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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim

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Chase-Lim Eun Ae
Chase-Lim Eun Ae
l'effet papillon
Chase-Lim Eun Ae
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• âge : 24
• pronom : He/They
• côté ♥ : Il l'a aimé avant. Il l'aimera après. Depuis le lycée, alors que tout le monde ne voyait que son visage, lui, il voyait tout ce qu'il y avait derrière. Et même en l'ayant abandonné, pour recommencer sa vie, il se rend compte qu'il l'aime toujours. Il espère seulement que, maintenant qu'il n'est plus une fille, il aura le droit aussi à son amour.
• orientation : Bien trop occupé par sa transition, longue et douloureuse physiquement, mais si libératrice, la question ne lui est jamais venu à l'esprit. Il n'en sait rien, il se cherche encore. Il tâtonne un peu dans le brouillard. Puis, il sait qu'il a déjà assez à porter de son drapeau rose et bleu.
• occupation : Depuis la mort de sa mère, il a repris son rôle à la boutique de fleurs. Il se plait dedans, il aime cet environnement. N'ayant jamais été scolaire, il considère qu'avoir arrêté ses études pour ça est la deuxième meilleure décision de sa vie. Après sa transition complète. Maintenant, il s'occupe en plus d'un apprenti passionné, qu'il considère comme son petit frère.
• quartier : Le quartier des affaires, pour un fleuriste, semble logique. Dans un loft juste au-dessus de la boutique, la vie semble suivre son cours normal. De temps à autres il s'aventure dans le quartier étudiant. Mais il revient toujours au foyer. Surtout pour chouchouter son nouveau petit-frère adopté et pour surveiller son père.
• avatar : Na Jaemin
• crédits : Calypsie (ava), solosands (signa), dionysass (icons)
• messages : 227
• date de naissance : 02/01/2000
Chase-Lim Eun Ae
My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Sam 2 Nov - 18:03
Eun Ae Chase-Lim
ft. Na Jaemin (+ childish)
informations
nom • c'est composé. d'un commun accord. chase, de son père. la seule touche anglophone de son appellation. importante. lim, de sa mère. en deuxième position. pour finir sur une douce syllabe. chase-lim.

prénom(s) • eun ae. grâce, faveur, bienfait, être aimé, amour. ce nouveau nom qu'il a choisit. il n'existe plus de rose. car cela n'a jamais vraiment été lui.

surnom(s) • eun. seulement grâce, faveur, bienfait. car il l'est toujours. gracieux. favoris. bienfaiteur. et ce, avec tout le monde. et il faut assumer jusqu'au bout.

âge • dix-neuf ans. oui. et il vit depuis seulement deux ans. il vit véritablement depuis que son corps lui appartient enfin. pourtant, la vie l'a frappé à seize ans lorsqu'il a découvert la mort.

date et lieu de naissance • deux janvier deux-mille. il faisait encore froid. et il apparaissait avec le corps aussi chaud qu'une bouillotte. pour ne plus rien perdre de cette chaleur avec son sourire.

origine(s) familiale(s) • de sa mère, il est coréen. de son père, il est français et américain. alors, un peu des trois. trois cultures qui se bagarrent un peu. mais qui lui vont si bien au visage.

orientation sexuelle • il a toujours été un graçon. même lorsque son corps lui montrer que non, que les pronoms qu'on utilisait à son égard n'étaient pas les bons. il est transgenre. et ne sait pas ce qui l'attire.

statut civil • restant d'un souvenir en tête, qu'il a détruit en supprimant sa vie d'avant. seulement, pourra-t-il se rapprocher de lui après être enfin devenu qui il était réellement ?

métier/études • fleuriste. depuis plusieurs années. depuis son arrêt d'étude à seize ans. depuis que sa mère est morte. lui et son père. deux hommes derrière leur comptoir de fleurs.

à los angeles depuis • ses six ans. oui, il n'est pas né ici. avant, ils tenaient le bout de la route en france. après avoir tout plaqué, ils sont ici. et il ne compte plus repartir de cette ville qui lui ouvre en grand les bras cette fois. il le sait. malgré les autres, il peut être lui, ici.

groupe • emotionnal cripples. même si il se connait. il hésite encore. pourtant, une petite idée reste dans son esprit. et s'il n'avait pas besoin d'y réfléchir justement ?

Histoire
I. Il est née dans une rose. Une rose rouge, aux pétales fermes et doux. Cette fleur, du nom de sa mère, était fière de l’avoir contre son sein. On lui avait dit que ce serait une fille. Elle ne pouvait pas être plus heureuse. En réalité, fille ou garçon, elle s’en moquait. Ils n’ont pas cherché à savoir le sexe avant le grand jour. Gardant le secret de l’intimité de leur enfant. Parce qu’ils savaient, tous les deux, que ce bébé sera leur plus grande fierté. A jamais. Il est née dans une rose. De celle que rien ne peut faire tomber. Autre qu’elle-même. Le bébé chéri, qui portera un prénom plein de significations. Rose. Toutes les plus belles définitions de ce qui la caractérisera plus tard. Bien plus tard, il comprendra la lourdeur aussi, de ce prénom qu’on lui offre. Mais pour le moment, ce n’est qu’un bébé dans les bras de sa mère.
Toutes les infirmières leur ont dit, c’est un beau bébé. Un nouveau né en pleine forme, en pleine santé, sans bavure, sans problème. Un bambin prêt à recevoir tout l’amour qui est préparé, accumulé, depuis des mois, depuis l’annonce de son arrivé. Rose et sa petite tête encore rouge. Rose et son petit nez tout rond. Rose et son sourire qui, déjà, prend forme sur son visage. Aussitôt, c’est l’extase du père, la joie de la mère. Il sourit. Il est si joli. Si doux. Les infirmières viennent le récupérer. Car oui, il faut qu’il soit sous bonne surveillance, ce petit bout de paradis.
« Elle est heureuse ! » s’exclama l’une des femmes en la prenant dans ses bras.
Oui, il est « heureuse ». « Heureuse » d’être né, d’avoir un toit, des parents. « Heureuse » d’avoir une vie, celle qu’on a voulu lui offrir. « Heureuse » d’avoir vu le jour sans savoir que, toutes les secondes qui s’écoulent, l’amène vers la fin. Oui, elle est « heureuse ». C’est un bébé heureux. De ce qu’il a et de ce qu’il n’a pas encore. Même s’il fera des caprices, même s’il sera un peu complexe et souvent incompris. Ce bébé est heureux. Et pour ses parents, c’est un espoir qu’il le reste toujours, dans cette joie de la naissance. S’ils pouvaient encore voir ce beau sourire, cette expression d’une pureté sans égal, ils seraient comblés. Des parents déjà complètement sous le charme d’une créature qui n’a même pas encore totalement ouvert les yeux. Rose est un bébé heureux. Comme il n’en existe pas assez dans le monde.


