Be careful. It's time for the devil (Myung Hae)

   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Assis sur le bord de ton lit, clope fumante en main, tu es perdu dans tes pensées. La jeune femme qui vient de passer la soirée avec toi est toujours endormie, de quoi te laisser du temps à réfléchir à ce que tu dois faire tout à l'heure, une fois que la nuit sera complètement tombée. Un ordre qu'on t'a donné il y a quelques temps de ça. T'occuper d'une jeune fille. La fille de ce type qui a osé bafouer le nom de ta famille. Une bonne raison pour montrer à quel point on ne peut pas se mesurer aux Zhāng. Alors évidemment, on te refile le "sale boulot". Mais bon. Après tout, tu es habitué à ce genre de processus : t'intéresser à ta proie, apprendre à connaître sa vie dans les moindres détails sans même devoir prendre contact avec elle. Tout ça dans la plus grande discrétion. L'un de tes atouts, encore une fois. C'est ainsi que tu as dû éplucher la vie de cette Hennington. Myung-Hae. Une vie plutôt banale, en tant que pierceuse. Encore bien plus banale lorsque tu as appris qu'elle n'était pas au courant des affaires de son père. Du moins, si on oublie les doutes qu'elle a depuis un petit moment. De quoi te mettre deux défis en plus : ne pas faire de gaffes, et ne pas dire de conneries qui pourrait tout compromettre. Tirant une latte de fumée, tu te relève en fin du lit et jette un œil vers la brune, une dernière fois. Puis, sans faire de bruit, tu t'habilles convenablement, avant de mettre ton masque et attraper tes affaires dont tu auras besoin pour faire passer le temps avec elle. L'attraper sera un jeu d'enfant, bien sûr. Mais... La nuit sera longue. Ça, tu en es certain. C'est bien pour cela que tu n'attend pas plus longtemps pour t'en aller de chez toi, arpentant les rues de Los Angeles en direction du bar favori de cette jeune femme. Et ce n'est qu'arrivé à destination que tu viens te poster dans un coin d'une ruelle, l'obscurité permettant de te camoufler, afin d'attendre le moment où elle baissera son attention. Une soirée avec des potes, une soirée alcoolisée qui plus est. De quoi la distraire quelque peu. C'est ainsi que ta quête commence. Une petite attente de quelques heures déjà. Avant de pouvoir passer à l'action.

Toujours aussi bien caché, toujours aussi silencieux, tu attend que l'heure tourne. Tu attends, jusqu'à ce qu'enfin, ta cible décide de s'en aller du bar. Au revoir à son ami, et quelques minutes de marches plus tard, voilà que tu la suit comme si de rien était. Discret comme un chat qui marche sur ses pattes de velours. Tu ne tente rien pour le moment, la rue n'étant pas entièrement vidée de ses passants pour le moment. Mais tu sais qu'au bout d'un moment, elle emprunte un chemin ou peu de gens s'y trouve. Alors tu la suit simplement, prenant un air naturel, comme si tu étais un simple mec qui faisait une virée nocturne pour se vider la tête. Assez pour ne pas montrer que tu peux être dangereux pour elle. Passant une main dans tes cheveux blonds tout frais, tu regardes aussi autour de toi, t'assurant que toi non plus tu n'es pas suivit. Après tout, L.A reste L.A. Et tu te dois de rester sur tes gardes. Au risque de te faire attraper. Une seconde d'inattention et on peut passer à la trappe. Cette chère demoiselle en sera la preuve. Cette dernière qui finit enfin par bifurquer sur ledit chemin rarement emprunté par les passants. Tu attend quelques secondes pour tourner aussi, tes mains s'emparant à la fois d'un tissu et de ton flacon. Tu asperge du produit sur le tissu, avant de te rapprocher plus rapidement de ta proie. D'un seul coup d'un seul, l'un de tes bras s'enroule autour d'elle pour la maintenir, tandis que ta main de libre avec le tissu vient se positionner sur son visage. Tu la sens se débattre pendant quelques secondes, mais tu ne la laisse pas s'échapper. Tu attend qu'elle s'endorme, avant de la retenir contre toi et venir la porter sur ton dos. Ainsi, aucune manière d'avoir de doutes sur toi. Tu es simplement un garçon qui porte son amie qui se repose. Sautillant sur place pour ne pas qu'elle glisse de trop, te voilà à reprendre ta route, direction ta planque. Ce serait bien trop risqué d'emmener tes victimes dans ta propre maison, autant ne prendre aucun risque. C'est ce que t'a toujours dis ton père.

Allumant la lumière dans la pièce, tu viens poser la jeune femme sur une chaise se situant en plein milieu. Tu lâches ton sac qui atterrit au sol dans un fracas, avant d'attraper des cordes. Des cordes qui viennent s'enrouler autour des poignets de la jeune femme, de ses chevilles aussi. Tu serre assez fort, pour qu'elle soit bien attacher à la chaise, sans non plus l'abîmer de trop. Pour le moment, tu préfère attendre qu'elle revienne à elle. Pour plus de sécurité, tu viens bander ses yeux et la bâillonner, ne serait-ce que le temps pour que tu puisses enlever ton masque de ton visage pour respirer un minimum. La chaleur est l'une de tes plus vieilles ennemies. Alors une fois que tu es bien sûr que tout est nickel, tu profites de son sommeil pour sortir de là, grimpant les escaliers de ton sous-sol. Tu ferme la porte à clé derrière toi, et te dirige dans ta cuisine ou tu te sers une bonne bière. La sensation du liquide froid qui coule dans ta gorge te fait frissonner. Après l'effort, le réconfort, non ? Venant t'asseoir sur un fauteuil du salon, tu ferme les yeux un moment, profitant de ce calme. Profitant de ce répit qui risque de ne pas durer longtemps. Le produit que tu lui as administré par voix nasale ne dure que quelques heures seulement. Donc si tu as bien compté, dans une petite heure et demie, tu devrais entendre quelques plaintes survenir d'en bas. Et là, seulement à partir de ce moment, tu iras lui dire bonjour.

