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Dim 18 Mar - 22:00
Le cabaret a un fonctionnement bien défini pour ce qui est du recrutement de son équipe. Une fois la saison finie, les danseuses habituelles sont conviées à rester alors que le bilan des nouvelles recrues est dressé. Celles qui n’ont pas convenues sont gentiment invitées à prendre congé, alors que les autres se voient sortir un nouveau contrat. C’est à ce moment-là que le chorégraphe et le directeur de la salle voient combien il faut de nouvelles filles pour rejoindre les planches. Des affiches sont alors disposées un peu partout dans la ville, des annonces sont disposées dans les journaux et il ne reste plus qu’à attendre. Les danseuses de la saison précédente ne se font jamais prier pour venir assister aux auditions, s’installant dans la salle pour faire des pronostics sur celles qui pourraient devenir leurs prochaines collègues. Célia avait donc prévu son entrainement en conséquence, quittant le studio de répétitions quinze minutes avant l’arrivée des candidates. C’est un peu serré au niveau du délai, mais elle a tout de même le temps de prendre une douche rapide et de se rhabiller avant de rejoindre la salle. Les autres danseuses la taquinent, lui disent qu’elle a failli arriver au retard. Célia lève les yeux au ciel alors qu’elle s’installe confortablement dans son petit fauteuil rouge. Le chorégraphe leur fait alors signe de se taire, avant d’inviter la première candidate à monter sur scène pour leur montrer ses talents. Il énonce le nom et le prénom de chacune des danseuses à chaque fois, les faisant venir par ordre alphabétique. Les filles applaudissent à chaque fois, ne commentant chaque passage à voix basse, que lorsque la candidate est partie. Alors que le chorégraphe leur fait une nouvelle fois signe de reprendre leur calme, Célia tourne son visage vers la scène, attendant l’entrée de la prochaine. « Brown, Ohana. » Elle fronce les sourcils. Cela doit être dans son esprit, elle a dû mal entendre, c’est impossible. Et pourtant, lorsque la jeune femme entre sur scène, elle est forcée de la reconnaître. C’est bien elle, la Ohana avec laquelle elle a eu une aventure alors que toutes deux travaillaient dans un autre cabaret, à quelques rues de là. C’était elle qui lui avait malmenée le cœur, sortant un petit ami de son chapeau. Venu de nulle part. Célia renvoie encore ses traits tendus alors qu’il les avait surprises. Elle ressent très bien la façon dont son cœur s’est serré lorsqu’elle a compris ce qui se passait. Sans doute parce qu’il se sert une nouvelle fois. Célia regarde la danse de la jeune femme sans la voir, ses mouvements effectués à la perfection. Elle est toujours cette beauté sauvage qu’elle a rencontré des années auparavant. Les images du présent se mêlent à celles du passé, si bien qu’elle ne remarque même pas lorsqu’elle quitte la scène. « Alors Cé, qu’est-ce que t’en penses ? Elle serait parfaite non ? » lui demande l’une de ses collègues, ce qui la sort de ses pensées. Elle forme les yeux avant de les rouvrir. Bordel, qu’est-ce qui lui arrive ? « Euh, oui, oui, bien sûr ! Je ne me sens pas très bien. Excusez-moi, je crois que je vais aller aux toilettes. » Et sans attendre leur réponse, elle se lève de son siège, sortant de la salle de façon précipitée. Elle se sent nauséeuse, ne comprend pas ce qui lui arrive. C’est un mélange de trouble et de colère qui lui agite l’esprit. Des émotions qu’elle n’avait pas ressenties depuis des années. Elle pousse la porte des toilettes à la volée, se jetant presque sur les lavabos afin de se mouiller le visage. Elle redresse la tête, observe son visage dans le miroir. La Célia qu’elle y voit à l’air d’avoir croisé un fantôme. Sans doute est-ce un reflet de la vérité. Elle prend le temps de souffler puis s’éponge le front avant de sortir. Alors qu’elle tourne de nouveau dans le couloir pour rejoindre ses collègues, décidée à faire comme si de rien ne s’était passé, elle entre en collision avec quelqu’un. « Ah mince, excusez- moi je ne vous avais pas… » Vue. Le mot reste coincé dans sa gorge alors qu’elle aide l’inconnue à se relever et qu’elle reconnait son visage. « Ohana… » souffle-t-elle sans le vouloir. Elle ne sait que dire ni que faire. Intérieurement, elle se maudit de ne pas être restée confortablement assise sur son siège dans la salle, en attendant que l’instant de malaise se dissipe. Cela aurait été bien plus simple.
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Mer 21 Mar - 15:48
Le mensonge commençait à devenir pesant et elle se demandait s’il s’agissait toujours d’une bonne idée de leur donner l’impression de se rendre au travail alors qu’elle avait décidé de faire la morte aux yeux de sa patronne. L’ordre n’avait pas été donné officiellement, mais selon les rumeurs que lui rapportaient son assistante, il fallait mieux pour elle de ne pas poser un pied au sein de l’agence si elle tenait à son joli visage. Quelques jours déjà qu’elle arpentait donc les rues de Los Angeles pour tuer le temps, réfléchissant à des idées pour ne pas se retrouver à la rue. Chasseuse de têtes ça sonnait bien en tête, mais elle n’avait clairement rien économisé de ses trois milles dollars par mois, oopsie.

