I would like to know you ~Milton & Damian ~

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Mer 14 Juil - 13:22

I would like to know you

Cela ne veut pas dire que ça ne peut pas changer… Le champ des possibilités est ouvert et c’est tout ce qu’il souhaitait entendre. Damian ne pourrait se contenter des conventions et de la rigueur. Il a trop appliqué des directives dans sa vie professionnelle pour accepter qu’elle le soit également dans sa vie personnelle. Il a besoin de fantaisie, de passion, quitte à se brûler les ailes. Milton est rigide, mais ouvert aux possibilités, à celles qu’il pourrait le tenter d’explorer. Il sent qu’il joue avec ses nerfs, que ses actions dénotent avec sa normalité, qu’il l’agace à jouer avec ses affaires comme un enfant effronté, mais quelque part, cela l’amuse, l’éloigne de sa routine. « C’est un risque à prendre, mais je suis certain que tu y penserais à chaque fois que tu viendrais dans ton bureau. » Il le taquine avec un sourire carnassier sur les lèvres alors que son hôte se déplace vers son bureau. « Et ce serait résolument une anecdote qui nous ferait rire après coup. » Il lui indique alors qu’il voit Milton rejoindre son fauteuil pour le caresser, l’éloigner du bureau pour y pendre place. Lorsque sa silhouette se tourne vers lui, Damian ne peut s’empêcher de le trouver viril et ténébreux, terriblement tentateur. Nu face à lui, il ne peut masquer l’attrait pour ses formes. Sa virilité se tend sous son regard scrutateur alors qu’il lui rappelle sa promesse. Un sourire amusé ourle ses lippes à ces paroles alors que l’effet de ses mots grisent sa chair d’un désir qu’il ne masque pas. Il l’invite à le rejoindre et Damian ne se fait pas prier. « Je tiens toujours mes promesses, Milton. » Il lui indique en venant poser sa main dans la sienne pour venir le rejoindre, à califourchon sur son fauteuil, lui offrant une proximité intime. Leurs visages se trouvent, tout comme leurs souffles qui se mêlent à la perfection « Et je te promets qu’un jour, tu me baiseras contre cette étagère. » Il lâche dans un sourire complice alors qu’un rire s’épanche de ses lèvres. Une de ses mains vient se perdre dans sa nuque pour l’empoigner, le contraindre à redresser sa tête alors qu’il en fait de même pour l’avoir en vision contreplongée. « Mais effectivement, j’en ai déjà une à tenir, ce soir... » Il susurre contre ses lippes offertes qu’il s’empare dans une étreinte légère, presque frustrante. Son bassin et son torse viennent apporter leur poids contre les siens. Il l’emprisonne sous son corps, déposant des baisers frivoles sur ses lèvres avec lesquelles il joue du bout de sa langue, rendant chaque caresse plus profonde, jusqu’à que sa main glisse sur sa mâchoire pour le contraindre à un baiser brûlant et fougueux. Il l’embrasse avec satisfaction, mordillant sa lèvre juste pour le plaisir de lui arracher son souffle et mettre le feu à son corps alors que son autre menotte fourrage dans sa fine chevelure. Il l’embrasse jusqu’à qu’il sente ses lèvres légèrement se gonfler et libérer un léger grognement qui exprimer le plaisir de son partenaire. Satisfait, un sourire ravi ourle ses lippes qui viennent glisser sur sa joue, sa mâchoire qu’il suçote, mordille délicatement alors que sa main retrouve le col de sa chemise pour la déboutonner. « Cette mise en bouche semble correspondre à tes attentes, Maître ? » Il lâche dans un petit rire au creux de son oreille qu’il mordille du bout de ses dents alors que les boutons cèdent l’un après l’autre. Son bassin vient accentuer sa pression sur le sien. Il savoure le contact ferme de cette virilité encore prisonnière des morceaux de tissus. Il ne peut s’empêcher de glisser sa main entre les cuisses de son amant, sous le tissu de son pantalon encore boutonné pour appuyer sur sa virilité, l’étouffer encore plus sous le poids de la frustration. Sa langue pourlèche sa peau accessible, savourant le goût salé de son épiderme qui s’orne d’une fine pellicule de sueur à cause de la chaleur qu’il distille dans son organisme. Ses lèvres cupides glissent sur sa clavicule, son sternum alors que sa main débute un mouvement de balancier au rythme de son bassin contre le sien. Il veut le mettre à l’agonie du plaisir, que la frustration tend chacun de ses muscles au point de lui faire perdre cette contenance qu’il s’intime à avoir. Il sent sa respiration se faire plus erratique alors qu’il s’attarde sur ses pectoraux finement dessinés, mais désirables à souhait. Il prend plaisir à titiller ces boutons de chairs, les faisant rouler sous sa langue avant de les mordiller. Il sent son bassin venir à sa rencontre et cela alimente son appétit de lui. « On commence à avoir chaud ? » Il le taquine avec une expression mutine sur le visage alors qu’il sent les mains de Milton s’ancrer à sa chair. Finalement, sa main s’éloigne de sa victime pour venir desserrer sa ceinture, le libérer légèrement alors qu’il décolle son bassin du sien, en équilibre précoce sur ses cuisses, en appui sur les avants bras du fauteuil. Ses lèvres s’emparent de nouveau de sa bouche dans un baiser plein de fougue alors que leurs respirations se font plus vive sous la chaleur du désir qui les dévore. Il l’embrasse jusqu’à en perdre haleine tandis que sa main vient extraire sa virilité de sa prison de vêtement, lui prodiguer les premières caresses à main nue, peau contre peau. Il l’empoigne, réalise les mouvements salvateurs qui rendent dingues tout homme. Sa propre virilité pend entre ses cuisses, frôlant la couronne de son amant alors que des grognements s’expriment instinctivement de leurs gorges. Le désir est là, envoutant et terriblement addictif et Damian se rend compte qu’il ne s’agit pas que d’une baise à cet instant, mais qu’il y a quelque chose de plus profond qui se créé, imperceptible mais bien là. Il lui plait et il se rend compte qu’il désire le rendre dingue pas seulement pour se prouver qu’il a encore cet effet sur un homme, mais parce qu’il souhaite que cet homme, le seul à l’avoir accepté avec ces meurtrissures, meurt de plaisir et prenne son pied, avec lui.

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Ven 16 Juil - 15:43

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Assis sur son fauteuil, il tente de rester digne, mais Damian sait comment faire pour gommer les barrières qu’il érige. Il est vrai qu’elles sont fines et faibles. Que le désir qu’il éprouve est visible et qu’il ne fait rien pour le dissimuler. Son épiderme est parcouru de frissons dès que Damian l’effleure. Il y a aussi ces baisers qui le laissent frustré et excité. Il y a ce tout dont il a envie tout en savourant les prémices. Il sent son corps lui désobéir tandis qu’il capitule à chaque fois un peu plus et il aime ça. Il exprime son plaisir par des sons rauques qu’il ne maîtrise pas non plus. Damian l’excite et il le désire ardemment.
Malgré toute cette tension, il ne peut s’empêcher de rire à ses fanfaronnades. À ces provocations. Car Damian ne peut s’empêcher de le provoquer. À croire que c’est une seconde nature chez lui et là encore, Milton aime ça. Il jette un regard sur ses ouvrages et il se dit qu’il devrait peut-être les enlever de là, même s’il est certain que son partenaire trouverait autre chose à déglinguer. Son imagination à l’air sans limites. De plus, il craint de le vexer en faisant place nette chez lui, comme s’il recevait un enfant turbulent et qu’il doive mettre ses petites affaires à l’abri. Non, il ne fera pas ça. Tant pis pour ses bouquins. Ils finiront au sol.
Il aime sentir le corps de Damian peser sur le sien. Son souffle qui caresse sa peau. Il aime même les aspérités de sa peau sous ses doigts. Tout est sensuel chez cet homme.
« Tu me donnes chaud effectivement »
Son sourire éclaire son visage où de fines lignes viennent légèrement plisser le contour de ses yeux, accentuant aussi la cicatrice qui lui barre le haut de la pommette. Ses mains se baladent sur le corps nu de son partenaire. Avides de redécouvrir ce corps. Encore et encore. Il ne veut pas traiter Damian comme un mec à baiser et il cherche comment faire de ce moment ‘autre chose’ car c’est ce que Milton cherche. Autre chose qu’un sex-friend, aussi agréable que soient leurs échanges.
« Tu me donnes envie aussi, mais je pense que tu t’en es rendu compte »
Son érection, prisonnière de la main de l’écrivain en est une preuve flagrante malgré tout, il lâche, le sourcil légèrement froncé
« Et arrête de m’appeler Maître. Ce mot sonne trop ... »
Il cherche la formule appropriée avant de dire
« … il ne sonne pas assez… soumis dans ta bouche »
Cette fois, il sourit et c’est plutôt une lueur joueuse qui a pris place sur son visage.
« Tu n’es pas très convaincant je dois avouer. Trop provocant. Mais, j’aime ça »
Sa voix rauque transmet toute l’émotion qui l’habite. Son corps fébrile en veut plus, cependant il s’astreint à ne rien demander. Il laisse faire Damian. Le laisse venir à son rythme, qu’il subit par la même occasion. Seules ses mains, posées au creux des reins de son partenaire, le retiennent près de lui. L’équilibre précaire que lui offre cette position lui arrache un petit sourire. Normalement son fauteuil est solide quoiqu’il ne l’ait jamais testé dans une telle situation. Il se dit qu’à l’avenir, lorsqu’il concevra une pièce, il pensera à Damian et à tout ce qu’il peut faire et il prendra en compte certains paramètres auxquels il n’avait pas forcément pensé avant.
Sa main remonte le long de l’échine avant de venir sur la nuque de son amant puis de se perdre dans sa chevelure. Il le trouve terriblement beau. Terriblement attirant. Terriblement addictif.
Ses pensées tournent trop vite dans sa tête. Il tente de les calmer et de reprendre le contrôle malgré cette main qui le caresse et le rend fou.
Sa bouche vient happer celle de son compagnon tandis que son bassin se soulève pour être au plus près de lui. La respiration erratique, il finit par murmurer, un voile de taquinerie dans la voix.
« Tu ne crains pas de tomber dans cette position. … je ne voudrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit dans mon bureau... »
Toujours amusé et souriant, il rajoute
« J’ai pu constater que parfois tu es assez maladroit »
Ses prunelles claires viennent se poser sur les livres qui gisent devant la bibliothèque murale. Milton ne pense pas un mot de ce qu’il dit, mais, il aime jouer, lui aussi.
« Que dirais-tu de te mettre dans une position plus confortable pour continuer ce que tu m’as promis... »
Il penche légèrement la tête sur le côté sans le quitter des yeux. Un petit sourire étire toujours ses lèvres.
« La moquette est très confortable et épaisse, non pas que je l’ai testé, mais j’ai pu constater que mes livres n’étaient pas abîmés, ni écornés après leur malencontreuse chute... tes genoux devraient résister le temps que tu honores ta promesse, qu’en dis-tu ? »
Il y a toujours ce sourire sur ses lèvres et même si la lueur joueuse est toujours présente dans ses yeux, l’envie aussi y demeure et rien que de songer à la suite, il sent son sexe se tendre un peu plus.
Sa bouche revient sur celle de Damian et il susurre
« Je n’ai pas fait de promesse cependant je compte bien m’occuper de toi aussi... après ... »
Son sourire joueur est revenu.
« Puisque tu as l’air d’aimer les livres, j’exaucerai peut-être ton vœu de les voir de plus près... »

