You should see me in a crown • SANA

• Le principal trait de mon caractère ? Ça devrait être facile comme question. Le genre de truc que tout le monde sait et connait de soi. Sauf qu'en fait, j'en sais vraiment rien. J'ai bien trop souvent pris l'habitude de ne pas me pencher sur moi, de ne pas m'analyser. Ça me fout la trouille j'pense. J'ai pas envie de découvrir que je suis une emmerdeuse qui fait de la merde et qui tente - tant bien que mal - de couvrir tout ça en prétendant être une super flic. Parce que même ça, je peux le foirer aisément. Je suis bien trop instable pour prétendre à une analyse correcte de moi-même. Ah ben tiens. Voilà. "Instable". Ça colle plutôt bien comme réponse ...
• La qualité que je préfère chez un homme ? Sa féminité. Ce qu'il cherche en général à refouler au plus profond de lui. C'est tout ce qui m'intéresse. Le reste de l'homme, ce qui fait de lui le sexe masculin, je l'ai en horreur. Je ne suis pas toujours en position de pouvoir l'exprimer aussi franchement (quoi que) mais c'est bien là mon ressenti le plus profond. Les hommes et moi ça fait deux ! Je ne m'en approche jamais assez que pour pouvoir en découvrir les trésors cachés. Pas besoin. Pas envie. Et puis je doute que j'y découvre des merveilles. Alors les hommes, je les garde à distance, qu'ils aient la réputation de "bon gars" ou pas.
• La qualité que je préfère chez une femme ? Sa profondeur. Une femme, c'est un océan d'émotions, de mystère, de présence. C'est un tout qui ne connait pas la surface. Même dans les plus superficielles des relations, je peux sentir toute l'abîme qui les habite. C'est une attraction forte et puissante qui rend leur être aussi magnétique qu'une force venue d'ailleurs.
• Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ? J'peux pas vraiment dire que j'ai énormément de véritables amis. C'est pas facile de socialiser sur le long terme, d'assister aux barbecues d'été ou aux pendaisons de crémaillère quand on bosse presque H24. Puis bon, pour me détendre, je préfère souvent me retrouver dans un bar à boire un bon whisky ou fumer sur le porche de ma petite baraque, seule et les yeux rivés au ciel. Je peux tout aussi bien m'envoyer en l'air avec une inconnue et partir rouler sur ma moto sans réfléchir. C'est plus facile qu'entretenir des liens. Quant à ceux qui sont là malgré tout; les quelques électrons libres gravitant dans mon espace, ce que j'apprécie le plus chez eux, c'est surement leur acceptation. Pas de jugement. Ou pas trop. Ils seraient pas là sinon. Parce que croyez-moi, à juger, il y en a des trucs !
• Mon principal défaut ? Qu'un seul ?! Alors disons que c'est probablement mon impulsivité. Je n'écoute souvent que mes instincts primaires. Je ne réfléchis pas longtemps avant de me jeter dans l'action. Tant au niveau professionnel que personnel. Je n'arrive que trop peu souvent à me raisonner. A vrai dire, je ne fais pas beaucoup d'effort non plus. Je me laisse flotter, porter. Je dois juste assumer les conséquences qui suivent ... ou prendre la fuite. Ça aussi je sais bien faire.
• Mon occupation préférée ? Mon job. C'est ce que je fais de mieux et je sais depuis toujours que je veux devenir flic. Je me laisse peu de temps pour autre chose. Quand ton taff est une passion, t'as pas vraiment l'impression de bosser. C'est comme si ça faisait partie entière de moi. Sans ça, je ne suis rien. Alors oui, je bosse énormément et je passe un temps dingue sur mes affaires. Mais si je dois vraiment mettre le boulot de coté, ce que je préférais, c'était passer du temps avec mon chien. On partait tout le deux en pleine nature et on passait la journée loin de tout. Ça lui faisait un bien fou et moi ça m'apaisait. Mais depuis que je l'ai perdu en mission, je ne m'octroie plus vraiment ces escapades. Sans lui, ça n'a pas la même saveur. Alors je préfère enfourcher la moto et aller rouler. Foncer sans réfléchir. Ouais, c'est vraiment le pied. Ça et ... m'envoyer en l'air !