Son regard se posa sur le mur à sa droite alors qu’elle jouait nerveusement avec son paquet de cigarettes, elle avait longuement réfléchi aux possibilités et avait osé demander les conseils de Lexie, mais cette dernière n’avait pu lui donner de solutions après tout à part être agent du FBI ? Ohana grommela et fourra ses mains dans ses poches. Elle avait déjà essayé son ancien cabaret, mais à peine le patron avait aperçu sa frimousse qui lui avait balancé son balai à la figure, elle avait donc fui sous le regard désolé de son ex petit-ami Lewis. Et alors qu’elle s’était échouée sur le trottoir, le moral dans les chaussettes, il l’avait rejoint. Un bras autour de ses épaules, Ohana avait ravalé ses piques sanglantes pour écouter ce qu’il avait à lui dire.

Un autre cabaret recrutait au cœur de Los Angeles, beaucoup plus respectable que cette enseigne-ci, il la complimenta pour lui donner du courage. Dans une dernière étreinte de remerciement, elle s’était envolée pour héler le premier taxi à sa portée. Une fois à l’intérieur, elle perdit ses pensées dans le paysage urbain. Ses doigts redessinaient les lettres de son fameux tatouage d’appartenance à la colocation -situé sur son poignet droit- « Mario avant les putes » une phrase qui avait un double sens pour l’hawaïenne. Chanteuse. Son cerveau était resté en mode survie et cherchait désespérément un moyen de lui trouver un job.

Elle arriva assez tôt et quitta le véhicule après avoir donné un généreux pourboire. Il lui fallut une poignée de minutes pour trouver l’enseigne et se renseigner sur les auditions. On la laissa s’inscrire et on lui demanda de revenir quelques heures plus tard. Bon. Elle avait encore du temps à tuer, elle se dirigea vers un disquaire et vint discuter avec le gérant, c’était toujours mieux que de pioncer sur une table du starbucks avec une boisson hors de prix qui vous refilait le diabète. Enfin, elle put rejoindre le cabaret et on lui expliqua le déroulement des auditions. Quelques filles passèrent avant elle, de quoi lui permettre de s’échauffer et de retrouver un semblant de souplesse.

Une fois son nom prononcé, elle se présenta sur scène et esquissa une courbette, éblouie par les projecteurs elle n’avait aucun moyen de guetter les faciès du jury, elle allait devoir faire sans. Après une profonde inspiration, elle se laissa guider par la musique et sa danse rythmée se mêla à la sensualité tout comme à la grâce d’un signe. Ses cheveux fouettaient l’air, ses jambes se tendaient vers le ciel dans des mouvements époustouflants. Elle n’avait pas perdu ses années de danseuse étoile, ni même de danseuse Hip Hop. La particularité d’Ohana était qu’elle mélangeait les styles avec une aisance délicieuse. La musique s’arrêta et elle coupla le tout d’un dernier grand écart, aïe oui non c’était pas la meilleure idée du siècle.

