• bal masqué (topic commun)

« Une histoire compliquée ? Vraiment ? » Je ne peux poser mon regard ailleurs que dans le sien, et sentir son souffle buter contre mes lèvres me fait me rendre compte à quel point nous sommes proches. Et la sensation est aussi grisante que dangereuse. Je le sais, j’en ai bien conscience, mais je ne parviens pas à faire machine arrière, comme hypnotisée par son regard, sa présence. « Et si j’étais une Don Juan parce que mon cœur avait été brisé par un amour impossible hm ? » finit-elle par demander, en retournant - comme souvent - la situation. D’un côté, elle n’a pas tout à fait tort, parce que si j’ai souffert dans cette histoire, je ne doute pas que ce soit son cas aussi. Pourtant je ne réponds rien à cela, quoi répondre après tout ? Mais voilà que la brunette approche ses lèvres de mon oreille, frôlant ma joue de sa bouche au passage, me faisant frissonner plus que de raison. Je ferme les yeux, approche mon corps encore davantage du sien - comme si c’était encore possible - et laisse ses mots glisser à mon oreille. « Serais-tu en mesure de le réparer ? » Voilà que mon coeur s’affole, je peux le sentir battre à une allure effrénée dans tous mes membres, dans chaque parcelle de mon anatomie, jusqu’à la pointe de mes doigts de pieds. Je voudrais être assez forte pour la repousser encore, avoir le mental d’acier rêvé pour lui faire comprendre que tout ça est voué à l’échec, mais je ne suis qu’un papillon de nuit attiré par la lumière qu’elle dégage, aussi nocive soit-elle. Cette fois je ne cherche plus à lutter, je perds trop d’énergie à cette tâche. Alors sans réfléchir outre mesure, je me décale pour venir chercher ses lèvres des miennes dans un baiser équivoque et empli d’une dose de sentiments pour le moins puissants. Je suis prête à me brûler les ailes, encore, si ça signifie me sentir vivante à ses côtés. Alors soit.

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Elle attendait sa réponse avec une impatience telle que son cœur devenait fou dans sa poitrine. Elle avait besoin de savoir, besoin de connaître ce qu’elle avait réellement dans son esprit. Ce jeu durait depuis trop longtemps, mais elle savait que Maxyn pouvait continuer de lutter, de la repousser, mais elle n’en pouvait plus Alma, c’était plus fort qu’elle, c’était un véritable aimant qui ne cessait de l’attraper dans ses bras pour l’empêcher d’oublier. Elle était amoureuse, impossible pour elle de le nier, les faits étaient étalés devant elle. Son regard la séduisait d’un battement de cils, son sourire faisait voler les papillons dans le creux de son ventre et sa voix l’hypnotisait comme celui qui charmait le serpent de sa flûte. Alors elle espérait des mots réconfortants, puissants qui iraient dans son sens, qui la rassureraient. Mais il n’eut aucun mot, aucune voix pour l’étreindre, non mais des lèvres douces et sucrées qui s’emparent des siennes dans un baiser qui la transperce de toute part. Malgré une légère absence, Alma le lui rendit avec force, y laissant également transparaître les sentiments, son bras enserra sa taille et l’attira encore à elle, toujours. Jamais elle n’avait pensé passer une aussi merveilleuse soirée en débarquant au bal masqué, jamais elle n’aurait pensé l’avoir auprès d’elle après tout ce qu’il s’était passé. Non jamais. Des sifflements résonnèrent autour d’elle et elle comprit que les célibataires félicitaient cette brève union. Alma détacha ses lèvres des siennes et afficha un sourire des plus sincères. « Je prends ça pour un oui… » Son pouce caressa sa bouche gonflée d’émotions. Cette fille était belle à en crever et dégageait tout ce dont l’espagnole rêvait.

Je suis horriblement faible face à elle. J’ai essayé de lutter, depuis le jour où elle est revenue dans les parages, où elle a réouvert les portes de mon coeur que je pensais être refermées par sa faute. Comme s’il n’y avait qu’elle qui en avait la clé. J’ai lutté, lutté si fort pour être sûre qu’elle ne jouait pas, que je n’étais pas juste une lubie de passage. Et le temps est passé, et malgré ses maladresse, je crois comprendre que je ne suis pas juste un jeu, un challenge, et j’ose croire que ses sentiments sont sincères. Elle n’est plus avec son petit ami - de ce que j’ai compris, et dans ses yeux, je peux lire ce qu’elle attend de moi. Il semblerait que je sois détentrice des cartes de notre histoires désormais. Mais je me suis retenue trop longtemps, et la pression est trop intense ce soir. Alors sans vraiment réfléchir à la suite, je me contente de venir presser mes lèvres sur les siennes. C’est alors comme une explosion de saveur, comme si c’était la première fois, comme si j’avais attendu ça un millénaire. Et c’est presque le cas. Je me retrouve pressée contre elle dans son étreinte et souffle un soupir de bien-être, les yeux clos, enfermée dans cette bulle intense qui ne nous enferme que toutes les deux. Pourtant, des applaudissements et des sifflements réduisent peu à peu l’opacité de notre bulle, jusqu’à ce qu’Alma ne décide de mettre un terme à notre échange. « Je prends ça pour un oui… » Je laisse échapper un rire amusé et me pince les lèvres un seconde. « Ça se pourrait bien, mais je suis pas encore sûre à cent pour cent… » Cette fois je la taquine, elle doit bien s’en rendre compte, tant mon regard pétille. Mais je me sens quand même perdue, perdue dans tout cet océan de sentiments, le bonheur qui se mélange à une certaine forme d’angoisse. Et maintenant ? Que va-t-il se passer ? J’ai l’impression d’être au bord d’une falaise, et je viens de sauter. Mais j’ai les yeux bandés et je ne sais pas ce qui pourrait m’arriver. Ce n’est pas totalement agréable mais pourtant la chute est aussi grisante que vertigineuse.

