I don’t need therapy, I need a hug | ft Matthew

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Assis à la terrasse d'un café, il fixait l'écran de son téléphone, devenu noir depuis. Les épaules basses, les lèvres pincées, il déverrouilla son téléphone pour relire encore une fois ce message. Il était censé passer l'après-midi avec Sean. Ils avaient convenu de s'attendre ici, puis de flâner à gauche et à droite. Shay voulait en profiter pour faire un tour dans quelques magasins, essayer quelques tenues et pourquoi pas trouver des vêtements qui lui conviendraient. Le plan était parfait et la veille il avait été tellement excité à l'idée de passer du temps avec Sean ainsi qu'il avait mis du temps avant de s'endormir. Comme un gosse à qui on promettait d'aller au parc d'attractions le lendemain. Cette sortie changeait des autres fois où ils se voyaient. Ce n'était pas en intérieur, ce n'était pas enfermé. Ce n'était pas juste pour passer du temps entre les draps, mais pour se détendre et profiter à deux. Ce fut son idée, de se retrouver ici, pour boire un café, un thé, se détendre. C'était son idée, d'aller ensuite traîner dans différentes boutiques. C'était son idée, de juste se promener ensemble. Comme deux amis pourraient le faire. Comme deux connaissances pourraient passer le temps. Rien de plus, rien de moins. Et cette idée le mettait un peu trop en joie, Shay. Quand il avait lu que Sean acceptait, il en fut soulagé. Il avait hâte. Trop hâte peut-être.
Il mit du temps avant de choisir sa tenue, voulant avoir l'air décontracté mais aussi bien habillé. Il aimait bien faire bonne impression, ne pas donner la sensation qu'il ne faisait aucun effort. Il voulait montrer qu'il tenait à tout ça même si ça lui faisait mal. Même si ça le blessait. Même si ça le tuait. Ce n'était pas facile tous les jours. Il y avait des jours où la culpabilité le rongeait à tel point qu'il en avait la nausée. Il pensait à elle, à sa femme. Il l'imaginait, heureuse de retrouver son mari. Il l'imaginait, détruite d'apprendre qu'il sortait avec un homme. Qu'il voyait un homme en secret. Qu'il couchait avec un homme. Et ça le faisait tourner dans une culpabilité sans fin. Durant ces moments-là, il n'arrivait même pas à regarder Sean dans les yeux, et se contentait de fixer sa bague comme si elle avait toutes les réponses à ses questions.

Une heure avant l'heure du rendez-vous et Sean lui disait qu'il avait hâte, que la journée au travail était longue et qu'une petite balade lui ferait du bien. Une balade simple, au parc, par exemple. Ce que Shay accepta sans trop poser de questions. Cela restait plutôt agréable et doux comme activité alors pourquoi pas. S'habillant soigneusement il partit au lieu du rendez-vous, ravi mais aussi un peu stressé sans savoir pourquoi. Un peu perplexe, sans savoir pourquoi. Comme si son corps lui soufflait déjà quelque chose.
Et ce quelque chose se confirma dans un message de Sean disant ne plus pouvoir venir, annulant la sortie, la balade, la totale. La déception était grande, l'impression de s'être fait rouler aussi. Naïf. Encore une fois. Il y croyait trop, Shay. Il s'accrochait trop à ce que Sean disait pour au final être déçu.
Soupirant une nouvelle fois, il se décida enfin à ranger son téléphone et sirota sa boisson sans réellement la savourer. Elle avait un goût amer. Il quitta la petite terrasse, remerciant le personnel au passage et s'aventura calmement tout droit. Sans trop savoir pourquoi. Il voulait juste aller tout droit, ne pas encore rentrer, profiter – même si le sourire avait quitté ses lèvres. Il avança, encore et encore sans vraiment trop savoir où il allait. Son attention fut attirée par des femmes qui discutaient non loin de lui. Elles hésitaient, apparemment. Elles ricanaient doucement, aussi. Il suivit leur regard, tombant sur un jeune homme qui tenait un panneau. Il cligna des paupières, perplexe, s'approchant un peu pour mieux lire. Il arqua simplement un sourcil, laissant son regard aller entre les passants et le jeune homme. Un câlin, c'était pas grand chose. Il pouvait faire ça – puis il en avait bien un peu besoin aussi.