II. Ses premiers pas, ses premiers mots, ses premiers rires, ses premiers pleurent. Ils avaient tout vécus. Tout vu, aux premiers rangs. Les plus grands fans de ce film de vie qui était leur enfant. Alors qu’il titubait un peu, dans sa salopette en jean et ses chaussures rouges, ses cheveux blonds en jolie couronne. Lorsqu’il était revenu, tout mouillé, alors qu’il avait refusé de rester sous le porche de l’école alors qu’il faisait orage. Lorsqu’il avait découvert les lézards, les escargots, les coccinelles et les papillons. Lorsqu’il avait commencé à s’exprimer par le dessin, souvent abstrait, mais qui voulait tout dire pour ses parents. Ils les avaient tous gardés. Tous. Jusqu’aux derniers. Puis, il y avait eu les dents de lait. Le début des croyances d’enfant, que ses géniteurs voulant absolument faire durer. La magie de la petite souris et du Père Noël. Ils en avaient, des images, en train de faire des bêtises ou d’être sage. Alors qu’il tenait son doudou ou tout simplement, qu’il s’amusait sur un carrousel. Son bonheur faisait le leur. Et il était « joyeuse ».
Puis un jour, ils avaient décidés de partir. De changer de style de vie, de ville, de pays, de continent. Bien sûr, ils lui en avaient fait part. Mais, du haut de ses huit ans, il avait pris un peu peur de ce changement. Même si il était seul à l’école, il aimait bien les maîtresses. Il n’avait pas besoin d’amis, vu qu’il avait son doudou. Pourtant, il ne put refuser. Ses parents semblaient réellement prêts à tous ses petits sacrifices, qui en étaient des grands, pour lui. Mais, il avait dit oui, voulant leur faire plaisir, sans même savoir ce que c’était. Alors, un an plus tard, les voilà à Los Angeles, emménagement dans un appartement au-dessus d’une boutique de fleur. Celle qu’ils ont achetée avec toute leur réserve. Après rénovation, ils ouvrent. Rose reprend l’école et perd tout ce qu’elle avait appris. Ici, on parle anglais et non français. Et personne ne peut l’aider car, les enfants non plus, ne parlent pas sa langue. Mais il finit par y arriver, courageusement, à force de détermination de bambin. Il apprend comme les autres et s’inscrit dans la même dynamique. Rose n’était pas aussi fragile que ce qu’on lui a fait croire.
A cette époque, il se sentait déjà gêné. Gêné de se faire appeler par des nominatifs féminins. Gêné de ne pas pouvoir jouer avec les garçons. Gêné de toujours se retrouver au milieu des filles. Gêné des robes, des jupes, des shorts trop courts, des fleurs, des poupées, des barrettes, des élastiques, des bracelets, du rose, du violet, des stickers en forme de cœur, des discussions sans fond de ses amies. Il ne cesse d’essayer de comprendre pourquoi. Mais la réponse n’arrivera que bien plus tard. Son enfance n’est pas gâchée, loin de là. Malgré cette gêne persistante. Il ne sait l’exprimer avec des mots. Il le fera plus tard. Il a le temps après tout. Ah oui… Mais peut-être pas finalement. Car c’est bientôt le collège et tout le monde semble en avoir peur. On dit qu’il y a une marche entre les deux institutions. Il y croit peut-être un peu trop. Il a déjà trop de questions et de tracas en tête. Mais il continue de sourire parce qu’il est « heureuse » de sa vie.


III. Il y avait cette pièce dans laquelle il n’avait pas le droit d’aller. On lui disait que c’était trop dangereux. Dangereux pour lui déjà, à cause des instruments qui traînaient toujours un peu partout, même s’ils essayaient de faire le minimum pour ne pas se blesser eux-mêmes pas inadvertance. Mais il y avait aussi les fleurs. Il ne fallait pas les abîmer, pas leur faire de mal car, elles vivent toujours, même après avoir été coupées. De ses grands yeux de biches, il regardait ses parents sans trop comprendre.
« Mais, une fleur, ça ne ressent rien. » disait-il, sûre de sa connaissance.
Son tord n’était pas l’ignorance, mais la curiosité. Il voulait savoir ce que renfermait cette pièce où sa mère disparaissait tous les matins, même le dimanche. Il avait tenté, par des stratagèmes, de le faire, bien sûr. Un enfant qui désire tente toujours le tout pour le tout. Mais, ce ne dut pas réellement concluant. Il attendit d’avoir onze ans, d’être entré au collège en quelque sorte, pour enfin pouvoir passer la porte de ce repère qui lui faisait tant envie. Aussitôt, il est happé, prise dans les odeurs de plantes et d’herbe, d’eau et de fleurs, qui se mélangent et s’assemblent pour former un bel ensemble de sensations. Ses yeux parcours toute la pièce. Il repère les objets dangereux, se dit d’un côté qu’il ne s’en approchera pas, et de l’autre côté, qu’il meurt d’envie de les prendre en main. Bien sûr, il est surveillée. Même si c'est du coin de l’œil. Il découvre, explore un peu, jusqu’à ce que son père le récupère pour l’emmener un peu plus loin.
Tout de suite, le « jardin » lui donne une toute autre impression. Ce qu’il avait vu avant était l’atelier. Là où la magie des bouquets s’opérait en quelque sorte. Mais ici, c’est une atmosphère bien différente. Les fleurs sont encore dans leur pot, posées en hauteur ou non. Elles semblent bien heureuses, comme ça. Rose est fasciné par tout ce qu’il découvre à peu près. C’est un nouveau monde. La boutique que tiennent ses parents, il a toujours voulu y participer, sans jamais savoir quoi faire. Mais maintenant, il veut d’autant plus les aider. Prendre part à cet univers de décoration, de création, d’inventivité et de petites doses de bonheur. Car, les fleurs, qu’on en offre ou qu’on en offre, c’est toujours avec un petit sourire en nous.
« Je veux être fleuriste ! »
Bien trop jeune pour décider. Mais déjà, il sait qu’il ne pourra jamais choisir autre chose. Tout son monde ne tournera désormais plus qu’autour de cela. Un but qu’il lui faut désormais atteindre à tout prix. Devenir cette troisième personne dans l’entreprise familiale. Ce nouvel ajout. Le dernier personnage de la maison et de l’histoire qui fait enfin son entrée. Il est jeune encore, mais elle peut apprendre. Ses doigts vont se blesser à la manœuvre, mais c’est le risque du métier. Il ne s’en rend pas encore compte de ce que tout cela implique. Pourtant, qu’il le sache ou non, Rose le fera tout de même. C’est ainsi qu’il veut son bonheur à lui. En travaillant les fleurs. En leur apportant ce qui fait de lui une artiste. C’est un art au travers duquel il veut pouvoir s’exprimer. Car il sait que c’est l’unique art qui l’acceptera. Et malgré les blessures et les problèmes, oui, Rose deviendra fleuriste.


