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le recommencement (philippe #02)

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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t7481-ruben-music-is-a-world-within-itself-it-s-a-language-we-all-understand
le recommencement (philippe #02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
le recommencement (philippe #02)
Jeu 15 Avr - 14:58


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021

Ruben est dans ses studios, veillant avec une main de maître sur les différents talents qu’il a pu dénicher au cours de ces derniers mois dans les quatre coins des Etats-Unis. A défaut d’avoir une vie personnelle épanouie, il se contente de vivre pleinement sa passion et d’éviter de songer à ce qu’il a perdu. Il sait que le moindre écart pourrait lui être fatal et lui donner envie de revenir sur ses décisions en ce qui concerne sa relation avec Wilfried. Parfois son esprit s’égare, mais il se rappelle bien vite à l’ordre. Sans doute que ses différents voyages et rencontres pour affaires l’aide dans ces moments où il ne peut pas prendre le premier taxi pour le rejoindre. Il fait en sorte d’avoir un emploi du temps chargé, déterminé plus que tout à avancer pour ne pas regarder en arrière et moins il a de temps pour lui, plus l’exercice lui semble aisé. Aujourd’hui, il vit et travaille d’arrache-pied pour ses protégés, mais également pour cette nouvelle voie qu’il a prise pour sa carrière. Il compose. Pas pour lui, puisqu’il a parfaitement conscience qu’il ne pourra plus jamais faire chanter un instrument comme il savait si bien le faire, mais pour les autres. Il passe ses journées entières avec des musiciens, des chanteurs, se nourrissant de leurs essences pour créer une mélodie qui leur correspondra. Il n’est pas malheureux. Il sait qu’il a la chance de pouvoir rebondir sans devoir abandonner sa passion. Il se donne les moyens d’y trouver son bonheur à défaut de pouvoir briller par le passé avec un talent qu’il avait taillé au fil des années. Il a tout à reconstruire et c’est résolument ce chalenge qui le fait avancer. Il veut prouver que son talent ne s’est pas éteint à la suite de son accident et qu’il est un artiste complet, capable de faire briller et polir un diamant brut, encore dans la roche. C’est le cas pour Philippe, cet homme rencontré au hasard de la vie. Une âme perdue, au talent conséquent, à qui il a tendu la main. Ils doivent se rencontrer ici-même, dans quelques minutes et Ruben se demande s’il va venir. Philippe pourrait être revenu sur sa décision, ce qui ne serait pas surprenant, mais est-ce que Ruben accepterait cette décision ? Il ne saurait le dire. Sagement assis dans le bureau situé près de l’entrée du studio, il fixe cette ligne sur son agenda, réfléchissant à ses possibilités si cela devait se produire. Le laisserait-il gâcher son talent ? Non. Il n’aime pas s’avouer vaincu. Ruben s’est toujours battu pour obtenir ce qu’il voulait, mais est-il possible de sauver quelqu’un de lui-même s’il n’en a pas envie ? Il en est moins sûr. Est-il assez fort psychologiquement pour cela alors qu’il commence tout juste à se reconstruire après le traumatisme subit par son accident de voiture ? Il veut y croire. Sa psychologue lui a demandé d’être vigilant et il le saura, mais il n’est pas fou, il a bien vu dans le regard de cet homme, cette étincelle qui ne demandait qu’à croire en ses paroles. Il n’a pas pu la rêver. Du moins, il s’intime à y croire. Plongé dans ses pensées, c’est la sonnerie du combiné du téléphone qui l’en extirpe. Il le prend naturellement entre sa main, abandonnant le stylo qu’il tapotait sur la table. « Ruben, votre rendez-vous est là. M. Neville est arrivé. » La voix de sa secrétaire, qui gère au quotidien la logistique du studio met un terme à ses questionnements. Un soupir soulagé s’échappe de ses lippes alors qu’un sourire ourle ses lippes. Il est venu. Il m’a pris au sérieux. Il ne sait pas pourquoi, mais il redoutait son absence sans trop en comprendre la raison. Sans doute parce qu’il a senti qu’un lien imperceptible les a reliés lors de cette soirée lourde de sens pour l’un et pour l’autre. « J’arrive tout de suite, Jane. » Il indique à sa secrétaire alors qu’il vient raccrocher le combiné. Tout naturellement, il s’empare de sa canne pour se relever de son siège et se rendre à l’accueil, sa canne battant le sol à mesure qu’il évolue dans le couloir. Il retrouve la salle d’attente où se trouve Philippe qui l’attend en détaillant l’environnement de son studio. Philip a opté pour une ambiance simple et épurée. La décoration est du style industriel, mêlant les matières brutes tels que le bois, le métal et les briques. L’ambiance se veut chaleureuse sans être trop chargée. Il a pris le temps de sélectionner l’ensemble des meubles, invitant son agente d’accueil à participer aux choix. « Bonjour Philippe. Je suis ravi de te voir. J’avoue que j’avais quelques doutes sur le fait que tu sois là, mais j’envisageais déjà de te sortir de ta tanière. » Il lui indique dans un petit rire alors qu’un sourire chaleureux ourle ses lippes. Il l’observe avec attention, observant la différence entre son apparence actuelle avec celle de l’autre soir. Il a fait des efforts et il est résolument sombre. Il ne prend conscience de sa familiarité qu’après coup, mais il ne s’en formalise pas. Au pire, Philippe a la possibilité de le lui reprocher, mais autant qu’il s’habitue à ce qu’il se comporte naturellement avec lui. Il n’a nullement envie de devenir un de ses producteurs pompeux. Il les a toujours exécrés. « Tu as l’air en meilleur forme. » Il lui indique avec sincérité et douceur tandis que ses prunelles sont ancrées aux siennes, le sondant sans même en prendre conscience. « Bienvenue dans mes studios. Tu as rencontré Jane que tu seras amené à croiser à chacun de tes passages par ici. Je te fais une petite visite ? Ce n’est pas immense, mais on a plusieurs studios avec des ambiances différentes et même un petit jardin intérieur. Parfait pour y aller à son rythme et se sentir presque chez soi. » Il conclut dans un petit sourire amusé. Il sait que pour le cas de Philippe, cela risque d’être plus compliqué, mais il ne s’en formalise pas. « Prêt à me suivre avec ton instrument fétiche ? » Il le provoque gentiment, résolument dans son univers et détendu, bien qu’il demeure très vigilant à ses réactions, prêt à s’adapter si besoin.

vmicorum.
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Philippe Neville
Philippe Neville
Philippe Neville
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le recommencement (philippe #02) 6afd003440ce7f1e6e938bb83a819cfa58a38cca

• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
• messages : 565
• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
le recommencement (philippe #02)
Lun 19 Avr - 17:55


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021
Philippe a tourné dans son lit toute la nuit.
Difficile pour lui de trouver le sommeil.
Il a fini par se lever la nuit tapissait encore le ciel de Los Angeles. Il est anxieux et passe fébrilement sa main dans sa chevelure. Il est nerveux à l'idée de jouer devant Ruben. Il l'a déjà fait mais n'en avait pas conscience. Il n'était pas lui même ce jour là.
Il se demande si c'est une bonne idée.
S'il ne fait pas une erreur.
Si ce n'est pas trop tôt.
S'il sera à la hauteur.
Les doutes, les craintes, les questions l'assaillent.
Et il sent que sa tête va exploser. Du coup il enfile un survet et des baskets et il sort. Il a besoin de courir. De se vider la tête. Même penser à Marius sur ce coup là ne l'apaise pas. Bien au contraire, cela lui ferait faire marche arrière, même s'il sait que son mari le pousserait à aller de l'avant. Mais en a t-il réellement la force ? L'envie ? Il se sent paumé, comme un gamin bloqué dans un labyrinthe ou l'issue reste introuvable depuis une éternité. Il ne fait que tourner et tourner encore, revenant au point de départ.
Sans jamais voir la fin de son calvaire.

Pourtant quand il a accepté la main tendue ce fameux soir maudit, il a vu des possibilités, le moyen de peut être sortir du tunnel et de voir à nouveau la lumière.
Et puis là il flippe. Il a les tripes noués, la gorge serrée.
Un trac qui l'empêche de respirer. Alors il court. Accélérant la cadence quand il sent son esprit étouffer sous le poids des interrogations. Non il ne veut pas y penser. Pas pour le moment. Là il court. Il veut juste courir. Il chasse même le visage de Marius, son sourire trop déroutant qui s'impose quand un point de côté lui prend. Le faisant s'arrêter. « Bordel pourquoi j'ai accepté. » Et les mots de Ruben reviennent en boucle, son regard aussi. Cette façon qu'il a eu d'attirer son attention tout en se montrant bienveillant, compréhensif.
Tout en partageant sa douleur.
Il n'a pas fallu de beaucoup de mots pour que Philippe comprendre à quel point ils étaient semblables. Alors que la main secourable lui a paru si jeune, pas dans un âge ou la vie à le droit de faire de tel ravage.
Et il se remet à courir, allongeant la foulée revenant doucement vers son lieu d'habitation. Il remonte dans son loft. Prend le temps de se poser avant d'aller sous la douche. Longtemps il laisse couler l'eau. Ses muscles sont douloureux à cause du traitement imposé.
Mais il est moins nerveux.
Même si le désordre règne encore en maître dans son corps. Puis il sort et enfile son peignoir, il se fait un café et essaie de manger. Mais là non plus rien ne passe.
Alors il va dans la pièce qu'il a transformer en salle de musique et il met un vinyle. De la musique de jazz venue tout droit de la Louisiane et il se laisse porter. Se posant sur son fauteuil en cuir noir. Il l'a souvent écouté Marius à ses côtés et les souvenirs viennent le bercer. Il ferme les yeux et se repose un peu. Fatigué de cette nuit agitée. Fatiguée par la peur qui le ronge et dont il n'arrive pas à se débarrasser. « Je ne sais pas si je vais y arriver Marius. Je me demande si c'est une bonne idée d'aller à ce studio. » Mais en même temps il se dit que cela ne lui coûte pas grand chose. Il a du temps à revendre vu ce qu'il fait de ses journées. N'ayant jamais le cœur à finir ce qu'il commence.
Si il a réussi à accrocher au mur les tableaux de son mari.
Tableaux qui trônent fièrement à présent sur les murs blancs.


Et les heures s'écoulent, il passe d'une pièce à l'autre. Va sur le balcon, s'y attarde en regardant la vue. Puis revient dans la pièce à vivre, se sert un autre café, un verre d'eau, il ne boit l'un comme l'autre qu'à moitié. Il grignote, ne trouvant rien à son goût. Il avait oublié la saveur déroutante du trac.
Puis il passe dans sa chambre et cherche la tenue qu'il va porter. Il ne veut pas arriver négliger, qu'importe ce qui sortira de ce rendez vous. Son choix se porte sur un costume sombre et sobre en lin gris foncé et une chemise d'un ton de gris plus clair. L'ensemble rend sa stature plus imposante et impressionnante. Pas de cravate cela ferait trop strict. Rasé de prêt, les cheveux coupés car ils étaient devenus indomptables. Il se regarde dans le miroir de l'armoire. Et le reflet renvoyé lui convient. Il récupère ses papiers .. L'étui de son saxo.
Celui offert par son homme, il espère qu'il lui portera chance. Même s'il n'a joué avec qu'une seule fois.
Le jour de sa rencontre avec Ruben.
Il descend, son taxi l'attend. Il donne l'adresse et comme à chaque fois il ferme les yeux, confiant d'arriver en temps et en heure à bon port.
Il entre dans le bâtiment, s'arrête devant la secrétaire et se présente. Sa fébrilité revient, alors il serre un peu plus la poignée de son étui, comme pour chercher du courage. Il pense un instant qu'il pourrait faire demi tour. Mais c'est déjà trop tard quand cette idée l'effleure, il attend le martèlement de la canne de Ruben.
Il ne peut pas fuir.
Ce serait impoli et certainement mal vu. Cela pourrait aussi vexer ou blesser le jeune musicien et il ne veut pas que ça arrive. Pas après les mots échangés.

