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Beauty and the Beast ((Adriyu))

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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Jeu 16 Juil - 22:15
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Beauty and the Beast
La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Comme tous les jours, la bibliothèque était silencieuse. De temps à autre l’on pouvait entendre une page qui se tourne ou les clapotis d’un étudiant écrivant sur son ordinateur. La bibliothèque municipale (Los Angeles Central Library) était plutôt prisée, de nombreux professeurs et élèves passant par ici. Elle était, en plus, accessible à tous et renfermait un grand nombre d’ouvrages tout à fait intéressants. Bien sûr, la section d’Adrian était celle des contes et des légendes, histoires et mythologie. Peu de gens venait s’aventurer de ce côté-ci. Sauf quelques passionnés de fantaisie ou encore des étudiants qui souhaitaient approfondir leur connaissance sur les créatures fantastiques. Il passait donc la plupart de ses journées à lire ou relire. Il rangeait, trier, récupérer les livres, conseiller. Il apprenait, tentait de faire travailler sa mémoire. Pourquoi ? Il ne savait pas vraiment. Sa grand-mère lui avait juste dit qu’il le devait. Donc, il le faisait scrupuleusement. Seules quelques brides de contes maintes et maintes fois relus lui revenaient de temps à autres. De quoi, en tout cas, faire dire aux spécialistes qu’il y avait de la progression. Mais après autant de temps, cela comptait-il réellement ?

Naviguant entre les rayons, son chariot de livres devant lui, Adrian rangeait tranquillement les retours empilaient qu’il avait trié quelques heures plutôt, récupérant ceux étiquetés à sa section. Bien sûr, il ne devait pas travailler en musique, cela pouvait gêner quelques personnes. Alors, il profitait du silence, soupirant par moment lorsqu’il devait utiliser l’escabeau pour les étagères supérieures. Même avec sa grande taille et son corps svelte, il pouvait aller plus haut que beaucoup, mais cela ne suffisait pas forcément. A se demander comment avait fait les constructeurs de ces meubles. Accroupit, trois livres coincés contre lui, il tentait de savoir si les mythes sur les renards japonais allaient après les yokai ou avant. Se mordillant la lèvre, il se décida enfin, coinçant les trois livres bien droit entre les autres. Puis il se redressa pour avancer encore une fois avec son chariot, en profitant pour classer encore une fois les livres à remettre. Il n’avait pas vu qu’une silhouette s’était approchée de lui, trop occupé à tourner ou ouvrir les premières pages afin de savoir où placer les ouvrages. Alors, c’est d’autant plus sans le remarquer qu’il monta sur un escabeau présent, tentant de savoir quels dieux grecs allaient avant l’autre. Puis un mouvement attira son attention, alors il le regarda finalement, lui offrant un sourire, même en hauteur.

« Oui ? Je peux vous aider ? » demanda-t-il en bon bibliothécaire.

Il continua de l’observe un petit instant, penchant la tête sur le côté. Puis il se remit à ranger les livres, descendant de nouveau de son perchoir pour le regarder dans les yeux cette fois. Il ne savait pas s’il l’avait déjà vu (comme pourrait-il s’en souvenir de toute façon ?), mais il devait avouer qu’il était bien beau. Et pour une fois, il n’avait pas besoin de se baisser pour pouvoir l’observer. Etre de grande taille avait ses avantages tout comme il y avait ses inconvénients. Mais avec l’individu en face de lui, il pouvait sourire en l’observant dans les yeux. C’était plutôt sympathique. Et puis, il avait un visage agréable, coupé de manière brute, mais dégageant une tendresse bien camouflée sous des yeux dures et violents. Il ressemblait à un personnage de roman traumatisé par une vie difficile. De quoi éveiller d’autant plus la curiosité du jeune homme. Bien sûr, pour ne pas perdre de temps, il prit des livres dans ses bras. Après tout, il travaillait et il devait savoir faire deux choses à la fois. Comme tout bibliothécaire performant.

« Excusez-moi, dit-il de nouveau en se mettant à bouger. Continuez de parler, je vous écoute, je dois simplement ranger cela. »

Il se saisit de l’escabeau, le déplaçant sur le côté avant de monter de nouveau dessus. Bien sûr, il avait toute son attention sur l’individu. Parce qu’il ne voulait pas l’oublier ou tout simplement perdre le fils de ce qu’il disait. Même s’il n’était peut-être pas sûr qu’il pouvait répondre à sa requête dans cette section. Le jeune homme n’avait pas une tête à lire des légendes. Il avait plutôt une tête à en être une.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mar 21 Juil - 16:30
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Beauty and the Beast
La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Pied posé à terre, moteur ronronnant sur la place de parking qu'il avait choisi à l'abris des regards, il ne savait pas ce qu'il faisait là, il ne savait pas pourquoi il avait accepté la requête d'une vieille femme qu'il ne reconnaissait que de nom. Sans doute aurait-il dû se méfier des conséquences, de ce qui allait devoir faire pour survivre dans ce milieu. Et pourtant, il se retrouvait en face du boulot du gamin, comme une évidence ultime de devoir en apprendre plus sur lui. Soupir incompréhensible, alors qu'il se leva de son véhicule, casque qu'il retira de sa tête avant de le planquer sous son siège. Bibliothèque, lieu dans lequel il ne mettait jamais les pieds, sauf pour en savoir plus sur lui, pour enquêter et apprendre à le connaitre. Dur métier de la surveillance qui le prenait alors qu'il s'était promis de ne jamais recommencer ce genre d'affaire. Il savait à quel point les boulots de protection étaient les plus durs, alors il n'avait plus qu'à se reprendre un peu, jusqu'à ce qu'il s'en sorte avec le plus jeune. Ne pas échouer face à son visage angélique, ne pas perdre de vue ses objectifs. Rester sérieux et ferme, sans pour autant tout dévoiler. Des critères bien compliqués une fois tous réunis.

Direction l'intérieur, regard analysant discrètement les alentours comme pour vérifier la sécurité du lieu avant toute chose, ou alors vérifier qu'on ne l'avait pas suivi. S'infiltrant doucement, dos droit alors qu'il se moquait des regards silencieux sur lui, il explorait les environs, arpentant les bibliothèques à la recherche de l'individu qu'il recherchait. Et ses yeux se posèrent sur lui et son chariot, entre deux rangées quelconques, à essayer de ranger ses livres. S'approchant alors avec de grandes enjambées, venant d'une main attraper l'escabeau pour le maintenir en place, visage fermé et calme s'élevant doucement pour l'observer lui et son sourire. Sentiment étrange en croisant son regard, alors qu'il avait l'impression d'être une personne complètement différente de ce qu'il était réellement dans la vraie vie. Grand méchant qui devait être à ses yeux qu'un gentil sans autre dénomination. Secouant sa tête sous sa question, il croisa un peu les bras, un peu surpris de voir qu'il ne semblait pas le reconnaître malgré le fait qu'on le lui ait expliqué auparavant. "Je ne suis pas là pour ça." qu'il lui dit alors tout doucement, l'observant doucement descendre sans dériver les yeux des siens. Aucune émotion, froid glacial qui semblait émaner de lui, alors que ses gestes se faisaient précis et doux. Un monstre déguisé à travers des manières et des politesses infinies.

Et c'était foudroyant comme effet, de se dire qu'il devrait s'afficher devant lui plusieurs fois pour qu'il retienne un minimum sa présence, son visage, ou même son nom. Malheureusement pour lui, il devrait s'y habituer à le voir errer sans but réel auprès de lui, à le suivre un peu partout. Et il n'était pas payé, il ne savait pas pourquoi il faisait cela. Autant dire que du bénévolat et du baby-sitting, ce n'était pas son truc. Sans doute qu'il travaillait pour vivre, pour survivre, et non l'inverse. C'était sans doute ironique, mais pour lui il n'y avait que le travail qui comptait. Le suivant dans ses mouvements, maintenant toujours discrètement l'échelle au cas ou, il ne le lâchait pas des yeux, hochant alors la tête sous ses mots. "Vous ne me reconnaissez pas ?" qu'il demanda d'une voix posée, observant un peu le chariot avant de se mettre à lui passer les livres un à un, comme pour l'aider. Sans doute qu'il semblait gentil, le grand méchant loup, mais si le plus jeune ne se souvenait pas de lui, il ne pourrait pas faire autrement que de le surveiller dans un coin. "Laissez tomber. Je...Je pourrais vous demander conseil pour choisir un livre ? Une recommandation si vous avez." qu'il demanda alors, détournant un peu les yeux de sa cible. Il n'y connaissait rien en bouquin. Il fallait dire qu'il n'avait eu que très peur le temps de lire. Cela n'empêchait pas qu'il était très cultivé. Chose importante dans son métier, s'il voulait rester discret et passer partout. Doué en maths, lui qui préférait les sciences à la littérature. Méchant d'un conte que l'on pouvait lire partout, il gardait bien son rôle jusqu'à la fin. S'avançant au fur et et à mesure, croisant par moment tout en gardant un oeil sous ce qui le maintenait dans les airs, il continua tout doucement. "Votre livre préféré. Vous en avez un ? Ça fera l'affaire." qu'il lui dit alors, comme pour essayer de faire la conversation, alors qu'il ne savait pas comment il allait procéder. Alors qu'il ne savait s'il allait pouvoir mener cette mission à bien. Catastrophique idée de devoir se sociabiliser avec lui, alors que sa propre famille avait décimé la sienne sans merci. Vagues bribes de souvenirs, qu'il aurait bien apprécié ne pas se souvenir. Soupir s'échappant de son visage impassible.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Jeu 3 Sep - 10:08
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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On lui avait appris une formule toute faite pour ce genre de situation où il pouvait possiblement rencontrer quelqu’un qu’il avait déjà croisé. Celle-là, il l’avait tellement entendu, et on lui avait dit que c’était tellement important, qu’il s’en était souvenu, même si ce n’était pas un réflexe pour lui de la dire à quelque fois qu’une personne l’abordait. Fronçant des sourcils, la mine soucieuse, Adrian essaya tout de même de se souvenir de l’individu en face de lui. Où avait-il bien pu rencontrer un homme comme lui ? Il était beau, un regard acéré et des lèvres pulpeuses, un nez droit et une mâchoire marquée. Grand, en plus de cela, plus que lui. Pour une fois. Cette pensée lui donna une impression de déjà-vu, comme s’il avait déjà eu cette réflexion sur lui-même il y a peu de temps. Mais bien sûr, impossible de dénicher dans le fond de sa pensée où était-ce, quand, et même s’il s’agissait bien de l’individu en face de lui. Papillonnant des yeux, il lui sourit alors, récitant presque comme un poème appris par cœur, la phrase bien construite qui lui avait souvent sauvé la vie.