• Mon rêve de bonheur ? J'aimerais vous dire : me poser avec Alejandra et la gamine. Se trouver une maison rien qu'à nous. Pas trop grande mais chaleureuse. Avec une guirlande lumineuse à l'extérieur, parce que Al' elle adore ça. Lever le pied sur le boulot. Rentrer le soir et cuisiner avec la femme que j'aime. Raconter une histoire à la petite, regarder un film, rire en buvant du vin rouge puis finir la soirée sur le porche à regarder les voisins, le ciel. Peut-être même qu'on aurait un nouveau chien. Passer tout mon temps libre à l'embrasser, Alejandra. A la toucher, la dévorer des yeux. La laisser rentrer dans mon putain de coeur et mon cerveau. La protéger. Avoir une famille quoi. Normale. Aimante. Lui faire l'amour tous les jours et, tous les matins, lui promettre de lui revenir en un seul morceau. ... Tout un tas de trucs comme ça. Des idées volées. Des envies imaginées. Un rêve de l'impossible. Parce que je suis incapable de faire les choses bien. Parce que je flippe. Que j'ai rien d'une figure maternelle ni même de l'épouse parfaite. Parce que je fume et je bois trop. Parce que je ne sais pas m'empêcher de séduire, de butiner ailleurs, de goûter d'autres fleurs. Qui pourrait accepter et aimer ça ? Personne. C'est bien normal. Ni Al' ni une autre. Alors, des fois j'y pense. Oui, des fois. Puis j'avale un bon whisky et j'oublie.
• Quel serait mon plus grand malheur ? Je l'ai frôlé : perdre mon badge et mon arme. Je l'ai déjà dit mais sans mon job je ne suis rien. Alors, oui, la pire chose qu'il puisse m'arriver serait de perdre mon statut. Le reste, j'ai toujours trouver comment y remédier ou surmonter. Que ça soit par force de caractère ou à l'aide de l'une ou l'autre substance. J'ai connu les abus familiaux, l'emprise de l'homme sur la femme. Je sais parfaitement comment faire pour que cela n'arrive plus jamais. Et justement, je sais aussi qu'il m'arrive d'user de mon grade pour faire régler MA loi. J'men fous. Je l'assume. Sur le coup, j'agis un peu en peste égoïste. Mais je pense avoir gagné le droit de faire plier quelques genoux. Alors je ne m'en prive pas. Tout simplement.
Quant à la maladie, souvent crainte par beaucoup, elle ne m'intimide pas plus que ça. Car je sais avoir la force de m'ôter la vie s'il le fallait.
• Le pays où je désirerais vivre ? Je ne connais pas grand chose du monde. Pour ne pas dire rien. Rien d'autre que les Etats-Unis. La Californie surtout. Puis plusieurs autres états qu'il m'a été donné de traverser ou visiter. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de voir le monde mais je suis bien chez moi. J'aime mon pays et - qui plus est - je n'ai plus pris de vacances depuis des années. Alors voyager ne fait pas vraiment partie de mon programme.
Cela dit, j'aimerais un jour en apprendre plus sur mon pays d'origine, l'Algérie. Je veux dire, vraiment. Pas ce qu'en ont raconté mon père et la famille. Un jour je m'y rendrais. Un jour je prendrais le temps de comprendre et de renouer avec mes racines ... Un jour. Mais pour l'instant, je suis loin d'être prête. Alors vivre ici me va très bien.
• La couleur que je préfère ? Le noir. Simple. Sobre. Mystérieux. La couleur des profondeurs. J'ai toujours préféré la nuit et je n'ai jamais eu peur de l'obscurité. Au contraire, je la considère comme une vieille amie.
• La fleur que j'aime ? Le gypsophile. Cette fleur sauvage, légère, blanche et toujours présente en nombre incroyable là où elle pousse. Comme si elle désirait être dans l'excès. Prouver au monde que - même infime - on peut faire des merveilles. Elle me fait un peu penser à moi : indomptable, sans fioriture. Une fleur des champs que peu prennent le temps d'admirer. Et pourtant ... Le gypsophyle est fort et possède la capacité à garder tout son intérêt et une certaine beauté, même en étant séché. Comme une âme éternelle. Increvable.
