• bal masqué (topic commun)

Je perds pied, j’en ai peur. C’est comme si toutes mes bonnes résolutions avaient pris la poudre d’escampette, sans que je ne comprenne comment ni pourquoi. Un seul regard sur la robe d’Alma, et j’ai l’impression de vriller. Mon index effleure sa peau, je peux sentir immédiatement cette dernière qui réagit à mon toucher dans un frisson incontrôlé, faisant naître quelques petits grains sur son épiderme. « God… » lâche alors la latina tout en venant me chercher pour m’attirer contre elle. Nouveau coup de chaud. « …Ne fais pas ça, j’essaie d’être sage. » Je lâche un rire idiot. « Je trouve que Naya est très entreprenante. » J’arque un sourcil même s’il est caché derrière mon loup, et glisse une main sur son épaule, jusqu’à la lisière de sa nuque. « Et le couturier sait juste me mettre en valeur. » Nouveau sourire. « Je vois ça. Il est vile. Je comprends que tant de pauvres âmes avant moi se soient fait avoir… » Je porte la coupe de champagne à mes lèvres pour en boire deux bonnes gorgées, restant pourtant dans les bras de la brunette. Naturellement nos corps commencent à danser légèrement sur la musique de fond, comme si une bulle venait nous entourer, comme si j’oubliais tout le reste autour. Je sais que ce n’est pas une bonne idée, il reste de la rancoeur en moi. Mais c’est plus fort que moi, plus fort que tout. Elle m’attire comme un putain d’aimant et j’adore ça autant que je voudrais pouvoir la détester. « Et.. hum… elle fait quoi dans la vie… Naya ? »

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Je pouvais presque sentir sa chaleur venir me lécher la peau de la plus délicieuse des façons. J’avais chaud sous mon masque et mon ventre se nouait à mesure que je sentais comme une excitation s’emparer de mon corps tout entier. Je ne peux m’empêcher de répondre à son sourire enjôleur quand Dakota s’approche de moi. J’aime ce petit jeu. J’aime me brûler les ailes. J’aime jouer avec le feu. « Oh il n’y a pas que la robe que j’ai choisie pour toi, je réplique avec une fasse moue innocente sur mes lèvres. Il y a ma lingerie aussi. » Bien sûr que toute ma tenue, de mon soutien-gorge en dentelle à mes boucles d’oreilles, avait été choisie avec la brune pour seule pensée. Je n’avais pourtant été aucunement sûre de sa présence à la soirée. Rien ne me disait qu’elle allait être là, ce soir. Mais j’avais eu l’espoir de l’y trouver. J’avais eu l’espoir de la croiser, de pouvoir lui demander une danse. Rien de plus. Je marchais un peu comme sur des charbons ardents avec Dakota parce que, si elle me plaisait indubitablement, il y avait toujours le mariage qui approchait – ce mariage qu’elle aidait à organiser. Il y a comme une explosion dans ma poitrine quand elle accepte de me suivre sur la piste de danse. Elle initie même le premier contact, le premier rapprochement. Dans un frisson brûlant, je sens ses mains qui glissent jusque dans mon dos. Instinctivement, mon corps se colle un peu plus au sien et j’ai ma poitrine pressée contre la sienne. J’ai dans les reins comme une douleur agréable qui remonte le long de ma colonne vertébrale. J’enroule mes bras autour de son cou, mes mains jouant machinalement avec les petites mèches brunes tombant sur sa nuque. « Peut-être bien, lâché-je avec un nouveau sourire séducteur. Ce n’est pas un crime de vouloir te plaire, si ? » Je sens son parfum qui m’envahit les narines, capiteux, fleuri. Enivrant. Il me fait tourner la tête. Elle me fait tourner la tête. Mais c’était une sensation plus qu’agréable. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas senti mon corps, mon cœur et même mon âme réagir à la présence de quelqu’un. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti cette tempête à l’intérieur de moi. « Pourquoi ? Ça te plairait que j’aie quelque chose derrière la tête ? Tu aimerais ça ? »