« Désolé de ne pas me souvenir de vous, j’ai une maladie de perte de mémoire instantanée. »

A vrai dire, il serait bien incapable de dire si cela était vrai ou faux. Même s’il se rendait bien compte qu’il ne vivait pas avec les autres, plutôt en décalage. Enfin, il n’avait pas à se plaindre non plus. Un toit sur la tête, une grand-mère tout à fait géniale à ses yeux. Adrian vivait une vie simple, appliquée, sans prise de tête, alors qu’il perdait la sienne sans même s’en rendre compte. Ses yeux parcoururent les rayons avant qu’il ne range de nouveau le livre qu’il tenait dans sa main. De plus, l’autre individu lui donnait ses livres, comme un vrai gentleman. Il n’y avait pas à dire, il était tout à fait charmant, en plus d’avoir le look de gangster des films. Il aurait pu faire peur à n’importe qui, mais pas à lui. Pourquoi donc serait-il effrayé d’un jeune homme aussi gentil qui, en plus de cela, s’intéressait aux livres. Même si, le voir dans ce coin-là de la bibliothèque était plutôt inattendu. Après tout, il n’avait pas forcément la tête de celui qui lirait des contes pour le plaisir. Mais le jeune bibliothécaire n’était personne pour juger, et tant que les ouvrages revenaient en bon état, il n’avait absolument rien à dire. Bien sûr, il s’était mis à réfléchir, cherchant dans sa mémoire s’il y avait un livre qui l’avait particulièrement marqué récemment. Il en lisait beaucoup. On lui avait dit et répété que cela l’aiderait à faire marcher sa mémoire. Noter dans un carnet ce qu’il avait retenu et ensuite le relire pour retrouver les souvenirs. Si seulement il n’avait pas oublié où il avait mis son carnet, cela l’aurait sans doute aidé.

Une idée lui vint alors. Sans en dire plus, avec un claquement de doigt tout à fait maitrisé, il s’avança dans le rayon, se penchant juste pour lire les auteurs, avant d’en sortir un livre. Il était connu, surtout après la réadaptation cinématographique d’une célèbre firme de dessin animé. Mais voilà, lui, il aimait la version originale. Celle où le méchant n’est pas celui qui pense l’être, même s’il en a toutes les caractéristiques. Car aux yeux de son amour, il est le grand héros de l’histoire. Retournant auprès de l’individu, Adrian compara alors deux points cruciaux entre eux et la reliure dans sa main. Un aime les livres, l’autre semble s’y intéressé pour le voir. Il avait l’air surpris de la candeur d’Adrian, alors que pour lui, il n’y avait pas plus simple manière d’agir. Pourquoi serait-il sur ses gardes lorsqu’il sait que rien ne peut lui arriver ? Lui tendant alors le livre, il tapota le titre en souriant.

« La Belle et la Bête, indiqua-t-il comme si cela était très important. J’aime ce livre. D’abord, parce que c’est le seul dont je me souviens. Et en plus, parce que je pense comme Belle, que la Bête a juste besoin d’un peu d’amour pour être humain. »

Son sourire fit découvrir des dents. Quelque chose dans l’air résonna, dans sa tête ou bien réellement entre eux, comme le clic d’une pièce de puzzle qui s’emboitait parfaitement dans sa case. Sans trop savoir pourquoi, Adrian imagina une page qui se tourne, ouvrant sur la suite de l’histoire comme si tout était déjà prédéfini. Il avait l’impression qu’un évènement important venait de se produire sous ses yeux, même s’il ne se rendait pas compte qu’il en était l’auteur, en plus d’être dedans, et que cela l’amènerait peut-être à sa perte. Relâchant le livre, il le lui donna, sans lâcher ses yeux des siens. Il était sûr qu’il venait d’assister au point culminant d’une histoire. Peut-être de la sienne, ou alors celle de l’homme en face de lui. Un livre, offert d’une main à une autre, pour un sourire et une question banale. Le livre de celui qui oublie tout, quand à l’autre qui semble se souvenir. Se mordillant la lèvre en glissant ses mains dans les poches de son pantalon, Adrian se balança d’avant en arrière, passant de ses talons à la pointe de ses pieds. Puis il prit une petite inspiration, courageux et apeuré lui-même de ce qu’il allait dire.

« Je peux savoir votre nom, s’il-vous-plait ? » demanda-t-il avec douceur.

Peut-être que cette fois, il s’en souviendra pour la prochaine fois. S’il y a une prochaine fois. Mais il veut le savoir, pour faire rouler entre ses lèvres les syllabes d’un prénom qu’il risque de ne plus connaître. Quelle mélancolie, que d’oublier un si beau visage, qu’une si belle personne pourrait toujours retenir comme mot de raison. Adrian se connait, et dans quelques heures, même cette rencontre ne sera plus dans ses songes. Il le voulait pourtant, se souvenir. Refermant les mains dans ses poches, il se concentra sur la conversation, laissant de côté un travail quasiment fini et fastidieux. S’il pouvait en apprendre un tout petit peu plus, avant que tout ne s’efface de sa mémoire, comme le ferait une trace dans le sable, recouverte par une vague hypocrite.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Lun 7 Sep - 20:35
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Beauty and the Beast
La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Gamin sans mémoire, pourtant on l'avait prévenu, lui, prévenu qu'il devait veiller sur lui. On lui avait passé les détails. Mais étrangement, il ne savait pas trop comment se sentir face à ça, face à celui qui n'avait pas retenu son visage. Sentiment neutre, il hocha la tête en guise de compréhension, sans pour autant y faire de commentaire. Tout simplement parce qu'il n'était pas du genre à parler de tout et de rien futilement, et qu'en parler ne servirait en réalité à rien. Mais il l'avait noté, qu'à chaque fois, il devrait se représenter comme une nouvelle rencontre, qu'à chaque fois que ses filatures s'arrêteraient, il devrait faire comme si de rien était. Il était doué, pour jouer la comédie, doué, pour cacher ce qu'il ressentait et pensait réellement. Et encore une fois, cela allait être mis en pratique malgré le fait qu'il n'avait en réalité pas réellement l'envie de ce boulot. Obligation morale, qui le prenait beaucoup trop aisément, beaucoup trop rapidement. Alors il se contentait de le suivre, de lui passer les bouquins un à un comme pour essayer d'en apprendre plus sur ses habitudes.

Visage fermé, parcourant vaguement les couvertures des livres qu'il lui tendait, il comprit assez rapidement qu'il était dans le rayons des contes. Histoires beaucoup trop douces pour lui. Déjà qu'il ne lisait jamais - ce qui ne voulait pas dire qu'il ne connaissait pas de nombreux ouvrages -, il n'allait pas se mettre à lire des histoires pour enfants un peu fausses et beaucoup trop idéalistes. Car il la connaissait la vraie vie, lui. Ce monde de terreur où le moindre regard pouvait leur être fatal. Alors lui n'y croyait rien, ni voyait que de la poussière pour contenter des enfants en manque d'action. Féerie à laquelle on ne l'avait jamais exposé, lui cœur noir de la famille, mains beaucoup trop salies pour tenir à doigts nus ces précieux livres. Alors il le lui avait demandé, comme pour faire la conversation alors que d'une main il tenait fermement l'escabeau sur lequel était perché le plus jeune. Regard sans étoile qui suivait ses mouvements sans pour autant le fixer, restant tout de même sur ses gardes dans un lieu aussi calme. Meilleur moyen d'approcher une cible, partager des points communs. Et il sembla rapidement inspiré, celui qui claqua des doigts avant de se mettre à arpenter les étalages de livres en tout genre.

Bien niais, celui qui pensait que tout était aussi simple et que tout le monde était adorable. Mais les apparences étaient bien trompeuses, et lui, n'était en réalité qu'une de ses illusions qui se prêtaient bien au jeu du chat et de la souris. Un loup qui savait dissimuler son jeu, qui savait cacher ses attentions sans qu'on ne le questionne. Peut-être parce que son caractère de naissance calme et posé lui permettait de réfléchir avant. Ou bien tout simplement parce que la douceur qu'il adressait à cet enfant, il ne faisait que la reproduire de films et de ses connaissances sur le sujet. Car lui, il ne l'avait jamais vécu. Ces regards doux, ces sourires, personne n'en offre quand on est né pour être formaté, quand les actions et les attentes priment d'avantage à l'épanouissement d'un individu. Alors ses prunelles sombres fixèrent le bouquin que le visage souriant lui tendit. Un classique il fallait dire. Doigts recouverts qui s'emparèrent de l'objet en question, il esquissa un faible rictus sous son explication beaucoup trop niaise pour individu comme lui. "Vraiment ? Et bien je verrais lors de la lecture pour vous faire mon commentaire. Mais si le personnage a été nommé 'La Bête' c'est sans doute parce qu'il est éponyme non ?" Personne ne nommait un personnage de cette manière sans une bonne raison. Alors même s'il connaissait l'histoire de base, il analyserait les phrases sous son regard dévastateur, qui était planté dans celui de la jeune brebis.

Étrange connexion sur laquelle il passa complètement outre, toujours aussi glacial malgré ses airs faussement gentils qu'on lui collait au visage. Il n'était rien de tout cela et si celui qu'il avait en face de lui se doutait de ce qui pourrait se produire s'il s'aventurait dans ce domaine, il y repenserait sans doute à deux fois avant de se lancer. Malheureux, pris au piège sous les griffes acérées de la Bête, jusqu'à ce qu'il ne puisse de nouveau s'enfuir en réalisant que tout n'était pas aussi parfait qu'il l'aurait souhaité. Question posée, lui qui connaissait déjà son nom, à ces iris constellés d'étoiles. Ô Adrian Clever, lui, qui se laissait duper si facilement même pour qu'on lui offre un protection dont il ne se rendrait pas compte. "Haoyu Xiao. Mais contentez-vous de Haoyu. Ça sera plus simple." qu'il lui dit alors un peu plus bas comme pour éviter de quelconques oreilles trop discrète. Car son nom était connu, mais personne ne l'appelait aussi familièrement sans en perdre ses ongles. Il allait être le seul, à l'appeler ainsi. Offre offerte à un gamin qui était maintenant sous son aile, comme si le contrat venait d'être signé en un instant. Enfin, du moins, s'il s'en rappelait au final.

Serrant soigneusement la couverture du livre entre ses doigts, yeux légèrement plissés, il laissa son regard se balader discrètement sur lui avant de reprendre la parole de son visage fermé, comme à son arrivée. "Je repasserais du coup. Pour vous donnez mon avis si vous le souhaitez." qu'il commença alors tout doucement avant de regarder un peu les alentours. "Vous travaillez ici tous les jours ou à des horaires en particuliers ? Pour ne pas que je vous rate." Question qui avait toute sa logique sur l'instant mais qui lui permettait de placer un planning assez sûr. Il n'avait rien à perdre en le lui disant, de toute manière, il ne semblait même pas se méfier de lui. Alors autant essayer de ne pas perdre de temps avec des discutions futiles. A moins que le plus jeune n'ait réellement envie de lui faire la conversation, ce qui ne l'étonnerait pas. Mais il était un mur lui, un mur de connaissances qu'il ne laissait pas facilement sortir d'entre ses lèvres. Il était du genre à ne pas savoir parler aux gens sans avoir de but derrière la tête, on ne lui avait pas appris, c'était ainsi. Alors tout ce qu'il faisait, tout ce qu'il pouvait dire, il ne le faisait souvent que pour le travail. Pourtant, les mots de ce jour là résonnaient encore et encore dans sa tête, comme une mélodie qu'il aimerait faire taire. Comme une vérité qu'il aimerait remettre à sa place.