   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Routine agréable qu'elle poursuivait depuis déjà un bon moment, les sorties entre amis, qui embellissaient ses soirées après les cours. Les partiels étaient finies, elle n'avait plus qu'à se détendre, tout en cherchant un lieu où elle pourrait travailler, et en s'amusant. Parce que les études, c'était bien, mais ça ne faisait pas tout comme le pensait son père. Moins elle passait de temps chez elle, mieux elle se sentait. Etre fliquée, observée, surveillée et même suivie, elle commençait à en avoir assez. Parce qu'elle savait que son père engageait des gens pour sa protection, même si celle-ci se faisait discrète. Elle ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs, mais en tout cas, c'est bien pour cela qu'elle s'amusait par moment à essayer de les semer, comme ce soir. . Alors verre à la main, rire s'échappant de chacun de ceux qui décoraient la table, elle vivait comme elle l'entendait, sans hésiter. Même flirter avec quelqu'un. Liang. Tomber amoureuse n'arrivait pas toutes les minutes, et encore moins pour les coups de foudre. Alors elle ne comptait pas tout faire foirer et mourir de peine à cause d'un type qui ne voulait pas comprendre. Il était peut-être son père, mais sa restait sa vie après tout.

Mais l'heure tardive de devoir partir arriva. Et, sortant alors la dernière du bar qu'ils avaient tous décidé de fréquenter aujourd'hui, elle continua de discuter avec une de ses amies avant de la saluer et de partir dans une direction opposée à la sienne. Elle aurait vraiment aimé que son meilleur ami soit là. Elle ne le voyait pas souvent, sans doute essaierait-elle de passer un moment avec lui la prochaine fois qu'ils prévoyaient quelque chose. Quoi qu'il en soit, elle devait à présent retrouver le chemin de chez elle. Nuit sanglante qui, de son vent frais la faisait se resserrer un peu dans sa veste comme une enfant. Écouteurs aux oreilles, ses pieds avançaient un peu n'importe où sans trop faire attention. Elle ne connaissait pas vraiment les rues, et personne ne la raccompagnait vraiment.  C'était toujours son chauffeur qui l'emmenait à ses endroits préférés, sauf quand elle voulait se faire discrète ou autre. Mais pour le coup, le chemin, elle le connaissait plutôt bien. Trottoirs par trottoirs, la noiraude ne fit pas vraiment à ce qui l'entourait. Elle ne le faisait que rarement, comme si elle n'avait rien à craindre d'une ville endormie par la nuit. Et pourtant. Son corps bifurqua doucement dans une ruelle sombre, sa tête se balançant au rythme de la musique.

Sourde oreille, elle qui incarnait la gentillesse, elle n'entendit rien de ce qui arriva derrière elle. Mais elle aurait dû deviner, que les rues n'étaient pas sécurisées pour les personnes comme elle. Un bras s'enroulant autour d'elle, puis un tissus sur son nez. Sans vraiment attendre, elle commença à se débattre, donnant des coups bien situés comme elle l'avait appris. S'il pensait qu'elle allait se laisser faire, c'était mal parti. Elle avait certes un visage de poupée, mais son caractère était tout autre. Pourtant, rien ne parvenait à ses fins. Elle se sentait sombrer petit à petit dans un sommeil incontrôlable, son corps perdant de sa force tandis qu'elle lui asséna un autre coup de pied. Puis plus rien, le noir. Le néant si l'on pouvait l'appeler ainsi. Son corps délicat s'effondra, contre celui de l'inconnu. Mouvement de fuite, tête complètement perdue dans ses pensées, elle pouvait partiellement sentir qu'elle se faisait déplacé, subconscient encore actif malgré ce trou noir.

Long, ce fut long, avant de sentir de nouveau une sensation dans son corps. Tête qui était sur le point d'exploser, poignet et jambes qui la brûlaient, ce n'était sans doute pas le pire. Il y avait cette chose entre ses lèvres. Et puis il faisait si noir. Rage folle et énervement, ce n'était pas la peur qui apparu en premier, mais bien de la colère. Alors sans hésiter, elle commença à s'agiter comme une idiote, tournant ses poignets pour essayer de desserrer les liens. Chose qui allait sans doute prendre du temps en réfléchissant. Et évidemment, elle se dit que ça ne serait pas si facile que cela. Elle savait que des gens la suivait mais de là à venir littéralement la bâillonner pour une raison qu'elle ignorait totalement. Alors elle essayait tant bien que mal de se sortir de là, bougeant malgré les brûlures qu'elle pouvait bien se faire en faisant cela. Si cet homme pensait qu'elle était une pauvre brebis égarée, il se foutait les doigts dans les yeux. Soupirant un grand coup, une boule commençant à se former au niveau de son ventre, elle retint les quelques sanglots automatiques qui se mirent à pointer au coin de ses yeux. Evidemment qu'elle était effrayée. Elle voulait se réfugier contre celui qui heurtait ses pensées.

Sensation horrible de ne rien pouvoir faire. Pour autant, elle était restée silencieuse. Sans un bruit, sans rien. Mais s'il n'attendait que de l'entendre pour qu'il ne se ramène ? Alors sans hésiter, elle commença à essayer de prononcer quelques mots, comme pour tenter d'attirer l'attention de la personne qui la retenait là, ses membres tremblant légèrement. Un homme sans doute. Son pouls s'accélérait. Elle avait mal. Ses yeux s'embuaient, tandis qu'elle commençait à paniquer. Ne pas pouvoir bouger, dans le noir, sans pouvoir faire un bruit, une sorte de phobie si l'on voyait cela ainsi. Elle voulait foutre son poing dans la figure de celui qui allait s'en prendre plein la figure. C'était tout ce qu'elle voudrait lui faire. Lui faire mordre la poussière pour ne pas s'être ramené plus vite que ça devant elle.