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Nous avions l’air un peu trop gauches, tous les deux. Certainement que, vue de l’extérieur, la scène aurait eu un air cocasse prêtant à rire – ou à sourire tout du moins. Mais, moi, je me sentais presque mal à l’aise. J’étais dans mes petits souliers parce que j’étais un peu trop heureux de le trouver là. Henry et moi n’avions pourtant échangé que peu, sur cette application, et plusieurs fois je m’étais vu effacer notre conversation et supprimer mon compte comme pour fuir tout ça. Puis, il m’avait annoncé la perte de sa sœur et j’avais ressenti sa peine jusque dans mon estomac. Pas parce que j’avais vécu une situation similaire mais parce que j’avais deux sœurs et que je n’imaginais pas mon existence sans l’une d’entre elle. Alors je m’étais mis quelques secondes à peine à sa place, et j’avais eu seulement un petit aperçu de la douleur que j’aurais ressenti si jamais Imelda ou Roni avaient disparu. La douleur avait déjà été à peine tolérable alors je n’osais même pas imaginer ce que le roux avait pu ressentir de son côté. « Pour être tout à fait honnête, je déteste la Saint Valentin, j’émets avec un rire léger. Mais je suis certain que, oui, ta sœur serait heureuse de te savoir ici. De te voir continuer de vivre malgré son absence. Ce serait important pour elle, que tu ne stagnes pas. Que tu ne restes pas coincé dans ta douleur. » C’était probablement plus facile à dire qu’à faire, mais le simple fait que Henry ait eu le courage de venir à cette soirée pour fêter le 14 Février était une bonne chose à mon sens. Ce n’était peut-être pas une fin en soi, mais c’était au moins un pas en avant. Et il était important de souligner que le moindre pas en avant, aussi petit soit-il, est une étape franchie dans le deuil d’un être aimé. « Je n’attends personne, non, je réponds après un léger silence intimidé. Je ne m’attendais pas à te voir mais c’est une belle surprise que je ne regrette pas. » Je souris légèrement, passe une main sur ma nuque tendue et comme nouée. Comme si tous les muscles de mon corps se tendaient, douloureusement. « Je ne suis pas quelqu’un de très sociable alors ça ne me dérangerait pas de continuer la soirée en ta compagnie. » Henry avait quelque chose de rassurant, malgré tout. Il émanait de lui une telle douceur qu’il m’était difficile de ne pas apprécier le moment. C’était probablement ce qui me troublait le plus. C’était probablement pourquoi j’avais ce petit nœud à l’estomac depuis qu’il était arrivé. « Tu voudrais peut-être boire quelque chose ? »


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Je me retrouve en sous-vêtements, près d’une jeune femme qui est en train de passer une serviette humide sur ma peau frissonnante. Si j’avais pensé que cette soirée se déroulerait comme ça, aussi vite… Je la laisse faire, lève un bras pour la laisser passer sur mon flanc, et réponds en même temps à sa question sur mon pseudo. J’en profite pour retirer mon masque, espérant ne pas me retrouver face à une fan ou pire à une journaliste, ce serait franchement glauque. J’entends déjà Kenlee me hurler dessus. « on a plus en commun que ce que je pensais. je regardais interstellar quand je me suis inscrite… » Je souris, parce que ça semblait logique, mais je trouve ça amusant de voir à quel point nos pseudos semblaient faits pour concorder. « leilani blake. tu n'es pas la seule à tirer un avantage de cette soirée. » Interloquée par le suspense de sa phrase, je la regarde finalement retirer son loup à son tour, et découvre avec amusement le visage de cette nymphe. « Romy Spellman. Tiens donc. » Mon regard glisse sans retenue sur ses formes magnifiquement mises en valeur dans cette sublime robe rouge. « J’aurai dû m’en douter. Il n’y a que toi pour porter aussi bien une robe comme ça. »[/color] Je remonte à ses yeux et lui souris, sans doute de manière un peu trop charmeuse. « Heureusement qu’on a trouvé un coin tranquille pour faire… ce qu’on a à faire… » J’use volontairement de sous-entendus, mais jette un regard à la serviette qu’elle a dans les mains pour signifier ce à quoi je fais référence. « Imagine un peu la presse à scandale. Gros titre. Romy Spellman et Leilani Blake passent du bon temps à la sain valentin ! » Je ris en imaginant les photos, les commentaires, les affolements sur la toile. Ils s’en donneraient à coeur joie. « Alors, cette toilette, c’est terminé ? Je colle encore ? » Pas que ça me gêne qu’elle continue encore un peu, au contraire même. Finalement on est pas si mal ici toutes les deux. Si on exclut que la parité est nulle puisque je suis à moitié nue, et elle encore très habillée…

