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Lonely gun ((Aldy))

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Eddy Snow
Eddy Snow
as cold as the ice
Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
• crédits : chaoticrow (ava), hanatsuki (crackship), solosands (signa), doom days (icons)
• messages : 132
• date de naissance : 25/12/1997
Eddy Snow
Lonely gun ((Aldy))
Lun 23 Mar - 17:22
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she's a lonely gun
He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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Il se tenait, dans sa tenue d’Harley Quinn débraillée, le maquillage coulant sur son visage nacre, les vêtements déchirés, devant le bureau de ce qui semblait être l’accueil. Les mains accrochées dans le dos, maintenu à bonne distance comme s’il puait la mort, on lui dictait les raisons de son arrestation. « Atteinte à la pudeur » son dernier client lui avait littéralement arraché les vêtements ; « prostitution » sans commentaire ; « insulte à agent » c’est sûr que lorsque l’on est jeté dans une voiture de police comme un détritus après s’être fait défoncé, on est poli. Le regard vide, pourtant, Eddy ne dit rien. Son silence ne lui donne pas bonne parole. Bien évidemment. Mais s’il avait décidé de se défendre, cela aurait pu être pire. Sans aucune considération pour les marques qui apparaissaient par intermittences sur sa peau parfois mise à nue, on le bouscula jusqu’à la cellule. Bien sûr, pourquoi faire attention ? Il n’était que la merde de Los Angeles. Comme un tiers de la population. Un tiers qui n’avait pas cherché à s’en sortir bien sûr. Et s’il leur disait qu’il était violoniste ? Et s’il leur disait qu’il était au conservatoire de la ville ? Que son argent, il ne le dépense pas pour en weed ou en alcool, mais bien pour tenter de sortir du trou. Est-ce qu’on le croirait ? Est-ce qu’on l’écouterait même ?

Une nuit et il serait libre. Oui, mais il devait y survivre à cette nuit. A l’entrée des barreaux, on lui retire les menottes avant de claqué la porte de la cage. Il aurait pu espérer être tout seul ce soir. Ou même, avec des camarades de galère. Mais à la place, ce sont trop alcooliques avachis contre un mur qui lui font fasse. Il y a aussi un autre jeune homme, endormi, le teint pâle, les cheveux noirs sur le front, et l’air complètement ailleurs. On dirait le début d’une blague. Trois alcoolos, une pute et un drogué sont dans une cellule. Qui survivra ? Resserrant légèrement sa veste autour de lui, Eddy va s’asseoir à côté de l’endormi. Il a crée une barrière entre lui et les trois autres. Comme un dernier rempart. Sa journée était déjà assez merdique comme ça. Pas la peine qu’il finisse à devoir se battre avec des connards qui en voulaient un peu trop. Eddy a envie de voir Rain. Il veut qu’il soit là, prêt de lui, pour pouvoir lui caresser le pelage et se réchauffer contre son corps. C’est son chauffage, lorsque les nuits, souvent trop courtes, sont glacées. Il aimerait être en train de répéter aussi. De travailler sur le toit de son immeuble, là où il ne dérange personne. Là où les voisins ne peuvent rien lui dire. Doucement, ses yeux se ferment, alors qu’il peut presque imaginer l’air de vent de minuit lui caresser les joues à la lumière des lampadaires en contrebas.

« Hé mademoiselle ! »

Ses yeux s’ouvrirent quasiment aussitôt, alors qu’il tourna la tête vers la voix. Son regard croise celui de l’un des trois hommes. Un frisson glacé lui parcourt l’échine. C’est bien à lui qu’il a parlé. Resserrant ses mains sur sa veste, il ne bouge pourtant pas, restant assis exactement dans la même position. Ce n’est pas à lui de se sentir gêné. Ce n’est pas à lui d’avoir l’air apeuré. Même si tout son être lui hurle qu’il est dangereux, le type qui se lèche les lèvres en lui demandant s’il peut lui faire un strip-tease au milieu de la cellule. « Y a plus grand-chose à retiré de toute façon ! » Les rires gras des autres lui glacent le sang. Son regard se veut menaçant, mais face à ce genre d’individu, cela ne sert à rien. Strictement rien. Il le sait pourtant. Il en côtoie tous les jours. Il a même été forcé par plus d’un, contre une misère. Comme quoi il ne mériterait pas mieux que trois dollars. Allez tous vous faire foutre !

Mais alors que l’un des trois individus se lève pour venir s’asseoir à côté de lui, Eddy sait qu’il a besoin de réagir. Les regards venimeux ne marchent plus, ne servent à rien avec ça. Il sent une main se perdre sur sa cuisse, un souffle chaud dans son cou. Aussitôt, il s’écarte et repousse ce qui s’aventure un peu trop loin. On le siffle alors qu’il se lève, s’approchant de la grille. Ses doigts habiles s’enroulent autour des barreaux, alors que son regard tente de trouver une aide quelconque d’un côté ou de l’autre. Merde, n’y a-t-il pas un seul vrai flic dans cet établissement ?! Il sait qu’il va passer pour un faible, redescendant encore plus bas que son statu actuel. Mais il s’en fou. On l’a baladé dans la boue pendant tellement de temps et tellement de fois, qu’il n’a plus peur de ne plus avoir d’honneur. Mais s’il faisait vraiment le compte, il en avait sans doute plus que les trois lascars qui zoomaient sur son cul depuis cinq minutes.

Apparu alors, au bout du couloir, un homme papier en main. Aussitôt, Eddy tendit la main hors des barreaux. Le flic était grand, bien habillé, avec un étrange regard intelligent et tendre. Comme si, même en regardant Eddy, il voyait un individu et non une position sociale. Quelque peu soufflé par cet air si particulier sur le visage de l’homme, le fils de Satan sentit son cœur battre un peu plus vite. Il ne lui en fallait pas beaucoup. Et il détestait cela. Reprenant alors contenance, attirant de nouveau l’attention de celui qui passait, il lui dit avec une certaine alarme dans la voix, comme un cri de détresse :

« Hé ! V-Vous pouvez m’aider, s’il-vous-plait ? »
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Ueda Alan
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• âge : 31
• pronom : he/him
• côté ♥ : Epris etrangement pour cette tête apparaissant sous des lampadaires défaillants
• orientation : Pansexuel, se fichant des corps pour en trouver les myocardes plus sensibles : pour le retrouver lui et ses prunelles.
• occupation : Policier à la LAPD, passion emportant les romances comme pour en effacer les solitudes.
• quartier : Silverlake, havre de paix et de calme
• avatar : Nam joohyuk
• crédits : a-devious-route (vava)
• messages : 81
• date de naissance : 03/01/1993
Ueda Alan
Lonely gun ((Aldy))
Mar 24 Mar - 8:03
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she's a lonely gun
He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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Café sur café, bruit d'une machine à café, cacao, sucre. Il ne vivait plus que pour cela, lors de ses journées longues de boulot. Surtout quand il restait enfermé dans son bureau à analyser des dossiers et des preuves, essayant de tout relier pour retracer le fil sombre d'une vie. Oui, ce n'était pas forcément la chose la plus amusante à faire, ni même la plus facile, mais c'était l'une des choses les plus importantes de ce travail. Devenir auteur pour quelques heures et forger, réécrire  une trame d’événements jusqu'à parvenir à une simple déduction. Les jambes croisées sous son bureau, il soupirait d'ores et déjà sous la vue de la masse de documents à éplucher en détail. Le dossier en cours, un vol à mains armées, avec des agresseurs qui ne faisaient pas vraiment attention aux caméras. Cela ne s'arrêtait pas là, car, en plus de cela, ils avaient tiré sur une personne pendant leur fuite. Des génies.

Ses yeux papillonnaient un peu, avant de regarder l'extérieur. Quelle heure était-il ? Tard sans doute. Il ne finissait jamais aux horaires théoriques que l'on lui imposait. Impossible selon lui. Alors il travaillait jusqu'à tard dans la nuit, encore et encore, jusqu'à s'écrouler sur son bureau. Combien de fois avait-il dû s'endormir ici et se réveiller complètement perdu sur cette planche de bois ? Surtout qu'il se levait tôt. Il n'avait plus de vie sociale. Alors qu'importe. Mais tout de même. Remontant ses manches de chemise, et, desserrant un peu sa cravate d'un simple geste, il s'ébouriffa légèrement ses cheveux corbeaux, dans un long soupir. C'est qu'il aurait quand même bien aimer rentrer chez lui, le flic. Un bon lit, cela ne faisait jamais de mal, et un vrai repas non plus d'ailleurs. Manger des plats commandés ou instantanés était devenu sa routine. Heureusement qu'il était suffisamment en forme pour se le permettre. Courir après ceux qui s’enfuyaient fonctionnait plutôt bien. Poids lourd sur ses épaules, contraction de ses muscles par la surdose de travail, il n'y avait pratiquement plus personne dans les bureaux, si ce n'est la garde de nuit. Dont il faisait par moment parti.  