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Dim 1 Aoû - 18:04

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Arrête de m’appeler Maître. Ce mot sonne trop… il ne sonne pas assez… soumis dans ta bouche. Un sourire carnassier ourle ses lippes à l’entente de ses mots. Par le passé, bon nombre de ses partenaires ont crus qu’il était un soumis, prêt à satisfaire les désirs de ces partenaires, mais la vérité est qu’il n’a rien d’un homme qui se laisse mener à la baguette. Seuls deux hommes y sont parvenus par le passé et parce qu’il leur avait octroyé ce droit. Damian aime juste être passif, soutirer toute once de raison à son partenaire en avivant son désir de le posséder. C’est ce qui le satisfait réellement dans ses étreintes et Milton n’y fait pas exception. A l’exception que ce dernier semble être en mesure de voir au-dessous de la surface, percevoir la vérité derrière ses belles paroles et ça lui plait. C’est plaisant de voir enfin un homme qui le voit véritablement et avec qui il se sent assez à l’aise pour devenir celui qu’il est véritablement. Un homme qui lui donne envie de lui donner du plaisir, pas seulement pour se prouver qu’il a encore la capacité de le faire, mais parce qu’il désire retourner la tête à cet homme et lui faire connaître des sensations addictives. Il savoure pleinement la vision de ce corps qui se tend sous la pression de ces doigts. Il perçoit le contrôle que l’architecte s’efforce de conserver. Sa respiration est forte et difficile. L’éclat de ses rétines brille de cette ivresse qu’il s’efforce de contenir. Il est en son pouvoir, terriblement excitant, ensorcelant et il sent qu’il le désire ardemment. Cette appétence qu’il ne peut contenir dans ce baiser qu’il lui vole en l’attirant vers lui, en ondulant ses reins au creux de sa main qui le malmène sans aucune pudeur pour accentuer l’emprise autour de sa chair sensible. Milton l’excite cruellement. Sa virilité n’a rien à lui envier alors que leurs couronnes se frôlent dans ce rapprochement, lui arrachant un grognement de plaisir. La tension de leurs membres est intense, le met en attente d’un rapprochement plus intense qui saurait atténuer cette brûlure qui les possède. Milton le premier. D’ailleurs, son amant ne manque pas de l’inviter à retrouver la moquette dans un ton joueur qui lui arrache un sourire narquois. Leurs respirations sont erratiques. Les pensées raisonnables ont du mal à se frayer un passage dans les vapeurs engendrées par l’effusion de leurs sens. Cette promesse formulée qui lui arrache un frison exquis de plaisir en lui promettant des sensations d’autant plus exaltantes. Un sourire provocateur ourle ses lippes à la vision de son sourire joueur. « Je soupçonne que l’idée te plait autant qu’elle me plait. » Il murmure contre ses lèvres gonflées qu’il vient titiller du bout de sa langue avant de rejoindre sa mâchoire et sa nuque qu’il mordille avec délice sans atténuer les mouvements de sa main autour de sa protubérance juste pour activer d’autant plus le feu qui ravage le creux de ses reins. Un mouvement qu’il cesse juste pour l’entendre prendre une grande inspiration dans l’espoir de contenir un gémissement de frustration de s’extirper de ses lippes. Cette pensée lui arrache un sourire alors qu’il s’éloigne de lui légèrement pour admirer son corps alangui qui s’offre à ses yeux. « Tu as envie de moi. » Il lui indique dans un sourire éhonté en venant se pourlécher les lèvres alors qu’il se rapproche de lui. Ses phalanges glissent le long de ses cuisses pour les écarter. « Cela tombe bien, car j’ai envie de toi. » Il lâche dans un rire amusé alors qu’il vient s’installer entre ses cuisses. Son souffle retrouve la chair sensible de sa virilité à laquelle il donne quelques coups de langue. « J’espère que la vue est plaisante. » Il le taquine en venant doucement pourlécher sa virilité avec une attitude provocatrice tandis que ses phalanges glissent le long ses cuisses pour rejoindre les bijoux de famille de son amant pour les caresser avec la même expertise que ses lèvres dévorent sa protubérance dans des mouvements à la fois lents et lascifs ou précipités et frustrants. Il s’applique à lui offrir une gâterie digne de ce nom en venant lui lancer des regards provocateurs. Il joue avec toutes les terminaisons nerveuses de son amant et ose même glisse ses phalanges au creux de ses lobes de chairs pour frôler cet endroit encore immaculé de toute caresse. Il joue avec ses sens, titillant son désir pour le maintenir sur la lame du rasseoir. Il se délecte de son désir, qui exacerbe le sien. Il vient même se caresser pour atténuer la pression au creux de ses reins. Son plaisir se réverbérant autour de sa prisonnière qu’il malmène pour le plaisir de la gouter du bout de sa langue, prêt à la torturer jusqu’à la jouissance. A moins que son amant ait une idée en tête à l’instant où ses phalanges viennent frôler cette partie si sensible de l’anatomie d’un homme et qui le met toujours en transe lorsqu’un de ses amants parvient à la solliciter suffisamment pour qu’elle effectue son travail. Il est tellement exquis de l’avoir en son pouvoir et d’être soumis à ses demandes muettes qui passent par la pression de ses doigts dans ses cheveux. La suite sera exquise.

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Dim 22 Aoû - 18:16

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Leur duo fonctionne bien et Milton adore ces joutes avec Harry. Il le trouve irrévérencieux, mais il adore ça. Cet homme l’excite. Il sent son corps lui échappé. Ses ondulations s’intensifier tandis qu’il tente de garder sa raison. Qu’il se raccroche à un zeste de lucidité. Il articule, essayant de garder ses esprits.
« La vue est toujours plaisante, tout comme ce que tu me fais »
Milton l’a toujours trouvé magnifique et magnétique et leur première rencontre n’a fait que renforcé son opinion. Il est accro.
Un grognement de satisfaction vient rompre le silence, juste troublé par les respirations haletantes. Malgré le plaisir qui le gagne, il se sent aussi frustré de ne pas pouvoir le toucher comme il le voudrait. De plus, il sait que dans son bureau, ils ne trouveront aucun préservatif car, le lieu est dédié au travail et jusqu’à l’arrivée de Damian dans sa vie, ce lieu n’avait jamais changé de destination.
« Je crois que tu as rempli ta part du marché »
Sa voix semble lointaine et il a du mal à parler, même si un petit sourire joueur arrive sur ses lèvres avant qu’il ne soit remplacé par un autre gémissement de plaisir. Il remue légèrement sur son siège, s’arrachant délicatement de sa prison humide. Son torse se soulève au rythme d’une respiration erratique. Il sent des frissons le parcourir. S’arracher à la caresse de Damian est un vrai défi tant il aurait aimé se laisser aller mais, il préfère garder un tant soit peu de contrôle. Sa main dans ses cheveux est devenue caresse et il l’aide à se hisser vers lui. Ses mains frôlent les épaules, puis, les bras avant de venir se positionner sur les hanches musclées. Milton est toujours aussi fasciné par le corps de son partenaire. Maintenant, Damian est appuyé contre le rebord du bureau. L’architecte lui sourit avant de se redresser et de venir l’embrasser. Ils sont enfin sur un pied d’égalité et cela est très important pour Milton. Du bout des doigts, il vient effleurer la peau abîmée. Il aime le contact rugueux des cicatrices. Cela ne l’a jamais dégoûté, bien au contraire. Sans en faire une attraction malsaine, il préfère songer que c’est la vie de Damian qui s’inscrit sur sa peau. Une sorte de tatouage sans encre. Et non désiré.
Ses mains reviennent sur ses hanches et il murmure
« Tu es très beau »
Les iris clairs plongent dans ceux de son partenaire. Il est heureux d’avoir réussi à le faire sortir de derrière son écran. De l’amener vers la vraie vie. Avec lui.
Un petit sourire taquin prend place sur ses lèvres tandis que sa main, tout aussi taquine est venue s’emparer de l’érection de Damian. L’attitude du visage de Milton reste désinvolte, comme si son geste était naturel. Avec la pulpe de son pouce, il caresse le gland. Sous son doigt, le plaisir de Damian est évident. Le sien aussi. Avec un hochement de tête appréciateur, il porte le doigt à sa bouche pour le sucer. Il aime le goût de cet homme.
« Je sais que mon bureau t’inspire, mais sache que je n’y fais que travailler et donc, il n’y a rien que du matos pour bosser dans cette pièce. »
Il se courbe pour venir déposer des baisers sur le torse finement sculpté de l’écrivain. Attraper entre ses dents les boutons de chairs. Les titiller quelques secondes avant de les abandonner pour continuer à descendre sur le bas ventre. Sa langue laisse des sillons humides sur la peau puis, trouve l’objet de son désir. C’est lui qui se retrouve presque à genoux maintenant. La position n’est pas des plus confortables mais, il a trop envie de cet homme. Il a envie de lui donner du plaisir. De l’entendre gémir.
Lorsque sa bouche s’empare de la virilité tendue, un son de satisfaction s’échappe de ses lippes. Damian est une invitation à la luxure et Milton y cède volontiers. Ses mains caressent l’intérieur des cuisses tandis qu’il aspire le gland tendu. Il ne pense plus à rien, qu’au plaisir qui l’inonde et auquel il va devoir s’arracher. Décidément, son bureau n’est pas fait pour baiser. Il pourrait aller chercher ce qu’il faut dans sa chambre mais, il ne veut pas prendre cette décision seul. S’arrachant à regret du corps de Damian, sans toutefois changer de position, il lève le visage vers le brun et demande, d’une voix hachée par le plaisir et le désir
« J’ai tout ce qu’il faut dans ma chambre et il faudra qu’on y aille pour les préservatifs… veux-tu que j’aille les chercher et tu m’attends ici, ou bien, on continue là-bas… »
Un petit sourire arrive et il rajoute, malicieux
« comme tu as pu le constater, il y a un bureau et deux bibliothèques avec quelques livres qui traînent et qui ne demandent qu’à finir au sol, si cela peut te décider... »
Milton fixe l’écrivain avant de rajouter
« Et non, personne n’a encore fait ça »
Cette fois, c’est un petit rire qui ponctue ses paroles. Il n’est pas certain qu’il aurait laissé faire. À bien y réfléchir, il aurait sûrement mis la personne dehors…
« Je te laisse décider et je me plierai à ton choix »
Il y a un soupçon de défi dans sa voix et un sourire joueur sur ses lèvres. Sa main est revenue emprisonné l'érection de son partenaire avec une désinvolture désarmante.