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j'ai laissé tomber le masque. littéralement. " romy spellman. tiens donc. " j'ai le droit d'être soulagée qu'elle m'ait reconnu ? ouais... peut être un peu. la serviette toujours dans la main, je continue de l'observer. maintenant que je peux le faire sans être entravée. c'est bien mieux sans ce bout de tissu ou plastique ou mélange des deux sur le visage. " j’aurai dû m’en douter. il n’y a que toi pour porter aussi bien une robe comme ça. " sourire qui prend place sur mon visage face à ce compliment totalement assumé et non dissimulé. " flatteuse. " mais je sais qu'elle a raison. cette robe me va bien. l'avantage quand on est célèbre j'ai envie de dire. y'a toujours quelqu'un pour nous dire comment nous habiller, quoi faire, quoi porter... alors on apparaît toujours parfaits. même si c'est relou parfois. " heureusement qu’on a trouvé un coin tranquille pour faire… ce qu’on a à faire… " c'est ce que j'ai toujours aimé avec leilani. elle est un peu comme moi. pas prise de tête. et putain que c'est rafraîchissant. " imagine un peu la presse à scandale. gros titre. romy spellman et leilani blake passent du bon temps à la saint valentin ! " je rejoins son rire parce que c'est exactement ce à quoi je pensais. " soit on passerait pour des nymphos, soir dans une semaine on annonce notre mariage. je ne sais pas trop ce qui serait le pire. " c'est vrai que c'est dur à choisir. même si j'pense qu'on me prend déjà pour une nympho alors bon. " alors, cette toilette, c’est terminé ? je colle encore ? " ah oui c'est vrai, ce que j'étais en train de faire. je tends la main pour la ramener vers moi. " laisse moi voir. " oui, maintenant je peux être moi plus facilement. et être taquine... bah ouais c'est moi. je passe ma main sur son épaule et descends doucement mes doigts entre ses seins, sur son ventre jusqu'à arriver à l'élastique de ses dessous. " j'sais pas trop. si je te dis que oui faudra qu'on sorte de ces toilettes, enfin une fois que tu seras rhabillée. je pourrai t'offrir un verre et pourquoi pas danser toutes les deux. si je te dis que non on passera encore un peu de temps ici et au vu de ta tenue... c'est loin de me déranger. " je lui laisse le choix. je peux trouver des avantages aux deux situations sans aucun problème. " ou on peut aller chez moi. " oui, y'a cette solution aussi.

