Help me Master Jedi Johnson you're my only hope-Logan

Il avait été surpris de recevoir un SMS de la jeune femme. Ils s’étaient rencontrés par hasard quelques mois auparavant lors d’une soirée mondaine où ils avaient fait connaissance. Ils s’étaient découverts des passions communes et le jeune âge de l’athlète l’avait poussé à avoir une posture de protecteur. Il lui avait communiqué ses coordonnées pour qu’elle puisse le contacter si besoin pour des conseils ou pour assister à une course puisqu’elle était aussi passionnée de Formule 1. En conséquence, il avait naturellement répondu présent à sa demande et ils avaient convenu d’un point de rendez-vous que leur offrirait l’intimité nécessaire pour une conversation personnelle sans craindre d’être interrompu par des fans. Le choix de l’hôtel huppé s’était imposé. Il y rencontrait souvent ses partenaires dans le cadre d’un rendez-vous dans le café ou dans une suite en fonction du sujet de l’affaire. Logan était un habitué des lieux. Il ne s’inquiétait pas trop de l’accueil qu’ils recevraient. Une fois le RDV pris, il avait été happé par ses différents projets et les journées s’étaient alignées sans les voir défiler. Fort heureusement, sa vie chronométrée était paramétrée sur son smartphone ce qui l’empêchait d’oublier ses rendez-vous au cours de la journée quand il était happé sur d’autres projets. Comme paramétré, il reçut une notification de rappel pour leur rendez-vous au moment où il finissait son entrainement de l’après-midi. Après une douche bien mérité, il avait tronqué sa tenue de pilote pour une tenue conventionnelle constitué d’un jean et d’une chemise en jean. Ses lunettes de soleil sur le visage, il avait quitté son équipe pour rejoindre son véhicule de collection pour rejoindre le centre-ville de Los Angeles. Il devrait être dans les temps. La route passa relativement bien sauf lorsqu’il arriva dans les embouteillages coutumiers de la ville. Fort heureusement, l’heure de pointe était passée, ce qui lui permis d’arriver à l’heure au point de rendez-vous. Comme à ses habitudes, il laissa les clés de son véhicule au portier en lui laissant un bon pourboire. Il avait toujours un sourire et un mot gentil pour les personnes qui trimaient dans la vie. Il avait énormément de respect pour eux et s’efforçait de toujours leur laisser un pourboire conséquent qu’arrondirait plus confortablement leurs fins de mois. C’était naturel de sa part, il le faisait sans faire attention ou arrogance. Il retrouva le hall en retirant ses lunettes de soleil qu’il vient déposer dans la poche de sa chemise. Un sourire pour les hôtesses de l’accueil avec un signe de tête, il se dirige naturellement vers la partie bar de l’établissement en saluant certains employés qu’il a déjà rencontré lors de ses passages. Très rapidement il retrouve le coin huppé et intimiste de l’hôtel où il recherche la silhouette de la demoiselle. Il semble qu’il est le premier arrivé. Il sourit au barman pour le saluer et vient prendre place dans un coin de la salle où se dresse un petit salon. Il s’y installe naturellement et vient attraper son téléphone pour s’assurer qu’il n’a pas reçu de message de la part de la jeune femme depuis son départ du circuit. Ne voyant rien à ce sujet, il se dirige naturellement vers sa boite mail pour lire les différents mails reçus au cours de la journée. Il est en pleine lecture lorsqu’il sentit une présence à ses côtés. Relevant son regard vers la silhouette féminine, il retrouve les traits de la jeune femme rencontrée auparavant. « Bonsoir Brianna. Ravi de te revoir. » Il l’accueille avec bienveillance, un sourire logé sur ses lippes. « Je vais bien et toi ? » Il lui répond en l’invitant à prendre place sur le fauteuil placé en face du sien. « C’est un lieu pas mal fréquenté pour des rendez-vous d’affaires. Il m’arrive d’y rencontrer des partenaires ou des journalistes. Parfois ils se déroulent ici ou dans une des suites de l’hôtel. C’est un endroit très discret. Je me suis dis que ça conviendrait pour cette rencontre. » Il ajoute dans un sourire aimable alors qu’un serveur vient à leur table. Il laisse la demoiselle commander avant de passer. « Je vais prendre un The Hakushu Single Malt, s’il vous plait. » Il voulait profiter de l’arôme d’un des meilleurs whiskys au monde après une bonne journée comme il venait de passer. « Tout se passe bien pour toi, niveau équipe. Tu venais d’arriver dans l’équipe lors de notre dernière rencontre si je ne me trompe pas. Tu as pu te faire à ta vie à Los Angeles ? » Il questionne aimablement, déterminé à instaurer un climat détendu entre eux, même si les gestes de Logan sont toujours contrôlés. C’est sa façon d’être tout simplement.  

