I would like to know you ~Milton & Damian ~

Il ignore l’heure qu’il est lorsqu’il finit par rejoindre les draps de Milton. L’amour des lettres et des mots l’a retenu durant de nombreuses minutes. En constatant le nombre de pages que ses mains ont noircis de son écriture, il suppose que de nombreuses heures se sont écoulées. Le début d’une histoire, des bases de personnages, d’une intrigue qui a pris forme sous l’encre du stylo. Des notes qu’il prendra soin de relire à tête reposée, parce qu’il préfère toujours prendre du recul sur ce qu’il pose, voir la pertinence de ses propos, des mots qu’il a employés. Parfois ces moments d’errance finissent au fond d’un carnet qu’il offre rarement. Souvent lorsqu’une histoire se rappelle à son bon souvenir et qu’il se dit qu’il pourrait y puiser une inspiration, le début d’une autre idée plus brillante, plus aboutie. L’avenir lui dira bien si ces notes auront de l’importance. Pour l’instant, il les a abandonné sur la table basse du salon bleu sans un regard. Le cendrier encore plein sur la terrasse, preuve de son moment d’errance qu’il prendra soin de nettoyer avant son départ. Il n’a pas eu le courage. Son esprit encore ombragé s’est naturellement dirigé vers cette chambre, ce lit où la silhouette de son amant git et qu’il retrouve. Les draps son frais, mais la chaleur émise par le brun le réchauffe rapidement. Il l’observe quelques instants. Il est un très bel homme malgré la finesse de ses traits. Il n’est pas un mâle comme on s’y attend. C’est son attitude qui lui confère cette élégance et fermeté qui lui plait grandement de provoquer. Cette idée lui arrache un sourire amusé alors qu’à cet instant, il parait presque fragile sous les faibles rayons de lumière qui feutrent au travers des rideaux de la chambre, mais encore plus magnétique. Il a envie de percer le mystère, de le découvrir pleinement, quand bien même les facettes dévoilées lui plaisent grandement. Le sommeil fini par le gagner et il ne lutte pas. Ses paupières se ferment et il laisse ses pensées s’évaporer vers des songes légers qui le plonge dans un sommeil profond. Le soleil est levé lorsque son organisme s’extirpe de ce sommeil réparateur. Il s’étire comme à ses habitudes, déliant ses muscles qui sont encore engourdis par le sommeil. Il situe rapidement qu’il n’est pas dans son lit, ni même dans sa chambre. Les souvenirs de la soirée précédente sont encore clairs dans son esprit. Il prend conscience que son amant est déjà debout. Il ne s’en formalise pas même s’il aurait pris plaisir à éveiller ses sens en l’extirpant de son réveil. Il sait que ça ne l’empêchera pas de le faire si l’occasion se présente alors que sa silhouette vient quitter la chaleur des draps. Son corps demeure en tenue d’Adam. Il profite pleinement de cette liberté offerte par cette demeure hors de prix. Ses prunelles s’habituent à la luminosité alors qu’il traverse le grand couloir pour rejoindre le salon bleu. Il s’arrête quelques instants devant le bureau de son amant, souriant au fait qu’il a ramassé les ouvrages que leur joute charnelle avait malmené. Il en rit même légèrement alors qu’il retrouve le salon et la baie vitrée de nouveau ouverte. Il récupère son paquet de cigarette et embrase la dernière cigarette, celle dont l’image l’avait fait arrêter de fumer durant la nuit. A cet instant, il sait qu’il aura la possibilité d’aller s’acheter un nouveau paquet d’ici peu. Il rejoint la terrasse et les bruits d’un corps élancé dans l’eau lui permet d’identifier où se trouve son amant. Il reste contre le chambranle de la porte en profitant de sa dernière cigarette. Il observe cette silhouette brasser l’eau, concentrée dans son action. Il profite de la beauté de ses muscles qu’il sent gonflé par l’intensité de l’exercice. Cet homme est beau. Il n’en doutait pas. Lorsque sa cigarette est consumée et qu’elle retrouve les mégots du cendrier abandonné au cours de la nuit, il vient se placer sur le bord de la piscine, un sourire amusé au coin des lèvres. Son intrusion semble attirer l’attention du brun. Ce dernier lui accorde un regard appréciateur, bien qu’amusé. Sa peau luisante de cette eau qui embellit ses muscles fins est une délicieuse distraction. Une de celle qui éveille les sens. En conséquence, il ne peut réprimer la naissance d’une semi érection. Il ne se cache pas, sourit aux propos de son amant. « Tu aimerais, mais il me semble qu’hier soir, c’est mon bellâtre au bois dormant qui était endormi à mon retour dans sa chambre. » Il le taquine en haussant un sourcil. Son sourire se fait provocateur alors qu’il vient plonger dans l’eau sans aucune hésitation. Sa