• bal masqué (topic commun)

Elle ne voyait déjà plus qu’elle dans ce bal pourtant rempli d’une diversité de personnes. Mais Maxyn, malgré leur dispute, restait cette Muse qu’elle voulait saisir du bout des doigts. Elle n’avait pas menti à Andrea quand elle lui avait confié qu’une vie sans la blonde lui semblait sans intérêt et cette dernière semblait encline à sonner la trêve pour la soirée, elle n’allait pas lui tourner le dos. Elle s’essuya le coin des lèvres, là où une goutte de cocktail s’était logée et admira les traits de sa belle puis glissa discrètement vers le reste de sa tenue. Elle était sublime, délicieuse à admirer, elle se torturait mais ne le regrettait pas. Elle pinça presque les lèvres à sa remarque et dans un geste défi, mais surtout d’énervement contre elle-même, sa main libre retira le badge pour le glisser dans l’espace libre de son décolleté. « J’aime bien jouer mais je pense que je commence à devenir trop vieille pour ce genre de choses. » expliqua-t-elle simplement, ne lâchant pas la vérité. Ce n’était pas le moment. « Et comment puis-je être élue reine de la soirée face à une Muse telle que toi hm ? » Sa beauté caramel faisait pâle figure face à l’éclat de sa crinière d’or et de sa séduisante innocence. Elle but une nouvelle gorgée de son verre, jetant un bref regard sur la foule dans un sourire. Naya tendit ses doigts fins en direction de cette Cherry dans une invitation à se joindre à elle pour le reste de la soirée. « Mais je peux quand même tenter de conquérir un dernier cœur ce soir ? » Sa voix était teintée de comédie mais également de vérité. Ce n’était pas une grande joueuse d’ordinaire, mais depuis la disparition de Victor et le fiasco de sa relation avec Maxyn, elle s’était prêtée à la simplicité. Cette trêve allait peut-être y mettre un terme ?

« Tu vas pas aller à cette soirée !? » me réprimande Kenlee, mon agent, au bout du fil. « Je vais me gêner ! » Je l’entends me donner toutes les raisons qui font qu’elle n’est pas d’accord avec cette idée. Mais merde, j’ai un bal masqué, et comme son nom l’indique, personne ne me reconnaîtra. Je peux prétexter avoir juste des airs de ressemblances si on me prend pour moi-même. J’en ai vu d’autres. J’en ai marre, j’ai besoin de sortir et sans paparazzi. Kenlee continue de beugler dans le combiné, combiné que j’ai posé mon lit pendant que je fouille dans mon dressing pour trouver de quoi m’habiller. Pas besoin de haut parleur, je l’entends gueuler, je sais pas ce qu’elle raconte mais ça m’intéresse pas. Je réponds quelques simples ‘ouais ouais’ parfois, pour lui faire croire que je l’écoute mais je sais qu’elle sait que ce n’est pas le cas. J’entends mon prénom, elle a gueulé plus fort ou c’est moi ? « Bon Kenlee, t’es pas ma mère, donc je fais ce que je veux. Bonne soirée. » Je lui raccroche à la gueule, je vais en payer le prix fort, mais je m’en fous royalement. Je choisis une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], une paire de chaussures ouvertes à talons. Si j’aime porter jean et basket dans mon quotidien, j’aime aussi me faire plus féminine pour ce genre de soirée. Je farfouille dans un carton pour trouver un loup qui couvre une bonne moitié de mon visage, parfait. Une coiffure simple et un poil soignée, un maquillage léger, je commande un uber et c’est parti.
Une fois dans ce bain de foule, je me remercie d’avoir tenu bon à mon agent, j’ignore pourquoi mais je sens que je vais passer une bonne soirée. Mon regard vogue de droite à gauche, et je reviens vite à la réalité quand un liquide glacé coule dans mon décolleté. « pardon ! je suis désolée. » Ça commence bien. Je relève les yeux vers la jolie robe rouge, et le visage qui y est attaché. Je grimace un peu, me forçant à ne pas sourire. « Tu vas devoir payer très cher pour ça… » Heureusement que je n’ai pas choisi ma robe blanc cassé. « Aide-moi à trouver de quoi m’essuyer, on verra après pour le reste. » Je lui offre cette fois un petit sourire, pour qu’elle ne prenne pas peur non plus. C’est ce qu’on appelle une belle entrée en la matière.