IV. « Aller Rose ! Répète ! »
Et il répétait encore. Et encore. Le français était long, énervant, compliqué. Ayant quitté la jolie terre des révolutions, il devait tout de même continuer sa pratique quotidienne de la langue. Alors, à la maison, on divaguait entre coréen, anglais et français. Cela avait le don de l’énerver, lorsque l’un de ses géniteurs le reprenait lorsqu’il parlait l’un des trois langages. Déjà qu’il les maîtrisait, tous les trois, ils n’allaient pas commencer à le faire souffrir avec les déclinaisons et les « s » qui ne se prononcent pas. Mais, on ne laisse jamais rien passer. Et puis, il savait les écrire aussi. Sa mère lui ayant appris à la maison, tandis que l’école s’était chargée du reste. On ne pouvait vraiment pas s’y méprendre. Tout cet assemblage marchait plutôt bien sur lui. Trois langues dans la poche. Quoi de mieux ? Mais, il fallait qu’il puisse être parfait avec les trois. Sinon, à quoi cela servirait ? Il n'allait pas à se mettre la honte devant trois populations. Non merci.
Lançant un regard équivoque à son père qui rit de son expression, il s’assit sur le canapé, ses mousses à composition florale dans les mains. Elles n’étaient pas mouillée, pas encore, mais Rose voulait les examiner et les mesurer pour savoir de quoi il aurait exactement besoin. Ce qu’il détestait, c’était gâcher son matériel. Même les petites brisures le mettaient des un état de pur stress. Oui, il était angoissé de ce dire qu’il venait de perdre une matière précieuse à son art. Même s'il était jeune, que le collège commençait à peine à devenir intéressant, il avait du mal à ne pas pratiquer ce qui lui faisait de l’œil depuis qu’il avait le droit de rentrer dans l’arrière boutique. Ses choix de carrière étaient déjà tout tracé, même si ses professeurs s’obstinaient à lui dire qu’il devait avoir un plan B. « Car rien ne va jamais comme on le pense, dans la vie, jeune fille. » Ah ça oui ! Mais Rose ne le sait pas encore.
Un poids se pose à côté de lui et lui prend son morceau des mains. Il se redresse, faisant la moue, alors que son paternel se met à lui monter comment couper la mousse pour éviter de faire des traces et laisser des morceaux. Il s’y connaissait, avait appris de son propre chef à se débrouiller de ses mains et de ses ustensiles. Aussitôt, son enfant se rapprocha de lui, commençant lui poser des questions. A quoi il répondait, un sourire aux lèvres. Rose était devenue le centre de son monde depuis sa naissance. Et la voir ainsi, devenir une personne forte et indépendante, le ravissait. Même s’il sentait cette âme tourmentée, en proie à de nombreuses questions. Rose, sa petite Rose, qu’il ne voyait pas grandir. Un jour, il faudra la laisser partir. Ou alors, ce sera à elle de le faire, de le laisser partir lui. Il ne veut que son bonheur. Pour toujours, la voir sourire comme elle sait très bien le faire. Son être solaire à lui. Son cadeau quotidien. Et ses petits moments de tendresse à ses côtés. Un père qui aime son enfant et l’accepte comme il est vaut bien mieux qu’un père qui veut faire plier son enfant à ce qu’il pense pouvoir faire de lui.


V. Tout son corps n’était qu’un cœur qui battait la chamade. Il se tenait debout devant ses parents, qui eux étaient assis au comptoir du bar reliant la cuisine à la salle à manger. C’était le bon moment, le jour-j, le premier qui délimitera son accession à son être propre et personnel. Il allait rentrer au lycée, basculant de l’univers de l’enfance à celui des adultes. Le moment charnière de sa vie débutante se passait à cet instant. Alors que son regard passait d’un visage à l’autre. Ils attendaient, poliment, ne voulant sans doute pas le stresser ou encore lui mettre une quelconque pression. Ce qu’il pouvait les aimer, ses parents. Jamais, ils ne l’avaient lâchée. Ils n’en avaient même jamais eu la moindre idée. Toujours là pour lui, supprimant même quelques une de leurs envies personnelles pour lui porter tout l’amour dont il avait besoin. Il était l’accomplissement de leur vie. Ils étaient fiers de leur enfant unique. Plus que leur propre vie. Rose était tout ce qu’ils avaient espéré. La pièce parfaite de leur famille.
Avec une torsion de ses doigts, il finit par prendre une grande inspiration. La douce main de sa mère rejoignit les siennes, lui donnant le courage de sortir ses mots qui, pour le moment, restaient bloqués dans sa trachée. Il le fallait, pour son épanouissement personnel, qu’il arrive à leur dire, à leur expliquer, très clairement, ce qu’il se passait dans sa tête. Ce n’était pas un coming out. Ce n’était qu’un retour aux bases. Une explication de texte. Cette notice, que l’on ne donne pas aux nouveaux parents, avec le bébé, dans un paquet munis d’un dictionnaire du langage enfantin. Expiration de tout l’air de ses poumons. Puis, enfin, il prit son courage à deux mains, le plantant bien droit devant lui.
« Je dois vous parler de quelque chose de très important pour moi, débuta-t-il. Je ne suis pas Rose. Je... Je ne suis pas une fille. Vous l’aviez sans doute remarqué depuis longtemps, mais il fallait que-que je vous le dise. Je ne suis… Je ne suis pas votre fille. Je suis v-votre enfant… Votre fils. »
De légères larmes étaient apparues sur sa paupière. Les mêmes que pour sa mère dont un resplendissant sourire apparaissait sur les lèvres. Elle hocha la tête, serrant alors la main de son fils avec la même douceur. Son père, lui, le regarda un instant. Il avait très bien compris. Il le savait depuis un moment maintenant. Sa Rose. Sa chérie. Son trésor. Il l’avait vu, se regard qu’elle portait sur les autres, cette lèvre mordue lorsqu’on l’appelait « mademoiselle », cet air effronté lorsque quelqu’un commençait une critique de la communauté lbgt+. Touchée en plein cœur à chaque fois, sa fille. Et il le savait, que son enfant, sa puce, ne l’avait jamais été. Mais, jusqu’à ce qu’elle assume enfin être, il ne lui avait jamais rien dit, continuant de la mégenrer. Il le savait. Il l’avait toujours su.
Aussitôt qu’il ouvrit les bras, Rose se jeta dedans. Ce câlin, cette force de son père, accompagné par la suite de celle de sa mère, le firent pleurer définitivement. Les étoiles qui coulaient sur sa peau de nacre étaient aussi brillantes que son sourire. Sourire rayonnant, qui défiait un peu plus le soleil à chaque secondes. Enfin. Tout était rentré dans l’ordre. Il n’y avait jamais vraiment eu de chaos. Seulement, ce silence pesant de poussière qui les avait écartés progressivement. Soudés, de nouveau, comme avant. S’accepter est dur et éprouvant. Parfois, il était une évidence. Parfois, le fruit d’une réflexion. Pour Rose, il l’avait toujours senti, mais jamais compris. Et soudainement, se rendre compte de l’évidence et le dire à voix haute, cela remettait tout à sa place. Il était accepté.
« Je vous aime tellement. »


