contre-soirée dans ton lit (zelana #2)

La déclaration de Zelda fit tiquer la belle hawaïenne qui dut une nouvelle fois se retenir d’interrompre le moment. Elle pressa un peu plus ses lèvres contre les siennes comme s’il s’agissait d’une ressource vitale pour sa survie. Mais la voilà qui fut détachée de sa belle pour rouler quelque peu plus loin. Son regard ne quitta pas sa silhouette et ses mains s’agrippèrent à ses hanches comme pour l’empêcher de fuir, en vain, elle disparaissait déjà sous les draps.

Ohana eut un rire muet et se mordit la lèvre inférieure, dégageant souplement la couette qui se trouvait sous elle et la rejoignit on ne peut plus simplement. « Je te tiens. » murmura-t-elle, heureuse d’être ainsi protégée dans la chaleur des draps, ses lèvres retrouvaient déjà les siennes à la recherche d’un baiser passionné. Cette saveur sucrée, boisée lui donnait envie de s’y abreuver encore et encore jusqu’à en perdre son souffle.

Sa main se posa sur sa hanche avant qu’elle ne vînt se glisser au-dessus d’elle, ses deux mains remontaient déjà souplement le débardeur de Zelda pour que ses lèvres puissent embrasser sa peau désormais nue. Sa bouche se posa sur son ventre pour lui offrir une attention délicate puis sa langue serpenta le long de ce buste pour s’arrêter là où le tissu obstruait encore le passage. Elle darda un regard joueur dans sa direction, elle vint l’embrasser brièvement et retira l’objet de sa frustration pour plaquer son corps brûlant contre le sien, poussant un soupir de plaisir en sentant sa peau contre la sienne. « Tu m’as tellement manqué. »

Elle n’aurait jamais pensé avouer ces mots à une quelconque personne et pourtant elle venait de se donner à cœur ouvert à cette blonde qui illuminait ses songes et hantait ses rêves. Elle était le sujet de chaque manque, de chaque désir, de chaque souffle d’impatience. Ses doigts se perdirent sur ses hanches alors que sa bouche se faisait -quant à elle- plus aventureuse parcourant son cou puis sa clavicule gauche pour enfin se perdre dans le creux de sa poitrine. Elle prendrait soin d’elle ce soir et la comblerait comme la plus insatiables des déesses.

Elle a tatoué son emprunte sur mon corps le premier jour où elle a posé ses mains sur moi, et depuis je suis incapable de résister à la moindre caresse, au moindre regard. Elle aura ma peau, j’en suis certaine. Mutine, je m’éclipse de son étreinte pour m’enfuir sous les draps, là où elle comptait m’inviter. Je ris sous la couette en attendant qu’elle arrive, je sais qu’elle ne tardera pas. « Je te tiens. » Je ris doucement pour ne pas nous faire remarquer, et récupère la douceur de ses lèvres assez rapidement, comme en manque total de ce goût si cher à mon coeur.

Petit à petit, alternant entre une lenteur frustrante et un touché gracile, la brune fait passer mon débardeur au dessus de ma tête, et je ne rechigne pas à lever les bras pour la laisser faire. Je ferme les yeux en sentant déjà ses lèvres parcourir ma peau, ma tête commence à tourner et ma respiration à devenir très incertaine. Mon ventre se soulève au rythme de mon souffle rapide, alors que sa bouche parsème des baisers çà et là. Je laisse tomber ma tête en arrière, passe mes doigts entre ses tresses fines, laissant le bout de ces derniers d’enfoncer doucement dans son cuir chevelu. Son avancée vers le sud est grisante et une fois nue, je suis bien heureuse de pouvoir accueillir la blonde contre moi, sentant pourtant la gêne à cause du dernier bout de tissus qui nous sépare. 