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J’ignore ce qui me pousse à oublier, ou du moins faire semblant, juste pour ce soir. Je me promets qu’il ne s’agit là que d’un effort pour la soirée, pour éviter sans doute de me la gâcher par sa simple présence. Je préfère garder un bon souvenir de cette soirée de sans-valentin. Je demande à cette fausse Naya ce qui l’amène ce soir, et vu son pseudo, je n’ai pas vraiment besoin de poser la question, pourtant je la pose quand même. « J’aime bien jouer mais je pense que je commence à devenir trop vieille pour ce genre de choses. » J’arque un sourcil. Vieille. Bah voyons. « Et comment puis-je être élue reine de la soirée face à une Muse telle que toi hm ? » Je ne peux réprimer une esquisse de sourire. Parce que malgré ce qui m’anime en terme de colère à son égard, il y a autre chose au fond, que je tente - en vain - d’enterrer. Et ce compliment me flatte, même si je me dis qu’elle est du genre à complimenter toutes les filles de cette manière. « Mais je peux quand même tenter de conquérir un dernier cœur ce soir ? » Mon coeur s’emballe en l’entendant parler. Je ne devrais pas me laisser aller à ce genre de jeu, pas avec elle. Je vais en payer le prix fort j’en ai bien peur. « Un dernier ? Il y en a eu combien, avant moi, de coeurs brisés ? » Je porte mon verre à mes lèvres sans la quitter des yeux. « Je me renseigne, pour voir si je dois me protéger de toi… » C’est criant de vérité, et pour cause… Pourtant, ça ne reste qu’un jeu. J’ignore ce que donnera le reste de la soirée, mais ça peut-être intéressant, de parler comme si nous n’étions pas nous, alors qu’au fond, nos réflexions ne sont que le reflet de nos sentiments.

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Babydoll sur son badge plaqué au niveau de sa ceinture de sa [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] échancrée. Elle a mis le paquet ce soir. Enfin en même temps elle est habituée à être apprêtée lors de ses sorties. On ne sait jamais sur qui elle peut tomber. Comme un agent inscrit sur The Chart et qui l'aurait reconnue pendant ses prestations dans la comédie musicale Grease. Enfin bon, ce soir, elle voulait aussi surtout s'amuser. Parce que franchement, ce matin avec Zora, ça a été horrible... Elles se sont vues pour mettre à terme à leur mariage fait à la va vite à Vegas. Mais ce n'est pas ça qui a été horrible, c'était surtout le après. Quand Callie lui a dit pour Maxyn, sa jumelle. Là, ça a été bagdad... Enfin bon, ce soir elle voulait ne plus penser qu'à sa soirée et rencontrer peut-être du monde tout en ayant dans ses pensées Zora et Maxyn tout de même. Peut-être pas qu'elle va repartir avec quelqu'un, rencontrer des gens et faire la fête avec eux est bien suffisant pour elle. Et Callie n'est pas du genre à ramener des filles comme ça chez elle un soir non plus. Enfin, elle est là dans l'optique de souffler et de ne pas se prendre la tête. Son [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de la même couleur que son habit est simple, on peut décemment la reconnaître derrière son masque. Arrivée à la fête, elle prend son verre, regarde un peu les environs juste pour voir celles avec qui elle aurait pu parler. Elle flâne un peu autours du comptoir puis sans faire gaffe, elle se fait bousculer par un mec qui est déjà bien éméché et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Callie se retourne subitement vers elle, regardant la tâche. « Oh merde pardon, pardon ! Je n'ai pas fait exprès ! Désolée c'est à cause du lourdeau, je l'ai pas vu venir, je suis vraiment désolée ! » elle n'a même pas fait attention que cette inconnue n'était pas seule, de toute façon elle a été surprise elle aussi.