VI. Clic-clac sur la feuille. A intervalle régulier. Les yeux fixés sur l’horloge. La joue dans sa main. Le coude sur la table. Son stylo frappait la page de son cahier. Il n’avait qu’une envie, sortir de la classe. La professeure continuait son interminable discours sur l’histoire des Etats-Unis d’Amérique. Mais qu’est-ce qu’il en avait bien à faire, lui, de ses présidents ? Ce n’était pas eux qui allaient le faire se sentir mieux. Ce n’était pas eux qui allaient enfin le laisser respirer dans ce monde. Il ferma les yeux. Un court instant, il ne sentit plus ses cheveux dans son cou, ses seins contre le tissu de son soutien-gorge, la ligne de feu de sa culotte coincée dans son jean. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Eun Ae est un garçon. Un garçon depuis longtemps maintenant. Un garçon qui a été élevé comme une fille. Mais qui crève de devenir un homme. Enfant déjà, il grimaçait lorsqu’on lui disait qu’il était une fille. « Une fille, t’es une fille ! Tu peux pas jouer avec nous ! Va avec les filles ! » Les enfants peuvent être très méchants entre eux. Il ne savait pas ce que cela signifiait à cette époque, ce sentiment de ne pas s’appartenir. Maintenant oui.
Un petit vent glisse sur son front dégagé. La fenêtre de la salle de cours doit être ouverte. On est en septembre après tout. A Los Angeles en plus. Les vacances sont déjà bien derrière. Et l’année ne fait que commencer. Déjà, dans la classe, il a quelques amis. Amis qui ne savent pas qu’il voudrait être ce il qui se tient devant eux. Il se cache au regard des autres comme de la peste. Etre out, il espère l’être un jour. Mais pour le moment, malgré cette souffrance quotidienne, il a le temps de faire sa place. Son nom est déjà choisi. Eun Ae. C'est un prnéom féminin certes. Mais il l'aime. Il s'agit de celui de sa grand-mère. Sa mère était partie de Corée, quittant sombrement la famille pour épouser un français d’origine américaine. Eun est blond naturel. Il a les yeux bridés et le regard noir. Son visage est fin avec un nez droit et légèrement pointu. Cela lui va bien. Très bien même.
« Mademoiselle Chase-Lim, si mon cours vous fait dormir, vous pouvez toujours sortir de cette salle. »
Quitter ses pensées ainsi, c’est brusque. Il ouvrit les yeux et son monde disparu de nouveau. Celui dans lequel il aimait, adorait, se réfugier. Celui où il pouvait être lui. Le regard perçant et scrutateur de sa professeure rencontra directement ses pupilles. « Sortir de la salle », mais il ne rêve que de cela, madame. Pourtant, il se tait, secouant la tête pour dire que ce n’est pas son souhait, recevant simplement un claquement de langue désapprobateur. Comme s'il n’était ici que pour subir en se taisant. Il y avait des moments où il avait envie de se lever sans raison, de quitter la salle et de ne plus revenir de la journée. Mais c’était un rêve un peu trop fou, un peu trop grand.
Alors, tout simplement, il tombait malade. Phobie scolaire, que le médecin lui avait diagnostiquée. Il en avait tous les symptômes. Pourtant, il ne pouvait faire autrement que d’aller au lycée. Alors oui, il y a des moments où il rate toujours un ou deux jours. Ses moyennes sont catastrophiques dans certaines matières, potables dans d’autre. Ce n’est pas faute d’essayer mais, cela ne lui plait pas. Si proche de l’échec scolaire et pourtant, il n’avait jamais redoublé. Coup de dés du destin sans doute. Ou alors, ses professeurs ne voulaient plus voir son joli minois deux années de suite. Ecole, collège, lycée. Rien ne l’intéressait vraiment. Ce qu’il voulait, c’est occuper ses mains. Personne ne lui avait proposé des études professionnelles. Non, il n’est pas assez débrouillard pour ça. Trop fragile aussi. Et puis, ses parents peuvent bien les offrir le parcours classique. Pourquoi s’embêter, hein ? Alors, Eun souffrait en silence.
Enfin, la sonnerie retentit. Il se lève, range à peine ses affaires, afin de sortir le plus rapidement possible. Il n’attend personne, personne ne l’attend vraiment. Il passe son temps seule. Il n’a pas besoin de grande compagnie. Il se suffit à lui-même. Une force d’esprit que ses parents trouvent bien trop développée pour son âge. Mais c’est sans doute le fait de ne jamais vraiment s’être senti à sa place dans un groupe qui lui a permis de créer cela. Il a trop de problème à gérer pour s’occuper de ceux des autres. Eun Ae est empathique. Tout le touche comme un saut d’eau froide qu’on lui renverse sur la tête. Alors, il se ferme au monde extérieur.