@made by ice and fire.




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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Lun 26 Oct - 17:34
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« Il ne faut pas toujours croire les titres des histoires, résonna Adrian en souriant légèrement. Un titre ne donne pas l’histoire. Sinon, ce serait ennuyeux. »

Imaginer savoir tout ce qui allait se passer dans les pages d’un livre rien qu’en lisant l’énoncé de ce dernier. De quoi rendre la vie encore plus monotone. Souriant toujours, Adrian ne se rendait pas compte qu’il ne se souvenait même pas de la plupart des histoires qu’il lisait tous les jours. Il les oubliait. La lecture était pourtant censée l’aider. Mais c’était de la poudre aux yeux. Rien n’avait pu le sortir de sa galère. Une maladie – un handicap même – qu’il ne connaissait même pas. N’y avait-il pas rien de pire que de perdre tous ses souvenirs ? Ne même pas pouvoir reconnaître le visage de quelqu’un que l’on apprécie. Dur, non ? Pourtant, Adrian souriait, innocemment, ignorant complètement ce traumatisme qui lui avait verrouillé le cerveau. Il observa aussi les traits de l’homme devant lui, souriant tendrement en ne sachant même pas qu’il l’avait déjà rencontré. Il aurait pourtant aimé pouvoir reconnaître ses yeux si perçants. Car, on n’en voit pas souvent, des airs aussi froids que les glaciers, alors que la voix est aussi douce que du velours. Haoyu. Le nom roula entre les lèvres de l’homme, résonnant aux oreilles d’Adrian. Un prénom aussi rare devrait lui rappeler des choses. Mais rien. Seulement une légère sensation, un petit frétillement, qui lui serre doucement le bout des doigts. Dans un murmure, il répéta les syllabes, comme s’il voulait s’en souvenir. Bien sûr, il l’oubliera. Mais peut-être que sa bouche se rappellera de ses quelques lettres.

« Et bien, enchanté Haoyu ! s’exclama-t-il en lui tendant la main. Je suis Adrian Clever ! »

Il n’eut même pas l’impression de déjà-vu. Pourtant, il s’était déjà présenter, il lui avait déjà parlé ainsi. Mais voilà, son esprit était une tombe, où se perdait dans la pénombre les noms et les visages de ceux qui passaient dans sa vie. Ne pouvant toujours pas camoufler son sourire, il ignora bien volontiers l’horloge qui indiquait l’heure. Apparemment, il devait retourner travailler. Parce qu’il avait un travail c’est vrai. Mais voilà, les beaux yeux de l’homme en face de lui ne l’aider en rien à retourner à sa vie de salarié à temps partiel. Ses yeux coururent sur les lèvres d’Hao, imaginant le rôle qu’elles pourraient avoir dans une histoire. Que pourraient-elles dire ? Des mots d’amour, tremblantes sous les larmes ? Ou alors la dure réalité, comme un couteau en plein cœur ? Pouvait-il être tendre ? Affreux ? Terrifiant ? Amoureux ? Avançant d’un pas vers lui, le jeune bibliothécaire se permit de profiter encore un peu plus longtemps de la vision merveilleuse qui s’offrait à lui. La bouche se remit alors à parler, attirant son attention, pour qu’il remonte ses pupilles vers les siennes. Ils étaient quasiment de la même taille. C’était facile de lui tenir tête. Et il n’aurait qu’à pencher la tête sur le côté pour effleurer sa pommette de son nez.

« Oh ? Vous repartez ? qu’il demanda avec une légère surprise. Vous ne voulez pas d’autres recommandations ? Ce seul conte de fée vous ira ? (Puis, ses canines se découvrirent alors que son sourire s’agrandissait.) Oui, tous les jours. Mais je ne connais pas mes horaires. »

Ce sera à la roulette-russe s’il voulait absolument le revoir. De quoi lui faciliter la vie. Mais Adrian n’avait aucune idée de pourquoi il voulait le revoir. Parce qu’il était bien question de cela non ? Délicatement, il glissa la main dans ses propres cheveux, repoussant sa frange en arrière, avant de venir retirer son badge de bibliothécaire du bout des doigts. Il n’avait pas réellement fini de ranger ses bouquins, mais pourquoi donc s’en faire ? Ce n’est  pas comme s’il n’allait pas revenir pour terminer. Enfin… Sauf s’il oubliait. Ce qui était tout à fait possible. Ses paupières se plissèrent alors qu’il lui prenait le livre des mains en riant doucement.

« Allons boire un verre autour de cet ouvrage, voulez-vous ? J’aimerais bien vous expliquer quelques petites choses avant que vous ne plongiez dedans ! »

Et donc, il le guida jusqu'à l’accueil, où il enregistra le livre emprunté, pour ensuite le lui redonner poliment. Puis il le rejoint, passant son bras autour du sien comme si ce n’était rien du tout, pour sortir du bâtiment (aussi monument public) qui était la Bibliothèque Universitaire de Los Angeles. Un peu plus en bas, il y avait un coffeeshop où les étudiants avaient pour habitude de se rendre. Peu cher et cosy, il était tout à fait agréable de travailler ou de rencontrer des gens là-dedans. Et Adrian, n’ayant aucune peur malgré l’air sombre qui entourait son compagnon, lui parlait doucement de la Belle et la Bête, ignorant les coups d’œil en biais. Il était inconscient, sans aucun doute. Mais on ne pouvait pas effrayer une personne qui n’avait pas assez de souvenir savoir ce que la terreur était réellement. Adrian était aveugle. Peut-être pas naïveté. Ou bien parce que le loup-garou qu’était Haoyu était beaucoup plus charmant qu’il voulait bien le croire.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mer 4 Nov - 11:40
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Ne pas s'arrêter aux titres. Il était vrai que c'était sans doute l'un de ses défauts au plus grand, qui lui jugeait à ce qu'il voyait, qui lui, pourtant, n'essayait pas d'apprivoiser la lecture comme il le faisait avec l'Homme. Car il s'agissait d'une toute autre espèce, où il ne fallait que décrypter entre les lignes comparé à ce que les yeux pouvaient trahir. Beaucoup plus simple, alors il ne le mentait pas, qu'il préférait la sociologie à la littérature qu'on lui avait imposé. Cultivé, il l'était, il n'y avait pas de doute. Livres anciens, ou encore plus modernes, il devait sans cesse s'en nourrir pour paraître le plus futé sur le terrain. Et ce n'était pas un gamin comme le libraire qu'il allait devoir veiller de ses yeux de loup affamés qui allait le perturber par l'un de ces contes de fée. Ô oui, il en connaissait les grandes lignes, lui, mais cela ne lui avait que peu apporté, car ce n'était pas du tout son genre, pas du tout son style. "Hmm...Mais on peut en dire beaucoup d'un titre vous savez ? Alors je n'oublie aucun détail. Il ne me manquera que la lecture." Stratégique, il l'était, et c'était bien pour cela qu'il n'allait pas rater l'occasion de sa rapprocher de sa proie aussi astucieusement. Et étrangement, il n'avait pas redouté ce pincement, alors qu'il devait se représenter. Il le savait, il l'avait su, mais il ne l'avait jamais expérimenté. Car tout le monde se souvenait de lui, car tout le monde, même les inconnus, connaissaient son prénom. Créature mouvante et pourtant si méconnue.

Scène déjà produite, alors qu'il fit comme si l'inconnu avait sonné à ses porte, comme si l'oubli s'était déferlé dans ses prunelles fuselées. "Enchanté, Adrian." Adieu, qu'il aurait voulu lui dire pour simplement l'observer de loin, mais ses techniques d'approche étaient sans doute par moment à revoir. Trop discret, sauf celle qu'il venait de faire beaucoup trop franche. Directe, comme une attaque complète, où il ne camouflait rien du tout. Prénom, nom dévoilé, sous cette mémoire valsante, immortelle perte sous les myocardes adjacents. Et lui aurait voulu pouvoir s'envoler, horaires en tête qu'il aurait recherché, et présence qu'il aurait surveillé personnellement. Contre son gré, mais tout de même. "Et bien...Je me contenterais de ce livre oui. Il est bien suffisant, et au pire des cas je reviendrais, vous savez. Un livre à la fois. Une découverte à la fois." Principe de base qu'il énonça là avant de reprendre. "Vous ne connaissez pas vos horaires ?" Interrogative ridicule, quand lui même savait déjà le pourquoi du comment.

Sourire dévoilé qu'il ignora, bien qu'il était assez rayonnant, chose que lui n'avait pas l'habitude de croiser. La fréquence ? Jamais en réalité. Pourtant il fut étonné de le voir lui prendre le livre des mains comme si tout était totalement normal. Yeux qui se plissèrent, essayant d'ignorer les airs joyeux du jeune homme, il serrait entre ses doigts son casque en essayant de rester calme. Il était dubitatif, lui, sur comment pourrait se passer un tête à tête autour d'un verre, car il ne pourrait pas boire, lui, il devrait garder les yeux ouverts. "Un verre avec moi ? Etes-vous sûr ? Juste pour parler d'un conte ? Vous n'êtes pas censé travailler jusqu'à la fin de journée ?" qu'il pencha un peu la tête avant de le suivre en silence, changeant alors ses plans dans sa tête en moins d'une minutes. Planning refait, idées en place, pour celui qui ne se laissait pas déstabiliser. Réservation faite, air perdu en le voyant s'accrocher à son bras, il aurait cru halluciner s'il n'avait pas déjà rencontré le personnage qu'était Adrian. Etre naïf à ce point, ça en devenait dangereux, il n'y avait aucun doute à cela. Pourtant il se laissait faire, celui qui en temps normal aurait sans doute repousser par tous les moyens possibles ces contacts ridicules, qui pourtant le déstabilisaient par leurs douceurs. Envie de le dévorer, de jouer à ce rôle qu'il s'était donné dès l'enfance, car lui ne causait que le mal, il en était persuadé.

Et les pieds marchaient alors qu'il l'écoutait plus ou moins attentivement ces récits que pouvait lui conter le plus jeune avec tant d'innocence, se demandant tout de même là où ils allaient, et surveillant leurs arrières. Beaucoup trop visibles, beaucoup trop exposés, il aurait préféré pouvoir maîtriser la chose, mais s'il ne voulait pas gâcher sa couverture, il n'avait pas intérêt à faire le moindre faux pas. "Et donc...Comment en êtes vous venu à vous passionner par la littérature ? Les contes en particuliers j'imagine ? Vous avez l'air...de les aimer beaucoup.", question qu'il lança, comme pour en apprendre plus sur un passé beaucoup trop flou, comme pour poser de nouvelles limites à cette imagination si féroce. Et peut-être était-ce simplement parce qu'il n'avait pas l'habitude des gens, que rentrer dans un café sans être camouflé le perturbait bien plus. Regard impassible, vide d'émotion malgré la charmante compagnie que l'on pouvait lui attribuer, il se dirigea tout doucement vers les caisses en lançant un regard au jeune homme. "Je vous invite. C'est pour le livre. Vous désirez boire quoi ?", qu'il lui demanda vaguement de ses airs posés, alors qu'il restait un minimum poli. On avait sans doute du mal à se l'imaginer, lui, tueur professionnel, qui pourtant en dehors restait un loup sauvage des plus polis, des plus sages. Ô oui, les apparences étaient trompeuses, et il le savait sans doute mieux que quiconque, mieux que n'importe qui, celui qui se jouait de tous, pour mieux dominer. Pour mieux protéger.