   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Toujours là à boire ta bière, tu ne te préoccupe pas de ce qui t'entoure. Tu réfléchis à ce que tu pourrais faire lorsqu'elle sera réveiller. Déjà, il ne la tuera pas. Le but est de mettre un coup de pression sur ce bon vieux Hennington. S'il pense que tu n'es pas capable de faire du mal, il se goure alors. Il se fourre le doigt dans l'œil même. Des victimes, tu en as fait plein. De proche ou de loin. Tu ne regrettes à aucun moment, car à tout ceux que tu as fait du mal, ce n'était que des personnes qui avaient fait du mal. Parfois, tu te sens un peu comme le diable. A punir ceux qui le méritent. Et te dire ça te soulage d'en un certain sens. Tu ne tues pas n'importe qui, voilà ce qu'il faut se dire. Les flics devraient même être reconnaissant, toi qui envoie des connards en Enfer. Ça leur fait moins de boulot, moins de paperasses. Enfin... Seulement quand certains ne fouinent pas trop loin. Tu te rappelles bien de ce cadavre qu'ils ont retrouvé. Une affaire où tu t'es retrouvé avec Alan. Tu as eu chaud à vrai dire. Même si tu savais que tu avais tout planifier pour les faire tourner en bourrique et trouver la mauvaise piste, ce serait mentir de dire qu'une goutte de sueur à perler de ton front. Soupirant un coup, tu viens donc frotter tes cheveux tout en finissant de boire ta bière. Baissant les yeux, tu observes ton malinois, O'Russe qui attend des ordres. Ou bien des caresses. Un petit sourire se dessine derrière ton masque, et tu t'abaisse pour venir lui gratouiller la tête.

Cependant, tu entend du bruit en bas. Une petite voix étouffée, des petits grincements de chaise. Ça y est. Elle est réveillée. Faisant donc attention à bien mettre ta bouteille à la poubelle, tu descends les escaliers qui te mènent à elle, dans la cave. Tu ouvres la porte après avoir bien remis ton masque sur ton visage. Protéger ton identité est bien le plus important. Tu n'es pas Jimin. Ni Mako. Tu es Raven à ce moment. A moins que cette jeune femme n'est pas compris à qui elle s'adresserait, tu refermes la porte à clé après avoir laisser ton chien entrer à son tour dans la pièce. Canidé qui s'assoit bien droit devant elle, la surveillant. Toi, tu t'avance un peu, fait le tour de la chaise où elle se trouve. Avant de lui enlever le bandeau de ses yeux pour qu'elle puisse retrouver la vue ne serait-ce que pendant les premières heures. Tu souris, et ce sourire se voit dans tes yeux. « Bien dormi, la Belle au bois dormant ? » lance-tu avant de venir attraper une chaise et te poser à ses côtés, t'asseyant à califourchon dessus. O'Russe se couche au sol, sans la lâcher du regard. « Tu peux remercier ton père pour ça. Grâce à lui, tu vas passer les meilleurs moments de ta vie. » Toi ou comment être ironique.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Pieds tapant un peu sur le sol, elle entendit enfin une porte s'ouvrir. Des clefs, puis une respiration bruyante qui se stoppa devant elle. Ça ne semblait pas humain. Sans doute un animal. Quoi qu'elle n'en savait trop rien en réalité. Ça pouvait être tout et n'importe quoi. Sursautant un peu en sentant une présence dans son dos, elle sentit enfin ce tissus qu'elle avait devant les yeux disparaître, les lui faisant cligner avant de tomber nez-à-nez avec un chien juste trop mignon. Pour autant, l'homme au sourire taré la fit vite se reprendre, et tandis qu'elle renifla un coup pour refréner ses larmes aux yeux, elle plissa rapidement ses sourcils en le dévisageant directement dans les yeux. Il pouvait bien se poser à côté d'elle, elle n'en démordrait pas. Effrayée, certes, mais elle avait tout de même son caractère, et son ton ironique ne l'amusait pas du tout. Venant alors essayer de lui dire quelques mots avec son bâillon - ce qui échoua complètement - elle fronça du nez, jusqu'à ce qu'il ne lui retire sans doute par pitié. Elle aussi voulait pouvoir lui répondre. De toute manière attachée elle ne pouvait pas faire grand chose. "La Belle au Bois Dormant elle t'emmerde." qu'elle lui dit alors sèchement avant de gigoter encore un peu sur sa chaise avant de laisser tomber. "Je sais pas qui t'es ni ce que mon père a à voir avec ça mais j'en ai rien à faire. Détache moi." qu'elle lui demanda alors d'un ton froid. Elle avait beau avoir l'air de la petite princesse à sa famille, elle était en réalité un lion tenu en cage. Elle n'avait pas peur de lui répondre et encore moins de lui tenir tête.

Peut-être qu'avec cela, elle n'avait fait que l'énerver plus et qu'elle avait signé son arrêt de mort, mais tant pis. Il voulait peut-être de l'argent. Une rançon ? Elle n'était même pas sûre que cela fonctionnerait sur son père. Le fixant toujours avec la même hargne, les mains un peu tremblantes qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler, on pouvait lire une point de peur dans ses yeux, mélangé à la haine. "Et donc ? Que vas-tu me faire ? Me tuer ? M'arracher quelque chose ?" dit-elle un peu ironiquement. Tant qu'il ne lui en mettrait pas une, elle ne se terrait pas. Elle voulait le chercher, le prendre à son propre jeu. Si cela se trouvait, c'était juste un incapable qui ne serait même pas capable de la toucher. Oui bon ça elle y croyait moyen, parce qu'il avait pas l'air commode malgré tout. "Si c'est comme ça que tu traites les femmes, je suis pas sûre que t'arrives à quelque chose..." rigola-t-elle nerveusement en revenant bouger sans s'arrêter, quitte à s'en brûler les poignets, ce qu'elle était déjà en train de faire. Elle n'avait rien à perdre de toute manière, sauf si c'était sa vie. Et dire qu'elle avait à peine eu le temps de pouvoir tomber amoureuse, elle ne comptait pas laisser tomber aussi vite. "Je te préviens si tu me touches je te mords." affirma-t-elle. Et c'était bien vrai. Elle était assez violente quand on la connaissait bien. Assez bruyante et énergique, quand on l'énérvait, elle pouvait complètement faire peur aux gens, et peut-être que cela allait être le cas, elle n'en savait trop rien au final. Dans tous les cas, elle le mettait au défi de ne poser ne serait-ce qu'un doigt sur elle.