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La prendre contre elle n’était sûrement pas la meilleure idée du siècle pour calmer ses ardeurs, il fallait revoir ça pour son esprit de survie, clairement, Maxyn commençait sérieusement à avoir raison d’elle. Elle ne put réprimer un sourire satisfait en ne la voyant pas se dégager, c’était agréable pour une fois de ne pas se mettre sur la figure, de profiter de l’instant. Un rire doux s’échappa d’entre ses lèvres à sa remarque et Alma s’empressa de reprendre son rôle de la ténébreuse Naya tombée sous le charme de la merveilleuse Cherry. Une main s’aventure sur son épaule et elle dut se faire violence pour réprimer cette vague de chaleur. Décidément, la blonde avait de quoi la faire plier à la moindre de ses demandes. Elle admira sa gorge lorsqu’elle but et dut rapidement détourner le regard, ce n’était pas une bonne idée de la dévorer ainsi du regard alors qu’elle peinait à garder son calme. Ses bras se faisaient plus tranquilles autour de sa taille et elle apprécia cette danse qui se dessinait. « Il est mon meilleur atout. » plaisanta-t-elle en l’entraînant dans la foule de danseurs sans trop la brusquer. Elle plongea son regard enflammé dans le sien dans un sourire en coin, son cœur devenait fou dans sa poitrine à la savoir si près, si encline à passer une bonne soirée en sa compagnie. Peut-être un sentiment éphémère, elle n’en avait que faire, elle se sentait bien en sa présence. « Danseuse. » Une idée qui la séduisait terriblement, elle avait le profil pour après tout. « Et Cherry ? Que fait-elle dans la vie lorsqu’elle ne tombe pas dans les bras de la belle Naya ? » Ce jeu l’amusait, la détendait, lui permettait d’oublier la réalité pour la soirée.

" oh il n’y a pas que la robe que j’ai choisie pour toi. il y a ma lingerie aussi. " le sourire aux lèvres, je dois bien avouer qu'elle est de plus en plus déroutante. sérieusement... sa lingerie ? enfin y'a aucun doutes, elle est clairement dans la séduction. " de plus en plus intéressant. donc tu t'attendais à ce que je sois ici ce soir, sans aucun doute c'est ça ? " parce que moi je ne pensais pas la voir ici. ni même je ne pensais venir ici. ça s'est décidé un peu au dernier moment, pour tenter de l'oublier, elle. elle, celle qui est juste là, face à moi. douce ironie. sur la piste de danse, ses mains se nouent derrière ma nuque et commencent à jouer avec mes cheveux. " peut-être bien. ce n’est pas un crime de vouloir te plaire, si ? " non mais elle est sérieuse en plus. elle me fait du rentre dedans. franchement ce genre de comportement ne m'a jamais posé problème. c'est d'ailleurs bien plus souvent moi qui me retrouve à balancer ce genre de phrases. mais là je ne comprends pas. enfin ce qu'elle me dit si, bien sur que je le comprends. c'est juste que je ne comprends pas pourquoi. je n'écoute même pas la musique et je suis certaine qu'on est totalement à contretemps. mais ce n'est pas grave, on s'en préoccupe pas. y'a plus important. comme ce qu'elle me raconte. " pourquoi ? ça te plairait que j’aie quelque chose derrière la tête ? tu aimerais ça ? " elle ne s'arrête pas en fait. je me rapproche d'elle, approche mes lèvres des siennes avant de dévier jusqu'à son oreille. " évidemment que oui. " oh que oui mais je ne sais pas si c'est raisonnable. genre moi qui parle de ça, d'être raisonnable. c'est très drôle. " donc ? tu as quelque chose derrière la tête ? " c'est que je la veux ma réponse bien sur. et je pose mes lèvres dans son cou, doucement, juste un baiser pour la faire réagir. pour continuer de m'amuser.