• L'oiseau que je préfère ? Le corbeau. On le retrouve un peu partout dans le monde. Il est également souvent associé aux mystères et - bien que vénéré par de nombreuses cultures - il porte également une réputation d'oiseau de malheur dont il ne peut vraiment se séparer. C'est un peu comme le Ying et le Yang en un seul animal. Plein de contradiction mais surtout plein d'histoire et de profondeur. On ne peut ignorer le corbeau.
• Mes poètes préférés ? J'ai pas vraiment le profil d'une intellectuelle. Je n'ai pas longtemps étudié les grands de ce monde ni les arts. Mais je me rappelle d'une fille avec qui j'ai passé la nuit qui - après notre partie de jambe en l'air - s'est mise à me lire des poèmes de Baudelaire. Un poète français que je ne connaissais pas. Je ne suis pas certaine d'avoir entièrement tout compris mais j'ai trouvé ça ... magique. Alors je ne sais pas si ce sont les endorphines qui parlaient ou si j'ai vraiment apprécié le moment, mais j'en garde un très bon souvenir. Un souvenir très ... ben poétique justement ! C'est le cas de le dire.
• Mes héros/héroïnes dans la fiction ? Tomb Raider ça compte ? Non parce que j'étais vraiment fan étant gamine. C'était mon héroïne à moi ! Je voulais tout faire lui ressembler - et ce - même si je devais me cacher ou mentir pour aller jouer chez des amis. Cela restait exceptionnel, surtout le jeu video. J'étais super nulle en plus. Mais laissez moi vous raconter une anecdote à ce sujet : Un jour, j'avais 13 ans, l'un de mes frères m'a croisé avec des amis au parc. J'étais sensée être l'école. Mais à la place, on jouait dehors dans notre petit monde imaginaire. J'apprenais à faire du skate et j'avais en main, un pistolet en plastique. Dans ma tête, j'étais Tomb Rider en action. En vrai, je me suis plantée pas mal de fois mais c'était marrant. Beaucoup moins quand mon frère est arrivé en furie sur moi. Je portais un jeans et un tee-shirt, je n'avais pas mon voile et mes cheveux étaient lâchés. Autant vous dire que j'ai pris la raclée de ma vie, et devant tout le monde ! Elle n'avait plus trop fière allure ma Tomb Rider. Mais l'air de rien, c'est avec un tel imaginaire que j'ai trouvé la force de toujours lutter. En m'inspirant de figures féminines fortes. Très peu de temps après cet évènement, je fuguais du foyer.
• Mes héros dans la vie réelle ? J'vais pas vous faire la liste de tous ces noms que tout le monde répètent encore et encore et que tout le monde connait. Les héros de la vie réelle sont les héros de tous les jours. Les forces de l'ordre, les pompiers, les urgentistes, les médecins. Tous ceux ayant dédié leur vie au service de la personne. Ceux qui le font avec passion et honneur. Mes héros à moi sont mes collègues directs. Car nous savons que nos vies sont intrinsèquement liées, et ce, même si j'aime jouer les loups solitaires ...
• Ce que je déteste par-dessus tout ? Les mecs. Désolée c'est sorti tout seul ...
• Le don de la nature que je voudrais avoir ? Celui de posséder un double plus ou moins maléfique. Un peu comme le personnage de Nikki Sanders dans "Heroes". J'ai toujours trouvé ce pouvoir particulièrement intriguant et exaltant. Avoir un alter ego en chair et en os, capable de décupler sa force et de se protéger contre tout. C'est une vision plutôt intéressante du classique don de dédoublement. Il y a ici un jeu de pouvoir qui me plait et un coté sombre permettant à l'être principal de se décharger, ce qui est clairement très attirant !