Ils avaient besoin de temps pour délibérer, soit elle allait donc se rafraîchir un peu et sauver son entrejambe qui criait au déchirement et à la souffrance extrême. Elle quitta donc la scène et partit à la recherche des toilettes, c’était sans compter un mur invisible qu’elle heurta de plein fouet. Ses doigts se saisit de la main qu’on lui tendait. Cette voix… Son cœur explosa dans sa poitrine et son courage poussa un cri de fillette pour se planquer derrière tout le reste. Elle fit face à Célia et elle crut bien que sa voix venait de la quitter, ces soudaines retrouvailles la laissèrent pantoise. Merde. « Cé…Célia ? » Vite, vite improvise. « T’as essayé de me tuer en me poussant ? » Oui non ferme ta gueule Ohana.  
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Jeu 29 Mar - 22:17
Elle ne s’attendait pas à heurter quelqu’un en passant l’angle du couloir. C’était le genre de choses qui n’arrivaient que dans les films ou dans ses cauchemars. Des rencontres fortuites qu’elle aurait préféré ne pas faire. Une situation qui aurait mieux fait de ne jamais devenir réelle. Surtout pas avec Ohana en face. Célia restait comme paralysée alors qu’elle lui tendait la main pour l’aider à relever. Merde. Merde… Pourquoi n’était-elle pas rester à sa place ? Ce ne serait pas arrivé, elle aurait pu trouver une solution pour faire en sorte de l’éviter. Peut-être pas éternellement, mais au moins le temps de trouver une solution pour ne pas être affectée. Mais non, elle lui avait foncé dedans et voilà que l’hawaïenne resserrait ses phalanges sur la main que Célia lui tendait. Malgré elle, la danseuse de cabaret se crispait quelque peu. Bien vite, Ohana fut debout face à elle et elle vit dans son regard qu’elle l’avait reconnue. Elles étaient à égalité, il n’était plus temps de fuir pour se cacher quelque part. Célia se revoyait quelques années plus tôt en train de claquer la porte de l’appartement de son amante, fuyant face au regard pantois de ce petit-ami dont elle n’avait jamais eu connaissance. Cet évènement aurait dû entrainer quelques explications entre les deux jeunes femmes, mais Célia avait préféré couper les ponts, fuir cette confrontation. Et voilà qu’elle la retrouvait face à elle, des années plus tard, avec cette impression qu’elles reprenaient les choses où elles les avaient laissées. Merde. « Cé…Célia ? » La voix d’Ohana s’était faite chevrotante. Le cœur de Célia manqua un battement. Se pourrait-il qu’elle soit affectée de la revoir ? C’était impossible. Tout n’était qu’illusion, comme cet amour qu’elle avait cru possible. Une passion qu’elle avait dû partager avec un autre. Cette fougue qui n’était pas celle d’un véritable amour. Célia en étant persuadée, elle n’avait été qu’un jouet qui s’était fait duper. Et pourtant, il était possible qu’elles se retrouvent. C’était un signe du destin qu’elles se retrouvent là toutes les deux, non ? Elles pouvaient au moins prendre des nouvelles l’une de l’autre, voir ce qu’elles étaient devenues… « T’as essayé de me tuer en me poussant ? » ajouta l’hawaïenne. Jusque là, Célia était restée bouche bée, incapable de parler. Cette fois, sa mâchoire se crispait. C’était vraiment tout ce qu’elle trouvait à lui dire depuis toutes ces années ? Elle se recula d’un pas, soucieuse de mettre de la distance entre leurs deux corps. Ce n’était pas une habitude entre elles – elles avaient toujours dansé proches l’une de l’autre, que ce soit sur la scène ou sous les draps. « Pardon ? » laissa échapper Célia d’un ton froid. « T’es sérieuse ? Je sais que j’aurais des raisons de le faire mais… Non. Désolée. » Pourquoi s’excusait-elle exactement ? Elle ne le savait pas elle-même. Ses pensées se bousculaient dans sa tête sans qu’elle soit capable de démêler ce qui méritait d’être écouté ou non. Merde. Elle aurait aimé être loin du cabaret. Pourquoi s’était-elle mise à travailler ici au final ? Ah oui, parce qu’elle avait dû quitter son ancien cabaret pour fuir Ohana. Elle avait l’impression d’être continuellement chassée par l’hawaïenne. Mais c’était ridicule, elle était dans son droit d’être là. C’était son lieu de travail. « Tu as besoin d’aide pour retrouver les vestiaires ? Il semblerait que tu te sois perdue. » Son cœur tambourinait à toute vitesse dans sa poitrine. Elle n’avait pourtant aucune raison de se mettre dans cet état-là. Elle était passée à autre chose depuis. « Si tu n’y vas pas, tu risques d’avoir du mal à connaître tes résultats. » Elle essayait de se montrer détachée mais sa gorge était nouée, sa voix plus rauque qu’à l’accoutumée. Merde. Ohana allait forcément le remarquer. Célia détourna le retard, rompant le contact visuel. Elle ne pouvait pas fuir physiquement, se montrer faible. Mais elle pouvait toujours la fuir du regard sans s’en vouloir. Et dire que pendant un instant, elle avait cru que… Non, c’était impossible. L’hawaïenne était simplement capable de la rendre folle en l’énervant, la décevant. Rien d’autre.
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Dim 1 Avr - 18:08
Célia. Elle n’osait toujours pas à y croire, elle avait toujours un moment de retard sur ses actions et c’était à peine si son esprit comprenait à qui elle faisait face. Elle avait peur, clairement, elle avait peur parce qu’il s’agissait de son plus grand regret, de son effroyable remord, de cette silhouette qu’elle enlaçait encore dans ses rêves, mais ses songes se terminaient toujours par la douleur foudroyante d’un coup de poignard en plein cœur. Les bras de Zelda permettaient d’oublier tout ceci, mais quand elle n’était pas à l’abri contre sa blonde, son passé la dévorait et ne laissait qu’une carcasse vidée d’énergie. Les mots faisaient office de coups de fouet contre sa peau et la chanson revint, les pleurs revinrent et elle crut bien étouffée sous la panique, mais elle contint tout ceci pour l’enfermer dans un coin de son cœur. Elle pouvait gérer, elle se faisait violence pour croire à ce mensonge.

