This is not about you. (Gab & Billie)

« Don’t wait up, it might take a while. » lâchait-elle en refermant la portière de la voiture dans laquelle se trouvait sa coéquipière Sana. Oui, elle allait passé sa pause repas à mener une petite enquête personnelle, c’était pas totalement réglo, c’est vrai, mais elle voulait des réponses et le meilleur moyen de les avoirs était encore de se pointer directement sur le lieu de travail de son ex. Elle poussait les grandes portes du building alors que la voiture de Sana s’éloignait déjà dans la rue. C’était tout de même bien agréable d’avoir une coéquipière qui ne lui pause pas de question sur ces dérives.
Le hall d’entrée semblait immense, si propre et si vide que Billie se demandait à quoi toute cette place pouvait bien leur servir. Dire que le poste de police était moitié moins grand… il y avait tout de même des choses qui n’avaient aucun sens dans cette ville. Elle s’arrêtait au bureau de la réception, lançant un sourire amical au jeune homme qui se trouvait en face d’elle. « Hi, I’d like to see miss Sanchez please. » Il esquissait un sourire presque hautain, trouvant certainement mignon qu’une sudiste pense pouvoir rencontrer la boss juste en se pointant à l’accueille. Puis Billie glissa doucement son badge sur le bureau et le regard du réceptionniste changea du tout au tout, sans dire un mot il attrapait le téléphone et appuyait sur quelques touches. « yeah, hi, the police’s here for the boss. » Puis il raccrochait sans plus attendre avant de faire signe à Billie de se rendre vers l’ascenseur. « Top floor. » soufflait-il derrière un sourire crispé avant qu’elle ne s’éloigne. La texane suivait donc ces instructions, s’engouffrant dans l’ascenseur qui partait bien vite pour une longue monté jusqu’au dernier étage du bâtiment. Les portes se rouvrirent dans un petit ‘ding’ et elle s’avançait vers un autre bureau derrière lequel une jeune femme semblait un peu paniqué. C’est fou ce qu’ils ont du personnel ici… pensait-elle en s’approchant de la jeune femme. Elle n’eu même pas le temps de dire un mot que déjà celle ci lui indiquait un imposante porte, assurant que Madame Sanchez l’attendait. « Thanks. » Lâchait-elle, plutôt satisfaite d’être aussi bien accueilli. Elle ignorait totalement pourquoi on semblait si tendu de la voir débarquer, à croire qu’il y avait un truc louche chez Sanchez Production ! Elle poussait la porte du bureau de la patronne, la laissant se refermer derrière elle avant de s’avancer vers un énième bureau, derrière lequel, ce coup ci, se trouvait celle qui saurait certainement éclairer sa lanterne. « Hi, I’m detective Moore. So sorry to bother you during lunch but I’ve got a few questions for you…»

Malgré la stricte interdiction de te déranger cette après-midi, ton assistante t’informe, mains tremblantes, que la raison de son interruption n’est autre que légale. La police est en bas et quelqu’un demande à te voir. Tu lèves les yeux au ciel dans un souffle exaspéré traduisant ton ressenti. Tu sais déjà que la nouvelle a du faire le tour du building, et tu imagines parfaitement chacun de tes employés remettre en cause le moindre de leurs actes. C’est ce qu’avait provoqué la dernière grosse affaire. La seule à avoir pu te faire un peu trembler. Tu n’en avais bien évidemment rien montré mais, l’espace d’un instant, tu avais eu peur pour ta peau. Heureusement, Wilma et la team de requins avait - une fois de plus - fait le job qu’il fallait. Depuis, tout le reste te paraissait insignifiant et tu avais, au contraire, gagné en confiance quant à tes agissements. Etait-ce là le sentiment de toute puissance ? Peut-être bien. 
Le passé avait été classé et le présent ne comportait encore rien qui ne puisse publiquement réellement porter à scandale. Le reste latent faisait partie des meubles et les accusations pouvaient bien tomber, à ce point, tu aurais même pu te défendre seule tant tu connaissais la routine législative pour te sortir de tout merdier.

Une fois l’aval accordé, l’agent est autorisé à grimper dans les étages pour te rejoindre. Quelques minutes à peine et voilà qu’une silhouette blonde fait son entrée. Par habitude, ton regard scanne l’intrus avec détails et sans discrétion. De haut en bas et de bas en haut. Ce qui te fait face n’a pas franchement la dégaine d’un inspecteur mais possède une blondeur et un pare-chocs que tu aurais aisément pu mettre en scène ‘for some good tv’ ! « Hi, I’m detective Moore. So sorry to bother you during lunch but I’ve got a few questions for you…» L’accent, c’était cadeau. Tu esquisses à peine un sourire en coin, certes, amusée par cette absurde vision mais tout de même agacée du dérangement. Sans te lever, tu te décolles un rien de ton bureau, poussant de quelques centimètres ta chaise à roulette de haut standing “Cute of you to think that I do lunch breaks but, sure, Hi.” Tu laisses ton dos venir se coller au dossier et déposes élégamment tes bras sur les accoudoirs; le regard fixe sur la jeune femme te faisant face. “Don’t tell me they sent an officer here for a speeding ticket in the south … How much ??” Tu attends un chiffres, déjà prêtes à dégainer le chéquier. Tu refusais de croire qu’il puisse s’agir de plus important et surtout, tu n’avais pas le temps de tourner autour du pot. Une attitude qui - sans avoir à la nommer - devait se dégager de chacun de tes pores de peau parfaitement lissés par le maquillage professionnel.

