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Me and the Devil | Eirlys

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Me and the Devil | Eirlys
Lun 27 Aoû - 7:39
L’appartement est silencieux ce soir, les colocataires sont de sortie et ne comptent pas rentrer avant le lever du soleil, alors Charlie comble le silence de ses musiques pour ne pas laisser l’angoisser l’attaquer. Elle n’est pas dans son état normal, elle le ressent au plus profond de son être mais elle ne veut pas reculer, elle n’a pas le choix. Sans un bruit, elle vient s’asseoir sur la chaise devant la coiffeuse de son amie italienne. Sans le moindre remord, ses doigts fins s’introduisent dans les tiroirs à la recherche du maquillage précieux. Se maquiller, c’est un art qui lui est inconnu, seul le mascara accepte d’être dompté par ses mains maladroites, or ce soir elle a le temps d’apprendre, de maîtriser, de recommencer jusqu’à en comprendre la sensibilité. Le visage est le premier à expérimenter cette poudre qui lui donne envie d’éternuer, son regard ne dérive pas du miroir et se concentre. Il lui faut bien une heure pour parvenir à un résultat satisfaisant et elle gratifie le tout d’un soupir. Ses mains tremblent, son cœur bat bien trop vite dans sa poitrine.

La chambre est abandonnée et le sac est récupéré sur le canapé défoncé du salon. La musique finit par se taire quand elle ôté le téléphone de son socle. Les pensées sont hésitantes, s’emmêlent, se bousculent dans un chaos qu’elle ne veut pas suspendre. Dans un sens, elle aime sentir la rage consumer son être, ça la rend vivante, ça la rend unique dans un sens. Toute sa vie, elle n’a jamais su dans quel camp se positionner, elle a souffert de ses différences et des insultes balancées à son visage. Comme une proie, elle s’est laissée faire, prête à ce qu’on lui passe le collier autour du cou. Et malgré l’opération, malgré tous ces changements, elle n’a pas évolué, elle se laisse bafouer par les comportements irrationnels, ne lève pas le petit doigt face aux assauts pénibles des regards dans la rue. Ce n’est pas une poupée, il n’y a pas de ficelles pour faire d’elle une marionnette.

Longtemps, elle a regardé le vase qu’elle est se remplir mais voilà qu’il a débordé il y a de cela deux semaines. Les coups ont plu sur son corps innocent, sur son âme pure, sur ce petit être d’une douceur telle qu’on n’oserait la croire dangereuse. Elle a laissé les autres souiller ce qu’elle est devenue et elle ne peut passer outre cet acte. Elle a besoin de reprendre le contrôle, de laisser parler sa colère. Il faut une tempête pour l’apaiser, il faut qu’elle devienne le démon de ses cauchemars.

La route lui paraît interminable, elle n’en peut plus d’attendre, elle veut passer à l’acte. Son cœur devient le moteur de ses pensées vengeresses, son cerveau n’est que l’instruments de ses sentiments. Elle sait qu’elle se consume à chaque pas qui se pose sur le trottoir, mais elle n’en a que faire. Ce n’est pas elle ce soir, c’est une ombre qu’elle a trop longtemps maintenu dans l’obscurité et dont elle laisse enfin la lumière éclabousser sa silhouette. Son regard charbonneux se pose sur l’adresse qu’elle a donné à son sbire. Il y a déjà quelqu’un. Elle s’arrête, reprend son souffle et se passe une main dans les cheveux. Elle risque énormément. Il faut être idiot pour penser pouvoir s’en sortir sans la moindre égratignure. Ses côtes sont encore faibles de la guerre perdue et son poignet ne cesse de grimacer à chaque mouvement brusque. Elle risque de casser ce qu’elle vient à peine de reconstruire.