« Tu m’as tellement manqué. » mon regard s’ancre au sien à ces mots et après un léger sourire lourd de sens, je reviens chercher ses lèvres, mes mains parcourant soigneusement la peau de la brune à la recherche de ces sensations divines qu’elle seule était capable de m’offrir. J’allais pour lui retirer son dernier morceau de sous-vêtement mais ma belle est plus rapide, voilà que ses baisers deviennent plus aventureux, faisant tourner ma tête plus que de raison. « O’… » Je souffle entre mes lèvres entre-ouvertes à travers lesquelles même son prénom en entier n’aurait eu la place de se frayer un chemin. Mes ongles de plantent légèrement dans son épaule alors que ses lèvres se referment autour de ma poitrine qui n’attendait pourtant qu’elle. Un gémissement se fait la malle, faut dire que j’ai pas vraiment la tête à les retenir… « Tu m’as manqué, tu m’as manqué aussi… » Je me mords la lèvre inférieure alors que mon corps se tend un peu plus encore pour la réclamer davantage.

Un grognement étouffé contre la peau de sa belle résonna dans sa gorge alors que ses ongles mordaient sa peau sous une vague de plaisir. Sa langue vint taquiner sa poitrine qui lui était ainsi offerte et l’embrassa avec un désir qu’elle ne pouvait plus contenir. Elle était prête à la maintenir éveillée toute la nuit pour lui faire comprendre à quel point elle tenait à elle et qu’elle comptait la chérir jusqu’au bout du monde. Les quelques mots difficilement prononcés lui donnèrent aspiration à la combler davantage, ses mains s’afféraient déjà lui retirer son bas de basket permettant ainsi à ses doigts de la couvrir de caresses. Un sourire heureux fleurit sur les lèvres d’Ohana qui glissa sa langue le long de son ventre, mordilla son abdomen puis vint honorer ses cuisses de ses lèvres amoureuses.

Sa silhouette était si parfaite, elle ne s’en lasserait jamais, elle avait envie de connaître chaque détail de ce corps pour le restituer entièrement dans ses rêves les plus fous ou dans ses souvenirs quand elle se verrait envoyer en voyage d’affaires loin d’elle et de sa présence rassurante. Elle déposa un baiser sur le tissu de sa culotte qu’elle retira avec douceur par la suite. Ohan continuait de prendre son temps, lui offrant caresses et baisers passionnés pour la mener au paroxysme de son plaisir. Elle apposa sa bouche sur son bouton de rose dans une promesse de sensations délicieuses.

Je tiens plus en place, j’ai besoin de sentir ses lèvres sur ma peau, ses mains qui me caressent, je perds patience et en même temps je la remercie, au fond, de prendre son temps. C’est paradoxal je sais, mais j’aime la lenteur de ses mouvements qui me font frémir davantage. Peu à peu mon épiderme respire, sentant les vêtements être retirés par ma beauté brune. Je l’aide comme je peux en coopérant de mes jambes ou en soulevant mes fesses, je sais qu’elle a pas besoin de ça, mais l’impatience me guète, toujours. Et encore plus quand il s’agit d’Ohana.

Voilà que sa langue descend chatouiller mon ventre qui gronde déjà d’un désir ardent, réagissant positivement à l’approche des lèvres de ma partenaire vers un point stratégique de mon plaisir futur. Je soupire, la supplie intérieurement de ne pas me faire languir trop longtemps. Mes doigts se referment autour du drap lorsque je sens le dernier morceau de tissus glisser le long de mes jambes, bordel, mon coeur va pas tenir. Chaque fois c’est la même rengaine, j’ai l’impression que je vais crever dans ses bras.

Et ce n’est rien comparé à ce qui m’attend, je le sais, et pourtant ça me semble presque aussi inconnu que la première fois, comme une tombée dans l’abysse, comme un songe profond duquel je voudrais jamais me réveiller. Elle dépose ses lèvres sur mon intimité et mon corps se contracte aussitôt, s’arquant comme l’arme de robin des bois, et ma prise sur le drap se faisant plus forte. Je lâche un juron entre mes dents serrées pour m’efforcer de ne pas faire trop de bruit, je crois que ça va être très, très difficile. Je réouvre les yeux et croise le regard rieur de la brune. je me mords la lèvre inférieure et secoue la tête en murmurant. « Je vais pas tenir, je… » Bordel. Un gémissement à peine étouffé me fait arrêter cette phrase avant de n’avoir pu la finir, j’ai bien peur qu’elle ne me laisse aucun répit - et je ne vais pas m’en plaindre.