“Cute of you to think that I do lunch breaks but, sure, Hi.” Les salutations étaient glaçantes, la patronne de chez Sanchez Production gardait ses distances, assise majestueusement dans ce fauteuil hors de prix. Elle était intimidante, il n’y avait pas a dire. “Don’t tell me they sent an officer here for a speeding ticket in the south … How much ??” quelle condescendance, Billie n’en revenait pas d’être accueillie ainsi. Elle secouait la tête, restant tout de même aussi courtoise et charmante que possible, se rappelant qu’elle était là pour avoir des informations sur Adam et rien de plus. « I work for LAPD mam’, not Houston PD. » notait-elle dans un petit rire, tentant de détendre l’atmosphère. « There’s no ticket, well not that i’m aware of. » Elle avait mieux a faire que de vérifier les transgressions du code de la route, il y avait bien longtemps qu’elle n’était plus de ceux qui s’occupaient de la circulation. Son job était bien plus important que ça, même si actuellement elle n’était clairement pas here on official business. « I’m here cause I’m gonna need some informations about one of your employee. » En fait elle avait juste besoin de savoir s’il venait encore au boulot, s’il vivait encore dans le coin… s’il était encore en vie, tout simplement. Elle savait qu’il n’avait pas été arrêté par la police, c’était une chose, mais pour le reste elle n’avait aucune autre information. « His name is Adam Carter. I believe he works for you. » Vu le look et le comportement de madame Sanchez, Billie était prête à mettre sa main à couper qu’elle n’avait aucune idée de qui était Adam. C’était évident que cette boite de production embauchait un trop grand nombre de personne pour qu’elle connaisse tout le monde et quand bien même, elle ne donnait pas l’impression d’être le genre de personne à vouloir connaitre tout ses employés. Reine de glace, perchée en haut de sa tour, prenant tout le monde de haut, même la police. « I can sense i’m not really welcome in this building so I just need to know if he came to work recently, and then i’ll be out of your hair. » lançait-elle tout sourire. Puis accessoirement: elle avait du boulot qui l’attendait et ne pouvait pas passer toute sa pause repas à cuisiner la patronne des lieux.

La blonde garde un sourire appuyé que tu devines aisément travaillé pour la cause. « I work for LAPD mam’, not Houston PD. » Tu hoches à peine la tête, pianotant en même temps sur ton portable. Détails. Qu’elle en vienne au fait. « There’s no ticket, well not that i’m aware of. » Effectivement. Il y avait - surement - un pv. Ici, ailleurs, qu’importe. Mais si tel n’était pas la raison de sa venue, voila qui éveillait un peu plus ton attention. Tu redresses le regard dans les prunelles de la blonde. « I’m here cause I’m gonna need some informations about one of your employee. » Tes sourcils parfaitement dessinés se chiffonnent quelque peu et ta tête s’incline légèrement de côté. Dans ton esprit, le premier mot qui résonne en boucle est : “Why ?!” Il a beau ne pas franchir la barrière de tes lèvres, ton visage se charge seul de la traduction silencieuse. « His name is Adam Carter. I believe he works for you. » Les rouages de ton cerveau se mettent en action. Le nom est simple, basique. Peut-être un peu trop. Tu ne les retiens pas tous. Ici, c’est une fourmilière qui s’oeuvre à la tâche pour toi. Et si aucun visage ne t’est inconnu, tu t’épargnes l’effort de retenir tous les noms. Certains seulement. Et pour diverses raisons. Précises. Visiblement, celui d’Adam Carter n’en faisait pas partie. “I’ll need more than a name.” Lâches-tu presque sèchement, sans plus d’explication. C’est à la fois une invitation pour la flic de te tendre une photo (la base, non ?), ainsi qu’une pensée exprimée à haute voix alors que déjà tu pivotes vers la ligne fixe sur ton bureau. Tu appuies sur un bouton d’intercom et élèves la voix : “Blair, bring me Adam Carter's file” Tu relâches le bouton et reprends place, dos bien droit et iris fixes. « I can sense i’m not really welcome in this building so I just need to know if he came to work recently, and then i’ll be out of your hair. » . Toujours ce sourire. Il fini par t’en décrocher un. En coin. Tu vois clair dans ses fausses manies mais son adresse dans leur manipulation t’amuse. “That attitude and that perfect fake smile … have you ever thought of doing tv ?” C’est presqu’une provocation, sachant pertinemment bien que l’officier te faisant face prendrait la remarque comme superflue.

Reprenant aussitôt ton sérieux, tu réponds cette fois plus franchement et avec assurance : “Welcome or not, here you are asking about one of my employee. This obviously raise questions and I’d like to know more.” Si la formule se veut presque polie, le ton ressemble à un ordre, ponctué par une main tendue vers le siège te faisant face.
A cet instant, deux légères frappes sur la porte de ton bureau indique l’arrivée de ton assistante. Elle se faufile ayant appris à ressembler aux ombres sur les murs. Elle dépose ledit dossier et sans un mot, s’éclipse.
L’agent Moore attend, le regard pressé vers le tien autant que sur le dossier sur lequel tu viens de poser tes poignets, mains jointes. Les conditions semblaient plutôt claires. Tu venais de lui faire une claire demande et tu ne daignerais pas feuilleter quoi que ce soit sans que la partie commence à se jouer “donnant donnant”.

