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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)

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Ruben Leeroy
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Sam 25 Avr - 22:37

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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle.
gajah&agartha - (rubyaël [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



Yaël s’est efforcé de le préparer à l’épreuve qu’il allait affronter, mais rien n’aurait pu y parvenir. La souffrance qu’il ressent à cet instant est insoutenable. Elle ne touche pas que ses muscles ou ses nerfs. Il a la sensation qu’elle s’infiltre dans chaque pore de son épiderme jusqu’à l’os. Elle le transperce telle une lame de couteau qu’on prendrait plaisir à planter sur tout son corps. Son corps n’est plus qu’un amas de membres désarticulés qui se contractent sous l’effet de l’endolorissement permanent qui l’habite. Le déchirement tant physique que psychologique l’enserre de ses griffes acérées. Il n’avait jamais éprouvé un tel supplice. Du moins, ses émotions sont décuplées par le manque provoqué par l’absence d’analgésique dans son organisme qui chamboule tout son corps au point de ne plus avoir aucun contrôle. Le corps en nage, il lutte contre une échappatoire qui ne semble jamais venir. Ses muscles s’atrophient, ses organes sont déréglés par le changement de traitement qui lui permettait jusqu’alors de tenir. Les cris sont remplacés par des vomissements ou par des pleurs, car cette affliction est en train de le tuer. Il préfèrerait être mort à cet instant que de subir plus longtemps ce désespoir qui grignote chaque parcelle de sa chair, de son cœur et son être au point de l’épuiser. Yaël est là, subit continuellement ses cris qui déchirent la sérénité des lieux. Il éponge son corps avec un tissu cotonneux pour enlever ses sueurs froides, sa bouche lorsqu’une crampe à son estomac l’oblige à vomir dans une bassine que son ami lui met systématiquement, lui caresse la nuque pour l’ancrer à la réalité lorsqu’il menace de tourner de l’œil. Il subit sa mauvaise humeur, ses mouvements de rejets quand il n’a plus la capacité d’apprécier sa bonté. Il perd toute notion du temps et son esprit s’égare dans ce flot de sensations si violentes qu’il ne parvient pas à contenir. La fatigue est à son paroxysme. Ses sanglots deviennent inconsolables alors que son corps simplement vêtu d’un bas de jogging se tort dans les draps à cause de l’endolorissement de ses membres. Il se sent si pathétique à cet instant, luttant pour ne pas s’étouffer dans son propre vomi ou de déshydratation. « Pourquoi… pourquoi… pourquoi… » Il lâche entre deux sanglots étouffés dans un oreille. Pourquoi tant de souffrances ? La vie mérite-t-elle d’être vécue si ce genre de brisement physique et psychique devient son lot quotidien. Ses pensées sombres assaillent son esprit comme une vague scélérate qui dévaste tout sur son passage. « Laisse-moi… laisse-moi mourir. » Il lâche dans une voix désespérée en venant se défaire de l’emprise des mains de son ami. « Je veux mourir. J’en ai assez. Assez ! » Il déclare dans un ton brisé alors que son corps se bat pour espérer trouver une position apaisante, en vain. « Ma vie ne rythme plus à rien… A quoi bon lutter ? Je suis qu’un objet cassé, détruit. » La vérité éclate dans l’explosion de ses émotions qui sont poussées à bout. « Bon à jeter. » Misérable au possible. N’ayant plus rien à offrir. « S’il te plait… » Il lâche alors que les larmes secouent de nouveau son échine dénuée de toute forte. La mort lui semble être une fin douce, terriblement attirante pour contrer cette brûlure qui ravage chaque parcelle de son épiderme.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Mar 28 Avr - 18:44

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La tristesse est momentanée ;
la douleur est toujours éternelle.

poésies cendrées - (rubyaël [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])


La douleur et le manque s'est propagé petit-à-petit sous la moindre parcelle d'épiderme de Ruben qui souffre à présent le martyr. Et je suis là, comme un con, à le regarder gémir, à faire l'aller-retour de la chambre à la salle de bain pour y laver le sceau et le linge que j'applique sur sa peau enflammée et suante. J'ignore ce qu'il endure, mais la mort paraît préférable en cette apogée du sevrage. Mais je ne défaille pas, je ne peux pas me le permettre. Je dois rester à ses côtés, faire acte de présence, même si elle n'a plus aucun effet sur son bien-être. Ce dernier a disparu, mon pote n'est qu'un mourant se tortillant dans son lit au gré de sa souffrance physique. Je ne peux que lui offrir le visage et la poigne d'un ami avec qui extérioriser sa peine et son urge. Dirait-il tout ceci si je n'étais pas là ? Si je n'étais pas à son chevet depuis quatre jours maintenant, Ruben n'aurait pas fait de sevrage. Il serait encore chez lui, drogué de Vicodin, mais mieux que maintenant. J'ai appris en médecine à ne pas regretter un traitement, un arrêt, même s'ils ont un effet (au début) très négatif sur le patient. Alors, j'attends la mâchoire serrée sur cette chaise qui épouse mes fesses et m'engourdit les muscles. J'attends et je m'occupe de mon vieux pour ne pas qu'il s'étrangle dans son propre vomi ou qu'il meurt de déshydratation. L'intérieur de la pièce commence vraiment à être irrespirable, chargé d'humidité et d'odeurs peu agréables, alors je me lève à nouveau pour ouvrir une fenêtre et faire rentrer la fraichir d'une journée qui s'achève. Les rayons rouges et oranges du Soleil me grillent les rétines et je dois me cacher le visage d'une main avant de m'en détourner et de rapatrier mon attention sur le corps saturé de Ru. Il frissonne, se tord, mais le pire sont ses gémissements et ses plaintes qui me serrent la gorge et font monter les larmes. Parce qu'il n'est pas un patient comme les autres. Parce qu'il est mon bro, mon frère. Un coup de foudre amical. Le voir hurler la mort me retourne le ventre et le cœur, j'en serai même à partager son sceau si je ne me cramponnais pas aux espoirs que je porte à son égard. Ruben n'est pas n'importe quel homme qu'on envoie à l’aratoire. Il est fort. Il est résistant. Il a survécu et il survivra encore. A son appel à la mort, je m'accoude au lit, les avant-bras sur les draps qui commencent à s’humidifier de sueur, et les mains jointes vers les épaules de mon ami. Je l'écoute me supplier de mettre fin à sa vie. Putain vieux... Je peux pas les retenir. Je peux plus... Putain, à quoi ça sert de rétorquer, de lui parler ? A rien ? Seulement à ce qu'il entende ma voix, s'il le peut ? C'est mon ego qui veut le contredire, ou bien mon affection pour lui qui me détermine à envoyer chier ses envies de suicide. Je ne le supporte plus. Une de mes menottes s'enfouit dans ses cheveux ondulées et en bataille alors que l'autre retrouve mon visage pour le masser, lui mettre une claque et faire disparaître les larmes qui s'écoulent de mes pupilles. « Putain Ruben. », je lâche, désespéré, pour moi-même. T'es pas rien. Bientôt, tu t'en rendras compte. Mais Ruben se remet à sangloter de douleur et je me fais violence pour ne pas craquer en silence. Sois un putain d'homme. Il compte sur moi... il m'a fait confiance jusqu'à là, quelle différence si je ne le supporte pas, si je l'abandonne ? Je m'approche encore de lui, susurrant à son oreille. « Tiens bon Ru, t'y es presque vieux. J'te promets que tout ça ira mieux après. J'te promets, t'auras plus autant mal. J'suis fier de toi putain. T'es si fort... tu vas réussir à dépasser ça ok ? Tu m'entends frère ? » Ma conviction personnelle prend forme sur le fond et le motive à tenir bon, encore quelques heures, quelques jours... Et s'il me crève dans les bras ? Non, je l'amènerai à l'hôpital avant. C'est pour ça qu'il ne faut pas que je dorme, ni que je m'assoupisse. Je dois rester éveiller, même quand il s'évanouit de fatigue. « Ta vie, elle va pas s'arrêter à ça, à la douleur, à la terreur. Ta vie, tu vas la reconstruire. Et j'te botterai le cul s'il le faut. » Je ne cherche même pas à provoquer l'hilarité, ni à insérer une touche humoristique. Je suis un homme de parole et je sais de quoi je parle. Je n'ai pas autant souffert que lui, ni autant perdu après l'armée, mais j'ai du repartir sur d'autres bases, me reconstruire aussi. Je peux l'y aider à franchir cette barrière qui effraye tant.
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Jeu 30 Avr - 22:11

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La tristesse est momentanée ;
la douleur est toujours éternelle.

poésies cendrées - (rubyaël [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])