A peine sa bouche posée là, elle pouvait déjà la sentir s’arquer à son contact, ses deux mains voyagèrent de ses cuisses à son abdomen pour l’empêcher de lui échapper sous les vagues de plaisir qui la frappaient. Son regard se dressa vers le visage métamorphosé de son amante, y admirant le désir sur ses traits, mais elle croisa son attention et ne put s’empêcher de sourire face à cet air désespérément comblé. "Je savais que tu craquerais..." Sans plus attendre, Ohana fit de sa langue un parfait valet au service de sa belle, écoutant la moindre de ses attentes et s’empressant de les exécuter pour son bon plaisir. Elle voyageait de çà et là, se faisant maîtresse des lieux. Le gémissement qui résonna à ses oreilles la fit frissonner et la conforta dans son action, y mettant un nouvel entrain. Elle était sienne et elle voulait la clamer comme telle.

Mais la raison n’avait pas quitté l’esprit de l’hawaïenne qui finit par se redresser pour cueillir ses lèvres des siennes inquisitrices. Elle avait eu certes l’envie de se perdre entre ses jambes jusqu’à atteindre ce coin de paradis, jusqu’à pouvoir s’abreuver de leur amour mais son corps souhaitait redécouvrir la chaleur ardente du sien, sentir ses mains clamer sa silhouette comme étant sienne. Habilement, sa main se glissa entre les deux figures de désir qu’elles étaient pour venir se réfugier là où sa langue avait ouvert la voie, ses lèvres déposant une myriade de baisers fiévreux dans le cou de Zelda « Laisse toi aller… » Sa bouche finit par venir rassurer sa poitrine qui se sentait délaissée de toute cette attention.

Je perds pieds à peine a-t-elle posé ses lèvres sur moi. Chacun de ses baisers me fait partir un peu plus en vrille, et ce n’est rien comparé à l’instant où elle appose sa marque entre mes jambes, juste là où le plaisir est le plus intense et le plus concentré. J’oublie tout, mon esprit est connecté au sien, à moins qu’il ne soit déjà loin, très loin sur une planète inconnue. Je me mords si fort la lèvre inférieure pour éviter de faire du bruit que bientôt je sentirai le goût du sang sur mes papilles. Je souffle, ferme les yeux, me tends comme un arc, mais je ne veux surtout pas qu’elle arrête.

« Je savais que tu craquerais… » dit-elle de sa petite voix qui fait gronder encore plus mon être tout entier, j’ai comme l’impression que chaque seconde qui passe me fait l’aimer encore un peu plus. Sa langue prend par à l’équation et c’en est fini de moi, je rends les armes. J’attrape frénétiquement un coussin et le plaque sur mon visage pour pouvoir laisser libre cours à mes gémissements qui s’intensifient avec ses mouvements langoureux.

Je peine à respirer et heureusement - ou malheureusement - Ohana décide de faire une courte trêve en remontant le long de mon ventre qui se soulève à une vitesse folle, et j’en profite pour retirer le coussin pour respirer un peu. « Tu veux ma mort, c’est ça ? » Je ris un peu et l’embrasse avec un plaisir non dissimulé, avant de sentir sa main glisser entre nous. Tant pis pour mes poumons qui me demandent de respirer, ce sera pour plus tard. « Laisse toi aller… » me dit-elle d’une voix suave tout en continuant de m’embrasser partout où elle a accès. « Je peux pas, je vais réveiller tout le quartier sinon… » Mes mains parcourent sa peau et je grogne de plaisir tel un animal en sentant ses doigts se jouer de moi alors que je n’ai qu’une envie, la sentir en moi. Mais ses lèvres autour de ma poitrine m’aident à patienter jusqu’à ce qu’elle accède à ma requête et que cette fois, le gémissement qui franchit mes lèvres ne puisse être ni retenu ni même étouffé. Tant pis…

« Alors réveille tout le quartier » souffla-t-elle contre sa peau, son souffle ricochant pour venir vibrer dans ses oreilles comme une véritable tempête. Elle jouait avec le feu, laissant ses flammes lécher son être sans toutefois se faire consumer. Ses lèvres dévorent sa poitrine pour satisfaire son appétit passionné qui lui hurlait de la saisir entièrement pour combler sa faim de désir. « T’es à moi. » et pour appuyer ses propos ses doigts s’aventurèrent dans son jardin secret sans la moindre peur, connaissant déjà cette terre qu’ils avaient longuement parcouru auparavant. Ils se mouvèrent au rythme du plaisir de sa belle, Ohana devenait l’instrument de son envie, de son désir, de ce feu dévorant qui les frappaient toute deux à chaque fois qu’elle se retrouvaient si intimement.

