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Always in my heart ~Wilfried & Ruben~

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Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
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Always in my heart  ~Wilfried & Ruben~ Giphy

• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
• avatar : Michael Fassbender
• crédits : invité
• messages : 330
• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Always in my heart ~Wilfried & Ruben~
Lun 1 Juin - 15:27

   
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Always in my heart



C’est presque à regret que Wil a laissé Roman et The Bungalow. L’ambiance familiale de cet endroit lui donne toujours le sourire. Le sentiment de ne pas être seul. Il a promis d’y revenir et il sait que cela sera forcément le cas, si la situation reste ainsi avec Ruben.il espère revoir le chanteur parce que sa bonne humeur communicative et sa façon positive de voir la vie lui a fait du bien. Il s’est demandé plusieurs fois pourquoi Ruben avait accepté de lui redonner une chance. Il y a l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Ce sentiment qu’il éprouve pour le pianiste depuis qu’il a croisé sa route. C’est fort et unique. Destructeur aussi. La preuve aujourd’hui avec cette situation délétère. L’amour qui l’empêche de couper les liens qui les unissent. Ils se font du mal sans le vouloir. Encore. Certes, il comprend qu’il ait besoin de temps pour le pardonner mais, la situation n’a pas vraiment changé par rapport à  ce qu’il vivait. Ruben faisait sa vie de son côté, et lui, du sien. Un couple éclaté. Un couple qui n’en était même plus un, si ce n’est dans les moments d’intimité. Dans son dos, la musique qui s’échappe par les grandes baies ouvertes et les conversations, en fond. Il n’a pas envie de rentrer. Oui, il veut retrouver Ruben et non, il n’a pas envie de cette vie. Une main agacée passe dans sa chevelure. Il doit lui parler. Lui dire ce qu’il ressent, même s’il doit le perdre définitivement. Il n’en peut plus de cette situation. La pensée de tirer définitivement un trait sur ce qu’ils ont vécu et auraient pu vivre lui serre le cœur. Il a l’horrible impression d’étouffer.  
Au volant de sa voiture, un air maussade sur le visage, Wilfried conduit dans le silence de sa berline. Il a viré toute la musique de Ruben. Il n’arrive plus à écouter ces sons et savoir qu’il a brisé sa carrière. Vivre avec ça est trop difficile. Il se sent responsable et l’est en partie. Il ne veut pas se voiler la face. Regarder la vérité ne pourra que les faire évoluer même s’il imagine vers quoi et cela le brise avant qu’arrive le dénouement de leur histoire.
Il est immobile sur le siège de sa voiture. Devant lui se dresse le portail de la maison de Ruben. Ces portes qu’il a  toujours été heureux et pressé de franchir pour retrouver son homme. Sauf ce soir où une fêlure s’est immiscée en lui.
Il a ouvert la fenêtre de son côté et fume autant parce qu’il en  a envie que pour retarder le moment où il devra franchir les portes et se retrouver face à Ruben pour lui parler. Vider son sac. Jugeant qu’il ne peut décemment pas rester planté dehors de la sorte sans que les voisins appellent les forces de l’ordre, il envoie un message à Ruben pour lui dire qu’il est devant la porte. Lorsque les vantaux s’entrebâillent pour le laisser passer, il se rend compte qu’il n’y a plus de retour en arrière possible. Certes, il pourrait taire ce qu’il a sur le cœur mais cela ne serait que repousser l’échéance. Il est temps qu’ils affrontent la situation.
Wilfried prend le temps de garer sa voiture sans omettre le fait qu’il se peut qu’il reparte ce soir. Encore une fois, son cœur se serre et il manque suffoquer en songeant  à ce que serait sa vie sans cet homme. Il s’arrête quelques secondes pour reprendre sa respiration et s’appuie sur le capot de sa voiture. Il sent son corps se plier vers l’avant et la nausée le submerge. Cette sensation d’avoir envie d’expulser tout ce qu’il a à l’intérieur comme si cela pouvait le nettoyer une bonne fois pour toute. Seule la bile sortirait, brûlant tout sur son passage sans faire sortir plus que des morceaux de sa culpabilité. l’éternelle culpabilité qui le ronge jour après jour malgré le pardon de Ruben, le retour à une vie à deux, du moins en apparence.
Il gravit rapidement les marches, ouvre la porte et lance un « C’est moi ». Il manque le côté enjoué qui pointait avant dans sa voix. Trop d’émotions négatives l’enserrent et l’étouffent.
Ses clés atterrissement sur la console de l’entrée tandis qu’il se dirige vers le salon d’où arrive la musique. Il s’avance d’un pas résolu et un sourire est maintenant plaqué sur ses lèvres. Il a tenté d’effacer son côté triste pour ne garder que l’optimisme qui lui fait de plus en plus défaut.
Il pose doucement ses mains sur les épaules de Ruben. Le contact avec son corps l’électrise. Il remonte vers la nuque et se penche pour déposer un premier baiser sur sa tempe avant de pouvoir atteindre ses lèvres.
Il s’installe à côté de son amant, s’empare de sa jambe et entreprend de le masser en souriant « Laisse-moi faire »
Wilfried ne se sent pas forcément légitime mais, il aime faire ce qu’il peut pour soulager la douleur qu’il a occasionné.
« Tu as passé une bonne soirée avec tes amis? »
Tout en effectuant son massage, il observe les réactions de Ruben. Pas la douleur qui fige ses traits surtout en fin de journée. Non, il scrute les autres réactions. Celles qui souvent annoncent que tout va plus mal que ce qu’ils veulent bien avouer, d’où la question simple en apparence mais pleine de sous-entendus douloureux.

