all night long | ft Matthew

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La vie était bien ironique, tu ne cessais de le voir et de le dire. Tout était fait pour vous faire rire, pas forcément dans le bon sens du terme. Perdre la tête était aussi considéré comme "rire". Oui tu t'étais vu abandonné dans la cours de récré, les gens t'évitaient et ne voulaient pas réellement te connaître te cataloguant très rapidement. Mais oui tu les voyais revenir comme de grands amis lorsqu'ils apprenaient qui tu étais, ce que tu faisais. L'argent attiraient les uns. Pour les autres on trouvait l'intérêt amoureux. Finalement il semblait que les deux soient liés, et que les deux soient le plus rechercher. C'est d'ailleurs pour cela que tu taisais ta réelle profession, que tu taisais ta fortune, ta vie. Car tu les connaissais ces chacals tournant autour, tu connaissais ces faux sourires, ces intérêts désintéressés. Tu connaissais les mensonges plus que quiconque. Toi qui détestais ça. Toi qui était honnête à en perdre la tête, c'était quand même un comble de n'attirer que des menteurs. Alors tu ne disais plus rien, tu passais pour cet homme simple que tu étais, sans fortune pour rehausser le gain. Tu n'étais que toi et Shay voyait cet homme simple, pourtant il restait au téléphone avec toi, il te trouvait intéressant lorsque tu te perdais dans des explications liées à ta passion. Il restait quand tout le monde fuyait. Alors tu n'aurais rien changé. A ce léger mensonge que tu faisais, à cette omission finalement qui ne dérangeait personne, qui ne blessait personne. Non tu ne changerais pas le cours des choses, car tu le trouvais parfait maintenant.
Souriant grandement tu profitais une nouvelle fois de cette bonne nouvelle, de ce cours des choses que tu aimais, qui semblait enfin te sourire. "Parfait alors. " Mais la vie était ironique et brisait chaque rêve entre ses doigts.

Le monde ne s'écroulait pas encore, pas sur ta tête, mais peut être sur celle de Shay. Pourtant tu n'étais pas en meilleure position. Tu étais perdu. Non tu ne lui en voulais pas tu ne le détestais pas mais tu ne comprenais pas. Dans toute cette complexité de l'être humain, tu ne comprenais encore moins cette position étrange. Entre l'amour et la souffrance, étrange de choisir la souffrance. Car il ne l'aimait pas. Personne n'aimait personne mais tout le monde souffrait. Quelle était ce cette logique illogique ? Tu ne comprenais pas. Tu avais mal, mal pour Shay, mal pour ta propre personne qui te battait contre un fantôme. Tu étais en colère de devoir t'effacer face à ce genre de personne. Tu voulais le rassurer, l'arracher à cette vie en sachant que tu étais impuissant. Tu ne conduirais jamais ses émotions, son amour ni même qui il préférerait. Alors tu attendais patiemment tout simplement. Que pouvais tu faire de plus ? Rester à ses côtés , lui montrer qu'il n'était pas seul, le garder souriant, c'était tout ce que tu pouvais faire, tout ce que tu voulais faire.
Tu sentais sa détresse entre ses larmes, dans la force de sa poigne pour te garder près de lui. Tu sentais sa respiration qui te susurrait de l'aider. Peut être ton imagination, mais c'était ce que tes actes montraient, que tu l'aiderais, le protègerais. Qu'il n'avait plus à s'inquiéter. Hochant doucement la tête quand il répéta tes mots tu voulais lui montrer que tu étais là, que personne ne pouvait l'atteindre, qu'il devait te faire confiance, juste une fois. " Si tu as envie de pleurer, je suis là aussi.. " iL pouvait même te prendre pour lui. T'utiliser pour crier son amertume, si cela pouvait l'aider. "Tu as bien fait .. merci. " Parce qu'il ne méritait pas de garder ce lourd secret pour lui, et que tu méritais de savoir dans quoi tu t'embarquais. Car oui, il t'avait embarqué avec lui dès le premier jour où il avait croisé ta route. Il t'avait agrippé et tu ne pouvais plus t'en détaché. A quel point voulais tu être prêt de lui ? Le savait il vraiment ? Peut être qu'il ne voudrait plus de toi à ses côtés dans ce cas, mais tu ne pouvais pas lui dire, tu ne pouvais pas lui infligé une telle pression quand il n'était pas encore sûr.
" Ca te va ? Parfait alors. " Riant doucement tu ébouriffas doucement ses cheveux. " Il est gros tu sais ? " Mais l'intention était adorable. Tu en connaissais certains qui seraient jaloux. " D'accord.. alors allons y " L'entraînannt alors vers ta voiture tu te dirigeais vers chez toi, oubliant ce film qui ne serait qu'un souvenir.