“Blair, bring me Adam Carter's file” Une pointe d’excitation faisait aussitôt son apparition chez la blonde. Elle l’a cachait plutôt bien, mais la simple idée qu’il y ai un dossier, aussi fin soit il, la réjouissait. C’est que Adam bossait bien ici, il n’y avait véritablement plus de doute ! Enfin… sauf s’il s’agissait d’un homonyme. Billie restait souriante, peut-être tellement charmante que ça frôlait l’hypocrisie, mais c’était qui elle était et, aussi intimidante soit la brune qui se trouvait en face d’elle, elle ne comptait pas changer son attitude.  “That attitude and that perfect fake smile … have you ever thought of doing tv ?” Ses sourcils se dressaient immédiatement, prise de court par une telle question. « Tv? me? » elle pouffait de rire. « No mam’, I’d rather chase the bad guys, protect our country and all that. But it’s nice of ya to think I could entertain people and look decent on tv. » notait-elle, toujours un faible rictus au bord des lèvres. Elle savait son job plus important que ce que semblait presque lui proposer la brune, mais elle était également assez humble pour savoir que tout le monde n’avait pas une tête, ni même une personnalité pour faire de la télévision. Donc la question de madame Sanchez avait un petit quelque chose de flatteur. “Welcome or not, here you are asking about one of my employee. This obviously raise questions and I’d like to know more.” « That’s fair. » notait-elle aussitôt. L’assistante était déjà revenue avec un dossier qu’elle avait posé sur le bureau et madame Sanchez y avait aussitôt posé ses mains, comme pour marquer son territoire et montrer qu’elle n’allait pas céder aussi facilement des informations. « I could come back with a warrant, you know we’ve received plenty of accusations toward your business… » Notait Billie. « But I’m sure you’d rather not have cops and feds in here. » Son sourire, charmeur, semblait bien plus malicieux à présent, presque sadique. Mais bien vite elle secouait légèrement la tête, comme chassant son égo de flic pour redevenir la sudiste un peu naïve. « I really gotta go, I need to eat before going back to work, so I’m gonna be honest with you. It’s quicker than asking for a warrant. » Concluait-elle en pouffant de rire. « We were dating. Him and I. It was pretty serious, until he ghosted me not long ago. Now I’m starting to wonder if he’s still alive, or if he left the state. So here I am, asking you to help me out instead of asking mtv. » une pointe d'humour et un petit haussement des épaules, un peu déçue d’elle même d’en arriver là. Normalement elle n’usait pas de son statut ainsi, ce n’était pas vraiment son genre, mais là c’était son coeur qui parlait. Il lui fallait des réponses. Et puis, peut-être qu’à force de passer du temps avec Sana, elle finissait par, elle aussi, enfreindre un peu la loi.

Ta proposition l’étonne autant qu’elle ne l’amuse. Du moins c’est ce qu’elle veut bien te faire comprendre. Tu devines aisément qu’il y a plus. Qu’elle cache le fond de sa pensée. Et tu adores. « Tv? me? » Elle rigole et tu observes davantage avec détail et sérieux. « No mam’, I’d rather chase the bad guys, protect our country and all that. But it’s nice of ya to think I could entertain people and look decent on tv. » Cette fausse innocence cachait un tempérament de feu. Tu en étais certaine. Tu en aurais même mis tes deux mains à couper. “ ‘Decent' is an understatement but … suit yourself ” Tu pouvais déjà voir le tableau d’ici et comment mettre en valeur un ‘personnage’ tel que le sien. Son accent, sa plastique, ses sourires et puis … le reste. Tu avais plus d’un tour dans ton sac mais visiblement, ce ne serait pas pour ce pion là. “Such a shame, really.” Tu lui aurais bien dit que tu avais le pouvoir de la rendre riche et cela bien au-delà de son imagination mais elle faisait - a priori - partie des incorruptibles. Tu n’avais plus de temps à perdre avec de tels individus. Le pays était bien assez peuplé de candidats à la morale plus douteuse et/ou au QI suffisamment sous-développé pour te rendre la tâche plus aisée. Anyway … !

Vous entrez dans le vif du sujet et tu te montres, comme à ton habitude, inflexible sur certains points. Il était hors de question que l’on vienne empiéter sur ton territoire sans raison. « That’s fair. » Tu aurais presque eu le temps de te détendre un cran si la blonde n’avait pas aussitôt renchérit. « I could come back with a warrant, you know we’ve received plenty of accusations toward your business… ». Tu te raidis. Le sujet est encore sensible. Et bien que tu sois rodée et que tu possèdes une équipe de requins féroces, tu n’apprécies pas qu’on vienne te piquer à vif. Tes mâchoires se crispent, ton regard se noircit « But I’m sure you’d rather not have cops and feds in here. » Son sourire est une sournoise provocation que tu aurais pu trouver délectable en d’autres circonstances. “Threats won’t work with me, lady.” Tu inspires profondément, gonflant la poitrine et ajoutant là de la stature à ta personne. “Feds already know the place. They came, they saw, they left.” Point. Problème réglé. Affaire classée. “No need to play that kind of games with me. I always win. So let’s be smarter about this.” Pas une once d’hésitation ou de faiblesse dans ta voix, dans tes propos.