L’expression être au bout du rouleau s’applique totalement à sa situation. L’endolorissement de ses membres est si profond qu’il a la sensation qu’on l’écartèle de toute part. C’est une sensation insupportable qui lui vrille le cerveau et lui retourne le ventre. Elle ne semble jamais s’amoindrir et tout son être n’a plus l’énergie nécessaire pour contrer les ténèbres de l’envahir. L’épuisement tant physique que psychologique est une sale chienne qui l’enserre de ses serres acérées. Il ne peut pas lutter, prisonnier de ces chaines qui le repoussent dans le moindre de ses retranchements. Il est tel un soldat perdu en plein milieu d’un combat sans plus personne autour de lui. Il est le dernier de sa rangée, s’efforçant de passer au travers des balles qui viennent meurtrir son épiderme. Il n’a plus la force de se tenir debout et il flanche, son esprit perd la bataille pour livrer son corps à l’afflux des balles qui viennent amorcer sa chair de leur impact qui désossent ses membres pour le laisser. Il n’a plus la force d’avancer. L’abandon semble la meilleure solution et les bras de la mort, une douce consolation pour contrer cette affliction qui n’a plus de fin. Il a essayé de lutter, de prendre les armes, mais il a rencontré plus fort que lui. Il rend les armes, désire plus qu’on l’arrache de cette existence qui lui semble insipide. Il a cru qu’il pourrait continuer d’avancer, qu’un avenir pouvait l’attendre au bout du tunnel, mais il n’y a plus aucun espoir. Il est désormais plus qu’une échine vide, dénuée de son essence. Son âme s’est égarée dans les méandres de ce labyrinthe et pas même la présence apaisante de son frère de cœur ne peut le ramener sur le bon chemin. Enlisé dans une confusion totale, il est comme une âme à la dérive en train de se noyer et qui n’a plus la possibilité de s’accrocher aux bouées de sauvetages qui lui sont lancés. Tiraillé par les pleurs qui obstruent ses prunelles et sa gorge, il semble plus proche que jamais de cette image désolante. « C’est faux, faux… ça ne s’arrêtera jamais. » il hurle alors qu’il se recroqueville sur lui-même pour essayer de lutter contre cette douleur qui le submerge par vague successive. « Elle sera toujours là… toujours tapie dans l’ombre… et je n’veux pas. Je n’peux pas. » Sa voix est brisée. Il est imperméable aux propos encourageants de son ami, à sa douleur, car il est englouti par la sienne et que sa raison s’est échappée. Il s’extirpe de la poigne de son ami qui ne fait qu’accentuer le poids de sa douleur. Ses membres se contractent et son ventre se tort dans une convulsion qui l’oblige à se redresser pour finir sa course dans un seau où il rend sa bille. Misérable… Son esprit déconnecte sur ce mot, cette action alors qu’il sent ses forces le quitter et le contraindre à devenir une poupée désarticulée, proche de l’inconscience, mais pas pour autant alerte. Son corps lâche prise et le plonge dans une insensibilité profonde à tout ce qui l’entoure, même à ce qui l’habite : la douleur.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Dim 3 Mai - 15:20

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La tristesse est momentanée ;
la douleur est toujours éternelle.

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Je m'accroche à des mots qui ne trouvent pas leur sens dans l'oreille de celui qui souffre éperdument. Je ne m'attendais pas à beaucoup de sa part, si ce n'est une lueur dans le vert de ses yeux, une étincelle ou juste une ombre rassurante. Mais malheur est de constater qu'aucune parole encourageante ou affectueuse ne peut atteindre Ruben à ce moment là. Il est comme lové dans un voile imperméable et fou qui ne le laisse rien entendre, ni sentir, mis à part la douleur et le désespoir. Il divague fiévreusement et s'écarte de ma caresse comme si elle le brûle. Je ne force pas, je la retire même et la remet sur le bout du matelas qui grince et se plie sous le poids de mon ami affligé. Putain, je suis désarmé. Je ne peux rien faire. C'est comme si on m'envoyait en mission sans aucun matériel, aucune trousse à la ceinture. C'est frustrant et horrible d'attendre ces longues minutes, d'attendre sans rien faire, le regardant juste vomir sa bile et suer de son être. Je n'ai pas le choix... j'ai pris ce dernier il y a quatre jours de cela, quand je l'ai accompagné à la ferme pour le sevrer. J'étais si déterminé ce soir là, en colère, conscient des difficultés, mais inconscient de la peur et de la fatigue qu'un ami dans la douleur pourrait m'infliger. « J'suis là vieux. », j'échappe de mes lèvres, tout doucement, la gorge serrée à l'écoute de sa vérité dont je ne doute pas une seule seconde de sa véracité. C'est ce qui m'arrache des grimaces, si ce n'est des larmes que je ravale avec violence, savourant aigrement mon impuissance à gérer la situation.

(...)
2 JOURS PLUS TARD.

Je suis désarticulé. J'ai pris la place de Ruben sur le lit et je me tords de douleur. Je la sens qui m'élance dans le cou et la colonne vertébrale sans vraiment me faire crier. Je gémis juste à l'idée de ne pas pouvoir bouger. Je suis immobile et ça me fout en panique. J'aimerai sortir de là, tout de suite. Puis, le lit disparaît dans un puits noir, et je tombe avec. Un frisson s'élève sur mon échine et mon cœur. Et soudain, je me réveille, j'ouvre l’œil, assis n'importe comment dans le fauteuil qui supporte mon poids depuis six jours. Dès que je prends conscience de ce qu'il s'est arrivé, de mon sommeil et du cauchemars qui s'en est suivi, mon myocarde s'emballe à toute allure dans sa cage. J'aurais pas du m'assoupir putain ! Je me relève rapidement sur les accoudoirs, un peu endolori, soufflant un petit grincement provenant du fond de ma gorge. Et Ruben, alors ? Je porte un regard vers le lit alors que les derniers souvenirs se ramènent. Il s'était calmé et est sûrement tombé dans un sommeil profond après trois jours de pure douleur. Je l'ai regardé se reposer, une heure, puis deux, etc, et j'ai craqué. Merde, il aurait pu se réveiller, il aurait pu avoir besoin de quelque chose, ou d'un geste de secours. Mais son pouls à son poignet et l'assoupissement de son visage me rassurent et me font rassoir quelques minutes sur le fauteuil usé et chargé de sueur, tout comme l'atmosphère de la pièce que je tente malgré tout d'aérer le plus possible. D'ailleurs, pourquoi pas aller rouvrir la fenêtre ? Je vais pour me lever mais ma vue se floute et mes oreilles commencent à bourdonner. Je suis obligé de me rassoir et de calmer les battements de mon organe vital, maudissant cette faiblesse physique. J'aimerai être sur-puissant à cet instant là, comme Superman, pour être capable de supporter six jours et cinq nuits d'affilé, avec pour seul assoupissement des petites siestes d'une ou de deux heures. Pas plus. Ruben a besoin de ravitaillement et d'un œil posé sur lui en cas de complication sanitaire. Il n'est pas rare qu'un sevrage apporte son lot de problèmes. La déshydratation est rapide dans ce genre de situation, une crise d'épilepsie peut aussi survenir. Et je ne parlerai pas d'un grand classique : s'étouffer dans son propre vomi sans en avoir même conscience. Bref, un besoin de surveillance constant qui commence à peser sur le corps. Pourtant, je ne suis pas le mec à plaindre dans cette pièce. C'est Ruben qui criait la mort il y a à peine un jour et qui gémissait contre les draps mouillés du lit il y a quelques heures, quand j'essayais justement de les changer. Les nouveaux ont tenu un peu plus longtemps, à part la taie d'oreiller que j'ai changé et sur lequel il est en train de songer. J'espère que ça ira mieux à son réveil. Cela fait bien, quoi, dix heures qu'il a fermé l’œil ? Sachant qu'il a bu un verre d'eau avant, je devrai peut-être le réveiller pour qu'il en boive deux autres, lentement. Je me glisse avec précaution du fauteuil pour rejoindre un pan du matelas sur lequel je m'assois. J'ai pas envie de troubler son sommeil, il a l'air en paix malgré son teint pâle, presque cireux. J'applique ma menotte sur une de ses épaules puis la glisse jusqu'au creux de sa nuque qu'on a l'habitude de prendre pour se saluer. Cette pensée me soutire un sourire amical que je perds en voyant les paupières de Ruben bouger et s'ouvrir avec difficulté. « Hey Ru. », je commence calmement, ne sachant pas à quoi m'attendre. « C'est moi, Yaya. » J'essaye de le rassurer de prime abord, même s'il est clairement pas revenu à la surface. Je lui laisse le temps, espaçant mes mots par de petits silences. « Grogne si je te fais mal. » Puisque chacune de mes caresses semblaient le brûler, je ne voudrais pas l'oppresser. Grogner est un instinct primaire qu'il est tout à fait capable de pousser, même dans son état fragilisé. J'attends une minute tout au moins avant de formuler une première question, vitale. « T'as soif ? », je l'interroge du regard en sondant le sien à la recherche de la moindre réaction. Comment tu te sens vieux ?
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Lun 4 Mai - 21:11