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Sam 28 Aoû - 21:27

Le désir de Milton exacerbe le sien. Damian retrouve le plaisir qu’il a toujours eu à ébranler les sens de ses amants. Durant ces derniers mois, la luxure n’était devenue qu’un moyen d’expier son malaise vis-à-vis de son corps. Il voulait le plaisir de ses amants avant tout pour se persuader qu’il avait encore le moyen de le faire, et ce qu’importe si son corps était balafré de brûlures disgracieuses. En l’acceptant tant qu’il est, en grattant au-dessus de la surface, Milton lui redonnait la saveur de lier une relation avec un autre. Une relation au-delà de la luxure quand bien même celle-ci fait partie intégrante de leur relation. Il ne pourrait pas en être autrement. Milton affriole ses sens, titilles ses envies de le faire tomber en disgrâce lui qui semble si détaché de tout, alors que son épiderme s’enflamme d’un feu sans nom. Damian apprend à ligne entre les lignes, à décortiquer chaque réaction de cet homme pour le découvrir pleinement et le cerner pour lui apprendre à lâcher prise. C’est ce qu’il escompte de la part de l’architecte qui s’accroche corps et âme à sa raison alors que tout son corps aspire à se laisser glisser dans la jouissance. Ses ondulations au creux de ses lèvres sont exquises. Chaque perle de suc qui rencontre sa langue fait exploser son gout sur ses papilles. Damian savoure chaque seconde, se sent lui aussi sur le bord du rasoir, car il lui est difficile de rester insensible face au plaisir que prend son partenaire et qu’il répand en lui comme une trainée de poudre. Il pourrait s’embraser à tout instant, d’autant plus lorsque des grognements de pure satisfaction s’extirpe de ses lèvres guindées et que des mots arrachés viennent mourir au creux de ses oreille. Cette voix lointaine révèle le plaisir monstre qui tenaille l’échine de son partenaire qui s’arrache à ses cajoleries après un effort qui lui semble insupportable, mais qui le rend incroyablement érotique. Cet homme est beau. Encore plus lorsque les limbes du plaisir s’emparent de ses sens et le rendent si démuni. Damian se relève à la demande de son partenaire, lui laissant l’opportunité de glisser ses doigts sur sa chair qui s’enflamme à leur passage. Il n’a rien à envier à l’architecte. Ses bras gisent autour de son corps contre le bois du bureau sur lequel il est en appui, offert à la vue de son amant qui ne se fait pas prier pour le contempler, prendre possession de sa chair à son tour. Leurs lèvres se retrouvent dans un baiser qui lui arrachent un grognement. Sa sensibilité est conséquente et son échine aspire à être frôler à son tour. Les doigts de Milton retrouvent ses cicatrices, les arpentent avec délicatesse. Il est un des rares à l’avoir fait et si au début, cela le mettait plus mal à l’aise que le mettait à l’aise, aujourd’hui, il apprend à apprivoiser le fait que son corps dans son entièreté ne fait pas reculer tous les hommes. Milton en est la preuve alors qu’il lui murmure avec fermeté et franchise qu’il le trouve beau. Le compliment lui arrache un sourire. « C’était justement ce que je me disais à ton sujet, mais tu es encore plus beau quand tu lâches prise. » Son expression se fait plus carnassière alors qu’un grognement s’échappe de sa gorge. Le contact de la main ferme de l’architecte contre son excitation lui est fort agréable. Il peut constater à quel point il est attiré par lui et à quel point leur joute le plonge dans un état proche de la folie. Son action lui arrache un gémissement de plaisir, parce qu’il trouve ce geste incroyablement érotique. Ce n’est que le début d’une délicieuse chute au paradis terrestre alors qu’à son tour, il est victime des attentions lubriques de son partenaires qui lui arrache des grognements de plus en plus profonds. Il s’appuie sur le bois du bureau alors que sa respiration s’alourdit, se fait plus erratique. Il se pince les lèvres, s’intime à respirer profondément, mais ces touchers sont ensorcelants. Ils sont clairement compatibles sur le plan charnel et cela le ravit, même s’il se rend compte que petit à petit ses zones sensibles semblent se révéler à son partenaire. Ses mots inondent son esprit sans réellement percer la bulle d’ivresse dans laquelle il l’a englouti. Il perçoit certaines brides, lit le défi dans l’éclat de ses rétines alors qu’il reprend le contrôle de l’étreinte, mais Damian n’a pas dit son dernier mot. « J’espère pour toi que tu seras à la hauteur de tes promesses. » Il lui indique dans une voix rauque alors qu’il vient s’emparer de ses lèvres dans un baiser fougueux qu’il stoppe sans crier garde pour se soustraire de son emprise. « Être sage ne fait pas partie de mes habitudes. » Il lui rappelle en lui jetant un coup d’œil alors qu’il s’extirpe de son emprise pour retrouver son jean où il en extirpe son portefeuille. Son regard ne quitte pas celui de son partenaire alors qu’il lui offre un sourire provocateur tandis qu’il extirpe deux petits sachets : celui d’un préservatif et celui d’un lubrifiant. Il les glisse entre ses phalanges avant de refermer son portefeuille qu’il fait tomber au sol avant de rejoindre son partenaire. « J’ai toujours ce qu’il faut sur moi. C’est une règle d’or. » Il lui indique en venant déposer le sachet de lubrifiant dans la main de son partenaire avant de venir déchirer l’emballage du préservatif. Il le déroule naturellement sur la virilité de son partenaire qu’il prend plaisir à enserrer entre sa main agile. Il le caresse ardemment, juste pour le plaisir de sentir son souffle s’amoindrir, devenir plus erratique contre son visage alors qu’il vient mordiller ses lèvres de son air canaille. Il lui offre son plus beau sourire, ponctue son geste par un clin d’œil qu’il rend complice alors qu’il murmure. « Maintenant, prends-moi contre cette étagère. » C’est un ordre. Il ne le laissera pas se défiler. Milton peut-être en prend-t-il conscience alors qu’il s’éloigne de lui pour rejoindre l’étagère non loin de là. « Et si tu es assez doué, je te laisserai peut-être m’amener dans ta chambre pour une deuxième joute. » Il lui indique en lui jetant un regard au-dessus de son épaule avant de se poser contre l’étagère, à l’endroit où déjà git les deux livres tombés plus tôt. « Tu viens où tu comptes te faire languir. » Il le provoque alors qu’il vient de nouveau jouer avec sa protubérance entre ses doigts agiles alors qu’il porte deux phalanges à ses lèvres pour les glisser derrière lui, juste pour le provoquer, pour éveiller ses sens et son désir ardent d’être le maître sur son corps dans cette ascension vers l’extase. Après tout n’est-il pas son rôle de lui faire atteindre l’orgasme ?

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Lun 30 Aoû - 14:24

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Sam 18 Sep - 23:30

Spoiler:

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Ven 1 Oct - 11:35

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Le corps fourbu et l’esprit en ébullition, Milton observe Damian faire son show tout en cachant le brin d’agacement qui vient le titiller. Cet homme n’arrête jamais. Même durant leurs ébats, il n’a eu de cesse de le provoquer. De le mettre à bout. De faire en sorte qu’il capitule. Car, c’est ce qu’a fait Milton. Il a cédé. Il s’est plié aux volontés de son amant. Cela ne le dérange pas vraiment mais, il se sent manipulé. Gentiment, mais manipulé tout de même. Damian semble toujours arriver à ses fins et si l’architecte en doutait, il en a eu la flagrante preuve ce soir. Bon joueur, Milton s’incline mentalement devant son adversaire tandis qu’un sourire vient prendre place sur ses lèvres. L’échange a été intense et il a adoré. Il aime la façon impudique dont Damian se donne. Cela l’excite et il le sait. La preuve, sa réaction quasi bestiale. Damian arrive à le faire sortir du cadre qu’il a établi. Il n’arrive pas encore à savoir si c’est bien ou pas.
Le désordre règne dans son bureau alors que cette pièce est toujours impeccablement rangée, comme tout le reste de la maison. Milton laisse peu de place au chaos dans sa vie. Il aime les choses structurées. Ordonnées. À leur place. Il devra ranger avant que la personne préposée à l’entretien ne vienne. Pas question qu’elle trouve des préservatifs usagés dans ses poubelles. Du moins, pas à la vue. Pas comme ça. En attendant de faire place nette, il continue sur un ton badin.
« Toi aussi tu es plein de surprises... et j’aime énormément ça »
Du regard, il caresse le corps nu et moite de son partenaire. Lui-même n’est pas en meilleur état. Il se sent poisseux. Collant. Puant le sexe aussi tout comme son bureau.
« Hé bien, disons que grâce à toi, je risque d’avoir un peu de mal à me concentrer dorénavant lorsque je devrais travailler ici »
Il lui adresse un sourire amusé tandis qu’il enchaîne
« D’ailleurs, grâce à toi, certains de mes ouvrages qui ne prenaient que la poussière ont enfin pris l’air »
Un rire s’épanche de ses lèvres alors qu’il penche légèrement la tête sur le côté, son regard clair balayant rapidement les livres qui gisent au sol.
« Ils sont robustes »
à première vue, aucun n’a l’air d’avoir souffert de la chute et de l’atterrissage sur la moquette. Il regarde certains ouvrages imposants et se dit qu’ils ont eu de la chance de ne pas avoir été sur leurs trajectoires. Les ébats auraient pu prendre fin prématurément et bêtement.
Son cœur bat un peu moins rapidement dans sa poitrine même s’il n’a pas encore retrouvé son rythme normal. Un autre rire arrive.
« Si c’est une invitation à recommencer, tu devras attendre que je reprenne mon souffle et quelques forces parce que je me suis donné complètement »
Cette fois, son regard s’est légèrement voilé. Il y a de la baise, mais aussi une autre dimension. Milton se rend compte que cette relation va au-delà d’une simple coucherie. Dès le moment où il est entré dans le jeu de Damian derrière son écran, il savait qu’il en voudrait plus.
« Je ne dirais pas si je cache mon jeu. J’ai plutôt l’impression que tu arrives à dévoiler une autre facette de mon caractère. »
Il accompagne ses paroles d’un petit haussement d’épaules sans quitter Damian des yeux.
« Je ne sais pas si c’est bien ou pas »
Puis revenant à un ton moins solennel, il conclut
« L’avenir nous le dira »
L’avenir avec Damian doit ressembler à un saut dans la vide. À des montagnes russes. À tout un tas de choses excitantes et effrayantes. Palpitantes et dérangeantes.
« Tu m’intrigues »
Un aveu. Un murmure. Une réflexion faite à voix haute. Puis, un rire.
« Moi ? Héros de ta prochaine fiction. Je crains qu’il n’y ait pas grand-chose de passionnant à écrire. Tes lecteurs risquent d’être déçus. »
Son rire résonne dans la pièce. Il n’a pas bougé de place depuis le début de leur échange. Ses bras sont nonchalamment croisés sur sa poitrine dans une attitude décontractée. Milton n’a aucun souci avec la nudité. Ses yeux se plissent de malice pendant qu’il rétorque sur un ton amusé.
« Parce que tu écris des romans d’amour, toi… »
Il secoue la tête, faussement dubitatif.
« Je croyais qu’il n’y avait que du sexe dans tes livres. Des rencontres viriles et pleines de désir bestial »
C’est au tour de Milton de provoquer son partenaire.
« Mais bon, si tu as besoin d’un amant qui te fasse l’amour, je veux bien me prêter au jeu afin que tu puisses peaufiner ton personnage. Je crois pouvoir me dévouer corps et âme à ta cause littéraire »
Une mine d’ange accompagne ses paroles.
« C’est pour une noble cause après tout »
Il se retient de rire, mais ses yeux pétillent. Il ne sait pas si la demande de Damian est encore une façon de tester ses limites ou s’il émane autre chose derrière. Milton est perdu derrière sa façade joueuse et décontractée. Le sujet de la salle de bain vient le tirer de ses réflexions un peu trop sérieuses à son goût.
La demeure ne manque pas de salle de bain. Damian n’aura qu’à choisir celle qui lui convient le mieux. Il trouvera tout ce dont il a besoin dans chacune d’entre elle. Milton se retient de lui indiquer la première à droite, se doutant que par esprit de contradiction, son amant risque d’aller à gauche. Autant le laisser errer à sa guise. L’idée arrache un grand sourire à l’architecte qui pour toute réponse lui adresse un vague geste de la main, qu’il accompagne d’un simple
« Il y en a plein. Cherche et trouve »
Son rire éclate tandis que son regard s’attarde sur le fessier de son amant avant qu’il ne quitte le bureau.
Une fois seul, il commence par ouvrir la porte fenêtre de son bureau. Immédiatement, l’air parfumé de la nuit entre. Il respire lentement l’odeur des plantes. De l’herbe séchée par le soleil. Ensuite, il ramasse les ouvrages et les range sur les étagères. De temps en temps, il lit un titre, inspecte rapidement la couverture puis le range, un sourire aux lèvres.
Damian le bouscule, tout comme il a bousculé cette étagère de livres pour le faire réagir. Son regard se perd dans le vide pendant que ses pensées se mélangent et s’entrechoquent. Cet homme lui plaît, c’est indéniable. Aussi fou que cela puisse paraître, il s’imagine parfaitement à ses côtés. Dans l’intimité tout comme en soirée. Il a adoré ce moment passé au restaurant. Il espère qu’il en va de même pour Damian et qu’il voudra réitérer ce genre de sorties.
D’instinct, il se dirige vers sa chambre afin de se laver. Le bruit de l’eau lui tire un autre sourire. L’architecte aurait dû se douter que même s’il y avait eu cent chambres, Damian aurait forcément fini dans la sienne. Une autre façon pour son amant d’affirmer son territoire. Son emprise. Sa liberté de choisir et d’aller où bon lui semble. Milton l’envie. Pour sa part, il a parfois l’impression d’être pris dans un carcan. Une armure de bonnes manières dont il doit user en société. Il ne peut pas faire autrement. Un soupir franchit ses lèvres alors que son sourire s’est lentement effacé pour finalement revenir. Pas question de se prendre la tête avec des idées moroses. Il s’avance vers la douche et dit, d’un ton amusé.
« Je vois que tu as trouvé ma salle de bain »
Son regard s’attarde sur le corps musclé, aux lignes et galbes parfaits. Sur les lèvres au sourire provocateur et il se demande, quel visage a cet homme lorsqu’il tombe le masque de la provocation.

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Lun 4 Oct - 14:12

Damian a pleinement conscience de la dualité qui règne chez son amant. Il sait pertinemment qu'il le sort de sa zone de confort. Il a apprit à l'identifier dans la lueur de son regard au fil de leurs rencontres. L'architecte se retrouve embarqué dans son sillage et ne parvient pas à s'en défaire. Sans doute parce qu'il découvre de nouvelles facettes de lui même qu'il meconnaisait. A moins qu'il se découvre réellement au travers de ces échanges où Damian mène la danse et joue les provocateurs ? Qui sait ? Quoi qu'il en soit, l'architecte n'est pas le seul à être entraîné dans un sillage qui lui échappe. Damian est contraint d'accepter que cette joute charnelle n'était pas que fougueuse. Il y a eu cette connexion que seuls deux amants s'offrent. Celle qu'il avait pleinement embrassé aux côtés de Skylar. Cette connexion qui lui fait comprendre que Milton pourrait devenir plus. Est ce que ça le surprend ? Assurément. Est ce que ça l'inquiète ? Un peu, mais en même temps il a envie de vivre pleinement cette nouvelle aventure. Il a envie de se sentir vivre de nouveau. C'est agréable de sentir son palpitant battre de nouveau vivement, de le sentir s'attacher à une nouvelle âme tout en la découvrant. Milton semble également apprécié ce qu'il provoque en lui. Son regard se glisse sur ses formes dénudées et moites de leur étreinte langoureuse. Il le laisse contempler ses formes sans s'en cacher. Milton lui permet d'assumer de nouveau son corps sans tabou. Cela est vraiment agréable et il se sent de nouveau vivant et entier. Ces cicatrices font parties de lui, mais il a toujours eu du mal à s'y faire, à accepter leurs présences. Aux côtés de Milton, elles ne représentent plus une gêne vu que son amant n'y accorde aucune importance. Il sourit aux propos de son amant. « Peut être que ça t'invitera à les découvrir de nouveau. » Il le provoque gentiment alors que son expression moqueuse se dévoile. Son regard brille de cette malice nullement feinte. « Et de penser à moi. » Un rire s'épanche hors de ses lèvres alors qu'il vient lui voler un baiser toujours en le provocant. Il aime le rire de l'architecte. Cela rend son expression moins austère et sérieuse même s'il ne le sent jamais totalement détendu. Il possède une raideur qu'il doit tenir d'une éducation distinguée, bien loin de celle que lui a eu. « Je sais. » Il répond simplement dans un sourire carnassier. « Je l'ai bien senti et ça m'a beaucoup plu. » Il commente juste pour le plaisir d'inviter des souvenirs dans les pensées plus sérieuses de son amant. Il sent que cette étreinte a également bousculé son amant. Il le perçoit dans la lueur de son regard et dans la teneur de ses propos. Un aveu que lui même se découvre autrement à ses côtés, mais que ça l'intrigue. Cela lui arrache un sourire amusé. « J'aime cette idée. J'espère que ce que tu découvriras te conviendra. » Il lui indique dans un murmure alors qu'il s'éloigne pour retrouver un peu de sérénité après cette ascension au paradis terrestre. « Oh tu te trompes, même les personnages basiques peuvent devenir passionnant sous la plume d'un bon auteur. Ce que je suis. Tu as de la chance. » Il lui indique alors que le rire de Milton explose dans la pièce. « Tu pourrais être surpris de ce que j'écris. Crois moi, mais pour la peine, je te laisserai trouver mon nom de plume dans ma letterature LGBT. Si tu veux vraiment le découvrir, il faudra que tu cherches par toi même. » Il lui indique dans un sourire taquin avant d'ajouter : « Mais je te remercie de vouloir bien te dévouer pour m'aider à cerner mon personnage. On se dit à plus tard, beau brun. » Il lui indique dans un ton mystérieux même s'il y a une forme de provocateur dans l'expression de son regard. Il a envie de découvrir cette facette de cet homme. Cela lui permettrait de voir quel véritable homme se cache sous les traits de l'architecte. Il sourit à la réponse de son partenaire alors que complètement dénudé, il vient errer dans les pièces de la demeure. Il se rappelle les indications précédemment trouvées. Il ouvre plusieurs portes qui le mène à des chambres, mais qu'il n'identifie pas à celle de l'architecte. Il cherche une petite bibliothèque et trouve la chambre en question. Effectivement, elle aurait fait un plaisant terrain de jeu. Elle est à l'image de son propriétaire : parfaite sous tous les points. Trop à ses yeux, alors qu'il vient se déplacer dans la pièce. Il retrouve la bibliothèque de la chambre, glisse ses doigts sur les arrêtes des livres. Il prend plaisir à en déplacer certains. Il désorganise l'ordre établi juste pour le plaisir de destructurer l'ensemble. Il prend même un bout de papier ou il vient écrire quelques lignes, un sourire en coin. Une description synthétique d'une histoire dont ils sont les protagonistes. Il grifonne rapidement, use de sa plume pour embellir l'ensemble. Quelques lignes seulement qu'il abandonne sur le plan de travail alors qu'il vient rejoindre la salle de bain. Un moyen de laisser la trace de son passage. La pièce est spacieuse et il vient naturellement retrouver le jet de la douche, laissant le contact chaud et agréable de l'eau fouetter sa peau. Il se laisse aller, frictionne ses muscles qui ont ete sollicités au cours de cette dernière heure. Son masque tombe. Il se perd dans ses pensées. Les images de cette joute charnelle viennent l'envahir doucement. Cette envie de pousser les barrières de la raison de Milton pour en cerner sa personnalité la plus brute et fougueuse comme la plus tendre et passionnée. L'idée de le découvrir pleinement en dehors des draps d'un lit est une perspective intéressante. Il se dit qu'il a bien fait d'accepter d'accepter la proposition de l'architecte. L'avenir est encore trouble mais l'aventure proposée semble intéressante, alors il n'a aucun doute sur le fait de la tenter, qu'importe ce qu'il adviendra. C'est la voix de l'architecte qui le tire de ses réflexions. Elle lui arrache un sourire. Il vient naturellement se retourner pour contempler son partenaire dans son entièreté. Cet homme est beau. Ses muscles fins, mais légèrement dessinés sont fort agréables sous ses phalanges et il apprécie grandement le grain de son épiderme. « J'ai suivi les indices que tu m'as donné et puis l'odeur de ton parfum m'a prouvé que j'étais au bon endroit. D'ailleurs je t'ai laissé quelques cadeaux. Je te laisserai découvrir tout cela. Histoire que tu n'oublies pas mon passage. » Il le taquine naturellement dans un sourire franc alors qu'il tend sa main pour l'inviter à le rejoindre sous le jet du pommeau. « Est ce que tu as repris des forces ? » Il le questionne dans un ton taquin alors qu'il vient l'attirer vers lui. Son torse frôle le sien, leurs souffles se retrouvent pour se mélanger dans des inspirations moins vives que précédemment. Ils partagent une intimité nouvelle alors qu'il vient attraper le gel douche pour en badigeonner ses mains qu'il laisse traîner sur les hanches de l'architecte avant de rejoindre son ventre, ses pectoraux dans des mouvements aériens et affriolants. Il cherche à affrioler ses sens et vient doucement jouer avec sa bouche de la sienne. Il lui vole un lent et paresseux baiser. Sa langue se lie à la sienne pour ne plus l'abandonner si ce n'est pour reprendre son souffle. Il lui offre une douceur nouvelle, presque paresseuse tout en le caressant. Une manière pour sa part de le rendre fou d'une autre manière. D'aviver une douceur qu'il méconnaît pour l'instant, mais qu'il pourrait apprendre à ses côtés s'il se laisse tenter.