Une ou deux secondes de silence s’installent. L’instant est rapide mais vos deux égo en force semblent s’aligner sans avoir besoin de le verbaliser davantage. La blonde s’approche et concède : « I really gotta go, I need to eat before going back to work, so I’m gonna be honest with you. It’s quicker than asking for a warrant. » Tu hoches la tête presque imperceptiblement. Ok. Nous voilà. Laissant ton dos venir retrouver le dossier de ton siège, tu écoutes. « We were dating. Him and I. It was pretty serious, until he ghosted me not long ago. Now I’m starting to wonder if he’s still alive, or if he left the state. So here I am, asking you to help me out instead of asking mtv. » Ton visage impassible fini par se fendre d’un sourire amusé. Réellement. Celle-là, on ne te l’avait jamais faite. “And you really thought you could get a warrant for that ?! … Bold” Ton sourire se laisse même aller à un petit rire. Tu te rapproches à nouveau de ton bureau, venant enfin attraper le dossier te faisant face. C’est au tour de l’officier de police de s’incliner légèrement en avant, marquant là, sans s’en rendre compte, tout son intérêt et son impatience. Tu rapproches le porte document caramel. Tu l’ouvres lentement. Avant de soudainement le refermer. Plantant des yeux dans ceux de la texane, tu ajoutes : “Don’t you dare go through MTV for anything. I told you, I called dibs on your face and I’m serious.” Tu t’amuses autant de remettre le sujet sur le tapis que de jouer un peu (beaucoup ?) avec ses nerfs.

Cette fois étant la bonne, tu te permets - bien évidemment - de jeter un oeil aux papiers en première. Rapidement, et à la vue de la photo du concerné, un “Oh I see” t’échappe. Tu voyais. Et pas qu’un peu d’ailleurs. Ton petit boytoy du moment n’avait cependant pas de réel nom à ta mémoire si ce n’est celui de “Colgate boy …” Tu refermes la farde et vient la faire glisser du bout de ta main, à l’autre opposé de ton bureau. Qu’elle lise si elle veut. Il n’y avait rien de spécial à noter. Du moins pas là dessus. “He’s still working here.” Pause. “Sometimes a few extra hours …” Le sous-entendu est clair dans ton esprit mais ne le serait probablement pas tout autant pour l’agent Moore. Celle-ci feuillette avec attention, cherchant là des réponses qu'aucun écrit ne comportait. Un instant de silence s’installe. Tu la laisses faire son business, l'observes un peu mieux avant de finalement reprendre comme une évidence :  “You should have better taste in man."

“ ‘Decent' is an understatement but … suit yourself ” Est ce que c’était une façon un peu détourné de flirter ou est ce qu’elle était très sincèrement entrain de lui offrir un job? Billie n’en savait trop rien et préférait rester, plus ou moins, concentrée sur sa mission. “Such a shame, really.” Si elle le disait, peut-être que dans une autre vie elle changerait de carrière, qui sait. En attendant elle se laissait aller à évoquer un mandat de perquisition, à la légère, histoire de rappeler qui elle était et que si elle le voulait elle pouvait être en position de force ici aussi. Mais c’était sans compter sur la tigresse qui lui faisait face dont le regard se noircissait aussitôt.“Threats won’t work with me, lady. Feds already know the place. They came, they saw, they left. No need to play that kind of games with me. I always win. So let’s be smarter about this.” Damn, she’s one tought cookie ! Quelques secondes s’écoulèrent et Billie changeait déjà de tactique, préférant, comme souvent, utiliser her southern charms, plutôt que de faire appel à la loi et la paperasse qui en découle. “And you really thought you could get a warrant for that ?! … Bold” Un rire franc s’échappait aussitôt des lèvres de la blonde se mêlant a celui de la patronne des lieux. « No honey, I’d get a warrant to investigate the way you treat your employee, and just like that I’d get everything I need. » Elle ne comptait pas le faire, évidemment, mais avec le nombre de rumeurs au sujet de cette société, Billie savait parfaitement comment si prendre si toute fois il lui fallait employer la force pour obtenir les informations qu’elle voulait. La brune ouvrait lentement la chemise en papier qui contenait le dossier d’Adam. On voyait bien qu’elle bossait dans le milieu de l’audiovisuel, il ne manquait plus qu’une musique pour accentuer le suspense insoutenable de cette situation pourtant assez banale. “Don’t you dare go through MTV for anything. I told you, I called dibs on your face and I’m serious.” Le regarde de Billie passait du dossier au regard sombre de Gabrielle. « Of course, of course. » lâchait-elle, sans sincérité, aucune, simplement pressée de pouvoir quitter ce bureau. Elle ouvrait enfin le dossier, ses yeux se baladant sur son contenu, alors que Billie attendait, le souffle court. “Oh I see. Colgate boy …” C’était très certainement lui, ce surnom lui correspondait assez bien. La patronne faisait enfin glisser le dossier face à la blonde qui s’en emparait sans plus attendre, survolant le tout en quelques secondes. “He’s still working here....Sometimes a few extra hours …” Billie reportait brièvement son attention sur la belle brune. « extra hours… » répétait-elle à mi-voix. « for extra cash or extra love? »  Est ce qu’il avait besoin d’argent ou est ce qu’il se faisait sa patronne, c’était ouvert à interprétation, même si le regard malicieux de la brune semblait en dire long. Billie n’attendait pas de réponse et plongeait de nouveau on nez dans le dossier, feuilletant le peu de feuilles qu’il comprenait, sans vraiment y trouver son bonheur. Il était vivant, c’était un premier bon point, et il venait encore au boulot, ce qui signifiait qu’il n’avait pas quitter l’état, ni même la ville. “You should have better taste in man. » « Haha, I know right?! » s’exclamait-elle. Elle refermait le dossier le glissant vers madame Sanchez. « Yeah, I tend to fall for the wrong person. Man or woman I always pick the rotten ones. » notait-elle dans un petit soupire, gardant tout fois un sourire aux lèvres. Elle se tirait du fauteuil qui faisait face au bureau de la brune avant de poser ses deux mains sur celui ci. « Well, thank you for your time…And if you could keep this between us you’d be a sweet peach. »