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je n’ai aucun mal à lui dire ce que je pense. ou ce que j’ai en tête. parce que de toute façon, je sais très bien qu’elle n’ira pas le balancer au premier journaliste qu’elle verra. on est dans le même panier avec leilani. même vie, mêmes handicaps. je peux lui faire confiance sans pour autant la connaître. enfin si, en ne sachant d’elle que ce qu’on lit dans les tabloïds. en gros la même chose qu’elle doit savoir de moi. et clairement ce n’est pas probant. ces mots balancés, transformés, amplifiés. que des conneries. même si parfois une information peut être vraie, tout est transformé pour que ça fasse du buzz. ça me fatigue vraiment. mais bon, ça va avec tout le reste. ” je suis pas une fille facile. “ je me retiens de rire et ne me contente que de sourire. surtout qu’elle s’approche de moi pour venir poser ses lèvres sur le smiennes. de ce baiser auquel je ne me fais pas prier pour répondre. même si elle ne reste pas bien longtemps dans cette proximité. et ça a le don de me frustrer un peu mais bon. ” ce serait trop simple. j’aime beaucoup trop la période de séduction pour la passer à l’as. “ et là pour le coup j’éclate de rire en la voyant se rhabiller. ” je dis pas non pour un verre et une danse. et quand j’aurai trop chaud, on pourra aller chez toi. cette fois, pas de dégâts avec les cocktails !“ je hoche la tête et presque dans une révérence, je m’incline face à elle. ” mademoiselle leilani blake est donc joueuse. intéressant à savoir. ça me plait bien. “ c’est même d’autant plus intéressant qu’on se le dise. ” du coup ne pas te renverser de verre dessu. okay je peux faire ça. “ je remets mon masque et m’éloigne enfin de la porte pour nous laisser regagner la piste de danse. ” et vous buvez quoi mademoiselle ? je n’ai pas su identifier la substance que j’ai du retirer de ta peau. “ je me rapproche d’elle pour ces derniers mots, histoire de garder ce secret. ” j’aurai peut être mieux fait d’y goûter directement. “ mais bon j’en aurai l’occasion plus tard je l’espère. pour le moment c’est direction le bar. je lui dois un verre ça y’a pas à tortiller. et elle m’a parlé d’une danse ce qui me plait également. c’était plutôt une bonne idée de venir ici finalement.

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Joueuse, je viens chercher les lèvres de la brunette dans un baiser pour le moins furtif, ne répondant pas suffisamment à ses attentes j’imagine - ni même aux miennes d’ailleurs. Mais je suis sûre que le jeu en vaut la chandelle, elle a l’air joueuse elle aussi, et je crois que l’issue de cette soirée n’en serait que plus agréable, plutôt qu’un petit coup vite fait dans les toilettes à la manière de deux ados. On vaut mieux que ça. Je lui explique que j’aime beaucoup trop la phase de séduction pour la laisser se faner aussi rapidement. Mais si elle est partante, un verre et une danse pourraient me convenir. « mademoiselle leilani blake est donc joueuse. intéressant à savoir. ça me plait bien. » Me voilà ravie, et le sourire sur mes lèvres en est témoin. « du coup ne pas te renverser de verre dessus. okay je peux faire ça. » Je la regarde avec un sourire mutin au coin des lèvres avant de lui répondre. « Je n’en doute pas, aussi adroite que maladroite hum? » Ça n’en est que plus intéressant pour la suite. Nous quittons la salle de bains une fois que je suis habillée à nouveau et que mon masque recouvre une partie de mon visage. « et vous buvez quoi mademoiselle ? je n’ai pas su identifier la substance que j’ai du retirer de ta peau. » ajoute-t-elle en murmurant à mon oreille, ce qui me pare d’un long frisson instantanément, et d’un large sourire. « Quelque chose de sucré. Evidemment… » « j’aurai peut être mieux fait d’y goûter directement. » Je ris à nouveau face à son audace qui me plait définitivement plus encore que je ne l’aurai imaginé. « Je suis sûre qu’il doit en rester un peu… » Ça s’annonce plus intéressant encore que dans les meilleurs scenarios que je me faisais de l’issue de cette soirée. Romy m’offre alors un verre comme convenu - même si c’est pas vraiment elle qui offre mais on va dire que ça marche aussi bien comme ça - et nous sirotons tranquillement notre cocktail tout en continuant de se bouffer du regard. A vrai dire, il pourrait bien y avoir une tonne de filles sublimes autour de moi - c’est possiblement le cas - je n’en ai absolument rien à faire, ce soir, je n’ai d’yeux que pour elle. Une conquête à la fois. Alors le flirt se poursuit, j’avoue que je ne rêve que tu moment où je pourrai me retrouver seule - et nue - avec elle, mais en attendant, cocktail terminé, c’est la danse qui nous attend. J’ai déjà chaud, mais je ne couperai pas à une montée en température supplémentaire. Nous voilà sur la poste de danse à nous déhancher l’une contre l’autre. Il se pourrait que les regards soient tournés sur nous, mais je n’y prête pas attention, je continue de flirter avec les limites, frôlant ses lèvres, jouant de mon corps contre le sien, et mes mains qui se baladent sur sa robe magnifique. Il va juste falloir que je me calme un peu au risque de faire des dégâts, ici même…

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