« Je pensais que t’allais me gifler, t’as bien failli péter ma porte en t’enfuyant la dernière fois. » Elle se détestait à employer ce ton parfaitement détaché alors que les larmes étaient cascades dans son être. « Et j’allais aux toilettes pour soulager ma vessie, les résultats c’est pas pour tout de suite. » Ses poings se serraient dans son dos et son regard commençait à devenir fuyant, la voilà si tendue en sa présence alors qu’elle avait toujours adoré sentir sa chaleur sous ses doigts, rire à son rire, faire écho à son sourire. Bordel d’amour, c’était parfois fatigant de tomber amoureux, aussi douloureux que de sauter d’une haut d’une falaise pour se briser les os contre les rochers. Si elle s’écoutait, elle plaquerait Célia contre un mur pour l’embrasser désespérément, l’implorant de la pardonner. Non. Elle avait pris tellement de temps à se remettre de sa rupture, elle avait fait croire à tout le monde qu’elle n’avait pas été affectée par l’absence de nouvelle de la danseuse alors que sa grand-mère avait dû la ramasser à la petite cuillère.

« T’as le droit tu sais… ? » Elle pencha la tête sur le côté et plongea ses mains dans ses poches pour cacher ses doigts tremblants. « T’as pas forcément envie de voir ma sale gueule tous les jours, t’as le droit de t’opposer à ma candidature Célia. » Ca lui faisait tellement mal de lui donner ce choix alors qu’elle venait à peine de la retrouver. « Tu peux carrément me le dire en face et j’irai bosser au MacDo du coin. » Sentir la friture, tout le monde en rêvait et elle se demandait si elle ne préférerait pas se rabattre à pareil immondice plutôt que de se torturer à la voir danser tous les jours. « T’as l’choix cette fois. »
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Sam 7 Avr - 17:37
Elle n’en revenait pas de l’avoir là, face à elle. Elle pensait que cela n’arriverait plus jamais, qu’elles n’auraient plus à se recroiser, quand bien même elles habitaient dans la même ville. Alors forcément, la rencontre avait ce goût de l’irréel. C’était le genre de choses que l’on imaginait dans un coin de sa tête sans l’attendre réellement. Ce qui ferait mieux de ne jamais se produire. Complètement sonnée, Célia laissait sa colère paraître sans la laisser éclater. Mais Ohana avait l’air bien décidée à ne pas la laisser en paix. « Je pensais que t’allais me gifler, t’as bien failli péter ma porte en t’enfuyant la dernière fois. » La danseuse haussait les sourcils, stupéfaite. Qu’est-ce qu’était une porte cassée face au cœur qu’elle lui avait brisé ? Rien du tout. Elle était tout de même culotée d’oser dire ça. Surtout sur un ton aussi détaché. « Et j’allais aux toilettes pour soulager ma vessie, les résultats c’est pas pour tout de suite. » répondit finalement Ohana aux interrogations de Célia. La danseuse hochait la tête. Ça se tenait. Mais elle aurait quand même préférée ne pas la croiser dans les couloirs. Il y avait des toilettes plus proches des vestiaires qui plus est, mais elle n’avait aucune envie de le suggérer. Qu’est-ce que lui répondrait Ohana ? Qu’il y avait trop de monde ? Célia ne voulait pas éterniser cette conversation qui n’aboutirait nulle part. « D’accord, alors je ne vais pas te déranger plus longtemps. » Elle s’écartait pour la laisser passer, soulagée à l’idée de s’extraire de cette situation. Mais c’était sans compter sur la persévérance d’Ohana. « T’as le droit tu sais… ? » Visiblement, elle n’avait plus très envie d’aller aux toilettes. Célia la regardait sans comprendre. De quoi voulait-elle parler ? Elle n’était pas très claire. « T’as pas forcément envie de voir ma sale gueule tous les jours, t’as le droit de t’opposer à ma candidature Célia. » La danseuse faillit en rester bouche bée. Elle ne comprenait pas pourquoi elle lui disait tout ça. Est-ce que c’était ce qu’elle attendait d’elle ? C’était ridicule. Et pourtant, c’était si tentant de la repousser pour continuer à se protéger. « Tu peux carrément me le dire en face et j’irai bosser au MacDo du coin. » Célia secouait la tête. Les larmes étaient à deux doigts de lui monter aux yeux et il lui fallait lever le visage en direction du plafond pour ne pas les laisser apparaître. Elle était fâchée et en même temps, elle se sentait terriblement dépassée par la situation. « T’as l’choix cette fois. » insista Ohana. Et aussitôt, la danseuse reposa son regard sur elle. « Je ne sais pas pour qui tu me prends, mais je ne t’ai jamais voulu de mal, moi. » Elle croisait ses bras sur sa poitrine, comme une façon de se protéger. Elle se construisait un mur derrière lequel se cacher, pour ne pas avoir à affronter ce monde – celui dans lequel son ancienne amante était de retour – sans avoir le moindre soutien. « Je suis passée à autre chose depuis. Et tu sais quoi ? C’était peut-être même mieux que ça se passe ainsi. Ça m’a permis de rencontrer un homme formidable avec lequel j’ai une vie parfaite. » Si on pouvait considérer que la routine soit quelque chose de parfait. Que l’ennui soit épanouissant. Mais cela, Ohana n’avait pas besoin de le savoir. « Je ne te ferais pas le plaisir de m’opposer à ta candidature. Si tu as des remords, c’est avec toi que tu dois gérer ça. Pas avec moi. Le jour où il a débarqué, j’ai compris que ce que je pouvais ressentir t’importait peu. Alors gère ta vie comme tu l’entends, je n’accepterai juste pas que tu fasses du mal aux filles. » Le même mal qu’elle lui avait fait à elle. Elle avait parlé sur un ton froid, qui laissait passer la tristesse qu’elle pouvait encore ressentir, le mal qui lui avait été fait. Mais pourtant, elle ne regrettait rien. Ohana était toujours aussi magnifique, mais elle n’était pas pour elle. Elle était trop instable, insaisissable. Elle aimait profiter de la vie plus qu’elle n’aimait être avec quelqu’un. Pour Célia, c’était tout l’inverse.
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Lun 9 Avr - 13:18
Qu’est-ce que tu veux Ohana ? Bordel qu’est-ce que tu attends d’elle ? Elle ne peut rien t’apporter à part de la souffrance, c’est ça que tu veux ? Tu veux que la culpabilité revienne au triple galop et te boxe l’estomac comme personne ? Tu veux peut-être retourner sur le piano pour chialer comme une enfant ? Merde reprends-toi !