VII. Épine pointue, fichée dans son pouce, alors que ses doigts travaillaient toujours. Une perle de sang, minuscule, coula de son doigt. Ce n’était rien. Vraiment rien. Lorsqu’on le comparait à toutes ses petites coupures d’antan, lorsqu’il apprenait encore à manier le sécateur. Les roses ne lui font plus mal depuis un moment maintenant. Eun pratique depuis ses dix ans. Il a vu passé des tulipes et des jacinthes, des orchidées et des feuilles. Il n’aimait pas les coquelicots. C’est trop éphémère, ça se fane trop vite pour être manié correctement. Ses compositions florales n’en possédaient quasiment jamais. C’était son domaine de prédilection. Tandis que sa mère excellait dans le travail sur bouquet et que son père avait la grande maîtrise des plantes en pot, Eun Ae composait les fleurs. L’assemblage de ce qui lui passait sous les doigts lui plaisait. Sa créativité se laissait aller. Ce n’était jamais la même chose. Jamais la même rengaine. Et même si, du haut de ses seize ans, il avait dû affronter les commandes de mariages et d’enterrement, il n’en restait pas moins une fervente adepte des compositions florales. Il essayait de se spécialiser en gerbes de fleurs aussi. Mais cela prenait plus de temps. Temps qu’il n’avait pas.
Avec un soupire, il finit par s’arrêter. Son pouce termina dans sa bouche, après avoir retiré l’assassin de son doigt. Le regard fatigué, il regarde par la fenêtre de l’atelier.  Juste devant lui, au-dessus du plan de travail, donnant directement sur la rue. Tout le monde pouvait le regardait travailler. Mais personne ne le faisait jamais. Elle prenait quasiment tout l’espace du mur et donnait une lumière naturelle propice au travail. Sa mère, elle, travaillait devant le client lui-même. Tandis que son père avait les mains dans la terre. L’atelier était son champ de vie à lui seule. Il pouvait y faire quasiment ce qu’elle voulait. Tout en respectant le travail de ses parents. Et la boutique juste à côté. Une douce voix s’éleva dans son dos. Il se retourna pour voir sa mère, entrer en poussant la porte à battant. Elle semblait fatiguée. Beaucoup même. Cela inquiétait son fils. Toujours avec cette même voix épuisée, elle se rapprocha d’Eun.
« Alors ? Tout va bien, mon cœur ? » demanda-t-elle, avec un faible sourire.
Ledit « cœur » hocha doucement la tête. Le tablier de sa mère était sale, son visage était creusé, son air soucieux, malgré le professionnalisme de son regard. Il savait que quelque chose se tramait dans sa famille depuis un petit moment. Quelque chose qu’on lui cachait mais qui allait bientôt être dévoilé. Son sentiment fut rapidement prouvé, lorsque son père, toujours enterré, arriva aussi, par l’autre porte. Il retira ses gants en soupirant, avant de regarder les deux personnes présentes. Ses traits, tirés par le travail, trahissait la même alerte que ceux de sa mère. Les yeux de l’adolescent jouèrent un instant entre les deux visages. Il retira son pouce de sa bouche.
« Mon cœur,[/i] commença doucement sa mère.Je t’aime plus que tout, sache-le. »
Son inquiétude ne fit que grandir, enflant en lui avec force. Puis, au fil du récit, le désarroi, suivit par la peur, terminé par la tristesse. Assimilant doucement tout ce qu’il venait d’apprendre, il sentit les bras de sa génitrice l’entourer doucement. Tout comme ceux de son père. Il les enlaça de son mieux aussi. Tout s’assemblait doucement dans sa tête. Un jour, sa mère avait touché son sein. Rien de plus normal, de plus basique. Il s’agissait de son corps, qu’elle maîtrisait très bien. Mais, sous ses doigts, une boule dans le creux. L’inquiétude n’était pas arrivée tout de suite. Une boule de nerf, de la fatigue, une malformation non découverte, tout était possible. De nature insouciante, elle n’avait pas réagit. Puis, toujours avec désinvolture, elle avait posé la question à leur médecin généraliste, alors qu’elle consultait pour une douleur au bas du dos. Intrigué, il lui avait répondu : un possible cancer du sein. Soudainement inquiète, elle était allée faire un dépistage, pour vérifier. Et tout fut bousculé. Elle était atteinte. Les symptômes de la maladie n’étaient pas encore apparus, mais ils n’allaient pas tarder. Elle allait devoir se battre. Accepter de perdre ses cheveux, de perdre ses sourcils, d’être fatiguée, de vomir, de souffrir. Pour être soignée.
Eun Ae lui envoyait tout son courage, son amour, sa force, son espoir, par ce si simple câlin qui voulait pourtant tout dire. Il accompagnerait sa mère jusqu’au bout de tout. Dans tous les cas. Cette mère qui l’avait bercée et nourrie. Cette mère qui ne l’avait jamais jugée sur ses choix. Cette mère qui avait sourit lorsqu’elle lui avait avouer ne pas être une fille. Eun allait se battre pour sa mère. Tout comme sa mère s’était battue pour lui.