   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Le ton qu'elle emploit vers toi te fait froncer les sourcils. As-t-elle seulement conscience dans quelle situation elle se trouve actuellement ? Non, on ne dirait pas. Un petit sourire sadique se forme sur ton visage, tandis que tu te penches légèrement vers elle. « La Belle au Bois dormant devrait se taire, au risque de perdre sa langue. » Ta menace, tu l'as dit d'une certaine froideur. Tu n'es pas là pour plaisanter. Encore moins pour parler comme si de rien était. Elle n'est pas au courant en ce qui concerne son paternel. Tu la fixes alors longuement, avant de claquer de la langue. C'aurait été bien trop simple qu'elle soit au courant, en effet. Tu te relèves de ta chaise, fait le tour, avant de venir te positionner derrière elle. Tes mains se posent sur le dossier de la chaise, tandis que tu approches ton visage de son oreille. « Ton père a envoyé l'un de mes frères à l'hôpital. Voilà ce qu'il se passe. Un petit coup de pression, ça devrait le calmer, hm ? » souffles-tu proche de son oreille, laissant tes doigts glisser le long de son cou. Tu retires cependant rapidement ta main et reviens faire les cent pas dans la pièce. Que vas-tu lui faire ? Bonne question. Tu n'y as pas spécialement réfléchis en profondeur. Tu ne la tueras pas, car ce n'est pas le but. Lui arracher quelque chose, non plus. Après tout, un kidnapping en plus d'une séquestration est déjà dur psychologiquement parlant. Tout en faisant mine de réfléchir, tu sors une lame qui était cachée dans la poche intérieure de ta veste, jouant avec en la faisant tourner entre tes doigts.

Tu l'écoutes déblatérer des imbécillités, tu ne comprends même pas pourquoi elle te dit ça au final. Tu traites bien les femmes. Seulement, quand on touche à ta famille, tu es capable de faire du mal à n'importe qui. Que ce soit un homme, une femme, ou bien un enfant. Œil pour œil, dent pour dent. Tu l'observe de nouveau et te rapproches d'elle à petit pas, te retenant de rire. « Et tu penses que me mordre suffirait à m'avoir ? Tu sais au moins tout ce que j'ai pu avoir comme blessure, depuis ? Une morsure ne m'atteindra jamais. » dis-tu en venant attraper le menton de la jeune femme d'un mouvement rapidement, resserrant tes doigts autour tout en lui faisant relever la tête. Un geste sec qui rend le chien légèrement nerveux et sur ses gardes. O'Russe se relève sur ses pattes et avance alors, comme s'il était prêt à recevoir un ordre. Cependant tu ne dis rien. Tu l'observe simplement, essaie de déchiffrer la moindre once de peur dans son regard. Et c'est réussi. Tu glisses alors lentement ta lame sous sa gorge, caressant délicatement cette dernière. « Mords-moi, et je te ferais goûter ma lame avec plaisir. » Si elle a un peu de jugeote et une envie de vivre, elle ferait moins la maline. Ça c'est sûr. C'est rare pour toi d'avoir des victimes qui ne font que parler. Tu la relâches alors, et range ta lame tout en t'avançant vers le petit meuble derrière toi. Là où tu as déposé un plateau bien avant ça. Tu attrapes ce dernier dans tes mains et vient le poser devant elle. Une assiette avec un peu de viande et de légumes dedans, et une bouteille d'eau. Tu es peut-être le grand méchant loup, mais tu restes pas moins aux petits soins. Tu ne prévois pas de la voir mourir. Alors tu t'occupes d'elle. « Bois, et mange. Sans faire d'histoire. »  

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Langue déliée, regards féroces qui ne lui faisait que partiellement peur, elle ne comptait pas se laisser faire aussi rapidement. Elle savait que le pourcentage de chance qu'un kidnappeur relâche sa victime vivante était rare. Alors quitte à y passer, autant ne pas se laisser faire. Visage en face du sien, elle le fixa sans cligner, préférant lui répondre sur le même ton. "Et bien vient la chercher ma langue. A tes risques et périls." articula-t-elle doucement, revenant regarder autour d'elle comme pour trouver la moindre faille à la pièce. Les menaces, elle n'en avait que faire. Elle n'était pas du genre à être effrayée par de si simples mots. Quand ça ne touchait qu'elle, elle parvenait à prendre de nombreux risques. Le regardant bouger autour d'elle pour se placer dans son dos, un frisson la parcourut en entendant sa voix heurter son oreille. Phrase qu'elle ne compris absolument pas, yeux plissés en essayant de réfléchir. Son père, elle ne savait pas vraiment ce qu'il faisait. Du commerce apparemment. Mais dans tous les cas, elle ne s'y intéressait pas, déjà qu'elle ne voyait que rarement. Doigts sur sa peau, elle se braqua d'un coup, tournant la tête d'un coup vers lui, yeux emplis de colère et de peur. "Ne me touche pas sale enflure. Je comprends rien à ce que tu me racontes. Alors au lieu de prendre des airs de grands méchants, soit plus clair. Ton petit cirque j'en ai rien à faire." qu'elle finit par lui dire. Regard se posant doucement sur l'animal en face d'elle, elle essaya de réfléchir, mal de tête l'assommant légèrement à cause du gaz qu'on lui avait fait inhaler.