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Mer 6 Oct - 7:46

I would like to know you

Damian est aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. On dirait qu’il a toujours habité entre ces murs. Cela ravit Milton de voir son amant détendu. Il sait qu’il vit dans un monde en marge. Qu’il est issu d’un milieu qui se mélange peu, en règle générale ou lorsqu’il le fait, la brebis égarée est vite ramenée au sein du troupeau. Rare sont ceux qui arrivent à s’en échapper. Les avantages financiers et les carnets d’adresse bien remplis sont souvent un obstacle aux rêves bohèmes. Milton a l’habitude et il n’a jamais craché sur tout ce que sa famille possédait, n’hésitant pas malgré tout à dévier de la voie familiale.
Tout à ses pensées, il ne réagit pas lorsqu’il se retrouve entrainé sous le jet d’eau chaude. Il n’avait pas forcément une idée précise en venant là. Damian semble avoir décidé pour lui, encore une fois et cela lui tire un autre sourire.
La chaleur de la douche détend ses muscles et les tensions qu’il s’inflige avec des pensées obsédantes et dérangeantes. Il sait qu’il devrait apprécier sans se poser de questions mais cela n’est pas dans sa nature, pourtant, le baiser vient effacer toutes les idées qui voulaient prendre forme. Il est intense et tellement… il lui fait penser au baiser des amoureux, ou à celui des vieux amants qui se connaissent sur le bout des doigts. Sa raison déraille tandis que les pensées qui tournoyaient un moment avant dans son cerveau, s’évaporent une fraction de seconde pour revenir encore plus agaçantes et présentes. Elles trottent dans sa tête et l’attitude de Damian le déstabilise encore une fois. Il reste passif, essayant de comprendre comment un homme aussi fougueux un moment auparavant peut devenir aussi… tendre.
Il sent son épiderme frissonner sous les caresses légères. Cet homme le bouscule dans ses convictions. Dans ses attitudes. Sa façon de penser et d’agir. Il est perdu mais, ne peut s’empêcher d’aimer son contact. Il se sent vivant à ses côtés. Étrangement vivant même. Comme si on lui avait donné la permission de tout transgresser. Excitant et déroutant. Dérangeant. Ce mot revient souvent dans ses qualificatifs. Un sourire étire ses lèvres. Il aime ces doutes. Cela l’oblige à agir différemment. Pour le moment, son cerveau est en mode off. Enfin, presque. Milton ne veut plus rationaliser ses actes, il aimerait juste se laisser aller et agir comme il en a envie. Il s’empare à son tour du flacon de gel douche et en dépose un peu au creux de ses mains avant de venir les poser sur le corps de son amant. Aussi loin qu’il plonge dans ses souvenirs, il n’y en a aucun qui s’apparente à cette scène. Toujours trop pressé après s’être envoyé en l’air pour perdre du temps à ce genre de futilité. Sauf que là, avec Damian, il apprécie. Ses doigts vagabondent sans but précis sur la silhouette sculpturale de l’écrivain. Il n’y a que le bruit de l’eau pour rompre le silence. Sa bouche revient sur celle de son amant en un baiser langoureux. Avec des mouvements lents, il dessine les contours des épaules, puis, délicatement, il s’aventure dans son dos. La texture change mais cela l’indiffère. Il étale la mousse savonneuse, camouflant pour quelques secondes les imperfections, qui ne le sont pas à ses yeux. Il le trouve sublime.
Milton apprécie ce moment d’intimité. De silence. Où il n’y a pas de jeu de séduction, du moins, pas flagrant. Il dirait même qu’il y a une sorte de pudeur entre eux, chose qu’il n’y avait jamais eu auparavant.
Il n’est pas d’un caractère romantique malgré son air réservé mais ce qu’ils partagent en ce moment, lui plait. C’est aussi ça qu’il attend de cette relation. Il ne veut pas se cantonner à des parties effrénées de sexe. Il veut réellement partager sa vie et le calme est une composante de son existence. Toutefois, il se demande quand Damian va redevenir l’homme quasiment ingérable qu’il est d’habitude. Il a envie de lui demander si cela est aussi un jeu, une mise en scène d’écrivain où il fait prendre vie à une scène d’un de ses livres cependant, ses lèvres restent scellées. Tout le monde a le droit d’avoir différents aspects. Damian est aussi Harry. Lui, sous ses dehors policés n’a pas toujours été irréprochable, et il s’en manque.
Sous le jet chaud, la mousse se délite et file lentement vers le sol où elle s’amasse en petits tas compacts avant d’être aspirer et de disparaître. Milton passe ses doigts dans la tignasse de Damian, fourrageant entre les mèches claires. Il dépose un baiser sur les lèvres charnues et invitantes, ses iris clairs accrochés à ceux de son partenaire.
Après s’être assuré que toute trace de savon a disparu de leurs corps, il offre à Damian un épais peignoir blanc tandis qu’il déniche un drap de bain pour lui. Il se sèche rapidement, laissant par-ci, par-là, quelques endroits encore humides. De sa chevelure, quelques gouttelettes viennent finir sur ses épaules. Milton les essuie d’un geste nonchalant du revers de la main. La serviette dans laquelle il s’était enroulée, git maintenant sur le sol en un tas informe. Il ne prend pas la peine de se baisser pour la suspendre à l’une des nombreuses patères. Encore une habitude, mauvaise diront certains, alors que d’autres hausseront simplement les épaules, ne voyant pas où est le problème. Il entraine Damian vers la chambre où l’unique source de lumière provient de sa lampe de bureau. La lueur éclaire l’oeuvre d’inspiration art déco, rendant toutes leurs splendeurs aux couleurs dorées qui la composent. Il plisse les paupières et son œil aguerri remarque immédiatement que les rangées d’ouvrages ont été touchées. Presque vandalisées. Il se retient de sourire trop franchement. S’il craignait un revirement trop flagrant de la personnalité de son amant, il se trouve rassuré en constatant que son côté taquin et joueur persiste toujours. Un papier blanc l’intrigue mais il se force à résister. Il aura tout le temps de découvrir ce qu’il renferme, demain. Un grand sourire arrive sur ses lèvres tandis qu’il pousse Damian sur son lit, en un bruissement d’étoffes froissées qui s’ouvrent pour dévoiler la nudité de son partenaire. Lui-mêle est toujours nu. Il s’étonne de ne pas avoir de pensées salaces. Certes, elles doivent rôder en périphérie mais, il arrive à les garder à distance. Pour l’instant. Il vient s’allonger sagement en travers du lit, aux côtés de Damian. Tourne le visage vers son amant et reste silencieux. Contemplant les traits virils et mutins, il murmure.
« Tu ne devineras jamais de quoi j’ai envie … »
Il est prêt à le parier.
« J’aimerai bien que tu me lises un extrait d’un de tes livres. On devrait réussir à trouver ça en e-book, non ? »
Milton sait que sa demande est étrange mais pas plus que le reste et s’ils doivent continuer leur chemin ensemble, il tient à découvrir ce que Harry écrit.