VIII. Mettre le feu à l’école. Au collège ou au lycée. Balancer son sac dans le brasier et regarder ses cours s’enflammer devant ses yeux. Faire un petit sourire narquois au directeur et aux professeurs. Tout le monde a déjà eu envie de le faire. De montrer, de leur prouver qu’on existe. Et comme, lorsque l’on sonne la cloche de détresse, ils ne nous voient pas, on fait l’impensable et le plus extraordinaire. Il avait toujours voulu le faire. Y avait pensé un nombre incalculable de fois. A tout âge. Pour lui, cela avait toujours été une évidence : il arrêterait l’école à seize ans. L’âge l’égal. Pas de bac, rien. Juste la boutique de ses parents et ses fines mains qui confectionnent des bouquets à longueur de journée. C’est ça son rêve. Pas de podium, pas de flash de paparazzi, pas de tour du monde. Juste lui et son art.
La vie au lycée était un enfer. Et le pire revenait aux compétitions de natation. Dans les gradins, il les voyait bien. Ces corps, masculins et féminins, exposaient aux yeux de tous. Lui, il détestait le sien. Il ne lui allait pas. Il le détestait. Plus que tout et n’importe quoi. Ce n’était pas lui. Mais alors pourquoi se venait-il ? La réponse est diablement simple. Pour lui. Pour Dakho. Il le savait qu’il ne la voyait pas lorsqu’il était ici. Il devait penser que le plus jeune n'aimait pas le sport. Mais il était là. Bien sûr, il ne rejoignait pas son fan club et ne criait pas avec les autres pour l’encourager. Il n’allait pas le voir à la fin. Il partait même toujours avant la remise des médailles. Tout ce qu’il voulait, c’était le voir. Un peu plus. Comme si il se rendait compte que bientôt ils ne pourront plus le faire. Il n’est même pas sûre d’aimer les hommes. Car les filles sont belles aussi. Même s'il se trouve loin de toutes celle qui se pavanent avec grâce, dans leur jean moulant et leur chemisier à fleurs. Il pourrait les aimer aussi. Mais Dakho c’est… Dakho.
Leur rencontre, c’est une scène de film ou de roman. Quelque chose qui n’arrive pas dans la vie de tous les jours, mais qui peut se produire à n’importe quel moment. Il pleuvait dehors. Et pour ne pas avoir à rentrer sous la pluie, il s'était réfugié à la bibliothèque du lycée. Malgré son aversion pour les livres. Son attention n’était absolument pas dans ses cahiers. Il suivait des yeux les gouttes d’eau, les pleures des nuages, qui venaient mourir sur les vitres devant lui. Les yeux en le vague, le menton posé sur la main, les cheveux remontés en arrière. Il n’était plus vraiment là. Plus totalement en tout cas. Il songe à beaucoup de choses. Il se perd. Cette tumeur qui bouffe le sein de sa mère. Les yeux anxieux de son père, face aux dépenses. A lui-même et ce « elle » qui l’intrigue. Aux fleurs dans la boutique, qui fleurissent un peu plus chaque jour. Il aimerait y passer sa vie. Mais pour le moment, c’est impossible.
Cette absence fut coupée par l’arrivé de quelqu’un. Un jour de pluie, beaucoup de monde venait à la bibliothèque. Alors, cela était complètement anodin, quelqu’un qui décide de s’asseoir en face d’elle. Mais ce à quoi elle ne s’attend pas, c’est son regard. Posé sur elle, comme s’il pouvait lire le lui. Ils se regardent un instant. Bien sûr qu’il le connait. Dakho Baek et son air de statue de marbre sortie d’un musée antique. Et ce qui le fait réellement sursauter, c’est quand il prend la parole.
« Rose, c’est ça ? »
Il ne comprit pas ce qu’il se passa. D’où le connaissait-il ? Il acquiesça doucement, hochant simplement la tête. Et son sourire, ses yeux soudainement plissés, comme s’il venait de recevoir une bonne nouvelle, le fit rougir. Ce n’était pas le même que celui que tout le monde pouvait apercevoir dans les couloirs. Lui, il semblait un peu plus réel. Plus proche de la réalité d'un adolescent comme les autres. Il ne savait pas pourquoi il avait décidé de lui adresser la parole. Ou même comment il connaissait son nom. Mais ce qu’il sut, c’est qu’il n’avait plus vraiment envie de brûler le lycée. Chaque vendredi, ils se retrouvaient, à la même place de la bibliothèque. Pour parler. Tout simplement. Ce n’était pas scolaire. Cela n’avait rien à voir. Mais pendant ce petit laps de temps, Dakho n’était plus la star du lycée et Eun Ae n’était plus une fille.


IX. Des paillettes tombaient autour de lui. Immobile, au milieu de ceux qui bougeaient. Il regardait dans le vide. Une lumière violette ou rouge éclairait son visage. Un verre dans la main. Il ne savait pas ce qu’il faisait là. C’était la dernière fête de l’année. La dernière soirée. Comment s’était-il retrouvé ici ? Par le bouche à oreille, les secrets d’une future nuit de folie. Il a accepté, se disant que c’était la dernière fois de l’année. Sans se douter que se serait réellement la toute dernière. Il devrait en profiter, oubliant les gouttes malsaines dans son verre, fermant les yeux pour juste écouter les pulsations dans ses oreilles. Ce sont de petites explosions. Alors, doucement, il osa le faire. Quittant un instant sa peau porcelaine. Ses yeux se voilèrent de ses paupières, son corps remua en rythme. Il n’y avait plus que ça, juste cette liberté de colombe. Et il ne s'en rendit même pas compte.
Libre, libéré de tout, il secoue la tête, se foutant de s’il fait joli ou non. Il n’en a pas besoin, de l’être. Pour les autres, il s’en fiche. Pour lui, aussi. Alors cela ne sert à rien de lui faire des remarques, de le regarder comme s’il sortait de l’asile. Il est enfin détendu. Ses bras qui bougent, ses jambes qui suivent. Il danse, au milieu de ceux qui bougent. Il danse, il ne voit plus, il est. Il se trouve au centre d’un trou noir. Plus personne n’existe, si ce n’est lui. Egoïste, narcissique, appelait cela comme cela chante bien à ceux qui jugent. Il s’en fiche. Fixer le néant et en faire partie. L’infinie de son lui-même. Son calme est affligeant. Mais tout son être se défoule. Juste être. Pour une fois. Pour une unique fois. Une seule.
Son regard, il le sent brûlant comme les enfers. Ses yeux s’entrouvrent, rencontrant alors ceux de celui qui le regarde. Dahko. A l’autre bout de la pièce. Entouré de ses sbires, comme toujours. Fabuleusement beau, dans cette atmosphère de soirée. Diablement imposteur, et cela se lit dans ses yeux. Ne voit-il qu’elle ? Ou plutôt, le voit-il lui ? Eun est sûr que c’est lui qu’il voit. Un fin sourire se dessine sur son visage alors que leurs regards ne se quittent pas. Cela change de toutes ses rencontres secrètes entre deux étagères à la bibliothèque. Ce Dakho qu’il a devant lui n’est pas le même qu’il croise tous les vendredis. Ce n’est pas le vrai. Son sourire ne le quitte pas, mais le contact visuel est rompu. Quelqu’un est passé entre eux. La coupure du fil. Et Eun a juste le temps de s’éclipser. Il ne sait s’il l’a cherché après. Il ne le saura jamais. Puisqu’il est partie, se rhabillant en partant de son masque de fille. Peut-être que cela est pour le mieux. Rien n’aura pu se passer entre eux. Ils sont trop différents. Et le peu qui aurait pu naître va mourir. Comme une jolie fleur qui fane. Ce fut beau. Mais une fois coupée, la fleur ne vit plus.