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Ruben Leeroy
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Always in my heart  ~Wilfried & Ruben~ Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Always in my heart ~Wilfried & Ruben~
Mar 2 Juin - 21:23

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Cette soirée lui a fait du bien au moral. Pouvoir retrouver cette chère amie après de longs mois sans avoir pu profiter de sa présence a été appréciable. Il a pu se nourrir de sa bonhommie qui est venue détendre ces nerfs à fleur de peau. La solitude de sa nouvelle vie le pèse. Pourtant, il n’a pas encore la capacité a enchainé les soirées comme il le faisait par le passé. Son quotidien a singulièrement changé même s’il s’efforce de ne pas s’en plaindre. Il aurait pu y passer et il a promis à Yaël d’aller de l’avant et de continuer d’avancer. Il se doit de respecter cette promesse, même si il l’a fait plus à lui-même qu’à son frère de cœur. Il retrouve sa résidence qu’il va devoir songer à vendre, car elle est inadaptée à lui. Il ne s’y sent plus réellement à sa place. Elle ressemble à l’homme qu’il a été et non plus à celui qu’il est désormais. Il ne recherche plus un lieu spacieux où il pourra réaliser des fêtes de renommée pour se la péter, mais bel et bien une demeure chaleureuse où il pourra accueillir ses proches. Au moins, cet accident lui aura permis d’aborder la vie sous un autre angle et le rendre plus vrai qu’il n’a pu être par le passé. C’est en tout cas la sensation qu’il en a. Il change, jour après jour, devenant moins imbu et superficiel. Un mal pour un bien. Peut-être est-il plus à même de savourer les petits bonheurs de la vie sans se borner à vouloir toujours voler plus haut. De toute façon, ce n’est plus possible. C’est dur à l’accepter, mais il s’efforce de croire que sa vie ne se résumera pas à âtre un atrophié et qu’il pourra réaliser de grandes choses. Il est juste encore incapable de voir vers où se diriger. Peut-être que Stefan pourrait m’aider à y voir plus clair ? C’est résolument celui qui me connait le mieux dans notre domaine. Pourtant, il ne peut s’empêcher de ressentir un profond tiraillement dans sa poitrine lorsque son regard se porte sur son instrument, devenu muet, privé de son maître qui savait si bien le faire chanter. Peut-être qu’un jour, il parviendra à reprendre place sur ce banc et laisser ses phalanges valides arpenter ses touches délicates, mais pas ce soir. Je n’ai pas encore la force nécessaire pour y faire face. Simplement vêtu d’un T-shirt et d’un pantalon en flanelle, il est sagement assis sur le canapé à se détendre. Sa peau encore humide de la douche qu’il vient de prendre, il laisse ses muscles usés de sa jambe bancale se décontracter sous la pression de sa main. L’élancement s’est accentué au fil de la soirée et il est satisfait de pouvoir l’allonger sur le canapé pour lui prodiguer quelques massages autant qu’il lui est possible de le faire. Wilfried ne devrait pas tarder à arriver. La venue de son petit-ami est devenue quotidienne et nullement déplaisante, quand bien même il est résolument troublé par l’éveil de ses sens en compagnie de ce vieil ami de la famille. Il y a quelque chose en lui qui m’a toujours ébranlé et attiré. Le bip de son téléphone l’arrache à ses pensées et c’est tout naturellement qu’il actionne l’ouverture du portail depuis son smartphone grâce à l’application intégrée.  Wilfried semble mettre plus de temps que d’habitude à s’extirper de son véhicule pour venir à lui, mais ce fait ne l’alarme pas. Peut-être un appel d’un artiste ou un dernier regard sur ses mails. Ruben fait taire cette petite voix dans son esprit qui pourrait le faire douter du contenu de ces messages ou appels, tout simplement parce qu’il a décidé de lui faire confiance de nouveau, de faire table rase du passé et même si c’est compliqué, il a la sensation d’avancer sur cette voie même si leur relation est différente. Pourtant, il ne doute absolument pas de l’affection que lui porte l’allemand, aussi profonde que celle qu’il lui porte. Alors lorsqu’il entend sa voix se faire entendre depuis l’entrée, il répond naturellement à son annonce par : « Je suis dans le salon. Entre, Babe. » Un sourire ourle ses lippes malgré la légère gêne qui assaille sa poitrine face à ces émotions conflictuelles qui ombragent ses pensées. Son esprit fait omission de ce ton moins enjoué que d’habitude, n’y voyant pas de signes significatifs. Sa main poursuit son massage sur son muscle endolori alors qu’il sent la silhouette de son amant se mouvoir dans la place. Il sent la pression appréciable de ses mains chaudes sur ses épaules, tout comme le contact doux de ces lippes contre sa tempe. « Salut. » Il souffle dans une voix tendre, sensible au contact de cette peau contre la sienne. Wilfried finit par rejoindre la place à côté de la sienne en positionnant sa cuisse contre ses jambes pour prendre la relève. « Merci. » Il lui murmure avec reconnaissance, car il est plus aisé de masser sa jambe avec deux mains valides qu’une seule. Il met de côté toute fierté, trop épuisé physiquement pour faire autrement. De toute manière, elle ne lui apporterait rien de bon. Il le laisse agir, grimaçant à la fois de douleur et de soulagement. Rien d’inhabituel lorsque la soirée est avancée. « Cela m’a fait du bien. » Il indique dans un petit sourire alors qu’il s’installe plus confortablement contre le bras du canapé. « Je crois que j’avais besoin de m’aérer la tête, profiter de sa bonhommie pour me ressourcer un peu. » Il ajoute en venant doucement caresser sa nuque pour détendre sa nuque. « Je me sens plus détendu. Merci d’être venu. » Il lui indique en venant doucement caresser son bras du bout de ses doigts dans un mouvement aérien. « Et toi ? Comment s’est passée ta journée et soirée ? » Il lui demande simplement afin de faire la conversation et en savoir plus sur le contenu de sa journée, résolument plus intéressante que la sienne. « Je ne vais pas faire de vieux os. La rééducation m’a complètement vidée. » Il indique avec sincérité alors qu’il meurt d’envie de fermer ses yeux et s’endormir. Ce qui explique qu’il met un temps considérable pour percuter qu’il n’y a pas eu de baiser échangé, si ce n’est cette pression attentionnée contre sa tempe, ce qui crée inévitablement une lourdeur dans sa poitrine et accentue les battements de son cœur. Il n’aime pas la sensation vicieuse qui s’immisce dans ses veines et lui rappelle de vieux et douloureux souvenirs de cette nuit qui a changé sa vie. Ce petit regard coupable avant qu’il ne lui annonce qu’il avait eu une aventure. En conséquence, son regard se fait plus scrutateur, plus sombre alors que cette mauvaise sensation s’ancre dans ses veines.  
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Wilfried Hoffman
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Mer 17 Juin - 10:15