Et pourtant, visage pris fermement entre ses doigts, mâchoire tressautant sous l'envie de lui arracher un doigt avec ses dents, elle se retint, le fixant alors sans en démordre. Elle se fichait pas mal de ce qu'il pouvait raconter. "J'en ai rien à faire de ta vie. Je te mordrais si j'en ai envie, qu'importe ce que tu pourras me faire avec ton jouet. Alors tu pourras me menacer autant de fois que tu veux, c'est pas avec moi que ça fonctionnera." affirma-t-elle alors, visage sérieux. Mains tremblantes, jambes paralysées, il n'y avait que son esprit qui restait combatif. Elle avait toujours eu une force mentale impressionnante, même quand elle était plus petite, et ce n'était sûrement pas mentalement qu'on pouvait la briser. Une lame ne lui faisait pas peur comparer à bien d'autres douleurs que l'on pouvait asséner aux gens. Nervosité dans la salle palpable, elle préférait observer l'animal aux aguets, ayant pitié de lui d'avoir un maître comme celui-ci. Si elle pouvait, elle lui aurait volontiers fait des papouilles, parce que pour elle, c'était tout ce qui pouvait l'occuper autrement des jérémiades vagues et incompréhensibles de son agresseur. Haussant un sourcil en le voyant déposer un plat garni de nourriture, elle le fixa un peu amusée, secouant la tête. "Je ne veux pas manger ce que tu me fileras, qui sait ce que tu as mis dedans. Je suis pas folle. " commença-t-elle en détournant les yeux, continuant de mouvoir un peu plus ses poignets déjà un peu brûlés par ses efforts vains. " Et puis même si ça avait été le cas, je suis saucissonnée à ta chaise, alors je vois pas comment tu veux que je mange." ajouta-t-elle. Elle ne comptait pas ramper au sol comme un chien, ni même essayer. Si c'était pour finir droguée après avoir pris une gorgée d'eau ou une simple bouchée, pas la peine. Finissant par le fixer, elle pencha un peu la tête en arrière, fixant légèrement le plafond. Elle se fichait pas mal de ses motivations au final, elle voulait lui en mettre une, rien que pour l'avoir emmenée ici. Et même, elle se fichait particulièrement de ce qu'il pouvait lui dire. Pour elle, il était inintéressant. Alors en attendant de voir ce qu'il allait lui faire, autant s'occuper correctement. "Il s'appelle comment ?" demanda-t-elle en faisant un geste de la tête vers l'adorable animal. Lui, au moins, méritait toute son attention. Inconsciente sans doute, mais au moins elle parvenait à contrôler sa peur.

   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ L'entendre encore et toujours te répondre comme ça t'amuse, vraiment. Tu n'avais jamais vu de personnes à ta merci qui réagissait de la sorte. En grande majorité, elles font dans leurs pantalons ou bien ne disent rien, restent figées jusqu'à ce que leurs sentences arrivent. Couteau désormais rangé dans ta poche, debout face à elle et le plateau, tu restes patient. Garder ton sang-froid fait partie de ton entraînement. Tu croises donc les bras contre ton torse et hausse un sourcil. « Tu veux vraiment jouer à ce jeu-là ? Tu penses sérieusement que rien ne fonctionnera avec toi ? Tu ne me connais pas, tu sais... Combien de victimes j'ai déjà fait. Avec quel instrument je les torture. Et a quel point j'aime entendre leurs cris.. » lances-tu dans un ton glacial. Bon, le seul truc d'un peu faux, c'est aimer entendre leurs cris. C'est pas ton délire, mais bon, autant faire comme si pour paraître encore plus cinglé dans la tête. Pour montrer qu'il n'est pas là pour rigoler, qu'il n'est pas un simple kidnappeur. Tu l'écoutes donc un peu et là, elle marque un point pour la nourriture oui. Tu aurais pu la faire manger par toi-même, mais sachant comment elle est, ça risque d'être impossible. L'hydrater par contre, paraît plus facile. Tu roules des yeux cependant, en entendant la réflexion de la jeune femme. Elle pense que tu as mis de la drogue. C'est mal te connaître, oui. « Oh. On m'appelle The Raven. Droguer les gens ne fait pas partie de mes activités, vois-tu ? Et de toute manière, pourquoi je le ferais ? Au point où tu en es, j'en ai pas besoin. Autant te garder pleinement consciente pour ce qui t'attend, hm.. » Tu ne dis rien de plus, rien de moins. Tu la laisses sur sa faim, soif de curiosité, et te recule pour aller sortir une lame plus courte mais plus tranchante dans ton trousseau dépliant.


Tu gardes précieusement la lame dans ta manche et revient vers elle, agrippant de nouveau son menton fermement, et approchant le verre d'eau de sa bouche. Bien qu'au départ elle se bloque et se débat, tu arrives à lui faire boire ne serait-ce qu'une petite gorgée. Un bon petit début non ? Tu dépose le verre sur la table et te retourne complètement vers elle, puis suit son regard qui est posé sur son animal, O'Russe. Ce dernier est toujours posé tranquillement, et se relève en croyant comprendre qu'on parle de lui. Le canidé tourne la tête vers son maître, puis se rapproche un peu de la prisonnière. Sur tes gardes, tu secoues la tête. « O'Russe. A quoi ça te servira de le savoir ? N'essaie pas de l'amadouer, ça n'arrivera jamais. Il n'obéis qu'à moi. » Tu prend pourtant la peine de garder un œil sur ton chien, pour éviter que ça ne parte en vrille. Encore une fois, le but n'est pas qu'elle se fasse déchiqueter la main. Tu ordonnes donc à ton chien de se coucher, ce qu'il fait, avant que tu ne viennes te positionner à côté de la jeune femme. Tu déchires un peu sa manche, assez pour que tu puisses glisser ta fine lame sur le haut de son bras. « Ton père comprendra quand il verra "ça". Tâche donc te taire, si tu ne comprend pas les problèmes d'adultes. Parce que c'est ce que tu es, une gamine... » Ce sont les derniers mots que tu lui dis, avant de venir dessiner ta marque de fabrique, un corbeau, sur la peau de Myung. Tu appuies fort pour que ça laisse une belle trace, laissant les gouttes de sang glisser et perler sur le sol froid. Tout ça sans non plus tenter de toucher les veines vitales. Après tout, tu n'as pas spécialement l'envie de la voir se vider puis baigner dans son sang. Encore une fois, tu ne tues que quand une personne de ta famille se fait tuer. Une vendetta. 