Feuilletant un peu ses paperasses, il se leva alors doucement en s'étirant pour faire une photocopie. Ses pieds traînaient, et il ignorait plus ou moins les bruits venant des cellules. A cette heure-ci, si un flic passait devant, c'était la fin de tout repos. Mais une petite voix le fit tout de même se retourner. Une vois légèrement paniquée, ce qui lui mit la puce à l'oreille. S'avançant doucement vers les grilles en croisant les bras, il détailla un instant le jeune homme qu'il avait en face de lui. Tenue déchiquetée, maquillage coulant, il n'avait pas à réfléchir longtemps pour comprendre ce qu'il faisait ici. Son visage anguleux était à la fois doux et beau, et son regard un peu alerté ne pouvait que capter son attention un peu plus. Mais le problème n'était pas là. Le problème était que ses idiots de collègues l'avait placé avec quatre autres types, plus ou moins intéressé. Ils étaient idiots ou quoi ? Le britannique avait à peine pris quelques secondes pour comprendre la scène. Les gens ne savaient vraiment pas se tenir. Alors, venant tout doucement ouvrir la cellule de ses clés, il fit sortir le jeune homme sans même poser de question, refermant rapidement derrière lui sous les bruits d'animaux que faisaient ceux restés dans la cellule. Il fallait être inhumain pour ne pas s'être aperçu rien qu'en arrivant devant les cellules que ce n'était pas une bonne idée de le placer ici. Le faisant alors doucement avancer, il lui fit un léger sourire.

"Vous voyez la porte au fond ? Installez-vous y, je reviens vite." lui dit-il tout bas en lui indiquant la porte.

Récupérant rapidement ses papiers restés sur la photocopieuse, il se dirigea vers les vestiaires, venant ouvrir son casier en récupérant quelques un de ses vêtements. Trop grand sûrement pour la fine silhouette de la personne qu'il avait à peine détaillée des yeux, mais cela suffirait amplement. De toute manière, il n'avait rien d'autre à lui offrir, alors il devrait faire avec. Réfléchissant encore un peu, il fit le tour du commissariat pour trouver une couverture. Oui, une couverture. Un truc pour se blottir dedans, pour se sentir à l'aise et en sécurité. Et tout doucement, il revint dans son bureau, jetant des regards froids à ceux restés dans les cellules. Ce qu'il venait de faire, il n'en avait pas forcément le droit. Mais cela lui importait peu, du moment qu'il pouvait aider. Et puis, le plus petit n'avait pas fait grand chose si l'on pouvait dire cela comme ça. Il ne semblait pas violent aux premiers abords, ni même forcément agressif. Ouvrant doucement la porte, il reposa rapidement ses papiers sur son bureau avant de s'approcher de lui. Ses doigts fermèrent d'un coup les stores sur toutes les vitres, et d'un léger soupir, il se retourna vers lui. Ses mains vinrent doucement déposer la couverture autour de ses épaules, tandis que, délicatement, il vint poser les vêtements près de lui.

"Tenez. Vous pouvez mettre ces vêtements en attendant., lui dit-il alors avant de se retourner pour s'approcher de la machine à café, Vous voulez quelque chose à boire ? Café ? Chocolat ?" demanda-t-il en essayant de se faire un peu rassurant.

Il n'avait pas besoin d'être désagréable. Il était humain lui aussi après tout. Alan savait très bien ce qui pouvait pousser une personne à se retrouver dans la rue, à la couleur sombre du ciel pour y travailler. Il n'était pas idiot, mais peut-être que les autres si. Il faudrait qu'il leur en touche deux mots, s'il retrouve celui qui s'est chargé de l'emmener ici. Lui dire sa manière de penser. Le plus grand était assez cash dans sa manière de parler, même s'il se montrait toujours poli. Dire tout droit ce qui lui sortait de l'esprit, c'était ce qu'il savait faire de mieux. Restant alors bien de dos au jeune homme derrière lui, il se mit à préparer sa boisson, le laissant se changer tranquillement. Un peu de calme, il n'avait tout simplement pas à regarder. Respecter un peu l'intimité des autres, c'était un de ses principes. Au final, il en était rempli. Encore quelque chose que les autres devraient sans doute prendre en exemple, enfin, s'ils en étaient même capables.


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• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
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Eddy Snow
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Dim 29 Mar - 20:09
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He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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C’était plus un geste désespéré qu’autre chose. Il ne voulait pas rester dans cette cellule. Il ne voulait pas se faire toucher alors qu’il était déjà couvert de traces de main. Il ne se sentait pas sale, ni même répugnant. Ce n’était qu’un travail. Quand d’autres pouvaient regarder la ville du hauts de leur buildings immenses, lui il vendait son corps. L’un pourrissait doucement de l’intérieur en créant un monde où lui devait faire plaisir à ceux qui pourrissaient ce même monde. Des gens pompeux, il en avait vu passer sur lui. Toujours bien habillé en arrivant et en repartant, le laissant tuméfié sur des draps dégoûtants. C’est qu’ils voulaient avoir une belle image. Une belle famille, une femme ou un mari aimant, des enfants charmants et bien propres sur eux. Mais le plaisir brute de la violence de l’interdit qu’ils n’avaient pas, ils le trouvaient entre les cuisses d’Eddy. Ce n’était qu’une histoire d’argent et de plaisir. Même pas d’attirance. Et on ne le traitait que comme ça. Un jouet facilement manipulable si la somme au bout était satisfaisante. Et il ne pouvait même pas en démonter l’image. Car ce n’était que la vérité. S’il voulait pouvoir survivre, lui, l’enfant abandonné par l’église, il devait subir l’inavouable. Pour faire plaisir. Parce qu’il ne savait faire que ça.

Mais le petit sourire et la parole tendre du flic devant lui le cloua un peu plus au sol. Il voulait tous les détester. C’était comme ça qu’il tenait. En se disant qu’il n’avait de place nulle part, car on ne l’aimait pas en retour. Mais cet air si altruiste de l’autre, comme si tout cela était tout à fait normal, lui chuchotait autre chose. Il n’était pas tous ainsi. Pas tous détestables. Et c’était épuisant. Car il ne pouvait plus tous les mettre dans le même panier, dans la même case. Pourtant, alors qu’il retenait un léger soubresaut face à cette gentillesse, Eddy hocha la tête, se dirigeant lentement vers la porte. Avec une petite hésitation, il ouvrit la porte, observant l’intérieur curieusement. De ce qu’il voyait, le lieutenant – car il le supposait comme ça – devait encore avoir du travail. La masse de documents sur son bureau en témoigner. S’approchant alors des piles un peu bancales, il se saisit d’une feuille au-dessus, lisant distraitement ce qu’il y avait écris dessus. Ce qu’il découvrit ne le surprit pas vraiment. Ce genre d’accident arrivait fréquemment dans le sud de la ville. Peut-être que c’était pour cela qu’il voyait autant de voitures passaient devant la fenêtre de son studio très tôt le matin. Eddy sentit qu’il n’allait pas pouvoir dormir cette nuit. Il allait devoir se rendre au conservatoire totalement hors du temps. Il souffrirait le martyr, juste pour montrer son assiduité et décrochait cette bourse du mérite qu’il souhaite tant. Cela lui permettrait au moins de ne plus avoir à choisir entre la facture d’eau ou d’électricité.

L’entrée de l’homme dans le bureau lui fit lâcher le papier, le reposant sur la pile. Il s’écarta, ne voulant pas être pris en flagrant délit de quelque chose. Il ne savait pas quoi, mais tout était possible. Il l’observa aller fermer les stores, clignant des yeux en entrouvrant la bouche. Il eu légèrement peur en le voyant se rapprocher, se disant que s’il doit se battre contre lui, il va finir au sol quasiment immédiatement. Mais finalement, ce n’est que pour lui passer une couverture sur les épaules. Sursautant légèrement face à ce geste tendre et désintéressé, Eddy se sent rougir comme un idiot. Puis son regard tomba sur les vêtements et il comprit. Il venait de lui trouver des vêtements pour se couvrir, pour cacher ses marques peu fantastiques, pour camoufler la violence de sa vie. Mais aussi et surtout, pour qu’il se sente mieux. Et cela le touchait beaucoup trop. Il le suivit du regard alors qu’il s’éloignait pour aller vers la cafetière, se baissant pour récupérer les vêtements. Il n’avait plus vraiment de pudeur. Pourtant, l’idée de se déshabiller avec un seul homme dans la pièce, lui rappelle beaucoup de souvenirs qui n’ont pas lieu d’être.