témérité ne le fait jamais reculée. Il réalise une bombe parfaite qui vient exploser aux côtés de son amant, l’éclaboussant par la même occasion dans un rire. Il retrouve naturellement la surface en venant se mouvoir contre le corps athlétique de son amant tel une seconde peau. Leurs torses se frôlent, tout comme leurs aines. Ses prunelles azurs retrouvent celle de son partenaire sans hésitation alors que leurs souffles viennent mourir au coin des lèvres de l’autre. Il passe nonchalamment ses bras autour de ses épaules alors que ses lèvres viennent effleurer sa mâchoire, son oreille. « Bonjour bellâtre. » Il lui indique dans un susurre en venant embrasser le creux de sa nuque. « Quelle belle vue de bon matin, ne trouves-tu pas ? » Il le taquine alors que ses phalanges glissent le long de son dos, retrouve la naissance d’une de ses aines pour se perdre sur cette virilité qu’il frôle avec délicatesse. « Sache que je ne suis jamais épuisé dans ce domaine. Je suis même insatiable. » Il lui indique sans pudeur dans le creux de son oreille qu’il mordille tandis que la prise de ses doigts s’affermissent  autour de sa protubérance dans une caresse plus nette. « Je meurs de faim. » Il lui indique dans un sourire éhonté tout en s’emparant de ses lèvres dans un baiser lent et langoureux. Sa langue vient titiller la sienne, l’entrainer dans une danse entêtante. Il finit pourtant par arrêter toute action en venant s’éloigner de lui par pure mesquinerie pour rejoindre le bord de la piscine sans le lâcher du regard. « Ce qui tombe bien vu que tu sembles avoir tout préparé pour me sustenter. Allez bellâtre, viens me nourrir. Ce serait impoli de ma part de commencer sans mon hôte. » Il rit naturellement en venant se tourner pour s’appuyer sur le bord de la piscine pour s’en extirper avec grâce, bandant ses muscles pour se hisser sur la pierre sur laquelle il s’assit. « Allez, on se dépêche au lieu de bander comme un adolescent. » Il le taquine en venant claquer ses mains entre elles, comme un père insiste son enfant à suivre son ordre, alors qu’il sait pertinemment que son amant est encore plongé dans une transe dont il est le premier responsable. D’ailleurs ses prunelles brillent de malice tout comme son sourire qui ne se tarit pas.

Damian ne résiste pas à la tentation de provoquer son amant. C’est devenu un jeu entre les deux amants et Damian semble entrevoir que ce trait de sa personnalité enchante grandement l’architecte. En conséquence, il ne se prive pas de ce plaisir puisque cela semble les ravir tous les deux. Il sourit aux propos de son amant qu’il prend plaisir à charmer. « C’est une sage décision, bellâtre. » Il le taquine naturellement en venant doucement enflammer son épiderme à son contact. Sa menotte retrouve la protubérance de son amant pour l’empoigner et sentir son poids dans sa main. Il lui offre quelques caresses, savourant l’excitation qui gagne cette chair à son contact. La respiration du brun se fait plus courte et vient mourir contre ses lèvres alors qu’il lui arrache un baiser lent et provocateur. Un grognement leur échappe, dévoile l’excitation qui cette étreinte langoureuse tend à faire croitre au creux de leurs reins. En bon joueur, Damian prend l’initiative de rompre ce contact. La tentation d’accentuer l’échange est très tentante, mais comme l’a dit si bien le propriétaire des lieux lors de la diner, il ne souhaite pas que leur relation ne se résume qu’au sexe. Il compte bien respecter les volontés de son amant, quand bien même, il compte bien rendre les choses plus difficiles juste pour le plaisir de le provoquer. Il ne manque pas de se moquer gentiment de lui. Le rire de l’architecte est une douce mélodie à ses yeux. Il rend les traits de son visage plus détendu et accessible. Ce rire lui convient et il se dit qu’il devra trouver de nombreuses autres occasions pour l’entendre résonner à ses oreilles à l’avenir. Milton se rapproche de lui, s’immisce entre ses cuisses pour prendre appui autour de ses hanches sur le rebord. Damian l’observe avec attention. Le sourire qu’il lui offre est irrésistible. Milton est un bel homme et il lui plait. Il savoure la caresse de ses lèvres contre son torse et sa virilité. L’effet grisant est immédiat, mais il ne cherche pas à l’approfondir, si ce n’est par des provocations orales. « Oh oui, je te vois parfaitement bien me sucer devant cette vue inspirante. » Il lui indique dans un rire mesquin avant d’être victime à son tour d’une attaque espiègle de son amant. Il accepte la vengeance, n’éprouvant aucun déplaisir à être mouillé. Il le laisse faire, l’observe simplement se mouvoir avec prestance dans