Un sourire léger, timide, né sur ses lèvres en réponse à celui posé sur les lippes de Ruben. « Bonjour Ruben. J'avoue que j'ai eu quelques doutes aussi. Je suis nerveux et stressé comme un gamin. » Il baisse les yeux. Pas tout à fait dans son élément. « Je me suis dis qu'en effet je pourrais vous voir débarquer chez moi, si je ne tenais pas mon engagement. » Il vouvoie au départ le musicien. Sa voix marque combien tout cela semble compliqué pour lui. Il se sent un peu comme jeté dans la fosse aux lions, même s'il sait que Ruben n'est pas là pour le mettre à mal. « Merci j'avais peur que ma nuit agitée ne se voit. Et vous aussi vous avez l'air en forme. »
Ils se serrent la main. « Bonjour Jane. » Philippe essaie de reprendre contenance alors que Ruben lui parle déjà de plusieurs passages dans ce lieu. Il est quand même un peu troublé par cette situation. Et il a du mal à le cacher. « Merci cela a l'air immense. Et c'est très chaleureux. » Et des studios il en a vu. Certains ne payaient pas de mine mais les résultats étaient magiques. Il y avait aussi ceux qu'il aurait préféré éviter. « Je veux bien oui, merci. » Et il sourit, toujours faiblement mais c'est mieux que rien. « Un jardin intérieur !! Mais c'est le paradis ici. » Il sent bien que son hôte est des plus à son aise, un vrai poisson dans l'eau, il doit sembler bien gauche à côté.
Mais depuis un an il se bride et vit pratiquement reclus, il lui faut du temps pour se réadapter.
« Je vou .. je te suis. » Et s'il l'avait vouvoyé depuis le départ il se laisse gagner par l'enthousiasme de Ruben et par le tu. Bon rien n'est encore gagné mais c'est un bon début. « Oui je me suis dis qu'il valait mieux que je l'ai avec moi au cas. Même si je n'y ai pas retouché depuis cette fameuse nuit. » Toujours cette peur de souffrir, de faire resurgir le passé et les souvenirs. « Et c'est toi qui a tout monté ? » Il part sur un autre sujet n'ayant pas sur l'instant envie de se laisser gagner par les émotions qui arriveront assez tôt. « En tout cas c'est vraiment chouette et bien conçu pour se sentir à son aise. L'idéal pour bien jouer. »
Il se détend doucement, mais reste aux aguets la moindre étincelle peut le faire partir en vrille. Et si certaines émotions le happent il n'est pas certain d'arriver à tout maîtriser et il ne veut pas se donner en spectacle, même si Ruben l'a vu dans un état déplorable.
Voir minable.
Mais il sait que ce soir là il n'a pas été jugé.
Et qu'il ne le sera pas là non plus.
Ce qui le rassure un peu.  

vmicorum.
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Ruben Leeroy
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le recommencement (philippe #02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
le recommencement (philippe #02)
Ven 23 Avr - 13:03


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021

Il offre à Philippe un accueil chaleureux dont il est devenu maître au fil des années. Ruben a cette capacité à masquer ses faiblesses derrière un sourire éclatant. Un moyen pour lui de se protéger et de se préserver. Philippe répond à son arrivé par un sourire. Il est léger, timide, mais bien présent sur ce visage qu’il découvre sous un nouvel angle, moins sombre et désespéré. Sous la lumière du jour, il fait réellement face à la physionomie d’un homme élégant et au charme élégant, bien que torturé. Cette aura, il ne peut pas la masquer. Elle s’est emparée de lui, mais la présence de ce sourire, l’allège un peu. Il sourit aux propos du saxophoniste. Sa fébrilité se fait sentir dans son comportement et il aimerait pouvoir l’en décharger sans trop savoir comment faire. Un rire s’épanche naturellement hors de ses lippes lorsqu’il lui indique qu’il le pensait fort capable de venir le chercher s’il n’avait pas tenu son engagement. « Tu m’as bien cerné ! » Il lance dans une voix amusée. « Je ne recule jamais surtout lorsque je veux quelque chose. » Il lui offre un clin d’œil amusé en venant doucement glisser sa ma main atrophiée contre son bras dans un contact maladroit, mais chaleureux. Par le passé, il lui aurait pressé le bras, nullement gêné pour créer un contact, considérant que c’est la meilleure des manières pour toucher l’âme d’une autre personne. Aujourd’hui, le mécanisme persiste, mais est moins intrusif, plus maladroit, mais il ne s’en formalise pas.  « Tout va bien se passer. Promis, je ne compte pas te manger. » Il lui indique dans un sourire plus espiègle, résolument dans son univers. En tout cas, il est ravi de constater qu’il est dans un meilleur état. Il perçoit le vouvoiement dans ses propos, mais il suppose qu’il finira par changer d’approche au cours de leur échange. Il lui offre un sourire bienveillant lorsqu’il lui indique avoir eu une nuit agitée. Il n’a pas de doutes sur la question. Il a vu cet homme dans un état lamentable, déchiré par la perte de l’homme de sa vie. Un homme qui aurait pu être lui, quelques mois auparavant si l’alcool ne lui était pas formellement interdit à cause de son traitement. Il prend naturellement les rênes de l’échange, totalement disposé à combler le silence que la réserve de Philippe impose. Il lui présente naturellement les lieux, entre dans les détails de cet environnement qu’il a bâtit de A à Z. Il l’invite naturellement à le suivre, prêt à attendre le moment où il se sentira prêt à se lancer dans l’arène. Il sourit au propos de Philippe, résolument amusé, et il prend note de son tutoiement. Il n’est anodin. Philippe se laisse gagner par la familiarité qu’il donne à cet échange. Il peut se détendre à ses côtés, car Ruben compte bien l’aider à retrouver cette joie de faire chanter son instrument de musique. « Tu as bien fait ! » Il lui indique de nouveau en venant frôler de nouveau son bras pour l’inviter à le suivre. Il n’approfondit par le sujet, car il sait qu’il est encore délicat pour son interlocuteur. Sa canne ouvre le pas, battant à chacun de ses pas le pavé de l’agence. Philippe s’intéresse naturellement au studio et Ruben est ravi d’entendre son ressenti sur les lieux. « Je suis content que tu ressentes cela. C’est exactement ce que je voulais que mes protégés ressentent. Je veux que le studio devienne leur deuxième maison, là où ils seront toujours bien accueillis. » Il lui indique humblement, bien qu’on puisse sentir dans sa voix cette passion qu’il ne peut feindre pour son projet. « Je débute pour tout te dire. » Il lui avoue simplement en venant tourner son regard vers lui pour plonger ses iris sombres dans les siennes plus claires. « Du moins dans la production. » Il précise dans un petit sourire. « J’étais un pianiste mondialement reconnu. Je ne sais pas si tu as fait tes petites recherches avant de venir, mais j’avais l’habitude de revisiter tous les classiques, leur donner cette petite touche de folie qui me sortait du lot. Je composais également mes propres morceaux, qui ont ajouté à ma réputation. Sans fausse modestie, je me considère comme un musicien accompli. A l’époque, j’étais un des meilleurs. » Il lui indique avant de reprendre sa voie pour le mener dans le petit jardin au cœur du bâtiment dont l’aménagement est organisé dans un style cosy, proche de l’industriel dans un environnement très végétal. De nombreuses plantes ont élues domicile dans le patio qu’il a agencé avec Jane. Il l’invite naturellement à prendre à une table à laquelle il s’assit pour montrer l’exemple. L’endroit est désert pour l’instant et il considère qu’il est un bon cadre pour faire connaissance. Cela semblera moins restrictif et étouffant qu’un studio de musique dans un premier temps. « A la suite de mon accident, j’ai eu une période où j’ai perdu tous mes repères. » Il lui indique dans un ton légèrement absent. « C’est un ami qui m’a forcé à remonter la pente, à retrouver ma musique et moi-même. Il m’a contraint à reprendre l’exercice de mon instrument. Cela a été douloureux. J’ai cru mourir à chaque fois que je faisais la moindre fausse note, que je prenais conscience que je n’avais plus ma technicité ou même la capacité de faire chanter mon piano comme par le passé. Je me suis rendu compte que mourrais pour mieux renaître, replonger corps et âme dans ma musique. A défaut de pouvoir faire chanter ma propre musique, j’ai commencé à composer pour les autres et je continue de le faire désormais. Produire, chercher de nouveaux talents pour leur permettre de travailler d’arrache-pied et de briller est ma nouvelle vie. » Son ton est plus sérieux, transluit la passion qui l’anime au quotidien vis-à-vis de sa muse première : la musique. « Et je voudrai t’aider Philippe Neville. » Il lui indique de but en blanc. « Cela prendra le temps qu’il faudra. Peut-être des mois ou des années, mais si tu es prêt à me faire confiance, je veux croire que notre collaboration te permettra de retrouver ta muse première. » Son regard est pénétrant, intransigeant. Il lui dévoile son plan et espère son adhésion. Il a le droit d’être réticent, mais Philippe semble avoir déjà décerné qu’il ne se satisfera nullement d’un non. L’entêtement. Un défaut comme une qualité qui habite Ruben depuis sa plus tendre enfance et qui lui a permet d’avoir la place qui est la sienne dans l’univers musicale. Aucun combat n’est perdu d’avance.

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Philippe Neville
Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
le recommencement (philippe #02)
Jeu 29 Avr - 9:33


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021
Philippe essaie de se laisser porter par l'instant.
D'oublier un peu le poids qui pèse sur son cœur.
Au fond il est content de retrouver Ruben, car le jeune homme l'a touché ce fameux soir ou son avenir semblait si noir. Il a mis un soupçon de lumière dans son univers détruit. Et le sourire qui se dessine sur ses lèvres en est la preuve. Bien sur il y a encore du travail à faire pour que son visage retrouve les marques de sa joie passée. Mais le pas que le musicien fait aujourd'hui, est pour lui une grande avancée après cette longue traversée du désert. Il ignore où sur quelle route cela le mènera, mais il n'a rien à perdre en s'y engageant. Il retrouvera peut être le goût de jouer, et cette idée lui redonne l'envie de vivre. Être venu à ce rendez vous, c'est aussi une façon de remercier Ruben pour ...
La bienveillance, l'honnêteté et la confiance qui lui a accordé, dans son moment de perdition.
Et il remarque vite que le jeune homme est un homme obstiné qui n'aurait pas laissé échapper cette occasion si Philippe avait volontairement zappé la rencontre. Un bon point de plus, il va avoir un soutien qui ne pensait pas trouver. Lui qui s'est laissé abandonné par tout ceux qui aurait pu l'aider à se relever et le sauver de la tourmente dans laquelle il se complet depuis des mois.
Il ne sait pas encore il veut vraiment être sauver.
Mais il accepte de voir ce qui peut sortir de cette proposition. « Cela peut être bon dans certain cas d'être obstiné. Cela a du beaucoup vous aider. Personnellement j'ai fuis tout ce qui voulait me secouer, me sauver. Vous êtes le premier qui me tend la main sans que je la refuse ou la rejette. » Le musicien est honnête, de toute façon vu l'état dans lequel l'a vu Ruben, il a bien du se douter qu'il avait fermé les portes de toutes issues de secours.