Elle cesse de faire face au mur et fait volte-face à la ruelle. Il ne faut pas réfléchir, la raison empêche la véritable nature de l’Homme de faire son œuvre, elle empêche toute vengeance de voir le jour. Elle rend l’Homme bon, humble, patient. Mais Charlie ne veut pas discerner le Bien du Mal, elle veut seulement récupérer ce qu’on lui a volé. Quelques mètres à peine la sépare de la femme qui l’a mise à terre, qui l’a labouré de coups dans des rires gras. Cette fois-ci, l’alcool ne se balade pas dans son sang, cette fois-ci Charlie est en pleine possession de ses moyens. « Eh toi ! » La femme se tourne dans sa direction dans un froncement de sourcils et un coup de poing vient la cueillir au menton. Elle s’écroule et la Suissesse grimace, une larme perle sur sa joue. Elle a mal, elle sent son cœur se fissurer. Ce n’est pas elle, elle le sait. « Tu vas me le payer ! » Elle se jette sur elle comme un animal, elle oublie qui elle est vraiment pour assouvir sa faim de violence, pour faire taire cette rage qui ne cesse de la consumer. Elle sent ses phalanges craquer sous la férocité de ses coups, elle sent les larmes tremper ses joues.
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Me and the Devil | Eirlys
Lun 27 Aoû - 10:47
Après l’échange de message avec Charlie, Eirlys avait longuement hésité à s’exécuter. Elle n’aimait pas l’idée de s’isoler avec un groupe de cinq filles aux tendances violentes. Elle savait en soi que rien ne lui arriverait à elle, mais elle n’en était pas si sûre concernant Charlie. Et elle ne parlait pas que d’un point de vue physique, elle pensait aussi d’un point de vue mental. Il était évident qu’elle voulait se venger, qu’elle voulait leur faire du mal en-dehors du système judiciaire américain. La question pour Eirlys était jusqu’où voulait-elle aller ?
La jeune femme ne lui avait pas paru être une personne violente, elle lui apparaissait même douce, mais ce n’était peut-être qu’une impression au final. Peut-être que si elle faisait ce qu’elle lui avait demandé, elle sortirait une arme à feu, un couteau, ou elle ne savait quoi encore.
Mais Eirlys savait qu’elle avait fait une connerie, elle savait qu’elle voulait se faire pardonner, et Charlie lui avait offert un moyen de le faire. Est-ce que s’exécuter serait la meilleure idée du monde ? Non, certainement pas. Toutefois elle n’en serait pas à son premier coup d’essai quand il s’agissait de faire des conneries et jusqu’à présent elle avait toujours assumé les conséquences, que ce soit un bras cassé ou une nuit passée en garde à vue, et qu’elle se soit assagie ces dernières années ne voulait absolument pas dire qu’elle n’avait plus ça en elle.

Alors elle s’était préparée, Eirlys. Elle avait retrouvée sa vieille fausse carte d’identité, elle s’était offert un style différent, un autre nom. Elle n’allait pas s’amuser à embarquer des gens dans un traquenard si c’était pour ensuite qu’ils la retrouvent et fassent exactement ce que Charlie pensait leur faire. Et puis c’était sans parler des problème qu’elle pouvait avoir par la suite avec la police. Elle quitta son appartement une fois prête – ses cheveux attachés en queue de cheval, avec seulement une frange, ses lunettes sur le nez – oui, elle avait des lunettes –, du maquillage pour masquer ses tâches de rousseur, des lentilles de couleur et une tenue plus neutre que celle qu’elle portait d’habitude et qui faisait plus Danny Zuko qu’autre chose, à base d’un jean normal et d’un t-shirt girly avec un sac à main. Elle n’était pas très à l’aise mais elle s’y ferait.
Elle claqua la porte de son appartement situé en ville pour rejoindre le bar où elle avait vu Charlie pour la première fois. Cela faisait quelques temps maintenant qu’elle s’y rendait avec ce déguisement pour apaiser de potentiels soupçons sur sa personne et être certaine de tomber sur les bonnes personnes. Se forger une réputation au sein de la communauté LGBT+, et plus spécifiquement de la communauté lesbienne. Quand une petite nouvelle débarquait c’était toujours un événement national quasiment. Aussi en deux semaines elle s’était faite un peu connaître et avait commencé à approcher les filles en question une fois certaine de qui il s’agissait. Il faut dire, elles s’affichaient clairement comme étant des TERF et le simple fait que le bar les acceptait encore suffisait à refroidir Eirlys à l’idée de retourner ici par la suite.