Sans hésiter, laissant la fine couche de gêne sur ses joues, il se plaça face à l'inconnu et enroula ses bras autour de son épaule, laissant sa paume lui frotter le haut du dos, comme s'il cherchait à le réconforter ou le convaincre de quelque chose – mais quoi, il ne savait pas. Il resta ainsi quelques secondes, serrant un peu son emprise, un léger souffle apaisé contre sa bouche. Ca faisait vraiment du bien un câlin. Il finit par se reculer dans un faible rire alors qu'il prononçait un petit « Merci ».

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le soleil avait percé. Une journée qui commençait selon les normes établies par.. en fait par qui ? Les normes étaient un fait assez étrange et fascinant qui t'avait toujours posé problème. Tu avais rapidement compris qu'il valait mieux faire comme les autres. Un modèle de mimétisme était alors en place laissant penser que tout autre chose sortant de ce schémas était "anormal". Etrange n'est ce pas ? Suivant alors la ligne tracée tu avais dû te confronter à des situations effrayantes, stressantes, et frustrantes. Tu avais essayé de comprendre les autres en oubliant ce qu'au fond de toi tu pensais. Et pourtant, tu n'avais pas été fichue de faire exactement comme les autres. Sautant des classes, créant un jeu à la place de dessiner des bonhommes. Mais c'était drôle. Niveau relation, tu avais des amis, quelques uns, ou un. On t'avait appris que le nombre ne comptait pas. Alors ce n'était pas grave, certes même tes amis t'avaient traité de fou d'essayer de mener un programme jusqu'à sa fin afin qu'il puisse procurer satisfaction mais tu y étais arrivé. Toujours accompagné de ton bubble tea. Ton sang devait être sucre à présent. Peu importe. Tu avais réussi.
La norme n'était pas la tienne, et ainsi tu contestais même le lever du jour avec le début de la journée. Tu faisais parti de la team qui se couchait quand le soleil pointait le bout de son nez, et ça t'avait toujours bien réussi. Sauf pour tes cernes lors de tes études, tu l'avouais. En tout cas, tes yeux lourds et fatigués ,rouges d'une dure journée de labeur tu les fermas enfin allongé sur ton lit. Tu n'avais même pas quitté ton sweat et ton jean enlevant simplement tes lunettes pour ne pas les casser comme la dernière fois, et la fois d'avant. Etait ce de ta faute si elles bougeaient et venaient , sans aucune logique, sur ta chaise de bureau ? Oui tu les avais écrasé, mais que faisaient elles là ? Bonne question.

" Non je ne fais pas la gueule ... " Alors pourquoi son visage était crispé? Ses sourcils froncés ? Tu voulais la détendre, la croire et ton sourire l'irrita plus encore. " Pourquoi tu rigoles ? " Pourquoi elle haussait le ton si elle n'était pas énervée ?
" Attends je prends une photo. " C'est vrai que ce café et ces pâtisseries étaient jolies. " Viens prendre une photo avec moi." Tu faisais rarement des selfie mais elle était gentille elle voulait t'intégrer. " ATTENDS , je vais essayer une autre photo." Encore ?
" Je suis occupée alors j'espère que tu as une raison pour me faire venir. " Aucune. C'était une grosse erreur.
"Je ne veux pas être méchante hein, mais tu n'es.... clairement pas mon style l'intello." Au moins l'honnêteté était présente. Tu saluais ça alors que tu hochais la tête, ça ne t'affectais même pas.
" J'adore la Corée, c'est fou que tu sois coréen. Tu chantes donc ? " Hell no et le monde t'en remercies. " Tu danses, j'en étais sûre tu as le physique. " Physique ? Quel physique ? Elle voit à travers les vêtements ? Tu cachais instinctivement tes tétons, au cas où.

Ce dernier souvenir était trop lourd à supporter qu'il te réveilla en sursaut, tes mains venant immédiatement protéger tes tétons avec pudeur. Même avec un sweat on ne sait jamais. Soupirant tu te redressais pour faire glisser la capuche de ton haut. Tu ne disais pas que les hommes n'étaient pas étranges, puisque tu n'avais jamais date avec l'un d'entre eux, réellement. Mais... tu étais content d'avoir une attirance pour le même sexe que toi d'un coup. Toutes ces filles qui te rendaient complètement fou, c'était fini. Plus de norme à respecter. Plus de faux semblant. Prenant ton téléphone tu vis une nouvelle qui, alors que tu te brossais les dents, te fit t'arrêter d'un coup. Un acte violent pour une sexualité "différente". Etait ce comme ça que le monde voulait vivre ?