Billie plante son regard dans le tien et incline légèrement la tête de côté tel un chien qui cherche à comprendre. « extra hours… » L’information fait son chemin … « for extra cash or extra love? »  Tu restes impassible une longue seconde avant qu’un fin sourire en coin ne naisse sur tes lèvres. Un petit éclat de rire vient ponctuer le tout de manière presque impolie. “Clearly not for cash and certainly not for ‘love’” Tes emphases sur cette courte phrase ainsi que la manière dont tu prononces ton dernier mot en dit long … En gros, si Billie était aussi fine que tu ne le suspectais, elle comprendrait bien vite que tu n’évoquais là rien d’autre que le plaisir de la chair. Pour toi d’ailleurs, c’était déjà de l’histoire ancienne. Il s’était montré présent au bon endroit, au bon moment lorsque tu avais eu besoin et envie d’un peu de décontraction. Point barre. Il n’y aurait pas d’habitudes installées, ni de récurrences trop prévisibles. Il n’y en avait presque jamais. Surtout pas au boulot. Tu aimais diversifier tes moments de jeu et éviter tout attachement ou scénario douteux comme celui-ci. Les hommes n’en valaient pas la peine … la preuve. Tu te charges d’ailleurs de l’exprimer à la blonde te faisant face. « Haha, I know right?! » Sa feinte décontraction semble cacher en elle une vraie colère. Colère bien contenue dans un nouveau sourire de façade. Elle referme le dossier et le fait glisser en sens inverse. Tu le réceptionnes pour aussitôt le mettre de côté. « Yeah, I tend to fall for the wrong person. Man or woman I always pick the rotten ones. » Aveux de faiblesse aux apparences parfaitement lissées. Ça te plaisait. T’intriguait. Le mélange était … dépaysant.
Alors que tu l’observes se redresser et prendre congé, mains à plat sur ton bureau, elle t’extirpe un nouveau fin sourire. “I doubt I’ll ever be anything close to a … ‘sweet peach’, but I can keep my mouth shut when I want.” La blonde termine par un hochement de tête solennel. De toute façon, elle n’a pas d’autre choix que de te croire sur parole. L’inspecteur tourne les talons et s’éloigne. Ayant presque atteint la porte du bureau, tu laisses ta voix résonner à nouveau : “The question is why ?” Billie se retourne, le regard interrogateur. “Why would you want me to just shut up ?” Imperturbable sur ton trône, tu continues : “Not that I want to take part in any high school kind of drama … The opposite actually. But I’m curious. What’s your plan now ? Accepting this basic and low betrayal ?” Provocation ... La blonde l’avait cherché. Sans le savoir. Elle était venue te titiller et l’attrait du jeu venait de prendre le dessus. Tu venais de planter une griffe dans cette histoire et tu n’avais pas envie de lâcher prise tout de suite. Tu avais beau ne t’identifier à aucun fruit ni aucune douceur quelconque, … Billie, elle, te semblait assez ‘juicy’ pour que cela te semble particulièrement alléchant …