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La salle commençait sérieusement à se remplir et le volume fut augmenté à cette nouvelle, mais ça n’empêchait pas Alma d’entendre clairement ce que lui disait Maxyn. Il était difficile de déterminer les limites entre le jeu et la réalité, sa question semblait terriblement personnelle tout comme sa remarque. Après tout, elle lui avait bien dit qu’elle ne lui ferait jamais plus confiance, elle s’était attendue à quoi sérieusement ? Ah ta gueule on a dit trêve ce soir. Elle la regarda boire, admira sa gorge pour reporta son attention sur ses yeux qui ne la quittaient plus. Alma entrouvrit la bouche pour lui répondre quand la surprise la saisit à la poitrine, la faisant glapir presque de manière ridicule. Bordel. « Puta madre. » lâcha-t-elle comme par réflexe. Sa main s’était instinctivement posée sur le bras de Maxyn comme s’il eu fallu la protéger, mais il n’en était rien. « Décidément pas de princes charmants ce soir… » plaisanta-t-elle en constatant la beauté ténébreuse de la nouvelle venue. C’était le festival des latinas… Elle qui adorait jouer sur cette aspect presque unique, fallait qu’elle… Wait. Une nuit lui revint en mémoire mais elle se fit rapidement violence pour ne pas y songer. Trêve on a dit, ce n’est pas Maxyn mais Cherry. « Je vais chercher quelque chose pour éponger les dégâts. » Elle offrit un sourire à Maxyn, déposa un baiser sur sa joue -y laissa presque une marque de rouge à lèvres- avant de se fondre dans la foule, jouant des coudes pour ne pas perdre de temps et pour ne pas abîmer sa tenue.  

vu les créatures qu'il y a par ici, ça n'est pas bien compliqué pour moi que d'imaginer en trouver une avec laquelle repartir ce soir. y'a l'embarras du choix. puis même si ce n'est pas indiqué distinctement, c'est plutôt facile de repérer qu'elles seraient celles intéressées par une autre nana. c'est même pas une question de gaydar ou autre, juste que ça se remarque quand elles sont attirées par moi. question d'habitude. mon verre en main je souris. enfin, jusqu'à ce que je remarque cette robe rouge. robe rouge, masque rouge, cheveux roux. ça fait beaucoup pour être une coïncidence quand même. lorsqu'elle se rapproche, je n'ai plus aucun doutes. ces lèvres. ça ne peut être qu'elle. et la confirmation se fait lorsque je vois le nom sur l'étiquette. même si mon regard bifurque vers son décolleté en passant. comment passer à côté en même temps. elle est magnifique. et ça fait chier. en fait ça fait vraiment chier. parce que je suis venue ici pour rencontrer quelqu'un, pour arrêter de penser à elle et... c'est elle qui arrive. c'est improbable. je ne sais pas qui c'est qui décide de ça mais je lui en veux un peu. et en même temps je le remercie pour avoir ophélie dans cette tenue. " bonsoir. " sa voix qui m'arrive aux oreilles comme pour me prouver qu'elle est bien là. arg. pas le choix. " bonsoir. " et je ne peux pas m'empêcher de sourire. pauvre idiote. " t'es certaine que tu ne t'es pas plantée de soirée ? c'est plutôt pour célibataires ici. " ça serait étonnant mais sait-on jamais, qu'elle ait oublié qu'elle est fiancée et sur le point de se marier. " jolie robe sinon. "

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Ça a beau être un jeu, il y a une part de vérité derrière tout ça. Une part de blessures aussi, et même si j’ai décidé d’être quelqu’un d’autre ce soir, Maxyn est bien derrière Cherry, et quelques petites piques fusent tout de même, même si elles sont sans aucun doute moins dures qu’elles auraient pu être si j’avais été totalement moi. Pourtant, mon regard est ancré au sien, je le soutiens comme si ma vie en dépendait, comme si je manquais de cette drogue qui me tient en vie depuis son retour. Mais Alma n’a pas le temps de répondre que je sens le destin se foutre royalement de ma gueule. Un verre atterrit directement sur ma robe et je me crispe d’un seul coup, c’est froid, mouillé, et heureusement incolore. « Oh merde pardon, pardon ! Je n'ai pas fait exprès ! Désolée c'est à cause du lourdeau, je l'ai pas vu venir, je suis vraiment désolée ! » Je suis dégoûtée. Non seulement parce que je vais me les peler pour le reste de la soirée, et en plus parce que j’avais pas envie d’être dérangée dans mon petit jeu avec Alma. Mais le destin hein… on le connaît. « Décidément pas de princes charmants ce soir… » lâche finalement Alma en posant son regard sur la nouvelle venue. Faut dire qu’elle est carrément canon dans cette combinaison noire. Ça en ferait pâlir plus d’une, plus d’un aussi d’ailleurs. Mais alors que je relève mon regard pour croiser celui de la brune nouvellement arrivée, je suis quasiment sûre de reconnaître son visage, mais c’est son regard qui me fait comprendre. « Je vais chercher quelque chose pour éponger les dégâts. » Un baiser déposé sur ma joue et elle s’éclipse, me laissant là avec Callie, coeur battant. Je me racle un peu la gorge, mal à l’aise de me retrouver avec elles deux dans la même soirée. Je vous dis que je suis maudite ! « Salut Callie… dis-donc, pour une entrée en matière, tu fais bien les choses. » Je ris un peu et hausse les épaules. Un regard sur le côté et je garde le contact avec la silhouette d’Alma, sans trop savoir pourquoi, tiraillée entre deux sentiments complètement différents. « Je pensais pas que tu viendrais à ce genre de soirée… » Pourquoi je m’en veux d’avoir envie qu’Alma se dépêche de revenir ?