Elle n’y arriverait pas et voilà qu’elle lui laissait le choix de faire de sa douleur ce que bon lui semblait. Pourquoi avait-elle relancé le sujet alors qu’elle lui avait laissé la chance de s’enfuir pour ne plus jamais la croiser ? Elle devait avoir des antécédents masochistes qu’elle ne se connaissait pas, en tout cas ce n’était pas sain de sa part que de relancer encore et encore le sujet. Tout était douloureux, l’écho de sa voix, la beauté de ses traits, sa présence qu’elle ne pouvait étreindre alors qu’elle était si proche de sa personne. Elle avait envie de hurler, de la saisir par les poignets pour lui dire à quel point elle était désolée, mais quelque chose la fit reculer dans ses ardeurs de femme désespérée. Le détachement.

Une flèche venait de se planter dans le creux de son dos et une seconde surgit de nulle part pour se loger profondément dans son cœur qui s’était pensé survivant de cette attaque. Tout espoir ploya le genou au sol et l’épée du désespoir planta sa lame dans sa gorge pour ainsi lui porter le coup de grâce. Un homme. Formidable. Elle ferma les yeux subitement et les rouvrit aussitôt quand l’illusion de deux silhouettes la hantèrent. Une vie parfaite.

Respire Ohana, par pitié respire tu ne peux pas pleurer comme ça devant elle, reste forte, par pitié reste forte.  

Elle recula sous la violence de son ton pourtant froid qui se voulait détacher au possible. Ohana la fixa comme un animal coincé entre deux phares et elle manqua de sursauter en sentant une goutte rouler le long de sa joue, elle fut rapidement rejointe d’une véritable cavalerie qui dévala le long de son visage pour se perdre sur son t-shirt. Elle pleurait, elle pleurait alors qu’elle faisait face à une statue de marbre. Comment pouvait-elle croire qu’elle n’avait rien ressenti lors de leur aventure ? Comment pouvait-elle la faire passer pour cet être insensible qui se nourrissait de l’amour des autres pour ensuite les balancer dans la rivière et les laisser s’y noyer sans lever le petit doigt ? Elle avait passé des nuits entières à réfléchir à n’importe quel moyen de la revoir, de la reconquérir, de s’excuser.

Elle passa une main sur ses yeux dans une tentative vaine de faire taire les larmes. « Je suppose que je le mérite. T’es contente, regarde l’être insensible que je suis chiale comme une gamine. T’es heureuse ? Satisfaite ? Regarde mes remords ! » Sa voix tremblait. « Je t’ai aimé Célia et crois-moi j’ai bien cru crever quand t’as disparu de ma vie. Mais soit. Je préfère clairement aller bosser dans ce cabaret de merde où je t’ai rencontré plutôt que de pourrir ta vie parfaite. » Venimeux, voilà que le venin avait empli sa voix pour qu’elle crachât cette douleur au visage de la déesse de son passé.