« Merci… Et hum… Du chocolat chaud, s’il-vous-plait. »

Il ne savait pas pourquoi est-ce qu’il le vouvoyait. Sans doute que la prestance de l’autre lui faisait cet effet. Il ne pouvait pas se voir au même niveau que lui. C’était étrange, de se dire qu’ils étaient dans une même pièce, mais qu’ils ne seront jamais au même niveau l’un par rapport à l’autre. Ils respirent le même air, mais on ne les verra jamais de la même manière. En regardant Eddy, la journée, son violon sur l’épaule, on le prend pour un musicien, un étudiant, un mec un peu pâle, mais sans doute qu’il ne dort pas beaucoup. Après tout, les étudiants sont des fainéants. La nuit, on le traite en tant que marionnette sans vie, sans émotion et on le voit comme un pantin. L’aparté d’une vie trop plate. Alors que ce lieutenant. Même s’il faisait des erreurs, on ne le verrait jamais en moins que ce qu’il est. Un atout oui, une crevasse entre eux, insurmontable. Que même en tentant de traverser, Eddy ne pourra jamais vraiment surmonter. Avec lenteur, il retira son haut, grimaçant légèrement sous la douleur qui lui tiraillait la peau. Il enfila le t-shirt, trop grand pour lui. Avant de faire la même chose pour son pantalon, qu’il troqua contre l’autre, trop grand aussi. Il s’enroula de nouveau dans la couverture, avant de remarquer que l’autre ne s’était toujours pas retourner.

« C’est bon… » chuchota-t-il juste assez fort pour qu’il puisse l’entendre.

S’asseyant alors, il récupéra ses vêtements contre lui. Son regard détailla l’individu devant lui. Il se dit qu’il devait être bien différent de ses coéquipiers tout de même. Personne n’aurait eu la décence de ne pas le mettre dans son ancienne cellule. On l’avait vu arrivé, ne l’avait même pas calculé, et on lui avait imposé une nuit d’horreur. Mais elle s’était vite arrêtée, cette nuit d’horreur. Vu qu’il était désormais avec l’un de ses mêmes flics. Il était sûr qu’avec lui, il n’aurait pas été mis là dedans. Sa chance avait pris du retard ce soir. Mais, au moins, elle l’avait poussé contre un lieutenant, plutôt sympathique, et, il faut se l’avouer, plutôt beau. Ce n’était pas ce qui lui soulevait le plus le cœur. Non. Il s’agissait plutôt de son étrange gentillesse.
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Lun 30 Mar - 22:48
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Ses doigts appuyèrent habilement sur la machine, venant lui préparer sa boisson au goût chocolat. Gardant les yeux bien droits, sans aucune envie de venir regarder en arrière, il tressautait un peu de la jambe, étirant sa nuque du mieux qu'il pouvait. Il avait mal au dos à être assis toute la journée sur une chaise pas confortable. C'était l'un des problèmes à être grand, les douleurs de dos. Mais qu'importe. Ce soir, il avait des choses à faire, et malheureusement pour le jeune homme derrière lui, il allait sans doute devoir passer la nuit sur son canapé. Attendant alors doucement que le nectar ne coule dans la large tasse, il se retourna doucement à son signal, venant un peu souffler sur la tasse avant de la lui tendre, comme pour s'assurer qu'il ne se brûle pas. Cela pouvait sans doute paraître étrange qu'il soit aussi attentionné, mais lui avait l'habitude. Il avait toujours été comme cela avec les autres. Faire attention, être méticuleux, on pouvait dire que c'était dans ses gènes, et qu'être anglais ne devait pas arranger les choses.

Le détaillant un peu des yeux, il observa ses vêtements sur son fin corps, cachant la plupart de ses formes qu'il avait précédemment pu apercevoir. Mais même ainsi, il lui paraissait toujours aussi fin. Ses vêtements trop larges, il aurait sans doute dû en chercher des plus adaptés. Il n'avait pas réfléchit et était allé directement les chercher dans son casier, comme s'il ne connaissait personne avec des mensurations similaires. Un petit effort et il aurait sans doute trouver. Mais qui sait, peut-être qu'être vêtu dans ces tissus plus vastes rendait la chose plus confortable et agréable. Il ne savait pas trop. Avoir été serré dans des vêtements aussi serrés et en lambeaux n'avait pas dû être simple. Les dures lois de ce métier de la nuit qu'exerçait le jeune homme. La prostitution était interdite. Ils le savaient tous. Mais est-ce que l'on pouvait vraiment lui en vouloir d'essayer de survivre comme il pouvait ? Personne ne faisait ce boulot par envie selon lui. Personne. Et pourtant, on les considérait comme des criminels de première heure, des gens horribles. Mais pour le plus grand, ce n'était pas le cas. Ils étaient humains, tout comme lui. Juste mal vus de la société sur des critères élus à la majorité.

"Désolé de ne pas vous avoir trouvé des vêtements plus adaptés...Je...J'ai fait au plus vite." soupira-t-il doucement.

Il s'en voulait un peu tout de même. Venant légèrement se frotter la nuque, il soupira, venant alors se préparer un café bien noir pour tenir la nuit. Il allait sans doute en prendre pleins, de doses de caféine, pour ne pas s'endormir comme un idiot. Déjà, maintenant, il devait garder un œil sur le jeune qu'il avait mis plus en sécurité. Un traitement de faveur ? Oui, certainement. Mais cela ne devrait pas en être un. Ça devrait être d'une évidence absolue. Et on pouvait lui dire tout ce qu'on voulait, il ne changerait en aucun cas d'avis sur ce sujet. Se réinstaller à son bureau, il regarda la masse de paperasse étalée à son bureau. Rien que voir cela, il avait l'impression d'être un simple agent de bureau, et non ce qu'il était réellement. Cela l'agaçait, et, d'une petite lueur de motivation dans les yeux, il revint bouger ses papiers, les triant, croisant au passage ses jambes sous la table. Son visage se fit un peu plus concentré, essayant de réorganiser ses idées minutieusement. Il avait enfin réussi à retrouver quelques pistes, et, de ce qu'il avait sous les yeux, il ne devrait plus tarder à retrouver une trace de vie de ces types. Discrètement mais sûrement, son regard se reposa un peu sur son invité d'un soir. Il était bien courageux. C'était ce genre de pensées qui lui venaient à l'esprit en l'observant. Il lui dirait bien de s'allonger pour faire une petite sieste, mais il ne savait pas comment il le prendrait. Et puis, à quelle heure était-il arrivé ? Il n'avait pas fait attention. Qui sait, peut-être qu'il pourrait le relâcher plus tôt.

"Vous pouvez vous reposer ici...Personne ne viendra vous embêter..., lui dit-il d'une légère voix, essayant de se faire un peu rassurant, Vous êtes arrivé dans la soirée, c'est ça ? Moi c'est le lieutenant Ueda Alan. Et vous ?" continua-t-il en souriant légèrement.

Il voulait fouiller dans les dossiers enregistrer pour pouvoir savoir à quelle heure ils étaient censés le laisser sortir de cellule. De son côté, le plus vieux aurait bien aimé le faire rentrer chez lui maintenant. Il lui semblait jeune, épuisé. Qui plus est, s'il était aussi jeune, il devait être étudiant, donc avoir cours le lendemain. Enfin, il espérait. Les gens qui vivaient dans ces conditions pouvaient parfois être des sans-abris, comme être dans un domicile précaire. Tout dépendait, même si lui, avait ses préférences bien évidemment. Soulevant délicatement sa tasse d'une main, il vint doucement porter son café à ses lèvres. Il en était complètement accro, il n'arrivait plus à s'en passer. Par moment, cela pouvait dépasser cinq café par jours, la plupart du temps tous après dix-huit heures passées. Il travaillait souvent le ventre vide, pendant des heures et des heures, sans que personne ne lui dise jamais rien. Les patrouilles du soir aussi, il devait les gérer aussi, comme s'il était une machine. On s'en fichait un peu à vrai dire de leur santé mentale, mais bon.

S'étirant alors encore une fois en baillant, il veillait par quelques regards sur le visage doux du plus jeune, s'assurant qu'il n'avait besoin de rien. Après tout, il pouvait bien lui demander s'il lui fallait quelque chose. Il arriverait à se débrouiller pour le lui trouver, du moment que cela restait raisonnable. Au moins, comme cela, il se forcerait à rester éveillé. C'était plutôt une bonne chose d'avoir un peu de compagnie dans son bureau, même s'il était calme et sans doute mal à l'aise en sa présence. Peu de personne aimait les flics, alors il ne serait pas étonné s'il cherchait même à s'enfuir de là. Il n'espérait pas, car dans ce cas là, il serait obligé de le remettre en cellule, et tout le monde savait que cela serait invivable pour lui.  