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Le néant. Un sommeil sans songe, ni tourment, comme si son esprit avait déconnecté toutes ses terminaisons nerveuses pour se fermer à l’appel tiraillant de ses muscles épuisés. Peut-être est-il mort ? Comment pourrait-il le savoir ? Il n’a plus l’impression d’être lui-même, écartelé par ces émotions si négatives et dévastatrices. Sa respiration semble calme, ses muscles moins crispés comme s’il lui octroyait un moment de sérénité avant de venir le martyriser de nouveau. Rien n’aurait pu le préparer à cette souffrance. Yaël a essayé de lui donner quelques clés de lecture, mais ce n’était rien en comparaison de la réalité qui l’a englouti dans une marrée de désolation tant physique que psychologue. Ce sevrage a drainé toute sa force vitale, décuplant chaque sensation d’endolorissement pour la rencontre insupportable, quasi-mortelle. Au point de lui faire miroiter la mort comme la meilleure des campagnes tandis que sa conscience s’effritait pour disparaitre totalement sous le nuage de supplices qu’il subissait. Les cris de désespoir ont fini par briser sa voix et abimer ses cordes vocales qu’il lui faudra du temps à soigner. Sur ce chaos existentiel, une seule âme a veillé sur sa survie, comme un ange gardien. Une ombre qui planait au-dessus de lui, répondant au moindre de ces besoins avec une rapidité et une bienveillance fraternelle et dévouée. Un être que son esprit prisonnier des chaines de son corps a occulté, mais qu’il a senti dans toute cette traversé du désert, jusqu’à que ce songe sans image et consistance vienne le happer dans un sommeil profond. Une léthargie nécessaire pour apporter de nouvelles forces à son organisme, lui faisant perdre la notion du temps qui défile. Le mouvement subtil du matelas qui s’abaisse sur le poids d’une silhouette vient doucement stimuler ses terminaisons nerveuses qui le mettent en alerte. Une menotte chaude et bienveillante se fait légère sur son épiderme, mais suffisamment marquée pour ranimer son esprit. Sa respiration se fait plus lourde alors qu’il lutte contre son propre corps comme un rescapé cherche à regagner la terre ferme. La voix rauque de son ami vient envelopper son esprit d’une sensation à la fois apaisante et douloureuse. Elle l’ancre, l’incite à s’animer, mais cela nécessite un effort conséquent qu’il lui semble pénible de réaliser. Il finit par rouvrir ses paupières, ses rétines s’étrécissent sous l’effet de la luminosité intense pour son corps. Il se sent pâteux, emmitouflé dans un état second, mais son esprit semble bel et bien connecté. Ses prunelles encore déshumanisées viennent retrouver celles de son ami pour le dévisager sans émotion particulière. Il le voit, réellement, sans doute pour la première fois depuis plusieurs jours. Il essaye de bouger, mais une douleur liée à des muscles noueux lui arrache une grimace. Il abandonne la manœuvre. Il grogne simplement à la question de son ami lorsqu’il lui demande s’il veut boire, car la pression de sa menotte est quant à elle tranquillisante même s’il va devoir s’en passer rapidement. Ce qui ne manque pas de produire lorsque son ami détache sa menotte de sa nuque pour s’appliquer à lui servir un verre d’eau. Durant cette manœuvre, il essaye de bouger, mais ces gestes ne lui arrachent que des grognements primaires alors qu’il sent une gêne dans sa gorge. Je dois être dans un piteux état. Il en a la certitude lorsqu’un son étranglé s’échappe de sa gorge enrouée alors qu’il déplace difficilement sa carcasse pour se redresser sur l’oreiller du lit. La douleur de sa jambe se rappelle à sa connaissance comme un pique qui aimerait se planter dans sa chair à chaque mouvement, mais il est plus supportable que les derniers jours. L’ange gardien qui l’a maintenu en vie prend forme sous les traits de son ami a été une ombre à la fois protectrice et machiavélique. Il s’est senti le haïr à certains moments qui commencent doucement à se rappeler à son esprit. Si je doutais de notre amitié, il vient de me prouver le contraire. Yaël apporte le verre à ses lèvres et il s’efforce de boire quelques gorgées, même si elles lui semblent complexes à réaliser. Un peu comme si son corps avait oublié une chose aussi élémentaire que de se sustenter. « Merci, bro. » pour tout. Sa voix est trop esquintée pour aller au bout de sa pensée, mais la lueur qui brille dans ses rétines portent ce message alors que sa main valide vient retrouver son avant-bras pour le presser doucement dans un geste de reconnaissance. « Impression… d’être dans du coton. » Il ajoute en venant déglutir et se fermer à la brûlure qui revient peu à peu alors que son corps s’éveille de sa léthargie contrainte. « Je n’imagine même pas la gueule… que je dois avoir. » Il ajoute en venant se racler la gorge alors qu’il inspire profondément pour canaliser une grimace. « Plus glamour, tu meurs, hein ? » Il essaye de détendre l’atmosphère par un brin d’humour pour lui signifier qu’à cet instant, il est bel et bien là avec lui. Pour combien de temps ? Il ne peut malheureusement pas le prédire.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Mer 6 Mai - 14:44

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Ruben ne fait que grogner, merde alors. C'était pourtant claire comme consigne, non ? Mais alors, ça veut dire qu'il a mal partout, je peux pas lui en vouloir après ces journées et ces nuits de torture physique. Même un ennemi politique aux mains de l'armée américaine aurait moins souffert. Blague glauque à part, je suis d'ailleurs assez surpris d'avoir encore un sens de l'humour après toute cette merde -littérale- que j'ai pu entendre et voir. Comme quoi, on y a survécu tous les deux, ça ne nous a pas brisé. Du côté de Ru, le doute est cependant encore présent, j'attends qu'il reprenne conscience et usage de sa voix. Mais pour ça, il faudrait qu'il boive de l'eau, sa gorge doit être encore plus sèche que de la paille en été. On va éviter qu'il ne s'étouffe... alors je porte le verre d'eau rempli à ses lèvres malmenées par la sècheresse et les grimaces de douleur. Quelques gorgées lui suffisent, il faut qu'il aille doucement, surtout avec un estomac vide et acide comme le sien à ce moment. Il n'a pas mangé depuis le début de ses crampes, n'a vomi que de l'eau et du suc pendant trois jours, alors il faut y aller gentiment avec son organe digestif. « C'est rien, on va y aller petit-à-petit, ok ? Tu ressens pas encore la faim, mais ça va pas tarder. Je vais descendre te préparer un truc au cas où. » Maintenant que je m'assure qu'il n'est pas trop mal, je peux bien le laisser un quart d'heure tout seul, le temps d'aller chercher un yaourt et une banane. Je prévois de mixer le tout pour en faire une pâte bien protéinée et sucrée qui ne lui fera pas trop mal au ventre, si ingérée avec raison. Seulement, une remarque me fait détourner et m'attarde à son chevet. Bon, il veut parler, c'est compréhensible, même si je n'aurais pas cru qu'il se fendrait encore la poire sur son physique. Il a vraiment un problème qu'il faudra qu'on résout ensemble ou avec quelqu'un d'autre, j'en ai rien à carrer. Je ne peux pas empêcher le sourire stupéfié et sarcastique qui se perd sur mes lèvres, alors que je m'approche à nouveau de lui, mains sur le matelas surélevé. « C'est vrai que tu passerai pour Miss USA dans trois minutes, je te dirai que ce serait un peu compromis vieux... mais là, tu sors d'un sevrage à l'arrache, dans une ferme, avec pour seul soignant un mec qui n'a pas pratiqué depuis quatre ans. J'pense que tu t'en sors à merveille Ruru. » Un petit clin d’œil à l'appui et je m'affaire au reste de son corps, complètement affaibli. « On va y aller doucement. C'est pas la peine de forcer comme tu l'as fait avant. Faut que tu te donnes du temps. Ça tombe bien, j'en ai. » Peut-être qu'il espérait que je l'abandonne un peu, le laisse seul, afin qu'il reprenne ses esprits, mais c'est mal me connaître. Il n'a pas intérêt à lever le moindre petit doigt tant que je suis là. Inconsciemment, une part de mon esprit dérive vers les obligations qui m'attendent dehors. La ferme, Morales que j'ai laissé gérer seul, le magasin, et puis Jonah. Merde, Jonah... Mais je suis trop épuisé pour réfléchir à quoique ce soit, surtout à lui, à nous.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Jeu 7 Mai - 21:13