   
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Always in my heart



Il y a sa présence. Chaude. Lointaine. Comme un souvenir de ce que l’on a été et que plus jamais nous ne serons. Il y a le temps qui défile et mes sentiments qui s’effritent malgré moi. L’amour comme seul rempart à mes conneries n’est plus assez fort. Enfin, je pense qu’il l’est mais c’est moi qui m’étiole à vouloir recoller les morceaux de ce que j’ai brisé. Incapable que je suis à aimer correctement. Je l’aime trop et trop mal. Je l’aime tellement que je pourrais encore le briser pour le garder. Le laisser partir m’est insupportable et pourtant, je dois le faire. Nous laisser vivre, loin l’un de l’autre, serait sûrement la plus belle preuve d’amour.
Assis sur son canapé, je l’aime et je le hais. C’est moi qui suis lointain. J’ai lâché les amarres pour me protéger. Je suis déjà parti - pour me protéger -. J’agis toujours comme un égoïste -pour me protéger -. Je me déteste et je me hais. Je me vomis mais je dois m’accepter. Changer est utopique. Changer ne sert à rien. Il est trop tard.
Je me retiens d’ouvrir la bouche car les mots se bousculent et je sais qu’ils sont loin d’être gentils. Ils veulent cracher ce que j’ai sur le cœur mais le corps brisé qui gît à mes côtés mérite mieux que mon cœur brisé. Je suis l’auteur  de ce massacre. Seul responsable des débris de nos vies.
Un sourire sur mes lèvres. Un regard qui se perd dans un horizon sans fin. Je prends un cliché mental de ce moment. Un instant avant que tout ne s’arrête. Une photo pour mon album intérieur.
Mes mains se sont crispées sur sa jambe sans que je ne m’en rende compte. Je me cramponne à lui alors que mon esprit me dit de le laisser partir. D’un geste brusque, je relève les bras et murmure un « pardon »
Pardon de t’avoir peut-être encore fait mal. Je ne suis bon qu’à ça, le faire souffrir. Nous faire souffrir.
Je serre les lèvres pour qu’aucun son ne sorte. Je ne veux pas parler. Je n’aurai jamais dû venir. Accepter. L’envie de sentir son corps, comme une promesse de renouveau. De rédemption. Se croire pardonner.
Mensonges. Mensonges. Mensonges.
Croire que j’ai oublié ce garçon. Celui qui m’a rendu à la vie alors que je croyais mourir de solitude.
Mensonges. Mensonges. Mensonges.
Je ne veux plus me mentir. Les faux-semblants m’étouffent. M’enterrent vivant. J’ai l’impression de me débattre sans fin contre moi-même. Contre le monde. Contre la vie et cette mascarade que l’on joue. Un peu. Beaucoup. Parfois. Et chaque jour on s’enfonce un peu plus. La dernière chance n’est pas une chance. C’est une malédiction.
Je veux mourir et je veux prendre sa place. Je veux tant de choses irréalisables que j’en deviens fou. Je veux la paix et la sérénité. Pas l’éternelle malgré mes pensées délétères. Juste celle que peut m’apporter la vie.
Autour de moi, le décor familier d’une maison qui n’a jamais été la nôtre. La mienne. Je ne suis que de passage. Entre ces murs. Entre ses cuisses. Dans sa vie. Un élément aléatoire. L’odeur du tabac qui colle à mes vêtements m’ancre à ma réalité. Détail insignifiant mais dont j’ai besoin pour me sentir vivant. Être.
Je n’ai pas envie de parler de ma journée. Ouvrir la bouche c’est ouvrir la boite de pandore.  Mon vernis de civilité est craquelé. Ébréché. Mes lèvres closes forment une ligne qui barre mon visage.
Le corps chaud de Ruben. Ma main revient dans une caresse légère. Une habitude que je n’ai déjà plus. Que je dois perdre. Oublier.
Je reviens à un semblant de civilité. Mets mon mutisme de côté.
« Nous avons déniché une nouvelle pépite. Une artiste très prometteuse. J’adore ses collages. Ils sont sublimes... » Devant mes yeux défilent des aplats de matières, de couleurs, des amalgames qui donnent vie à tout un tas de personnages. Je trouve ça éblouissant « nous allons organiser une exposition pour faire découvrir ses œuvres »
La passion est revenue dans ma voix mais a déserté ma tête et mon cœur. L’art m’émeut toujours autant. C’est la seule constante dans ma vie.
La couleur s’efface et disparaît pour laisser place à un univers aux teintes de mousses et de végétation. Les fougères s’invitent à l’intérieur de ma tête comme elles se sont invitées dans cette œuvre de Thiago. Cette chambre abandonnée. Cette photographie dans laquelle j'ai vu le reflet de ma vie. Cette œuvre que j'ai acheté et qui trône dans mon bureau.  Rappel incessant que tout est fragile. Fuyant. Mouvant.
« Ce soir, je suis allé au Bungalow. Je ne savais pas quoi faire et l’endroit est convivial. Je n’avais pas envie de me retrouver seul, encore une fois. Une énième fois »