X. Il avait des étoiles dans ses larmes. Devant le miroir de sa chambre, nu, il les regardait couler. Doucement, ses doigts remontaient le long de la courbe de ses hanches. Ils glissent sur ses seins qui commencent à disparaître pour arriver dans son cou. Ses mèches longues et blondes sont, avec la même lenteur, relevées. Sa nuque dégagée montrait les pétales de roses blanches sur sa peau. Il ne regardait que ça. Ce visage, aux courtes franges, aux angles un peu dures, au regard noyé. Celui qu’il voudrait être. Il y a quelques heures à peine, sa mère lui offrait son dernier sourire. Son cœur ne comprenait que trop bien ce que son cerveau se refusait. Il n’avait plus de mère. C’était fini. La fin. La dernière page du livre. Depuis, l’éclatement de constellations sur ses joues n’a pas cessé.
Ses doigts relâchèrent les courbes légèrement bouclées de sa chevelure. Il s’observe. Mais il ne voit que lui. Lui. Lui. Et toujours lui. Il pleure comme elle. Il a ses yeux, ses traits, sa taille, son cœur. Il est elle. Elle veut être lui. Il n’y a plus rien dans son esprit. Ce n’est que coton, fils tressés de tristesse, épingles de mort, laine de fatigue. Il ne pense à rien quand il prend les ciseaux. C’est fini. Elle n’existe plus. Il n’y aura plus que lui. Sa main enroule ses cheveux, tire dessus et cela ne lui fait même pas mal. Il coupe dans le tas, cisaille, allège. Ses boucles blondes s’échouent sur le sol, autour de lui. Il le fait court, très court. C’est irrégulier, ce n’est pas beau. Mais il ne veut pas être beau. Il veut être lui. Une fois le massacre terminé, il se regarde. C’est mieux, beaucoup. Ce n’est que le début. La suite sera d’autant plus douloureuse. Mais il est prêt, maintenant, il l’est plus que jamais. Ses étoiles ne coulent plus.
« Papa ! » appelle-t-il.
L’attente n’est pas longue. Et lorsque sa porte s’ouvre, il ne sait même pas rhabiller. Son père, sur le pas de sa chambre, le voit, le regarde, ne le juge pas. Il observe un court instant son crâne à peine recouvert puis les dégâts sur le sol. L’homme a pleuré aussi. Autant que sa fille. Autant que son fils. Les deux hommes se regardent. Ils le savent, ce qu’il vient de s’opérer. Doucement, le père ouvre les bras, accueillant le corps de son enfant contre lui. Il le serre fortement. Ils s’étreignent un long moment dans le silence de leur appartement désormais vide d’une présence. Ils savent qu’ils vont devoir se battre. Plus que jamais. Sans la mère, sans la femme, sans la personne qu’elle était. Le corps du garçon tremble, s’accrochant à celui de son père. Et cette voix, d’une douceur infinie, d’une profondeur sans égale, d’un amour immuable, qui lui chuchote :
« Tu peux crier mon fils. Je suis fier de toi. »
Et Eun hurle. Il hurle contre son épaule, son cri étouffé par le tissu du vêtement. Il hurle pour tout et pour rien. Pour sa mère, pour lui. Pour les fleurs, pour la vie. Pour son passé, pour son futur. Pour tout ce qu’ils ont perdu, pour tout ce qu’ils vont retrouver. Et dans son hurlement de désespoir, les dernières constellations s’effacent. Il vient de perdre sa mère. Cette douleur, enfin, il l’admet. De ne plus l’avoir près de lui lorsqu’il pleure, de ne plus pouvoir lui raconter ses journées ou d’entendre les siennes, de ne plus simplement profiter de sa présence. Plus rien. Plus que ses souvenirs, devenus douloureux pour l’heure. Plus rien ne va, tout est partie en éclat. Vole et crépite, les morceaux de verres qui lui déchirent les organes. C’est fini. Pour elles. Pour elles deux.

Mais ce n’est que le début. Le début d’eux.

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Ses yeux s’ouvrirent, doucement. D’abord, papillonnant, sous la lumière artificielle. Puis, complètement, une fois habitué. Il est encore un peu dans les vapes. Mais, étrangement, malgré les petites douleurs qu’il sent progressivement venir, il se sent bien. Très bien même. Cela faisait quasiment trois ans qu’il avait commencé à prendre ses hormones. Depuis la fin de sa première année de lycée. Depuis la fin de sa mère. Petit à petit, son corps s’était masculinisé, sans pour autant devenir la virilité même. Sa taille fine avait changé, devenant un peu plus droite. Son visage, déjà doux, s’était un peu plus marqué, sa mâchoire principalement. Sa poitrine avait diminué, cachée complètement par la brassière spéciale que son père n’avait pas hésité à acheter. Il s’était sentit plus lui. Devenant l’homme en accord avec son esprit. Mais ce n’était pas complet. Il voulut aller au bout. Au bout de toute cette métamorphose qu’il désirait plus que tout.
Maintenant, c’était fini. Officiellement. Allongé entre les draps blancs de la clinique, il fixe le plafond. Ses cheveux courts, un peu plus ordonné que lorsque lui les avait coupés devant le miroir de sa chambre, lui chatouillent légèrement la nuque. Un fin sourire, sur ses lèvres craquelées par le manque d’eau, anime son visage. Il est heureux. Il savait qu’il allait souffrir, physiquement, de tout ce que son corps venait de subir. Mais il l’avait fait par étape. D’abord la poitrine, le plus simple si l’on veut. Puis les parties génitales, plus complexe. Cela avait pris plus de temps. Plus de réflexion. Laquelle choisir ? Et puis, le coût aussi. Mais son père avait rapidement poussé cette interrogation. Pour son fils, peu importante ce qu’il dépense. S’il est heureux, c’est un investissement sur le long terme. Bien sûr, il y aura des épreuves à surmonter. Mais, ils sont deux à le faire, alors, tout se passera bien.
De petits bruits à la porte lui font tourner la tête. Son père entre, muni d’un grand sourire. Eun Ae tente de lui rendre, et le baiser qu’il reçoit sur son front lui fait un bien fou. Enfin, il ne sera plus que « lui » aux yeux des autres et c’est cela qui compte le plus. La main douce de son père dans ses cheveux le calmait, l’apaisait. Toutes les démarches avaient commencé lorsqu’il avait seize ans. Maintenant, il en a dix-sept, et le monde s’ouvre à lui dans sa globalité. C’est ainsi qu’il se sent le mieux, qu’il se sent bien et heureux. Ses yeux se fermèrent de nouveau, alors que son père chuchote doucement, comme pour ne pas le brusquer.
« J’ai une surprise pour toi, trésor. »
Alors, Eun réouvre les yeux. Et, regardant son père faire, il aperçoit un bout de pelage, puis une tête. Un lapin. C’est un lapin blanc à tâches caramel sur le corps. Il est adorable et le cœur du nouvellement garçon fond complètement pour ses yeux noirs. Le sourire qu’il affiche est encore plus grand, pas du tout forcé. Il regarde son père, les yeux brillants. Ils pouffèrent légèrement de rire lorsque le plus vieux lui dit qu’il enfreignait les règles, à ramener un animal ici. Mais ils s’en moquent bien, tous les deux. Et puis, c’est amusant. Ses doigts caressent doucement la tête du petit animal. C’est encore un bébé. Mais Eun va prendre soin de lui, une fois sorti de la clinique. Il a toujours voulu en avoir un. C’est un si joli cadeau. Pour son courage à s’assumer. Pour son sourire qui reprend ses couleurs d’antan. Un petit sourire lui échappe alors. Tout doucement, la voix craquée, il chuchote.
« Merci, papa. »
Oui. Merci pour tout. Pour l’avoir pris dans tes bras lorsqu’il vous l’a annoncé. Pour lui avoir enseigné l’art qui guide sa vie, désormais. Pour lui avoir un peu remonter les bretelles, lorsqu’il dépassait la ligne. Pour l’avoir consoler, malgré ta propre douleur, lorsqu’il en avait le plus besoin. Pour l’avoir accompagné, soutenu, aimé, protégé. Pour avoir été le père qu’il lui fallait, celui ouvert d’esprit qui ne cherche que le bonheur de son fils. Merci pour tout. Et pour bien plus, encore. Merci.