Ruben le rassure et il apprécie cette bienveillance. Bienveillance qui a été mise en place à la première rencontre. Philippe ne peut constater qu'une chose en voyant agir le jeune homme c'est qu'ici il est le roi de son monde et qu'il prend beaucoup de plaisir à permettre à certains d'y entrer s'ils en ont envie. Rien n'est forcé, juste amené avec justesse et délicatesse.
Pas de pression.
Juste l'amour de la musique en fil conducteur.

Et la chaleur humaine en cadeau si on est prêt à l'accepter. « De toute façon je suis trop rassi pour être comestible. » Il plaisante à son tour, tout en avouant que les dernières heures ont été difficiles. En principe il sort peu, alors il se moque d'avoir la tête en vrac, mais là il voulait être présentable et l'effort qu'il a fait semble se remarquer. Même s'il porte les stigmates de ses tourments sur son visage. Il suit Ruben pour découvrir ce qu'il a fait de ce lieu, curieux de voir le jeune homme évolué dans son élément. Élément qui lui colle à la peau et lui donne une aura particulière, comme sa douleur lui en donne une.
Il voit au travers des mots prononcés un homme courageux et combatif.
Même s'il se doute que les épreuves ne l'ont pas épargnées, en plus elles n'ont pas abîmé que son âme et son cœur, son corps aussi en porte les traces. Alors que pour Philippe tout peut être caché aux yeux des autres. Pour Ruben sa souffrance ce voit sans même qu'il en parle. Et sur le coup il trouve cela terriblement triste et injuste pour le musicien. Et sans même sans rendre compte ses doigts se serrent un peu plus sur la poignée de l'étui de son saxo, cet instrument qui le rattache à Marius.
A son amour perdu.

Philippe lui avoue que depuis ce fameux soir, le saxo n'est plus sorti de sa cage dorée. Il en profite pour se renseigner sur comment Ruben a monté sa boite. Il est curieux de le découvrir et il sent le jeune homme tellement passionné que cela avive un peu plus sa curiosité. Elle n'est pas mal placé, elle est juste une façon d'en apprendre plus sur son parcours. Et il l'écoute parler emporter par la musique de ses mots, une mélodie qui est pleine de promesses et qui résonne de passion. De quoi raviver le cœur du musicien, c'est si bon de rencontrer un homme épris de cette façon de ce qu'il fait.
Ruben est un amoureux de la musique.
Il n'a aucun doute là dessus. « C'est sur que lorsqu'on entre ici on a envie de s'y attarder, d'y poser son lit de camps. » Et leurs regards se retrouvent, le musicien se sent troubler par la profondeur qui se glisse dans les yeux de Ruben et par les mots qui suivent. Il baisse les yeux, se sentant d'un coup rougir, sans trop en saisir la raison. Peut être les émotions suite au fait que l'homme a été fauché en pleine gloire. Peut être parce que oui il a fait des recherches avant de se rendre compte qu'il avait des disques de lui.
Disques achetés par Marius.
C'est son mari qui lui avait fait découvrir la musique de Ruben. « J'ai en effet fait des recherches. Ton nom me disait quelque chose … mais je n'ai pas tout de suite fait la relation. Parce qu'à la base c'était en souvenir avec Marius. » Sa voix faiblit. « Il m'a fait écouté ta musique. Et comme tout ce qui le touche j'ai tout enfermé à double tour. Mais il est vrai que tu étais un des meilleurs. Et personne ne t'a encore égalé dans ce domaine. » Il reprend contenance. Il va falloir qu'il s'habitue à rouvrir les portes de ses souvenirs.
Même quand son mari y est lié.
Voir dans cette issue une manière de le faire vivre.
Comme avec l'exposition que Willfried Hoffman va ouvrir.

Il ne doit pas refouler et enterrer ce que Marius a laissé. Il faut juste qu'il trouve un façon de faire vivre tous ses souvenirs en les liant avec l'histoire de sa vie sans lui. Tâche compliquée mais ce sera certainement sa seule manière de pouvoir avancer et sortir de tunnel noir dans lequel il s'est enfermé depuis la mort de son mari.

Ruben lui présente l'endroit détente, un jardin fort agréable et qui donne envie de se poser. C'est d'ailleurs là qu'ils s'installent pour discuter. Bien plus avenant et chaleureux que l'ambiance d'un bureau. Philippe apprécie cet espace ou il semble régner la paix. En tout cas c'est la sensation qui se dégage de l'environnement autant dans la décoration, le mobilier que les plantes. Il prend place en face de Ruben, posant l'étui de son instrument sur la table, tout en laissant sa main posée dessus.
Ayant besoin de ce contact pour être parfaitement serein.
« Je comprends. En perdant Marius j'ai perdu ma source d'inspiration. J'ai la sensation depuis sa mort d'être vide. Je n'arrive plus à poser des notes sur une partition. Et tu as vu comment j'ai joué au bar. Même en connaissant le morceau par cœur. J'en avais oublié l'essence. Marius me donnait des ailes quand je jouais et sa mort me les a coupé. » Et il a l'horrible sensation que jamais il ne les reverra pousser. Il parle en toute confiance, comme Ruben le fait également.
Deux âmes en peine et blessées qui échangent. Sans filtre.
Et le musicien est encore touché par les mots du compositeur. Par sa bienveillance qui vient encore percuter son cœur en miette. Il le sent déterminé dans la proposition qu'il avance. « Je te remercie. Tu ne me connais pas et m'offrir cette chance c'est énorme. » Il baisse une nouvelle fois les yeux, troublé par le regard de Ruben. Il faut dire qu'il y a longtemps qu'on ne l'a pas regardé de cette façon avant autant d'insistance et de profondeur.
Et cela le secoue intérieurement.
Puis il lève les yeux et les posent sur l'étui du saxo qu'il caresse avec tendresse. « Marius me l'a offert pour notre dernière St Valentin. On était à Paris. Il avait tellement mis du cœur à préparer cette surprise. Et il n'a jamais entendu le son que faisait cet instrument gravé à nos deux noms. J'y touchais pour la première fois quand tu m'as entendu ... » Il s'arrête, prend sa respiration son cœur s'emballe sous les souvenirs de ce séjour.
D'abord les bons avec les rires et puis les mauvais avec …

Silence respectueux pour laisser s'échapper ce moment douloureux.  
« Je pense que cet instrument mérite qu'on l'utilise. Il est fait pour jouer. Marius me l'avait offert pour en entendre le son à chaque moment de la journée. Surtout quand il peignait. Il aimait que je joue en le regardant créer. On se motivait l'un l'autre. On trouvait notre inspiration dans ces moments là. Il y avait cette magie entre nous. » Philippe regarde à nouveau Ruben, ses yeux sont plus brillants, imprégnés des émotions qui le traversent en se confiant. « Je te fais confiance Ruben. La preuve je suis là. C'est en moi que je n'ai plus confiance. Il est vrai que je jouais avant Marius. Mais il a tout bonifié tu comprends. Il m'en rendu meilleur et a rendu ma musique meilleure. Je ne sais pas ou plutôt je ne sais plus quel musicien je suis ... maintenant qu'il n'est plus là ...  » Et là était toute la question.
Avait-il toujours du talent ?
Ruben semble l'avoir vu ce soir là. Mais Philippe est dans le doute. Un doute immense qui le submerge à cet instant.

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• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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le recommencement (philippe #02)
Sam 8 Mai - 11:47