Ses baisers se firent endiablés contre son visage, y glissant morsures et caresses réconfortantes contre cette peau brûlante qui témoignait de cette envie de ne faire qu’une, de voyager au sein de ce pays de luxure où chaque amant se perdait pour mieux se retrouver. Elle se fit parfaite, partout, répondant à la moindre de ses attentes au moindre gémissement qui faisait vriller son cœur. Elle l’accompagnait dans ce souffle irrégulier, difficile, sa main libre saisissant la sienne pour lier ses doigts aux siens dans une promesse.

« Alors réveille tout le quartier » Je secoue la tête en souriant, je n’ai pas envie qu’on vienne frapper à notre porte, nous déranger pendant ce moment de partage charnel. Je n’ai pas envie d’être coupée dans cette montée du plaisir qu’elle sait m’offrir mieux que personne. « T’es à moi. » Je perds totalement pieds. Ses mots, ses baisers, ses mains qui savent exactement ce que j’ai envie sans même avoir besoin d’ouvrir la bouche pour laisser en sortir des mots. Mes souffles et mes soupirs lui suffisent à la guider dans mes envies les plus intimes.

Nos bouches se retrouvent et je la laisse faire de moi ce qu’elle voudra. Mais un très léger détail gêne à mon lâcher prise total. « Attends… » Je réouvre les yeux et vois une légère détresse dans les yeux d’Ohana, ce qui me fait sourire. Je profite de ce moment de latence pour glisser mes mains le long de ses flancs pour arriver à son dernier sous-vêtement. « J’ai l’impression que ton shorty s’est changé en papier de verre… » Le tissus m’irrite, j’ai besoin de sentir son corps totalement nu contre moi, sans barrière aucune. Je fais glisser le sous-vêtement sur ses jambes et j’en profite pour changer de position et me mettre au dessus d’elle, large sourire sur les lèvres. Je me saisis de ses mains, entremêlant nos doigts comme elle l’avait fait un peu plus tôt, mais cette fois je bloque son accès à mon corps par le toucher de ses doigts, et j’y prends beaucoup de plaisir à voir comme elle semble frustrée. Ses mains ramenée au dessus de sa tête, je viens l’embrasser langoureusement tout en commençant quelques mouvements de bassin équivoques. Le plaisir de retrouver enfin son corps totalement nu, nos peaux qui ont désormais tout le loisir de se toucher, se faire l’amour. Nos poitrines s’embrassent, se caressent et ma langue cherche celle de ma partenaire pour faire monter encore la température d’un cran. J’adore quand Ohana s’occupe de moi, j’adore m’occuper d’elle, mais ce que je préfère par dessus tout, c’est pouvoir ressentir du plaisir en même temps qu’elle.

Le rythme endiablé fut brisé par les quelques mots de la belle et Ohana glissa un regard perplexe dans sa direction, se demandant si elle lui causait douleur ou gêne involontaire, mais il n’était question que d’un bout de tissu qu’elle fut heureuse de retirer, les voilà toute deux dans leur plus simple appareil et elle en était ravie pouvoir l’admirer ainsi, elle ne s’en lasserait jamais. Elle pouvait et pourrait s’abîmer à sa contemplation oubliant la faim et la soif, il n’y avait qu’elle pour lui offrir ce qu’elle souhaitait. « Désolée pour ça… »répondit-elle dans un sourire mutin qui se transforma en rictus de surprise en se voyant ainsi bloquée contre le matelas.

Ce n’était pas sa tasse de thé d’être ainsi placée lors d’un acte aussi charnel, elle avait besoin de se sentir libre et en pleine possession de ses moyens avant de jouir de pouvoirs de désir et d’envie, de pouvoir caresser dessiner les traits de son amante, mais Zelda ressentait parfois l’envie de lui rendre les cadeauxqu’elle ne cessait de lui offrir et Ohana ne pouvait que s’en sentir ravie et flattée. Ses mains verrouillées au-dessus de sa tête, son regard se plongea dans celui de la blonde qui se mouvait contre elle dans un rythme qui réveilla l’envie profonde de son être.