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La tristesse est momentanée ;
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Ruben reprend conscience après des heures passées dans une agonie tant physique que psychologie intense. Il y a de grande chance qu’il ne s’en serait pas sorti sans l’aide précieuse de cet ange gardien qui vient lui apporter un verre d’eau pour désaltérer son organisme affaibli par tout ce qu’il a dû subir. La fraicheur du liquide qui vient emplir sa bouche et son conduit digestif est salvateur, mais se révèle être complexe à supporter. L’aigreur qui a remué son estomac durant des heures, des jours durant se rappelle à son bon souvenir. Quelle merde… Il n’est même pas en mesure d’ingurgité la totalité du verre qui est présenté à ses lèvres. J’en suis encore incapable. Les quelques gorgées absorbées ont le mérite de rafraichir un peu son corps ravagé par les effets du sevrage imposé. Il se sent encore désorienté dans le temps et l’espace même si Yaël est une présence qui l’ancre à la réalité. Il s’efforce de se concentrer sur les propos de son ami même s’il lui parle de nourriture. Il ne peut s’empêcher de grimacer, peu certain d’être en mesure d’avaler quoi que ce soit dans son état. A l’image de mon réveil dans cette chambre d’hôpital lugubre. Il se demande bien quand cette spirale infernale va s’arrêter. Même si je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Dans le cas présent, c’est l’inacceptation de son handicap qui l’a entrainé dans cette pente glissante. Il a eu de la chance. Rectification, il a de la chance d’avoir Yaël. Il sait ce qu’il fait. Il n’ose même pas imaginer la dégaine qu’il doit avoir à cet instant. Il n’a aucun doute sur le fait que ses traits doivent être ternes et épuisés. Il s’efforce de laisser des propos qui se veulent humoristiques s’extirper hors de ses lippes. Un moyen détourné pour lui faire comprendre qu’il se sent un peu mieux. Ouais, j’irai pas courir un marathon dès maintenant, c’est sûr. Il sent le regard de son ami sur lui, comme le petit sourire stupéfié et sarcastique qui se perd sur ses lèvres. Je t’ai eu, bro. Il n’est pas dupe. Il sait qu’il s’est cruellement inquiété pour lui, a du veillé sur lui comme personne ne l’avait pas fait depuis sa mère. Un vrai bro. Ce petit sourire est déjà une petite victoire et une manière de lui être reconnaissant afin d’alléger la tension qu’il perçoit dans tout son être. Un peu compromis ? T’es devenu aveugle ? Il hausse un sourcil désabusé et se contente de grogner à ses propos qui se veulent encourageants. Je suis complètement ravagé physiquement et psychologiquement, bro. Seulement, il y a une lueur d’espoir, une lumière qui semble apparaitre au bout du tunnel plongé dans l’obscurité. « OK, docteur. » Il lui lance un petit sourire impertinent avant de se laisser tomber de nouveau dans les oreilles. Me donner du temps, ne pas forcer comme par le passé. Plus facile à dire qu’à faire… mais je lui dois au moins ça. Parce qu’il a pleinement conscience des sacrifices qu’à fait son ami pour se tenir à ses côtés dans l’espoir de l’extirper de cette mauvaise passe. Il l’a fait par loyauté pour cette amitié profonde qui nous lie. Il se doit d’avancer, par respect pour son ami. Il doit arrêter de se larmoyer et prendre soin de lui, parce que cet homme qui s’extirpe hors de cette chambre a mis sa vie entre parenthèse pour lui. Même s’il va falloir que je commence à me battre pour moi-même. L’aigreur dans son système le fait grimacer alors que de nouveau la douleur l’élance. C’est toujours plus supportable que celle qui l’a cloué au matelas durant des jours durant au point de lui retourner les tripes et le faire suer comme un porc. Quelques fragments de ces moments de lucidité se rappelle à son esprit. Ses instants où il essayait de se défaire de l’aide de son ami, le méprisant lui et son corps défectueux. J’espère que ça va aller mieux maintenant. Histoire qu’il puisse reprendre des forces. A cet instant, aucun mot ne semble être assez fort pour qualifier l’affection qu’il porte à son ami. Si ce n’est que cet homme pourra compter sur moi jusqu’à son dernier souffle. Je serai là pour lui, contre vent et marée. Alors lorsqu’il le voit de nouveau apparaître dans le chambranle de la porte, un sourire sincère vient ourler ses lippes face à la mixture qu’il lui apporte. « Putain, dis-moi que ça a meilleur gout que ce que j’ai pu ingérer à l’hôpital ? T’es sérieux, c’est supposé être appétissant ? » Il déclare dans cette voix rauque alors qu’il joue à l’enfant capricieux. Curieuse manière de lui montrer sa reconnaissance.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Dim 10 Mai - 16:01

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Je profite de son moment de faiblesse, je l'avoue, pour l'assermenter et essayer de relever le niveau de ses pensées un peu trop noires. J'arrêterai pas tant qu'il ne m'aura pas jeté de sa vie, fatigué de m'avoir sur le dos, de devoir me supporter. Et en même temps, je comprends ses plaintes et ses maux, ayant vécu dans l'ombre des miens pendant longtemps. Quand on a une oreille attentive près de soi, il est normal de laisser couler le flot de ses émotions, de ses plus grandes craintes, de ses plus grands maux. Rien que le fait de les partager soulage en général les cœurs et apaise les esprits perturbés. Je ne peux que écouter les siens et planter une petite graine d'espoir dans un esprit que je connais bien. Le voyant pensif, j'en profite pour me lever de ce putain de fauteuil qui m'a détruit le coccyx ces derniers jours, m'étirer à nouveau les membres et m'absenter plusieurs minutes le temps de lui préparer une décoction faîte maison. Et pourquoi pas un bouillon juste avant ? Je me mets au fourneau et ça ne prend pas plus de quinze minutes avant que je revienne avec les deux bols. Je les pose sur le meuble dans un tintement et prends le premier, le plus léger, le plus goûteux. Mais en voyant la tronche de Ruben et en entendant sa remarque épicée, je me rends compte qu'il aura du mal à avaler quoique ce soit le plat, aussi bon soit-il. Je suis son regard posé sur la bouillie du yaourt et de la banane, qui n'est guère attirante, faut bien l'avouer. « C'est ça ou je te laisse crever de faim. », je lâche, envieux de l'assermenter comme un gamin, levant les yeux au ciel. Comme quoi, je prends goût de m'occuper de Ruben, comme d'un grand enfant. « Maintenant tu vas ouvrir ta grande bouche et avaler ce putain de bouillon. Me fait pas cette gueule... allez, quelques gorgées. Tu dois reprendre des forces. » On dirait un père de famille, je suis sérieux ? Et pourtant, je ne peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi, il faut que je le materne à ma façon. Je me suis trop sali les mains, j'ai trop sué pour faire demi tour. J'avance la cuillère à soupe près de ses lèvres dans une ambiance despote et une concentration de dingue, pour éviter d'en foutre partout. Ruben m'en voudrait d'être brûler au troisième degré par ma faute. Ce serait la cerise sur un gâteau déjà cramoisie. « Avale sale mioche. » Ça, c'est pour mon propre plaisir et j'en souris, bien trop amusé pour ne pas le partager avec mon pote. L'amour vache ne nous a jamais fais de mal. On se lâche et ça fait un bien fou. Les seules limites érigées consistent à nous entendre grogner de colère. Dès qu'on y arrive, on arrête et on prend soin de l'un comme de l'autre. C'est une amitié unique en son genre, que je ne pense pas partager avec quiconque d'autre que Ruben. Elle n'a pas de nom, mais plutôt une saveur. « Ça va, c'est pas trop chaud ? », je s'enquit à son égard, sur un ton beaucoup plus doux. La fatigue tombe à coup de vagues que j'arrive à oublier avec le peu d'adrénaline qu'il me reste. Mais une fois l'illusion hormonale envolée, elle frappe, m'assomme et me fait cligner pathétiquement des paupières. Alors que j'arrive à lui donner une deuxième cuillère, un bâillement s'arrache de ma gorge sans que je ne puisse le contrôler. « Pff, désolé, j'suis k.o. Si tu ne te sens pas trop mal après ça, j'vais piquer un som'. » J'aime mon pote, mais j'aimerai encore plus dormir dans un lit confortable, sentir les draps douillets m'emporter dans des ténèbres étrangement chauds et sereins, loin de tout bruit désagréable.
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Ruben Leeroy
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Mer 13 Mai - 22:38