   
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Menaces dont elle se fichait complètement, car, si elle devait mourir ici, cela ne changerait rien qu'elle reste docile. Autant s'acharner sur lui. Haussant alors les épaules, regard qui ne céda pas, alors qu'elle esquiva un sourire. "Toi non plus tu ne me connais pas. Alors si cherche à m'intimider c'est raté." qu'elle articula, préférant reporter son regard sur cet étrange plateau auquel elle ne faisait pas confiance. Et il avait beau lui expliquer qu'il était, elle ne savait de toute manière pas de qu'il s'agissait. Déjà qu'elle comprenait à peine ce qu'elle faisait ici, ce n'était pas pour en plus écouter les paroles d'un connard qui venait de la kidnapper. Soupirant alors de dépit, elle roula des yeux. Chevelure noire qui lui tombait doucement sur le visage, lueur effrayée qui persistait dans ses prunelles ébènes, elle retint un léger rire nerveux de force. "Et parce que tu penses vraiment que j'ai des raisons de te croire hein ? Rien à faire de tes délires sadiques pour ma part. Fait ce que t'as à faire et dépêche toi c'est tout." Voix sèche qui prononça ces quelques mots, alors qu'elle signait avec une assurance peureuse ce qui allait suivre. Peut-être était-elle effrayée, mais elle tenait ce caractère de meneuse qui ne s'affaiblissait jamais, juste sous les coups durs auxquels elle ne s'attendait pas. Alors elle faisait comme si elle était invincible, celle qui en réalité, était d'une faiblesse monstre, par ces tremblements visibles quand on l'observait correctement. Et sans comprendre, bruit d'une lame qui effleura le tissus d'un trousseau, elle fixa le jeune homme, venant se mordiller la lèvre.


Se débattant de nouveau sur sa chaise, poignets brûlés, les doigts de l'inconnu s’agrippèrent  à son menton, la forçant à boire, alors qu'elle tenta de lui en recracher la moitié au visage, regard empli de haine. Haut trempé face à cette manœuvre, liquide qu'elle avait  ingéré sans même le vouloir. Et elle commençait à paniquer de son côté, sans trop savoir ce qui l'attendait au final. "J-Je le plains alors. Surtout s'il ne fait qu'obéir à un type comme toi." qu'elle articula, observant alors la créature avec des yeux plus doux que quand elle s'adressait à son agresseur. C'est d'ailleurs ce que fit le chien, s'allonger et obéir. C'était aussi simple que cela. Le fixant alors, elle le regarda déchiqueter son haut, sourire nerveux aux lèvres alors que sa peau blanchâtre était à présent visible. Sans doute aurait-elle pu le prendre pour un pervers, si elle ne l'avait pas vu approcher cette lame froide de sa peau qui la fit frissonner violemment. Rien allait, et déjà qu'elle devait supporter la présence de type, elle se faisait insulter de gamine alors qu'elle n'avait rien demandé. "J'suis peut-être une gamine mais toi t'es qu'un connard." Mots acérés qui se transformèrent en gémissements de douleurs, alors qu'elle tentait toujours de se débattre, faisant aggraver cette douleur intense qu'elle pouvait ressentir. Cri strident avant de finalement resserrer les dents pour essayer de supporter la lame pénétrant dans sa peau. Et au final, haletant, yeux en larmes, alors que son bras blanc se teinta finement de rouge et que le son des gouttes vermillons perlaient sur le sol, elle sentait son bras se vider peu à peu, de cette attaque faite à sa peau. Supplice enfin terminé, regard vide fixant le sol et laissant ses larmes former des cercles sur ses genoux, elle secoua la tête, venant prononcer doucement entre ses lèvres tremblantes. "Je crois que....t'as dû...oublier le fait...Que je ne lui montrerais pas...Du moins...si je ne me vide pas...de mon sang avant..." qu'elle murmura alors. Cacher cette chose sur sa peau, faire en sorte que cela cicatrise sans laisser de trace. Elle en était capable, et sans doute que ce connard n'avait pas réfléchit plus loin que son nez en réalité. "Quand on sait pas...s'en prendre au principal intéressé...J'appelle ça de la peur. Et de la faiblesse." Il ne lui restait plus que sa voix tremblante, ses prunelles se posant sur l'animal alors qu'elle en venait à ne plus sentir son bras sous la douleur envahissant. "T'es vraiment con...Si tu penses réellement que...je vais aller me plaindre à 'papa'.", qu'elle lâcha d'un fin rire sur son visage ravagé par les larmes, alors qu'elle en profita pour lâcher quelques derniers mots. Elle n'était pas une fille modèle, elle, et la seule personne qu'elle voulait retrouver pour le moment c'était lui. "Et tu comptes me...relâcher maintenant ? Comme si ça avait une logique...", murmure inaudible, soupirs discrets, alors que ses yeux se fermaient tout seul sous la fatigue. L'avoir pas la torture physique ce n'était rien, elle, résisterait malgré cette cicatrice sur sa peau.  