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Mer 6 Oct - 13:33

Milton devient passif entre ses doigts. Il se laisse mener par sa volonté sans opposer la moindre résistance. Ce qui ne lui déplaît pas. Damian mène la dance de ce baiser qui n'a pas la même saveur que ceux qu'ils ont partagés précédemment. Ce soir sous cette douche, dans ce moment d'intimité nouveau pour eux, il lui offre un baiser paresseux. Il se laisse porter par une envie sans s'en formaliser. Il sent dans la lueur du regard de son partenaire qu'il est décontenancé par cette sensation de chaud et de froid qu'il distille à chacune de leur rencontre. Il ne nie pas que c'est volontaire de sa part. Damian n'est pas une âme lisse. Il a de nombreuses qualités et défauts qui le rendent unique et déroutant pour certaines personnes. Il sait qu'il déroute son partenaire qui ne sait résolument pas sur quel pied danser. Cela plaît à l'écrivain. Il n'aime pas être facile à lire et à comprendre. Il aime être une egnime. Il l'a toujours été. Cela lui permet de tenir ses faiblesses cachées, de se protéger. L'écrivain baisse rarement sa garde. Il a appris à être fort et à encaisser ce que la vie lui réserve depuis son enfance. S'ils doivent partager une intimité différente à une liaison entre deux coups d'un soir, il est temps qu'ils se familiarisent dans ce genre de gestes et d'échanges. Cela fait partie d'une vie à deux. Milton semble s'activer. Il s'empare à son tour du flacon de gel douche pour en disposer au creux de ses doigts et venir glisser ses mains savonneuses sur son épiderme. A son tour, il le lave, badigeonne son corps de cette texture mousseuse. Damian le laisse faire. Il s'est accoutumé au fait que ses cicatrices ne soient pas une gêne pour son partenaire. Parfois, il a encore du mal à y croire tant son ex petit ami avait du mal avec ses boursoufflures, mais ce n'est clairement pas le cas de Milton qui s'attarde toujours sur celles ci. Ce qui ne le laisse pas de marbre. Sa peau frissonne sous ce toucher, son palpitant s'emballe sous l'effet d'une bouffée d'émotion qui le prend toujours ne traitre mais qu'il camoufle. Il répond aux baisers de son partenaire, le laisse mener à son tour la danse de cette échange qui se fait plus langoureux. La passion de l'architecte est plaisante. Elle accentue l'intensité de son émoi qu'il camoufle. D'autant plus lorsqu'il vient fourrager dans ses cheveux en le regardant dans le blanc de ses yeux dans un dernier baiser. La douche prend fin dans un silence naturel qui ne souffre d'aucune tension. Parce que se lier à un autre, c'est également s'habituer au silence qui va bercer leurs échanges, car leurs yeux suffiront pour se parler. Damian le laisse l'entraîner à sa suite hors de la douche. Il revêt le peignoir tendue par son partenaire et qui sent le propre. Vu le comportement de son amant, il fait partie de ces personnes fortunées qui n'ont pas à s'ennuyer de nettoyer derrière eux tant ils ont la main d'œuvre pour le faire. Il ne dit mot, mais le comportement du brun l'exaspère quand bien même il a conscience qu'ils ne vivent pas dans le même univers. Il se laisse embarquer par son amant dans sa chambre. Il sent le regard de Milton se diriger vers sa bibliothèque. Il sent que quelque chose l'interpelle et cela lui arrache un sourire amusé. Il est maniaque. Cette réalité ne le surprend guère. Il avait déjà noté ce trait de la personnalité de son amant, tout comme son besoin de maîtriser toute chose dans son environnement. Ce qui fait que sa présence à ses côtés est un mystère, lui l'epris de liberté qui vit tel qu'il en a envie sans forcément entrer dans des cases. Mais il semblerait que cet aspect de sa personnalité soit exactement ce que l'architecte apprécie chez lui. Il aime qu'il le sorte de sa zone de confort. Il est tout disposé à devenir le démon sur son épaule pour l'inciter à lâcher prise. Milton l'incite à rejoindre le lit sur lequel il s'étend sans pudeur. Le peignoir se défait, révélant son corps nu sous le tissu cotonneux. Il lui sourit, curieux de voir ce qu'il va faire. Il se délecte de la vison de son corps dénudé, admirant les fines courbures de ses muscles sur sa peau claire. Il est beau dans sa finesse. Une beauté pleine de finesse. Ce n'est pas un corps d'ephebe par définition mais il lui plaît. De plus en plus. Milton s'allonge à ses côtés et se tourne vers lui. Il sent son regard posé sur lui. Il vient naturellement tourner sa tête vers lui pour le fixer à son tour, appréciant le moelleux de ce matelas qui est bien différent du sien. Comment Milton va survivre à sa première nuit chez lui, au sein de sa colocation ? Rien que d'imaginer le brun chez lui, dans un univers totalement différent du sien lui arrache un sourire amusé. Milton l'interpelle. Sa question lui arrache un sourire. « Hm... Je me le demande. Que je sois beau et que je me taise ? » Il le taquine en riant avant que la vraie réponse se fasse connaître. Sa demande lui arrache un sourire. « Oh monsieur veut découvrir ma plume ? Tu crois que je n'ai pas oublié mon défi de tout à l'heure ? » Il le questionne en venant bousculer son bassin pour se retrouver face à lui. « Tu vas devoir trouver par toi même beau brun. » Il lui indique en venant glisser son index sur son sternum en descendant le long de son ventre dans une légère caresse. Un sourire éhonté ourle ses lippes alors qu'il ajoute : « Google devrait être ton ami.» Un rire s'épancher hors de ses lèvres alors qu'il précise. « Je vais te donner un indice. Une citation de mémoire de l'un de mes romans. Tu devras te débrouiller avec ça.» Il lui indique en venant suspendre la caresse de son doigt sur un de ses pectoraux. « Je me tournai face à lui, imitant sa position, et nos regards se trouvèrent. Et pendant un long instant, il n’y eut plus que ça. Le monde se réduisit à ce moment-là. À ce secret. Ce n’était plus un mensonge. Mais ce n’était pas encore une vérité. C’était à nous. Rien qu’à lui et à moi.* » Sa voix n'est que murmure alors qu'il vient se rapprocher des lèvres de son amant pour jouer avec ses sens et le poids de ses mots. Il finit par rire contre ses lèvres. « À tes recherches mon beau. » Son sourire est taquin alors qu'il se laisse choir de nouveau sur le lit, fier de sa boutade et de la frustration qu'il a immiscé dans l'échine de son partenaire.

* citation empruntée de "Déferlante" de Lily Haime.

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Jeu 7 Oct - 19:05

I would like to know you

Milton non plus n’a pas oublié le défi, mais il pensait à tort que Damian ne se ferait pas prier pour lui faire découvrir sa prose. Encore une erreur de sa part que croire que son amant n’est pas aussi tête de mule qu’il en a l’air. En fait, il est bien pire et à cette pensée, un petit sourire éclaire ses traits. D’un geste nonchalant, il remet en place le peignoir pour couvrir une partie de la nudité de son partenaire alors que lui est toujours nu comme un ver. Il soupire, faussement déçu, remue légèrement la tête comme s’il réfléchissait avant de venir déposer un baiser sur les lèvres, toujours aussi invitantes de Damian.
« Je vais me débrouiller tout seul alors... »
Une lueur de défi pointe dans ses prunelles claires. Il en a relevé de bien pires et retrouver les romans de Harry ne lui semble pas une quête insurmontable. Il tente de se souvenir de la phrase prononcée un moment plus tôt mais, il a l’impression que les mots s’emmêlent dans sa tête. Les chiffres, ça le connaît, mais les mots, c’est un peu plus délicat de prime abord. Il se lève et se dirige vers le bureau, à quelques pas du lit. Une expression amusée arrive sur son visage. Tandis qu’il s’empare de sa tablette, il dit, comme s’il faisait la conversation, mais d’un ton badin :
« Je vois qu’ici aussi, mes ouvrages t’ont attiré… heureusement pour eux, ils n’ont pas subi le même sort que les autres… manque de temps ? Ou bien, tu n’avais pas de spectateur pour te voir agir... Tes doigts se sont peut-être engourdis… »
Il tourne toujours le dos à l’écrivain, mais se doute bien que celui-ci doit arborer ce petit air agaçant qu’il a parfois lorsqu’il joue le sale gosse. Son regard épingle une fois encore le mot mais, il ne fait que l’observer sans le toucher. Il a d’autres chats à fouetter pour l’instant dont un en particulier.
Il prend son temps pour se retourner et revenir s’allonger sur le lit, aux côtés de son amant. La page d’accueil s’affiche sur son écran et il ne lui reste plus qu’à taper la phrase, dont il ne se souvient qu’à moitié. Cette maudite phrase est bien trop longue pour qu’il s’en souvienne entièrement. Il en tape quelques mots qui le mènent à tout sauf à Harry. Sans un regard pour Damian, il lâche d’un ton neutre
« Je suppose que je n’aurai pas droit à une seconde tirade de ta voix mélodieuse. évite de t'endormir, je vais y arriver »
Il tente de se souvenir et tape une suite de mots à laquelle il joint ‘auteur de romans gays’ et bingo, la phrase apparaît et il se permet même de la lire à haute voix
« Je me tournai face à lui, imitant sa position, et nos regards se trouvèrent. Et pendant un long instant, il n’y eut plus que ça. Le monde se réduisit à ce moment-là. À ce secret. Ce n’était plus un mensonge. Mais ce n’était pas encore une vérité. C’était à nous. Rien qu’à lui et à moi. »
Tandis qu’il lit, il mime les mots avant de lancer, quelque peu triomphant
« Avec le web, c’est presque trop facile Harry »
Quelques pages de découverte accompagnent la phrase extraite de l’ouvrage.
« Déferlante*, c’est un joli titre… même si je ne m’attendais pas du tout à ça »
Il se met à rire et confesse
« Je voyais des titres plus masculins et plus explicites aussi… un peu comme ceux des films pornos »
Il porte une main à sa poitrine et dit, d’un ton de repenti
« Je suis désolé. J’ai presque honte sauf si la luxure se cache dans les pages qui suivent »
Un air taquin accentue la cicatrice qui lui barre la joue.
« Quoi qu’il en soit, j’ai hâte de lire ce qui semble être le début du roman »
Les premières phrases le déstabilisent. Il relève le visage vers Damian, étonné, mais préfère continuer sa lecture avant de livrer ses ressentis. Forcément, le début est comme n’importe quel ouvrage. Il ne s’attendait tout de même pas à trouver du sexe dès le premier mot… un peu. Damian est volcanique dans l’intimité et il imaginait ses livres tout aussi bouillants que leur auteur. L’extrait n’est sûrement pas représentatif. Pas autant qu’il le pensait. Lorsqu’il relève les yeux de sa tablette, il dit simplement
« C’est étonnamment sage. J’ai du mal à retrouver l’homme avec qui j’entretiens une relation. Par contre, je suis dérouté par ton écriture »
L’architecte se rapproche de son partenaire, assez près pour pouvoir admirer les paillettes colorées qui donnent toute leur intensité à ce regard… amusé.
« Tu puises ton inspiration dans tes expériences ? Par exemple, pour ce roman, c’est une de tes histoires avec un surfeur qui te l’a inspirée ? Tu fais du surf ? ».
Avec sa plastique, Damian a tout du sportif accompli et pourquoi pas le surf. Ils sont en Californie après tout. À cet instant précis, Milton se rend compte qu’il ne connaît absolument rien de Damian. Juste qu’il ne suit aucune règle. Qu’il n’en fait qu’à sa tête. Qu’il lui plait et c’est ce qui lui importe. Soudain, il se met à rire et dit, gêné
« Je te bombarde de questions, désolé, mais je dois avouer que je suis curieux »
Puis, sur un ton joueur.
« Ce n’est pas tous les jours que je peux côtoyer un auteur de romans à succès, d’après ce que j’ai vu sur google. Ma vie est nettement moins excitante que la tienne. Plus carrée et mathématique. C’est un peu une obligation lorsque l’on fait des bâtiments »
Il décide d’éteindre sa tablette, le web a livré assez de choses. Le reste, il veut le découvrir autrement. Il la pose au sol en la faisant glisser loin du lit et revient s’allonger, se coller contre Damian.
« Je crois que je préfère malgré tout, t’entendre me raconter comment est venue l’idée de ce livre. »
Sa main glisse sous le tissu du peignoir pour venir caresser le torse ferme et bien dessiné. Il poursuit sa course sur le côté et sous ses doigts, la peau change d’aspect sans que cela ne le dérange. Il continue son exploration discrète avant que sa main finisse sa course sur la hanche de Damiann en un geste protecteur et possessif à la fois.