la piscine jusqu’aux escaliers. Il profite pleinement de la vue de son corps offert à sa vue. L’élégance de sa gestuelle, la beauté de ses muscles sont un ravissement pour l’écrivain. Son amant est un bel homme et il ne le quitte pas des yeux alors qu’il se redresse lorsqu’il vient à sa hauteur. Il rit naturellement à ses propos. Enfin, tu fais comme tu veux. Il semble avoir cerné sa tendance à aller à contre-courant et tâche de ne pas lui donner plus de cartes en main pour le faire sciemment. Un rire qui se renforce à l’entente de son nouveau surnom. « Ça te va bien de rire, bellâtre. » Il lui murmure au creux de son oreille alors qu’il vient se coller à lui, utiliser le tissu spongieux de son peignoir. Son bras s’enroule autour de sa taille pour laisser son souffle effleurer sa nuque. Satisfait d’avoir pu sécher son corps en se collant contre son amant, il finit par le relâcher en ajoutant. « Il fait beau alors autant profiter de l’extérieur avant de s’enfermer pour la journée dans nos bureaux respectifs. » Il a conscience que leur rencontre touche à sa fin. Après le petit déjeuner, Milton devra résolument retourner à ses affaires et lui retournera dans son appartement pour se plonger dans ses écrits. Il vient naturellement s’installer à la table située à l’extérieur. Toujours nu, il s’installe de manière détendue sans chercher à être politiquement correct. Il agit naturellement, profite du paysage qui s’offre à sa vue alors qu’il se fait servir comme un roi. Très rapidement, il s’embarre des différents mets proposés pour venir les déguster avec appétit. Il est vrai qu’il a faim et que la tablée est digne d’un festin. Il vient naturellement prendre la cigarette de son amant qu’il glisse entre ses lèvres. Son expression se fait provocante alors qu’un sourire éhonté ourle ses lippes. Il observe sa réaction avant de rire légèrement en s’éloignant pour continuer à fumer le bâtonnet sans lui rendre. « Merci, j’ai fini mon paquet hier soir. J’aime prendre mon café avec une cigarette, surtout quand elle a été embrasée par un bellâtre. » Sa voix se fait susurre alors qu’il lâche sa fumée dans les airs. Il boit une gorgée de son café en réfléchissant à la dernière question de son amant. Un sourire carnassier ourle ses lippes. « Qui sait ? » Il le provoque en venant hausser un sourcil. « Je ne veux pas révéler mes fantasmes à celui qui me les inspire. » Il lui indique en venant se pencher contre son oreille qu’il vient légèrement mordiller alors qu’il vient enjamber ses cuisses pour se coller à lui. Il lui rend sa cigarette pour qu’il puisse doper son organisme de nicotine. Ses mains viennent retrouver le torse de son amant sous les pans de son peignoir pour rejoindre sa clavicule et son cou. « Il faut dire que tu es très inspirant. » Il murmure contre sa nuque qu’il vient mordiller du bout de ses dents. « Mais pour te dire… Je n’ai aucune idée de ce que j’ai écrit. » Il lui avoue, dévoilant un bout de lui, de cet homme qui malgré ses provocations n’est pas insensible à ce que cet homme lui fait vivre. « J’ai des souvenirs flous. Hier a été intense et dans ses moments-là, je m’isole dans une bulle dans laquelle je me perds. » Il lui indique en venant se coller contre lui, sentant sa peau chaude et humide tout contre la sienne. Il aime ce contact, celui de ses cuisses tout contre les siennes. La pression de son intimité tout contre la sienne. « Je me demande bien ce que je vais lire sur ses feuilles lors que je plongerai dedans, mais pour l’instant, je préfère me plonger dans tes yeux. » Il lui avoue dans un tendre sourire alors qu’il vient l’embrasser de manière lente et langoureuse. Le baiser n’a pas la fièvre des précédents. Il ressemble à celui qu’ils ont échangé sous la douche. Il se perd dans ce baiser, suffisamment pour sentir leur excitation poindre de nouveau en direction de l’autre. « Si tu es sage, je te les ferai lire la prochaine fois qu’on se voit. » Il conclut dans un rire contre ses lèvres alors qu’il lui rend sa cigarette et s’extirpe de ses jambes tel un félin pour regagner son siège pour finir son petit déjeuner. Nu, il ne masque pas son excitation et ne la camoufle pas. Il ne ressent aucune gêne à être émoustillé par un tel baiser, à le dévoiler à son amant alors qu’il laisse un gémissement s’épandre hors de ses lèvres face à la qualité des mets qu’il déguste. Il le provoque gentiment, juste pour pouvoir ce désir s’immiscer dans ses rétines et qui alimentera ses journées lorsque leurs routes se sépareront jusqu’à leur prochaine rencontre. Après tout, il semblerait qu’un nouveau chapitre s’ouvre pour eux avec pleine d’aventures à vivre.