Le chemin fut silencieux, mais toutes les questions que tu avais n'allaient pas lui plaire, tu savais à quel point ce sujet était sensible et tu préféreras l'aborder dans un endroit plus intime. Une fois sur la palier tu ouvris alors la porte, clairement neuve. Elle montrait un avant goût de l'appartement moderne et propre que tu possédais. Un vrai appartement de petit fils à papa, sauf que tu l'avais acheté avec ton propre argent, que tu avais travaillé et que tu en étais fier. Rapidement des pas se firent entendre, bien loin des humains beaucoup plus accueillantes. " Mais non.. je dirai que tu t'es soulagé. Ca fait du bien non? " Enlevant alors tes chaussures tu te redressais en le regardant soupirant doucement. " Encore une fois : non. C'est lui qui est horrible... " Ton dégoût se montra pour cet homme que tu ne connaissais pas. Reprenant sa main tu le fis entrer alors que Will t'accueillait dans un hurlement de loup. "Shay je te présente Will. " Ton husky se rapprocha afin de le sentir sous toutes les coutures alors que tu allais chercher ton chat qui restait toujours sur son arbre. La prenant alors tu la montras fièrement comme un père au nouvel arrivant. "Et là c'est Moon. " Ton sourire le plus innocent sur le visage tu voulais lui faire oublier cette sensation pesante par ces êtres qui remplissaient ton être d'amour. Car oui, tu étais seul aussi. Mais ils comblaient ta vie sans pour autant la parfaire parfaitement.

" "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Pourquoi t'es si gentil avec moi ? », demandas-tu en le serrant un peu plus. Parce que tu te posais vraiment la question. Qu'avais-tu fait pour mériter autant de gentillesse franchement ? Surtout après avoir avoué tout ça. Qu'avais-tu fait pour qu'il accepte de sacrifier sa journée du 24 pour la passer avec toi ? Ca paraissait trop beau, trop parfait, que tu puisses passer ce jour avec quelqu'un, en profiter comme tu ne l'avais jamais fait. Voudrait-il toujours la passer avec toi ? Cuisiner avec toi ? Rire avec toi ? Qu'avais-tu fait pour qu'il soit si compréhensif et patient avec ta personne ? Rien. Franchement, t'avais rien fait et t'étais persuadé que tu ne méritais pas la moitié. Pas ce soir. Pas demain non plus, probablement. T'avais tout gâché en avouant la vérité. Mais ça te semblait important de lui dire. Pourquoi maintenant et pas plus tard, t'en savais rien. T'avais pas eu le meilleur timing, t'avais pas trouvé le meilleur moyen. T'avais juste profité du fait de réussir à articuler ces paroles sans hésiter pour les placer là. Sinon t'aurais remis ça à plus tard, et plus tard – et toujours plus tard. Peut-être que tu n'aurais jamais osé. Ce soir était le soir où tu devais le dire. Ca te brisait autant que ça te libérait de pouvoir l'avouer. C'était un secret que tu gardais enfermé, ta collègue étant la seule à le savoir. Ta sœur n'en savait rien, tes parents non plus. T'aurais trop honte de leur dire que leur fils sortait avec un homme marié. Tu leur ferais honte. Peut-être qu'ils refuseraient de te voir pendant quelques temps ou qu'ils te feraient la leçon ? Comment osais-tu séduire un homme déjà pris ? Déjà casé ? Comment pouvais-tu ? C'était ignoble. Pourtant vous vous étiez séduits mutuellement, à l'époque. Vous aviez chacun fait un pas vers l'autre et tu t'étais laissé berner. Qui le comprendrait, aujourd'hui ? On te dirait simplement que t'avais toujours une porte de sortie. Et c'était vrai. Mais on ne pourrait pas comprendre la détresse dans laquelle tu te retrouvais à l'idée d'être seul. On ne pourrait pas comprendre à quel point la solitude t'effrayait – pire que ça, elle te terrorisait. Toutes tes histoires s'étaient toujours mal finies. On avait toujours fini par partir. Etait-ce un mal d'avoir cru que celle-ci pouvait bien se terminer ? Etait-ce mal d'avoir voulu à y croire, à ce conte de fée ? Sauf que Sean était loin du prince charmant et l'histoire était loin d'être belle. Tu n'était là que pour compléter ce qui manquait à sa vie déjà parfaite et bien ficelée tandis que la tienne tanguait, chancelait, glissait, s'effondrait. Etait-ce mal d'avoir voulu y croire ? D'avoir été naïf et idiot au point de fermer les yeux et d'oublier la peine ? D'oublier qu'à chaque fois qu'il te quittait c'était pour rejoindre sa femme, celle avec qui il s'affichait fièrement alors que toi, t'étais un secret que personne ne devait connaître, ni voir. Alors pourquoi Matthew était-il aussi gentil avec toi ? Pourquoi ? Tu n'avais rien fait qui méritait de la compassion, ou qu'on t'écoute. Pourtant il l'avait fait, il le faisait et il te permettait même de pleurer si tu le souhaitais. Tu ne comprenais pas. « Merci », susurras-tu à nouveau. Parce que tu ne savais pas quoi lui dire d'autre à ce moment précis. Merci d'avoir écouté, d'avoir attendu, d'avoir accepté, d'avoir pardonné ? Et surtout merci de ne pas être parti, d'être resté et de rester. Tu secouas quelque peu le visage, les sourcils finement froncés. Tu ne méritais pas d'être remercié. Pas toi. Pas ce soir. Pas demain.