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« Je n’en étais pas certaine, mais je l’espérais très fortement, rétorqué-je du tac au tac avec un sourire d’ange. » Est-ce que je flirtais avec Dakota ? Très clairement. Et j’ai mon estomac qui se contracte de la sentir si proche, de voir la brillance incandescente dans ses yeux. C’est comme si elle incendiait tout mon être juste par sa seule présence. Juste parce qu’elle est là, contre moi. Son corps épousant le mien dans une perfection presque douloureuse. Et j’en oublie tout le reste. J’en oublie la discothèque, j’en oublie la musique et le rythme. J’en oublie les gens autour de nous. J’en oublie le mariage à venir et mon futur qui part en cendres ; j’en oublie toute la pression qui contracte mes épaules. J’oublie tout ce qui n’est pas la brune et ses yeux qui semblent venir fouiller jusque dans les tréfonds de mon âme. Ce petit jeu finira par me tuer – de désir ou de frustration, je ne sais pas encore – mais je crois que j’ai très envie de le jouer jusqu’au bout. Pour voir jusqu’où je peux aller. Pour voir jusqu’à quel point je peux encore me consumer. J’ai le cœur qui vrille jusqu’à mes tympans quand sa bouche se rapproche de la mienne et mon dos se tend, dans l’expectative. Et parce que la brunette est définitivement meilleure que moi à ce jeu-là, je l’observe qui dérive, souffle quelques mots à mon oreille que je peine à comprendre. À analyser. Ils font sens mais je ne sais même pas quoi lui répondre car je suis juste en train de me liquéfier entre ses bras. Et à la seule sensation de ses lèvres sur ma peau déjà brûlante. J’ai chaud de partout, juste pour un baiser dans le cou. Je lâche un grondement presque animal, les yeux fermés et la tête renversée comme pour lui donner meilleur accès à ma chair. Offerte. Littéralement offerte à elle et ses envies. « C’est… c’est un bon début je trouve, je lâche dans un halètement. Mais mon idée impliquait clairement bien moins de vêtements entre nous… » L’aveu est fait sans pudeur et je me sens pourtant rougir sous mon masque. Jusqu’à la pointe de mes cheveux roux. « Ma robe est jolie mais elle est soudainement devenue tellement encombrante et gênante, je me plains, le ton enfantin. Et j’ai si chaud… » Parce que mon esprit se trouvait alors assailli d’images toutes plus osées les unes que les autres et je ne savais plus quoi faire de toutes ces informations qui me parvenaient. Tout tournait si vite. Et Dakota était si proche.


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Je me laisse embarquer, presque aveuglée alors que je sais Alma être une réelle prédatrice, elle l’a dit elle-même. Et moi je suis une proie qu’elle convoite depuis si longtemps. J’essaie de me persuader, me dire que je ne suis pas seulement ça, mais c’est plus fort que moi. Une part de moi aimerait tomber dans ses bras sans réfléchir, et l’autre part me hurle de faire attention, de ne pas la laisser faire. Je crois que de toute manière, il y a bien longtemps que c’est trop tard, même si je continue de lui résister. Mon coeur lui, est pris au piège depuis des années. Alma m’emmène avec elle l’air de rien pour aller vers la piste de danse et je me laisse embarquer sans résistance aucune. Je lui demande ce que la fameuse Naya fait dans la vie. Danseuse. Vous m’en direz tant. Ça pourrait, je sais qu’elle danse bien. J’ai souvent laissé mes yeux se perdre sur son corps lorsqu’il lui prenait de se mettre à danser au milieu du salon, pensant sans doute que personne ne la voyait faire. « Et Cherry ? Que fait-elle dans la vie lorsqu’elle ne tombe pas dans les bras de la belle Naya ? » demande-t-elle en voulant se la jouer innocente. Tu parles. Nos corps se mettent à danser de manière langoureuse sur la musique, je ne contrôle plus rien. « Elle répare les coeurs brisés. » Je lui adresse un petit sourire tout en venant glisser mes bras autour de son cou, m’approchant dangereusement d’elle. « C’est pour cette raison que Naya et Cherry, ce serait une histoire trop compliquée. » Au moins autant que Alma et Maxyn d’ailleurs…