Je repousse Ruben. Son contact m’est soudain insupportable. Je le repousse et je me lève. Je n’aurai pas dû parler. J’aurai dû me taire et l’écouter en souriant. Faire le type conciliant. Celui que je n’ai jamais été et que je ne serai jamais. Une main exaspérée passe dans ma chevelure, s’emmêle dans ma tignasse courte. M’arrache presque un râle de mauvaise humeur.
« Je n’en peux plus de ces soirées en solitaire. Je n’en peux plus de cette vie » je lève les bras en signe d’impuissance. Je me retiens de gueuler. De cracher tout ce que j’ai à lui dire. Je me retiens de l’ensevelir sous les reproches. Je n’ai pas le droit de faire ça. Je n’ai pas le droit de l’accabler alors que je l’ai cassé mais les mots sortent. J’aurai dû me taire. Ne jamais ouvrir la bouche.
« Je ne la supportais plus avant ton accident mais aujourd’hui, c’est pire avec la culpabilité qui me ronge » je brandis la main en signe de ‘stop’, doigts écartés  « je sais, tu m’as pardonné, la preuve, je suis là avec toi, dans une maison que je suis invité à partager quelques nuits » je pivote sur moi-même, exécute une sorte de révérence irrévérencieuse puis me relève.  Ma main fourrage toujours mes cheveux « je ne veux plus de cette vie ! » mon ton est monté et je ne peux plus m’arrêter.  
« J’ai toujours voulu autre chose pour nous. Une relation. Une maison. Notre maison. J’aurai même voulu t’épouser mais comment épouser un gars qui n’est même pas foutu de dire à ses parents qu’il vit avec un MEC!!! Regarde nous, on vit chacun de notre côté, rien n’a changé et rien ne changera jamais.  Personne ne sait que l’on est ensemble. On s’affichait déjà peu avant mais aujourd’hui, nous sommes chacun sur une voie mais elles ne se rejoignent pas. »
Je suis face à lui. Insupportable image d’un bonheur qui a fui. Par ma faute. Par sa faute  car je ne peux m’empêcher de lui trouver des torts. Je n’arrive pas à tout assumer. Lâcheté. Forcément. Peur de la réalité. Sûrement.
« Il est temps d’arrêter. Pour toi. Pour moi. Pour nous. »
Je dois me rendre à l’évidence, l’amour ne sauve pas les couples. Il peut les détruire et les réduire à néant. Il défait souvent, je trouve.  Aimer ne fait pas tout. Aimer m’a déduit en morceaux. Aimer lui a brisé les os.
Il est temps d’arrêter. De regarder la réalité. De partir chacun de notre côté. Tout est clair dans ma tête mais je sens qu’à l’intérieur je meurs à cette idée. Je meurs en prenant cette décision mais j’ai besoin de mourir pour mieux revivre.
« Je t’aime mais je te libère. Je t’ai assez fait de mal, il est temps que ça cesse »

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Ruben Leeroy
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Dim 21 Juin - 9:13

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Il y a quelque chose de différent dans le comportement de l’Allemand. Ruben en prend conscience malgré la fatigue lancinante qui ankylose l’ensemble de ses membres. Un vieux présentiment prend place au cœur de sa poitrine et fait remonter à la surface des émotions déjà vécues. Des sensations dont il aimerait se défaire, car leurs conséquences ont été dures sur son existence. Son visage détendu se crispe alors que ses prunelles détaillent ce sourire lointain, de surface qui s’affiche sur les lippes du galeriste. Son cœur se comprime dans sa poitrine alors qu’il espère se tromper une nouvelle fois tout en sachant qu’il se fourvoie. Comme lors de cette pathétique nuit où tout a basculé. Les battements de son myocarde se font douloureux alors que les signes avant-coureurs de la présence d’une tension s’accentuent dans l’organisme de son amant, dont les phalanges commencent à lui faire mal. Ruben garde le silence même s’il désire ardemment lui ordonner de parler, de s’ouvrir à lui, mais il ne parvient pas à lutter contre cette crainte qui s’immisce dans sa poitrine. Son regard ne le quitte pas, son inconscient résolument en alerte face à ce corps résolument physiquement présent, mais psychologiquement absent. Sa caresse qui n’en a plus la saveur agit comme une mauvaise décharge alors qu’il craint le pire et se ferme hermétiquement à ses émotions. Une manière de se protéger, de craindre le pire. Il prend sur lui, laisse cette attente glisser sur lui alors que subtilement ses phalanges se contractent sous une émotion malsaine qui monte le long de sa colonne vertébrale. Finalement, le galeriste rompt le silence pour répondre à ses précédentes questions, mais il y a une saveur amère qui marque le contenu et rend l’échange moins naturel, ce qui le désoriente totalement. Il se contente de dodeliner la tête dans un signe d’assentiment, car il ne se sent pas capable de parler sans que sa voix ne prenne ce ton rauque dû à un émoi qui vient s’accentuer dans son organisme tandis que les secondes s’égrènent.  