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021

Vous êtes le premier qui me tend la main sans que je la refuse ou la rejeter. Cette révélation l’interpelle même s’il ne rebondit pas. Elle le trouble même si son sourire ne se tarit pas. Il ne peut pas s’empêcher de se demander pourquoi, mais il est fort à parier que le saxophoniste lui-même l’ignore. Peut-être qu’un jour, il aura la réponse à cette question. L’avenir lui dira, mais à cet instant, il se contente de lui offrir un sourire plus franc et détendu, car ça le touche. Un rire s’épanche même hors de ses lippes à la taquinerie du saxophoniste : « Crois-moi tu es loin d’être rassis si tu veux mon avis. » Il lui indique avec cette franchise qui lui colle dans la peau. Il n’y a pas d’ambiguïté de son côté, juste la volonté de lui faire comprendre qu’il n’est pas déplaisant. Tout homme, homosexuel, ne dirait pas non pour le croquer. Lui, le premier, mais il n’y songe pas à cet instant où sa boutade s’extirpe de ses lèvres. Il se remet difficilement de sa rupture et si les mois passés avec Stefan lui ont permis de se détacher sur le plan sexuel de son ex-petit-ami, le pianiste, n’a absolument pas le temps actuellement de s’adonner à des coups d’un soir, qui ne l’intéressent absolument pas. Sans doute parce que son accident l’a singulièrement fait murir et qu’il n’a pas la même posture qu’un jeune de son âge, désormais qu’il a une main atrophiée et une jambe bancale. Quoi qu’il en soit, Philippe est un homme fort élégant, un de ceux qui pourraient faire craquer le pianiste s’il était au meilleur de sa forme. Fort heureusement, ils ne sont absolument pas dans ce cas de figure, ce qui leur permet assurément d’échanger en toute légèreté, ce qui n’est absolument pas déplaisant. Bien au contraire. Cela lui permet de lui faire découvrir son studio avec cette fierté qu’il porte en lui d’en être l’investigateur. Il est heureux du chemin parcouru au fil des mois dernier. Cela lui a insufflé un nouveau souffle d’air dont il avait cruellement besoin. Sa passion pour la musique s’entend dans le timbre de sa voix, dans la teneur de ses propos. Il ne pourrait pas mentir sur l’affection qu’il porte à sa muse tant elle s’impose à lui à chaque fois qu’il l’aborde. Ruben est un passionné et cela se voit et s’entend même s’il n’en a pas forcément conscience. Cela lui fait plaisir d’entendre qu’il a envie de s’attarder dans ses lieux. C’est prometteur et ça lui donne envie de mettre les bouchées doubles. Il sent le trouble du musicien dans sa manière de fuir son regard qui a tendance à soutenir celui de son interlocuteur. Il ne lui en tire par rigueur. Il a besoin de temps, mais il espère que cette gêne s’estompera au fil des rencontres s’il accepte de travailler avec lui. Il ne se l’avoue pas, mais il y a quelque chose d’attendrissant dans la manière qu’à cet homme si imposant par son charisme d’être gêné. Cela ne le laisse absolument indifférent, même si c’est subtil. Il l’écoute attentivement, son regard focalisé dans le sien alors que le trouble du musicien est plus conséquent. La raison se dévoile. Le sujet est directement attaché aux souvenirs de Marius, son défunt époux. Il lui offre un sourire bienveillant, empreint de compassion. « Je suis heureux qu’il ait apprécié ma musique. Vraiment. Ce qui nous donne d’autant plus de raisons de travailler ensemble. » Il lance dans un ton plus mutin, juste pour éviter que l’échange s’appesanti. Il veut aider cet homme à avancer et pour cela, il doit l’aider à aborder ces souvenirs qu’il a rendu douloureux par le décès, plus naturel, moins difficiles. Son regard brille de malice alors qu’ils retrouvent la cour intérieure. Il n’approfondit pas plus le sujet, car il pourra y revenir à d’autres occasions. Il se doit d’y aller petit à petit, car c’est comme cela que cet homme pourra avancer à son rythme. Il lui dévoile des brides de son histoire, ce qui l’a amené à suivre la voie de la production. Lui qui est si pudique en accoutumé, s’expose pour instaurer un climat de confiance avec cet homme déchiré, mais qui a encore tant à donner. Ruben en est intimement persuadé. Il l’a senti dans son jeu, dans la manière dont il a désespérément fait chanter son instrument de musique où il a pu revivre quelques instants ce qu’il s’est interdit de faire depuis une année. Il veut l’aider à retrouver sa flamme, parce qu’elle est là, intimement lotie en lui et elle ne demande qu’à se révéler de nouveau. Philippe semble sensible à son discours. A son tour, il dévoile des brides de son histoire, de cet instrument offert par Marius lors de cette journée tragique. L’histoire est triste, mais elle peut ouvrir de nouvelles portes. Il suffit juste de pousser la première si le musicien le souhaite.  Lorsque son regard brillant vient se perdre dans le sien, une nouvelle vague d’émotion lui prend à la gorge comme lors de leur rencontre. Sa confiance l’ébranle. Il sent qu’il a acquis sa confiance, mais qu’il doute juste de lui, de ses capacités, de ce qu’il peut produire sans son homme. Pourtant, il entend la petite graine d’espoir qu’il a planté lors de leur première rencontre éclore. Le son est presque imperceptible, mais le pianiste l’entend et cela lui arrache un sourire. Son expression s’adoucit alors qu’il vient doucement glisser sa main sur la sienne pour la serrer doucement. « Nous allons tâcher de découvrir le musicien qui sommeille en toi. Cela prendra le temps qu’il faut, mais on y parviendra. Je sais que tu as cette flamme en toi. Je l’ai entendu et j’ai hâte de l’entendre de nouveau quand tu seras prêt. Tu as déjà fait un grand pas aujourd’hui. Tu es venu, tu me donnes ta confiance et je suis très honoré que tu ais fais tout cela. » Il lui indique avant de retirer sa main en prenant conscience que ce geste peut peut-être le mettre mal à l’aise. « Et je pense qu’où qu’il est à cet instant, il espère l’entendre de nouveau. » Il lui indique doucement pour lui faire comprendre que c’est son intime conviction. Un couple qui s’est tant aimé ne peut aspirer qu’au bonheur de celui qui reste. Et après un an d’errance, le saxophoniste mérite de retrouver sa flamme grâce au souvenir de l’être aimé. Il en deviendra que bien plus fort.

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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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le recommencement (philippe #02)
Mar 11 Mai - 8:55


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021
Un climat de confiance s'installe rapidement.
Il y a longtemps que Philippe n'avait pas ressenti ce genre de sensation. Il y a longtemps qu'il n'avait pas vu dans sa vie, se dessiner comme un espoir.
Celui de voir le bout du tunnel.
Il sait que rien n'est jouer, que tout peut basculer en un claquement de doigt. Mais il sait aussi que cette main que Ruben lui tend est sincère, et que le geste fait ne sera pas repris. A lui de le mettre à profit, d'en tirer le meilleur. Le jeune musicien lui donne l'occasion de revenir dans le game, de sortir de ses tourments tout en retrouvant la saveur et l'essence même d'un plaisir envolé avec la mort de Marius.
Difficile à croire encore pour le français, mais il se dit qu'il ne perd rien à essayer. Il ne va pas se jeter seul dans la gueule du lion, il sera accompagné et Ruben apaise pas mal de ses craintes et de ses peurs. Il sait que s'il lui donne le feu vert, il ne le lâchera pas et cette conviction vient directement s'inscrire dans son palpitant.
Qui ne s'affole nullement à cette idée.
Quand il le voit sourire il y a une aura qui l'entoure et puis son regard, même si parfois il détourne le sien, reste une porte ouverte vers un avenir plus calme et doux. Un passage vers une nouvelle vie. Et au fond c'est tout ce dont à besoin Philippe, un besoin d'être rassuré, écouté, accompagné, épaulé, bien sur d'autres auraient pu le lui offrir.
Des mains tendues il en a eu.
Mais c'est celle de Ruben qu'il accepte. Juste la sienne et pas une autre. Oui il a envie d'être sauver, mais il fallait trouver la bonne personne. Et il semble qu'elle se tienne en face de lui à cet instant. Même s'il n'en prend pas toute l'ampleur, même si encore la fébrilité l'accable et le rend prudent, distant, et même timide. Il manque même rougir quand Ruben lui répond que pour lui il est loin d'être rassis. Il ne peut s'empêcher de se demander s'il serait à son goût.
Mais chasse vite cette idée.
Pas qu'elle lui déplairait, juste que le pianiste a la vie devant lui alors que pour le saxophoniste elle semble derrière lui. Et puis il y a la différence d'âge qui s'impose. Mais il se concentre sur autre chose car il pense que ce genre de réflexion n'a pas sa place.

Philippe constate au fil de la visite la passion de Ruben, elle coule dans ses veines, transpire dans son regard et s'écoule entre ses lèvres par ses mots enflammés. Et cela ne fait qu'augmenter l'intérêt qu'il lui porte. Qu'augmenter le fait qu'il était la bonne personne à choisir. Et s'il avait des hésitations en arrivant, elles s'envolent peu à peu. Une fois installé dans la partie détente la discussion continue, elle se fait plus personnelle. Le saxophoniste se livre, ouvrant son cœur et ses souvenirs. Parlant de Marius de ce qu'il lui a apporté dans sa vie sans détour. Parlant de leur lien particulier, de cet amour qui au delà de la mort est toujours aussi puissant et présent. « Oui à croire que ce fait nous a permis d'être ici aujourd'hui. Tu vas me trouver sûrement idiot mais je sais que Marius veille sur moi, qui me guide de là où il est. Enfin c'est difficile à expliquer, mais j'ai la sensation qu'il ne serait pas contre si on bossait ensemble. A croire qu'il m'a fait te découvrir parce qu'il savait déjà qu'un jour on se croiserait. » Il passe sa main dans ses cheveux et secoue sa tête. « Tu vas me prendre pour un fou. »
Mais il ne se sent pas spécialement mal face à cet aveu. Au contraire il continue la conversation qui montre à quel point le peintre et le musicien étaient complices, complémentaires, fusionnels. Qui montre à quel point leur art se liait et s'inscrivait dans leur vie.
La musique pour accompagner la peinture.
La peinture pour donner vie à la musique.

Deux passions qui se sont aimés, sous l'impulsion de deux êtres passionnés et amoureux. Philippe se sent vibrer de l'intérieur alors qu'il dévoile même ce jour fatidique, ce jour funeste enchaîné au saxo qui se trouve sur la table et dont il caresse l'étui avec douceur. Les larmes sont là dans ses yeux et dans son cœur. Cela fait toujours aussi mal. Mais il semble que ce mal va doucement s'adoucir, il doit juste le laisser s'exprimer et le laisser s'en aller. Et jouer est peut être la solution pour trouver le repos de son âme et de son cœur. L'instant est éprouvant mais une chose est sûre Philippe a confiance en Ruben.
Il doute juste de lui.

De sa capacité à redevenir le musicien qu'il a été par le passé.
C'est là qu'il sent la main du pianiste se poser sur la sienne dans un geste bienveillant. Encore une fois une façon pour Ruben de lui faire comprendre qu'il n'est plus seul. Que dans cette bataille il va avoir un allié. Et à deux on est toujours plus forts face aux difficultés de la vie. Les paroles de Ruben sont une nouvelle fois apaisantes. « Merci Ruben. Merci de croire en moi alors que je ne crois plus en rien. Je vais faire de mon mieux. Pas à pas. De toute façon si je ne fais rien je suis perdu. Et je sais que Marius ne le voudrait pas. Il doit même se dire que mon errance a assez duré. Que je dois me reprendre et aller de l'avant .. sans lui .. » Un fin sourire se dessine sur ses lèvres et il retrouve le regard bienveillant de Ruben. Les pupilles de Philippe sont encore emplies de troubles, de doutes, mais ils disparaîtront au fil du temps.
On ne soigne pas une plaie ouverte depuis un an en quelques secondes.
Puis le pianiste retire sa main, ce geste éveille un frisson chez le saxophoniste. Mais il le met sur toutes les émotions qui viennent le caresser. « Je l'espère aussi. Il y a tout plein de chose que Marius aimerait me voir faire. » Comme aller à l'inauguration de l'exposition que Willfried Hoffman met en place. Il en a eu un aperçu alors qu'il était allé à la galerie pour faire un scandale. Mais il sait que l'homme l'attend pour le jour J. Le souci c'est qu'y aller seul lui fout la trouille. Il se redresse un peu plus, lève sa main du l'étui. Il se dit que ce qu'il s'apprête à faire va peut être paraître déplacer, mais Ruben reste un artiste.
« Est ce que je peux te demander quelque chose ? » Sa voix sur le coup est mal assuré. Est ce que cette demande va ressembler à une invitation ? « Je ne sais pas comment amener ça … enfin .. » On dirait un adolescent en train d'inviter son copain pour le bal de fin d'année. « Voilà tu m'accompagnerais au vernissage d'une expo … » Il hésite après tout Ruben doit avoir une vie. Ses soirées doivent être occupées. « A la galerie Hoffman .. un hommage va être rendu  à Marius .. je suis invité mais je n'ai pas le cœur .. ni le courage .. d'y aller seul .. » C'était dit. « Mais je comprendrais si tu avais autre chose de prévu .. c'est en avril. » Il soupire comme si d'un coup il se sentait plus léger même s'il se sent un peu gêné.