« Ca me va », répétas-tu, secouant tes cheveux, le coin des lèvres à peine levé. « C'est pas grave. Il peut venir », t'allais pas forcer Matthew à laisser son chien seul une soirée juste parce que tu voulais pas être seul, t'étais con mais t'étais pas un monstre non plus. Et tu ne forçais pas non plus Matthew à venir chez toi. Tu le suivis jusqu'à sa voiture, les lèvres scellées, muré dans un silence qui était étranger pour toi. Pas que t'étais du genre très bavard mais tu essayais de combler les blancs. Sauf ce soir.
Tu te mordis nerveusement la lèvre, un petit « Hum » résonnant dans le fond de ta gorge. Ca faisait du bien.. oui et non. C'était dur de dire les mots que tu ne voulais pas prononcer. Dur de mettre des paroles sur ce que tu ressentais. Cela rendait les choses plus vraies. Tu hochas quelque peu le visage, serrant sa main, redressant les iris vers le chien qui s'approchait. « Bonjour », articulas-tu lentement, laissant ta main libre vers le chien pour qu'il puisse la sentir. Un fin sourire vint faire bouger tes lèvres alors que tes phalanges se perdaient délicatement sur le haut de son crâne. Tu levas le visage vers Matthew, et Moon, attendri par l'image qu'il t'offrait. « Tu as de la bonne compagnie », dis-tu, posant tes doigts sur le pelage du chat, l'observant un instant pour finalement revenir vers le chien. « Il est pas si gros que ça », dis-tu, tentant de plaisanter sans pour autant rire. Mais le début d'un sourire était là, sur tes lèvres. « Il peut venir avec nous si tu veux. Je voudrais pas qu'il reste seul », à cause de toi et de ton égoïsme. « Ou.. ou tu préfères passer à la maison demain matin ? », proposas-tu. Tu pouvais rentrer seul, c'était pas grave – presque. Tu te permis enfin de détailler l'appartement, commentant d'un petit « C'est joli chez toi », tes doigts retrouvant le crâne du chien, ta main libre frottant doucement tes yeux. « Tu fais une grande promenade ? »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La question te laissa interdit. Pourquoi. C'était une bonne question, pourquoi et pourquoi pas. Les gens demandaient souvent pourquoi, pourquoi la vie pourquoi la mort, sans penser que leurs propres actions étaient parfois guidées par l'instinct. C'est qu'il était puissant ce truc. C'est qu'il déliait les langues, qu'il faisait que tout s'emboîte ou parte en fumé. C'tait une drôle de chose, que l'instinct. " Hm.. " Une réponse des plus troublantes, parce que tu réfléchissais à ce moment alors que tu n'aurais jamais pensé y réfléchir. "Parce que tu es toi? Je ne vois pas quelqu'un de mauvais quand je te regarde. " Et ce n'était pas qu'une impression. Tu passerais peut être des heures à lui expliquer qu'il avait changé la façon dont tu te voyais face aux autres, qu'il avait contribué à ce que tu te sente moins seul, qu'il était celui qui t'avait apporté un peu de lumière dans cette pièce sombre, mais te croirait il ? " EJ sais que tu le mérites. Dès la première fois que tu es venu vers moi.. et puis tu es gentil avec moi.. Je ne vois pas de raison pour être méchant avec toi. " L'ignorer te semblait également impossible. Tu ne pouvais plus, aimant beaucoup trop écouter sa voix au téléphone, le regarder sourire, l'entendre parler de sa journée ou de zombie, rire à des blagues. Cette nouvelle changeait tout. Elle changeait ce que tu pouvais faire ou non. Elle changeait même ton statut. De l'ignoble personne allant briser un couple en toute conscience tu allais sortir un homme de sa cage dorée. C'était bien plus poétique, bien plus chevaleresque. Pourtant tu ne cessais de voir cette expression sur son visage. Expression qui te donnait envie de dire que tout n'était qu'un rêve. Qu'il aimait profondément cet autre , et qu'il lui rendait bien. Tu aurais aimé un happy ending, juste pour éviter de voir ses yeux ainsi baissés, embués et prêts à brûler de par la tristesse. tu voulais lui faire oublier, mais comment? Pas en une nuit, pas aujourd'hui pas demain. Mais tu y mettrais ton temps, ton énergie, tu lui ferais gagner en confiance, tu lui montrerais que les autres sont une nuisances dont il peut se passer. Ton monde n'était pas si toi qu'on pourrait le penser, il était aussi protecteur et tu voulais l'y emmener, au moins un peu, lui faire découvrir de quoi il était capable.
Cet énième merci ne sonna que comme une rengaine dans tes oreilles. Il semblait perdu dans une culpabilité qu'il ne devait éprouver.