“Clearly not for cash and certainly not for ‘love’” Billie était étrangement rassurée d’entendre ça. Peut-être qu’elle était encore trop amoureuse de ce crétin, mais elle entrevoyait de l’espoir dans le fait que ce n’était pas sentimental entre lui et sa patronne, mais purement physique. Elle avait Gabrielle sous les yeux, son sex-appeal embaumait la pièce comme un Sephora dans un centre commercial, elle était donc assez lucide pour comprendre ce qui avait bien pu attiré Adam dans les bras de la chef d’entreprise ! Et puis, une par d’elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, il ne devait pas être simple de résister à Gabrielle. Billie lui rendait sans plus attendre le dossier, prête à retourner en ville pour retrouver Sana. Elle avait eu ce qu’elle voulait et plus encore: elle savait maintenant que Adam était toujours en ville et qu’il l’avait trompé au moins une fois. Elle ne savait pas trop ce qu’elle allait faire de ces informations, si elle allait le confronter ou essayer de passer à autre chose, mais elle avait au moins la certitude qu’il la ghostait volontairement.
Elle demandait à Gabrielle de garder cette histoire pour elle avant de rejoindre la porte. “The question is why ?” Billie se retournait, confuse. Pour le coup elle ne s’attendait pas à ce que la brune, aussi intimidante soit elle, ne la fasse chanter pour si peu. Parce que oui elle avait des informations qu’elle pouvait à présent utiliser, même si Billie s’en moquait un peu. “Why would you want me to just shut up ? Not that I want to take part in any high school kind of drama … The opposite actually. But I’m curious. What’s your plan now ? Accepting this basic and low betrayal ?” Un petit rire, presque nerveux, franchissait les lèvres de la policière. « Well…The main reason is that I used the cop card to get here, and I shouldn't have. So if you could not tell people that part of the story, I’d be able to keep my job and that’d be great. Then… for the rest…» Elle s’adossait à la porte, forcé de constater qu’elle n’avait pas de plan pour la suite, pas d’idée de comment faire payer Adam, ni même si elle avait envie de lui faire payer. Elle échappait un petit soupire en haussant les épaules. « I don’t know. » admettait-elle. « He’s been ghosting me for months, I really thought he was dead or in another country. Now I know that he’s been in town all along and that he had some fun with you so…. what should I do ? » La question était sincère parce que pour le coup elle était perdue. En venant ici elle pensait apprendre qu’il était parti god-knows-where, elle aurait alors poursuivit son enquête, évitant ainsi de devoir réfléchir à ce qu’elle ferait lorsqu’elle le retrouverait. « Telling him I know wouldn’t change anything, considering he’s been avoiding me, he probably doen’t care what I know… » un nouveau soupire, un peu plus long, franchissait ses lèvres alors qu’elle passait une main dans ses mèches blondes. Elle devait se rendre à l’évidence qu’il ne voulait plus d’elle et qu’elle ne saurait certainement jamais ce qu’elle avait fait pour le faire fuir ainsi. « I think all I can do now is move on…forget about those stupid wedding dreams I had. » Le sourire qui illuminait son visage à son arrivé semblait parti depuis bien longtemps maintenant, elle était plus abattu que jamais. Peut-être qu’elle aurait préféré apprendre la mort de son copain plutôt que de se retrouver face à une telle trahison.

Coupée en plein élan de départ, Billie se retourne. Elle t’écoute, un peu stupéfaite avant de lâcher un petit rire nerveux. « Well…The main reason is that I used the cop card to get here, and I shouldn't have. So if you could not tell people that part of the story, I’d be able to keep my job and that’d be great. Then… for the rest…» Ton sourire en coin traduit la satisfaction de la voir te répondre avec un certain intérêt. Elle n’a pas encore franchi le seuil de la porte et cela te plait. “I really don’t care about the cop card. If anything, I approve the boldness” C’était d’ailleurs le côté sassy et assumé de la flic qui avait attiré ton attention. La blonde soupire, s’adosse contre le chambranle et continue. Ou plutôt, capitule. « I don’t know. » Peu fière de cet aveux - tu peux le sentir - elle poursuit dans un débit de parole qu’elle semble délier sans honte et sans retenue. « He’s been ghosting me for months, I really thought he was dead or in another country. Now I know that he’s been in town all along and that he had some fun with you so…. what should I do ? » Tu te délectes de l’écouter. Tu as toujours aimé ce sentiment qui te faisait vibrer de voir les autres baisser la garde devant toi. De les voir se livrer. Lorsqu’une faille se dessinait, tu te donnais souvent un malin (malain ?) plaisir à t’y immiscer. Comme ça. L’air de rien. Histoire d’aller y faire un tour et fouiller à ton aise. Un petit jeu qui t’appartenait et dont tu appréciais d’autant plus les parties lorsque tu n’avais pas affaire à une huitre d’intelligence en face de toi. Jusqu’ici, la texane semblait remplir les critères. “Revenge …” Un mot placé en réponse comme une évidence implacable. La blonde pause une seconde avant de continuer dans son hésitation. « Telling him I know wouldn’t change anything, considering he’s been avoiding me, he probably doen’t care what I know… » Tu te contentes d’hausser un sourcil approbateur. Il était clair que mister Bright Smile n’en avait rien à faire de sa prétendue petite amie et plus clair encore qu’il s’agissait là d’un bien bel arriviste. En soi, rien qui ne te dérange outre mesure. Tu ne lui demandais que deux deux choses : faire son job et te lâcher la grappe. La seconde requête semblant visiblement plus compliquée pour lui, la présence de l’inspecteur dans ton bureau t’offrait une opportunité inespérée d’y remédier.