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Les flashbacks qui martèlent son esprit au fil des secondes qui s’égrainent sont loin d’être plaisantes. Elles marquent son esprit de leurs empreintes indélébiles. Il ne doit pas jamais oublier ce qu’il a fait subir à son corps pour éviter de faire face à une réalité qu’il voulait fuir. Pourtant, encore aujourd’hui, il voudrait être en mesure de quitter cette échine qui ne lui correspond plus. Les pensées moroses persistent malgré les efforts accomplis pour se sevrer d’un antalgique qui aurait pu lui gouter la vie sur le long terme, mais qui avait au moins eu le mériter de lui préserver un peu de dignité. Une dignité qu’il vient résolument de perdre au cours de ces derniers jours lorsque tout son être luttait contre un manque qui lui écartelait les membres comme s’il était coincé dans une machine de torture dont on viendrait juste de le libérer. Ses membres vibrent encore de cette sensation malaisante qui l’a tiraillé au cours des dernières journées. Il se sent résolument bouleversé par des émotions diamétralement opposées : le dégout, la reconnaissance, la colère, l’affection. Une ribambelle de sensations qui le mettent mal à l’aise, mais conscient de la chance qu’il a eu de pouvoir compter sur un ami tel que l’ancien militaire. Il s’efforce de s’accrocher à cette amitié pour garder de bonnes résolutions. Son affection sincère et profonde pour son ami, l’intime à garder ses émotions sous scellées pour lui permettre de se décharger d’un poids qu’il a trop porté alors que ce n’était pas à lui de le faire. Du moins, c’est ce qu’il pense, dans son approche étriquée et encore bien trop fière pour accepter qu’il ait besoin d’aide, car il s’agit bien de cela au fond. Il veut s’assurer de donner le change suffisamment pour alléger la tension qu’il perçoit dans les muscles de son ami. Il s’efforce de d’agir avec cette nonchalance qui était son trait de caractère prédominant par le passé. Cela lui arrache une once de sérénité de pouvoir redevenir cet homme, pale figure du passé qui a été déchiquetée par tous ces évènements. Il se laisse gagner par le sentiment de sérénité et d’acceptation que lui apporte sa relation avec son ami, en s’efforçant de ne pas se poser de questions. Il joue l’enfant, car il l’a toujours fait pour titiller les sarcasmes et pitreries de celui qu’il considère comme un frère. « Tu ne peux pas faire pire que la cuisine industrielle, je suppose. » Il déclare dans un petit sourire en coin sournois et provocateur. Il agit comme un enfant prétentieux juste pour espérer détendre son ami, mais ce dernier prend son rôle paternaliste très à cœur. Il grogne pour la forme, mais entrouvre ses lippes pour laisser cette mixture protéinée envahir son palais et se mélanger avec l’aigreur résiduelle sous le regard amusé de son ami. Le contraste est désagréable, mais la saveur est plus agréable que la mixture le laissait envisager. Son nez se plisse sous l’effet de cette texture étrange en bouche, qu’il ne connait que lorsqu’il est mal en point. C’est supposé me rassurer ? « Oui, papa ! » Il exagère sur le ton enfantin de sa voix encore rauque de tout le chamboulement qu’il a fait vivre à chaque partie de son corps. « Non, ça va, mais je ne savais pas que tu avais le complexe du Daddy, Bro. » Il le chambre dans un petit sourire narquois, plus impertinent que jamais. « Avoue que ça t’émoustille. » Il lâche alors qu’il vient avaler une seconde cuillerée. Celle-ci passe plus difficilement et une grimace se dessine sur son visage. Il voit bien que Yaël lutte contre la fatigue et il ne peut pas s’empêcher de s’en sentir responsable alors son attitude change, s’assombrie, alors qu’il sent son ventre se compresser dans ses tripes. « Ne t’inquiète pas. Je te suis assez reconnaissant de m’avoir sorti de cette mauvaise passe. Cela devrait aller. Va te reposer, Bro. Je ne vais pas m’envoler, ni m’évanouir. Je pense qu’on a dépassé le cap. » Il lui indique en cherchant une meilleure position alors que l’élancement dans sa jambe se réveille de plus belle. « Va te reposer. Je reste là. Pose ça là, je me débrouillerai pour avaler tout ça. Promis, je serai un enfant sage. » Il ajoute dans un petit sourire en coin, presque angélique alors qu’il donne un petit coup de tête vers la porte. « Vas-y ou sinon je t’oblige à t’allonger avec moi. Je ne voudrai pas trop t’émoustiller dans des draps qui puent mon odeur. » Il ne peut s’empêcher de rire, content de sa connerie. Il espère qu’au moins ces plaisanteries le feront rire et l’inciteront à se reposer. C’est la seule chose qu’il désire à cet instant. Comme ça, il aura tout le temps pour se plonger dans ses pensées, seul.  
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Sam 16 Mai - 16:16

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Même proche de l'agonie, Ruben a le chic pour faire le con avec moi. Je crois que ce serait la fin du monde, l'apocalypse zombie et autres scénarios catastrophiques, que rien ne changerait à notre comportement l'un envers l'autre, ce qui, en soi, peut paraître assez étrange vu de l'extérieur. Combien de fois on a réussi à berner d'autres potes et à déguster leurs regards incertains et embarrassés. De bons souvenirs que l'on garde dans nos coeur et qu'on ne ressort pas, les vivre une fois nous suffit amplement. Je lui fais avaler sa mixture du mieux que je peux, enfouissant de petites cuillères remplies dans sa bouche d'infirme, et j'ai soudainement l'impression d'être un père de famille qui s'occupe de son sale mioche. Ça me fait grandement sourire, même si je prends mon rôle à cœur, je ne vais pas le cacher. Non pas que ce soit excitant, ou quoique ce soit, mais disons que j'aime bien m'occuper de mon bro. Je l'ai découvert à l'occasion de ce sevrage, les vieilles habitudes de médecin ne meurent pas facilement, même quand on essaye de les enfouir profondément pour ne jamais les voir ressortir. C'est le bon côté du métier qui s'exalte depuis plusieurs jours : celui de faire la différence, de pouvoir venir en aide à quelqu'un. Et pas n'importe qui... mon pote. « Bien, good boy. », je rajoute pour renchérir nos conneries. Une fois parti, on est difficile à arrêter et il en est de même pour ce sourire sur mes lèvres qui ne cesse de grandir jusqu'à ce que Ruben ne fasse son pourri-gâté. Je le sermonne à ma manière puis me radoucit, parce que je sais exactement quelle limite ne pas franchir avec lui. « Si tu savais à quel point ça m'excite. », je lâche dans un petit rire nerveux. C'est à ce moment que mes pensées se tournent vers Jonah. Merde, Jonah. J'ai complètement oublié notre dispute, mais je suis trop fatigué pour réfléchir à quoique ce soit. Après m'être reposé, je remettrai un peu d'ordre dans ce merdier. C'est étrange de vouloir courir après un mec, mais c'est pas comme si j'ai mon mot à dire. « Je peux te dire que ça n'a pas trop dérangé mon employé quand on a b- » Un bâillement tombe à pic et m'arrête en pleine déconne. Le regard de mon vieux en dit long alors je ne finis pas ma phrase et me contente de ravaler mon sourire triomphant, une illusion que je garde coincer dans ma poitrine. Parce que je sais d'une valeur sûre que Jonah ne serait pas très content d'entendre ça de ma bouche. Une deuxième vague de sommeil m'emporte à m'en décrocher la mâchoire, tellement que j'ai failli foutre la cuillère sur le menton du brun. Ben merde alors. « T'es sûr que ça va aller ? » Moi, j'en suis pas certain, et quand je suis dans le flou comme ça, j'ai un peu tendance à me faire violence pour rester jusqu'à ce que la confiance me regagne. Mais là, c'est tout simplement au-dessus de mes moyens. J'ai beau être déterminé, je me sens coulé irrémédiablement. J'ai même des larmes de fatigue qui me sortent du coin des yeux comme pour lancer une dernière alarme. Je les essuie désinvoltement en espérant que Ruben n'en fasse pas tout un plat et lui lance un regard reconnaissant. « Au moindre truc qui ne va pas, tu m'appelles, tu m'insultes, tu cries, tu hurles, pigé ? » Je souris pour enlever le côté dramatique de ma phrase, mais je m'en voudrai à mort si quelque chose lui arrivait. « T'inquiète pas Ruben, tu sens toujours l'homme viril. » Allez, une dernière pour la route. « C'est très tentant, mais je dors nu en général, je voudrai pas que tu t'étouffes. » C'en est trop, je ris de bon cœur en me levant, la poitrine tranquillisée par les petites piques ironiques qu'on se lance. Il est l'heure d'aller se coucher et Ruben a peut-être besoin d'un peu de silence après tout ce qu'il s'est passé. Il doit en avoir marre de voir mon visage. En tout cas, il me l'a bien fait remarqué durant ses délires, des insultes et des remarques que je n'ai pas pris en compte, car lâchées sous l'effet d'une douleur intense. « A plus Ruben. » Je ferme un peu la porte histoire que je puisse l'entendre si jamais il m'appelle pendant mon sommeil qui risque d'être long. Quand j'aperçois mon lit, je tressaille de joie, me déshabille nonchalamment et m'y introduit en ronronnant presque de satisfaction.
Et puis, en rien de temps, les ténèbres m'embarquent chaleureusement.

Quelques heures plus tard.

Je me réveille d'un long voyage dans des nimbes confortables qui m'en ont fait bavé sur l'oreiller. Je grogne en m'essuyant les lèvres du revers de la main et bouge dans ce lit de luxe. J'ai l'impression de flotter dans du coton, j'ai bien envie d'y rester encore quelques minutes, mais la soif et certains souvenirs me l'interdisent strictement. Est-ce que Ru va bien ? Et Jonah ? Je me demande ce qu'il fait en ce moment... s'il est toujours énervé contre moi. Je soupire dans le coussin alors que notre dernier rendez-vous me revient en tête. Son sourire et le tintement de sa voix réapparaissent sous mes yeux et dans le creux de mes oreilles. Une ombre étire mes lèvres en me remémorant ces souvenirs, et plus j'avance dans la soirée, plus je sens mon bassin s'échauffer et s'électriser. J'aimerai me refuser ce désir qui ne cesse de me durcir contre le matelas, mais j'en suis incapable. C'est juste trop bon. Il est juste trop bon.
Trente minutes plus tard, une lessive est lancée et je viens d'engloutir des céréales, le ventre et les ardeurs complètement repus. Il est enfin temps d'aller surveiller Ruben, voir dans quel état il se trouve. Je remonte à l'étage et toque à la porte avant d'entrer, par pure politesse. J'aurais moyennement aimé qu'une personne vienne me dérange quelques minutes plus tôt, non ? Ç’aurait été assez embarrassant, même si j'ai essayé de m'en occuper le plus silencieusement possible. Les souvenirs de Jonah m'ont perdu, je ne me rappelle plus trop de certains moments, je dois bien l'avouer. « Ru ? Comment tu te sens comment ? » Aujourd'hui ? On a changé de jour ? Il est quelle heure en fait ? Putain, je suis complètement à la ramasse. « J'ai vachement bien dormi. Par contre, va falloir que je me sorte les doigts du cul. Je sais même plus quel jour on est. Faudrait que je passe à la boutique un de ces jours, histoire de. » Évidemment, mon visage s'assombrit, sachant exactement dans quel piège je me dirige. Un certain employé, furax contre moi. « Pff, j'ai pas envie et en même si. Je vais encore me faire jeter. Je le sens d'ici vieux. » Je me surprends moi-même d'en parler aussi librement à Ruben. D'habitude, je me contente de lui grogner dessus et lever les yeux au ciel, à chaque fois qu'il me parle de sentiment. Peut-être est-ce à cause du sevrage ? Cette épreuve nous a rapproché. Ou bien je suis encore fatigué et je laisse ma langue se délier, chose que je regretterai peut-être plus tard.
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Ruben Leeroy
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
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Jeu 21 Mai - 20:18