• Comment j'aimerais mourir ? En mission, l'arme au poing. Dans l'action. Je me vois mal mourir d'une longue maladie sur un lit d'hôpital. Je ne pourrais pas le supporter. J'aimerais que ma mort reflète ma vie et mon engagement dans les forces de l'ordre. Souffrir ne me fait pas peur mais pas pour n'importe quoi. Cela dit, je pense vraiment que cela arrivera. Et peut-être plus tôt que prévu. Je ne suis pas du genre à toujours prendre les bonnes précautions et j'ai justement frôlé la faucheuse il y a peu. Je pense qu'elle ne m'a pas oublié et se souviendra de ma petite gueule.
• État présent de mon esprit ? Stone. J'étais pas capable de remplir votre questionnaire complètement sobre. Je préfère être honnête.
• Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ? Les miennes ? Non mais sérieusement, tout ces trucs qu'on me reproche au boulot, les blâmes et les notes au dossier : au final c'est juste une question d'étiquette. Car pour moi, si je les ai faites c'est qu'il y avait une raison et une raison digne de mon putain de badge ! Alors non je ne regrette pas et oui je m'accorde l'indulgence que je mérite ... . Puis lorsqu'elles sont plus personnelles, je préfère m'accorder pitié en sachant que cela ne vient pas de nul part, plutôt que de ma flageller l'esprit. Enfin, lorsque j'y arrive.
• Mon mot préféré ? "Sensualité" Tant pour ce qu'il représente que la manière dont il sonne. En fait, il se prononce avec l'essence même de sa définition. Un accord parfait. Ce mot me fascine et me fait souvent frissonner.
• Ma drogue favorite ? Les femmes ! Car si je dois choisir entre ce que je fume, ce que je bois et les quelques conneries plus lourdes qui m'arrive de faire, on est pas sorti de l'auberge. Et puis sans les femmes, c'est tout bonnement impossible.  Aucun centre de réhabilitation ne pourrait me sevrer de leur emprise. Le reste c'est encore négociable. Si vraiment il le fallait ...
• Le son, le bruit que j'aime ? Celui d'une arme qu'on recharge, celui des glaçons qui teintent dans un verre, celui d'une femme gémit sous mes caresses, celui des grillons les nuits d'été.
• Le son, le bruit que je déteste ? Celui des cris de détresse, celui des couverts qui grincent dans l'assiette, celui d'un groupe de mec saouls qui ont le rire gras, celui de l'appel à la prière.
• Mon juron, gros mot ou blasphème favori ? Le classique "Fuck" agrémenté à toutes les sauces selon le niveau d'énervement. Cela dit, je suis plutôt du genre à lâcher ma colère en action plutôt qu'en mots. Je vais frapper, dégainer, grogner, partir rouler trop vite, boire un shot, ... Si j'en arrive à déblatérer des injures c'est que je me sens prise au piège et incapable d'agir. En général, c'est mauvais signe car cela indique un retour de flamme bien plus violent encore.
• Un homme ou une femme pour illustrer un nouveau billet de banque ? Et pourquoi pas une mère célibataire de 4 gamins qui se tue au boulot pour leur offrir une vie et arrive malgré tout à faire à manger le soir, préparer le petit dej' et lire des contes à ses petits avant l'heure du coucher ?
• Le métier que je n'aurais pas aimé faire ? Tous les autres. Je suis née flic.
• La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel j'aimerais être réincarnée ? J'aurais envie de dire une lionne, une panthère voir une hyène. Un animal dominant, qu'on ne fait pas chier et qui vit selon ses propre lois. Mais je vais répondre un baobab. Un énorme arbre centenaire dans lequel j'apprendrais peut-être ce qu'est la véritable paix intérieure. J'en aurais bien besoin.
• Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? Qu'il est désolé ! Que ces conneries de Coran, de ramadan, de voile, de 7 vierges et tout ça, c'est de la connerie ! Que ça vient pas de lui et qu'il n'a jamais demandé à personne de souffrir pour lui. Que les religions il s'en fout. Que ce qu'il aurait aimé, c'est qu'on comprenne que l'essentiel était ailleurs et bien plus profond. J'aimerais qu'il me demande pardon. A moi et toute personne ayant souffert en son nom.
• Ma devise ? Celle de ne jamais se restreindre à une seule devise.