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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Ven 18 Déc - 12:03
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Bien sûr que non, Adrian ne connaissait pas ses horaires. Mais c’était quelque chose qu’on ne lui reprochait pas parce qu’il avait le statu d’handicap. En réalité, il travaillait bien, ne s’étant que très rarement retrouvé détourner par des invitations soudaines, des distractions impromptues. Il était gentil, silencieux, il était mignon et serviable. Pour les étudiants, il était comme un petit ange perdu, qui les aidaient sans aucun problème. Certains s’amusaient un peu de le voir perdu, errer entre les rayons comme un enfant au regard vide, mais ils ne lui disaient jamais rien. Parce qu’il avait ce visage, un faciès qu’on n’oserait pas critiquer, même si l’on le voulait. Il était charmant, sans être charmeur, et cela était d’autant plus effroyable pour les autres. Parce qu’il ne se rendait compte de rien, évidemment. Alors, il était protégé par la bibliothèque. Et son innocence construite lui voilait les yeux des horreurs qui avaient détruit sa vie. C’était un secret jalousement gardé en plus. Car si l’on découvrait qui il était, il mourrait dans les quelques jours suivants. Peut-être que c’était déjà le cas ? Ou alors il n’était pas visé, déclaré sans danger. Il n’était pas menaçant d’un côté. Il n’avait rien qui faisait réellement peur. Sauf peut-être l’immense vide dans ses pupilles, aussi profond que l’infinie, où rien ne se reflétait, même pas les sourires les plus rayonnants. Mais pour le voir, il fallait savoir observer. D’ailleurs, il lui avait fait la proposition du verre, car il avait oublié ses horaires et cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Haussant alors les épaules, il sourit de nouveau en marchant hors du rayon :

« Je vous l’ai dit : je ne connais pas mes horaires. En plus vous m’avez dit que vous vouliez faire un livre à la fois. Alors, il faut bien préparer celui-là pour vous faire profiter des prochains ! »

Cette logique était peut-être un peu bancale, mais elle lui convenait tout à fait. Il fit l’emprunt du livre pour l’homme, lui redonnant alors le manuscrit avant de lui prendre le bras pour sortir, oubliant qu’il l’avait rencontré il n’y a que quelques minutes. Parce qu’il avait aussi oublié qu’il l’avait déjà rencontré une autre fois. Et d’ailleurs, il ne se souvenait pas non plus de ce qu’ils avaient fait. Tout comme il passera sous silence cette journée. C’était aussi quelque chose qui faisait de lui un autre solaire. Il vivait chaque fois sans se souvenir du précédent. Chaque heure était quelque chose de nouveau, qu’il découvrait avec naïveté, souvenirs effacés pour lui éviter de souffrir. Ils marchèrent, et lui il parlait du livre, un peu, balançant ses vieux ressentis. Ceux qui n’échappaient pas à ses nombreux oublis. Car, s’il y avait bien un livre dont il se souvenait, il s’agissait de celui-là. Pourquoi ? Parce qu’il aimait que la Belle aime les livres, tout comme lui. Et le fait qu’elle arrive à tomber amoureuse et faire tomber amoureux un monstre était d’autant plus fascinant. Elle était douce, elle était la gentillesse incarnée, ne voulant que protéger son père. Elle était belle, elle était intelligente, et quelque peu naïve également. C’est pour cela qu’il ne remarqua rien aux gestes de son acolyte qui semblait plus tendu que relaxé. Mais sa soudaine question le prit de court. Depuis quand aimait-il les livres ? Il ne savait pas.

« Heu je… En fait, je ne m’en souviens pas, avoua-t-il en fronçant des sourcils. Je pense que… quand j’étais petit… ma grand-mère m’en racontait beaucoup. Mais je ne sais pas… »

Une soudaine nostalgie remonta en lui, bloqué pourtant par le vide de souvenirs qui n’arrivaient pas à se reformer dans sa tête. Il cligna des yeux, les lèvres pincées, essayant désespérément de forcer les choses. Les médecins lui avaient dit plus d’une fois d’essayer, dès qu’il le pouvait, de forcer les souvenirs à revenir. Il pouvait aussi en inventer, mais il ne préférait pas. Il voulait réellement savoir. Au bout d’un moment, il abandonna, secouant la tête en reprenant son sourire.

« Et vous ? Vous ne semblez pas familier des bibliothéques, alors pourquoi venir ? demanda-t-il innocemment. Une nouvelle envie de lire vous a percutée ? »

Il ne jugeait pas, absolument pas. Chacun faisait ce qu’il voulait. Mais l’attitude si peu à l’aise de l’homme (dont déjà le nom lui échappait) lui indiquait clairement qu’il n’avait pas l’habitude de se balader entre les étagères de bouquins. Préférait-t-il autre chose ? Peut-être n’aimait-il pas la lecture, mais que pour impressionner il s’y était mis ? Ou alors était-il soudainement intéressé pour le travail ? Beaucoup de possibilités existaient et elles étaient toutes valables de la même manière. Souriant toujours, possédant de nouveau ses songes, il lui indiqua sa commande, ne se plaignant pas de savoir qu’il la lui offrait. C’était toujours agréable de recevoir ce genre de petites attentions, quoi qu’on en dise. Il alla alors se mettre à une table, croisant les jambes une fois assis, le dos droit, les yeux de nouveau dans le vague alors qu’il observait par la fenêtre. Sa grand-mère lui avait toujours dit de bien se tenir à table. Les coudes, le dos, les deux pieds sur le sol sur on ne croise pas les jambes, jamais en tailleur, jamais les pieds noués sous la chaise. C’était strict. Mais il ne s’en plaignait pas. Son corps se souvenait de chaque remarque, alors que lui, le faisait par habitude. Son attention se reporta de nouveau sur le gangster, alors qu’il ignorait totalement sa profession.

« Pouvez-vous me redire votre nom ? Je l’ai déjà oublié, excusez-moi. »

Cela faisait peur à beaucoup de monde lorsqu’il devait redemander le prénom de quelqu’un. Car l’oublier signifiait qu’on ne s’y intéressait pas tant que ça. Mais pour Adrian, c’était plus quelque chose de quotidien. Il oubliait, aussi facilement que cela. Heureusement que ses collègues avaient des badges, tout comme le personnel soignant de la maison de retraite. Sinon, il aurait déjà reçu quelques regards courroucés. Mais voilà, l’homme en fasse de lui n’avait pas de badge lui, pas de quoi le reconnaitre. Et comme pour se faire encore plus pardonner, il sourit, encore une fois. Charmant oui. Mais peut-être un peu charmeur aussi, finalement. Seulement avec les hommes qu’il trouvait à son goût.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mer 17 Fév - 12:25
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Logique qu'il ne comprenait pas forcément, celui qui se retrouvait à escorter le plus jeune sur les trottoirs bitumés. Ô sans doute ne s'était-il pas attendu à faire quelque chose aussi tôt, mais les imprévus faisaient partis de sa vie, de ces défis à relever et ces promesses proscrites prononcées. Horaires méconnus, ce qui finalement en y pensant bien, ne l'étonnait pas tant que cela. Après tout, sans doute avait-il déjà oublié son prénom, alors il ne lui en tiendrait pas rigueur. Mais d'un côté, cela lui poserait sûrement problème si les horaires n'étaient pas réguliers : devoir être à plusieurs endroits différents, il ne savait pas encore le faire. Alors il s'adapterait, ferait avec, car c'était tout ce qu'il pouvait faire pour respecter sa mission. "Je vois...Alors j'imagine que c'est une bonne occasion dans ce cas." qu'il soupira, essayant de passer outre il le sent, la niaiserie du moment qui viendrait bientôt sous les tasses de café. Haoyu n'était pas certains que cela lui soit réellement bénéfique, de parler d'un livre dont l'histoire était déjà bien trop connue. Bien sûr qu'il n'était pas ignorant, mais sans doute n'était-il pas allé aussi loin que d'effleurer les pages d'un ouvrage si ancien. Trésor historique qu'il allait pourtant devoir capturer entre ses prunelles livides.

Pas assurés, dos droit qui donnait prestance à la silhouette élancée, pour rejoindre un simple café pas si loin que cela. Oublis qui ne le touchaient pas, lui qui se souvenait toujours de tout. Alors sans doute calculait-il bien ses gestes, méthode étudiée depuis déjà des jours pour ne tout simplement rien raté. Et lui ne manquerait pas l'occasion de pouvoir en apprendre plus sur sa cible, même si cela devait passer par l'étude d'un bouquin dans lequel il ne trouverait aucun réconfort. Question lambda qu'il lui posa, comme si la réponse était des plus évidentes, mais il en écouta la réponse patiemment, comme si les mots prononcés étaient des plus intéressants. Et il l'étaient, en un sens, s'il n'était pas assez concentré à en tirer toutes les informations possiblement importantes. "C'est sans doute cela, votre grand-mère. C'est une bonne raison selon moi.", et lui dire qu'il la connaissait, la plus âgée, il ne comptait pas se le permettre, comme griller toutes ses chances de réussite. "Moi ? Je n'y vais que rarement oui. Mais pourquoi ne pas changer les habitudes. Ce n'est pas un peu de lecture qui m'achèvera.", ou plutôt pour garder un œil sur la précieuse silhouette d'un garçon aux attentes inattendues avant de reprendre calmement.

"On peut dire que j'ai besoin de m'y intéresser pour mon travail. Je ne lisais que de grands ouvrages, et les contes sont passés à la trappe. " Vérité à moitié avouée, alors qu'il se délectait de ces mensonges si bien menés. Boutique qui arriva bien rapidement, suffisamment pour en tout cas lui permettre de lui offrir ce qu'il voulait, il s'avança délicatement vers le comptoir, café qui passa entre ses mains et dont il ne pouvait tout simplement pas se refuser. Car il ne pouvait que le lui offrir, au dépriment de lui cacher la vérité sur sa présence ici. Sans doute allait-il le regretter de s'être ouvert à lui quand tout explosera à la surface, mais en soit, il savait que cela n'arriverait sans doute jamais, car il était le meilleur dans son domaine, celui qui ne se foirait jamais, celui qui réussissait parfaitement tout ce qu'on lui demandait de faire. Et cette fois-ci, il ne comptait pas faire exception à la règle, celui qui n'avait en rien une once d'humanité à partager avec les autres. Juste un rôle que l'on mettait sur un visage nostalgique de souvenirs que lui aussi, aurait voulu effacer pour son plus grand malheur.