   


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Tu rigoles alors, secouant la tête. Plaindre ton chien, sérieusement ? Elle n'a rien d'autre de mieux à faire que de se préoccuper de ton chien, O'Russe. Un soupir s'échappe de ta bouche, et une fois que tu as finis de faire ton art sur sa peau, tu la fixes longuement. « Occupe-toi de tes fesses au lieu de faire semblant d'avoir pitié de mon animal. Il est très bien là où il est, et je m'en tape si tu ne me crois pas. » Tout ce qu'elle te disait ne te faisait ni chaud ni froid. Toi, un connard ? Évidemment. Et tu le vis bien d'en être un. De toute manière tu ne peux pas être autre chose qu'un connard à leurs yeux. Tu ne répond donc rien à sa tentative de vouloir te mettre en rogne. Si elle pense que ça peut marcher, elle se met le doigt dans l'œil. Tu reviens vers la table, et attrape un tissu pour essayer la lame du couteau qui se retrouve alors ensanglanté. Et une fois fait, tu te retournes vers elle. A moitié trempée, le bras sacrifié et attachée à cette pauvre petite chaise au milieu de la salle. Une vision que tu apprécies énormément. Voir les gens souffrir, les faire souffrir, c'est ton dada. Tu es né pour ça. Et tu mourras pour ça. Tu siffles alors pour appeler O'Russe, ce dernier détournant son attention d'elle et venant à tes pieds. Délicatement, tu lui souris et vient lui faire des papouilles comme récompense. Ton chien apprécie ça et il se colle alors contre toi, sa langue pendant a l'extérieure de sa gueule. Signe qu'il a soif désormais. Tu te décides donc a entrouvrir la porte pour le laisser partir en haut en cuisine, qu'il puisse de désaltérer et manger un peu aussi. Tu refermes aussitôt la porte et t'approche de ta proie, revenant la toiser du regard. Tu l'écoutes, un peu lassé il faut dire. Elle qui ne comprend rien de tes agissements.

Tu ne la laisse pas finir, parce qu'au final elle commence sérieusement à te les briser. Alors sans attendre, tu viens la gifler de toute tes forces, suivant des yeux sa tête qui pivote sous ce geste. Et tu souris légèrement, remettant tes mains dans tes poches. « T'es pire qu'une gamine. T'es qu'une conne. Au lieu de dire des conneries, renseigne-toi sur les malfrats comme moi. A quoi ça sert de tuer la personne qui nous a fait indirectement du mal ? La meilleure des vengeances est de lui priver de ce qui peut être considérer comme sa chose la plus précieuse. Sa fille par exemple. Oh... A moins qu'il en ait rien à foutre de toi ? » lances-tu en y réfléchissant d'un seul coup. « On verra bien ce qu'il adviendra de lui, dans ce cas-là. » Tu observes attentivement sa joue rougie, et viens ensuite te diriger vers la sortie. « Te relâcher ? Pourquoi je ferais ça ? Je compte bien te laisser pourrir ici encore un moment. Ça t'apprendra à vouloir te mêler de ce qui ne te regarde pas. » Tu reviens d'ailleurs à ses côtés pour lui remettre du scotch sur la bouche, pour éviter qu'elle ne fasse trop de bruit. « Je te souhaite de passer un agréable séjour dans ma cave. » Et sur ces derniers mots, tu sors de ladite cave, fermant la porte à quadruple tour, avec les deux verrous qui trônent sur la porte de métal. Tu grimpes ensuite les escaliers et referme la seconde porte à clé avant d'enlever masque et gants. Un peu de repos ne te fera pas de mal.

Le lendemain soir :

Tu rentes dans ta maison, étirant tes bras et venant frotter tes cheveux après une longue journée de travail chez les flics. Comme d'habitude, ta couverture marche toujours. Ton professionnalisme est toujours présent, et aucune personne ne pourra te suspecter. Tu es considéré comme l'un des meilleurs de ton équipe après tout. Et ton masque ne tombera jamais. Masque que tu remets ce soir, pour finir ton travail. Tu as réfléchis à ce que tu pourrais faire de cette Myung. Et une seule solution a finit par sortir de ta tête : en finir avec elle. Tu attrapes ton masque que tu enfiles sur ton visage, remet tes gants pour éviter de laisser d'éventuelle trace. Puis, jetant un œil vers tes chiens qui restent dans le salon, tu sors de ta malle un pistolet silencieux, puis descend jusque dans la cave, où tu viens pénétrer dans la pièce là où se trouve la jeune femme. Tu vois qu'elle est fatiguée, et c'est tant mieux. Tu lui souris délicatement. « Je t'ai manqué ? » demandes-tu innocemment, avant de pointer son pistolet sur elle. Tu le charges alors, et vise sa jambe droite avant de tirer une balle dedans sans remord. Entendre ses gémissements étouffés contre le scotch te file des frissons. « C'est leur de rentrer à la maison, ma belle. » 

   