Ton regard ne la lâche pas. Il s’attarde sur son sourire, sur la main dans ses cheveux, sur les mèches couleur blé qui retombent en place avec légèreté, … Elle soupire et tu inspires. En parfaite balance. « I think all I can do now is move on…forget about those stupid wedding dreams I had. » Cette fois c’est un petit rire, presque carnassier, qui s’échappe de tes lèvres. Tu te redresses dans ton siège, quittant le dossier de ton trône : “Honey, please … you’re better than those patriarchal bullshit, right ?” N’attendant pas vraiment de réponse de sa part, tu enchaines. “He’s clearly not worth it anyway.” Entrainée par l’intérêt d’un certain jeu se dessinant, attirée par l’attrait de la chasse, charmée par la plastique et la personnalité te faisant face, tu te lèves. Tu contournes ton bureau dans un geste habitué, ondulant sur tes talons et venant finalement poser le bout de ton fessier sur le rebord de l’imposant meuble en chêne. “A niece piece of meat is one thing. A good partner is another … if that even exists …” Ton sourire en coin en dit long sur ton avis. "Also you’re way too young not to have fun …” L’air impassible, tu aimes à ponctuer cette dernière phrase d’un clin d’oeil maitrisé à la perfection.
La blonde ne souriait plus. Son air concerné n’en était pas moins agréable à regarder mais tu espérais secrètement pouvoir raviver quelque chose en elle. Pour ce faire, tu te redresses à nouveau et te rapproches de la blonde. Venant appuyer une main contre le chambranle de la porte, tu proposes : “Listen, I have no time to spend hours explaining to a dumb cameraman that I want him off my business and my ass ! If he doesn’t want to understand, I’ll make him …” Le ton que tu emplois est soudainement beaucoup plus stricte. Tu es sérieuse et n’as probablement pas besoin de le spécifier tant ton assurance transpire de tout ton être. “Here’s your chance to play a little. If not, that is your problem. But I’m offering you a fun way out, here …” Les termes du contrat ne sont pas clairs, les règles du jeu non définies. Tout semblait crier au traquenard. Tu n’avais pas la meilleure des réputations, tu avais tendance à toujours aller trop loin et la vengeance n’était-elle pas la plus basse des valeurs ? Pourtant, tu croyais bien assez en tes charmes et ta persuasion pour arriver à tes fins et profiter un moment de ce que la vie venait de déposer sur ton plateau repas.

“Honey, please … you’re better than those patriarchal bullshit, right ? He’s clearly not worth it anyway.” Elle avait raison évidemment, pourtant Billie aurait été prête a lui pardonner sa tromperie s’il était revenu vers elle. Elle lui aurait même pardonné les mois de silence, si elle avait pu. Gabrielle se levait de sa chaise pour faire le tour de son bureau et venir s’appuyer contre ce dernier. Billie l’observait silencieusement, se rendant bien compte que coup d’un soir ou plus, la brune devait probablement offert quelques choses à Adam qu’elle n’avait pas su lui offrir. Déjà physiquement elle était à mille lieux de ce que Billie avait à offrir. “A nice piece of meat is one thing. A good partner is another … if that even exists … Also you’re way too young not to have fun …” Deux zero pour madame Sanchez. Une fois de plus elle avait raison, Billie avait a peine 32 ans, elle avait la vie devant elle, alors pourquoi rêver de se caser quand elle pouvait encore aller butiner librement? Oui il y avait les questions un peu pressante de sa mère, qui se demandait quand est ce que Adam allait lui mettre la bague au doigt et quand est ce qu’elle serait grand-mère, mais en dehors de ça, personne ne la forçait à se caser, elle était encore bel et bien libre de profiter de sa vie californienne.
Gabrielle se rapprochait finalement, d’un pas langoureux, elle venait appuyer une main contre le cadre de la porte.  “Listen, I have no time to spend hours explaining to a dumb cameraman that I want him off my business and my ass ! If he doesn’t want to understand, I’ll make him …” la texane ne quittait pas des yeux la brune qui se trouvait tout près d’elle. “Here’s your chance to play a little. If not, that is your problem. But I’m offering you a fun way out, here …”  Billie déglutissait face à l’assurance intimidante de Gabrielle. Ses paroles et la façon qu’elle avait eu de venir se poser si proche de la blonde avait su déstabilisé cette dernière. « I’m not sure what you’re offering here… » avouait-elle, avant de s’échapper de l’emprise de la brune pour s’éloigner un peu. Elle revenait sur ses pas, venant à son tour s’appuyer contre l’imposant bureau de la patronne des lieux. « You wanna sleep with me to break his heart and then… fire him? » C’était ce qu’elle avait compris, même si elle restait persuadé que ce qui était passé entre Gabrielle et Adam n’était que l’histoire d’un soir et que Adam ne pouvait pas avoir de sentiment pour sa patronne. Enfin, techniquement il pouvait en avoir, mais Billie n’était émotionnellement pas prête a accepter que celui qu’elle considérait encore comme son amoureux ait des sentiment pour une autre qu’elle. « I’m all for having fun. I mean, even though in my mind I’m still dating him, I’ve had my fair share of one night stand since he ghosted me. Technically it’s not cheating since he’s been M.I.A for month. But … I don’t think i’ve ever been asked out in such a direct way before. So I’m not gonna lie: it’s a little startling. » Elle prenait une profonde inspiration. L’idée d’avoir sa vengeance lui plaisait bien, malgré tout, et si en plus elle avait la chance de passer un peu de temps avec ce personnage si mystérieux qu’était Gabrielle Sanchez, alors elle n’allait pas dire non. « I think I’m down to fake date you just to piss him off… I reckon i still love him, but I’m also starting to be actually mad at him for cheating and not answering any of my calls… and just for being a damn coward. » Elle croisait ses bras sur sa poitrine avant de conclure. « I’m ready for whatever you wanna do. I’m in. » C’était un pacte dangereux qu’elle était entrain de faire, mais tant pis, Gabrielle avait su réveiller cette colère qu’elle avait jusqu’ici ravalé.