Ce soir encore elle fit son petit manège, mais elle savait qu’elle pourrait les attirer plus loin. Sabrina, une des filles du groupe, lui avait déjà proposé qu’elles aillent ailleurs toutes ensemble pour discuter dans un endroit plus calme. Et ce soir elle allait accepter. Elle attendit quelques heures – non sans avoir signalé à Charlie qu’elle comptait les attirer ce soir hors de leur antre – afin qu’elles soient intoxiquées, elle-même se régulant sur la boisson pour que ça ne paraisse pas suspicieux, et enfin elles quittèrent les lieux.
Il faisait froid dehors et celle qui tournait autour d’Eirlys depuis le début vint déposer sa veste sur ses épaules. Elle retint un frisson de dégoût et continua d’avancer jusqu’à la ruelle où les filles tournèrent : elle avait beau savoir que c’était un raccourci après les avoir déjà raccompagnées une fois, elle n’en était pas plus rassurée. Son regard fouillait l’allée qu’elles traversaient en riant à gorge déployée après avoir dit une plaisanterie quelconque. Elle cherchait Charlie.
Finalement, une voix émergea des ombres derrière elles. Il ne fallut pas longtemps pour que les événements s’enchaînent. Le premier coup de poing fut jeté et Eirlys s’écarta pour évaluer la situation.
Charlie avait eut le premier coup de poing, et elle était prête à frapper celle déjà à terre, aveuglée par son désir de vengeance et ignorant les quatre autre menaces. Eirlys mit moins de quelques millièmes de secondes avant de prendre une décision. Elle courut en direction de Charlie, non sans pousser celles qui se trouvaient sur son chemin, et elle l’attrapa par la taille quitte à prendre quelques coups perdus. Une fois sa prise assurée, elle repoussa Charlie loin de sa cible sans la lâcher pour autant.
« Stop it ! She’s already out, you’re going to kill her ! »
Et ça c’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas laisser Charlie faire. Pas parce qu’elle aimait bien ces filles, non, mais parce qu’elle ne voulait pas que Charlie finisse en prison.
Elle finit par la lâcher, mais seulement pour la pousser un peu plus loin alors que trois des autres filles semblaient prête à attaquer, la dernière en train de vérifier l’état de leur amie. Elles n’allaient pas attaquer tout de suite, elles semblaient attendre de voir ce que comptait faire Charlie, mais ça n’allait pas durer. Eirlys se tourna vers elles. Si Charlie voulait parler, les insulter ou passer sa rage, c’était le moment. Et s’il fallait se battre… Hé bien elle aurait le soutien d’une Eirlys réticente et qui l’attraperait pour fuir dès que possible.
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Me and the Devil | Eirlys
Ven 31 Aoû - 4:45
Chaque coup est une libération, son poing brisant la femme au sol expire la rage qu’elle a trop longtemps contenu ; l’adrénaline et la fureur endorment la douleur de ce combat injuste, les larmes brouillent la réalité, elle ne voit que revanche et soulagement. Elle a toujours voulu être généreuse, diplomate Charlie mais elle finit par comprendre que ça ne marche pas dans ce monde, que toutes les personnes qui passent par le chemin tortueux finissent par s’y perdre alors que ceux qui foncent sur cette route linéaire ne risquent rien, ne perdent pas pied, réussissent. Elle cède à la facilité, à la nature humaine qu’elle renfrogne depuis longtemps. La personne à ses pieds ne riposte plus, il n’y a que gémissements qui font écho à sa colère jusqu’à qu’un bras ne la tire en arrière dans des cris qu’elle n’écoute pas. « Fuck you ! » Ses ongles pourtant si courts s’enfoncent dans la chair pour faire mal à sa protectrice, pour lui transmettre sa soif de vengeance. Elle ne se laissera pas faire.