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Eddy Snow
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Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
• crédits : chaoticrow (ava), hanatsuki (crackship), solosands (signa), doom days (icons)
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• date de naissance : 25/12/1997
Eddy Snow
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Dim 5 Avr - 23:04
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He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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Penchant lentement la tête sur le côté, la tasse fumante entre les mains, Eddy détailla le dos du flic devant lui. Grand, musclé, la chemise coupant son dos comme si elle était faite pour ça, son pantalon moulant ses cuisses comme un sportif. Ouh ! Le coup de chaud ! Rapidement, le violoniste cligna des yeux, prenant une légère inspiration avant de s’asseoir sur le canapé, se recroquevillant dans la couverture et les vêtements. Pour toute réponse à sa question précédente, Eddy avait haussé les épaules. Comme si c’était une réponse valable. De toute façon, son sexappeal s’était fait la belle à partir du moment où il avait fini avec les mains derrière le dos, menotté, et monter à l’arrière de la camionnette. Ouais, comme les chiens errants que la SPA ramasse. Il n’avait pas eu droit à la voiture lui. Peut-être avaient-ils pensé qu’ils en attraperaient un peu plus ce soir. Mais Eddy avait été le seul qui n’avait pas pu courir. Pourquoi ? Parce que son cou était cerclé de bleu. Voilà pourquoi.

Avec une respiration fragile, il souffla sur le liquide brûlant, avant d’aller se réchauffer l’estomac en buvant une petite gorgée. C’était un chocolat au lait, basic, sans rien d’autres. Le sucre était de l’eau et le goût, de la poudre. Mais c’était aussi agréable qu’une vraie douceur de grand-mère. Pour lui, en tout cas, qui ne pouvait même pas profiter de plat chaud, c’était un cadeau. Pas un acte de gentillesse, ni même de charité. Il savait faire la différence entre quelqu’un qui regarde avec pitié, et quelqu’un qui regarde tout simplement. Ce que le lieutenant lui avait offert, c’était un signe humain. Qui réchauffa le plus jeune de l’intérieur. A la voix de l’homme, Eddy releva la tête comme un chien prit en faute. Il avait rêvé, un court instant. Il était parti dans ses songes, avait oublié où il se trouvait, pour espérer un peu du monde. Derrière ses airs de marginale de la société – ce qu’il était vraiment, en soit – il ne voulait pas vraiment en être détaché. Non, lui, il voulait vivre normalement en fait. Il voulait faire de la musique, réussir son école, pouvoir s’amuser sur tous les morceaux des plus grands. Vivaldi et Ravel se transformaient en merveilles sous ses doigts. Mais sans argent, sans famille, sans passé et sans nom, on ne va pas loin. On est même plutôt bloqué. Les portes se ferment en se claquant. Et on finit à faire la pute sur les trottoirs.

« Je suis arrivé il y a une heure à peu près, réussit-il à dire, sans tremble. Je m’appelle Eddy. Eddy Snow. »

De son vrai prénom Edward. Mais Edward, c’est le dernier souhait de sa mère avant de l’abandonner. Il ne sait même pas pourquoi. On lui a juste dit qu’il était le fils d’un démon, ayant prit la virginité d’une sainte. La progéniture d’un pêché. Et on l’avait laissé dans la tourmente d’être une erreur. Il avait gâché une vie en prenant la sienne. C’est comme cela qu’il le voyait. C’est comme cela qu’on l’avait toujours traité. Ravalant l’amertume de son nom de famille, il prit une nouvelle gorgée de son chocolat chaud du bonheur. Le regard perdu sur les papiers sur le bureau, il remonta doucement vers le visage de l’homme qui avait bien voulu le sortir de ce petit bout d’enfers. Il aimerait bien faire quelque chose pour lui. Mais d’un autre côté, ce serait « aider l’ennemi » en quelque sorte. Un frisson, plutôt violent, lui traversa le corps, avant qu’il ne resserre dans le tissu. Même c’était plus agréable que son matelas à même le sol au milieu de sa chambre, qui servait aussi de salon et salle à manger. Un trois pièces, « équipé », avec une douche et une cuisine. Le reste, c’était de la récupération. Comme Rain. D’ailleurs, le gros chien devait être en train d’attendre à la porte, en train de tourner en rond dans le petit studio. Si calme et pourtant, il pourrait arracher la main de n’importe qui. D’ailleurs, il l’avait déjà fait.

Il se leva alors, quittant le confortable du canapé pour se rapprocher de lui. La couverture toujours sur les épaules, le mug fumant toujours dans les mains, il alla s’asseoir sur l’un des sièges devant le bureau. Ceux qui servaient à accueillir les personnes en détresse, sans doute. Les rendez-vous important d’un lieutenant. Ou quelque chose dans ce style-là. Dans un geste qu’il maîtrisait depuis le temps, Eddy croisa les jambes, sans lâcher l’homme des yeux. Il ne voulait pas lui sauter dessus. Mais il était… intrigué. Et surpris de sa personne. Comment pouvait-il lui porter un si grand intérêt ? D’autres ne lui auraient même pas trouvé de vêtements appropriés. Et même, ils ne l’auraient pas sorti de la cellule. Rien que pour cela, il détonnait dans son environnement. Eddy était étrange aussi. On ne le surnommait pas le « spectre » pour rien. Pas un bruit lorsqu’il se déplace, un visage pâle, un corps maigre. Muscles fins d’un musicien. Mâchoire marquée de celui qui ne mange pas forcément assez. Lui aussi, il détonnait. Mais pas dans le même sens.

« Je  peux vous poser une question ? demanda-t-il avec une certaine spontanéité. Autre que celle-là. »

De nouveau, il se redressa, se tenant droit sur le fauteuil. La couverture sombra légèrement dans son dos et il la remit correctement avec candeur. Il voulait se sentir protégé. Et étrangement, les couettes, couvertures, coussins et autres avaient toujours eu le don de le mettre en confiance. Comme si, une fois en dessous, plus rien de pouvait l’atteindre. Alors que c’était faux. On s’était déjà faufilé sous ses draps pour lui chuchoter des mots d’amour, pour lui offrir des caresses qu’il ne comprenait. Il n’avait pas voulu. Mais « par amour » il avait accepté. Ce que le cœur peut-être con parfois. Un vrai enculé lorsqu’il s’y met. Eddy lui en voulait. Tout comme il le remerciait en un sens. Il avait appris à faire plaisir aux gens. Et c’était cela qui le gardait en vie en ce moment. S’il arrivait à survivre, c’est qu’il avait compris comme tailler une pipe pour recevoir de la tune et un pourboire.

« Vous n’étiez pas obligé de faire tout ça… Pourquoi être si gentil ? »

On ne pouvait pas être tout simplement gentil. Il y avait quelque chose derrière. Oui, Eddy essayait de se convaincre que quelque chose allait mal tourner. Car, si ce lieutenant était réellement quelqu’un de bien, le violoniste perdait tous ses repères. Il avait toujours fréquenté les pires qui se prenaient pour les meilleurs. Une élite pourrie, qui aime s’amuser dans le sud de la ville pour reprendre un minimum de vie en arrachant des cris de plaisir à des jeunes comme lui. Ils pensaient toujours leur offrir la nuit de rêve, celle dont ils se souviendront même avec les autres clients. Mais c’est faux. Ce n’est qu’un jeu de théâtre. Le maquillage est le masque, la tenue est le costume. Les prostituées sont les actrices, les prostitués sont les acteurs. Les machinistes, le scénariste, le monteur en scène sont les conditions de vie, la société, le loyer à payer en fin de mois. Et les clients… Et bien… Ce sont les pigeons goulus qui viennent profiter du spectacle. Le regard électrique, Eddy se rendossa au siège, attendant sa réponse. Il pria pour que l’autre lui dise à quel point il était un connard dans le fond. Et en même temps, il savait qu’il ne le voulait absolument pas. Il voulait de l’humanité bordel. Et brin d’amour véritable.
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Ueda Alan
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• âge : 31
• pronom : he/him
• côté ♥ : Epris etrangement pour cette tête apparaissant sous des lampadaires défaillants
• orientation : Pansexuel, se fichant des corps pour en trouver les myocardes plus sensibles : pour le retrouver lui et ses prunelles.
• occupation : Policier à la LAPD, passion emportant les romances comme pour en effacer les solitudes.
• quartier : Silverlake, havre de paix et de calme
• avatar : Nam joohyuk
• crédits : a-devious-route (vava)
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• date de naissance : 03/01/1993
Ueda Alan
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Mer 8 Avr - 14:41
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He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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Hochant la tête, il plissa un peu des yeux. Il y a une heure...Alors en théorie, il devait rentrer le lendemain. Beaucoup trop long selon lui pour rien du tout. Les lois, il ne les comprenait pas toutes. Au lieu d'aider les gens, elles mettaient certains dans des difficultés pas possibles, comme si c'était pour le faire exprès. Lui offrant un énième sourire rassurant, il tenta de retenir son prénom, histoire de. Eddy. On aurait dit l'un de ces surnoms amicaux. Peut-être une abréviation. Il avait dû être répertorié de toute manière. Tapant alors doucement sur son clavier, il tenta de trouver les dossiers de mise en cellule, juste les petits passages. Et il était là, ce nom, Snow. D'un petit sourire au visage, il repris une petite gorgée de son café, se redressant légèrement. Il regarda alors le jeune homme s'installer en face de lui, sans que cela ne le dérange. Au contraire. Il préférait pouvoir lui parler directement en face à face.