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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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le recommencement (philippe #02)
Mar 11 Mai - 20:22


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021

Tu vas me prendre pour un fou. Cette phrase est significative du manque de confiance en lui dont souffre le saxophoniste. Il a perdu énormément de plumes dans cette disparition qui a affecté son existence. Tout comme lui s’est senti amoindri lorsqu’à son réveil, il n’y avait pas Wilfried à ses côtés. Il a dû apprendre à vivre sans cette personne tant aimée. Cela a été long et fastidieux, pénible et difficile. Encore aujourd’hui, le deuil n’est pas encore fait. Personne n’est parvenu a effacé le fantôme des baisers et des caresses de son homme. Il a accepté que d’autres hommes le touchent, mais son cœur lui est toujours acquis, même à l’heure actuelle. Il a accepté de le laisser partir, mais son cœur à ses raisons qu’il ignore totalement. Le deuil ne se fait pas car on l’a décidé. C’est une longue route avant de se sentir libre de nouveau et Ruben n’est qu’à mi-chemin, ne pouvant s’empêcher de regarder derrière lui à chaque pas réalisé. Il sait ce qu’il a quitté, mais n’a aucune idée d’où ses pas le guide. Sans doute que Philippe ressent la même chose, à une autre échelle. Il a besoin de trouver un sens à ses détails du quotidien qui le ramène à son homme. Il n’y a rien de fou à cela. « Non, ne t’inquiète pas. Je pense que tu as besoin de trouver un sens à tout cela. Comme moi j’ai dû trouver un sens au fait de m’en sortir de cet accident. C’est tout à fait naturel. » Il lui indique dans un ton amical alors qu’ils retrouvent le jardin intérieur où ils prennent place. L’échange se concentre sur leur collaboration, sur le manque flagrant de confiance en lui qui empêchent le musicien de se lancer de nouveau. Il lui ressemble sur de nombreux points. Deux âmes déchirées qui cherchent à se retrouver pour continuer d’avancer, à défaut de pouvoir abandonner. Une certitude qui se renforce aux propos de Philippe. Son discours est agréable à entendre. Il est différent de celui de leur rencontre, ce qui lui fait entrevoir que peut-être, il est parvenu à aider cet homme. Cette pensée l’enchante et lui arrache un sourire bienveillant. Il voit le trouble dans le regard de son nouveau protégé, mais également cette lueur d’espoir qu’il n’y avait pas jusqu’alors. C’est déjà un grand pas qui vient d’être fait. Ils prendront le temps qu’il faut pour que cet homme retrouve sa technique, son amour pour sa musique, mais ils y parviendront. En tout cas, Ruben travaillera le saxophoniste à bras le corps pour y parvenir. C’est une certitude. Philippe semble reprendre vie et c’est un très bon point. La question de Philippe le ramène à l’instant présent et l’arrache de ses réflexions. Il plonge ses iris sombres dans les siens plus clairs. L’hésitation semble de nouveau envahir l’épiderme de son protégé comme un véritable raz-de-marée. Ce qu’il souhaite aborder semble délicat, complexe pour lui. Il ne l’interrompt pas, se contente de hocher la tête pour l’inviter à poursuivre. Il semble vouloir qu’il l’accompagne au vernissage d’une exposition. L’idée ne le dérange pas, quand bien même son cœur manque un battement au nom de la galerie. Ses prunelles se figent quelques instants, le temps d’accuser l’information alors qu’il sent son cœur s’emballer. Son esprit continue d’écouter quand bien même son trouble s’affermit au fil que son âme prend conscience de la situation. Le silence s’impose après sa question sans même qu’il en prenne conscience. Son esprit s’égare avant que la lueur du regard de Philippe le ramène à la réalité. Il se rend compte qu’une minute s’est écoulée et que son mutisme pourrait être mal interprété. « Excuse-moi. » Il lui indique alors qu’il se racle la gorge pour reprendre contenance. « Je suis touché par ton invitation et si je peux t’aider en étant là, je serai là avec plaisir. » Il lui indique pour lui faire comprendre que son manque de réactivité n’a absolument rien à voir avec sa demande. « Quand on parle de destin, je crains effectivement qu’il aime parfois se jouer de nous. » Il déclare dans un murmure et un sourire désabusé. « Lors de notre rencontre, j’ai mentionné le fait que j’avais dû renoncer à l’homme que j’aimais…Et bien, c’est le propriétaire de cette galerie. Wilfried Hoffman. » Il lâche dans un petit rire désœuvré avant de glisser sa main dans ses cheveux. « T’entendre le mentionner m’a tellement pris de court que ça m’a désemparé, mais ce n’est en rien contre toi et tu pourras compter sur moi. » Il lui indique en venant lui presser sa main pour l’assurer de son soutien. « Je serai là. » Il conclut en venant tapoter sa main avant de la soustraire de nouveau alors qu’il s’efforce de reprendre contenance. « Dès que tu auras la date, tu n’auras qu’à me la donner. » Il conclut en lui offrant un sourire plus franc. « Est-ce que tu veux que je te fasse visiter un studio pour découvrir ton futur terrain de jeu ? » Il le questionne pour changer de sujet, éviter de dévoiler trop longuement son trouble. Malgré son exubération de surface, Ruben est un homme très interverti concernant ses sentiments. Il n’aime pas dévoiler ses faiblesses. Pourtant quand il est mention de Wilfried, la blessure jamais cicatrisée se rouvre, inondant sa poitrine d’une sensation désarmante à laquelle il a l’impression qu’il ne pourra jamais s’en défaire. Pas tant qu’un autre homme prendra sa place.

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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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le recommencement (philippe #02)
Mer 26 Mai - 9:06


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021
Philippe ouvre son cœur et son âme.
Il parle sans détour de ses ressentis. Les profonds ceux liés à Marius. Ceux qui le mettent à mal depuis sa mort. Ceux que Ruben a pu voir le soir de leur rencontre. Ceux qui brisent chaque jour son cœur et lui donnent envie de trouver une issue fatale. Ceux qui l'empêchent d'avancer et qui bloquent sa musique.
Parfois il a la sensation d'être dans une boucle sans fin, il sait où se trouve le commencement de ce cercle, mais n'en voit pas la terminaison. Peut être volontairement, trop affligé par la perte pour continuer sa vie seul. Prisonnier de sa tristesse il se laisse aller. Pourtant à cet instant parler lui fait un bien fou, même si c'est compliqué il se sent compris. Et pour la première fois depuis longtemps, il se sent confiant. Il ignore où cet échange le mènera, mais il semble voir, au loin, de la lumière. Peut être que Ruben sans le savoir lui apporte à la solution pour sortir de cette boucle sans fin ?
Reste à savoir s'il en sera réellement capable.
Ou si c'est juste un leurre et que la chute en sera que plus douloureuse
.

Et encore une fois Ruben se fait rassurant, pas de jugement. Philippe sourit, « Quelques fois je me dis que les choses n'arrivent pas par hasard. Pas que je crois que notre vie est écrite d'avance. Mais juste qu'à certains moments le destin nous file un coup de main pour qu'on passe au dessus d'une épreuve. Peut être que tu es la clé qui m'aidera à me sortir de ce trou noir. » Le musicien est conscient qu'avoir une clé ne sera pas suffisant, qu'il faudra qu'il y mettre aussi de la volonté. Qu'il se batte contre sa souffrance qui l'enferme depuis plusieurs mois dans un monde qu'il se crée. Mais il semble qu'il puisse faire un pas vers un renouveau. Cette chance il se doit de la saisir, qu'importe vers où elle le guide. Cela ne peut pas être pire que ce qu'il vit depuis la mort de Marius. Ils s'installent dans le jardin, endroit apaisant et reposant.
Et les confidences continuent.
Rien n'est brutal, tout se fait naturellement dans un respect profond, ce qui permet à Philippe d'être honnête et de ne pas cacher son mal être, ses craintes, ses incertitudes. Il était un musicien doué, mais il l'était grâce à Marius, son mari était sa muse et même si avant leur rencontre il avait du talent. Il a été la clé de sa réussite. Tout semble impossible sans lui. La vie comme la musique. Et là il voit une porte s'ouvrir. Et il accepte de la pousser, d'aller découvrir ce qui se trouve derrière. Il accepte de lâcher la main qu'il a toujours tenu, même si elle est devenue fantomatique. Il accepte de se lancer seul.
Épauler par Ruben.
Qui comme lui est une âme abîmée, détruite, perdue
.

Philippe sent Ruben à l'écoute, c'est sûrement pour cette raison qu'il ose lui parler de l'exposition que met en place Willfried. Il est gêné dans sa démarche, car il ne veut pas que cette invitation soit mal interprété. C'est juste qu'il n'a pas le courage d'y aller seul et il ne connaît personne en ville. Personne qui l'ait vu aussi bas surtout, car sa détresse il la montre rarement. Le plus jeune l'a vu fragile, Hoffman aussi avait vu cette fragilité. Il l'avait également saisi. Mais avec Ruben il y avait en plus cette blessure, profonde, douloureuse, et tout le vide qu'elle avait laissé et que rien ne comblait. Il le sent perdu sur le coup, il voit le trouble dans son regard, sans en mesurer l'ampleur. Sans se douter que le nom du galeriste est comme une lame brûlante dans le cœur du musicien.
Comment pourrait-il savoir que le destin savait choisir si bien ses victimes ?
Et le silence s'éternise un peu. Philippe ne sait quoi lire dans ces quelques secondes ou Ruben semble ailleurs. Il se sent mieux quand le dialogue reprend et que l'invitation est acceptée. Mais il y a aussi l'explication de la raison qui a suscité ce silence. Le pourquoi de ce malaise, parce que le saxophoniste a bien senti que quelque chose se passait après. Et là il en prend toute la mesure et il se sent désolé d'avoir été l'auteur de cette confusion. Le plus jeune lève un peu plus le voile sur les aveux mis en place lors de leur rencontre. « En effet le destin aime s'amuser à nos dépends. Et désolé. » Il passe sa main derrière sa nuque, laissant ses yeux dans ceux de  Ruben. Troublé aussi par toutes ces coïncidences qui s’enchaînent.
Il y aurait-il un message derrière ?
Il n'y a que l'avenir qui pourra le dire.

« En tout cas merci d'accepter. J'espère que cela ne te sera pas trop pesant. Mais je serais là au cas où. » Il sourit. Deux âmes abîmées qui semblent se liées pour avancer. Même si pour le plus jeune une partie du travail a été faite. Mais sa réaction montre qu'il lui reste à lui aussi une part du chemin à parcourir. « Oui je te dirais dés que j'ai la date exacte. Et encore merci. Je te trouve courageux .. contrairement à moi qui ne me sent pas d'affronter cet instant tout seul. » Seul il n'y serait jamais allé, il l'aurait regretté c'est sur., se morfondant dans son loft. Mais il n'en aurait pas eu le courage.
Ruben change la donne.
Ruben ouvre la voie.


Puis Ruben change de sujet. « Oui je veux bien. Vu le jardin j'ai hâte de découvrir le reste. » Sa voix est enjouée, naturellement son ton a changé. La preuve qu'il veut vraiment passer au dessus de cette peine qui le dévore. Et puis vu l'effort que fait Ruben en acceptant de l'accompagner à l'exposition sur Marius, il peut aussi en faire un. Il ne veut pas le décevoir, il veut lui montrer qu'il peut croire en lui. Ils se lèvent, les doigts de Philippe s'accrochent à nouveau à l'étui, avec plus de douceur cette fois. « Je te suis. » Et sa main se pose sur son épaule, geste de soutien, de bienveillance, de remerciement, de confiance. Geste qui montre que le plus jeune à toute son attention et qu'en retour il a toute la sienne.
Geste rempli d'espoir.
L'espoir d'un jour nouveau.
L'espoir de croire que demain peut s'écrire autrement que dans des larmes
.