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Elle me traite de flatteuse. Je ne vais pas démentir, c’est le cas. Je suis contente qu’on se soit finalement retrouvées ici à l’abris des regards, parce que les gros titres auraient pu largement faire parler de nous. On en est les victimes, depuis un moment déjà. Son rire se mêle au mien et je dois bien avouer que c’est quelque chose de fortement agréable. « soit on passerait pour des nymphos, soir dans une semaine on annonce notre mariage. je ne sais pas trop ce qui serait le pire. » Je ris un peu et balance ma tête d’un côté et de l’autre pour montrer mon hésitation. « C’est vrai qu’entre les deux mon coeur balance. ». Je lui demande quand même si elle a fini de faire ma toilette. Dit comme ça c’est un peu bizarre c’est vrai, mais c’est ce qui est après tout. Elle m’approche d’elle un peu plus, ses doigts à même ma peau et je ne peux réprimer le frisson qui s’empare de moi lorsque le bout de ses doigts dessine une ligne verticale de mon cou à l’élastique de mon dessous en dentelles. « j'sais pas trop. si je te dis que oui faudra qu'on sorte de ces toilettes, enfin une fois que tu seras rhabillée. je pourrai t'offrir un verre et pourquoi pas danser toutes les deux. si je te dis que non on passera encore un peu de temps ici et au vu de ta tenue... c'est loin de me déranger. » Mon sourire s’étire en l’écoutant me draguer plus franchement. Un partout balle au centre. Mon regard se pose un instant sur ses jolies lèvres bien dessinées. « ou on peut aller chez moi. » Ah oui elle est directe ! J’adore ça. J’arque un sourcil à cette proposition plus qu’alléchante. « Je suis pas une fille facile. » C’est ça ouais, je suis vachement crédible là à moitié à poil, en train de me rapprocher d’elle dangereusement. Et puis merde à la fin, j’ai le droit de faire ce que je veux, y’a rien d’interdit là dedans de toute manière. Alors ni une ni deux, je réduis la distance entre nous à néant, et me saisis de ses lèvres pour échanger un baiser pour le moins tendancieux. « Ce serait trop simple. J’aime beaucoup trop la période de séduction pour la passer à l’as. » Je me recule finalement et vais chercher ma robe, que j’enfile sans tarder. « Je dis pas non pour un verre et une danse. Et quand j’aurai trop chaud, on pourra aller chez toi. » Sourire taquin, je remonte la glissière de ma robe et remets mon masque, avant de m’approcher d’elle à nouveau. « Cette fois, pas de dégâts avec les cocktails ! »

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" je n’en étais pas certaine, mais je l’espérais très fortement. " ravie d'avoir pu satisfaire ce désir. moi pour le coup, c'était la dernière personne que je pensais voir ici. mais ouais, j'en suis ravie. elle le sait, je sais qu'elle le sait. ou si elle ne le sait pas, elle s'en rend bien vite compte. parce que je ne m'éloigne pas et surtout je rentre dans son jeu. parce qu'elle est joueuse ophélie ce soir. et pas qu'un peu. mais je ne suis pas en reste. et je la titille encore plus. je joue avec le feu parce que je sais que tout ça ne sert à rien. que je n'irai pas plus loin avec elle. dans une semaine elle va se marier, c'est n'importe quoi. même si je m'amuse à la taquiner, c'est impossible pour moi de m'enlever ça de la tête. " c’est… c’est un bon début je trouve. mais mon idée impliquait clairement bien moins de vêtements entre nous… " cette phrase me tend un peu même si en temps normal... c'est tout à fait le contraire. je me foutrai des gifles à trop réfléchir là en fait. je pourrai juste profiter mais non, je n'y arrive pas. c'est pas possible. putain. " ma robe est jolie mais elle est soudainement devenue tellement encombrante et gênante. et j’ai si chaud… " elle veut me tuer en fait. ouais c'est forcément ça. elle est dans mes bras, collée contre moi. j'ai mes lèvres qui continuent de flirter avec la peau qu'elle m'a mise à disposition. ça devient n'importe quoi c'est presque animal. à ne pas pouvoir réfléchir. ça ne va pas. ça ne va pas du tout. et pourtant j'ai pas envie d'être ailleurs. mais il le faut. avant qu'il ne soit trop tard. avant que ma raison ne me quitte totalement. j'arrête de danser et posant mes mains sur ses hanches, je me recule de ce corps beaucoup trop attirant. " il faut que j'y aille princesse. " sourire contrit et je viens l'embrasser à la commissure de ses lèvres. " mais on se retrouve bientôt. " idée qui a tendance à me tordre l'estomac mais bon... c'est comme ça. " bonne soirée, fais pas trop de folies sans moi. " pire chose que j'ai du faire ces derniers temps. quitter l'étreinte de ses bras. je ne suis pas si je suis une héroïne ou la pire idiote au monde. franchement j'hésite. mais là j'ai besoin d'un verre, un pot de nouilles et de surement quatre ou cinq heures de netflix pour réussir à calmer cette foutue bête qui grogne en moi.