Finalement, la boite de Pandore s’entrouvre pour libérer les paroles honnêtes du galeriste. Subtils, mais éclatants d’une amertume qui semble le posséder depuis quelques temps. Le mouvement de rejet de son corps sur le sien lui fait mal, mais il n’en laisse rien paraître. Juste le mouvement de crispation de sa main valide révèle cette sensation douloureuse qui s’immisce dans sa poitrine. Comme huit mois auparavant, la scène se rejoue avec des différentes significatives, mais qui n’amoindrissent en rien la douleur qui submerge son corps encore fragilisé par la dernière vague. Il écoute attentivement les griefs, qui lui font mal, car malgré leur déformation due à la douleur du galeriste, possèdent une part de vérité. Si par le passé, sa fierté était trop forte pour en prendre conscience, les derniers événements l’en ont totalement dépourvus. Assez pour entrevoir que sa situation actuelle n’est réellement dû qu’à un manque de jugement de sa part. Seulement, cela ne rend pas pour autant la situation plus facile à vivre et ses émotions se retrouvent bousculés comme par le passé. La solitude du galeriste se révèle tout comme son sentiment de culpabilité qu’il conserve malgré son pardon d’apparence. « C’est faux. » Il lâche dans une voix cassée lorsque le galeriste aborde le fait d’être là dans sa demeure que pour partager quelques nuits. Il n’a jamais vu les choses ainsi. Les pensées du galeriste sont dénaturées par ses propres tourments. Il ne lui a jamais interdit l’accès à sa demeure, mais il est vrai qu’il n’a jamais formalisé sa demande. Il inspire profondément, résolument bouleversé par les propos de son amant qui relatent tout ce qu’il a toujours voulu pour eux, mais qu’il n’a pas pu formuler ou réaliser du fait de sa carrière à l’époque. Aujourd’hui, il essaye de se reconstruire autant qu’il peut sans réellement trouver de but. Pas même sa relation lui permet réellement vers quelque chose qui lui donnerait envie de se lever chaque jour. Il veut trouver un but à son existence et construire quelque chose avec quelqu’un, mais sans enchaîner quelqu’un, le priver de sa propre liberté. Est-ce qu’il est en train de faire malgré lui avec Wilfried ? Cette pensée lui écartèle le cœur alors que le ton monte. L’émotion lui monte à la gorge et ses prunelles deviennent luisantes de larmes qu’il s’efforce d’avaler par fierté. Il encaisse sans rien dire tel un roc qu’il n’est plus. La souffrance qui s’enlise dans chaque fibre dans son corps est insupportable aussi lancinante que celle qu’il a ressenti à son réveil de son coma. La volonté du galeriste se divulgue avec une clarté étourdissante et qui le laisse pantois. Ses prunelles s’encombrent de larmes qu’il s’efforce de camoufler en détournant le regard pour s’intimer à reprendre connaissance alors que sa respiration s’alourdit et devient difficile. Les sanglots sont là, ceux qu’il a versé en solitaire, car il ne pouvait montrer sa faiblesse face à ses proches. Seul Yaël a pu le voir dans cet état et à cet instant, il aurait tant besoin de son ami, qu’il le bouscule, qui l’empêche de sombrer, mais il ne peut pas compter sur lui. Pas alors qu’il vit enfin le bonheur d’être auprès de quelqu’un. Leur histoire va s’arrêter comme ça ? Sur une fausse note ? Sur une incompréhension mutuelle et des ruines dont ils avaient tenté de rebâtir des fondations ? Le silence s’installe dans la pièce alors que le regard du pianiste se concentre sur ses membres atrophiés dont la douleur est mineure par rapport à celle qui ravage son cœur et son âme. Il se pince la lèvre, sa main valide vient se perdre dans son cuir chevelu pour tenter d’atténuer des tremblements qui viennent troubler ses membres. « Si c’est vraiment ce que tu ressens… » Il lâche dans une voix lointaine, mais ombragée par des sanglots qu’il canalise autant qu’il peut. Est-ce que je sais si mal aimé ? Un bruit similaire à un cri de douleur s’échappe de sa gorge alors qu’il s’intime à respirer profondément. « Tu ferais mieux de partir. » Il finit par un murmure alors que ses ongles s’ancrent dans la chair de son cou, la marquant de ses traces légères alors que ses jointures blanchissent. La douleur physique pour contrer celle qu’il ne peut atténuer. Je suis trop fatigué pour combattre, pour me lancer dans une joute verbale. Trop brisé pour aimer correctement. Cette révélation s’est imposée à lui lors de sa rencontre avec Björn et semble avoir totalement sens à cet instant. Ses ongles viennent griffer sa peau laiteuse alors que sa respiration devient difficile. « Je te rend ta liberté puisque je suis incapable de t’aimer comme tu en as besoin. » Il souffle dans une voix à peine audible alors que sa douleur s’affiche malgré lui. « Perdoname, mi Amor. Estoy demasiado cansado para luchar por ti. (1) » Ses derniers mots comme un cri du cœur alors qu’il sent sa souffrance renflouer et l’engloutir sous sa vague scélérate. Il peut au moins admettre ses tors à défaut de pouvoir améliorer les choses. Si seulement, ses paroles peuvent alléger l’âme de son amant et poursuivre sa route. Il n’aura pas tout détruit autour de lui.