Le reste des filles semble prêt à riposter et Charlie bouillonne, elle ne compte pas en rester là. Elle veut les défigurer, montrer leurs vrais visages au reste du monde de par ses coups et ses paroles. « Let go of me ! » Elle se débat comme une furie, hurle et s’apprête à la maîtriser, mais la prise se relâche quand une des femmes se rue vers elle. La Suissesse se baisse à temps, esquive sans le moindre mal et enfonce son coude dans son plexus solaire, lui balaie les jambes d’un simple mouvement et lui tord le bras une fois au sol. Le souffle court, Charlie se sent puissante. « Bitch, I’m gonna make you pay. » La colère l’aveugle un quart de seconde, suffisamment longtemps pour qu’on puisse la renverser au sol, un cri de surprise arrache sa gorge. Ses mains se posent au sol, elle se redresse lentement et contemple ses phalanges en sang, abîmées. Ce n’est pas elle, ce n’est que le fantôme de sa vengeance, de cette rage trop longtemps contenue dans son cœur innocent.
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Me and the Devil | Eirlys
Sam 1 Sep - 13:05
Eirlys ne comprenait que trop bien la rage qui habitait Charlie. Elle savait ce que c’était d’avoir été impuissante face à sa propre chute, si rude, provoquée par la haine d’autrui envers soi. Une haine qu’ils tentaient de transmettre sans songer aux répercussions, ne voyant que leurs propres idéaux souillés par le sang de tant d’âmes qui ne demandaient qu’à vivre. C’est pour ça qu’Eirlys se contenta de serrer les dents lorsque les ongles s’enfoncèrent dans sa chair tendre jusqu’à ce qu’une goutte rouge perle le long des doigts pâles de la fille dans ses bras.
Mais qu’elle comprenne signifiait aussi qu’elle connaissait les conséquences d’une vengeance – celle-ci fusse-t-elle dirigé vers les personnes réellement concernées ou non. Et elle ne voulait pas voir Charlie finir en prison. Oh, ce n’était pas par attachement envers elle, mais parce qu’elle ne le méritait pas, et que quelque part Eirlys se sentait responsable de toute cette colère qui habitait la rousse.
« You need to stay calm ! » hurla-t-elle presque contre les oreilles de sa prisonnière qui se débattait.
Elle sentait ses talons rencontrer ses tibias, provoquant quelques grognements, ainsi que ses coudes rentrer dans ses côtes. N’aurait-elle pas été une artiste martiale entraînée, sans doute l’aurait-elle libérée sur le champ. Et finalement c’est ce qu’elle est contrainte de faire lorsqu’une des premières filles, voyant l’autre retenir la rousse comme une occasion, se précipita vers elles.

Sa prise se relâcha immédiatement et elle recula d’un pas là où Charlie se baisse. D’un regard, elle évalue de nouveau la situation. Trois contre deux, c’était largement faisable avec la rage qui habitait la plus petite. Eirlys s’interpose entre les deux filles déjà engagées et les deux autres qui arrive. Elle esquive un premier coup de poing qu’on lui balance à la figure sans arrêter d’avancer, pivote et donne un coup de pied derrière un genou généreusement offert. La fille se retrouve à terre sans qu’Eirlys ne puisse l’éliminer pour autant car une autre attaque arrive contre elle. Cette fois-ci elle la bloque pour la dévier sur le côté et frapper dans la tempe de son adversaire. Sonnée, un autre coup de poing rapide la met au sol, hors d’état de nuire.
Celle au genou blessé s’est redressée entre-temps, pendant que Charlie fait une clef de bras à celle qu’elle a mis à terre. Eirlys semble discerner un craquement qui résonne dans l’allée, mais incertaine, elle préfère se concentrer sur celle de nouveau debout. Elle semble toutefois incertaine et recule face à Eirlys revenue en position de combat. L’asiatique à un regard pour ses deux amies, celle assomée, celle en train de gémir de douleur dans les bras de la seule qui n’a pas cherché à se battre. Il ne reste plus que celle sous Charlie. Des larmes coulent sur le visage de celle qui s’est prise une raclée.
Eirlys décide que c’est le moment de filer.