Elle s’abreuva de ses lèvres, le temps de reprendre des forces puis se redressa avec habilité pour l’embrasser une nouvelle fois avec fugue. « Tu ne me dompteras pas ce soir. » Sa main se glissa dans le bas de son dos, un sourire fleurissant sur sa bouche amoureuse. De sa main ainsi posée, elle la fit onduler une nouvelle fois, sa poitrine de nouveau en sa possession.

Ohana s’excuse d’avoir gardé son sous-vêtement, c’est vrai que pour quelqu’un qui est plutôt adepte de la nudité, elle peut bien s’excuser d’avoir irrité ma pauvre peau fragile. Mutine, je me sens l’envie de jouer, et je ne tarde pas à renverser la situation, sachant très bien que ma brune n’est pas du genre à se laisser faire. Son côté libre et indomptable m’a toujours fasciné, et je ne m’en suis jamais plainte, surtout pas au lit, mais j’ai parfois envie de la titiller un peu, pour la faire sortir de sa zone de confort. Je sais que ça ne dure jamais longtemps, mais c’est une source d’amusement inépuisable.

Mais les ondulations de mon bassin contre le sien semblent la rendre folle et la voilà déjà qui se redresse, alors que je lâche ses mains pour qu’elle puisse les poser sur moi. « Tu ne me dompteras pas ce soir. » « Ni ce soir ni jamais hum ? » Je lui souris amoureusement avant de l’embrasser à nouveau, sentant sa main dans le creux de mes reins qui m’incite à reprendre les ondulations de mon bassin. Je ne me fais pas prier et la laisse dévorer ma poitrine que je lui offre sans concession aucune. La friction de mon intimité sur son bas ventre me fait soupirer, sans compter sa bouche qui prend soin de mes seins dressés pour elle. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, penche la tête en arrière et continue mes mouvements. Mais malgré tout, j’ai la sensation de ne pas assez profiter de sa proximité. Je me tortille légèrement de manière à faire passer une de mes jambes en dessous de la sienne, son genou plié, et l’inverse de l’autre côté. De cette manière, l’ondulation de nos corps ravira mon désir insatiable, autant que le sien. J’encadre son visage de mes mains pour me délecter de ses lèvres que j’aime tant, pendant que mon bassin ondule toujours contre le sien, sa main dans mon dos m’aidant à garder un contact plus proche encore et d’autant plus agréable. « Ohana… » J’adore prononcer son prénom lorsque nous faisons l’amour, dans un souffle brûlant, je n’ai rien besoin d’ajouter après ça, parce que son prénom se suffit à lui même, sans compter la manière de le prononcer. Parfois j’aimerai laisser libre cours à mon coeur, le laisser lui dire combien je l’aime, combien j’ai peur de la perdre, mais les mots restent encore bloqués dans ma gorge.

Zelda la connaissait bien, elle aurait presque ri de sa remarque si le désir ne la dévorait pas de l’intérieur à tel point qu’elle ne ressentait que cette nécessité de la posséder. Elle l’aimait de tout son cœur, de toute son âme et comptait le lui faire comprendre par chaque geste, baiser, caresse, mot doux glissé à l’oreille. Ohana la laissa gigoter quelque peu pour leur offrir plaisir mutuel et soupir de contentement, elle resserra sa prise sur elle pour ne faire plus qu’un seule et même être aimé armé d’un désir qui pouvait braver monts et tempêtes pour accéder au foyer ardent de l’amour. Les ondulations se faisaient pressantes, ardentes, indomptables comme la lionne qu’elle était et elle se savait proche du paroxysme de son plaisir, Zelda ne devait pas être loin non plus.