*Déferlante, roman de Lilly Haime dont est extrait la phrase.

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I would like to know you ~Milton & Damian ~

Lun 1 Nov - 16:51

Damian sourit à l’agacement qu’il perçoit dans les prunelles de son amant. Il ne lui donnera pas ce qu’il désire comme il le souhaite. Milton en prend conscience et s’il parvient à analyser ce sourire qui ourle ses lippes, il semblerait que l’idée lui plaise. Milton aime qu’on le sorte de ses habitudes. Damian dirait même qu’il en a besoin même si cet homme le niera assurément. Un sourire amusé s’affiche sur ses traits au geste de son amant. Il semble avoir besoin de le camoufler sous ce peignoir pour ne pas se laisser déconcentrer par son corps. C’est plaisant de prendre conscience qu’on est un objet de tentation pour une autre personne. D’autant plus lorsqu’on a été privé de ce pouvoir durant tant de mois avant de rencontrer une personne capable de voir au-delà de ses cicatrices. Peut-être qu’il aurait pu en rencontrer un autre, s’il avait tenté avant sa rencontre avec Milton de mélanger la fiction avec le réel, mais c’est Milton qui lui a donné cette envie et aujourd’hui, il ne la regrette pas. Aujourd’hui, il savoure de nouveau le plaisir d’être un homme désiré et l’amant d’un autre. Il se sent plus en confiance et apte à se dévoiler. Damian se retrouve et il prend un grand plaisir à bousculer le quotidien de son partenaire comme il l’a toujours fait par le passé. La remarque du brun lui arrache un sourire narquois alors qu’il le laisse le quitter pour rejoindre le bureau. Damian s’installe confortablement, l’observe évoluer dans la chambre en se demandant s’il prendra conscience des modifications qu’il a apporté juste pour le plaisir de modifier son quotidien. L’œil attentif de l’architecte fait mouche ce qui lui arrache un sourire que plus provocateur. Un rire s’épanche hors de ses lèvres aux taquineries de son amant. « Je voulais que tu te souviennes de mon passage et je pense que cette idée te plait. » Il le provoque à son tour alors qu’il vient s’asseoir sagement sur le lit en laissant le peignoir pendre légèrement sur son épaule en dévoilant une partie de son torse qu’il ne s’embête pas à camoufler. Il accepte d’être emmitouflé dans ce tissu cotonneux, mais il pourrait tout aussi bien être nu comme son amant que cela ne lui poserait pas de problème. Ce sera au brun de le rhabiller s’il le souhaite. Il finit par le rejoindre avec sa tablette. Il s’allonge à ses côtés et se plonge dans ses recherches sous son regard moqueur. Il apprécie avoir cette ascendance sur son amant à cet instant précis. Il trouve le côté entêté de son amant mignon et incroyablement sexy. Il semble déterminé dans ses recherches, car il s’accroche malgré son silence à ses tentatives d’obtenir des informations. « Je pensais que tu avais une bonne mémoire. A moins que ça ne s’arrête qu’au sexe ? » Il le taquine dans un rire fin. Milton finit par retrouver la citation en usant des mots clés. Il semble ravi d’avoir trouvé, ce qui lui donne une attitude presque enfantine qui le rend moins sérieux et cruellement attrayant. « Qui dit que je ne l’ai pas fait exprès ? C’est la citation la plus connue de cet ouvrage, Milton. » Il lui indique dans un sourire carnassier alors qu’il rit aux propos de son amant de bonne grâce. Il est ravi de le surprendre, de ne pas être aussi lise qu’il l’imagine. Il aime ne pas être ce que les gens imaginent. Il a toujours pris plaisir à être une âme complexe, mais fidèle à elle-même. Lorsque le regard de l’architecte vient se perdre dans le sien, il perçoit à quel point la réalité est bien différente de celle qu’il avait imaginé. Il semble décontenancé par sa plume, son aisance à mettre les émotions sur du papier sans aucune vulgarité, mais avec une finesse juste qui lui a valu d’être reconnu dans ce genre de littérature. Cela plait à l’écrivain d’être une source d’énigme pour son partenaire. Il lui sourit de manière mystérieuse et provocatrice. « J’ai toujours vécu à Los Angeles. Je suis un sportif et un casse-cou, bien sûr que je fais du surf, mon beau. » Il le taquine sans réellement répondre à sa question. « En tant qu’écrivain, il te faut maitriser le sujet lorsqu’il fait partie de l’environnement de ton ouvrage. Il y a une grande part du travail qu’un écrivain prend pour obtenir des informations techniques sur le métier, le sport ou la ville choisi. Il y a un grand travail de réflexion qui est mené par l’écrivain pour que son histoire tienne la route et est du sens. » Il lui indique simplement avant de conclure. « Mais je ne nierai pas que Lill me ressemble sur de nombreux points. Il n’est pas seulement celui qu’il parait être. Personne n’est réellement celui qu’il parait être. » Un rire s’épanche aux paroles de son amant. Il ne doute pas de la véracité de ses propos. Il le laisse éteindre la tablette qu’il dépose sur le sol de la chambre avant qu’il le rejoigne pour glisser ses doigts dans l’ouverture du peignoir et frôler son torse. Le contact est agréable. Le regard de l’architecte le scrute avec intérêt. Il semble vouloir lui tirer les vers du nez, qu’il dévoile l’homme qu’il est en dehors de ce qu’il laisse transparaitre à ses côtés. Il convoite cette vérité, prêt à la négocier si besoin. Ce qui ne manque pas de lui arracher un rire et un sourire. « Tu meurs de curiosité, Milton. Je le vois dans ton regard, mais tu sauras qu’aucun auteur dévoile ses secrets si facilement. » Il lui indique tout contre ses lèvres qu’il vient effleurer des siennes. D’autant plus lorsque le travail d’écriture pour lui a été une bouffée d’oxygène qui l’a maintenu à l’équilibre durant une période sombre de son existence. A l’image de Lill qui à la suite de son accident s’est perdu, s’est privé de ce qui avait fait de lui, l’homme qu’il avait été. A l’image de lui, qui est devenu un grand brulé, sans aucun intérêt pour les soldats du feu. Sans l’écriture, sans cet exutoire, il aurait sombré comme nombre d’autre victimes du feu. Cette vérité, il n’est pas prêt à la donner. Milton devra se montrer digne pour espérer qu’elle se dévoile à lui. « A moins que tu sois prêt à marchander et à me prouver que tu mérites d’y avoir accès ? » Il le provoque en venant glisser ses lèvres sur sa mâchoire, son oreille qu’il vient mordiller du bout de ses dents. « Si mes souvenirs sont bons, tu dois me montrer quel homme tu es quand tu fais l’amour. Cela pourrait être un bon début pour négocier. » Il murmure contre son oreille alors qu’il caresse son torse du bout des doigts avant de s’éloigner pour le provoquer en haussant un sourcil juste pour le plaisir de le taquiner, le frustrer, l’amener à se damner à ses côtés et à quitter cette rigueur qui marque ses traits. Après tout, ils sont un nouveau mystère à explorer pour l’autre. Pour le meilleur comme pour le pire.

