Vous avez beau vivre ensemble, vous n’êtes, et ne resterez jamais que colocataires. Mais qui est encore en colocation à bientôt 35 ans ? Toi, visiblement. Vos vies amoureuses, à tous les deux, sont bien trop complexes pour que vous ne puissiez trouver une certaine stabilité ailleurs que dans votre amitié, et vous vous complaisez dans cette constante confortable, inconditionnelle. Tu n’es techniquement pas célibataire, d’ailleurs, même si ta relation actuelle ne porte pas vraiment de label, mais c’est malgré tout à Hugo que tu as demandé de venir avec toi aux funérailles. Ça en dit long. Estimant avoir suffisamment paradé, et après t’être assurée que tu avais été au moins aperçue par tout le monde, tu finis par te percher sur la pointe de tes pieds pour demander à Hugo, dans le creux de son oreille :
« On peut aller manger un burger ? Je veux du gras, et un coca. » « Ok, j’ai un truc à te dire, et tu vas m’écouter jusqu’au bout avant de m’interrompre et me traiter de folle. » Hugo te regarde, un peu interloqué, il laisse tomber son téléphone sur le canapé et semble prêt à t’accorder toute son attention, malgré le nuage de perplexité qui plane au-dessus de sa tête.
« Steve t’a plaquée, c’est ça ? » C’est à toi d’être surprise.
« Quoi ? Non ! » Tu t’assieds près de lui dans le sofa, ton café à la main.
« Enfin, si. Mais peu importe, ça n’a rien à voir. » Ce n’est pas tout à fait vrai, c’est un peu lié. Tu as eu un quart d’heure de crise existentielle au milieu des larmes, mais finalement ce sont tes conclusions qui sont importantes. Tu t’apprêtes à revenir à tes moutons, quand tu te rends compte de la portée de ses mots.
« Eh ! C’était méchant ça ! Tu savais ? » Son expression veut tout dire. En même temps, tu ne peux pas lui en vouloir, toi aussi tu l’avais vu venir à des kilomètres, pour une fois.
« Bref, Steve, pas Steve, on s’en fiche. C’est de nous que je veux parler ! » Tu le sens se tendre près de toi, et il penche légèrement la tête en posant sa main sur ton genou.
« Chaton… Je suis gay, tu le sais. » Immédiatement, tu frappes son poignet.
« Quoi ? Mais t’es bête ou tu le fais exprès ? On a dit que tu m’écoutais jusqu’au bout sans m’interrompre. » Tu avales une gorgée de ta boisson chaude, te donnant un peu de contenance et du temps pour articuler tes pensées.
« Doooonc… Je disais. Toi et moi, on est un peu maudits quand même. On attire les mauvaises personnes, on est pas fichus de rester en couple plus de 3 mois. Ne me regarde pas comme ça, c’est vrai. » Il peut protester autant qu’il veut, vous êtes des cas désespérés officiels.
« Ca va durer combien de temps comme ça ? C’est pas possible ! Ca fait tic toc, tic toc, tic putain de toc, Violet. » Tu baisses d’un ton. Tu as tendance à t’emporter facilement et à parler beaucoup trop fort.
« Mais toi et moi, on est une famille. On a besoin de rien ni de personne d’autre. » Tes doigts trouvent les siens.
« Enfin ce que je veux dire c’est que… » Allez, c’est parti. Tu le regretteras plus tard, peut-être, quand il te dira que c’est super con.
« C’est que… Je pense qu’on devrait avoir un bébé. Tous les deux. Ensemble. Voilà. » D’un geste délicat de la main, tu indiques que tu as terminé.
« Tu peux parler maintenant. » S’il te plait, parle, c’est assez awkward comme ça, dis quelque chose. « Ok. » Tu fronces les sourcils. Vraiment ?
« Comment ça ok ? Je viens de te poser une question qui va potentiellement changer ton existence là ? Et toi tu me dis ‘ok’ ? » Son visage s’éclaire, et c’est tout ce que tu avais besoin de savoir.
« Ouais. D’accord. »