Après une douche et un changement de vêtement plus que nécessaire tu sortais. Ta destination changeait légèrement de d'habitude, tout comme ton activité. UN carton à la main, un marker dans la poche tu t'arrêtas dans un endroit stratégique. Non loin du tourisme, non loin non plus de ce qui choquait peut être la moitié du monde avec ces couleurs multiples, non loin non plus d'un lieu de culture et d'apprentissage. Notant quelques mots sur ton carton tu le montras face au monde, comme un cri silencieux contre tout ça. Pourquoi ? L'envie de sentir que tu n'étais pas le seul qui était choqué de cette violence, de cette incompréhension entre des êtres qui étaient pourtant "égaux".
Je suis gay, me feriez vous un câlin? Tu n'avais plus peur de ton orientation, tu n'avais plus peur de ce qu'on pensait. Et de cette façon tu voulais que chaque personne soit aussi fière que tu l'étais.
Et quelques regards, gloussements et détournements ne te faisais pas perdre espoir. Non tu gardais espoir et à chaque accolade ton sourire gagnais de la grandeur. Jusqu'à cette personne. Ton sourire disparaissait complètement, tes bras venant encercler un corps que tu ne connaissais pas. Tes oreilles écoutant une voix douce presque fragile qui semblait heureuse que tu fasses cela. Peut être que ton cerveau ne marchait pas bien, ou alors trop bien, peut être que le soleil tapait trop fort, peut être que tu devenais fou, mais à la fin de cet échange, fort en émotion tu plongeas ton regard dans le sien. "Tu as un numéro ? " Blanc. Gros blanc. Qu'est ce que ? Le rouge montait à tes joues. Comment allait s'en sortir le génie maintenant ?

" "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il aurait dû savoir, Shay. Il aurait dû s'en douter. Ca paraissait trop beau pour être vrai, non ? Ca paraissait bien trop simple, surtout. Simple de pouvoir passer du temps ensemble. Une petite journée des plus banales, comme deux amis pourraient la passer. Juste sortir, profiter du temps, de la bonne humeur, marcher, découvrir. Juste ne rien faire. Il aurait dû s'en douter, que rien ne se passerait comme prévu. Et peut-être que dans le fond il l'avait su, peut-être dans le fond il s'en était douté mais il avait été trop lâche pour se l'avouer. Pour accepter tout ça. Parce qu'entre y penser et l'accepter... il y avait un monde. Un monde que Shay n'avait pas encore découvert. Parce que, dans le fond, il comprenait tout. Il savait tout. Il savait qu'il n'aurait pas ce « happy ending » avec Sean. Pas comme il aurait pu l'imaginer au début. Il savait qu'il ne laisserait pas tomber la bague, sa femme, sa vie bien ordonnée et parfaite. Il savait qu'il ne serait que le second – et encore. Il savait qu'il passerait toujours après. Après le travail, la vie, la famille, sa femme, le reste. Pour Sean, il n'était rien, au final. Il n'était personne. Juste des draps dans lesquels glisser, dans lesquels voir autre chose. Juste une ombre, un souffle, un simple frôlement. Il n'était que de passage, Shay. Il n'était pas fixe, il ne le serait jamais. Et il le savait tout ça. Il s'en rendait compte, dans le fond. Mais il refusait de l'accepter. Il refusait d'accepter la vérité parce que ça voudrait dire que tout ce qu'il imaginait, dans le fond, était vrai. Il refusait d'accepter parce que cela voudrait dire ce qu'il craignait : il allait finir seul. Pourtant il savait, Shay. Il savait qu'il devait mettre fin à toute cette histoire. A cette mascarade. Il n'était qu'un clown, et il devait fermer le cirque avant de se ridiculiser encore plus. Il savait qu'il devrait tout arrêter. C'était mal, cette relation. C'était malsain, mal vu. Et quand il s'arrêtait pour réellement y réfléchir, il se sentait coupable, Shay. Comme s'il était celui qui tirait Sean loin de sa femme. Comme s'il était celui qui lui ordonnait de la tromper et de venir dans son lit. Il voulait s'excuser, parfois. Aller la voir, lui dire à quel point il s'en voulait. Et en même temps... En même temps il était satisfait de l'attention qu'il pouvait avoir. Parfois. Ca ne marchait pas toujours. Il devait se battre pour l'avoir. Parfois.