Elle se précipite vers Charlie. Elle l’attrape sous le bras pour la pousser à se lever. L’angle du bras de la fille sous elle semble étrange et attire l’attention d’Eirlys qui ne voit pas le coup de poing venir. Elle titube un peu en arrière en grognant, se tenant l’endroit où elle l’avait frappée, puis revient vers Charlie pour attraper son poignet.
« We’re leaving. Now ! »
Charlie eut-elle le temps de remarquer l’état dans lequel était les autres filles ? Eirlys n’en avait aucune idée, mais peut-être que cela apaiserait son esprit de les voir si mal en point.
Eirlys commença à courir dans les rues sans lâcher Charlie, à moins que celle-ci ne se dégage, sans se retourner non plus. Elle ne s’arrêta plus qu’à quelques bloc que l’appartement qu’elle louait pour amener ses conquêtes, le souffle court. Elle s’appuya contre un mur de brique et posa ses mains sur ses cuisses pour reprendre son souffle, non sans jeter un coup d’œil dans la direction de la rousse.
« Fuck. How did they get you the last time ? You know how to fight. »
Ce n’était peut-être pas un conpliment que la rousse avait envie d’entendre, peut-être qu’elle s’en fichait même complètement. Eirlys se redressa en tout cas et renifla en passant sa main sous son nez, puis sur ses hanches en se décolant du mur. Elle retira ses lunettes ainsi que la veste restée sur ses épaules. Elle appartenait à une des filles. Eirlys fouilla un peu dedans pour trouver un portefeuille et des clefs. Ses empreintes étaient dans le système, aussi elle ne pouvait pas vraiment jeter tout ça n’importe où désormais. Elle les laverait sans doute avant d’aller les jeter dans une poubelle. Elle poussa un soupir en baisant la tête avant de relever les yeux vers Charlie.
« Come. We need to find a place to stay. I have a place right around the corner. »
Elle lui fit signe de la suivre en commençant à avancer, seulement pour s’arrêter et attendre que Charlie la rejoigne.
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Me and the Devil | Eirlys
Jeu 6 Sep - 9:43
La sensation de ne plus être maître de son corps, d’être enfermé à l’intérieur de son crâne et de n’être qu’un simple spectateur de ce qu’il se passe en face de nous. Cette désagréable impression d’être un pantin, de sentir les crochets s’enfoncer dans la chair pour permettre d’exécuter des mouvements que l’on ne souhaite pas, que ledit maître de ce pantin n’est autre que la colère ou tout autre sentiment qu’on ne veut accepter, qu’on ne fait que dissimuler sous d’autres expressions. Mais voilà, il arrive parfois que le cœur se rebelle contre le dirigeant, qu’il l’enferme pour assouvir sa frustration sans laisser une unique chance de le retenir, parce que c’est jouissif, un véritable défouloir qui soulage le corps de tous les maux même les plus obscurs. Alors Charlie admire la scène, voit les poings abîmer la chair, briser les os, faire retentir des cris qui font siffler ses oreilles. Mais étrangement, elle n’a pas envie de reprendre le contrôle, elle veut seulement que ça se termine, que sa soif se calme et qu’elle puisse se réfugier chez elle, un large sourire sur les lèvres. Mais son appétit de vengeance se voit réduit par la présence d’une autre personne qui met à terre ses pauvres victimes, elle a envie de s’en prendre à elle pour compromettre ses plans, malheureusement sa raison arrive encore à tirer quelques ficelles. Et le coup finit par partir quand on la saisit par le poignet, mais on continue de la tirer malgré ses protestations. Mais plus elle s’éloigne de la scène de crime, plus la raison revient au contrôle, repoussant le cœur à sa place dans sa cellule.

Elle a le temps d’embrasser la ruelle du regard, n’y voyant que souffrance et jubilation. Elle a pu se venger, leur faire comprendre qu’elle n’est pas une simple victime que l’on peut fouetter sans en subir de quelques conséquences. Ses jambes manquent de se dérober sous elle quand le rythme accélère et qu’elle n’y a pas été préparée, mais elle suit, elle ne comprend pas mais se laisse guider par celle qu’elle haït autant que les autres. Puis la course ralentit pile au moment où le souffle vient à lui manquer durement. Elle se passe une main sur le visage et se rend compte de ses mains tremblantes, tout comme des larmes sur son visage qui ont souillé son maquillage. Son regard fuit la silhouette d’Eirly, trop préoccupé à trouver une échappatoire. « I was drunk the last time and broke, broke by your fucking words.” Crache-t-elle en essuyant rageusement ses joues.