Boissons fumantes entre les mains, s'asseyant alors en face du jeune homme qu'il accompagnait, il étira doucement son cou avant de se caler au fond de son siège, venant alors se remettre à observer Adrian. Léger sourire aux lèvres pour celui qui devait encore lui rappeler son prénom. Ô mais il ne s'en plaignait pas, à force il finirait bien par lui rester en mémoire, comme pour ne plus avoir à chercher trop loin. Idée qui lui passa par la tête, alors que son visage calme et sans émotion revint sur l'arène, il se rapprocha tout doucement de la table en lui sortant un stylo de sa poche. "Donnez moi votre main.", qu'il prononça, sans réellement attendre. Longs doigts qui s'en emparèrent avec une douceur méconnue, il laissa sa paume s'orner de ses cinq lettres, comme pour ne plus qu'il oublier les sonorités de son prénom. "Comme ça dès qu'il vous échappe, vous n'aurez qu'à regarder le creux de votre main. Pratique non ?", et tout cela d'une voix bien trop froide : car il ne connaissait pas la chaleur des étreintes, ni même celle que les myocardes pouvaient ressentir. Technicité et arme de champ de guerre, même aux côtés des plus purs.

Gorgée délicate, alors que les yeux se baissèrent tout doucement, il passa sa main dans ses cheveux, avant de doucement revenir observer la créature qu'il essayait de cerner juste en face de lui. les sourires, il ne les vivait pas comme tout le monde, car lorsqu'ils ornaient les visages de ceux qui l'entouraient, cela signifiait bien trop souvent des jeux d'acteurs indescriptibles. Mais eux, ceux qui éclairaient le gamin comme si tout n'était que logique et douceur. C'était ceux là, qu'il ne connaissait pas, ceux là, qui le rendait étrange : déstabilisé, de par ces signes qu'on lui adressait et que lui ne comprenait pas. Car les lippes ne s'étiraient jamais, car les prunelles ne s'émerveillaient plus à présent. Mort l'entourant jusqu'à ce qu'à son tour n'advienne à lui aussi : car le destin se montrait toujours des plus funestes, pour ceux de son espèce. "Vous n'allez pas me spoiler l'histoire au moins j'espère." Tenter de jouer le jeu, tenter de simplement pouvoir tenter de ne pas le laisser s'échapper. Fin jeu auquel il s'adonnait, pour n'en laisser que les dissimulations du passé.


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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Lun 5 Avr - 11:45
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Aveugle à l’étrangeté de la situation, Adrian sourie tranquillement à celui qui l’accompagnait. On ne pouvait pas dire que le Clever avait beaucoup d’amis. On se lassait souvent de toujours lui rappeler les choses, de toujours devoir le remettre dans le droit chemin. Il n’avait pas encore trouvé de personnes aussi étranges que lui, qui acceptaient son handicap. La solitude ne l’effrayait pas pourtant. Car il ne l’était jamais vraiment. Il avait sa grand-mère. Et sans mémoire, de toute manière, on ne peut pas s’attacher. Mais est-ce que cela l’affectait ? Non, pas du tout. Il vivait très bien et était heureux dans son ignorance. Et c’était sans doute mieux comme cela. Oublié le coup de feu et le corps inanimé de sa mère qui s’effondre devant ses yeux. Oublié les après-midi à courir dans le grand jardin en essayant d’attraper des papillons avec l’un des hommes de mains de sa mère. Oublié ce petit garçon plus vieux que lui, qu’il avait entrevue entre les jambes de l’associé de sa famille. Ce même enfant, qui se tenait à côté de lui, sombre et froid, tâche dans le décor, qui dénotait. Adrian ne voyait pas cela, il ne s’en rendait pas compte. Il appréciait sa compagnie, même s’il ne se souvenait pas lui avoir jamais adressé la parole avant. Il était inconscient du danger que représentait l’autre. Tout ce qu’il voyait, c’était la figure calme et déterminé, de quelqu’un qui savait ce qu’il faisait. Même si, pointer dans ses mimiques, l’exaspération d’un Adrian qui agissait sans prévenir.

Se mordillant la lèvre, il l’écouta lui parler de grands ouvrages et de contes passer à la trappe. C’était dommage. Pour Adrian, les contes n’étaient pas que des histoires féériques. Certaines étaient terribles, emplis de mort et de misère. Hochant néanmoins la tête, il comprenait pourquoi les gens ne s’y penchaient pas. Il avait cru comprendre que les contes étaient pour les enfants. En était-il un ? Mentalement, sans la moindre connaissance du monde et de la société, oui, il en était un. Psychologiquement, il ne devait pas dépasser les quatre ou cinq ans. La période où ses souvenirs se sont envolés. Triste histoire. Seulement, il ne le savait pas. Parce que pour lui, tout était normal. Tout était tout à fait ordinaire. Il ne se rendait pas compte qu’il rêvait de cet enfant dont il avait brisé le crâne en primaire. Il ne savait pas qu’il revoyait en boucle les phrases de son psychiatre qui lui tentait de débloquer le verrou de son esprit. Il n’avait aucune idée de ses images qui redessinaient toujours sa réalité en rouge carmin.

« De grands ouvrages ? C’est pendre de haut les écrivains d’antan. » dit-il sans aucune pointe de reproche.

Les contes de fée sont les premières histoires que l’on raconte. Elles sont le début de beaucoup de chose. L’humanité repose sur des discussions autour d’une princesse endormie dans sa tour, d’un jeune homme qui monte dans le monde des géants sur un haricot, d’un crapaud qui se transforme en prince. Les premiers n’étaient pas pour des enfants, mais bien pour les adultes. Un viol, un meurtre, un foie découpé, un enfant mort. Pas de quoi faire bien dormir les plus jeunes. Et ça, Adrian aurait pu l’argumenter. Seulement, il ne se souvenait pas de cela, ne sachant uniquement, que l’histoire qu’allait lire Haoyu n’était pas la version filmographique si connue. Peut-être allait-il être surpris, ou alors il n’en aura rien à faire. Dans tous les cas, ce n’était que le début. Porter un regard différent sur le monde. L’agneau offrant une nouvelle perceptive au loup. Etrange histoire que celle de la chasse entre le noir et le blanc. Mais après tout, l’agneau n’était pas forcément si blanc. L’innocence cache sa part d’obscurité.

Le café arriva, Adrian le goûta du bout des lèvres, avant de sourire à l’homme en face de lui, demanda poliment son nom une nouvelle fois. Peut-être le fera-t-il fuir, comme tant d’autre… Mais il n’y avait que de la sincérité dans sa demande. Alors, pour sa propre surprise, il sentit sa main se faire prendre. Il l’observa écrire en son creux, les joues légèrement tintées sous la proximité qui ne semblaient pas affecter l’autre plus que cela. Adrian remarqua de son interlocuteur avait les mains grandes et chaudes, de longs doigts dont le bout était légèrement corné. Avait-il l’habitude d’appuyer sur des objets ? Récupérant alors sa propre main, il lut le nom, clignant des yeux en se souvenant alors. Il chuchota le nom, le trouvant aussi beau à l’oral qu’à l’écrit. Il devait s’en souvenir, il ne devait pas l’oublier. Ce serait honteux de ne pas avoir un aussi beau personnage imprimé dans son esprit. En l’entendant, il releva les yeux, lâchant alors un rire en prenant son café entre ses doigts encore une fois.

« Ne vous inquiétez pas, je ne pense pas vous apprendre plus sur cette histoire que ce que vous en connaissez déjà. Après tout, elle est universelle. »

Transformer le monstre en belle personne par l’amour, n’était-ce pas magnifique ? Même si, peut-être que cela était un peu trop plat… Pourquoi ne pas faire l’inverse ? Transformer la belle personne en monstre, par amour.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mer 14 Avr - 21:13
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Et lui ne brillait plus, face aux récits édulcorés qui en faisaient voyager les esprits les plus délicats, et lui ne s'imaginait plus, entre les lignes féeriques, à s'en immerger entre les mondes bien trop magnifiques. Car la réalité était toute autre : car il n'y avait plus rien de sublime entre les rivages des rues jonchées par les sangs vermillons. Gamin sous les yeux qui n'en connaissait plus que les simplicités des allées de livres, alors que lui ne vivait plus que de carnage et de risibles fins. Les minutes étaient comptées, lui-même ne savait pas ce qu'il se passerait dans les jours à venir, dans les semaines. Hasard des choses qui pourtant semblait le laisser se réjouir pour un simple moment d'accalmie, douceur offerte par les regards d'un inconnu qui pourtant allait en bercer les journées à venir. Et si on ne faisait que le prendre pour une nouvelle tête aux allures sans doute légèrement agréables, le cauchemar commencerait pour en faire comprendre qu'il n'était que tapis dans l'ombre à attendre, les ambitions plus sombres sur la fine figure devant lui.

Alors quand les mots frappèrent, et que d'un simple sourire qui se voulait amusé il en balaya les significations, il ne bougea pas, le détaillant sans gêne : car personne n'avait jamais osé lui répondre sur les vocales similaires. "Sans doute, mais je ne retire pas mes mots, je ne me suis réellement pas intéressé aux contes même si je connais évidemment les classiques. Et les versions moins fantaisistes.", car la modernité ne faisait pas que du bien aux ouvrages du temps bien trop connus sans doute. "Ne le prenez pas mal, ce sont des livres comme les autres, et je ne critique en rien cela.", qu'il tenta d'en rassurer les quelques ardeurs alors qu'il était des premiers à pourtant en affirmer un avis des plus intimes. Sans doute car les contes de fée avaient été rayés de son enfance : armes mises entre les doigts bien trop tôt, au lieu des histoires et rêves qui auraient pu en emplir les pensées et la tête. Loin de là les envies d'en briser les espoirs des autres ; mais lui ne savait que détruire : encore et encore. Malédiction confiée entre les paumes pour en influencer les monde.

Et sans doute ne faisait-il qu'en dissimuler les réalités, sous les visages fermés et impassibles pour en faire flancher les imperceptibles émotions. Ô personne ne lui échappait, personne ne se jouait de lui, car il en était les premiers à le faire. Alors simple jeu qui se terminerait en mélodies incompréhensibles, sincérité qui en manquait aux actions et actes déjà produites envers le plus doux. Et boissons arrivées, simple café , sous les mémoires dérobant les plus importantes des informations, lui avait finir par en franchir les étapes : en inscrivant les quelques syllabes sur les douceurs d'une peau laiteuse. Et peut-être que cela s'effacerait sous les eaux, et sans doute ne se souviendrait-il à peine de ce qu'il avait pu recueillir entre ses paumes. Air décontenancé, bras de nouveau croisés, il en profita pourtant pour ajouter simplement en guise de remarque de simples paroles. "Vous n'êtes pas obligé de le garder, juste pour l'instant même. Cela simplifiera sans doute les choses, non ?", car au final, il n'en recherchait que les confiances et les harmonies entre les lignes de simples conversations. Importances qui avaient sans doute son effet, pour en charmer les confiances : pour en duper les regards.