Il avait eu besoin de cette étreinte. Même si elle venait d'un inconnu, elle était la bienvenue. Simplement ressentir quelqu'un contre lui, une chaleur contre la sienne, un cœur près du sien. L'impression de se sentir moins seul, même si ce n'était que quelques secondes. Ca faisait toujours du bien, un câlin, pas vrai ? Puis qui était-il pour refuser une telle offre ? Qui était-il pour simplement détourner le regard ? Le jeune homme avait du courage de faire ça, et Shay voulait l'encourager. Le remercier. Un peu tout.
Reculant, son regard dans le sien, il lui offrit un simple esquisse et il se voyait déjà continuer sa marche, satisfait d'avoir peut-être inciter sans le vouloir d'autres personnes à faire de même. A la place de ça, il se retrouvait là, face à cet inconnu, totalement perplexe. Un « Hein ? » perdu coulant contre ses lèvres alors qu'il clignait des paupières, penaud. Le rose colora légèrement ses pommettes, ses prunelles fixant celles de l'autre en espérant y trouver une réponse.

La surprise passée, un nouveau sourire étira ses lippes, un rire ronronnant faiblement dans le fond de sa gorge. « Oui, j'en ai un », déclara-t-il. « Tu en as un aussi ? », demanda-t-il, l'observant toujours, une fine insouciance dans le regard alors qu'une sorte de gêne s'allongeait confortablement sur ses lippes. « Je dois dire qu'on me l'avait pas encore faite celle-là », et il rit, Shay. Doucement, tentant de faire le moins de bruit possible, une main sur son avant-bras comme pour lui dire qu'il ne se moquait pas, que ce n'était pas méchant. Main qu'il retira quelques secondes dans un léger mouvement d'épaules désolé et embarrassé.

Il se décala quelque peu et resta là, muet, détaillant brièvement la foule. « Tu es là depuis longtemps ? », il releva le visage vers lui, le visage penché, désignant vaguement la pancarte d'un geste de la main. « Ca doit être long... non ? », il lui offrit une légère esquisse compatissante, désolée mais attendrie. « Au fait je m'appelle Shay », se présenta-t-il dans un large sourire. « Comme ça tu sauras quoi noter sur ton téléphone », un sourire malicieux roula sur sa bouche, le nez finement plissé sous l'amusement et l'embarras, le bout des pommettes finement colorés de rose. « Je peux te tenir compagnie ? »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les relations et toi c'était comme mettre l'eau et l'huile ensemble. Ce n'était pas que vous vous détestiez mais vous n'arriviez pas à entrer en symbiose. Il y avait toujours quelque chose qui clochait. Quelque chose qui vous repoussait l'un et l'autre et finalement vous alliez très bien l'un sans l'autre. Mais tu avais essayé, qu'on ne dise pas le contraire. Tu avais été ouvert et compréhensif. Tu avais été toi, et ça n'avait pas suffit. Doutant sur tes capacités à pouvoir satisfaire quelqu'un et être quelqu'un qu'on aime tu te demandais même si tu devais abandonner complètement l'idée. Bien que l'image était triste, tu n'allais pas dire que ta vie ne te convenait pas. Elle était comme tu l'imaginais gosse. Comme tu aurais voulu qu'elle soit. Et tes parents avaient beaucoup ris en entendant l'ouverture du bubble tea. Une de tes boissons préférées en libre accès. C'était réellement le rêve d'un gamin derrière l'acte d'un business man. En tout cas tu n'avais pas le temps pour ces bêtises. Non toi tu avais le temps pour affirmer une sexualité que tu avais à peine explorer, c'était la logique. Pas de rêverie déplaisante, pas d'homme parfait, puisque tu aimais les hommes, pas d'attentes dignes d'un film. Non toi tu étais du genre à affirmer même quand tu n'avais aucun fait pour t'appuyer. Tu aimais les hommes point. Pourquoi ? Certains diraient que les mauvaises expériences avec les mauvaises filles t'avaient dévié mais la vérité tu la connaissais , au fond. Tu t'étais même laissé la possibilité d'aimer les deux. De n'avoir rien à faire mais tu avais louché bien trop sur le corps masculin de tes camarades pour ignorer qu'une bonne poitrine ne ferait jamais l'affaire contre un bon biceps. Comment tu avais découvert ta sexualité ? Bonne question. Tu ne sais plus si c'est à cause de ce gars qui lisait un livre, ou celui qui jouait au basket et toutes les fois où tes joues avaient rougies, où ton coeur s'était emballé. Ou bien quand ce jeune homme en camping d'été t'avait embrassé. Peut être que tu l'avais réalisé à ce moment, tu l'avais repoussé. Fou que tu étais, bridé et éduqué comme si la différence se trouvait dans ce que tu ressentais. Tu en avais eu peur, mais tu avais compris. Tu avais souhaité changer et maintenant tu souhaitais que tout le monde s'accepte. Un retournement de situation qui avait tout changé.