Intrigué par la façon dont ce dernier le regardait, il pencha un peu la tête, le regard doux, posant d'un léger geste sa tasse sur son bureau. Il recala sa Chaise bien en face de lui et posa sa tête entre ses mains pour l'observer un peu, lui et ses questions. Lui donnant son accord pour savoir ce qu'il voulait lui demander, ses yeux brillaient un peu. Il était sanfls doute un peu déstabilisant au final, à ne pas être aussi stricte que les autres. Le jeune semblait un peu plus détendu qu'auparavant, comme si sa présence ne le dérangeait plus tant que ça. Il avait l'habitude des regards en biais, des insultes, des types qui voulaient se la jouer au plus fort avec lui. Il n'en était plus si étonné que ça finalement. Qu'importe ce qu'on pouvait lui dire, il n'était pas du genre à flancher si rapidement. Mais il ne s'était pas attendu à une telle question de sa part. Un petit sourire de soulagement au visage, il s'enfonça au fond de son siège roulant. Pourquoi être aussi gentil ? Peut-être parce qu'il ne voyait pas de raison de ne pas l'être. Tout simplement. Il était comme ça, même s'il pouvait se montrer être une tête à claque tout simplement.

"Hmm...Peut-être parce que je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas à être gentil ? Si votre question est : Pourquoi je vous traite comme ça ? Et bien tout simplement parce que je n'ai rien contre vous. Et puis, personne ne connait votre histoire, ni même pourquoi vous devez faire ce que vous faites. Je ne suis pas en position de juger. Vous êtes humain." essaya-t-il de dire maladroitement en souriant doucement.

C'était peut-être étrange de dire ça à une personne qui s'était faite arrêtée sous son toit, mais lui trouvait ça normal. Il était peut-être le seul à penser comme ça, mais il ne voyait pas celui en face de lui comme un ennemi, juste comme une personne comme les autres. Après tout, il n'avait pas à le considérer autrement. Il savait très bien comment il était compliqué de vivre ici. Se frottant un peu la nuque, il reposa son regard discrètement sur sa fine figure, marquée par une histoire, taillée, délicate. Ce serait mentir de dire qu'il n'était pas attirant. Dans tous les cas, il devait rester droit et comme il était habituellement, et non pas changer de comportement en fonction des personnes qu'il avait en face de lui. Alors oui, cela pouvait paraître étrange et même absurde, mais se cela dérangeait tant que ça le Snow, alors il pourrait essayer d'éviter de trop sembler cordial. Essayer. Car ce n'était pas dans ses habitudes. Et là, il ne pouvait de toute manière pas s'en empêcher. Trois coups contre la porte le fit légèrement sursauter, tandis qu'il la fixa légèrement en plissant des yeux. La silhouette qui se dessinait derrière cette porte transparente, il la reconnaîtrait parmi de nombreuses. Soupirant alors un grand coup d'agacement, il s'excusa auprès du plus jeune, venant porter son index à ses lèvres, comme pour lui demander de gentiment garder le silence. Ses pieds s’avancèrent vers la porte, et, ouvrant d'un coup cette dernière, il plissa des yeux de mécontentement.

Il s'en prenait plein la figure. Son supérieur avait dû apprendre qu'il avait libéré un détenu selon son propre arbitre. Mais on le connaissait ici, il était l'un des meilleurs de son district. Oui, il n'échappait pas aux règles et subirait sans doute un léger avertissement après ça. Tant pis. Il n'en faisait qu'à sa tête de toute manière une fois de plus. Alors il écoutait son supérieur déblatérer sur le fait qu'il ne devait pas faire ça et qu'il était complètement irresponsable. Le plus vieux avait l'habitude de ces mots ridicules qui ne voulaient rien dire pour lui, alors il l'écoutait partiellement. Tout ce qu'il pouvait lui dire, il s'en fichait, parce que pour lui, c'était normal d'aider les autres. Point. Soupirant encore une fois devant son nez, il haussa les épaules, avant de lui rétorquer qu'il s'en fichait royalement. Puis, d'un grand coup de vent il le salua et referma la porte en un sourire ironique. Il n'avait vraiment que ça à faire à cette heure-ci de venir l'emmerder. Revenant s'asseoir en face du jeune homme, il lui sourit plus doucement, se réinstallant au fond de son fauteuil en passant sa main dans ses cheveux. Il était épuisé de devoir le supporter ce type. Non mais franchement. Frottant un peu ses avant-bras en se sentant frissonner de fatigue, il se redressa, un peu plus en forme.

"Désolé pour ça, il est idiot. Donc. Dans tous les cas, vous pouvez rester ici, et vous reposer jusqu'à votre libération. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas." lui dit-il tout doucement.

Il était un peu gêné de lui avoir montré cette scène, surtout qu'il n'avait pas arrêté de lui dire de se reposer ici. Et il restait sur sa position. Il était bien mieux dans son bureau en tranquillité que dans une cellule entouré d'imbéciles. Venant ranger encore quelques papiers, il finit par le regarder une nouvelle fois avec un tendre sourire, comme pour compléter sa réponse précédente. Oui, il n'aimait pas la vision que les gens pouvaient avoir sur certaines personnes. Mais c'était censé être comme ça dans son métier non ? Alors, tant qu'il le pouvait encore, il veillerait doucement sur ce jeune homme dans les moyens possibles. Et raisonnables. Parce que bon, il se connaissait. Il était capable de tout et n'importe quoi.

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• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
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Jeu 9 Avr - 21:39
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He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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De nouveau, Eddy se retrouva cloué par les paroles du lieutenant. Un être humain aussi ? Vraiment ? Il arrivait à la considérer comme tel, même après avoir sans doute farfouiller dans son dossier. Oui, il était déjà passé par ici, avait sans doute passé des nuits bien pires que celle-ci. Mais j’aimais encore quelqu’un l’avait traité d’ « humain ». Pour sa mère, il était l’enfant du diable, pour ses éducateurs à l’orphelinat, il était le spectre, pour ses camarades de cours, il était le silence d’une gueule d’ange. Pour son premier petit ami, il était une victoire et un défi, pour ceux qui partageaient ses draps la nuit, il était une pute. Mais personne ne lui avait dit qu’il était humain. Son cœur eut un battement étrange, qui le surprit lui-même. Comme s’il prenait une respiration après des années de noyades interminables. Néanmoins, il tenta de ne rien montrer, détournant la tête du regard de l’autre homme. Il ne voulait pas lui montrer d’à quel point il était affecté par ses mots, pourtant anodins. Parce que ce n’était plus le Eddy qui avait finit derrière les barreaux. Mais bien le Eddy faible, qui n’avait pas su dire non pour sa première fois.

Fort heureusement – ou malheureusement – quelqu’un frappa à la porte. Observant le Ueda se relevait, il hocha la tête, ne faisant plus aucun mouvement, ou aucun bruit. Il n’osa même pas tourner la tête pour regarder la scène. Il savait qu’il s’agissait de lui, que le flic si gentil se faisait remonter les bretelles par sa faute. Mais il avait prit peur dans la cellule. Et à son geste désespéré, il n’avait jamais attendu de réelle réponse. Pourtant, on lui en avait donné une. Maintenant, son « sauveur » se retrouvait à être reprit par son supérieur. Pourtant, il sentait un étrange sentiment chez ce même lieutenant. Comme une grande indifférence à l’autorité qu’on lui appliquait. Est-ce qu’il pouvait réellement faire ça ? Alors qu’il était très clairement hors la loi là. Tiens, c’était étrange. Un policier qui enfreignait les règles pour un prostitué. Une belle histoire ça, sans doute. Une romance pour les femmes au foyer, qui s’ennuie entre deux repassages. Pourtant, cela le fit doucement sourire.