La blonde t’observe les yeux ronds, vissés aux tiens et l’assurance soudainement plus hésitante face à l’imposance de la tienne. « I’m not sure what you’re offering here… » Annonce-t-elle en s’échappant de quelques pas. Ton sourire énigmatique reste intacte. Peut-être même plus amusé encore. La texane dont tu continuais de te délecter de l’accent, fini par rebrousser chemin, se faufilant à nouveau dans ton antre. A son tour posée contre ton lourd bureau, le train de ses pensées continue son chemin. « You wanna sleep with me to break his heart and then… fier him? » L’innocence presque littérale de l’idée qu’elle se faisait de ta proposition te fait lâcher un petit rire. “Well, when focused, he’s good at his job. So I’d rather keep him busy with work. If he can’t do that after our little game, then yeah, firing him is an option.” Tu hausses les épaules dans une ponctuation de propos signant là toute l’indifférence que tu portais à ce genre de détail. “Whether his heart will be broken or not, … I don’t care. I just need my message to be clear. I’ve had my fun. Period.” Et là, tu ne parlais bien évidemment que de toi. Si la flic y mettait de son grain de sel afin de rendre le tout plus personnel et surtout, plus piquant, tu n’en trouverais l’initiative que meilleure encore. « I’m all for having fun. I mean, even though in my mind I’m still dating him, I’ve had my fair share of one night stand since he ghosted me. Technically it’s not cheating since he’s been M.I.A for month. But … I don’t think i’ve ever been asked out in such a direct way before. So I’m not gonna lie: it’s a little starting. » Ton sourire s’étire d’un cran supplémentaire. “Yeah, that’s how I roll. Might as well get use to it” Nouveau clin d’oeil comme pour venir signer là un accord auquel ton interlocutrice n’avait pas encore souscrit officiellement. Ce n’était qu’une question de temps, pas vrai ?

La blonde inspire profondément avant de capituler : « I think I’m down to fake date you just to piss him off… I reckon i still love him, […] » Tu souffles, l’air de rien, par dessus ses mots “Question of time …” Oui vraiment tu t’amusais bien de cette nouvelle petite aventure qui prenait forme. Restait à savoir combien de temps cela te divertirait mais pour l’instant, le fun ne faisait que commencer. «[…] but I’m also starting to be actually mad at him for cheating and not answering any of my calls… and just for being a damn coward. » Son non-verbal se raidit. De ton coté, tu hausses les sourcils comme pour souligner là ton accord avec ses mots. Evidemment qu’elle avait le droit d’être en colère. « I’m ready for whatever you wanna do. I’m in. » Cette fois, ton sourire s’élargit sans hésitation. Il est clair, rayonnant et laisse même apparaître une rangée de dents parfaitement blanches et alignées. “Well, we’ve got a deal here. And just to be clear : I don’t do ‘dating’, nor do I ‘fake’ anything …” Le sous-entendu est lourd et plutôt clair. Tu observes la jeune femme et t’avances. Au détour d’un meuble, tu ouvres un tiroir et en ressors une carte de visite que tu lui tends entre deux doigts. Alors qu’elle approche la main pour l’attraper, tu te ravises un instant, inclinant légèrement la tête. “I will need your name though … ‘Detective Moore’ ”. Tu finis par reprendre ton geste et lui laisser prendre possession du précieux carton. “I’m sure have all the info needed already but, this seems a little bit more appropriate.”

“Well, we’ve got a deal here. And just to be clear : I don’t do ‘dating’, nor do I ‘fake’ anything …” Ok donc Billie allait être quoi? Le nouveau jouet de madame? C’était pas vraiment son truc mais bon, elle avait annoncé la couleur un peu plus tôt, elle ne pouvait pas rebrousser chemin maintenant. Non pas que Gabrielle ne soit pas à son gout, bien le contraire, mais simplement qu’elle avait déjà donné dans les plans cul régulier et ce n’était jamais bon, ça finissait par donner des pincements au coeur et ça, elle en avait bien assez à cause d’Adam. Elle savait bien que si elle restait trop longtemps dans l’orbite de cette belle brune elle allait le regretter.
Madame Sanchez retournait vers son bureau, récupérait une carte de visite et la tendait à Billie, avant de se raviser. “I will need your name though … ‘Detective Moore’ ”. Oh right, elle n’avait donné que son nom, sale habitude du boulot. D’ailleurs Billie était prête à parier que certains de ses collègues ne connaissaient toujours pas son prénom tant on l’appelait souvent Moore ou Texas. « Billie Grace Moore. But I guess you can call me Billie now. » Avouait-elle dans un petit haussement d’épaules. “I’m sure have all the info needed already but, this seems a little bit more appropriate.” Billie hochait simplement la tête récupérant la carte de la brune pour la glisser dans la poche arrière de son pantalon. « So I guess I’m allowed to call you Gabrielle now? Sounds almost disrespectful. » Notait-elle dans un petit sourire amusé. Il fallait bien avouer que la patronne était si imposante et si charismatique que l’appeler par son prénom semblait presque insultant. Billie se détachait du bureau de la brune, attrapait un stylo qui se trouvait dans un pot à crayon avant d’attraper la main de Gabrielle et de venir écrire à l’encre dans le creux de celle ci. « There. I got yours, you got mine. » Lâchait elle en notant son numéro. Elle reposait le stylo où elle l’avait trouvé et se dirigeait une nouvelle fois vers la porte, l’ouvrant ce coup ci, comme pour être sur de ne pas refaire machine arrière. « It was great meeting you. Let's do this again sometimes. » lançait-elle avant de disparaitre dans le couloir. Sana devait certainement faire des tours dans le quartier avec sa voiture en l’attendant.