Calme-toi Ohana, ce n’est pas toi, tu n’as pas le droit d’être comme ça. Qu’est-ce que tu attends pour fuir ? Pour refaire ta vie et te réfugier dans les bras de celle qui t’offre le plus beau monde ? Pourquoi est-ce que tu te fais du mal ?
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Dim 6 Mai - 0:55
Elle cherchait à être détachée, à construire un écart avec l’hawaïenne. Elle se détestait de ressentir autant de choses. Un mélange entre la tristesse et le manque, qu’elle préférait transformer en une colère écrasante. Son visage tentait de rester neutre, même si ses traits trahissaient une pointe de dégoût. Célia préférait se concentrer sur la rancœur pour faire taire les sentiments que son cœur cherchait à raviver. Ohana était là, juste face à elle. Il lui suffirait de tendre le bras pour la toucher, effleurer sa peau de ses doigts. C’était tentant. Surtout lorsque les larmes se mirent à couler sur le visage de la danseuse. Le cœur de Célia se serra. C’était dur de la voir pleurer comme ça à cause de ses mots durs. Elle culpabilisait presque de la mettre dans un état pareil. Mais Ohana aussi l’avait fait pleurer. Elle l’avait détruite. L’avait réduite au rang d’épave. Elle ne pouvait pas tout oublier comme ça juste parce qu’elle la voyait pleurer des années plus tard. Célia se retint de venir capturer l’une de ses larmes. Et heureusement, car le ruisseau finit bien vite par se transformer en un torrent incontrôlable. Elle serrait la mâchoire sans savoir comment réagir. Elle savait qu’elle aurait dû tourner les talons, s’éloigner pour rejoindre les autres en faisant comme si ça ne l’atteignait pas. Mais elle était là, hypnotisée par ce visage qu’elle avait aimé et qui semblait meurtri. Ses pieds paraissaient fixés au sol, incapables de se détacher. Bien vite, les mots de l’hawaïenne tombèrent. Ils paraissaient étonnamment doux aux oreilles de Célia, qui ne demandait qu’à croire au mea culpa de la jeune femme, même si cela ne pouvait aboutir à rien d’autre qu’à l’apaisement de leurs blessures mutuelles. « Je suppose que je le mérite. T’es contente, regarde l’être insensible que je suis chiale comme une gamine. T’es heureuse ? Satisfaite ? Regarde mes remords ! » La voix d’Ohana tremblait. Célia pinçait les lèvres avant de détourner le regard, mal à l’aise. Bon sang, elle se détestait de lui faire ça. Mais elle refusait de lui courir dans les bras, de céder alors qu’elle avait le droit d’être en colère. Qu’elle devait être en colère même. « Je t’ai aimé Célia et crois-moi j’ai bien cru crever quand t’as disparu de ma vie. Mais soit. Je préfère clairement aller bosser dans ce cabaret de merde où je t’ai rencontré plutôt que de pourrir ta vie parfaite. » Il n’avait fallu qu’un battement de cils pour que les mots sincères d’Ohana se transforment en venin. Le regard de Célia venait retrouver le sien, constater la rage dans ses yeux. « Et qu’est-ce que tu crois que ça m’a fait hein ? T’avais pas le droit putain ! Non, t’avais pas le droit de jouer avec nos sentiments comme ça. Je suis sûre que lui non plus ne savait pas que tu voyais quelqu’un d’autre. T’aurais dû être honnête ! Putain, c’était tout ce que je te demandais, de l’honnêteté ! » Elle ne pouvait plus jouer la carte de l’indifférence. C’était trop pour elle : sa carapace se fissurait pour laisser passer sa détresse. Toute la rancœur qu’elle avait nourrie durant des années était en train de se déverser sur l’hawaïenne. Ça la soulageait autant que cela meurtrissait son cœur ; parce que ça impliquait de repenser à tout ça et que les souvenirs étaient encore vivaces, douloureux. « Imagine un seul instant ce que ça te ferait de savoir que tous les mots doux, toute la passion, toute la tendresse que tu reçois de la personne que tu aimes le plus au monde… Que tout ça, tu doives le partager avec quelqu’un d’autre. Qu’elle te laisse croire que t’es tout son univers et qu’au final, tu n’es qu’une parmi tant d’autres. Qu’est-ce que ça te ferait hein ? » Elle ne put retenir une larme de lui échapper. Puis une autre. Deux lignes humides roulaient de chaque côté de son visage pour venir s’échouer sur son menton. C’était douloureux de s’ouvrir ainsi, mais elle n’en aurait plus jamais l’occasion après ça. Elle se devait de saisir sa chance. « Je ne te demande pas d’aller travailler au McDo ou de retourner dans ce cabaret. Je veux juste que tu prennes tes responsabilités. Que tu assumes ce que tu as fait. Et que tu ne recommences pas avec qui que ce soit ici. C’est trop te demander ? Ou je peux au moins te faire confiance là-dessus ? » Sa voix s’était radoucie, quand bien même ses mots laissaient transparaître qu’elle avait la gorge nouée. Elle ne pouvait pas se résoudre à savoir qu’Ohana allait galérer juste pour l’éviter. Célia lui en voulait toujours, c’était certain. Mais malgré tout, elle ne lui souhaitait aucun mal.
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Mar 8 Mai - 13:44
Ca faisait mal, mal de la voir et ne pas pouvoir se contrôler. Mourir de se saisir de se saisir de ses lèvres avec une tristesse infinie pour effleurer le goût d’un passé qui hantait parfois ses nuits, mais elle se refusait à pareille folie. Les vives paroles fouettaient désormais l’air et Ohana cherchait désespérément un moyen de maîtriser son souffle, il s’emballait et sa gorge semblait imposer un mur qui empêchait tout air de remplir ses poumons paniqués. Elle tenta bien que mal de ne laisser rien paraître, de devenir de marbre comme Célia, de lui renvoyer son reflet et de lui montrer qu’il était tout aussi douloureux de la voir de la sorte. Mais elle n’avait pas mesuré la violence de ses propos et hoqueta, prête à prendre la fuite, sa propre colère s’étant dissipée. Ce n’était pas pour rien qu’elle fuyait toujours les conflits, elle n’était pas faite pour, trop impatiente et impulsive elle perdait toujours ses moyens.