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le recommencement (philippe #02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
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• date de naissance : 01/04/1994
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le recommencement (philippe #02)
Ven 4 Juin - 20:25


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021

L’ironie du sort est une véritable plaie. Il semble y avoir un fil conducteur qui lui échappe qui le ramène toujours vers Wilfried alors qu’il s’est intimé à l’oublier. A croire que Los Angeles n’est pas assez grand pour eux. Contrairement à cette fois où il avait accompagné Stefan à la galerie de Wilfried en l’ignorant, cette fois-ci, il sait où ses pas vont le conduire. Il va pouvoir se préparer mentalement à le voir après six mois de silence complet. Six mois, où il a du se faire violence pour ne pas lui envoyer de SMS, passer au-dessus de leur rupture en travaillant d’arrache-pied pour oublier son existence, la sienne également. Ruben a consenti à se fermer émotionnellement et intimement aux autres. Il n’a pas d’amants, pas d’amis avec bénéfice ou de relations d’un soir. Il n’a pas le cœur, ni la tête à cela. Il se remet de cette rupture qui a laissé de nombreux dégâts derrière elle, notamment un cœur qui ne semble pas pouvoir se reconstruire et qui demeure malheureusement prisonnier d’une affection dont il ne parvient pas à se défaire. Les maux qui les ravagent, Philippe et lui, sont différents, mais similaires sur certains points. Ce qui expliquent leur capacité à se comprendre et respecter la douleur de l’autre. Ruben lui offre un sourire rassurant lorsque le saxophoniste s’excuse de le mettre dans une situation délicate. Il n’a pas à s’excuser. Il ne pouvait absolument pas l’imaginer. Lui-même ne l’aurait pas envisagé. Un sourire désabusé ourle ses lèvres lorsque Philippe lui indique qu’il le trouve courageux. « Je ne serai pas seul, puisque tu seras là avec moi. » Il lui indique dans un ton qui se veut complice. Son sourire gagne légèrement en franchise alors qu’il vient glisser sa menotte dans ses cheveux. Il ne se sent absolument pas courageux. S’il l’avait été, il serait toujours avec Wilfried et cette tragédie ne se serait pas produite. Malheureusement, ce qui est fait est fait et il ne peut qu’avancer, à défaut de pouvoir faire marche arrière… Il préfère garder ses sombres pensées à distance. Il a du pain sur la planche pour convaincre cet artiste de reprendre son instrument. « Mais si jamais tu veux me consoler, un morceau de ta part et on sera quitte. » Il lui indique lorsqu’il l’accepte de le suivre jusqu’aux studios. Le ton est badin. Il essaye de lui arracher un sourire en lui mettant la pression sans réellement le faire. Il se permet d’instaurer une atmosphère détendue et bonne enfant avec son nouveau protégé pour lui permettre de chasser peu à peu les épais nuages derrière lesquels il est aveuglé et qui l’empêchent d’avancer. Le contact de sa main sur son épaule est un signe qu’il parvient à l’atteindre. Il n’est pas anodin. Il sent dans ce geste les différents messages qu’il possède. C’est un acte de soutien, de remerciement et de confiance. Un pas qu’il fait vers lui, car il se laisse guider par ses paroles et sa détermination pour s’extirper de cet épais brouillard duquel il est prisonnier. Il lui offre un sourire sincère et chaleureux en signe de réponse alors qu’il lui indique d’un mouvement de tête de le suivre. Ses pas le guide naturellement vers le studio qui devrait titiller l’âme de musicien de Philippe. C’est résolument dans celui-ci qu’il se sent le plus dans son élément, celui dans lequel il s’enferme jusqu’à pas d’heures lorsqu’il travaille sur ses propres morceaux. Il l’a naturellement réservé pour eux, pour cette rencontre. Il l’invite à passer le pas de la porte et pénétrer dans la pièce encore plongée dans la pénombre. Il vient allumer les lumières, dévoiler la salle vaste dans laquelle une ribambelle d’instruments n’attend qu’à être frôler. Au milieu prône un piano avec sa magnifique robe noir laqué. La décoration se veut intime et cosy. Au bout, il est possible d’entrevoir le studio d’enregistrement où une multitude de vinyles sont stockés dans des bibliothèques, dans l’attente d’être découvert. Immédiatement, il ressent l’envie de prendre place à son piano et il avance simplement vers ce dernier. Sa main inerte frôle la texture du bois sans la ressentir. Sa main renforce sa poigne autour de sa canne. Un moyen pour lui de camoufler ce sentiment de frustration qui le gagne malgré tout lorsqu’il prend conscience qu’il ne pourra jamais plus le faire chanter comme il le souhaiterait. « Alors ? Qu’en penses-tu ? » Il questionne le saxophoniste alors qu’il vient s’asseoir sur le banc de son instrument en venant jeter un regard par-dessus son épaule. Il abandonne sa cane près du banc pour relever le clapet de son instrument et glisser ses phalanges valides sur les siennes. Il laisse le son du piano envahir la pièce dans une série de note qui rappellent l’aisance avec laquelle il pouvait créer des mélodies. Seulement à une main, tout est différent. « Après mon accident, l’idée même de m’asseoir à mon piano m’était intolérable. J’étais tellement en colère et frustré de ne plus avoir le talent que j’avais. Pendant près de six mois, je n’ai pas pu me ressourdre à le faire. Et puis, j’ai un ami. Une véritable tête de con, il faut bien l’avouer. » Il lâche dans un petit rire alors qu’il repense à Stefan et à leur contrat. « Il m’a contraint à m’asseoir à mon piano, à y jouer. Je l’ai tellement détesté ce soir-là. A chaque fois qu’un de mes doigts appuyer sur une touche, mon âme saignait. J’ai cru mourir à chacune des notes. Pourtant derrière cette douleur, je me sentais enfin respirer. Un peu comme si j’avais manqué d’air jusqu’à cet instant, cette minute précise où j’ai sauté le pas sur mes peurs. J’ai eu mal à en crever, mais en même temps, j’étais de nouveau capable de jouer des notes. Peut-être différemment. Résolument pas comme par le passé, mais les sons qui s’échappent de mon instrument m’appartienne. Je demeure maître de ma musique, aussi imparfaite puisse-t-elle l’être. » Il lui indique dans un murmure légèrement absent alors que les sons se suspendent. Il ne dit mot, se contente juste de regarder au-dessus de son épaule en direction du saxophoniste, le défiant inconsciemment de lui montrer sa musique imparfaite tant qu’elle lui appartient. Un moyen de le jeter dans l’arène pour mener le combat de sa vie et de sa possible renaissance.

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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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le recommencement (philippe #02)
Lun 7 Juin - 12:02


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Il s'en veut Philippe d'avoir proposé cette invitation.
Quelle idée il a eu
.
Parce qu'il ne veut pas blesser ou mettre à mal Ruben. Mais il ne pouvait se douter que l'homme dont il lui avait parlé était le galeriste. Comme quoi leur destin semblait vouer à un moment ou à un autre à se lier. Une drôle de coïncidence qu'il ne sait pas trop comment interpréter. Est ce un don du ciel ? La promesse d'un mieux ? Ou est ce un coup de l'enfer ? Et l'un comme l'autre vont encore une fois être les victimes d'une douleur infime. Le saxophoniste qui a fait un effort surhumain pour venir dans les bureaux de la société du plus jeune voudrait bien voir un peu de positif dans ce merdier sans fond. Ce soir là quand il a croisé le pianiste un lueur d'espoir c'est rallumé en lui, bien sur la route est encore longue mais pour la première fois depuis longtemps il veut croire qu'il peut sortir de ce puits sans fond dans lequel la mort de Marius l'a jeté sans ménagement.
En tout cas Ruben se fait rassurant et ils s'assurent d'un soutien mutuel pour cette soirée qui sera une épreuve pour les deux. Pas la même souffrance, ni les mêmes blessures, mais un combat contre des démons sournois à mener. « Cela paraît une bonne idée d'être là l'un pour l'autre. » Il ne prend même pas toute l'ampleur que sa phrase pourrait engendrer. Il a juste envie de la dire et il pense chaque mot. D'ailleurs sa voix à même changer en la prononçant il s'est faite plus franche, plus sûre.
Plus accroché dans la réalité de la vie.
Et ils ont tous les deux cette fragilités qui s'expriment dans leurs gestes maladroits et fébriles, dans leurs regards encore teintés d'un passé douloureux, dans leurs traits tirés et dans leurs sourires qui ne demandent qu'à naître d'avantage. Même si celui de Ruben a un éclat que celui de Philippe n'a pas encore. Et ce sourire il marque le plus âgé, là non plus il ne prend pas l'ampleur de ce ressenti. Il est trop caressé par des émotions diverses du aux mots échangés à la situation, à la proposition de jouer un morceau pour consoler le plus jeune. Combien de fois sa musique a apaisé son mari quand il manquait d'inspiration ? Quand il n'arrivait pas à finir un tableau. Comme si ses notes avaient un pouvoir.
Celui de guérir.
Et il semble qu'elles pourraient retrouver ce pouvoir là. Et il se dit qu'il est idiot de penser à tout ça. Que son âme abîmée ne lui donne pas les bons codes pour tout interpréter. Et pourtant certaines sonorités de ses pensées lui plaisent. Et le vont divaguer. « Je ne te garantis rien mais je veux bien essayer. Après tout il faut bien que je montre que je suis motivé pour avancer. » Lueur dans les yeux qui s'allument d'un autre feu.
Celui que jouer fait naître.

Et il a ce geste et en reponse le sourire de Ruben. A croire qu'ils n'ont pas besoin de mots pour saisir l'attente de l'autre. Ou pour paraît à d'éventuelle douleur muette. C'est comme écrire un morceau, les notes s'enchaînent avec naturel quand l'inspiration gagne le cœur et la tête. C'est comme les petits cailloux qu'on sème sur son chemin pour ne pas se perdre en retour. Et ils sortent du jardin prenant la direction du studio. Le cœur de Philippe se met à battre un peu plus. Il n'a pas retrouvé cette atmosphère depuis des mois. Il sait l'excitation que lui procurait les enregistrements de ses morceaux. Il y laissait son âme à chaque fois. Marius était là, la plus part du temps veillant jalousement sur l'homme de sa vie. Donnant son avis, faisant même changer des notes au musicien sous ses remarques. Certains morceaux écrits prenaient une autre route sous son regard bleu.
Et en pensant à tous ces moments partagés, Philippe n'éprouve pas, contrairement aux autres fois de la tristesse.
Mais une profonde paix.
Et il sourit sans même le réaliser. Gagné par cette envie d'entendre à nouveau résonner le bruit de son saxo.
Ils entrent dans le studio et les yeux du musicien se tachent d'étoiles. Le sombre s'évapore pour laisser place à la lumière. Son regard s'égare sur la décoration, sur les instruments, il sent les ondes qui ont baigné ce lieu de musique. Puis ses yeux s'arrêtent sur le piano. Sur la silhouette de Ruben qui se pose à côté. Sur ses doigts qui frôlent les touches comme s'ils caressaient les courbes d'un amant. Il connaît ses émotions, ce ressenti puisant. Il est troublé par ses gestes. Il a même un peu chaud. Mais il met son ressenti sur ce que dégage le lieu. « C'est  .. beau  .. magique .. » Il se sent comme un enfant à qui on offre son plus beau Noël.