"Vraiment ? Alors était-ce là une simple excuse pour se retrouver à boire un café ?", voix neutre et calme, sous les quelques amusements de la situation, lui qui n'en croyait simplement pas les quelques paroles innocentes de celui qu'il pouvait avoir devant lui. Car ô tout était bien plus calculé qu'il ne lui laissait paraître, mais les intention du plus jeune l'intriguait étrangement : à quoi rimait tout cela ? Simple excuse d'un livre qu'il connaissait, lui, sans même pouvoir s'en rappeler toutes les nuances, il savait néanmoins parfaitement énoncer les morales des histoires, leurs simples significations souvent des plus sombres et naïves. "J'espère pour vous que vous ne suivez pas si souvent des gens dans la rue." qu'il murmura alors tout doucement pour en verser les liquides brûlant au bout de ses lippes livides. "Ca en serait...particulièrement inconscient. ", simple remarque aux regards aiguisés : car il ne le connaissait pas, car ils ne se connaissaient pas. "Je ne sais pas vous mais si vous le souhaitez je peux vous ramener, à moins que vous ne décidiez de retourner travailler ensuite. Enfin, à moins que vous ne vouliez discuter de ce livre pour le moins intéressant ?" Et même s'il l'avait déjà lu, et même s'il le connaissait déjà, lui ne pouvait qu'en suivre les mouvements demandés, gestes analysés et retenus comme moindre preuve de ce qu'il avait à effectuer comme tâche.

Propositions faites pour en danser encore plus dans les rondes infernales, emprises se resserrant petit à petit pour en exploiter le maximum, la sécurité en restait une option première. Et si les contacts se montraient ici sans doute beaucoup trop direct, filature qui reprendrait rapidement, car lui ne faisait que côtoyer les ombres, car lui n'était que solitude parmi les noirceurs des nuits infinies. Alors quand viendrait l'heures des affreuses révélations ; lui se porterait garant d'un univers à rebâtir : d'une mémoire à protéger pour en sanctifier les esprits et les règles d'un monde bien trop abrupt. Son monde, leur monde.

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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mar 11 Mai - 22:44
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Un sourire en coin étira ses lèvres alors qu’il regardait l’homme en face de lui. C’était amusant de le voir assumer ainsi sa façon de penser, là où beaucoup de monde aurait sans doute répondu en lui disant qu’il se méprenait et que ce n’était pas ce qu’il voulait dire. Seulement Adrian ne se souvenait pas de ce genre de rencontre. Il les oubliait tous, les uns après les autres, ne laissant qu’une coquille vide. Adrian vivait au jour le jour sans se soucier de son passé, car il ne s’en souvenait pas. C’était plus simple et les petits tracas de la vie ne devenaient que des feuilles mortes, tombantes de l’arbre et se décomposant sur la terre. Il ne les voyait pas, marchant dessus pour passer à la prochaine journée. Tout semblait si simple, si facile pour lui. Et pourtant, parfois, de temps en temps, quelque chose, en lui, tentait de sortir. Mais rapidement, il refermait tout, coupant court à ses sensations en souriant aimablement et en supprimant de nouveau un court instant de sa vie. Adrian s’était créé un monde que personne ne pouvait comprendre et dont tout le monde voulait l’en sortir.

« Dommage, vous étiez à ça (il fit un petit geste avec ses doigts, rapprochant son pouce et son index) d’être mon homme parfait. Mais je comprends… Les contes de fées, ce n’est pas pour tout le monde. »

Il ne se moquait pas de lui. Ou peut-être un peu quand même. C’était étrange, même pour lui, de discuter de manière aussi désinvolte avec un individu qui avait le charisme de Haoyu. Pas que le bibliothécaire ne le remarque d’ailleurs. Il était aveugle à ce genre de chose aussi trivial. Il ne voyait tout simplement rien du tout d’ailleurs. Aussi simple que cela. Ce n’était pas tous les jours que l’on croisait un homme aussi impressionnant et surtout, avec qui on pouvait parler ainsi. Adrian était chanceux, là-dessus. Ou pas. Mais ça, c’était pour une autre histoire.

Quelques petites lettres dans le creux de sa paume, de légères rougeurs sur les joues et Haoyu qui justifiait son acte. C’était mignon, de son point de vue, de le voir s’expliquer, alors qu’Adrian allait sans doute même oublier de regarder sa main pour voir le prénom qu’il avait oublié. C’était compliqué ? Oui, ça l’était. Mais pas tant que ça en fait. Si le jeune homme voulait que le Clever se souvienne de lui, il fallait qu’il soit beaucoup plus présent dans sa vie, voir envahissant. Qu’il devienne quelqu’un aussi proche de lui que pouvait l’être sa grand-mère. Il ne connaissait pas les intentions de l’autre, il ne voulait pas non plus les connaître et ce n’était pas comme s’il allait s’en souvenir également. Mais, néanmoins, il était intrigué. Un rire lui échappa en l’entendant, ses doigts se déposant sur la tasse contenant son café, qui fumait légèrement dans l’air déjà brûlant de la ville des anges. Il le laissa reposer un peu, ne voulant pas se brûler inutilement la langue.

« On peut dire ça, concéda Adrian en faisant jouer du liquide dans le récipient. Ne vous plaignez pas, c’est moi qui paye. »

Délicatement, il porta sa tasse à ses lèvres, buvant quelques gorgées avant de la reposer. Au début, il avait réellement voulu lui parler de livres. Mais finalement, cela n’était pas aussi intéressant que voulu, alors il laissait les choses dérivées. Bientôt, cette conversation sera reléguée à la poubelle de son esprit. Mais sur le coup, c’était agréable et sympathique. Le temps qu’il se souvienne de pourquoi il était venu, d’où il venait aussi, de pourquoi il était avec cet homme et aussi de comment il allait repartir. C’était sans doute des problèmes qui passeront à la trappe demain. Car, après tout, il ne pouvait absolument pas s’en souvenir.

« Pour tout vous dire, je ne sais plus, avoua-t-il. Si je suis les gens ou non, je ne sais plus. Les jours passent et j’ignore ce que j’ai fais hier. »

A ne pas s’y méprendre. Il savait que quelque chose clochait. Il comprenait aussi l’inquiétude des autres, là où lui-même était totalement inconscient. Sauf qu’il n’y pouvait rien. C’était comme ça, il subissait. Et il se laissait vivre. Son sourire n’avait pas quitté ses lèvres. Haoyu s’inquiétait pour lui ? Sans même le connaître. Ah mais si, ils s’étaient rencontrés avant non ? Quelques semaines, quelques jours ? Plusieurs mois ? Une année ou deux ? Il ne savait pas, mais cela ne devait pas forcément dater de beaucoup. On ne revenait pas vers quelqu’un comme lui après tout une vie pour prendre un café et lire un livre. Même s’il aurait bien aimé que ce genre de choses puisse arriver. Son regard aiguisé ne lui faisait pas peur, il savait qu’il ne pourrait rien lui faire dans ce café. Haoyu n’était pas assez désinvolte pour lui faire quoi que ce soit en public. Ou, en tout cas, Adrian l’espérait. Alors, il ne fit qu’hausser les épaules, pour toute réponse. Peut-être que oui, peut-être que non. Etait-ce de l’inconscience de suivre les inconnus ? Ou alors, était-ce de l’inconscience de choisir Adrian pour cible ?

« Si c’est proposé aussi gentiment, je ne peux pas refuser ! En plus, je n’aime pas rentrer seul, je me trompe toujours de rue. »

A un ou deux quartiers prêts. Evidemment. Il sourit, buvant alors d’une traite son café avant de reposer sa tasse, attendant alors que son partenaire de table eusse finit également. Sa journée de travail n’était pas terminée, mais on ne lui en voulait jamais s’il disparaissait d’un coup. Après tout, vivre en étant Adrian Clever n’était pas facile. Alors on lui laissait la vie tranquille pour qu’il n’ait pas plus dure à porter sur les épaules. C’était ainsi qu’on le considérait. Comme un handicapé à qui on ne devait pas rajouter de contrainte, car déjà, tout était trop dur. Il ne faisait qu’en sourire. Même si, à l’intérieur, quelque chose brûlait de vouloir sortir pour montrer sa vraie nature.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mar 1 Juin - 9:24
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Délits insoupçonnés qui entre ses doigts en paraissait si désinvoltes, pour simplement en camoufler les cauchemars qu'il créerait sans que personne ne s'en aperçoive. Haoyu, ombre parmi les nuits et jours qui disparaissait bien trop aisément, semant chaos entre les ruelles. Pourtant, étrangement, tout n'était que douceur inexpliquée face à lui, alors que le plus vieux en avait l'habitude d'en rester des plus silencieux. Paroles sortant encore et encore sans ne jamais se restreindre, car tout restait dans la subtilité, dans ses apparences calmes et maîtrisées. Mots qui ne sortaient jamais réellement au hasard, toujours placés pour une raison : en gagner bien plus facilement les confiances des proies, sans que personne ne s'en rende compte. Ô malheureux était-il celui qui en défiait ses yeux sanglants, car personne n'avait encore survécu. Et sans doute se montrait-il ainsi pour simplement en protéger le plus désuet de lui-même, car si tout remontait à la surface, que se passerait-il ? Méandre et désastres à appréhender pour en contrôler les fragrances si délicates. "Votre homme parfait ?" qu'il en haussa un sourcil, n'en cachant pourtant pas les amusements fébriles qui s'en dessinaient sur ses traits : car il en resterait toujours impassible, pour ceux ne sachant pas le décrypter. "Et bien..." qu'il articula un instant avant de se pencher plus élégamment vers lui. "Apprenez-moi à les apprécier. Peut-être que je pourrais vous étonner." Once d'humour qu'il avait pu percevoir dans le regard du jeune homme, et lui ne comptait pas rester fantôme face aux provocations discrètes.

Facilité de parler avec Adrian, alors que les jeux d'acteur se faisaient comme éclats aux devants des scènes. Syllabes au creux des mains dont il ne se contenterait pas : car à présent il ferait en sorte que les coïncidences ne fassent que se créer encore et encore pour le lui faire garder en mémoire. Manipulation de l'esprit pour en garder les yeux sur le plus sage d'entre eux, prétextes pour simplement pouvoir en surveiller les arrières. Peut-être en devenait-il ainsi l'un de ses meilleurs ennemis, mais également son allié le plus proche. Le chinois connaissait me sens des priorités, alors apprendre à cerner un peu mieux celui qu'il avait devant lui en devenait principal pour ne pas se faire prendre à son propre piège. Bras se croisant pour ne faire qu'en analyser et détailler son délicat visage, perçant à jour mimiques et habitudes de ses opales reposées, peut-être pouvait-il y distinguer une beauté certaine, qui contrairement à son environnement habituel, n'en reflétait là que le calme avant la tempête. "Je ne me plaints pas, loin de là, après tout j'ai accepté de vous suivre en connaissance de cause.", pour ne pas en avouer qu'en réalité tout était millimétré au pas près.