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Elle cherchait, encore et encore, comme si tout ne pouvait être qu'humour en cet instant, mais elle savait pertinemment que si elle voulait s'en sortir, elle devrait se débrouiller par elle-même, qu'elle devrait survivre par ses propres moyens. Car elle n'était pas l'une de ces personnes apeurées qui par frayeurs faisaient tout ce qu'on leur disait. Elle se soulevait, se battait, et qu'importe ce qu'il pourrait bien lui faire. "C'est sûr que le forcer à attaquer les gens en le dressant c'est une belle manière de montrer qu'il est libre votre bestiole. Alors oui j'ai pitié de lui." douleur qui pourtant affichée au visage l'empêchait de garder une lueur d'esprit, elle le défiait pour repousser ses limites, elle le défiait, comme si elle n'avait de toute manière plus rien à perdre. Vision trouble, paysage défilant beaucoup trop rapidement. Pourtant elle entendait les pas de l'homme, les griffes du chien sur le sol, elle arrivait encore à les situer malgré la douleur, malgré son bras qui se vidait peu à peu sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Porte qui s'ouvrit avant de le voir repartir, elle vit sa main partir, s'éclatant contre son visage si fin en lui faisant tourner le visage. Et elle, terreur accrochée au ventre, ne put qu'en lâcher un rire nerveux qui s'exprima sans doute beaucoup plus sous les mots illogiques du plus vieux.   "Si tu comptes me faire peur avec une pauvre gifle, et que tu penses sincèrement que mon père va bouger pour un vaurien comme toi, tu dois vraiment être naïf et beaucoup trop con. Mais soit, continue à faire joujoux comme un gamin qui adore terroriser les plus faible, et ceux qui ne peuvent pas se défendre. Ca s'appelle de la faiblesse. Même les flics sont pas aussi pathétiques." qu'elle prononça alors qu'elle tenta d'oublier la douleur de sa joue endoloris, et de son bras qu'elle ne sentait pratiquement plus. Alors elle le laissa faire, soupirant vaguement sous une imbécilité totale. Oui elle souffrait, mais cela ne faisait qu'attiser un peu plus son caractère de feu. Adhésif sur les lèvres, l'ignorant totalement lui et sa voix insupportable, elle en profita de le voir partir pour continuer de se débattre, tandis que les larmes, elles, ne purent que couler silencieusement. Car ô combien elle voulait le revoir lui, car ô combien elle savait que de toute manière, sa vie avait sans doute que trop peu d'importance pour son paternel par rapport à ses affaires.

Et la nuit passa d'une longueur infâme, comme la journée d'après. Aucun repos qu'elle n'avait sur trouver, sommeil introuvable, sans doute sous les picotements qui ne faisaient que la perturber, alors que les cris eux ne servaient à rien. Elle le savait, sans doute beaucoup trop, et peut-être que quand la silhouette se replanta devant elle, arme chargée, qu'il déversa dans sa jambe ne put lui faire qu'un écho : elle le retrouverait, et lui ferait manger ses balles pour les lui planter profondément. Douleur extrême alors qu'elle était déjà au bord de s'évanouir, visage livide sous le manque de sang qu'elle ne faisait que perdre, il y avait ces yeux embrumés, cette voix étouffée. Et ce n'était plus à cause de la douleur. Elle pensait au après, à ce qui adviendrait de ces jambes qu'elle aimait beaucoup trop afficher. Et elle ne comprit pas réellement ce qu'il s'était passé après. Tête engourdie qui ne faisait que tambouriner, elle ne voulait pas lui offrir ce qu'il voudrait, car elle savait qu'elle n'avait aucune importance dans toute cette histoire. Elle n'en avait jamais eu, elle, elle n'était qu'une gamine qu'on avait souhaité planquer dans sa chambre, que l'on avait eu envie d'élever comme une enfant dans une tour de cristal. Les gifles elle s'en était prises, pour avoir fouiné dans les livres des plus grands, les restrictions, elle en avait encore, toujours et toujours. Mais sans doute que se retrouver dans les vapes et dans une voiture, sans ne sentir son corps, la fit lancer un regard glacial au conducteur auquel elle aurait voulu pu mordre les mains. Rentrer, ce n'était pas là qu'elle voulait aller. Elle voulait rejoindre la seule personne qui avait réussi à faire battre son cœur comme dans les instincts les plus nocifs, et peut-être qu'elle comprendrait un peu mieux, elle, qui espérait ne pas avoir de séquelle. Car elle comptait bien se retrouver à le haïr un peu plus encore, sans ne jamais oublier. Ô ce n'était plus de la crainte mais bien ne la haine, et la douleur, elle pourrait la surmonter, plus qu'il ne le pensait de cette frêle figure, plus qu'il ne le voudrait. Car c'était tout ce qui lui restait, à elle, tout ce qu'on lui permettait de faire. Alors elle n'avait qu'à attendre de se sentir enfin libre, pour tout simplement regarder en elle ce qu'il lui avait arracher, ou sauver les bribes de ce qu'il lui restait, à camoufler sous les feux d'artifices.

   

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Le visage fermé, les yeux sans émotion, tu l'embarque rapidement dans ta voiture. Toujours dans un silence et sans se faire remarquer. A force de faire ça, tu as gagné de l'expérience. Ta couverture est bien trop solide pour qu'on puisse se douter un seul instant que tu es un meurtrier. Derrière ton masque, tu souris cependant d'une manière sournoise et prend le volant. Tu connais le chemin, l'adresse. Tes journées et nuits de repérages t'ont bien aidé à apprivoiser les lieux. Tu sais qu'à cette heure-ci, tôt le matin, tu ne rencontreras pas de problèmes. Du moins tu l'espère. Des choses imprévues peuvent très bien arrivé. Et il te faudra donc réfléchir et réagir vite. Mais pour le moment tu es serein. Ta mission est bientôt accomplie. Tu bifurque dans une rue, puis dans une autre, avant de finalement t'arrêter au bon endroit. Tu attends quelques minutes pour observer les alentours, pour éviter qu'il y ait de potentiels témoins. Et une fois fait, tu sors de ta voiture, ouvrant le coffre. La jeune femme semble évanouie. La perte de sang en est sûrement la cause. Alors rapidement, tu viens déchirer un tissu spécifique à ça et vient l'entourer sur sa blessure, pour stopper un minimum l'hémorragie. Ton objectif est qu'elle reste en vie. Ainsi, tu es sûr qu'elle tiendra le coup jusqu'à l'arrivée d'un de ses proches. Tu l'attrape dans tes bras, telle une princesse Disney endormie, et vient la déposer sur le bord de la route. « J'espère ne pas recroiser ta route, princesse. » Ce sont tes derniers mots. Tes derniers mots avant de remonter en voiture et disparaître dans l'obscurité matinale. Tu as d'autres affaire à régler, sous ton visage de l'innocent et fort policier de Los Angeles. Une double vie remplie d'adrénaline que tu aurais voulu éviter d'avoir. Mais qui au final, te poursuivra à jamais sans que tu puisses y mettre fin.