Un instant le temps s'arrête, ne reste que les notes qui s'envolent naissant sous le toucher des doigts de Ruben. Philippe en a le souffle couper. Il est ému et bouleversé. Il n'ose même pas bouger ou parler de peur de voir tout s'effondrer. Il reste juste là, à quelques pas, le regard poser sur cette silhouette assise sans pouvoir la lâcher comme envoûter. Il n'y avait que Marius qui le rendait ainsi, happé par la beauté des couleurs.
Là il est happé par la douceur des notes.
Et par dessus les notes la voix de Ruben qui vient caresser son cœur. Il sent même des larmes venir se tapir au creux de ses yeux. « Comme on demeure maître de son destin ... » Sa voix est aussi basse que celle du pianiste. Les notes s'arrêtent, Philippe sent le regard de Ruben se poser sur lui. Il avance pour se rapprocher. « Je comprends tellement ton ressenti .. quand j'ai joué ce soir là ça m'a fait tellement mal  .. et en même temps je me suis senti  à nouveau entier .. une part de bonheur est venu un instant m'envelopper .. avant de mourir à nouveau quand le silence c'est fait .. »
Il pose son étui et l'ouvre. Ses doigts viennent religieusement toucher le saxo avant de le sortir. Il le porte à ses lèvres et ferme les yeux. Les premières notes qui en sortent sont tremblantes, hésitantes. Puis elles reproduisent les notes que Ruben a joué plus tôt.
La même souffrance dit de façon différente.
Les larmes coulent même sur les joues du plus âgé. Il se laisse porter par ce qu'il a éprouvé en attendant le pianiste jouer. Espérant qu'il sera autant touché qu'il l'a été. Et puis il s'arrête. Son cœur bat à toute vitesse. Il regarde Ruben et le silence s'étire un peu. « Il y a beaucoup de boulot à faire n'est ce pas. » Et il sourit, se trouvant un peu trop nostalgique, ou romantique. Idiot. Fragile. Mais il semble que Ruben réveille l'homme qu'il a été.
Celui qui aimait la musique.
Et la vie.


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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
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le recommencement (philippe #02)
Sam 19 Juin - 20:42


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Comme on demeure maître de son destin… Les paroles sont si justes et complètement totalement sa pensée. Ruben sourit naturellement. Un sourire sincère qui vient éclairer son regard. Son expression demeure légèrement nostalgique, car le trouble demeure persistant dans son échine. Il n’a pas l’habitude de s’ouvrir aussi aisément avec ses protégés, mais Philippe semble être une expression. Sans doute parce que d’une certaine manière sa douleur fait écho à la sienne et qu’il veut lui faire comprendre que s’il parvient à avancer, il peut en faire de même s’il s’en donne la peine. Il sait pertinemment que cela ne va pas être une opération. Il va souffrir, comme lui a souffert lorsqu’il a dû faire face à la réalité, à cette vie différente, mais cela vaut le coup. Aujourd’hui, il est capable de jouer d’une seule main, différemment du passé, mais en ressentant qu’un simple pincement au cœur et non une douleur latente qui menaçait de le mettre à genoux. Le temps, l’acharnement a eu raison de sa douleur et lui a permis d’avancer. Philippe semble toucher par ses propos. Il le voit dans la fébrilité de son regard et dans la difficulté qu’il éprouve à formuler ses pensées. Ses prunelles noisette viennent se perdre dans celles plus claires du saxophoniste. Il l’écoute attentivement, comprenant parfaitement ce sentiment qui l’habite, car lui-même a dû faire face à eux. Philippe s’arrête à ses côtés. Ruben se rend compte qu’à cet instant, ils sont proches dans une intimité quelque peu bouleversante. Philippe pose l’étui, l’ouvre et dévoile de nouveau cet instrument qui a une signification profonde pour lui. Le dernier cadeau de son âme sœur. Cet instrument qu’il a prit avec lui, car il lui était impossible de le laisser derrière lui. Cet instrument qu’il a fait chanter pour éviter de sombrer, qui lui a insufflé un nouveau souffle tout en faisant éclater une douleur bien trop profonde logée dans sa poitrine. Encore aujourd’hui, il sent la fébrilité de Philippe lorsque ses phalanges délicates viennent effleurer le saxophone avec révérence. Il sent que son souffle se fait plus court alors qu’il le prend entre ses doigts et porte le bout à ses lèvres. Sa respiration s’apaise légèrement alors qu’il s’enferme dans sa musique, la sienne, les notes qu’il vient juste de faire chanter de son piano. Il ne s’y attendait pas. La musique est pleine d’hésitation, mais reflètent totalement les émotions de son maître. Son cœur s’emballe dans sa poitrine. L’émotion de Philippe lui prend les tripes, comme lors de cette soirée où sa musique s’est fait entendre pour la première fois. Il sent des frisons parsemer sa chair alors que les notes sont percutantes et troublantes. Il a la respiration courte lorsque le silence vient accueillir les dernières notes. Les prunelles de Philippe viennent chercher les siennes et sa fébrilité devient sienne. Son sourire fragile, mais présent le touche et il le trouve beau. Une beauté touchante et attendrissante. Il finit par répondre à son sourire alors que son être semble retrouver ses sens. Il reprend contenance en vient naturellement lui presser le bras. « L’émotion était là, Philippe. Tu m’as remué les tripes et c’est le plus important… » Il lâche dans un rire court, mais sincère. Ses prunelles brillent d’une lueur troublante. « C’est ce que la musique doit provoquer. L’émotion. Le dépaysement. La technique ne fait que sublimer l’ensemble, Philippe. » Il lui indique dans un ton bienveillant, mais ferme. « Tu viens de faire un énorme pas aujourd’hui. Et je suis ravi d’avoir été aux premières loges. » Il ajoute en venant relâcher la pression de sa main contre son bras. « Je risque de devenir ton premier admirateur. » Il lui indique dans un clin d’œil un brin charmeur, mais qui se veut amical. Un rire s’épanche de ses lèvres alors qu’il vient de nouveau poser son regard sur son instrument pour réaliser une nouvelle série de notes, l’invitant silencieusement à poursuivre l’exercice s’il le désire.

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Philippe Neville
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• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
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Philippe Neville
le recommencement (philippe #02)
Mer 23 Juin - 8:14


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Quand les notes s'élèvent Philippe en saisit toutes les émotions.
Il est touché. Il est troublé.
Et voir Ruben jouer l'émeut. Il sent aux fond de ses tripes des sensations bouleversantes et même nouvelles. Son esprit se laisse envahir par la mélodie qu'il découvre et écoute en silence. Il ne sait pas ce qui se passe en lui, mais sa peau frissonne et son cœur accélère son course. Il se laisse porter, presque enlever par les sensations. Lui qui c'est fermé à tout depuis la mort de Marius, qui c'est juste laissé envelopper par la douleur et la peine. Se laisse caresser par le bien être que lui fait cette musique doucement et respectueusement joué au piano par l'artiste. Il le voit dans tout son talent et même sa main fragile, lui apparaît comme une force puissante.
A cet instant il trouve Ruben beau.
Plein de vie, de courage, mais il voit aussi ses faiblesses et le combat qu'il a du mené et qu'il mène encore pour en arriver là. Et cette image le trouble et le bouleverse d'avantage. C'est comme s'il lui ouvrait le livre de sa vie et lui donnait le droit de le lire sans en sauter aucun détail, même les plus intimes. Le ressenti du saxophoniste est puissant, si au départ il en est effrayé, ayant perdu depuis un an cette faculté à se laisser porter de la sorte.
Il se laisse rapidement conquérir.
Et quand la musique s'arrête Philippe s'approche du piano et dans sa voix Ruben peut sentir combien cet instant l'a touché. Il ne cache rien, se laisse gagner par ses émotions trop longtemps contenues. Rien ne sera facile, la suite se va pas devenir douce du jour au lendemain. Le musicien est conscient que la route est encore longue, qu'il fera des chutes. Mais si avant sa rencontre avec Ruben il n'avait plus envie de se relever, là le pianiste lui en donne la force. Au final ils se ressemblent beaucoup et si seul le combat est toujours compliqué, difficile, là à deux, en s'appuyant sur leur amour inconditionnel de la musique, il se pourrait bien qu'ils arrivent enfin à vraiment tenir debout.

Alors Philippe sort son saxo et à son tour il offre une mélodie à Ruben, la même qu'il vient de faire naître en frôlant les touches du piano. Il y a encore de la fragilité dans les sons, une retenue aussi. Mais l'espoir transpire et se lit sur le visage du musicien. Le pianiste vient de lui insuffler un nouveau souffle de vie. Il est faible, vacille encore comme la flamme d'une bougie sous un courant d'air.
Mais il se dessine.
Et il se loge au creux de la poitrine du plus vieux. Goutte d'existence dans le vide de son palpitant. La source était tarie depuis la mort de Marius, elle se gorge à nouveau d'essence de vie. Et quand le silence se fait, se sont leurs regards qui parlent, sans encore comprendre le sens de ce message. Le sourire de Philippe se fait plus grand, à cet instant il effleure le bonheur d'être musicien et s'il a perdu sa muse en perdant son mari, il vient de retrouver l'envie de jouer. L'instrument offert le jour fatidique est fait pour répandre sa musique. Pas pour rester enfermé dans son étui. Il doit vibrer sous les doigts de son propriétaire, vibrer pour ne jamais oublier. Et Ruben avec cette main tendue éclaire le chemin vers cette nouvelle route.  Bien sur il n'est pas satisfait de ce qu'il a joué, trop fragile encore et hésitant pour que tout sonne parfaitement juste. Mais le pianiste le rassure par ses mots bienveillants. Et vu l'étincelle de son regard il sait qu'il ne se joue pas de lui. « Merci cela me touche. Je ne pensais pas à nouveau bouleverser quelqu'un avec mes notes. En plus un musicien de ton talent. »
Il en rougit même un peu, comme un gamin. Mais il ne s'en cache pas. S'il veut avancer il faut qu'il accepte de ressentir des émotions. De la plus folle à la plus rude. La palette est large, il la redécouvrira peu à peu. Il se met à rire à la suite de ses paroles. « J'avais oublié le bien fou que cela fait. J'avais oublié combien cela fait pétiller mon être tout entier de jouer. Et combien c'est agréable et plaisant de partager un tel instant. J'avais oublié .. » Il marque une pause laissant à nouveau glisser ses doigts sur le saxo. Une perle de larme se loge au creux de ses yeux. « J'avais oublié comme cela rend vivant .. » Son regard se fait plus doux et pénétrant. « Merci Ruben pour ce cadeau .. c'est comme une renaissance. » Il rougit un peu plus au clin d’œil qu'il rend avec malice. « L'idée me plaît. » Quel musicien aguerri refuserait un fan d'une telle ampleur et d'une telle classe ?