Fin rire factice aux lippes, car il devait se douter que rien n'était facile de ces troubles imprédictibles. Alors il ne remettait pourtant rien en cause, lui qui en faisait pourtant là les schémas raisonnables dans son esprit : comme tableau recouvert d'informations. Car lui, tout souvenir en devenait précieux, s'il ne voulait pas finir en sang à la moindre occasion. En connaître les moindres détails, à cette mémoire, pour survivre dans ces mondes inconscients. "Je vois. Et...Est-ce que vous avez pensé à essayer de tenir un journal ? Sur votre téléphone...Ou papier, dès que vous faites quelque chose pour ne pas que ça disparaisse ?", et ce n'était là qu'une simple remarque qu'il balaya alors d'un coup de main. "Enfin excusez-moi. Je n'ai aucun conseil à vous apporter après tout.", rester à sa place sans pour autant se permettre de prendre trop de place : car il se doutait que ce n'était pas aussi simple en réalité. Logique qui le prenait bien trop souvent, alors qu'il s'en retrouvait bien plus doué pour les stratégies sur le terrain que les contacts humains.

Faible sourire aux lippes tandis qu'il en termina alors sa boisson, il se redressa tout doucement une fois assuré que le jeune en face de lui en avait également fini. "Toujours ? Et bien j'imagine que cela deviendra une habitude pour moi de vous raccompagner.", outre que cela en était déjà la seconde fois : il y en aurait pleins d'autres à l'avenir, qui feront de lui plus qu'un simple inconnu rodant autour des brebis sans défense. Ô mais il ne fallait pas se détromper, de ces apparences si délicates, car lui savait, ce qui sommeillait au fond sans pourtant les prononcer, ces mots. L'invitant finalement à le suivre une fois le café délaissé, il passa vaguement ses doigts entre ses mèches pour venir en observer un peu les alentours. "J'espère que vous n'avez pas peur des motos.", même si la dernière fois, il lui en avait pas semblé ainsi. Après tout, avec lui, il n'y avait en réalité rien à craindre : car le chinois en maîtrisait les routes comme si il en était chez lui.

Marche jusqu'au simple véhicule qui en était resté au sanctuaire des livres, il en sorti un second casque pour le lui passer, regard se posant alors sur ses délicats traits avant d'en sourire des plus discrètement. "En tout cas j'ai été ravi de pouvoir parler un peu avec vous. C'est rare, que je prenne le temps pour cela.", laisser transpercer quelques faiblesses pour en sembler plus humain, lui qui n'était qu'un animal sur la défensive en permanence. S'installant finalement, il le détailla légèrement comme pour s'assurer qu'il s'en sortait, s'assurant qu'il n'en délaissait pas les sécurités. Regard se plissant légèrement, alors qu'il en observa un instant les fragilités extérieures, il regarda un instant l'heure avant de rabattre sa visière. "Un petit détour, ça vous dérange pas ?", pour passer sur les crêtes et en découvrir paysages somptueux avant même de retourner chez lui sous les adresses qu'il avait apprises par coeur. Car Haoyu n'avait pas fait le travail à moitié, et sans doute que cela passerait inaperçu aux yeux du jeune homme qu'il raccompagnait. Car après tout, ils n'en étaient pas à la première fois, et encore moins à la dernière, alors qui sait ce qu'il adviendrait d'eux, sur les asphaltes brûlants ?


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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mer 16 Juin - 10:52
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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La lueur joueuse dans ses yeux ne s’éteint pas, s’en retrouvant même affuté en l’entendant. Si Haoyu voulait l’étonner, il ne lui faudra pas grande chose. Adrian n’était pas des plus compliqués, qui cherchaient des surprises en permanence. Sa vie en était une, de surprise, alors ce n’est pas ce qui lui manquait. Une légère tension, fil se déroulant entre leur visage éloigné, s’installa. Elle n’était que passagère et sans doute qu’elle ne restera que le temps du café, mais elle était là, crépitant aux abords de la fenêtre du café. L’échange était étrange, loin des conversations ordinaires qu’on fait lorsque l’on rencontre quelqu’un. Mais apparemment, ils s’étaient déjà rencontrés ? Pas qu’Adrian s’en souvienne évidemment, alors que rien ne le choquait, même pas la moindre goutte de sang. Il était naïf, ignorant, littéralement, tout ce qui pouvait se passer dans la société. C’était un handicap, que l’on essayait pourtant de guérir en lui faisant travailler une mémoire qui est bloquée. Totalement fermée. Verrouillé jusqu’à ce que le point de non-retour soit atteint.

Rien n’est infini. Et bientôt la tasse devant lui fut vide, alors que la discussion poursuivait son cours comme elle l’entendait. Haoyu était intriguant, même du point de vu d’Adrian qui lui-même sortait de l’ordinaire. En plus de sa taille, son charme était époustouflant. Il dégageait une aura que le Clever n’avait jamais vu (aucune dont il se souvenait en tout cas). C’était presque comme si tout l’air convergeait vers ses traits, alors qu’il savait que les regards s’arrêtaient de temps à autres sur sa figure pour se délecter de sa beauté. Adrian appréciait les choses belles, comme tout à chacun. Mais Haoyu détonnait dans le commun des mortels. Lui-même ne s’était jamais particulièrement considéré comme beau, étant plus souvent catégorisé dans le côté mignon de la branche masculine. Evidemment, il n’en avait rien à faire, vu qu’il oubliait presque immédiatement le nom et le visage de la personne qui lui avait fait le compliment. Pourtant, cela ne devait pas être le cas de son acolyte de table. Il attirait l’attention, peut-être contre son grès, mais c’était bien le cas. Un rire d’enfant lui échappa alors en l’entendant. C’était adorable ! La manière dont, comme lorsque l’on retourne une pièce, il avait changé de discours, ayant presque l’air concerné par sa situation, avait attiré la joie chez le Clever. Oh, sans doute que cela n’était que de l’apparence. Mais Adrian ne s’en rendra jamais compte.

« Je dois le faire… Quand j’y pense, avoua-t-il. Je dois écrire mes rêves aussi, dès que je me réveille. Je ne sais plus pourquoi mais… Apparemment… Les rêves représentent nos journées. Je ne suis pas très fort à ce jeu, pour tout dire. »

Ce n’était pas faute d’essayer pourtant. Il notait sur un carnet, tous les matins, ce dont il se souvenait, tentant toujours de rassembler le plus rapidement possible ses souvenirs avant qu’ils ne s’effacent dans l’infini vide de son esprit. Un trou noir, qui engloutissait toutes connaissances sans jamais les relâcher. Il ne lui en voulait pas de tenter de l’aider. C’était même plutôt mignon. Adrian voyait quelque chose d’adorable chez Haoyu là où il n’y avait que du noir. Il n’en savait rien et n’interprétait pas cela de la même manière. Car même si le but du plus grand était de lui faire quelque chose de mal, il était tout de même, assis en face de lui, à profiter d’un café tranquillement en attendant que le jour passe. Adrian lui prenait de son temps, se moquer de lui, adoucissant les mœurs. Il était si facile de lui faire du mal. Mais les intentions ne reflétaient pas toujours les envies. Peut-être que d’ici quelques heures, Adrian n’existera plus, car Haoyu l’aura tué. Mais qui peut le savoir ? Pour le moment, ils étaient simplement en train de parler.

Dehors, sous le soleil de Californie, leur duo rayonnait presque de la bonne entente entre eux. Ou, en tout cas, le jeune bibliothécaire percevait cela ainsi. Il y avait quelque chose qu’il ne comprenait pas, qui traînait en longueur. Il aurait adoré pouvoir mettre le doigt dessus. Mais il ne pouvait déjà pas se rappeler de ce qu’il avait fait la veille, alors il n’allait certainement pas soulever un mystère aussi compliqué en une après-midi. Déjà, il ne savait plus combien il avait payé pour leur petite sortie. Impossible pour lui de faire des comptes et de les tenir, il ne se rappelait de rien. Même si, heureusement, la vie lui semblait facile lorsqu’il avait l’argent que sa grand-mère lui avait bien gardé au chaud. C’était encore là quelque chose qu’il avait appris par cœur, pour se le répéter à des moments inopportuns, pour ne pas l’oublier. Il n’était pas seul, il n’était pas perdu, il avait une maison et quelqu’un qui tenait à lui. Il allait s’en sortir.

« Je crois que… Je suis déjà monté sur une moto. » dit-il en fronçant des sourcils.

A la vue de la moto rouge flamboyante vers laquelle se dirigeait Hao, il sentit une chaleur étrange monter dans son esprit, coulante vers sa nuque. Il connaissait cette couleur, cette forme. Lorsque ses mains touchèrent le casque, il cligna des yeux, l’observant un instant en tentant de comprendre pourquoi cette sensation était connue sous ses doigts. Avec un temps de retard, il arriva à mettre la protection. Etrangement, il réussit aussi à l’accrocher. Les gestes lui rappelaient quelque chose, mais il n’arrivait pas à mettre les mots dessus. La voix d’Haoyu le sortit de ses pensées. Qu’avait-il dit ? Il ne savait pas. Une légère honte s’empara de lui alors qu’il se rendait compte qu’il ne l’avait pas écouté, trop obnubilé par l’apparent souvenir qui peinait à refaire surface dans son esprit.

« Oh heu… Non. Non ça ne me dérange pas. »

D’une habilité qu’il s’ignorait, il monta derrière Hao, accrochant ses mains autour de l’homme. Cette position ravivait quelque chose, de nouveau, mais il ne s’en rappelait toujours pas. Avait-il déjà fait ça avant ? Avec la même personne ? Ou alors était un jeu de son esprit pour le perturber ? Ce ne serait pas vraiment étrange, au vu de l’absence total de coordination entre lui et son cerveau. Il voulait comprendre pourquoi son esprit s’était soudainement allumé en voyant la moto, en prenant le casque, en s’installant à sa place. Et lorsque le moteur se mit à ronronner, qu’il vit Haoyu démarrer, l’emmenant dans les rues de Los Angeles, un scintillement résonna à ses oreilles. Il avait déjà vécu cela, il le savait. Les contours étaient flous et il n’arrivait même pas à savoir s’il s’agissait de la même personne ou non. Mais la chaleur dans son ventre, le contact de leur corps, la douceur de l’air autour d’eux. Il se souvenait qu’il avait déjà fait cette expérience. Il se rappelait qu’il avait été heureux.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mar 29 Juin - 21:43
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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Douceur d'un faciès auquel il n'arrivait pas à imaginer les horreurs du passé, coller les tragédies au visage pour ne faire qu'arquer un peu plus les sourcils si intrigués. Et que se cachait-il, dans ces mémoires closes qui ne voulaient pas en sortir un seul souvenir ? Lui voulait savoir, curiosité impassible qu'il ne laissait pourtant pas apparaître. Car on lui en avait confié les missions, et il irait jusqu'au bout, le chinois, pour pouvoir en atteindre les objectifs. Comme acte de repentance envers les familles détruites, comme tentative de ne pas en aggraver les choses : car derrière ses airs frigides, s'en cachait là les cœurs encore abîmés qui en régissaient les corps. Et c'était sans doute en cela, qu'il était différent de certains qui en avaient perdu là les humanités. Tueur conservant les réflexions, les harmonies et la capacité d'analyse sans pour autant en suivre aveuglément les ordres. Car Haoyu en était connu pour son caractère indépendant qui se sortait de bien des situations malgré tout. Alors instant de repos qu'il affichait là pour discuter calmement de tout et de rien ; il n'en oubliait pas que tout ce manège ne servait là qu'à en placer les surveillances sur les visages si doux. Mirage à offrir pour ne pas en alerter les esprits déjà fermés par les défenses mêmes.