Logan se plie obligeamment aux questions de la demoiselle qui vient de le rejoindre. Elles ont pour utilité d’installer un climat accueillant à de potentielles confidences de la part de la jeune femme. Elle semble avoir besoin de son expérience et Logan s’était engagé à lui fournir des conseils si elle en avait la nécessité. Ce qui est loin de lui déplaire puisque c’est dans sa nature de veiller sur les gens autant qu’il a la capacité. « Je te le recommande. Le plus important est de trouver l’endroit où tu te sentiras le plus à l’aise. » Il lui indique avec bienveillance. Logan s’est habitué au luxe et aux paillettes même s’il n’a aucune difficulté à tronquer ces vêtements hors de prix pour des vêtements décontractés pour une excursion en pleine nature. Cet endroit se prête parfaitement à la conclusion de contrats avec des partenaires, mais encore faut-il s’y sentir à l’aise. Un serveur vient prendre leur commande et si Logan commande un bon alcool, la demoiselle se contente d’un soda. Cette pensée lui arrache un sourire. La valeur sûre, à moins qu’elle ne fasse drastiquement attention à son hygiène de vie du fait de sa carrière. Ce qui serait résolument tout à son honneur. Logan ne pourrait que la féliciter à ce sujet. Il finit par prendre de ses nouvelles puisque les mois ont défilé depuis leur première rencontre. Attentif à sa réponse, Logan la scrute de son regard cristallin avec une bienveillance qu’on peut déceler dans l’état de ses prunelles. « C’est compréhensible lorsqu’on est aussi ambitieuse que toi. Dis-toi que ce n’est que partie remise. Tu seras meilleure l’année prochaine et aura d’autant plus. Il faut juste persévérer et je n’ai aucun doute sur ta force de caractère à ce sujet. » Il indique, car le souvenir de la jeune femme lors de leur première rencontre est encore ancré dans son esprit. Elle lui a laissé un bon souvenir d’un caractère téméraire et déterminé. « C’est une bonne chose que tu ais pu prendre tes marques durant ces premiers mois. C’était une de tes inquiétudes. Enfin comme toute personne qui quitte ses racines pour poursuivre son rêve. » Il déclare avec amusement, car il a conscience qu’il a un discours moralisateur à cet instant. Il faut croire qu’il tend à prendre des reflexes de son père adoptif qui a été son entraineur durant de longues années avant qu’il ne prenne sa retraite. Elle lui renvoie naturellement la question lorsque le serveur vient ramener leurs boissons. Ils le remercient avec chaleur et Logan vient naturellement s’emparer de son verre pour pouvoir en boire une gorgée. « J’ai malheureusement eu plusieurs soucis techniques cette année. Mon classement n’est pas à la hauteur de ce que j’ai pu réaliser précédemment, mais je demeure en troisième position sur le classement conducteurs. » Il lui indique aimablement en faisant tourner le liquide ambré dans son verre. Il ne lui évoque pas ses inquiétudes quant à son avenir professionnel et ne fait absolument pas mention de sa blessure de l’année dernière qui continue de l’élancer parfois en pleine course et contre laquelle il doit lutter pour rester concentré sur le circuit. Il n’est pas fâché que la conversation prenne une autre direction et entre dans le vif du sujet de leur rencontre. Il vient porter son verre à ses lippes pour savourer une gorgée de ce whisky qui fait partie d’un des meilleurs de sa catégorie. Il se fait attentif aux propos de la demoiselle, lui offre un sourire bienveillant pour l’inviter aux confidences. Son questionnement est légitime lorsqu’on vient d’un milieu social pauvre ou modeste. Les personnes peuvent facilement s’habituer au luxe sans se poser de questions tandis que d’autres se posent mille et une questions. Il n’y a rien de mal de faire partie de l’une ou de l’autre des catégories. Le plus important est de garder un juste milieu et être en accord avec ses valeurs. « Je comprends ce que tu veux dire. Je crains malheureusement que nous passons tous par cette casse. » Il lui indique dans un sourire compatissant. « Je devais avoir 20 ans quand les gros contrats ont commencé à tomber sur la table. Je commençais à faire mes preuves sur le circuit et à intéresser toutes les marques qui voulaient soutenir la nouvelle étoile de la formule un. Je me souviens avoir posé cette question à mon coach sportif. Il m’a donné des conseils avisés et encore aujourd’hui je les suis. Tu aimes ce que tu fais. Tu sais qui tu es. Aujourd’hui, tu as la possibilité de sélectionner tes sponsors alors je te conseille de choisir ceux qui correspondent à tes valeurs. Utilise les sponsors comme ils t’utilisent pour te construire ton image. Si l’argent qu’on te donne te semble exorbitant, investis le dans la pierre, dans des projets d’entreprises ou caritatifs. Pense à l’avenir après ta carrière pour t’assurer à ton futur toi, un avenir serein. Garde juste en tête ce que tu veux et ce que tu peux faire avec les moyens qu’on te donne. C’est en tout cas comme cela que je gère. Si le fait de gagner tant d’argent te perturbe, investie le aux endroits où tu juges qu’il doit être. Tu as une chance de contrôler ton avenir qui n’est pas donnée à tout le monde. » Il lui indique avec un sourire aimable alors qu’il vient boire une gorgée de son verre, lui laissant le temps d’assimiler et réagir à ses propos. Il lui fait juste part de son expérience après tout.