Et Ruben se remet à jouer, Philippe l'écoute et finit par reproduire les notes, en ajoutant d'autres pour se lier un peu plus à la mélodie du piano. Les voilà tous les deux emporter par la musique. Cette fois le plus vieux a plus de facilité et les reflex reviennent avec aisance tout comme la justesse. Même si la fragilité s'entend dans la résonance de certaines sonorité, mais elle rend le morceau encore plus touchant et prenant.
Le temps s'arrête alors que la musique emplit la pièce, caressant les deux musiciens d'émotions.
Et quand la dernière note s'envole, une nouvelle fois c'est le silence qui fait échos. Leurs regards se retrouvent, ils brillent de ce plaisir non mesurable de plaisir partagé. « Tu rends tout si facile, c'est désarmant. J'ai l'impression que tu viens de faire doucement craqueler l'armure que la mort de Marius avait mise en place. Tu es un peu magicien en plus d'être musicien. » Il pose sa main sur son épaule, reconnaissant pour ce qu'il vient de lui offrir.
Puis il se met à rire.
Un rire cristallin, un rire qui s'était été éteint depuis plus d'un an et qui reprend sa place. Pour la première fois depuis longtemps il se sent bien Philippe. Il se sent à sa place. Ne culpabilise pas d'être vivant alors que son âme sœur est morte. Au contraire il se dit qu'il doit continuer de vivre pour que cet amour jadis partagé vive aussi.  

vmicorum.
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Ruben Leeroy
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le recommencement (philippe #02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
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Ruben Leeroy
le recommencement (philippe #02)
Mer 30 Juin - 14:46


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Merci cela me touche. Je ne pensais pas à nouveau bouleverser quelqu’un avec mes notes. En plus un musicien de ton talent. Les paroles du saxophoniste lui arrache un sourire. Le teint rosé de ses joues lui dévoile une sensibilité qu’il découvre autre que celle de la dépression. Cela rend ses prunelles aux couleurs de l’océan plus pénétrantes et troublantes, accentuant le charme naturel de cet homme qui a dû faire tomber bon nombre d’hommes à ses pieds avant de ne se concentrer qu’à un seul. Maruis. Cet homme qui restera toujours ancré à cet homme, mais dont il espère que le souvenir finira par le faire avancer et non à l’emprisonner dans une spirale infernale. Aujourd’hui, cela lui semble possible. Il n’y a pas cette culpabilité qui l’étreint d’avoir posé ses phalanges sur son instrument fétiche, le dernier cadeau de son défunt époux. Il semble retrouver une flamme qu’il avait cru avoir perdu et c’est agréable à voir. Sa fébrilité est présente, mais teintée de sentiments bien différents de ceux de leur première rencontre. Il y a ce bonheur que possède les passionnés de musique lorsqu’ils se laissent porter par cet amour. Philippe l’admet lui-même et c’est plaisant à entendre. Cette renaissance d’un musicien après des mois d’errance. Stefan a-t-il ressenti ce sentiment qui l’étreint lorsqu’il l’avait contré à jouer de son instrument ? Avait-il cette joie d’assister à une renaissance ? Ce remerciement qui le prend de court et qui rend son regard luisant d’une émotion qui le prend de court. Il ne s’y attendait pas et c’est à son tour de sentir les rougeurs empourprer ses joues alors qu’un sourire gêné ourle ses lippes. « Je ne fais que t’offrir une possible voie. C’est toi qui as décidé d’avancer et de renaître. » Il murmure alors qu’il détourne son regard pour le poser sur son instrument. Sa pudeur l’empêche de montrer ces émotions et il vient se refugier dans sa musique, celle que ses doigts valides peuvent produire en mettant de côté celle qu’il pouvait par le passé produire. Philippe finit par le rejoindre et le pianiste se laisse enivrer par cet ensemble harmonieux. Il note ses notes dans son esprit, celles qu’il prendra soin de poser sur le papier lorsqu’il aura une minute devant lui. A cet instant, il vit pleinement cet instant lourd de sens, différent de ceux qu’il partage avec ses autres protégés. Philippe est différent. Le contexte de leur rencontre doit résolument jouer dans cette différence de traitement qui s’opère, mais qui lui échappe encore à cet instant. Son souffle est court lorsque les dernières notes se perdent dans un silence agréable, presque religieux. Leurs regards finissent par se retrouver, se lier, luisant de cette émotion, que deux musiciens partagent lorsque leurs instruments s’harmonisent dans une même voix. Les louages sincères de Philippe le troublent et ce rire cristallin le désarme. Un rire sincère qui rend les traits du saxophonistes plus détendus et vivants, dévoilant cette flamme jadis vacillante, mais qui renait au travers des cendres d’un passé encore présent. C’est beau à voir. Ce toucher est troublant et agréable et fait battre son cœur d’une curieuse manière sans qu’il en prenne conscience. « Tu sauras avec le temps que je suis l’homme parfait. » Il lance dans un sourire en coin et espièglerie pour chasser son trouble et cessait de le fixer comme s’il assistait à une révélation. « Il viendra un temps où tu m’établiras un temple ou m’encenseras dans des interviews lors de la sortie de ton prochain album. » Il y a un brin de prétention dans ses paroles et son sourire s’accentue sur ses lèvres alors qu’un rire s’épanche hors de ses lèvres. « Si tu me complimentes, prend l’habitude que je prenne rapidement la grosse tête. » Il conclut dans un clin d’œil espiègle. « Bon, on va signer ce contrat, maintenant qu’on a la preuve que je suis un magicien ? » Il lance en venant se tourner vers Philippe avec son expression mutine qui lui colle à la peau, le regard brillant de cette émotion qu’il ne peut pas totalement museler derrière des boutades.

vmicorum.
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Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
le recommencement (philippe #02)
Dim 4 Juil - 12:18


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ruben & Philippe. 01/03/2021
Bouleversé.
Ils le sont tous les deux. Même si les degrés sont différents, il n'en reste pas moins que ce moment est autant troublant pour Philippe que pour Ruben. Ils sont conscients qu'il y en aura d'autres, qu'ils viennent juste d'écrire la première page d'un livre. Ils ignorent encore combien il en contiendra et de quel sera le contenu des autres. C'est certains les pages blanches se pareront de notes de musique, si au départ elles seront encore hésitantes, comme à cet instant, elles se forgeront de puissance au fil des rencontres. Ce qui est certain c'est que le saxophoniste ne refuse pas d'affronter les difficultés. Il se sent soutenu à cet instant.
Ruben sera là s'il tombe.
Il en est sûr. Ce rôle il n'y a eu que Marius qui le tenait dans sa vie. Il était la main secourable, la bouée de sauvetage, le phare, le roc. Il était l'envie d'avancer, en le perdant Philippe avait tout perdu. Et là il semble qu'il retrouve quelques éclats de ce qui a fait qu'avant il a été vivant. Rien n'est encore joué et tout pourrait chavirer. Mais c'est une grande avancée, un pas vers un avenir moins sombre.
Une porte s'ouvre et il ne la referme pas.
Pas avant d'avoir vu ce qu'elle offre derrière. Et même s'il ne cherche pas à revenir sous le feu des projecteurs, il peut néanmoins reprendre du plaisir à faire ce qu'il aime. Ce pour quoi il est né. Alors il est reconnaissant envers le pianiste de lui donner cette opportunité.
Il a vu lors de leur première rencontre au delà de la nuit noire qui envahissait son âme. Et il a avec sa musique éveillé à nouveau son esprit endormi. Lui qui se croyait perdu à jamais. Viens de retrouver des sensations intenses, déroutantes car elles l'ont secoué. Mais il reconnaît que c'était bon, enivrant, envoûtant. « Oui je sais. Mais il y a quelque chose en plus. Ton magnétisme peut être. » Philippe le regarde sourire aux lèvres, il sait que cela va au delà, ce soir là il était au bord du gouffre prêt à en finir avec la vie.
Trop de vide, trop de manque.
Et Ruben a tout envoyé valser, il le réalise d'avantage à cet instant ou une certaine intimité se glisse dans ce moment. Il ne prend pas toute l'ampleur de ce qui se dessine, mais il voit que c'est important. Il y a quelque chose de fort qui se tisse.
Et il n'en a pas peur.

Et ce qui se dessine se reflète déjà dans leurs regards fragiles et respectueux. Regards qui s'égarent pour ne pas gêner l'autre. Pour ne pas dévoiler encore la suite. Il faudra du temps avant que tout ne se révèle, mais en attendant ils ont en fil conducteur la musique. Elle semble les avoir liée. Unie dans ce moment leurs âmes et leurs blessures.
Chacun y puise sa force, et la partage.
Et dans l'air il y a les émotions qui se dispersent. Divin ressenti qui les caresse et leur apporte un peu de chaleur. Philippe est juste bien, il retrouve cette part de lui qui était morte depuis plus d'un an.
Emporté avec rage.
Arraché avec force
.
Il se reconstruit, certains morceaux se recollent. Il reste fébrile mais c'est sur que la lumière s'invite en lui chassant doucement l'ombre et la douleur. Et le saxophoniste complimente le pianiste, il parle à cœur ouvert sans peur, sans honte. Il se dévoile, laisse tomber le masque. La fragilité de son être apparaît un peu plus présente. Et même s'il se dit une fois les mots prononcés qu'il a peut être été imprudent, il ne les regrette pas. Et il sourit à la remarque naturelle  de Ruben. « L'homme parfait. Ah bon. Tu titilles ma curiosité. » Là non plus rien de calculer dans ses dires, pas d’ambiguïté. Il se sent juste à son aise et ses paroles sont fluides et pas du tout calculées. « Carrément. Je vois. Et moi en retour j'aurais des cookies aux chocolats. »
Et ils se mettent à rire, un rire sincère qui en dit long sur l'état de Philippe. Son cœur en raterait même un battement tellement il irradie de bonheur. Plus de chaînes lourdes autour de son être. Il est juste un homme qui reprend goût à l'existence. Pas qu'il en oublie Marius et l'amour qu'il lui porte. Juste qu'il respire à nouveau. Qu'il respire sans lui et c'est une victoire. « Faut pas qu'elle devienne trop grosse ta tête car il serait dommage que tu ne passes plus entre les portes de ton studio. » Il répond du tac au tac, tout à fait à son aise avec ces petites plaisanteries. Ruben a fait sauter un verrou, et il ne peut que lui en être reconnaissant.

A t-il vraiment saisi à quel point d'une certaine façon il venait de sauver Philippe ?
Pas sur. Mais pas sur que le français en ait conscience également. « Du moment que je ne dois pas m'ouvrir le bout du doigt pour le signer de mon sang, cela me va monsieur le magicien. » Leurs yeux se croisent difficile de cacher le trouble qu'ils éprouvent à cet instant. Même si pour le moment ils lui trouveront une explication qui ne les guidera pas sur une voie autre que celle de la musique. Philippe range son saxo dans son étui, le frôlant encore de ses doigts. Se disant que Marius doit être fier de lui. Il lève les yeux au ciel comme pour attendre son approbation.
Pour être sûr qu'il lui accorde le droit d'être un peu heureux sans lui.
Le droit de sourire, de prendre du plaisir en jouant comme il le faisait par le passé.
Le droit de vivre tout simplement en se laissant porter par les rencontres et les événements de la vie
.
Et Philippe sourit. « Je te suis. » Laisse Ruben passer devant, son regard sans réellement en prendre conscience détaille sa silhouette s'attardant sur ses courbes. Se disant à lui même qu'il est un bel homme et pas que physiquement. Il a une belle âme, une âme qui mérite de trouver une autre âme pour prendre soin de lui.
Et sa peau frissonne à ses pensées qu'il laisse échapper.   

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