Elle l’observe avancer comme si de rien n’était et croise les bras, lâchant un bref cri de douleur quand ses phalanges à vif frôlent le tissu de son haut. Avalon risque de lui hurler dessus en voyant l’état de ses mains et de sa pommette, là où le poing d’une des filles a atterri. Parce que sa meilleure maie n’accepte pas qu’elle tombe si bas pour si peu, parce que selon elle elle vaut mieux que ça. Malheureusement, Charlie reste humaine et ne peut toujours résister à l’appel de la vengeance. « Don’t. » Sa voix claque dans l’air. « I’m not following you, you’re dangerous for me, for who I am.”
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Me and the Devil | Eirlys
Dim 9 Sep - 19:30
Les paroles de Charlie désarçonnèrent Eirlys une seconde. Elle n’imaginait pas à quel point ses mots avaient pu brûler la jeune femme, et pourtant elle aurait dû savoir. Elle était toujours la première à dire que les mots étaient des armes dangereuses, qu’il fallait faire attention à ce qu’on disait, et voilà comment elle agissait après. Comme quoi ceux qui prêchaient étaient bien souvent les pires. Mais elle faisait de son mieux pour devenir une meilleure personne, ou au moins s’améliorer autant qu’elle le pouvait.
Mais en attendant elles ne peuvent toujours pas rester là. Elle aurait tout le temps pour s’excuser encore plus tard. Elle savait que ça ne suffirait pas, même si elle l’avait aidé à exécuter son plan de vengeance – de façon plus ou moins réussie. Elle espérait juste que ça l’aiderait au moins un peu à se sentir mieux. Eirlys propose donc de se diriger vers sa garçonnière et commence à le faire avant de se rendre compte que sa compagne de route n’avançait pas derrière elle – alertée par un cri de douleur. Elle se retourna vers elle et croisa les bras en fronçant les sourcils.
Elle n’allait pas la suivre.
Bon. Autant dire que ça n’allait pas beaucoup les aider. Il fallait toujours qu’elles trouvent un abri où être tranquilles, et l’absence de coopération risquait de leur poser problème. Eirlys se rapprocha donc de nouveau de la rouquine. Elle hésita une seconde, pinça les lèvres, incertaine de ce qu’elle devrait dire pour une fois, avant de se décider.
« Alright… you don’t have to follow me but I could follow you. Get you back home in one piece. What do you say ? »
Eirlys observa la reaction de la jeune femme, attendant une réponse sans être certaine que celle-ci vienne un jour. Ceci dit, après un petit temps d’attente, enfin quelque chose fut dit, et cela surprit la blonde. Elle voulait bien qu’elle la raccompagne.
« What, really ? Alright. Open the way, I’ll follow. »
Eirlys lui offrit la naissance d’un sourire, bien consciente que ça n’aiderait sans doute pas à faire avancer les choses. À la place elle se contenta de la suivre en se mettant à son niveau, laissant un silence inconfortable tomber autour d’elle quelques temps. Elle n’osait pas parler, si elle devait être honnête, car à part s’excuser, elle ne savait pas quoi dire, et elle n’imaginait pas Charlie être dans une humeur à pardonner qui que ce soit.
Mais le silence l’insupportait.
Bon, tant pis pour les précautions, elle décida finalement de parler.
« You know… I really am sorry about… what I said the other night. I was being such a dick. I really have bad instinct on the topic. I know I’m wrong in so many ways, it’s just… I don’t know how to get rid of it. So yeah. I’m truly sorry, » conclut-elle finalement, le regard planté au sol pour ne pas croiser le regard de Charlie. Elle avait trop honte pour ça.
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Me and the Devil | Eirlys
Mar 11 Sep - 9:51
Elle ne sait pas pourquoi elle a accepté qu’elle la raccompagne, peut-être pour la simple et bonne raison qu’elle n’a pas le souhait de rester seule après ce qu’il vient de se passer, parce qu’elle ne se reconnait pas et espère que sa compagnie l’empêchera de commettre une autre bêtise. Un raisonnement assez bancal puisqu’elle demande à celle qui lui a craché d’horribles choses au visage de la raccompagner dans un quartier mal fréquenté de la ville, ce même quartier où elle peut lever la main sans craindre de représailles. Mais tout au fond d’elle, Charlie sait qu’elle ne fera rien de tel parce que la colère qui l’a aveuglé quelques minutes plus tôt n’a jamais été dirigée envers Eirlys, mais bien envers ces femmes qui ont pris un malin plaisir à la briser. Mais lesdites femmes n’ont jamais su que l’entourage de la Suissesse est le meilleur des remèdes. Sans Effy et Avalon pour poser une main rassurante sur son épaule, Charlie ne s’en serait sûrement pas sortie.