(1) Pardonne moi mon amour. Je suis trop fatigué pour me battre pour te garder.

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Wilfried Hoffman
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• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
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Wilfried Hoffman
Always in my heart ~Wilfried & Ruben~
Mer 24 Juin - 12:45

   
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Always in my heart



Je sais que je le fais souffrir mais la douleur qui irradie de chaque cellules de mon cœur me rend ignoble. Insensible. Je vois sa détresse et je la ressens car elle est mienne aussi. Je suis là, toujours immobile. Juste bon à le briser un peu plus. J’ai fait de nos vies deux petits tas de cendre. Des poussières de bonheur qui un jour ont été étincelantes et vibrantes. J’ai tout détruit et je continue. À croire que je m’acharne sur nous. Sur lui. Je vois l’eau dans ses yeux. Prête à déborder dès que j’aurai le dos tourné. Mes larmes sont taries depuis longtemps. Je n’en ai jamais eu beaucoup. Mes sentiments assèchent mon âme. Je me ferme. Me renferme. Et lorsque je constate le résultat je me dis que quelque chose cloche chez moi. Au fond de ma poche, le poids du briquet me tire vers le sol. j’aimerai qu’il s’ouvre et m’engloutisse à jamais. Que tout cela se termine ou mieux, n’ait jamais eu lieu. Je ne sais pas si un jour, je pourrai recroiser mon reflet dans un miroir sans avoir envie de gerber. Une main lasse se perd dans ma chevelure. Je l’aime tellement. Comme jamais auparavant. Je ne veux plus jamais aimer si c’est pour finir ainsi. Seul et encore plus malheureux qu’avant.
Ma poitrine se soulève un peu trop rapidement. Le  souffle me manque. Les mots aussi. J ’aimerai qu’il me retienne tout en sachant que je ne peux plus rester. J ’aimerai qu’il veuille encore de moi mais il est trop tard. Il n’y a plus rien à sauver. Peut-être le peu qu’il reste de nos carcasses avant que je ne les piétine une fois de plus.
Sa faiblesse me transperce et sans m’en apercevoir, je suis à genoux à ses côtés. Mes mains sur son corps. Fébriles et tremblantes. La tête penchée vers l’avant. Je suis anéanti par mon attitude. « Ruben »
Mes bras l’encerclent dans un geste dérisoire de le garder près de moi pour toujours. Dérisoire et désespéré. Il n’a pas réagi lorsque je lui ai parlé de mes anciens projets de mariage. Là aussi, ils ne sont plus d’actualité. Ils ne l’ont sûrement jamais été. Ce n’étaient que des rêves. Des chimères aux goûts d’un bonheur que nous partagions trop peu pour le voir se concrétiser. Je suis plein de regrets.
« Tu n’es pas responsable de ce qui arrive. Tout est de ma faute. On en est là par ma faute. »  Ma bouche sur sa bouche. Son visage au creux de mes mains. Il a y tous ces sentiments qui tourbillonnent dans ma tête. Inlassablement. Qui prennent mon corps en otage. Je suis fatigué de lutter. De faire semblant. De faire comme si tout allait bien. Rendre les armes ne me fait pas aller mieux. Avoir rompu encore une fois ne me soulage pas. J ’ai toujours cette impression de m’enfoncer. De me noyer. Je pourrais lui répéter inlassablement que je l’aime sans que cela change quoi que ce soit à l’impasse dans laquelle on est. Un point de non-retour. Je voudrais me perdre dans son corps une dernière fois. Imprimer tous les détails que je trouvais insignifiants naguère mais qui aujourd’hui me semblent importants. J’aimerai tant de choses que je ne peux plus avoir.
Les mots s’entrechoquent dans mon esprit mais aucun son ne franchit mes lèvres. Ils sont devenus inutiles et sans valeur. Ils ne feraient que du bruit et généreraient des pleurs. Tout ce que je veux éviter.
Mon visage se loge contre sa poitrine. Mes mains se perdent quelque part sur son corps. On dirait qu’elles ont leur propre autonomie. Que je ne puisse plus les contrôler. Ou que je ne le veuille plus. Je les laisse errer au gré de leurs envies.
« Je crois que j’avais trop de rêves dont je ne t’ai jamais parlé pour ne pas te brider. Je n’ai jamais voulu porter atteinte à ta liberté. À ta carrière. À ta vie. Mais cela avait un prix. J’ai cru pendant longtemps que j’y arriverai mais le temps m’a fait changer d’avis et je me suis retrouvé pris à mon propre piège. Je suis seul responsable »
Je lance ces mots comme une bouée à la mer. Pour lui éviter le naufrage si cela est encore possible. Ce sont des mots parmi tant d’autres. J’espère qu’ils soulageront sa peine.
Je ne suis pas apaisé pour autant. Ma conscience  sonne le glas à chaque incursion dans ce monde fermé des aveux cadenassés. Je vais devoir vivre avec. Ma punition. Je vais devoir vivre sans lui. Mon châtiment.
Je ne veux plus de pardon. Ni de paroles de réconfort. Ni de corps qui se mentent. Je ne sais plus trop ce que je veux. Une boussole peut-être, pour retrouver le chemin de ma vie.