Lewis n’avait jamais été mis au courant de cette aventure mais il avait fini par lui pardonner, leur amitié pendait certes à un fil pourtant ils s’entendaient comme cul et chemise. Il avait compris qu’elle n’était pas faite pour aimer une seule personne, mais il lui était impossible sur le coup de l’expliquer clairement à Célia. Ohana avait bien trop peur qu’elle ne comprenne pas, qu’elle la rejette ou encore pire qu’elle la juge pour ce qu’elle était. « Ca me ferait mal, mais c’est mon univers. Je vis comme ça. » Sa voix était rouillée, presque éteinte alors que son souffle ne cessait de partir dans tous les sens. Elle se passa une main dans les cheveux dans un reniflement et détourna le regard pour ne pas voir le masque de son ex-petite-amie se briser, c’était trop dur. Elle était une lâche. « Que je ne recommence pas ? » une plainte s’échappa de sa gorge et elle secoua la tête, incomprise. « Pour qui tu me prends ? » La colère ne perçait pas dans son ton, plus une douloureuse souffrance.

Ohana la regarda une dernière fois, essuyant une dernière fois ses joues de sa manche quand quelqu’un fit irruption dans le couloir. Elle tourna la tête en direction d’une femme qui semblait embarrassée. « Je ne voulais pas vous déranger mais miss Brown nous vous rappellerons dans la semaine pour vous communiquer notre décision. » L’Hawaïenne la remercia d’un sourire poli et tira sur ses manches dans un signe de nervosité avant de reposer son attention sur Célia. « Je ferais mieux d’y aller. »