I would like to know you ~Milton & Damian ~

Lun 13 Déc - 18:47

I would like to know you

Allongé, nu aux côtés de Damian, l’architecte sourit. Se laisse faire. Il aime les réactions de son amant. Imprévisibles. Il ne cherche pas à les anticiper, cela serait peine perdue, il en est convaincu. De plus, il apprécie de découvrir ce que cet homme lui réserve au fil de leurs rencontres. Alangui, il repense à ce qu’il vient de lire, encore étonné de découvrir ce côté ‘littéraire’ de son amant. Il n’a aucun doute sur le côté sportif de l’homme, même s’il se demande si les cicatrices sur son corps n’ont pas été un frein à la pratique d’un sport quelconque. Il garde ses pensées pour lui, sachant qu’il est encore trop tôt pour les confidences. Ils vont devoir s’apprivoiser avant. Se découvrir. Se faire confiance et Milton ne doute pas que cela sera la partie la plus difficile de leur relation.
Il se rapproche un peu plus. Vient imbriquer son corps dans celui de l’écrivain avec ce besoin de le toucher. Toujours. De le sentir contre lui. Cette façon impudique qu’il a de le regarder. De l’embrasser. Tout cela met Milton au supplice. Douce torture qu’il redemande. Encore et encore. Néanmoins, l’architecte attend autre chose de cette relation. Il ne veut pas que d’un partenaire sexuel, même s Damian le comble au-delà de ses espérances. Ce n’étaient pas des paroles en l’air dans le restaurant lorsqu’il lui a proposé, quelque chose de plus sérieux. Il pose son regard clair sur son amant et sourit tandis que ses doigts s’amusent à générer des frissons sur leur passage. S’amusant à titiller quelques zones sensibles de Damian, mais sans toutefois s’attarder sur aucune d’entre elles. Préférant errer sans but précis puis, il bascule sur le dos et se retrouve aux côtés de Damian, sagement allongé, un sourire ravi étirant ses lèvres. Lui aussi n’a pas envie d’être là où on l’attend, quoiqu’il soit beaucoup plus prévisible que son amant, qui lui est une véritable bombe à retardement avec son comportement explosif et provocant.
« Tu disais quoi déjà au sujet de te faire l’amour... »
Milton est toujours allongé sur le dos, il fixe le plafond comme s’il ne l’avait jamais vu de sa vie. Ses mains sont sagement repliées sur son ventre. Cette phrase anodine prononcée par Damian est lourde de sens pour Milton. Cela fait une éternité qu’il n’a pas fait l’amour. Il se demande même si un jour, il a vraiment éprouvé ce sentiment envers quelqu’un. Du désir, ça oui, mais de l’amour. Des sentiments profonds, il n’en est pas certain. Aucun nom n’arrive dans sa mémoire. Aucun nom qu’il peut associer à ce sentiment. Il n’arrive pourtant pas à se désoler de cet état de fait. Il n’a jamais rien fait pour trouver l’amour non plus, préférant rester libre de toutes entraves sentimentales. Même son mariage était une mise en scène orchestrée pour faire plaisir à ses parents. Il se demande comment il a pu tomber aussi bas. Être aussi abject dans sa façon d’agir. Il quitte sa position de gisant pour se mettre placer sur le côté, appuyé sur un coude, le visage penché vers celui de Damian. Son éternelle expression grave est revenue figer ses traits fins. Son regard se perd dans celui de son partenaire, essayant de deviner toutes les nuances de ses iris clairs.
« Cela fait longtemps que je n’ai pas fait l’amour. »
Il n’ose pas dire qu’il est quasiment étranger à ce sentiment envers un autre être humain.
« Tu vas devoir me rappeler comment il faut faire. »
Un petit rire ponctue sa déclaration, dédramatisant ses paroles. Il ne veut pas plomber l’atmosphère, ni mettre trop de pression à des mots prononcés peut-être par pur défi de la part de Damian. Des mots sans importance. Des mots dit comme ça. Il continue néanmoins sur sa lancée.
« Tu devras même être patient. »
Ses prunelles s’éclairent enfin d’une étincelle amusée et joueuse. La pression s’éloigne.
« On pourrait apprendre ensemble »
Une lueur indicible traverse son regard. Un besoin d’être rassuré. Un besoin d’être certain d’avoir fait le bon choix avec Damian. Une ribambelle de questions tournoie dans sa tête. Vraiment trop sérieuses pour un moment pareil.
« Je crois que pour ce soir, on va remettre la leçon à un autre jour, si tu peux patienter. Je suis fatigué, je dois t’avouer. »
Il lui adresse un sourire taquin tandis qu’il se glisse, tant bien que mal, sous les draps.
« Je suis loin d’être un surhomme, ni un super héros. La fatigue me terrasse parfois... »
Il rit et rajoute d’un ton qui plaide le mea culpa :
« ... souvent après des journées intenses au boulot. Mon corps se rebelle et réclame du repos, tout comme mon esprit. Ne me dis pas que tu n’es jamais fatigué... »
L’architecte murmure d’une voix basse :
« Je te promets de me faire pardonner... en attendant, tu restes dormir avec moi cette nuit ?... »
Encore une chose dont il a envie. Le garder avec lui après leurs ébats. Prolonger cette intimité naissante. Certes, il pourrait prolonger leurs ébats, mais Milton a aussi envie de lui montrer qu’il ne représente pas que ça pour lui. Qu’ils peuvent partager du sexe et autre chose. Du sommeil par exemple. Il retient un grand sourire en imaginant tout ce qu’il doit se passer dans la tête de Damian pour obtenir ce qu’il désire et que Milton compte bien ne pas lui donner. Il se demande comment va réagir son amant à cette déclaration de fatigue intense qu’il complète en étouffant un bâillement et en se lovant dans le lit tout en faisant rouler ses muscles, afin de les décontracter avant de s’endormir. Il n’a pas quitté Damian des yeux, guettant la moindre de ses réactions.

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I would like to know you ~Milton & Damian ~

Jeu 30 Déc - 16:11

Si Damian est doué pour jouer avec les sens, il doit bien admettre que Milton sait également maintenir la tension sexuelle. Il faut dire que c’est un très bel homme. Une beauté similaire à Skylar, presque ensorcelante. Un homme maître de lui en apparence, mais qui est cache bien d’autres facettes. Des facettes dont il est avide de découvrir, d’explorer, de lui dépouiller comme l’auteur qu’il est, avide d’analyser la complexité des âmes humaines. Il est amusé par sa réaction vers ses écrits. Il est satisfait d’attiser sa curiosité, de créer un trouble, une nouvelle ombre dans le tableau qu’il a dépeint de sa personne. On pourrait croire que Damian cherche à se cacher. La réalité est autre. Il se protège. Il se camoufle dans différentes ombres pour devenir un objet d’intérêt, de trouble auquel on ne peut pas résister. C’est pour cela qu’il se camoufle derrière un nom de plume, qu’il a refusé de faire des séances de dédicace, de dévoiler ses traits. L’écriture est l’univers dans lequel il se met a nu, là où il dévoile son âme, ce romantisme qui se transluit dans ses scénarios aux personnes complexes. Des âmes fortes et si fragiles à la fois, qui se heurtent, se complètent, fusionnent dans un amour passionnel qui retourne les tripes jusqu’à trouver l’absolution, ce moment où ils seront que l’autre est tout ce dont il a envie et besoin. Ce à quoi le doux adolescent a aspiré, cet amour qu’il a frôlé avec Skylar avant de le briser par immaturité, jalousie, déraison. Une erreur qu’il regrette en sachant qu’il aurait pu avoir une seconde chance s’il n’avait pas privilégié cet autre. Cet autre qui l’a abandonné, lui arrachant toute confiance en lui, en une âme qui pourrait partager son existence. Pourtant ce soir, il est logé à côté de Milton, a accepté de tenter une aventure à ses côtés. Pourquoi ? Sans doute parce que Milton est une distraction plaisante. C’est ce qu’il se dira pour nier qu’il lui insuffle un nouveau souffle. Il le ramène à la vie et sa capacité à accepter ses différentes facettes, blessures est apaisante. Il est sensible à ce regard qui le détaille avec intensité, à ces doigts qui frôlent son épiderme à peine camouflé par ce peignoir qu’il lui a emprunté. Du moins qu’il lui a prêté sans lui laisser le choix. S’il pensait Milton terriblement curieux pour se lancer dans le petit jeu qu’il lui proposait. Il semble lui montrer qu’il aime contrecarrer ses plans lorsqu’il vient s’échouer de nouveau à ses côtés pour rebondir à ses propos. Sa remarque lui arrache un sourire. Doit-il comprendre que c’est une réalité qui lui échappe. Aurait-il des difficultés avec la notion de faire l’amour ? Ses yeux perçants le scrutent. Il est curieux alors il ne dit mot, se contente de l’observer avec un sourire détendu, légèrement moqueur comme à ses habitudes. Son aveu renforce l’éclat de son sourire. D’autant plus lorsque son défi vient à son tour se faire connaitre. Lui rappeler comment il faut faire. Un défi de taille et lourd de sens. Être patient. Il peut l’être s’il désire quelque chose, mais souvent il est plutôt impatient. Un peu comme s’il jonglait entre ces deux extrémités de sa personnalité. On pourrait apprendre ensemble. La phrase est lourd de sens. D’autant plus avec le poids de ce regard qu’il pose sur lui. Une envie de sa part. Peut-être même que c’est un besoin. Un voile qui se lève, laissant apparaitre quelque chose d’imperceptible, mais troublant. Ses prunelles ne quittent pas celle du brun. Il n’y a plus de jeu. Les cartes sont sur la table. Un coup de poker qui pourrait changer tout. Le silence qui devient troublant, car Damian manque de mot à cet instant. Il ne dit mot, accepte la perche qui lui est tendue. Le jeu reprend. Les taquineries reprennent place après cette accalmie troublante. « Oh dois-je comprendre que notre petite joute charnelle t’a éreintée ? » Il le questionne, provoquant dans un sourire carnassier. Il se redresse alors que son amant vient glisser sous les draps. Cette fuite après avoir dit des paroles lourdes de sens l’amusent. Il lui laisse la possibilité de se défiler, tout en prenant le contrôle du jeu. Il le laisse se languir dans les draps pour trouver la meilleure position sans le lâcher du regard. Son bâillement lui arrache un fin rire. « Alors imagine à quel point tu seras lessivé lorsque tu m’auras fait l’amour… » Il lui murmure provocateur dans le creux de son oreille alors qu’il le fixe avec intensité dans un sourire. « Je reste. J’ai trop la flemme de bouger. » Il lance avec détachement, car ça l’amuse et qu’il aime prétendre à l’être. « Je vais juste me griller une cigarette avant. » Il lui indique pour qu’il ne soit pas surpris de le voir se lever d’ici quelques secondes. « Bonne nuit bellâtre. En espérant que tu ne feras pas trop de rêves cochons. » Il le provoque dans un rire alors qu’il se redresse en abandonnant le peignoir derrière lui. Il aime bien être nu. Il profite de la solitude et de la liberté offerte par cette demeure démesurée pour se balader dans une nudité totale. Il sent le regard du brun s’attardait sur ses formes alors qu’il se penche sur son jean pour en récupérer son paquet de cigarette et son feu. Il aurait pu ouvrir une vitre de la chambre pour fumer là, mais il ne veut pas l’indisposer avec la fumée, même si c’est une excuse. Une excuse pour retrouver sa solitude, prendre conscience du chemin qu’il vient débuter en acceptant cette relation, ces sensations troublantes. En conséquence, il s’éclipse de la chambre et arpente le couloir pour retrouver le salon. Il retrouve la baie vitrée devant laquelle la ville se perd sous ses yeux. C’est magnifique, il doit bien le reconnaitre. En conséquence, il vient naturellement l’ouvrir pour fouler le pavé de la terrasse. Il prend place sur une chaise longue, alanguisant son corps sur le tissu avant de glisser une cigarette entre ses lippes. Il l’embrase, tire dessus avant d’expirer la fumée nocive hors de ses lippes. Ses yeux clairs se perdent dans le panorama alors que ses pensées s’égarent sur ces émotions qui viennent doucement l’effleurer. Il finit par se redresser pour rejoindre le salon, la cigarette entre ses lèvres, à la quête d’un papier et d’un stylo. Le besoin d’écrire le prend en traitre et comme il a laissé son téléphone dans son jean, il ne peut l’utiliser pour y poser des mots, les siens, le début de quelque chose, peut-être même une citation de fin. Alors lorsqu’il finit par mettre la main sur ce qu’il recherche, il retrouve l’extérieur malgré la fraicheur de la nuit. Il s’enferme dans sa bulle et ses doigts viennent noircir les bouts de papier de son écriture brouillonne, mais exacte. Ses lettres forment des mots, des phrases et peu à peu les bases d’une histoire se pose alors qu’il embrase les cigarettes les unes après les autres, déconnecté de la réalité pour quelques minutes, heures avant de retrouver cet homme et sagement s’endormir à ses côtés, curieux, inquiet et impatient de découvrir la suite de cette histoire dont les contours se dessinent de manière imprécise. Une nouvelle aventure dans laquelle il plonge tête baissée, comme le valeureux pompier qu’il a été, saute dans une maison en feu pour sauver les habitants, quitte à mourir dans le brasier.

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