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Franchement... elle est trop mal. Elle connaît très bien cette sensation désagréable d'avoir du liquide froid sur ses vêtements. Alors oui, Callie ne fait pas la fière et s'excuse platement devant la jeune femme qu'elle n'a pas encore reconnue. « Puta madre. »Elle relève le regard, l'accent latine l'ayant interloquée. Elle remarque deux jeunes femmes à l'allure magnifiques. « Décidément pas de princes charmants ce soir… Je vais chercher quelque chose pour éponger les dégâts. » ah merde, elle a du les déranger... Callie ne fait vraiment pas la fière pour le coup. Cependant, elle n'a pas eu le temps de s'excuser une énième fois que la blonde décide de lui parler. « Salut Callie… dis-donc, pour une entrée en matière, tu fais bien les choses. Je pensais pas que tu viendrais à ce genre de soirée… » cette voix elle la reconnaît ! Cette fois-ci, Callie fait plus attention à son visage et reconnaît effectivement Maxyn derrière son loup. Ah ouais ok. Fallait que ça tombe sur elle. Et cette femme latine était... Ah ok... du coup, un certain malaise s'immisce dans ses ressentis. Même si elle ne voit pas pourquoi elle serait mal à l'aise... mais c'est plus fort qu'elle. Et puis bon faut dire que ce matin elle a vu sa jumelle... Ce soir elle voulait ne plus penser à toute cette histoire mais l'univers aime vraiment bien se jouer d'elle aussi apparemment. Elle regarde au loin la brune qui l'accompagne puis repose ses yeux sur elle « Salut... ouais, je fais toujours attention à mes entrées t'as vu! » la première fois qu'elles se sont vues, Callie a fait fort impression aussi en lui parlant comme si c'était Zora. Enfin bon elle le dit en plaisantant mais il y a une trace de nervosité dans sa façon d'agir maintenant. Elle ne sait pas trop comment se comporter avec Maxyn en fait. « Et bien je suis venue juste pour m'amuser en fait. » elle voit bien que Maxyn n'arrête pas de regarder vers la brune qui était avec elle il y a un instant. Callie se sent de trop et regrette d'avoir fait tomber son verre sur elle. Au moins, elle aurait pu éviter de ressentir ce malaise en elle. Mais non, vraiment, fallait que ça tombe sur elle ce genre de truc. Elle devrait être habituée avec le temps... et puis avec Maxyn, c'est bizarre. Ça a toujours été bizarre. « Et toi je vois bien que tu t'amuses, désolée de vous avoir dérangé toi et ton amie. » elle ne sait pas pourquoi, mais ça lui fait un pincement au cœur quand même. Maxyn aurait pu lui dire qu'elle voyait quelqu'un...

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C’était pas franchement la joie de se perdre dans la foule pour trouver des serviettes alors qu’elle s’était plu à jouer Naya. Le jeu était faussé maintenant, elle pouvait dire adieu à la trêve et bonsoir à une potentielle gifle de la part de Maxyn. Et puis elle devait également prendre sur elle le fait que la fraîchement débarquée était potentiellement celle qui avait embrassé SA blonde. Une succession de choses qui réveillait son sang-chaud et elle plaignait toute personne qui lui ferait obstacle dans la soirée. Elle était d’un naturel violent Alma, il ne fallait pas l’oublier. Après cinq bonnes minutes à parcourir le buffet du regard, elle parvint à mettre la main sur une poignée de serviettes ainsi qu’une bouteille d’eau. Ne restait plus qu’à retrouver Cherry et miss sexy dans sa combinaison noire.