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Ruben Leeroy
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• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
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Lun 6 Juil - 18:53

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Sa détresse psychique est profonde. Elle est si douloureuse qu’il a l’impression que tout son être est soumis à ses griffes acérées. Il s’efforce de juguler sa peine, de ne pas la laisse transparaitre sur ses traits et ses gestes. Pourtant, il se sent plus démuni que jamais. Son cœur saigne comme lors de cette nuit qui a changé toute sa vie. Si par le passé, il a fui ses émotions pour ne pas laisser son émoi s’exprimer, aujourd’hui il n’a plus la force d’être pudique. Il se sent faible. Il a la sensation que la vie s’acharne sur lui et ne lui laisse aucun répit. Comment rester fort après tout ça ? Comment garder espoir quand toute son existence s’effrite pour laisser que des amas de gravats autour de sa carcasse qui a perdu son essence. Il se sent vide. A cette instant, la torture psychologique est telle qu’il se déconnecte de l’instant présent. Son âme se retrouve submergée par cette vague scélérate due à ses pleurs muets qui lui coupe le souffle. Il a du mal à trouver un rythme convenable pour respirer, résolument malmené par toutes ces pensées qui tourbillonnent dans son esprit. L’étreinte de Wilfried l’accule, ne fait qu’accentuer sa pénibilité à retrouver son souffle et a masqué son émoi. Il lutte cruellement contre cette lésion latente qui tue son âme au point de la faire imploser en mils morceaux. Il a la sensation qu’il est à l’image d’un miroir fissuré qui implose sous le coup de l’impact et vient percuter avec fracas la terre ferme. Il se laisse faire, résolument dans un état second, a peine consciente du contact de ces mains contre sa chair qu’il sent devenir glaciale alors que la tristesse inonde son organisme au point de le laisser hagard. Ce baiser l’envire comme le tourmente, car son esprit prend conscience qu’il s’agit du dernier. Qu’une fois que cet homme aura passé le pas de sa porte, il redeviendra un fantôme comme il l’a été au cours des six mois qui ont suivi son accident. Cette pensée lui lacère la poitrine, mais il n’a plus la force nécessaire pour l’exprimer, le montrer. Les paroles de l’Allemand glissent sur lui sans réellement percuter son âme. Un sentiment de perte qui le met à genoux et incapable de réagir ou même de penser. Des mots qui l’effleurent et qui mettent un temps conséquent à trouver un chemin jusqu’à lui. Il devient un pantin désarticulé entre les menottes fermes et agitées de celui qui aura été le premier homme qu’il a aimé, celui qui lui a offert le bonheur, mais également le malheur, celui qu’il aura aimé au point de se perdre. Mais n’en a-t-il pas fait de même ? Est-ce que Wilfried ne s’est pas lui-même perdu en cours de route par amour ? Tout au fond de son être, Ruben sait qu’il n’y a pas de gentil ou de méchant, qu’ils ne sont que deux âmes imparfaites qui se sont aimées, qui s’aiment inexorablement au point de ne plus savoir quoi penser, mais qui ont soufferts l’une à cause de l’autre. Une fois que le mal a été fait, est-il seulement possible de reconstruire quelque chose. Il l’a cru. Sans doute se serait-il battu pour eux s’il ne s’était pas perdu en cours de route, mais ce n’est pas le cas. Ruben n’est plus que l’ombre de lui-même, un mirage de celui qu’il a été par le passé. Il en prend conscience alors que Wilfried semble accablé par sa propre décision. Cela le touche au plus profond de son âme, au point de griffer intimement sa chair de ses ongles contre sa nuque. « Has olvidado quién eres. (1)… » Un simple constat qui s’échappe de ses lèvres dans un ton absent. « Hemos olvidado quiénes somos. (2) » Sa langue maternelle s’extirpe hors de ses lèvres, car les pensées de son cœur sont hispaniques. Sa vraie nationalité transparait dans ces moments les plus intimes même si tout le monde ne peut pas le comprendre. Lui. Moi. On s’est perdu en cours de route. Aujourd’hui, nous sommes bien trop éloignés l’un de l’autre pour réellement aller de l’avant. Il a cru qu’il pourrait se reconstruire à ses côtés. Il a voulu croire qu’il était le seul capable de lui rappeler qui il est réellement. La vérité est qu’il n’en est rien. Lui seul sait désormais qui il est. Du moins, lui seul a la capacité de trouver sa voie. Encore faut-il qu’il en ait la force. « Soy tan responsable como tú. Tienes más valor que yo para terminar con esto. (3) » Il murmure dans une voix tiraillée par l’émotion avant d’ajouter. « Entiendo. Entiendo aunque me duela. (4)» Il lui assure sa compréhension, son assentiment pour le dédouaner d’une possible culpabilité. C’est la seule chose qu’il est en mesure de lui donner à cet instant, car il peut accepter cette réalité bien qu’elle ne camoufle en rien la douleur qui l’accable si cruellement à cet instant.

(1) Tu as oublié qui tu étais.
(2) Nous avons oublié qui nous sommes vraiment.
(3) Je suis autant responsable que toi. Tu as plus de courage que moi pour mettre fin à cela.
(4) Je comprends. Je comprends même si ça me fait mal.