Il comprend parfaitement la jeune femme lorsqu’elle lui indique que cette désillusion lui a remit les pieds sur terre. Il a lui-même dû faire face à ce type de déconvenue au cours de sa carrière et il n’y a rien de mieux pour se rendre compte qu’on n’est pas de surhumain indestructible. Ce type de claque dans la figure permet également de se surpasser, car on a envie de prouver ce qu’on vaut et qu’on mérite la place qu’on nous a refusé. « Ce n’est jamais simple. J’en parle à connaissance de cause, mais il n’y a rien de mieux pour embraser notre détermination. Je suis sûr que tu vas te donner encore plus à fond la saison prochaine. » Il lui indique avec chaleur pour tenter de la motiver à ne pas lâcher le morceau. Il s’exprime de fait sur sa situation. Il évoque simplement les faits, sans rentrer dans les détails. Logan n’est pas le genre d’homme à s’épancher sur ses inquiétudes. Un défaut qui lui colle à la peau depuis son enfance où il se devait d’encaisser les coups de son père sans broncher pour avoir l’ascendant sur lui, lui prouver qu’il ne le brisera pas quoi qu’il arrive. Cela a forgé son caractère et rien ne semble pouvoir atterré ce défaut qui peut devenir une tare parfois. Un léger sourire ourle ses lippes lorsqu’elle rebondit sur ses confidences. Il s’abreuve d’une gorgée de son whisky. « Tu te doutes bien qu’en tant que compétiteur, c’est toujours frustrant, ce genre de situation. J’ai juste passé l’âge de fustiger l’ensemble de mon équipe. Parfois, c’est malheureusement un coup de malchance et personne n’est réellement fautif. » Il lui indique dans une voix continuellement égale. Bien entendu durant ces périodes il bout tout au fond de lui, mais il a le moyen de l’évacuer au travers d’une luxure particulière qu’il ne risque pas d’aborder avec la jeune femme. Ce serait totalement inconvenant, mais chacun à sa manière d’évacuer une trop forte frustration. Il se doit juste de la trouver. Il a trouvé la sienne et sans doute qu’il en est de même pour la jeune femme face à lui. Lorsque la jeune femme lui demande des conseils, il s’applique à sa tâche. Il s’efforce de lui transmettre les conseils de son coach à l’époque qui l’avait suivi au début de sa carrière lorsqu’elle l’avait propulsé sur le devant de la scène. Il espère que ses propos trouveront échos en la jeune femme pour qu’elle puisse s’en imprégner et y trouver une voie qui lui convienne. Il l’écoute naturellement lorsqu’elle vient reprendre la parole. Son projet n’est nullement inconvenant. Il a un bon fond et il considère que l’axe choisi est une bonne chose pour révolutionner le sport dans lequel elle est active. Lorsqu’elle lui demande s’il a déjà pris la grosse tête, il ne sait que répondre. Il ne sait pas vraiment s’il a été atteint par ce mal. « Je ne saurai te le dire. J’ai commencé ma carrière fort jeune. Je pense qu’on a pu me trouver trop arrogant, voir inaccessible. Ce genre de traits de caractère, surtout de la part d’un jeune homme est parfois mal interprété. On me l’a souvent rapproché en tout cas, mais je pense qu’on peut dire qu’à une époque, j’ai pu être un con arrogant. Je savais juste qui j’étais et ce que je n’étais pas et que je ne manquais pas de le rappeler. » Il conclut dans un petit rire alors qu’il vient reposer son whisky a peine entamée sur la table basse. « En ce qui concerne ton projet, je considère que c’est une bonne idée. Tu veux apporter ta patte dans ta discipline et c’est très bien. Je te souhaite d’y réussir. Un seul conseil : ne te laisse pas dicter ta conduite par d’autres. Le plus important que tu sois bien calée dans tes baskets. Au fond de toi, tu sais qui tu es, ce que tu veux et ne veux pas. Il suffit de garder ça en tête et tu finiras par tirer ton épingle du jeu et te faire accepter pour ce que tu es et non ce qu’on voudrait que tu sois. » Il conclut avec fermeté et douceur. Il ne sait pas si ses conseils pourront lui apporter satisfaction, mais il espère qu’ils lui permettront d’avancer dans sa réflexion de son côté.