En soit-ce ne fut pas si compliqué, elle dut seulement remballer un homme qui était venu lui offrir un verre, rien de bien méchant. Mais à peine son regard fut-il posé sur les deux silhouettes à quelques mètres d’elle qu’elle vit rouge. Bordel elle en avait marre d’être amoureuse, c’était impossible de rester calme. Mais avec beaucoup d’efforts, Alma était prête à prendre sur elle, à continuer la bonne ambiance de la soirée. Elle ouvrit la bouche, la referma aussitôt et regarda l’inconnu se vautrer par terre comme un phoque sur un rocher. Elle arqua un sourcil et écouta son excuse à deux francs six sous. Qu’est-ce que c’était que ce clown ? « Eh ! » Elle passa les serviettes à l’inconnue en combinaison et ouvrit la bouteille d’eau. « Je rêve ou tu t’es pissé dessus ? » Fallait avoir perdu l’odorat pour pas le sentir. Elle renversa le contenu de la bouteille sur le pantalon déjà détrempé de l’inconnu.

C’était quoi ce gars qui se pissait dessus devant des filles ? Une nouvelle technique de drague à la mode ? Clairement ça n’allait pas faire long feu avec Alma dans les parages. Déjà énervée d’avoir été interrompue dans sa conversation avec Maxyn, elle n’avait plus de patience pour un guignol comme lui. Elle avait presque envie d’appeler la sécurité. « Fous le camp avant que je ne te vire. Je vais t’apprendre à emmerder les jolies filles. » Elle le poussa, pas trop violemment, mais suffisamment pour le faire disparaître dans la foule. « Allez on trouve un endroit plus calme avant qu’il ne revienne. » intima-t-elle aux filles.

je ne suis pas forcément maladroite. du moins habituellement je ne le suis pas tant que ça. pour rester discrète c'est pas gagné. parce qu'en plus je ne l'ai pas que bousculée, elle a renversé son verre sur elle. et ça ça craint. je relève le regard et vois ma pauvre victime. plutôt bien foutue en fait. la robe qui la met en valeur et mes yeux qui se posent sur son décolleté dans lequel s'est engouffré le liquide. " tu vas devoir payer très cher pour ça… " je me mets à hocher la tête rapidement. comme une gosse prise en faute. " y'a pas de soucis je prendrais en charge le pressing. " oui, je peux faire ça au minimum quand même. à force d'enfiler, retirer, enfiler, retirer des robes de luxe, je sais en reconnaître une. et celle ci ce n'est définitivement pas une robe qui a coûté 40 dollars. bien loin de là. " aide-moi à trouver de quoi m’essuyer, on verra après pour le reste. " moi qui m'attendais à me faire dégager du paysage, finalement elle veut bien que je reste encore un peu avec elle. ça me plait bien cette idée. " je crois que les toilettes sont par là. " si y'a bien un endroit ou passer sa main dans son décolleté ne sera pas suspect c'est bien là. enfin elle. quoique si elle me demande je l'aiderai bien volontiers. " c'est la première fois que je viens à ce genre de soirée j'sais pas trop y faire. j'ai pas l'habitude d'être entravée par ce... truc. " je désigne le masque en espérant que ça justifie tout ce merdier. après être entrée dans les toilettes - vides encore à cette heure heureusement - je cherche une serviette pour qu'elle puisse se sécher. " tiens. je sais pas si t'as besoin d'aide ou quoi mais j'ai pas mieux. je peux te laisser si tu préfères. " quoique je ne sais pas si je ne suis pas moins dangereuse dans un espace clos au vu de mes prouesses sur la piste de danse.