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Wilfried Hoffman
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Wilfried Hoffman
Always in my heart ~Wilfried & Ruben~
Jeu 16 Juil - 16:00

   
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Always in my heart


Je me redresse. Je m’éloigne. Me tenir près de lui c’est prendre le risque de se rapprocher encore une fois. De supplier. De demander pardon malgré mes résolutions qui ne sont peut-être pas très bonnes. De revenir. De continuer à se faire du mal. À lui faire du mal. Je n’en peux plus. J’écoute ses paroles que je comprends à peine. Ce n’est pas le sens qui m’échappe mais l’essence des mots. Je me retiens de me prendre la tête entre les mains, désespéré que je suis. Malheureux. Le cœur brisé encore une fois mais je n’ai pas le droit de me plaindre. Cette situation, c’est moi qui l’ait créée. Certes, pas ce merdier dans lequel on est quoique je ne suis pas innocent non plus. Non, je voulais égoïstement reprendre ma liberté. Celle que j’avais déjà puisque Ruben n’était jamais là. Je pensais que cela serait facile. Que j’irai voir ailleurs et qu’on se retrouverait. Plus amoureux. Plus proches. Je ne voulais pas voir la réalité. Celle qui m’éclate aujourd’hui en plein visage. Celle qui a mis en lambeaux le corps de mon amour. Je fais un pas en arrière. Puis un autre. Mettre de la distance pour ne plus le blesser. Me convaincre que je prends la bonne décision. Le mal a été fait. Cela pourrait-il être pire ? J’aimerai en douter mais ne suis sûr de rien. J ’ai surtout oublié l’amour que j’ai pour lui et qui maintenant me lacère. Me rappelle tout ce qu’il est pour moi. Le seul homme avec qui je voulais envisager l’avenir. Je ne le mérite pas et le quitter est la plus belle preuve d’amour que je puisse lui donner. Ne plus le faire souffrir. J’ai encore reculé et la silhouette sur le canapé semble se rétrécir dans mon champ de vision comme une peau de chagrin. Comme notre vie qui n’est plus rien. Qui s’efface à chaque parole.  Je pleure de larmes rentrées qui ne sortiront jamais. Trop de fierté. Trop d’imbécillité. Je n’ai aucune envie de gémir sur mon sort. De m’apitoyer sur ma situation. Je ne le mérite pas.  Seul Ruben a droit à l’estime qu’il me reste. À l’amour qu’il me reste. Au peu de sentiments positifs que je génère encore. Mes lèvres ne forment plus qu’une fine ligne tant je me crispe pour ne pas bouger. Pour cadenasser mes émotions. Ne pas ployer sous les sentiments. Rester fort. Digne. J’aimerai être fort pour nous deux mais je ne le suis même pas assez pour ma pauvre carcasse. C’est le montant de la porte derrière moi qui stoppe ma fuite. Me fait sursauter. La surprise m’étreint. Je suis déjà là… Mon cœur se serre et ma respiration peine à se réguler. J’ai l’impression d’étouffer. J ’halète mais ce n’est qu’une illusion. Du moins je l’espère. Je ne veux pas paraître plus désespéré que je ne le suis déjà.
Il y a encore des mots que j’aimerais lui dire mais ce n’est pas raisonnable. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Tout m’abandonne. Même les mots. Mes poings serrés sont collés le long de mon corps. Je suis fermé. Hermétique.
« Pardon »
Je veux dire ‘adieu’ mais je ne le peux pas. Impossible. Mon esprit refuse cette probabilité de ne plus jamais le revoir. Ne plus faire partie de sa vie. Et soudain, je sais que je serai remplacé par un autre et cela me tue. M’est insupportable. Intolérable. Des images de son corps alangui sous les caresses d’un homme sans visage surgissent dans mon esprit et une rage folle se libère en moi. Je suis responsable. Je mérite cette torture.
Assis au volant de ma voiture, les mains crispées sur le volant, je regarde une dernière fois les lumières tamisées de la maison. De sa maison. Et le triste constat que nous n’en avons jamais eu une à nous me transperce. Encore un regret. Trop de regrets pour avancer. Du temps gâché à espérer quelque chose qui ne viendrait jamais. Ma culpabilité grandissante me rend nauséeux.
Je cligne des yeux et je vois défiler les lumières de la ville de chaque côté du véhicule.  Hagard, je regarde la bande d’asphalte sans savoir où je me trouve. Perdu dans cette ville comme dans ma vie, alors, je continue pour voir où mes pensées me guident.
Debout devant l’établissement, les lampions colorés m’accueillent et c’est d’un pas hésitant que j’entre. Je suis surpris d’être ici. Les conversations se mêlent à la musique. Tout semble simple et facile dans cet endroit. Une main tremblante vient se perdre dans ma chevelure tandis que je plaque un sourire sur mon visage.
Les accords du piano s’élèvent près du bar. Une voix chaude distille des paroles. Je peux voir des personnes rassemblées autour du musicien et de son l’instrument. Le regard admiratif ou séducteur pour certains. Mes iris s’ancrent sur le dos de Roman. Sa silhouette me rassure et me fait constater à quel point je suis seul. Même avec Ruben, j’étais seul la plupart du temps. Cette solitude insupportable qui m’a poussé dans les bras d’un autre. Un besoin de présence. De se sentir encore vivant. Désiré.
Je reste immobile à attendre tandis qu’autour de moi, les gens parlent, rient et s’interpellent. Les parfums se mélangent. Les paroles aussi. Les couleurs m’aveuglent et j’ai soudain envie de fuir. Rentrer chez moi. Me tapir dans ma tanière comme un animal blessé mais la simple évocation d’être seul me tétanise.
Accoudé au bar, un verre d’alcool fort à la main, j’attends.


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