Elle prononça son prénom et Ohana ne la quitta plus des yeux, son autre main se perdit dans sa douce crinière qu’elle étreignit pour pouvoir marquer son cou dans une dernière vague de passion. Et là, contre elle, dans un soupir des plus ravis, Ohana s’abandonna au flot de son désir, son corps se relâchant sous cette vague salvatrice avant de finalement se laisser basculer en arrière dans un sourire ravi. « Personne ne me domptera… » lâcha-t-elle dans un souffle « Pas même la plus brave des princesses. » Son regard désormais paresseusement amoureux se posa sur la silhouette de sa belle alors qu’elle s’étirait comme un chat.

Voilà une position parfaite pour arriver ensemble au paroxysme de notre désir. Le plaisir s’invite en nous, la vague est puissante, je m’accroche à elle comme à une bouée de sauvetage, lâchant son prénom dans une infinie douceur. Mes doigts s’enfoncent sans sa peau halée, vêtue d’une fine pellicule de sueur follement excitante. Nos corps ne font désormais plus qu’un et l’alchimie nous donne droit à une folle ascension vers le climax de ce premier round. Je frissonne à ses lèvres, ses dents dans mon cou et je viens nicher mon visage sous ses cheveux pour étouffer le dernier gémissement d’extase, accompagnée par celui d’Ohana qui me fait frissonner comme si ce son venait me nourrir jusqu’au plus profond de mon être.

A bout de souffle, ma belle se laisse tomber en arrière et alors que la vague de mon plaisir se dissipe, je me laisse choir à ses côtés, avant de me traîner dans ses bras, ma main sur son ventre. « Personne ne me domptera… » Je souris, les yeux clos, et mon souffle qui se cale sur le sien, sentant l’accalmie nous parvenir. « Pas même la plus brave des princesses. » Cette fois, c’est un petit rire qui franchit mes lèvres. « Je suis pas une princesse. » Non, mais si elle veut que je sois SA princesse, je crois que je pourrais accepter. « N’empêche… » Je relève mon regard brillant pour croiser le sien. « C’était moi qui devait te faire l’amour passionnément, pour te remercier de m’avoir acheté mon plat préféré… » Une lueur éclaire mon regard mutin alors que ma main glisse lentement le long de son ventre, puis jusqu’à ses cuisses que je caresse du bout des doigts, sans toucher le reste, volontairement. « J’espère que t’es prête pour le reste de la nuit Melle l’indomptable… » Je souris de plus belle et viens l’embrasser à nouveau, prête pour un second round, et tous les rounds qu’elle voudra jusqu’à épuisement mutuel.

Ses doigts caressaient tendrement la joue de Zelda pour ensuite se perdre dans son cou pour enfin laisser son bras s’enrouler autour de ses épaules pour l’attirer un peu plus à elle. Ses lèvres se pressèrent sur sa tempe puis elle l’écouta avant d’étouffer son rire en se mordant le doigt. Ses yeux se rivèrent sur le plafond alors qu’elle savourait le toucher des doigts fins de la blonde sur sa peau si sensible à sa présence, sa tête se secoua doucement à sa proposition de nuit blanche. « Toujours avec toi. » Nouveau baiser sur la tempe puis elle se redressa sur un coude pour l’admirer avec les éclats argentés de la lune. "et puis tu as une récompense à réclamer aussi."

Avec douceur, elle lui remit une mèche de cheveux derrière l’oreille et s’empara de ses lèvres dans un baiser paresseux. L’envie de la faire sienne la séduisait toujours autant, mais ses simples étreintes lui suffisaient à être heureuse. Son cœur batifolait dans sa poitrine comme celui d’un adorable colibri et un envol de papillons se fit au creux de son ventre, son sourire devint presque idiot sous cette vague de sentiments mais elle vint cacher son visage dans son cou pour masquer ses émois.

Elle inspira profondément son odeur si familière et rassurante, un bras s’enroulant autour de sa taille. « Zelda… » Elle traçait des arabesques sur l’épaule de la blonde et se souvint de leur premier instant ensemble, celui où la foudre avait décidé de la frapper en plein cœur. Tout comme elle se souvenait de leur premier baiser, de leur première nuit, Ohana avait été si douce avec elle comme s’il avait s’agit d’une poupée de verre. Ses yeux se fermèrent et ses doigts cessèrent de dessiner pour se poser définitivement sur le cœur de la blonde, elle pouvait le sentir battre contre sa paume. « aloha wau iā ʻoe » I love you. Te amo. Je t’aime. Te quiero. Elle aurait pu le lui réciter dans toutes les langues de ce monde, mais sa langue natale était la plus essentielle à ses yeux. Elle appréhendait désormais.