Il le regarda revenir s’asseoir après avoir claqué la porte, effaçant alors son sourire pour simplement secouer la tête. Ce n’était pas grave. Et après tout, c’était de sa faute à lui. Enfin, non, pas vraiment. Si on ne l’avait pas arrêté, ils n’en seraient pas là. Si on l’avait laissé vivre sa vie, sans le déranger dans son petit monde rempli de danger, il s’en serait très bien sorti. D’ailleurs, cela lui fit penser qu’il devra bientôt aller faire sa prise de sang. Celle pour détecter s’il… S’il est malade. De cette maladie qui paralyse même les médecins les plus stoïques. C’était un rituel qu’il s’était obligé à suivre. Pour pouvoir continuer justement. Une clinique offrait des services gratuits dans son quartier. Alors, qu’il rendait. Il l’annota dans un coin de son esprit. Avant de se dire qu’il allait oublier. Alors, il saisit un stylo dans la boite sur le bureau devant lui, avant de se recroquevillé pour écrire sur sa paume ce qu’il devait faire. Il n’avait pas honte de le dire. Il sait qu’il a plus de chance que n’importe qui de l’avoir. Alors, autant prendre ça comme d’une banalité. Un risque de plus, tout aussi dangereux que de finir tuer par l’un de ses clients. Avec désinvolture, il reposa le stylo où il l’avait pris, comme si de rien n’était. Il commençait à prendre ses aises ici. Et cela se voyait.

« Je peux ? demanda-t-il alors, en prenant une feuille au hasard. Pour avoir un peu de lecture… »

Aucune question à poser. Pas pour le moment. Il savait qu’il allait rester encore un bout de temps, si ce n’est toute la nuit. Et rien que cela le dérangeait. Alors, il avait besoin de s’occuper l’esprit. De ne pas penser à Rain qui l’attendait de pied ferme à la porte, de ne pas penser à son violon rester en évidence sur son matelas / table à manger / canapé / lieu de vie. Il ne devait pas trembler pour des bêtises et bien comprendre qu’il allait s’en sortir sans problème s’il restait sage. Demain, il ira en cours normalement, le ventre contracté de ne pas avoir mangé, il jouera, il tentera d’être normal. Après tout, c’était le meilleur moyen pour se convaincre soi-même.

« Sur quoi travaillez-vous ? »

Oui, il ne voulait pas de silence non plus. Même si les informations devaient être top secrètes sans doute, il voulait tout de même lancer quelque chose. Cela lui évitera de trop réfléchir au faite qu’il est habillé des vêtements d’un type d’une tête plus grand que lui. Il devait se distraire, trouver quelque chose pour ne pas sombrer de nouveau dans ses pensées. C’était toujours plus facile de s’oublier dans le silence, que dans le bruit. Même si la solitude reste définitivement la même. Tous les philosophes le disent non ? « Personne ne peut être à notre place. »
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Lun 13 Avr - 8:39

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Il continuait de bouger ses papiers, de les retourner, les déchirer pour les plus inutiles. Souriant doucement, un peu plus détendu que quand son patron était là, il étira un peu ses épaules, se laissant aller un peu sur son siège. Il ne fit aucun geste en voyant le plus jeune prendre son stylo pour gribouiller quelques mots au creux de sa main. C'était même plutôt mignon, comme ce qu'il faisait quand il était encore à l'école. L'anglais aurait très bien pu lui donner un bout de papier au final s'il le lui avait demandé. Cela ne le dérangeait absolument pas. Au contraire, il voulait celui-ci fasse comme chez lui, en plus restreint éventuellement. Mais bon, ne savait-on jamais, peut-être qu'il aimait bien son bureau après tout. Ce n'était pas le plus désagréable de tous, et au moins il y avait un minimum de confort.

Alors, regardant doucement ce que lui montra Eddy, il regarda un peu plus en détail la feuille pour s'assurer qu'il ne s'agissait de rien de dangereux. Et tant mieux pour lui, c'était tout simplement un texte de lois concernant son enquête actuelle, c'était tout. Donc aucun problème à se faire. Lui souriant doucement pour lui donner son accord, il le trouva assez amusant au final celui-ci. Le laissant alors lire ce truc sans doute inintéressant, il continua de trifouiller dans ses papiers, rédigeant un rapport sur son ordinateur en parallèle. Ça l'ennuyait, il aurait bien aimé pouvoir faire autre chose de sa nuit, mais bon, apparemment il avait encore un peu de boulot à faire. Comme tous les soirs. Jetant un coup d’œil vers le jeune homme, il continua à sourire tout doucement à sa question, lui montrant alors le nom du dossier, comme si de rien était. Pour une affaire aussi banale, il n'avait pas besoin de lui cacher grand chose. Après tout, ce n'était qu'une simple affaire de vol où il devait tracer les différentes caméras pour retrouver les voleurs. Ce n'était pas la pire des affaires. Alors rien à lui cacher et ne pas lui mentir, parce qu'il n'aimait pas ça.

"Une affaire de vol. J'essaie de remonter les caméras. C'est assez ennuyeux, surtout quand on est habitué à être sur le terrain." lui dit-il tout doucement, venant alors faire un peu de place pour le laisser regarder ce qu'il faisait.

Alan n'était pas un flic modèle. Il ne respectait pas les règles, n'en faisait qu'à sa tête, mais étant pourtant l'un des meilleurs dans son domaine. Alors, tout ce qui se passait dans son bureau restait secret, et il ne doutait pas que le jeune homme qui se trouvait en face de lui n'en avait rien à faire de ce qu'il pourrait lui dire maintenant. Lui expliquant un peu plus de chose, il continuait de lui montrer son écran, essayant de l'occuper un peu. Il se doutait que cela ne l'intéressait pas vraiment. Après tout même lui ça l'ennuyait, alors il n'imaginait pas ce que cela pouvait être pour un civil. Le plus vieux se sentait même assez à l'aise avec lui au final dans ce pauvre bureau. C'était assez sympa d'avoir de la compagnie même un peu illégale quelle soit. Tout doucement, d'une voix plus légère, il commença légèrement à ranger ses dossiers dans un placard, regardant souvent l'heure pour ne pas trop perdre la tête. Faisant alors peu à peu de la place sur cette planche de bois, il se posa enfin un peu, tout en détaillant plus sérieusement le Snow du regard. Il n'allait pas pouvoir le garder ici toute la nuit, ça ne rimait à rien. Et ce n'était pas en l'occupant en le faisant lire des rapports complètement ennuyeux que ça allait l'aider. Peut-être qu'en continuant de faire ami-ami ça l'occuperait un peu pendant qu'il puisse finir à peu près ses heures.

"Tu vas encore à l'école ?, demanda-t-il un peu distraitement, commençant à rassembler ses affaires, J'imagine ? Je suis bête désolé." murmura-t-il tout bas, avant de se relever.

Il avait encore quelques trucs à faire avant de quitter son bureau, du genre déposer ses rapports sur le bureau de son supérieur. S'échappant alors juste quelques minutes pour le faire, il traversa tout le haut pour entrer dans cette grande pièce, et juste balancer en vrac son dossier. Aucune manière, il ne l'aimait pas ce type sans aucun intérêt. Ce n'était pas parce que c'était le plus haut gradé qu'il l'appréciait particulièrement ou qu'il venait lui lécher les pieds. Ce n'était pas son genre, et il n'en était pas fétichiste. Pas pour lui. En plus ils devaient sûrement puer. M'enfin c'était pas son problème. Revenant alors auprès de son petit protégé, il s'empara doucement ses affaires, toujours aussi impatient d'en apprendre plus sur lui. A vrai dire, il était juste curieux. Un peu trop sans doute. Mais lui, ça ne le dérangeait pas de répondre aux questions. Lui souriant alors, il prit doucement sa veste, commençant à s'habiller. Ses mains glissèrent discrètement vers son porte feuille, venant alors tout aussi silencieusement déposer des billets pour payer la caution du plus jeune. Il ne voulait pas forcément qu'il le voit, alors oui, le plus faisait tout en discrétion. Et enfin, quand il se sentit fin prêt, il se repositionna devant le jeune homme, resserrant la couverture autour de lui.

"Je vous raccompagne chez vous ? J'imagine que vous préfériez rentrer plutôt que de passer la nuit dans un pauvre bureau de flic, je me trompe ?" articula-t-il tout doucement en lui souriant, n'attendant plus que sa réponse.