Elle n’attendit aucune réponse et tourna les talons dans un sanglot étranglé, se sentant misérable et terriblement seule. Là dans ce couloir froid le passé avait jailli et l’avait frappé de sa lame implacable, faisant gicler les remords et les regrets sur sa peau fatiguée. Et voilà que son cœur ne cessait toujours pas de battre follement dans sa poitrine, sa gorge bloquant toujours cet air terriblement nécessaire à sa survie. Elle prit une première fois appui sur le mur, une main sur la poitrine et tenta d’esquisser un pas en avant mais elle s’écroula sur le sol, la respiration saccadée, le regard fixé sur le mur.
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Mar 15 Mai - 1:34
Elle s’était laissée aller et avait laissé son masque exploser. Célia ne parvenait plus à prendre sur elle. Voir Ohana à quelques mètres d’elle faisait remonter tous ses souvenirs. Les blessures de son cœur, qui lui étaient toujours apparues cicatrisées, étaient en fait encore bien béantes. La vue de l’hawaïenne suffisait à raviver les douleurs passées et lui rappeler les traumatismes que toute cette relation lui avait causés. Cette vie qu’elle se plaisait à dire parfaite, n’était qu’un ramassis de mensonges et de faux semblant. Ce qu’elle vivait avec son banquier était bien loin de la pureté de l’amour qu’elle avait pu avoir pour Ohana. Ils restaient ensemble par pur intérêt, parce que tous deux étaient trop lâches pour chercher le véritable amour. Ils préféraient vivre dans cette relation stable car il était plus facile de vivre ainsi, sans s’exposer aux diverses déceptions de la vie. Et Célia n’avait aucun mal à se rappeler pourquoi elle avait choisi de vivre ainsi. Pas alors que ses yeux s’étaient transformés en fontaine, pleurant une relation passée et une peine qui n’était jamais vraiment partie. « Que je ne recommence pas ? » commenta Ohana. « Pour qui tu me prends ? » Sa voix s’était brisée, témoin de la douleur qu’elle devait elle-même ressentir. C’était dur de la voir ainsi sans fléchir, sans avoir envie de la prendre dans ses bras. Mais Célia se refusait à ce genre de mouvement en avant. Elle ne voulait pas faire ce premier pas qui la ferait replonger dans un amour sans un avenir. Pourquoi abandonner son semblant de vie parfaite juste pour retourner auprès de celle qui l’avait brisée ? Cela n’avait aucun sens. Et pourtant, c’était si tentant. Elle ne savait pas pourquoi elle commençait à se poser ce genre de questions. L’hawaïenne ne lui avait fait aucune proposition de se remettre ensemble. Et déjà, son esprit s’agitait, déterrait des rêves en lesquels elle avait cessé de croire. « Je ne voulais pas vous déranger mais miss Brown nous vous rappellerons dans la semaine pour vous communiquer notre décision. » intervint une voix. Merde, Célia n’avait pas entendu sa collègue débarquer dans le couloir. Elle se tournait vers le mur, soustrayant son visage couvert de larmes au regard de la nouvelle arrivante. Elle restait là, la gorge nouée, alors qu’elle entendait les bruits de pas de sa collègue qui s’écartait. « Je ferais mieux d’y aller. » souffla Ohana derrière elle. Célia hochait la tête. Effectivement, elle ferait mieux de partir. S’en était trop pour ce jour-là et la danseuse ne supporterait pas le moindre échange supplémentaire. Elle ne se retournait pour la regarder que lorsqu’elle entendit ses pas qui s’éloignaient dans le couloir. Ce fut alors qu’elle la vit prendre appui contre un mur, avant de s’écrouler sur le sol. Célia ne put contenir un hoquet de surprise. Sans réfléchir à ce qu’elle faisait, elle se mit à courir en direction d’Ohana. « Merde, tu vas bien ? » Elle se laissait tomber à genoux à côté de la jeune femme, posant aussitôt une main sur son ventre. Elle fut soulagée de sentir qu’il se soulevait encore. L’hawaïenne respirait toujours. Célia redressait la tête, cherchant de l’aide du regard. Mais non, il n’y avait personne. « T’es pas en état de rentrer chez toi. Tu devrais te reposer. » A croire qu’elle avait raté sa vocation. Ses propos étaient dignes d’une enquêtrice de renom. Elle n’en revenait pas d’enfoncer ainsi les portes ouvertes. « Tu crois que tu peux te lever ? Je-je vais t’emmener jusqu’à ma loge. Il y a une banquette où tu pourras t’allonger. » Célia prit le temps d’aider Ohana à se remettre sur pieds, la soutenant en la laissant passer un bras autour de ses épaules. Elle tentait de ne pas penser à cette soudaine proximité. Il ne fallait pas, sinon elle allait paniquer, c’était certain.
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Mer 16 Mai - 21:07
Faire une crise de panique au beau milieu d’un couloir devant son ex petite-amie, Ohana enchaînait les conneries à la seconde. Son corps n’aurait-il pas pu se contenter de la faire vomir après sa sortie du cabaret au lieu de lâcher les commandes, et ainsi la transformer en poupée de chiffon. Elle avait définitivement besoin d’air, d’espace mais les pas qui ricochaient ne l’aidaient en rien dans sa quête de paix intérieure. L’hawaïenne fit un effort incommensurable pour réussir à rouler sur le dos et fixer le plafond. Elle rencontra un éclat de cheveux frissés dans son champ de vision et son souffle s’emballa de plus bel. Bordel, elle allait crever dans ce couloir.

C’était ridicule, elle le savait. Jamais il n’avait été réellement question de sentiments entre elles-deux, seulement un jeu passionnel où elles avaient été terriblement perdantes. Ohana avait cru s’en remettre rapidement, la bonne blague, elle en avait chié pendant des semaines, hantée par le fantôme de Célia, de ses baisers, de ses caresses, de sa présence dans ses draps. Après quelques mois, elle avait cessé de se voiler la face, la belle guadeloupéenne l’avait marqué à jamais. Ce fameux flamand rose en équilibre sur une barque percée.

Une main se posa sur son ventre et guérir tous les maux, les murs qui obstruaient ses poumons éclatèrent, laissèrent ainsi passer l’air si précieux. Ohana ferma les yeux et dut se faire violence pour ne pas se réfugier dans ses bras. Elle avait quelqu’un dans sa vie et jamais elle n’accepterait la véritable nature amoureuse de l’hawaïenne, elle ferait mieux de jeter l’éponge avant de briser son cœur une seconde fois. Elles furent debout et Ohana se retrouva obligée de prendre appuie sur elle. Elle trembla de la savoir si proche. « Non je ferai vraiment mieux d’y aller. »

Sa silhouette s’arracha à la sienne, éclata les souvenirs de leurs danses qui les avaient également éloignés pour ainsi mieux les rapprocher. Mais plus maintenant, il était révolu le temps des spectacles beignés de leur passion et des prestations extravagantes sous les draps. Maintenant elle y avait Zelda celle qui la comprenait et qu’elle aimait plus que tout au monde. Elle se devait de se réfugier dans les bras de la blonde pour oublier le monde et les douloureux souvenirs. « Désolée d’avoir rendu ton ciel gris, ça n’arrivera plus. » Et sans ajouter le moindre mot, Ohana disparut dans un laborieux envol.
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