« Et puis tu as une récompense à réclamer aussi. » Mon sourire s’étire en entendant ses mots et je hoche la tête. « C’est vrai ! » Voilà que ses lèvres s’emparent des miennes pendant que mes doigts continuent de parcourir sa peau amoureusement. Le nez de la brune vient trouver refuge dans mon cou et je souris, remontant mes caresses sur sa poitrine que j’aime tant. « Zelda… » Une onde électrique me parcourt de part en part et un frisson la remplace rapidement pendant que je ferme les yeux pour apprécier mon prénom prononcé de la plus belle des façons. Je réouvre les yeux pour la regarder plus longuement, attendant la suite de la suspension, je suis pendue à ses lèvres.

Sa main vient trouver sa place sur le haut de mon buste, juste au dessus de l’endroit où se cache ce coeur qui bat pour elle, plus qu’il n’a jamais battu pour n’importe qui. « aloha wau iā ʻoe » Je suis sûre qu’elle peut sentir mon coeur battre plus fort sous cette enveloppe de chaire et d’os. Je n’ai pas compris un seul mot de ce qui vient de franchir ses lèvres, mais sa seule intensité a suffit pour m’en faire comprendre le principal. Après un moment comme celui que nous venons de partager, je ne crois pas Ohana capable de me dire une connerie sous couvert de cette langue qui m’est inconnue. Ma main glisse jusqu’à son cou, sa nuque,et je m’approche pour lier nos lèvres dans un baiser plus amoureux que nous n’avons jamais partagé. « J’adore t’entendre parler cette langue… » lui dis-je dans un murmure tout en continuant de frôler ses lèvres des miennes. Je m’éloigne à peine pour pouvoir plonger mon regard dans le sien, avec une intensité folle. Je crois ne pas avoir besoin de répondre à ce qu’elle vient de dire, elle sait assez bien lire en moi pour ça, et pourtant, j’en ai besoin. « Je t’aime. » Les mots sont à peine sortis, étouffés dans ma gorge par un flot d’émotions qui me submergent. Mais elle a pu le lire sur mes lèvres, le lire dans mes yeux, c’est sans doute là le plus important.

Un baiser lui fut offert suite à sa déclaration et elle se sentit rassurée à ce contact, souhaitant le prolonger jusqu’à en perdre son souffle, mais une autre partie d’elle souhaitait l’entendre avouer son amour pour elle que tout ceci était réciproque et que son cœur ne s’affolait pas dans une promesse illusoire.  L’hawaïen n’était pas une langue qu’elle employait couramment, sa grand-mère l’avait initié à cette culture lui avouant la portée sacrée et spirituelle de cette île qu’elle chérissait tant. Un jour elle y retournerait avec elle et peut-être Zelda pour qu’elle fût entièrement de son monde.

Les mots lui furent rendus et un large sourire amoureux naquit sur ses lèvres, ses yeux brillants de larmes qui ne signifiaient que bonheur et espérance exaucée. Son bras s’enroula autour de sa taille, leurs cœurs s’enlaçant d’une étreinte éternelle et ses lèvres se joignirent aux siennes pour un baiser passionné, amoureux, désireux. « Tu me rends dingue depuis le premier jour… J’aurais dû t’embrasser avant de partir cette fois-là. » Elle glissa sa main sur sa joue et souplement revint au-dessus d’elle, ses cheveux tombant de part et d’autre de son visage, créant ainsi un rideau qui les coupait toutes les deux du reste du monde.

Et leurs deux corps se joignirent dans une danse passionnée qui ne connaissait ni fatigue ni lassitude, les voix se mêlaient pour faire éclater des chants que seuls les dieux pouvaient entendre et leurs larmes de douceur s’écrasèrent sur ces deux âmes amoureuses, créant ainsi des liens de désir et d’amour éternellement soudés. Elles s’aimaient là dans cette chambre, dans ce lit qui renfermait chaque souvenir, chaque geste, chaque mot. Ici, le monde leur appartenait et leur offrait un royaume à conquérir.