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Utiliser l’humour pour dédramatiser une situation qui pourrait profondément l’ébranler. C’est toujours ainsi que le pianiste a agi pour fuir certaines choses qu’il ne pouvait pas gérer en voyant les choses en face. L’humour lui permet de prendre de la distance, de devenir aveugle à des faits qui pourraient lui retourner les tripes. Il n’y a rien de jouissif dans le fait de se faire sustenter par une personne aussi belle d’âme soit-elle que son ami. Pourtant, il préfère utiliser leur amitié pour éviter de faire face au fait qu’il est incapable de sustenter seul dans un environnement non adapté, alors que c’est la raison principale qui fait que son ami se retrouve à loger une cuillère entre ses lippes. Il dupe son ami, lui également dans la manœuvre, mais les sombres pensées envahissent son esprit en arrière-plan, lui donnant plus d’éléments sur lesquels s’appesantir une fois que la solitude viendra l’enserrer de ses doigts acérés. Il profite de l’interlude complice que lui offre la présence de son ami. Seulement, il voit bien qu’il lutte inexorablement contre une fatigue accumulée pour prendre soin de lui et Ruben ne peut que vouloir le décharger de ce poids qu’il a porté sur ses épaules durant trop de jours par sa faute. Yaël n’a pas à faire ça, même s’il l’a fait par bonté de cœur et pour honorer leur amitié. Même s’il sent son humour s’assombrir, son sourire se veut rassurant. « Ouais, ça va aller, ne t’inquiète pas, bro. » Il appuie de nouveau dans une voix qu’il veut confiante, mais c’est un petit mensonge qu’il expire hors de ses lippes pour lui apporter la quiétude nécessaire pour qu’il puisse reprendre des forces. Il est certain que sa manœuvre est la bonne même s’il n’a aucune idée dans quel état il sera au retour de son ami. Il a passé le plus gros du sevrage, il lui reste encore du chemin à parcourir, mais rien de bien insurmontable, non ? Il s’efforce de le croire alors que les paroles de son ami l’obligent à reporter son attention sur lui. « OK. Je crierai Papa à plein poumons pour satisfaire ton petit complexe. » Il lui indique dans un sourire qu’il rend amusé, s’accrochant inexorablement à l’ambiance bonne enfant pour garder cette contenance. Il rit sincèrement aux piques de son ami alors qu’il le voit prendre le chemin de sa chambre, refermant la porte derrière lui. « A plus, bro. Repose-toi bien. » Il lâche dans un dernier sourire avant que son expression se ferme de nouveau. Il inspire profondément, sentant l’élancement inévitable dans sa jambe. Elle est sa plus terrible ennemie dont il ne pourra jamais se défaire. Autant se faire une raison tant qu’il n’y aura pas moyen de réparer sa jambe. Il a beau avoir dormi, il se sent de nouveau vidé après avoir fourni tous ses efforts pour garder les apparences. Déterminé à fuir les pensées sombres qui commencent à envahir son être, il décide de se bouger. Il bascule sur le lit pour attraper ses béquilles qui lui permettront de se rendre dans la salle de bain d’ami où il pourra soulager sa vessie et se laver. Il s’applique à faire le moindre bruit, malgré le martellement du bout des béquilles contre le sol. Il parvient à atteindre son but et après avoir fait sa petite affaire, il apaise la cuvette pour reposer ses muscles encore ankylosés par la douleur violente ressentie les derniers jours. Lorsque son regard croise le sien dans le miroir, il a l’impression d’être aussi livide qu’un mort vivant. Il s’intime à se relever pour passer sous le jet d’eau qu’il active pour laisser le liquide évacuer toute la crasse accumulée lors de cet enfer qu’il a traversé sous le regard vigilant de son ami. Il reste un temps considérable, veillant à son équilibre avant de badigeonner son corps de cette texture mousseuse qui lui donne l’illusion de le nettoyer de toutes ces mauvaises toxines. Il s’applique à se sécher et décide de retourner nu, abandonnant les vêtements qu’il portait dans une panière de linge qu’il fera tourner rapidement lorsqu’il aura retrouvé assez de force pour cela, mais il sent qu’il tire sur la corde. En conséquence, il retourne dans la chambre pour attraper un boxer et un short qu’il retrouve dans son sac préparé par son ami. Il attrape son téléphone et s’applique à envoyer des sms rassurants à sa mère avant de récupérer ses écouteurs et les placer dans ses oreilles. L’idée d’aller sur le perron de la ferme l’attire, mais il se rend compte qu’il n’a plus le courage de se redresser à cet instant. En conséquence, il se laisse tomber sur les draps et s’efforce de se détendre avec une symphonie apaisante, qui lui permet de s’évader et de mettre de côté la sensation de perdition dans laquelle il se sent enlisé jusqu’au bout.

Le tiraillement est omniprésent, mais la musique lui permet de la supporter même si ses traits se crispent sous les vagues qui troublent les quelques minutes de sommeil qu’il parvient à gratter. Pas d’antidouleurs pour le moment, il le sait, mais qu’est-ce qu’il tuerait pour un médicament à cet instant. Tout pour arrêter cette tension qui menace de lui faire vriller les neurones. Il perd la notion du temps, subissant les vagues qui vient frapper sa chair épuisée. Il étouffe ses cris dans un cousin lorsque le tiraillement se trouve trop brutal et lancinant. La sensation qu’on poignarde sa chair lui est intolérable, mais il l’endure en silence. Il s’intime de croire que ça va aller mieux, mais sous les effets de la fatigue, l’espoir s’effrite même s’il ne reviendra pas en arrière, ni ne quittera son lit pour trouver ce qui pourrait atténuer cette douleur. Il change de symphonie, plus dynamique, qui agira comme une douce vague qui éloignera temporairement. C’est finalement la fatigue qui l’emporte sur le tout et il s’endort un temps conséquent jusqu’à qu’un appel de sa mère l’arrache de son sommeil lourd. Il la rappelle après s’être redressé et avoir repris contenance. Il joue la comédie, s’efforçant d’être le plus naturel qu’il puisse même si ses nerfs sont à fleur de peau. Il finit par raccrocher au moment où il entend du mouvement dans la maisonnée et les pas se rapprochent jusqu’à sa porte. Il inspire un bon coup alors qu’il voit apparaitre son ami. « Ça va, je viens de finir d’appeler ma mère. » Il indique simplement sans rentrer plus dans le détail surtout lorsqu’il perçoit l’apparence encore déphasée de son ami. « Et toi ? Tu as pu récupérer un peu ? » Il le questionne résolument soucieux pour son ami. Il le rassure et lui indique qu’il va devoir se bouger un peu le cul. C’est normal. Il se contente de hocher la tête alors que leur discussion de quelques jours se rappellent à son bon souvenir. Ah oui, son employé. « Mais non, il serait bien con de tourner le dos à un mec capable de se plier en quatre pour un de ses amis. C’est une bonne qualité que tu as là. Il faudrait être aveugle pour ne pas la voir. » Il le rassure en venant plonger son regard doux, mais terne dans le sien. « Ne pars pas défaitiste, cela ne te correspond pas. Essaye de lui en parler calmement, de lui faire comprendre qu’il a tout intérêt à te donner ta chance, parce que t’es un mec en or, putain bro, même si t’es très grognon. » Il lance dans un petit sourire en coin, incapable de ne pas lui lancer de pique. « Et t’inquiète pas pour moi. Fais ce que tu dois faire. Dis-moi juste quand je pourrais reprendre au moins des antalgiques pour calmer mes douleurs dans le respect du traitement. Je suis un grand garçon, papa. » Il lui indique en venant  lui offrir un sourire affectueux alors qu’il vient déplacer sa cuisse pour trouver une position plus confortable.

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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Jeu 21 Mai - 22:08

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la douleur est toujours éternelle.