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Eddy Snow
Eddy Snow
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Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
• crédits : chaoticrow (ava), hanatsuki (crackship), solosands (signa), doom days (icons)
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Sam 25 Avr - 16:44
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He said, "come to me, 'cause I could just be what you need" but he don't satiate. No, he don't. She said, "don't try to hide, you better not try to hide from me". Needs some sweet release ; she needs some. She gave him all that's precious. She said, "Take a shot." "What to do, what to do", he thought
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Sans vraiment faire attention, Eddy se mit à mordiller l’ongle de son pouce en lisant la feuille qu’il avait sous les yeux. Un vieux tic, qui le suivait encore maintenant lorsqu’il était concentré ou alors qu’il s’ennuyait. Allez savoir pourquoi, mais là, il devait y avoir un mélange des deux. Vol, caméra, tout ça, il s’en fichait pas mal. Mais il trouvait beaucoup plus intéressant de savoir où cela s’était passé, avec quel moyen et surtout, le nombre de personnes. C’est très important ça aussi. De son petit trottoir, Eddy en avait vu passer des gens, en voiture, poursuivit par des flics pas contents. Mais il s’était toujours dit que, si les flics passaient leur temps à leur courir après, cela faisait moins de gens comme lui arrêtés sans aucune raison. Ils perdaient leur gagne-pain, à être enfermé derrière des barreaux. Il voulait bien le croire, que rester derrière un bureau était ennuyeux. Mais ce lieutenant Ueda n’avait jamais dû expérimenté les longues heures d’attentes dans la nuit pour avoir de quoi se payer un sandwich le lendemain matin qui lui tiendra au corps pendant deux jours. Oh que non, il ne devait pas connaître cela.

Comme un adolescent, Eddy s’enfonça dans son fauteuil, continuant de se manger l’ongle en lisant tranquillement. Il laissa Alan vaquer à ses occupations, tandis que lui s’occupait comme il peut. Il était bien là, comme ça, coincé dans la couverture toute douce qu’il lui avait offert, dans ses vêtements aussi, qui avait son odeur. Il se sentait bien, confortable, un peu trop même. Il pouvait quasiment en être coupable. Même s’il n’était pas forcément le fautif. En fait, ce n’était carrément pas de sa faute. S’il se retrouvait ici. Et puis, voilà comment se débarrasser d’un sentiment de culpabilité : remonter jusqu’à la source de la culpabilité et se rendre compte qu’en fait, et bien, haha ! ce n’est pas nous. Bref. Eddy releva les yeux vers Alan lorsque ce dernier le questionna sur ses études. Posant sa feuille pour en reprendre une autre, il haussa les épaules, avant de répondre :

« Ce n’est pas bête. Mais oui, je suis étudiant. En musique. Je fais du violon. »

La chose qui le reliait un minimum au monde oui, le violon. C’était un cadeau de celle qu’il n’oubliera jamais. Mais aussi sa pire souffrance lorsqu’il fut casser par jalousie. Puis, la récompense de son travail illégal. Son violon, il l’avait littéralement payé de son corps. C’était la première chose qu’il était allé acheter en sortant de l’orphelinat. La seule chose qu’il emmenait partout, sauf au boulot, bien sûr. Il se promenait le plus souvent avec son violon qu’avec son chien. Et même si Rain sortait beaucoup – un grand chien à besoin d’espace – il fallait dire que son instrument prenait le plus souvent l’air. Et Eddy en avait usé, des cordes, à force de répéter toujours la même chose. Jetant au ciel de Californie, ses notes de compositeurs si célèbres.

Alan se leva pour quitter la pièce et Eddy se retrouva tout seul au milieu d’un bureau un peu sombre. Glissant ses jambes sur l’accoudoir, il bascula alors la tête en arrière, observant à l’envers le mur sur le côté, où étaient accrochées quelques petites affiches qui devaient peut-être dater d’anciennes affaires. Il n’en savait rien et ne voulait pas savoir. Poussant un soupire un peu lasse, il se dit qu’il devrait peut-être fuir maintenant. C’était le bon moment après tout. Il n’avait plus la même dégaine qu’en rentrant. Maintenant, on allait plus le prendre pour un gamin un peu perdu que l’on laisse sortir parce que voilà, on n’a pas envie d’avoir des parents sur le dos. Oui sauf que, voilà, Eddy n’a pas de parents. Son père est le diable, qui a détruit une sainte. Enfin, c’est ce qu’ils disent. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’elle était amoureuse, la sainte, qu’elle s’est laissé faire, la sainte. Elle n’a pas dit non, elle n’a jamais souffert de sa relation. Jusqu’à ce qu’il la quitte, prit de peur. Jusqu’à ce qu’elle comprenne que sa famille la rejetterait. Jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il fallait tout foutre sur le dos du gosse. Gosse qui était en train de faire basculer son sang dans son cerveau, la tête renversée, dans le bureau d’un lieutenant de police. Héhé.

Lorsqu’Alan revint, il se redressa, l’observant alors se rhabiller. Eddy comprit rapidement qu’il était sur le point de partir. Donc, il allait se retrouver de nouveau seul. Peut-être qu’Alan le retrouva demain en train de dormir sur son canapé. Ouais, c’était toujours mieux que les bancs de la cellule. Puis le lieutenant renversa tout, en lui proposant de le raccompagner. Clignant des yeux face à son visage serein, Eddy finit par hocher la tête ne comprenant pas vraiment ce qu’il se passait. Il récupéra rapidement ses affaires, gardant sans vraiment s’en rendre compte la couverture sur ses épaules. Puis il suivit Alan dehors, n’osant pas regarder les gens autour d’eux. Il n’y avait pas beaucoup de monde, mais tout de même. Il n’était pas discret. On l’avait vu rentrer après tout. Hors du commissariat, ils se dirigèrent vers la voiture du plus vieux. Et Eddy se laissa glisser sur le siège passager. Son cerveau toujours en train de comprendre la situation. Bon, hé bien, finalement, il s’en sortait plutôt pas mal. Pas besoin de plan d’évasion cette fois.
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Ueda Alan
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• âge : 31
• pronom : he/him
• côté ♥ : Epris etrangement pour cette tête apparaissant sous des lampadaires défaillants
• orientation : Pansexuel, se fichant des corps pour en trouver les myocardes plus sensibles : pour le retrouver lui et ses prunelles.
• occupation : Policier à la LAPD, passion emportant les romances comme pour en effacer les solitudes.
• quartier : Silverlake, havre de paix et de calme
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Ueda Alan
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Mer 29 Avr - 8:19
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Il était impressionné par le fait que le jeune homme fasse du violon. Il ne s'y était pas attendu. Surtout au vu de tous les problèmes qu'il devait avoir. La musique, c'était un domaine qu'il admirait énormément, même si lui n'était en aucun doué pour cela. Aucun talent. Du vide entre les doigts. Il n'était à peine capable de faire des gammes sur un piano, ce qui était pourtant d'une facilité déconcertante en réalité. Alors en un sens, il ne pouvait qu'être admirable face à la détermination du plus jeune, réellement. S'activant alors à tout ranger et payer pour pouvoir le sortir de là, il le guida doucement dans le bâtiment, ignorant les quelques regards discrets qui se posaient sur eux. Son idée n'était pas très autorisée sûrement. Mais maintenant il n'était plus en service, et au vu de ses envies, il préférait le ramener chez lui en faisant le taxi. Ni plus ni moins. Il ne comptait pas le laisser dormir seul dans son bureau après tout.

Arrivant alors assez rapidement à sa voiture, il l'invita à s'installer à l'intérieur, venant se mettre au volant en rangeant quelques une de ses affaire. C'était une sensation assez étrange en réalité de devoir raccompagner quelqu'un. Mais au moins, en le faisant rentrer il n'avait plus vraiment à devoir s'inquiéter pour autrui, ce qui avait été bien le cas tout de même quand il l'avait fait sortir de la cellule au final. Il n'était pas si différent des autres, juste un peu étrange pour sa part avec une meilleure logique humanitaire. Le regardant alors légèrement, , il se mit à réfléchir, venant doucement démarrer le moteur avant de lancer le GPS, parce que entre nous, il ne connaissait pas toutes les adresses du monde, même si les rues de cette ville n'avait plus aucun secret pour lui. Il les connaissait par cœur, sur le bout des doigts, à devoir se déplacer sans arrêt. C'était devenu une habitude de vie, qui lui facilitait bien ses journées de connaître la carte par cœur tout de même. Ça simplifiait tout, les moindres rues, il s'en rappelait encore et encore, les mémorisant à chaque patrouille toujours plus. Mais avant tout, il devait connaître l'adresse du plus jeune, ce qui n'était absolument pas le cas.

"Je vous dépose où ? Une adresse ? Ça sera plus simple comme ça..."lui demanda-t-il avec un léger sourire.