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Il n’avait pas vraiment fait attention à qui se trouvait là. Henry aurait certainement remarqué la présence d’Ophélie, sa sœur sensée être mariée d’ici peu. Mais il était intimidé par la présence du monde, mal à l’aise à l’idée que ce soit une soirée prévue pour les célibataires en l’honneur de la Saint Valentin. Il était gêné par le simple fait de venir en être esseulé, sa rupture avec Adam s’étant faite dans les non-dits. Il avait l’impression de ne pas bien faire, mais c’était pour le mieux. De toute façon, il ne pouvait rester dans ce rôle de celui qui attendait un signe. Il voulait vivre. Et son chemin croisa la route d’Armenio. Il se sentit moins angoissé par ce monde, se disant qu’il y avait au moins quelqu’un qu’il connaissait. Les propos de l’homme le fit sourire de plus belle. Il n’y avait point d’animosité ou de mauvaise impression. Au contraire, il était content de le voir. Lui aussi semblait ne pas connaître grand monde par ici. « Au moins, nous sommes deux à être paumés. »
Le dialogue était encourageant, Henry se sentait un peu plus en confiance. Sans doute, la soirée ne serait pas aussi fade qu’il le croyait.
« Tu vas bien depuis la dernière que nous nous sommes parlés ? Je crois que c’était à moi de répondre mais j’ai été ... Surchargé par la vie... » Se trouver un logement, donner un sens à sa vie sans Claire, sans Adam, tout en étant près d’Ophélie.
Il se souvenait qu’Armenio lui avait évoqué des problèmes avec sa sœur. Avait-il trouvé une solution ? Il aurait pu lui en parler, mais poli, Henry attendait le bon moment pour attaquer le sujet sensible

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« Salut... ouais, je fais toujours attention à mes entrées t'as vu! » Je laisse échapper un petit rire, un peu mal à l’aise au fond, mais j’adore sa légèreté. C’est clair que c’est pas une fille prise de tête, pas comme Alma. Pourtant c’est plus fort que moi, je suis attirée par cette dernière comme un putain d’aimant. Elle m’annonce qu’elle est venue ici pour s’amuser. Oui. Comme nous tous en réalité, on est pas venus là pour déprimer et se saouler jusqu’à plus soif. Quoi que. Je remets mes objectifs en question désormais vu le bordel que ça commence à devenir. « Et toi je vois bien que tu t'amuses, désolée de vous avoir dérangé toi et ton amie. » Je sens l’amertume dans sa voix, enfin je crois, peut-être pas, peut-être qu’elle s’en fout, et moi je me sens obligée de me justifier comme une conne. « Non c’est pas… enfin… C’est une amie. Ancienne amie. J’étais amoureuse d’elle quand j’étais gosse enfin c’est compliqué… » Max. Ferme ta gueule. Je glisse une main nerveuse dans mes cheveux et je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’un boulet nous tombe dessus, se casse la gueule. C’est quoi ce gars ? Il s’est pissé dessus ou je rêve ? L’angoisse. Je regarde Callie, paniquée, ne sachant pas quoi faire, et heureusement, Alma arrive à la rescousse. « Je rêve ou tu t’es pissé dessus ? » Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas rire, parce que la voir énervée pour un pauvre type qui a perdu tous ses moyens, c’est un peu drôle quand même. Elle lui verse de l’eau sur son pantalon déjà trempé et cette fois je laisse mon rire franchir la barrière de mes lèvres. Elle le menace de le virer, il a plutôt intérêt à dégager d’ici. « Allez on trouve un endroit plus calme avant qu’il ne revienne. » Ah parce que… enfin… je sais qu’Alma n’aime pas la concurrence, je suis étonnée qu’elle invite Callie à se joindre à nous, mais ça ne me déplait pas. Je la suis, la danseuse en fait de même, et nous nous retrouvons un peu plus loin, au calme. « Bon, bah puisqu’on est là toutes les trois, autant faire les présentations. Callie, j’te présente Alma, une amie de longue date. Alma c’est Callie, la femme de ma soeur jumelle ? » Je penche la tête un peu sur le côté, cherchant à prendre les choses plus à la légère.