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Un coup d’œil à une horloge accrochée dans la chambre d'ami et je me rends compte que j'ai dormi jusque dans l'après-midi. Rien que ça, ben voyons. Il est urgent que je revienne sur Terre pour me remettre doucement dans le bain. Pas question que je laisse tomber la boutique et Jonah plus longtemps. Je ne l'avais pas prévenu de la durée de mon absence, mais j'ai l'impression que cela fait un mois depuis qu'on s'est parlé de l'autre côté du combiné. Putain, j'ai vraiment besoin de savoir quel jour on est. Je sors machinalement mon téléphone avant de me laisser tomber sur le matelas, à côté de Ruben, lui expliquant que je ne dois pas manquer à mes obligations en tant que patron. Mais le destin est contre moi ce matin, car mon portable est complètement déchargé et il va falloir que j'attende au moins trois heures avant de voir clignoter sa LED verte. Je note dans un coin de ma tête qu'il faut que je change d'engin à la première occasion. Mais le pire, à part d'être complètement largué temporellement, reste en la personne de Jonah. Reviennent avec lui les bons moments dont je me suis attardé ce matin, mais aussi les mauvais, ceux qui me collent à la poitrine depuis que l'on s'est parlé au téléphone. J'aurais voulu qu'il en soit autrement, car je n'avais pas apprécié le son de sa voix, bien trop distante et blessée pour ne pas m'inquiéter. Oui, je m'inquiète, je ne suis pas un gros connard qui ne pense qu'à s'éloigner de ses petits-amis, comme l'ont longtemps pensé nombre de mes ex. Oui, j'ai un cœur sous ce tas de viande. J'ai une conscience aussi. Et, putain, j'espère que Jonah me comprendra, qu'il m'écoutera, lui, sans avoir à me faire la morale. Sinon, je sais parfaitement comment je vais réagir : tourner de la tête et faire comme si rien ne s'est passé. Me souvenir de mon employé réveille certaines émotions que j'avais laissé de côté jeudi dernier, afin de mieux m'occuper de Ruben. Ce dernier est d'ailleurs en train de me rassurer, ce qui fonctionne, et je m'accroche à ses paroles. « J'espère. », je susurre dans un souffle, en essayant de déterminer le bordel qui se trémousse dans mon cœur. Un truc fait que je suis plus attaché à ce mec qu'à n'importe quel autre de mes ex. Pourquoi ? Peut-être à cause -grâce- à ces trois mois passés ensemble à la boutique. Une relation boss/employé qui s'est développé au fil du temps. Et comme c'est la première fois que je délègue du travail, j'ai peut-être été un peu trop "cool". On s'est rapproché... et maintenant je ne veux pas le voir partir. Putain, non, je veux pas. « Ok. », preuve de mon déphasage complet. Je m'en rends cependant compte rapidement et m'excuse d'un regard auprès de Ruben. « Désolé, je suis dans les choux. Tu crois que je devrais y aller ? » Il a raison, sa prise d'antalgique est important et je lui fais confiance, mais au point de le quitter à la ferme tout seul ? J'hésite, tiraillé entre mon devoir en tant que soignant et cette déchirure qui me hurle d'aller retrouver Jonah. Avant de capituler, il faut que je remédie à ce flou temporel dont je n'arrive pas à me détacher. Je mets à charger mon portable avant de pointer du doigt celui de Ruben. « Je peux te l'emprunter ? Juste pour regarder quel jour on est. T'inquiète pas, j'irai pas fouiller dans tes sextos. » C'est presque un automatisme, tellement que j'en oublie même de sourire ou d'éclater de rire tout en lui lançant un clin d'oeil graveleux. Ça se voit qu'on est rouillé tous les deux ? Lui, sûrement plus que moi s'il me demande de reprendre des anti-douleurs. Enfin, je peux me repérer ! Je commençais à étouffer de frustration. Ok, on est jeudi, donc il s'est passé une semaine entière. Si je réussis d'arranger les choses avec Jonah, je ne reviendrai peut-être que dimanche, voire samedi soir après le boulot. Les idées se percutent à la vitesse de la lumière dans mon cerveau et me font presque tourner la tête. « Tu prends une dose d'Ibuprofène à 400mg le matin, le midi et le soir. Mais pas plus. », je l'informe en appuyant mon regard sévèrement. Il sait ce qu'il l'attend s'il en prend davantage. Son foie le digérera, de toute façon, très mal. « A chaque fois, après une collation, sinon tu vas avoir des crampes d'estomac, on va éviter. » Il n'a que trop supporter de douleur ces derniers jours et encore maintenant, vu le teint de son visage. Est-ce vraiment raisonnable de le laisser seul ? « Je vais les chercher en bas, ils sont dans la cuisine. Tu pourras en prendre un, ça fera office de celui de ce midi. Ce soir, tu le prends un peu tard si tu peux. Ça ira pour aller en bas ? J'hésite à partir Ru... je veux pas te laisser tout seul. Et en même temps, je veux pas perdre Jonah et c'est rare que je ressente ça pour un mec. Enfin tu sais. » Je n'ai plus aucun filtre à son égard, je laisse mes pensées -même intimes- faire surface et tant pis si ça crée un malaise entre nous. Je suis fatigué et je n'ai plus de force pour raisonner correctement, alors je lui fais part de mes inquiétudes, de mes remords à le quitter dans les prochaines heures.
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Ruben Leeroy
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02) Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Sam 23 Mai - 0:43

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Il ne dispose pas assez d’éléments en sa possession pour pouvoir avoir une vision claire de la situation amoureuse de son frère de cœur. Sur l’instant, les quelques informations viennent envahir son esprit, se rappelant de la frustration profonde de Yaël qui ne s’est pas totalement atténuée. Ruben perçoit bien que son ami est tourmenté par cette relation qui pourrait mourir dans l’œuf, mais le pianiste n’a jamais été un pessimiste. Du moins, avant son accident. Seulement, il a conscience que son ami n’a absolument pas besoin de cela et contrairement pour lui, il est prêt à souhaiter le meilleur pour ses proches, notamment Yaël qui mérite plus que tout de trouver quelqu’un qui lui corresponde, car c’est un mec en or. « Crois-y et le contraire ne pourra pas se produire. » Il lui indique dans un ton plus ferme, même si ce commentaire pourrait être valable pour lui-même, mais il est encore bien trop déphasé pour voir les choses sous cet angle pour lui-même. Il l’incite à aller à la rencontre de son employé, d’engager la conversation pour lui faire entendre raison sur ce comportement déraisonné, dû à la frustration sans doute. Ruben peut le comprendre, mais les circonstances sont atténuantes. Ruben n’aurait pas agi autrement que son ami si les situations avaient été inversées. Il aurait mis tout en standby pour être à ses côtés et veiller sur lui, car c’est ce que font les vrais amis. Et c’est résolument ce qu’ils sont l’un pour l’autre. Encore plus aujourd’hui, qu’ils ont traversé cet enfer qu’a été cette semaine. « Ouais, tu dois y aller. » Il lui indique en venant contenir une grimace de marquer ses traits sous l’élancement de sa cuisse. « C’est la première fois que je te vois prêt à mettre ta fierté de côté pour un mec. Alors, tu dois tenter ta chance. Comme ça, tu auras fait tout ce que tu pouvais faire. Et encore une fois, il serait bien con de ne pas te donner une seconde chance. » Il ajoute dans un ton ferme et sérieux, ce qui n’est pas habituel entre les deux hommes qui ont plutôt tendance à se lancer des vannes à longueur de journées, mais ce n’est pas le moment de plaisanter. Yaël doit impérativement prendre conscience de sa valeur et l’estime qu’il doit inspirer en tous ceux qui le côtoient. « Aucune crainte, ça fait sept mois que j’ai rien reçu de ce genre. » Il indique dans un sourire désabusé en coin. Six mois qu’il n’a pas de nouvelles de cet homme qui a tellement bousculé sa vie qu’il l’a dévasté pour le laisser sur les rotules. Il le laisse désactiver son téléphone, n’ayant rien à cacher à cet homme même s’il en venait à fouiller le contenu. Aussitôt pris, le téléphone retrouve les draps du lit alors qu’il vient modifier sa position pour atténuer la sensation de crampe qu’il sent dans sa cuisse gauche. La douleur est incontournable, mais demeure encore supportable. Pour combien de temps encore ? Il ne saurait le dire. Il écoute les consignes médicales de son ami, prend soin de les annoter dans son esprit pour ne pas déroger à cette règle. Il se sent assez fort psychologiquement pour ne pas faire machine arrière. Il ne compte pas prendre plus de risques inutiles, alors qu’il a entraîné son ami dans cette merde avec lui. « Je pense que je vais squatter ton canapé lorsque tu seras parti dans un premier temps. Je ne me fais pas assez confiance avec les béquilles. » Il lui indique avec franchise dans un ton détaché. « Et t’inquiète, c’est normal. Tu as assez mis ta vie en parenthèse pour moi. Tu ne dois pas laisser passer ta chance si tu ressens quelque chose pour ce gars. » Il ajoute en venant inspirer profondément. « Le plus dur est passé et je suis un grand garçon papa. Promis, je serai un grand garçon bien sage. » Il conclut dans un petit sourire en coin, plutôt confiant pour la suite. Après tout, il va devoir apprendre à se débrouiller tout seul.