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Abaisser quelques hautes barrières semblait facile avec Henry. Je ne le connais pas tant que ça mais je crois qu’avoir appris un peu de lui à travers une application avait réussi à atteindre quelque chose au fond que je pensais mort et enterré. Le rouquin semblait réveiller cette part de moi que je cachais aujourd’hui, que j’avais laissé pendant toutes ces années dans l’ombre. Me dissimuler derrière ce masque, c’était presque comme une protection. Je n’étais plus vraiment Armenio, je n’étais pas totalement Nino non plus. J’étais un peu comme dans un entre-deux, comme au milieu d’une brume épaisse qui me permettait de lâcher prise. Un peu. Je sentais encore ces chaînes qui m’entravaient, qui me lacéraient la chair. Qui m’empêchaient de me libérer de tous ces démons qui me hantaient. Le cœur flottant entre mes côtes, je me sens comme rougir sous mon masque lorsque Henry se permet quelques compliments à mon égard. Je ne sais pas exactement ce que je ressens à l’intérieur. Je ne veux pas réellement savoir. C’est juste là, un sentiment à me tordre l’estomac. « C’est un plaisir partagé. Notre conversation me plaisait beaucoup, j’admets presque du bout des lèvres et avec beaucoup de pudeur. » Je me rends compte, un peu étonné, que j’avais pensé à lui. J’avais pensé à cet inconnu virtuel qui m’avait épanché la douleur de son cœur meurtri par la perte d’un être cher. J’avais pensé à cette âme sans image qui avait remué les tréfonds de mon être. Un peu balourd, la démarche gauche comme si ma grande carcasse me devenait encombrante je mène Henry jusqu’au buffet. Je garde un silence salvateur, comme si me retrouver quelques secondes avec moi-même me permettait de reprendre le contrôle de mes émotions qui déchaînaient. « Parce que tu lui as parlé de ta présence ici ? je rétorque avec un petit sourire empli de malice, attrapant au passage le cocktail trop rose et à l’odeur trop sucrée. » J’entends le rire du rouquin et je sens comme une volée de papillons qui m’effleure la peau. C’est délicieux et inattendu – c’est effrayant aussi. « Malheureusement, tu t’es trompé.< » À mon tour de rire avec légèreté. « C’est d’origine africaine, là d’où je viens en réalité. » J’avale une gorgée de mon verre comme pour noyer la vague de souvenirs brûlants qui vient me frapper de plein fouet. Je revois les plaines arides et sens la chaleur sèche du soleil sur mes épaules. J’ai à nouveau l’odeur du sable dans les narines. J’aime ma terre natale – mais il y a tous ces monstres là-bas. Tous ces monstres qui m’ont pourtant suivi jusqu’ici. « Je suis né en Afrique avant de venir vivre à Los Angeles avec ma famille, continué-je. J’ai encore beaucoup de souvenirs me terre natale mais ça me paraît parfois si loin. » J’ai un goût âcre sur les lèvres. Le goût âcre de la rancœur. « Et toi ? Henry sonne très britannique mais tu es aussi roux qu’un Irlandais, ris-je. »