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C’est tellement bon de se laisser griser par l’ambiance. C’est tellement bon de sentir ma peau frémir aux pulsations de la musique nous entourant. C’est tellement bon d’être là, d’avoir laissé tout le reste à la porte de la discothèque. C’est tellement de la voir, aussi. Je ne peux empêcher un ou deux battements de cœur qui ricochent contre mes côtes, sensation douloureusement agréable. Agréablement douloureuse. « Oh pitié, pas toi, je lâche, un peu trop dramatique avec un grand éclat de rire. Au diable la bague et ce foutu mariage, c’est la Saint-Valentin et j’ai envie d’en profiter ! » Je sais que je dois passer pour une fille horrible, une espèce de traînée qui se fiche complètement de son fiancé – et quelque part c’était le cas. Mais vivre dans cette prison faite d’or et de diamant ne me plaisait plus. Je ne parvenais plus à juste faire semblant, je ne parvenais plus à sourire et à jouer à la petite fille sage. Je n’étais pas une petite fille sage – je ne l’avais jamais été. Et même si j’allais tout perdre ; même si je pouvais tout perdre, j’avais besoin de retrouver la tigresse sauvage en moi. J’avais besoin de me retrouver, moi. Et il n’y avait que Dakota qui semblait me permettre de redevenir un peu moi-même. Elle n’était sûrement pas la solution à tous mes problèmes mais je me sentais mieux en sa présence. Plus apaisée, comme sur un chemin beaucoup plus tranquille. « Merci, contente qu’elle te plaise, je minaude avec un sourire charmé et charmeur. Avec le temps que j’ai mis à la choisir, heureusement que tu la trouves jolie ! » Je mentirais si je disais que je ne l’avais pas choisie spécialement pour elle. Dakota. Pour lui plaire et attirer son regard. Je mentirais si je disais que ça n’avait pas été le but même de cette robe de sentir ses yeux sur moi, même le temps de quelques secondes un peu trop longues. « Bon, on ne va pas rester plantées là toute la soirée, tu viens danser ? je propose, tendant ma main vers elle en une invitation dans équivoque. » Me revient en mémoire le souvenir de nos corps enlacés sur la piste de danse, le souvenir de mon souffle dans son cou. Me reviennent en mémoire les sensations qui m’avaient assaillie, la proximité de la brune qui m’avait faite disjoncter. Et c’était là tout ce que j’attendais enfin de retrouver.


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Je ne parviens pas réellement à déterminer toutes les émotions qui agitent ma poitrine à la simple vue de ce pseudonyme familier sur l’étiquette. Peut-être n’avais-je pas besoin de les comprendre ; peut-être ne désirais-je pas savoir quelle était leur nature, de peur de ne pas aimer la réponse. De peur de ne pas aimer la réalité crue et trop effrayante. Alors j’étais juste heureux de le voir. J’étais juste heureux qu’il soit là parce que je le connaissais. Parce que son contact paraissait apaisant – et c’était tout ce qui comptait. « J’espère qu’il n’y a pas que nous qui sommes perdus dans cette foule, sinon ce serait un peu triste, j’admets avec un petit rire. » Il avait une jolie voix, je ne peux m’empêcher de remarquer. Elle sonne comme une douce mélodie à mes oreilles, presque comme une de ces berceuses qui raisonnent dans les chambres des enfants après la nuit tombée. C’est plaisant. Ça semble éloigner les cauchemars et les mauvaises pensées. « Tu n’as pas à t’excuser, ce sont des choses qui arrivent, je tente de le rassurer maladroitement. Tu n’as aucune obligation à me répondre. » Je hausse les épaules, presque dans un geste désinvolte. Puis je prends un peu conscience de comment sonnent mes paroles et je reprends, trop rapidement : « Je veux dire, bien sûr que ça me fait plaisir d’avoir de tes nouvelles mais on a tous les deux une vie et parfois on est débordés, voilà tout. Puis je comprends, vu les circonstances. » Il y avait parfois tant à faire. Il y avait parfois tant à affronter. Et il y avait aussi ces moments sombres où je ne semblais pas voir le bout du tunnel, ces moments où les cauchemars ne semblaient pas vouloir partir, s’éloigner. Ces moments où je perdais pieds. « Mais je vais bien, merci. » J’offre un sourire à Henry, plus naturel que je ne l’aurais imaginé. « Et toi ? Comment tu vas ? » Je crois que c’était une question un peu stupide à poser à Henry alors qu’il m’avait annoncé avoir perdu sa jeune sœur. Comment pouvait-il aller, sinon mal ? Il devait encore rester des douleurs et des souffrances enfouies quelque part derrière ces grands yeux clairs et ce sourire comme un soleil d’été africain.


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