Une fois le numéro en poche, il commença doucement à se mettre en route, conduisant prudemment sans faire d'écart. Cela aurait été ironique si un flic se faisait prendre à griller les feux et les limitations de vitesse en réalité. Amusant en quelque sorte, mais aussi assez grave. Parce que bon, c'était quand même eux qui verbalisaient, mais si lui n'était plus dans cette partie du commissariat. Non, lui c'était la criminalité sa spécialité. Les meurtres, les vols, et tout ce qui était plus ou moins dangereux pour la population en réalité. Étrangement, cela ne lui faisait pas si peur que ça. On aurait pu croire qu'à chaque fois qu'il sortait en interpellation il allait y rester. C'est vrai, il y avait cette petite appréhension, mais c'était peu important par rapport au fait de sauver d'autres vies. Alors tout en conduisant calmement, il mit doucement la musique, proposant à Eddy de mettre ce qu'il voulait, histoire de le rassurer un peu. Il n'allait pas le kidnapper, et encore moins le séquestrer. En réalité, Alan ne savait pas vraiment pourquoi il faisait tout ça. Trop gentil le lieutenant. M'enfin. Lui souriant alors doucement, il s'arrêta à un feu.

"Essayez de vous reposer une fois rentré. Hmm ? Surtout si vous avez cours. articula-t-il tout doucement, avant de reprendre "Et puis...Faites simplement attention à vous." qu'il lui dit plus doucement, comme pour ne pas se faire entendre.

Les lampadaires défilaient par les fenêtres dans la nuit sombre, venant lui rappeler qu'il était assez tard. Et lui, tout ce qu'il trouvait à lui dire était de faire attention à lui, comme s'il ne le savait pas déjà. Imbécile il était. Il n'y connaissait rien à vrai dire à ce métier de la nuit, mais il savait tout de même ce qu'il s'y passait, comment on les regardait et ce qui leur arrivait souvent. Ils avaient beaucoup d'affaires de meurtre comprenant des prostituées, et c'était sans doute cela qui finalement l'inquiétait le plus parmi d'autres. Parce que pour lui, le plus jeune n'était pas mauvais. S'il devait réfléchir un peu, il se dit même que s'il travaillait ainsi, c'était pour se payer ses études. Hypothèse possible, et pourtant remarquable selon lui. Que pouvait-il bien dire, à part lui demander de ne pas remontrer sa bouille au commissariat devant lui, signe qu'il ne s'était pas fait attrapé au final. C'était plutôt positif pour lui s'il ne le revoyait pas, quoi que. Regardant alors doucement l'extérieur en cherchant doucement la rue, il posa son coude sur le rebord de la fenêtre, venant desserrer un peu plus sa cravate et se pincer un peu l'arrête du nez. Il était épuisé lui aussi. Impossible de se reposer plus avec autant de boulot. Le regard un peu brillant, il se pencha un peu vers le jeune musicien, lui faisant un grand sourire en voyant qu'ils étaient arrivés dans la rue.

"C'est bien par ici hein ?" demanda-t-il tout doucement, son regard doux se reposant sur lui.

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Eddy Snow
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• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
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Sam 9 Mai - 15:14
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Lui donnant un peu précipitamment son adresse, Eddy finit par se murer dans un silence de plomb. Ses yeux se dirigèrent sur le côté, par la fenêtre. Des voitures, il en avait visité beaucoup. On pouvait dire que la place du mort, il la connaissait plutôt bien. Pourtant, c’était bien la première fois qu’il ne se sentait pas menacer. Peut-être était-ce à cause des vêtements qui lui retiraient complètement tout côté attirant ou encore le fait que l’autre n’avait amorcé aucun geste envers sa personne. Il le savait, avec d’autres, une main sur sa cuisse était vite arrivée. Il en avait passé des heures à faire plaisir aux gens sur les banquettes arrière de voitures hors de prix ou miteuses. Une musique, qu’il connaissait par cœur, commença à se dérouler dans sa tête. Un concerto de Vivaldi. L’un de ceux qu’il se passait parfois dans la tête en essayant de trouver du plaisir durant ses services de nuit. Concerto en Sol mineur, presto. L’orchestre courant après le rythme. Le soliste apparaissant comme sortie d’une fleur. Une tempête, alors que tout le monde restait bouche-bé face à la virtuosité. C’était un cataclysme où personne n’osait faire un geste. Le sol se soulevait sous leur pied, et eux, abasourdi, ne pouvait qu’observer le violoniste. Eddy adorait la musique classique. Elle seule pouvait l’envelopper de bonheur. Alors que d’autres trouvaient du réconfort dans les chansons calmes, aux rythmes jazzy d’un nouveau monde, lui, il s’aventurait dans le passé, à la recherche de l’émotion première.

Complètement perdu dans ses pensées, il n’en sorti qu’en entendant le conducteur et lieutenant lui parlait. Tournant la tête vers lui, les yeux légèrement dans le vague de sa musique qui continuait de lui trotter dans la tête, il ne put que lui sourire, hochant la tête, en se renfonçant dans le fauteuil. Il savait qu’il devait faire attention. Il habitait dans le deuxième pire quartier de Los Angeles, il rentrait tard et son immeuble n’était pas le plus sécurisé. Insalubre, c’est comme ça qu’on disait. Oui et bien, c’est ainsi qu’il vivait. Et c’était aussi pour ça qu’il n’avait pas besoin de payer aussi cher pour pouvoir y vivre. Même si, rien que le fait de payer lui retirer souvent la nourriture de son assiette. Il comprenait la légère anxiété du lieutenant. Mais il ne pouvait que lui dire qu’il en avait l’habitude. Quoi que, sa dernière petite remarque, quasiment chuchotée, mais que le bruit de la voiture n’avait pas camouflé résonna dans les tympans du Snow. Faire attention à lui ? Le pouvait-il seulement réellement ? Il essayera oui. Il tentera de faire au mieux. Mais c’était promettre des choses qu’il ne pourra sans doute pas tenir. Il y avait plus de morts de prostitués, d’enfants et de femmes battues par an, que pour des attentats. Pourtant, l’on mettait des sous dans une armée, alors qu’on abandonnait les services d’aides. Cherchez l’erreur.

Le temps passa encore un peu, avant qu’ils n’arrivent dans la rue du plus jeune. Aussitôt, il resserra ses affaires contre lui, observant les alentours pour voir si tout allait bien. Il y avait quelques personnes dehors, qui traînaient, encore quelques zones d’ombres où il n’aimerait pas aller, mais tout semblait calme. Pour une fois. Lorsque le véhicule s’arrêta, Eddy tourna de nouveau la tête vers l’homme qui l’avait si gentil ramené. Il le regarda un instant, se demandant bien pourquoi un tel être pouvait avoir de la compassion pour lui. Il n’était qu’un prostitué comme un autre, un de tous ceux qu’ils pouvaient voir passer dans son commissariat tous les jours. Pas de quoi en faire toute une histoire. Ou alors, peut-être qu’il faisait ça à tout le monde. Aussitôt, cette idée déplut à Eddy. Il ne voulait pas savoir s’il agissait ainsi avec toutes les personnes en détresse. Il voulait se sentir spécial. Il voulait être spécial pour lui. Alors que, dès qu’il aurait quitté la voiture, il le sait, tout sera oublié. Mais il ne peut s’en empêcher. Un idiot.

« Oui, c’est ici. Merci. » arriva-t-il à dire sans bafouiller.

Avec une rapidité déconcertante, il réorganisa ses affaires, sortant de la voiture comme une fusée. Il trébucha légèrement sur le trottoir. Avant de regarder autour de lui pour voir si personne ne l’avait vu faire. Farfouillant dans ses poches, il sortie ses clés, les glissant dans sa main alors qu’il se dirigeait vers la porte de son immeuble. Mais, quelque chose le chiffonnait. Il se retourna alors, trottinant vers la voiture de celui qui l’avait déposé. Il ne savait pas ce qui lui prenait, mais il se dit qu’il lui devait bien quelque chose non ? Sans plus de cérémonie, il ouvrit la portière. Son cœur claqua dans sa poitrine. Il se pencha à l’intérieur, attrapant le menton du lieutenant du bout des doigts. Son estomac fit un rebond. Et il déposa ses lèvres sur les siennes. Juste pour le remercier. Il n’avait pas de maquillage, pas de vêtements bling-bling. Il était lui. Et c’était un vrai cadeau de remerciement pour l’avoir aider plus que n’importe qui l’avait fait depuis quelques années. Il se détacha de lui, son souffle contre le sien, avant de lui offrir un sourire en coin, osant le regarder dans les yeux.

« Merci. »

Et il le laissa. Refermant la portière, marchant cette fois avec aisance vers son immeuble, y entrant comme de rien. Il n’avait plus qu’un cœur léger et des paupières lourdes. Il voulait dormir. Il voulait jouer du violon. Il voulait être heureux. Et puis, surtout, il pouvait afin avoir autre chose en tête que son boulot et ses études. Il avait embrassé un lieutenant de police pour lui dire merci. Quoi pourrait se vanter d’avoir faire la même chose ? Qui pourrait ne serait-ce qu’espérer être à sa place ? Eddy était quelqu’un de spécial. Mais ça, Alan Ueda avait bien dû s’en rendre compte.
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