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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Sam 23 Mai - 11:04

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Ruben a raison, je fais ma papa coq et ça en devient très ridicule dès lors qu'il me rappelle qu'il n'est plus un enfant. Alors pourquoi je sens une boule dans mon ventre me tirer les tripes à l'idée de quitter la ferme, et lui par conséquent ? Pourquoi je redoute le moment où mes yeux le quitteront pour se tourner vers Los Angeles ? Je prends ce malaise pour de l'amitié à son égard, mais la vérité est un peu plus compliquée que ça, j'en ai bien peur. Ruben est mon pote, une stabilité qui a fait ses preuves pendant quelques années et qui est toujours aussi présente de nos jours, même après cette semaine terrible, même après l'avoir entendu hurler la mort, la souhaiter et me maudire au passage. Pourquoi quitterai-je le confort d'une amitié au détriment d'une situation relationnelle hautement compromise ? C'est ça, j'ai peur en fait, j'ai la trouille parce que c'est bien la première que je ravale mon ego pour courir après un mec que j'ai baisé il y a une semaine, comme l'a dit Ruben. Inconsciemment, je me raccroche à ce dernier dans l'espoir de ne pas avoir à vivre une déception, si ce n'est plus : une grosse claque dans la gueule. « T'as raison, comme d'hab' vieux. J'ai rien à perdre. » Rien du tout, comme Ruben et ses sept mois d'abstinence involontaire. On fait une belle paire tous les deux, c'en est presque dérisoire, même si Ruben ne mérite pas tout ça, moi un peu quand même. Le mec à l'origine de son accident n'est même pas venu le voir, ça craint putain. J'aurais jamais cru entendre ça à l'encontre de ce foutu allemand. Rien que son prénom me fout la gerbe à présent. J'espère que, s'il réapparaît un jour dans la vie de Ruru, ce dernier aura la force de lui foutre son poing dans la gueule. « Bon, j'ai du temps devant moi, tu peux remercier mon chargeur de merde. Avant de partir, je te foutrais sur le canap'. » Et je t'enverrai un petit quelque chose. L'idée m'arrache un rire silencieux que j'avale difficilement pour ne pas m'exposer davantage, puis je repose son téléphone là où il était avant de descendre chercher les Ibuprofènes. Je reviens rapidement avec un verre d'eau et je pose le tout à sa disposition afin de faire à nouveau couiner le matelas du lit. « C'est chelou, la vie, n'empêche. » On ne sait jamais à quoi s'attendre avec elle. Je me demande si c'est le cas pour beaucoup de personne sur Terre, ou si elle s'acharne juste sur une poignée d'habitants au hasard, les plus pauvres et démunis dès leur naissance, les autres un peu plus chanceux qui tombent de bien haut -comme Ruben. « Comme on dit dans mon groupe de soutien aux vétérans : comme on est là, en vie, faut bien avancer. » Parce que je ne suis pas le seul à avoir été brisé par la guerre, il y a des centaines d'autres gars et femmes comme moi. Les voir et leur parler m'a fait beaucoup de bien, mais Ruben n'a pas de groupe de soutien. Alors, je sais pas pourquoi, ça me paraît bien sur le moment de glisser ma menotte dans la sienne et de juste admirer le mur en face, coincé dans des pensées philosophiques sur la vie. « Alors t'avances, c'est chiant putain, mais au bout d'un moment tu croises un truc qui fait tilt, qui te met au défis et qui te dit que, finalement, t'es peut-être pas un déchet de la société. » C'est une reconstruction lente, mais qui apporte une motivation nécessaire pour se battre contre des circonstances atténuantes vécues. J'ai l'impression qu'elle ne s'arrête jamais, qu'on ne pourra jamais vraiment guérir, qu'il nous manquera toujours des petits morceaux de nos âmes. Mais, au moins, elle nous permet de trouver un but, le soupçon d'un épanouissement menant à quelques bribes de bonheur. Ruben le mérite autant que ces vétérans dont j'ai écouté les horreurs.
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Ruben Leeroy
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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La tristesse est momentanée ; la douleur est toujours éternelle (rubyaël 02)
Sam 23 Mai - 13:48

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« On sait que j’ai toujours raison, bro. » Il lui indique en venant doucement tapoter son épaule de sa main valide alors que son ami s’efforce de se situer dans le temps et l’espace, comme lui un peu plus tôt avant qu’il ne prenne son téléphone entre ses mains. Il sent encore l’hésitation dans le ton de sa voix, mais elle est due à une crainte tout à fait légitime, mais qui prouve à ses yeux, un certain attachement de la part de Yaël à ce jeune employé. Ruben va espérer que tout se passera bien pour lui et que ce jeune homme, qui semble différent des autres, parviendra à passer au-dessus de sa désillusion se donner une chance aux côtés de son ami. Il le mérite, putain ! Plus que personne et c’est tout ce qu’il lui souhaite. Afin de permettre à Yaël de partir la conscience tranquille, ils projettent les détails nécessaires à ce départ inévitable, mais qui ne dérange pas Ruben. Il n’aurait pas été contre l’idée de garder son ami à ses côtés, mais ses obligations et surtout une possible idylle l’attend en dehors de ces murs et il ne l’empêchera pas de goûter à ce bonheur s’il lui est accessible. Ruben est assez fort pour se gérer malgré son handicap flagrant et supporter la solitude. Peut-être qu’elle lui permettra d’entrevoir un futur pour lui qui lui permettra d’avancer. « C’est trop aimable de ta part, bro. » Il le raille avec ce sourire en coin qui se fait plus présent sur ses lippes contrairement aux remarques précédentes. Il le laisse s’échapper de la chambre pour rejoindre le rez-de-chaussée à la recherche de l’Ibuprofène qui lui permettra de contrer légèrement la douleur. Tu ne ressentiras plus l’aisance que la Vicodine t’apportait. Il va falloir t’habituer à ne plus pouvoir compter sur ta main gauche et très légèrement ta jambe gauche. Cette fatalité lui arrache un long soupir qui puisse sa force dans cette frustration profonde qui l’habite et qui ne fait que lui faire entrevoir qu’il n’est plus réellement un homme. Il s’intime à inspirer profondément pour tenter de contenir cette tristesse qui menace de le submerger. Ne pas craquer. Regarder devant soi, ne jamais cesser d’avancer. Pas à pas. Il s’efforce de marteler ces pensées dans son esprit pour rejeter cet émoi qui menace de l’envahir. Finalement, Yaël revient avec le médicament et un verre d’eau qu’il garde pour plus tard, lorsque la douleur deviendra résolument insupportable. Autant s’habituer à identifier le moment où elle me broiera les tripes. Il s’indique alors qu’il sent de nouveau son ami se mouvoir sur le matelas pour se poser à ses côtés. La remarque de son ami lui arrache un sourire contrit. « M’en parle pas. » Il souffle dans une voix lointaine. Il n’aurait jamais envisagé que ce genre de chose pouvait lui arriver, qu’à en un claquement de doigt toute cette vie proche de l’idéal qu’il s’était battu pour avoir pouvait disparaitre et le laisser sur le carreau, avec pour seule arme, cette volonté qu’il ne perd pas alors que tout son être lui crie d’abandonner. A croire que Yaël lit dans ses pensées, car ces propos viennent apporter un baume réparateur sur ses émotions à vif, les réduisant tout à les accentuant sur l’instant. Il sent les larmes monter à ses prunelles, mais il les contient, peu disposé à craquer devant son ami. Je suis plus fort que ça. La pression de la main de Yaël contre la sienne, l’ancre à l’instant présent et lui apporte un soutien incommensurable alors qu’il sent ses émotions le submerger. Il le laisse faire, ne voyant dans ce geste qu’une expression de son soutien dans cette période résolument difficile. Sans doute l’est-elle toute autant pour son ami, qui assiste impuissant à son malheur et qui ne peut que lui assurer son soutien que par une présence et des mots. Ce qui est énorme. A croire que je deviens une chouchoute, mais au moins cet accident m’a prouvé que je n’étais pas un surhomme. Il écoute silencieusement son ami, son émotion se trahit par sa respiration qui se fait plus difficile alors qu’il s’efforce de déglutir pour garder contenance. « Ouais, je l’espère… » parce que putain, à cet instant et depuis mon réveil, j’ai l’impression d’être ça : un déchet, un mi-homme. Il ne poursuit pas sa pensée pour ne pas trahir une émotion qui le gagne et qui pourrait le faire de nouveau cracher ses émotions à fleur de peau qui pourrissent à l’intérieur de lui. Sa main se crispe sur celle de son ami, comme s’il s’efforçait de s’accrocher à l’instant plutôt qu’à ses pensées assombries par la tristesse. « Je sais que tu as raison. » Il finit par murmurer dans une voix étranglée. « Ça va aller. » Il indique plus pour lui-même que pour son ami. « Il faut s’accrocher à cet espoir, hein, bro ? » Il poursuit dans une voix qu’il s’efforce de rendre plus claire. « Je suis bien entouré. J’ai de la chance, alors ça ne peut qu’aller mieux. » Il conclut dans un ton ferme comme s’il s’efforçait de rentrer ça dans son esprit. Il lui faudra du temps et sans doute de nombreuses chutes avant que cette pensée s’ancre véritablement en lui, mais il est fort, alors il y parviendra avec le temps…
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