Elle attend que la blonde se mette en route pour enfin la suivre, tirant maladroitement sur la robe qu’elle a mis pour la soirée. Elle a eu cette envie de se sentir pleinement féminine ce soir, de le montrer à ses agresseurs pour faire passer le message une fois pour toute. Elle n’est pas un imposteur, elle est ce qu’elle est et s’aime comme elle est. Transgenre, transexuelle, ils peuvent l’appeler comme ils veulent tant qu’ils respectent sa personne et son souhait d’être devenue une femme épanouie et heureuse. Son regard se perd dans le ciel nuageux quand la voix d’Eirlys la ramène sur Terre. Elle fronce les sourcils et pince les lèvres en comprenant qu’il s’agit une nouvelle fois d’excuses. N’a-t-elle pas compris la première fois ? Elle ne veut pas l’entendre demander son pardon parce qu’elle ne l’aura jamais. Peut-être un jour parviendra-t-elle à lui parler sans amertume dans la voix, mais jamais elle n’oubliera les mots crachés à sa figure. « I don’t want you to apologise, it’s already too late for you. You’re a dick to me, you always always be.” Lâche-t-elle en croissant les bras comme pour se protéger. « But if you don’t want to hurt somebody the next, maybe take lessons on the subject, you have to grow up with this new world.”
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Me and the Devil | Eirlys
Mar 11 Sep - 19:08
La douleur de se voir refuser le pardon était de celles lancinantes qui nourrissaient les regrets les plus profonds de tout individu. Ces douleurs devenaient alors le poids de la seule personne souffrant de ces regrets, et comme seule responsable, elle devenait la seule capable de s’accorder le pardon tant désiré. Malheureusement, Eirlys n’était pas de ceux qui se montraient cléments envers eux-même, mais de ceux qui restaient éveillé la nuit à ressasser des démons qui n’existaient plus que pour eux. La torture ainsi infligée était pour elle la seule possibilité de trouver la rédemption, du moins à ses yeux.

Eirlys rangea ses mains dans ses poches face au nouveau refus de Charlie de lui pardonner, avala son désir de voir les choses s’arranger, son désir immuable d’être aimée de ceux qui l’entouraient aussi distants furent-ils, et rentra à peine la tête dans les épaules comme si un courant d’air froid venait la traverser alors que le calme régnait sur la ville des anges. Lorsqu’elle la releva, ce fut simplement pour hocher la tête doucement.
« I don’t have a problem with the new world, the old one on an other end, » répondit-elle avec une douceur amère dans la voix, une boule coincée dans la gorge.
Elle ne prit toutefois pas la peine d’explicité, peu encline à étaler ses propres douleurs face à quelqu’un qui se fermait émotionnellement devant elle. De la même façon, Charlie avait ses propres souffrances qui ne pouvaient souffrir de celles d’Eirlys ; à quoi bon s’ouvrir dans ce cas ? De toute façon, Eirlys ne considérait pas mériter la moindre rédemption en cet instant, peut-être même jamais, d’ailleurs, car la femme n’était pas une enfant de chœur, elle n’était pas quelqu’un qui avait souffert mille et une mort, et elle était toujours égoïste et impulsive. Quel pardon méritait-elle dans ces cas là ?

Elle se contenta donc de la suivre sur un chemin qu’elle ne connaissait pas, puisqu’elle ignorait l’adresse de la rouquine. Elle regardait simplement la route qu’elles empruntaient pour ne pas se perdre elle-même comme elle avait déjà pu le faire bien des fois par le passé – et pas au sens littéral du terme.
Au final Eirlys resta silencieuse, se contentant d’accomplir le trajet qu’on lui demandait, sans plus s’ouvrir à la conversation, jusqu’à arriver chez Charlie.
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