Souriant alors tu le trouvais toujours aussi adorable, acceptant ton chien sans même le voir; Il allait être surpris. Mais il avait dit oui, alors il devait s'attendre à avoir de la compagnie toute la nuit; D'ailleurs. Il t'avait invité à dormir chez lui, tu allais donc dormir chez lui, avec lui.. ou tu te faisais une idée qui te donnait envie de frapper ta joue. " Super alors, je vais te présenter le plus ourson de tous les oursons. " Alias ton bébé. Mais même ce sujet ne semblait pas le détendre, et le silence t'angoissait. Lui qui parlait tant avec tant d'énergie, tu sentais toute cette tension lui serré la mâchoire. Tu prenais donc le rôle de le faire rire, celui de combler les blancs, de trouver des conversations.
Mais ça ne commençait pas si bien. Alors que tu pensais qu'une bonne partie de lui se sentirait soulagée de s'être confié tu devais faire face à l'évidence et de le voir se renfermé un peu plus. Fermer ta bouche serait sûrement plus utile. Heureusement Will sauvait les meubles venant gratifier l'invité d'un bonjour tout en poils et en léchouilles dont il avait le secret. Tu t'empressais alors d'aller chercher ta deuxième arme: Moon. la saluant au passage tu la présentas comme ta fille souriant doucement. "J'ai trouvé comment ne plus être seul oui. Et puis tu es arrivé. " Et tu n'as plus jamais été seul. Seul entre humains, seul alors que tu avais peur de finir seul, seul parce que personne ne te supportait, seul parce qu'on ne prenait pas de tes nouvelles, seul.. tout seul. Riant doucement tu posas Moon qui allait vers sa gamelle. "Will ? Ah ? Tu trouves ? Il va être content alors. " C'était un peu celui qui te suivait partout alors.. c'était plus simple ainsi tu l'avouais. "Non ! Allons chez toi après ! C'est la première fois que je viens.. et que je dors chez toi. " Dis tu en souriant doucement, presque rouge de cette première soirée. " Merci.. c'est .. heu.. chez moi. " Merci beaucoup matthew personne ne l'avait deviné. Mais tu te sentais un peu gêné, toi qui ne révélait pas qui tu étais. Invitant alors Shay a entré plus dans l'appartement montrant Drago dans sa cage tu t'activas pour nourrir tout ce beau monde nettoyant par la même occasion. " Hm.. le soir oui mais je vois que t'es fatigué on peut réduire de toute façon demain il va au parc. Je me dépêche, tu veux rester ici dormir ? " Une fois fini tu prenais ta veste et la laisse prêt à sortir. Prêt à finir cette soirée , bien mieux qu'il ne voulait l'imaginer.

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