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Elle était si proche qu’Alma pouvait sentir son cœur tambouriner contre le sien. Elle se savait trop près pour prendre la fuite et même sous cette fausse identité, elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète de s’imaginer le pire et n’avait-elle pas raison ? Leurs rencontres finissaient toujours en guerre qu’elle ne pouvait gagner, obligée de battre en retraite dans une tentative vaine de protéger le reste de ses sentiments. Un trouble qui disparut dès l’instant où les bras de la magnifique blonde entourèrent sa nuque. Bordelo. Était-il possible d’avoir autant de pouvoir sur une personne avec un simple toucher ? Ses mains remontèrent, dans une danse serpentine, dans le dos de Maxyn pour que ses doigts se pressent contre ses omoplates. Alma savait sa patience à bout, mais ne voulait rompre le charme de ce jeu. « Une histoire compliquée ? Vraiment ? » murmura-t-elle, son souffle ricocha contre ses lèvres diaboliquement proches. « Et si j’étais une Don Juan parce que mon cœur avait été brisé par un amour impossible hm ? » Son corps ne cessait d’onduler contre le sien, les souvenirs de ce corps nu entraperçu la firent frissonner. Sa bouche frôle sa joue jusqu’à parvenir à son oreille. « Serais-tu en mesure de le réparer ? » Un jeu désormais teinté de vérité qu’elle souhaite bien terminé et non ponctué d’une défaite pour les deux camps.

Ma tête tourne agréablement et j’en oublie le monde tout autour. Même la musique disparaît, ne résonnent que les battements furieux de mon cœur qui pulse à mes tempes. C’est lui qui donne le rythme à mon corps bougeant contre lui de Dakota. Et chaque baiser sur ma peau laisse comme une trace de feu sur ma chair, cicatrice qui est aussi douloureuse que plaisante. J’aimerais que le temps s’arrête, qu’il ne reste véritablement plus que la brunette et moi sur cette piste de danse. J’aimerais juste que tout s’efface pour ne laisser que ce moment. Je m’entends soupirer, ou peut-être que je l’imagine – je ne suis pas bien sûre. Mais je suis souple comme une liane entre les bras de Dakota, frissonnante et entièrement abandonnée à elle. Ce petit jeu commence à devenir frustrant et c’est presque une souffrance de devoir résister. De ne pas pouvoir juste l’embrasser, la déshabiller et lui faire toutes ces choses que mon esprit s’amusait à imaginer. Alors la chute est d’autant plus brutale lorsque les mains de la tatouée m’immobilisent et que tout s’arrête soudainement. C’est un peu comme une douche froide quand elle m’annonce devoir partir, que je sens cet espace qui se creuse entre elle et moi alors que nous étions si proches trois secondes auparavant. « Que tu y ailles ? je répète bêtement estomaquée. » Dakota dépose un baiser au coin de ma bouche et je dois me mordre la langue pour ne pas grogner à la fois de frustration et d’envie. Alors elle allait me refaire le même coup que cette fois-là ? Elle allait me planter à nouveau là, sur la piste, le corps si bouillant que j’avais l’impression de n’être que lave en fusion ? Trop abasourdie, je n’ai même pas le réflexe de la retenir ou de lui répondre, je reste juste complètement immobile au milieu de la foule alors que j’observe sa silhouette qui s’éloigne. Une petite partie de moi parvient à remercier la wedding-planneuse d’avoir fait ce choix-là. J’étais sur le point de me marier. Il n’aurait pas été raisonnable de faire quoique ce soit, ce soir. Et même si j’avais envie de tout oublier, le fait est que la réalité des choses me serait tombée sur la poitrine demain. Lourde et douloureuse. Mais pour le moment je ne sens que la frustration, la colère. Je ne sens que ma fierté mise à mal et ce vide au creux de mon estomac alors que mes reins sont devenus si sensibles. Tout d’un coup, la fête n’avait plus aucun sens. Tout d’un coup, j’avais seulement l’envie de rentrer à la maison. « Pas faire de folies sans elle, je grommelle pour moi-même. Elle en a de bonnes, elle. Mais c’est avec elle que je veux en faire, des folies. » Petite fille pourrie gâtée, je quitte la discothèque en boudant, maudissant toutes les brunes tatouées de la terre.


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