Gamin semblant détenir les trésors des histoires entre les mains, sourire s'affichant : car les mémoires se rappelaient là des contes et écritures fantastiques qu'il avait pu lire, et en un sens, c'était sans doute bien plus plaisant qu'il ne l'aurait même pensé. Le voir s'épanouir au gré des histoires, pour peut-être un jour se remémorer la sienne. Violence des gestes disparaissant pour n'en laisser apparaître qu'attentions malignes ; et même lui ne se rendait pas qu'il en montrait faiblesses pourtant si prévisibles. "Oh. Je vois. Je ne pensais pas que les rêves pouvaient être si importants." Ô il en connaissait les théories, l'expression des peurs et des épopées : mais lui trouvait cela futile, de se concentrer sur les sommeils alors que les journées n'en étaient que plus ancrées dans les réalités. A croire que certains se contentaient de peu alors que pour l'aider, il en restait persuadé qu'il fallait en débloquer les souvenirs par les souvenirs eux-mêmes. Affronter le mal par le mal lui-même. Et qui était-il au final, si ce n'était les horreurs rattrapant le plus jeune encore et encore sans ne jamais vouloir lui laisser trouver du repos ? Simple ombre placée là, pour en neutraliser les alentours, et devenir bouclier de celui pouvant attirer les convoitises malsaines. Alentours emplis de catastrophes, et il ne le savait que trop bien : lui qui vivait dans ces mondes assombris par les luxures.

Alors il pouvait en montrer tous les questionnements possibles, il n'en laisserait jamais réellement savoir si tout n'était que sincérité ou mensonge éperdu. Car il en était doué pour dissimuler les réelles intentions, celui au visage de marbre qui en préparait déjà les départs pour en garder le contrôle des mouvements sans même ne le laisser s'en rendre compte. Bien trop naïf, bien trop innocent, dans ces aspects qu'il lui offrait. Et peut-être se trompait-il en disant qu'il ne se méfiait pas assez de lui. Car il savait que le jeune homme en cachait quelque chose de bien plus profond dont même lui était inconscient.  L'emmenant, sur les pavés brillants et brûlants, airs effleurant les quelques épidermes encore perméables à ces environnements, peut-être ne se souvenait-il de rien : et qu'importe. Il serait là pour en réveiller toujours plus les mémoires, les faire se souvenir des temps passés : de son visage à lui. "Hmm ? Vous croyez ? Vous vous souvenez de quelque chose alors ?", et lui en était sûr. Mais le voir se douter de quelques bribes fantasques l'assurait dans ses envies de persévérer, pour en rendre la tâche plus aisée. Paraître comme un allié, et c'était ce qu'il était, en réalité. Car il y avait ceux qui voulait le tuer; et les autres. Deuxième catégorie qui le touchait plus particulièrement, car il ne savait où se situer, lui.

Léger regard offert, ternes émotions qu'il laissait toujours prendre les avantages, étonnement incontrôlable, presque fier de lui. "Accrochez-vous bien.", qu'il laissa légèrement s'échapper, après l'avoir senti grimper derrière lui sans réelle hésitation. S'assurant que les bras s'en étaient resserrés correctement, il laissa alors les roues les guider : jusqu'aux sommets du monde. Douceur des mots qu'il viendrait lui confier, poésies éphémères pour en raviver les journées et moments passés, il n'avait pas besoin de beaucoup de temps, pour cela. Car tout était rapide avec lui. Trajets, routes connues par cœur comme si les cartes régnaient en maître dans ses pensées si logiques. Pourtant il l'emmenait, voir les villes de haut, rochers sinueux et pourtant praticables, pour les véhicules dans son genre. Virages et lignes droites, certaines libertés conservées, pour finalement s'en arrêter dans les hauteurs d'une ville paraissant des plus colorées.

Pied posé à terre, visière relevé pour en ôter un instant les casques, il descendit pourtant pas, se contentant d'en garder les places pour en admirer les calmes environnants. "Moi je sais, avec qui vous avez déjà monté une moto. Où. Comment. Pourquoi.", voix basse en prononçant les mots, rictus légèrement affiché pour le faire disparaître au plus, tandis qu'il en réajusta ses gants en cuir. "Vous en avez quelques bribes peut-être ?", demandé de nouveau pour simplement en pousser les retranchements sans pour autant forcer, lui qui savait que tout lui reviendrait naturellement un jour ou l'autre. "Peut-être trouvez vous cette virée en moto si familière parce que c'est exactement celle-ci que vous avez déjà monté. Une moto rouge, avec le même conducteur."; lui. Pistes mystérieuses laissées là, comme pour le faire s'interroger. Ô il ne forcerait rien, lui qui en dessinait là scénario imperceptible qu'il avait pourtant déjà vécu. Simples faits énoncés pour en combler les vides régnants, sur ces sommets aux paysages improbables. Vents passant entre leurs mèches, douceur des lieux pourtant nostalgiques, atteints là, avant d'en redescendre pour effleurer les domiciles à connaître. Et avant tout cela, il le laisserait tenter de creuser, ce que tout ces coïncidences, pouvaient bien signifier.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
Mar 31 Aoû - 11:34
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La Belle ne put s'empêcher de frémir en voyant cette horrible figure ; mais elle se rassura de son mieux ; et le monstre lui ayant demandé si c'était de bon coeur qu'elle était venue, elle lui dit en tremblant que oui.
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« Apparemment, ça l’est pour les psychologues. Même si je crois en leur science, c’est un jeu difficile. Mais, en tout cas, il est assez important pour que je le fasse. »

Lui-même se doutait que peu d’autres individus s'attelaient à cette tâche de leur plein gré. C’était tellement étrange de devoir écrire les visions floues et complexes que formaient le cerveau en une nuit de sommeil. Adrian n’y comprenait pas grand chose, et il n’essayait pas non plus. Si c’était ainsi qu’il devait agir, il le ferait, ne posant pas de questions. Il en oublierait les réponses de toute façon, alors ce n’était pas utile. Ses souvenirs étaient aussi éphémères que sa capacité à se concentrer. C’était sans doute lié, d’ailleurs. Il savait, étrangement, qu’il pouvait déranger, mais ce n’est pas comme s’il pouvait y faire grand chose. Ceux qui ne restaient pas avec lui n’avait donc tout simplement rien à faire dans ses fréquentations. C’était être lucide. Seulement, sa naïveté surpassait un peu trop souvent ce côté de lui.

Tout comme lorsqu’il accepta de se faire raccompagner par quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Enfin si, il avait son nom écrit sur la main, qu’il regardait à chaque fois pour se rappeler qu’il était en présence d’un autre individu et qu’il devait pouvoir le reconnaître un minimum. Et cette moto, si joliment parée, qui rutilait au soleil de fin de journée. Elle lui disait quelque chose. Un souvenir profond, lointain, enfoui. C’était comme s’il était verrouillé, un écrou le bloquant, alors qu’Adrian tentait de forcer l’accès, tirant sur l’objet pour le libérer. Le casque dans les mains, il inspira doucement, tentant de trouver son équilibre dans ce nouveau sentiment. C’était étrange de vouloir, pour une fois, retrouver quelque chose dans son esprit. Il ne savait pas réellement ce qu’il cherchait. Et de toute manière, tout était noir. Vide. Battant des paupières, il sortit des limbes de sa recherche, regardant Haoyu avec une expression entre la surprise et la confusion.

« Non. Enfin… J’ai juste l’impression de la connaître. » précisa-t-il.

Armé pour affronter le froid du vent sur ses joues, il monta à l’arrière de l’engin. Ses bras se posèrent d’eux-mêmes autour du plus grand, le serrant juste assez pour que lui ne tombe pas à la renverse au démarrage. De nouveau, le sentiment de familiarité et de réconfort le saisit, s’imprimant un peu plus dans ses pensées. Le temps qu’ils passèrent sur le deux-roues, à sillonner la ville. Ce monde avait déjà existé en lui, il le connaissait. Ses sensations étaient les mêmes. Les vibrations sous lui, les bruits du moteur, la chaleur du conducteur. La forme de son dos, sa carrure, les manœuvres des virages. Adrian avait déjà vécu cela. Impossible, néanmoins, de revoir les images jouées dans son esprit. Elles étaient bloquées. Ainsi, ne voulant pas plus forcer, de peur de ce qu’il découvrait, il se laissa tout simplement balader, ignorant jusqu’à la destination. Il ne discuta pas avec le vent ou le bitume, ne s’émerveilla pas du paysage ou de sa chance. Il ne fit que chercher la proximité avec son bel inconnu. Contre lequel il posa sa joue casquée, ignorant de savoir si son cœur était un traître ou non.

Le temps n’était alors plus qu’une illusion. Alors qu’il l’emmenait quelque part, les secondes, les minutes, ce n’était que grain de sable dans le sablier, s’écoulant sans frénésie, mais sans s’arrêter. Ils avaient encore un peu de temps. Ce n’est pas comme si quelqu’un attendait Adrian chez lui. Peut-être avait-il oublié des rendez-vous, des amis, aujourd’hui. Mais ils ne lui en voudraient pas. Evidemment que non. S’ils étaient encore là, c’est qu’ils savaient à quoi s’attendre. Les roues se stoppèrent. Quel beau paysage. Adrian garda son casque, ne faisant que relever la visière, alors qu’il tentait de comprendre. Ne devait-il pas rentrer chez lui ? Ce n’était pas sa maison. Insouciant, il n’imagina même pas qu’il puisse s’agir d’un kidnapping ou d’une autre action tout aussi fallacieuse. Il ne fit que regarder Haoyu, l’attention totalement tournée vers sa personne alors qu’il lui parlait. Déjà monté sur cette moto. Rouge. Avec ce conducteur. Lui-même. Haoyu.

« Attendez… Attendez… On s’est… Déjà rencontré. »

Un cliquetis projeta soudainement sensation et images devant ses iris. Trop. Beaucoup trop. Son chemin. Il était perdu. Ses yeux, arrivant au niveau des siens. Sa voix, calme. Des tirs. Une fusillade ? Sa question. Sa clémence. La moto. Le casque qu’il n’arrivait pas à mettre. Ses phalanges contre son cou. Son dos. Sa chaleur. Sa poigne sur son avant-bras. La maison de retraite. Sa grand-mère. Ils avaient discuté. Ses yeux qui cachaient quelque chose. La boîte qui avait bougé. Il l’avait remarqué. Il l’avait oublié. Un rire, un sourire. Des yeux d’enfants. De l’herbe. Des cris, des pleurs. Un hurlement. Un corps qui s’effondre. Comme le sien au moment où cet afflux d'informations devient tellement intense que la lumière blanchit. Et sa chute. Le corps d’Adrian sans vie.
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Beauty and the Beast ((Adriyu))
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