Hors-jeu
PSEUDO/PRÉNOM • hopefully ÂGE • 17 PAYS/RÉGION • france/val d'oise COMMENT AS-TU DÉCOUVERT GITA • bazzart TON AVIS SUR LE FORUM •  My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331  My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331  My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331  TON PERSONNAGE EST UN • inventé AUTRES COMPTES • oui LE PETIT MOT DE LA FIN •  c'était pas le dernier finalement. vous m'avez eu.
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Baek Dakho
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• âge : 24
• pronom : he/him
• côté ♥ : Célibataire, auquel tout le monde s'amuse à suivre partout, mais qui depuis peu succombe de nouveau aux lèvres de cet être aux couleurs pastels.
• orientation : Hétérosexuel en apparence, si seulement il ne devait pas se cacher.
• occupation : Etudiant en sport, natation et nageur en compétition
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• côté ♥ : Il l'a aimé avant. Il l'aimera après. Depuis le lycée, alors que tout le monde ne voyait que son visage, lui, il voyait tout ce qu'il y avait derrière. Et même en l'ayant abandonné, pour recommencer sa vie, il se rend compte qu'il l'aime toujours. Il espère seulement que, maintenant qu'il n'est plus une fille, il aura le droit aussi à son amour.
• orientation : Bien trop occupé par sa transition, longue et douloureuse physiquement, mais si libératrice, la question ne lui est jamais venu à l'esprit. Il n'en sait rien, il se cherche encore. Il tâtonne un peu dans le brouillard. Puis, il sait qu'il a déjà assez à porter de son drapeau rose et bleu.
• occupation : Depuis la mort de sa mère, il a repris son rôle à la boutique de fleurs. Il se plait dedans, il aime cet environnement. N'ayant jamais été scolaire, il considère qu'avoir arrêté ses études pour ça est la deuxième meilleure décision de sa vie. Après sa transition complète. Maintenant, il s'occupe en plus d'un apprenti passionné, qu'il considère comme son petit frère.
• quartier : Le quartier des affaires, pour un fleuriste, semble logique. Dans un loft juste au-dessus de la boutique, la vie semble suivre son cours normal. De temps à autres il s'aventure dans le quartier étudiant. Mais il revient toujours au foyer. Surtout pour chouchouter son nouveau petit-frère adopté et pour surveiller son père.
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Sam 2 Nov - 18:04
A tes souhaits !
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Sam 2 Nov - 18:05
COUCOU TOI  My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331  My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331  My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331

JE T'ATTENDAIS PAS DU TOUT siffle DU TOUT DU TOUT !
Bon ! On va parler affaire. Le Nomin. Point. Tu m'as fait attraper un rhume, bref. Faut que t'arrêtes avec tous ces ces scénarios ! Je vais finir par plus suivre ! Taojin

On va plus avoir de vie... My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2011991709 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2011991709
En tout cas, bon courage pour ta fiche !
Et REBIENVENUE My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2115015263 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2115015263 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2115015263 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 3955084632
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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Sam 2 Nov - 18:07
Non !
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Baek Dakho
My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Sam 2 Nov - 18:07
Si.
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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Sam 2 Nov - 18:19
ah ben enfin My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 4059056120
j'attendais de voir l'autre bout de ce duo.

(et tu vois, c'est jamais le dernier My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 4059056120 )
je suis contente que tu te redédoubles, car c'est toujours agréable quand tu le fais My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331
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Sam 2 Nov - 18:44
@Odalys Fleming Il fallait bien que je m'organise avant d'aller en enfer ! My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2011991709 Et c'est tellement dûr de résister aussi... je vais pas dire qu'il y en a encore trois en préparation hein... oui... ahalala Mais en tout cas, merci ! My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 866895065 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331
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Sam 2 Nov - 19:34
Bienvenue sur le forum My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 1f600 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 1f600
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Sam 2 Nov - 21:32
rebienvenue par ici My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 451485573
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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Dim 3 Nov - 20:27
Re-bienvenue à toi par ici ! My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 583113145
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• quartier : Le quartier des affaires, pour un fleuriste, semble logique. Dans un loft juste au-dessus de la boutique, la vie semble suivre son cours normal. De temps à autres il s'aventure dans le quartier étudiant. Mais il revient toujours au foyer. Surtout pour chouchouter son nouveau petit-frère adopté et pour surveiller son père.
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• date de naissance : 02/01/2000
Chase-Lim Eun Ae
My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Dim 3 Nov - 22:34
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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Jeu 7 Nov - 22:52
Re bienvenue ici, toi My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 4059056120

Dépêche toi de finir ta fiche, que je stalke votre duo tout cute comme c'est pas permis My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 274809331 My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2677528945
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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Ven 8 Nov - 1:31
JAEMINNIE ♥
Excellent choix d'avatar ♥
Et le perso a l'air bien original et adorable ♥ !!
Bonne chance pour la suite de ta fichette !!
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My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim
Ven 8 Nov - 20:03
OUIIIIII encore un peu plus de toi My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 136456587
rebienvenue à la maison p'tit chat My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 2953088987
encore un perso de folie sérieux n'arrête jamais de te dédoubler là My light shines, your heart is ice cream // Eun Ae Chase-Lim 1796775191
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