Changeant même ta vision de la vie, allant prôner une égalité dans la rue en cherchant des étreintes par des inconnus. En cherchant la réflexion d'autrui et l'acceptation des uns et des autres. Tu cherchais de la chaleur entre humains. Tu cherchais aussi à te rassurer, te dire que certains n'étaient pas à critiquer, à juger et oublier que tous les êtres étaient importants à leur manière. Alors ce simple câlin, rempli de sentiments, que se soit personnel ou englobant avait le don de te toucher. Tu te sentais personnellement atteint par la manière qu'il avait de te serrer, la manière dont il parlait. Et à ce moment tu fus plus qu'heureux d'avoir fait ça.
Tes yeux croisaient alors les siens. Et tu ne savais pas pourquoi ton cerveau semblait avoir cesser de fonctionner. Comme lorsqu'un jeu bug. Comme lorsqu'il ne comprenait plus les ordres qu'on avait codé quelques temps auparavant. Tout devenait très flou, de la façon d'agir en passant par la parole tout comme le joue qui montait aux joues. Tu allais clairement ramer. "Hein? "Rajoutais tu comme un idiot.

Vous vous retrouviez bien intelligents tous les deux à vous regarder dans le blanc des yeux la peau souffrant d'une chaleur de gêne. Mais le temps semblait s'être arrêté à la place tu entendais ton coeur battre à toute allure, et ta tête t'engueuler de ta bêtise. " ..oui .. j'en ai un. " Bravo. Comment se faire rejeter avec classe ? Et bien se faire passer pour un idiot. C'était comme l'excuse de ne pas avoir de téléphone. Mordant doucement ta lèvre tu perdais un peu la face. Lentement.. Tu te sentais comme un enfant qui aurait dit la plus grosse bêtise du siècle et qui entendait les adultes ricaner. Il rigolait. C'était mal barré. "J'aurai au moins l'honneur d'être imaginatif et unique. " Ta maman te l'avait dit: que tu étais unique. Tu ne savais toujours pas si c'"était positif ou négatif mais aujourd'hui tu affirmais que c'était une mauvaise chose. Du moins à ce moment précis.

Reprenant un peu plus de distance comme il le souhaitait, tes bras retombèrent près de ton corps alors que ton pouce venait frotter ton nez dans un reniflement gêné. "Hm... heu.. quelques .. peut être une heure ? " Tu n'en savais rien, et même si tu savais tu n'en saurais rien avec son visage devant toi. Tes yeux détaillèrent la pancarte pendant qu'il te la montrait frottant tes mains contre ton jean. " Oh ça fait le vide dans l'esprit. C'est bien. " Tu supposais. Ses lippes ne cessaient de s'étirer provoquant un effet que tu ne contrôlais pas, mais qui accélérait ton rythme cardiaque. C'était comme rencontrer sa star préférée , sauf que tu ne le connaissais pas. Pas du tout. "Shay.. moi c'est Matthew. " Matthew qui tombait clairement de haut. Ta mâchoire manquait à tomber, tes lèvres s'entre-ouvrant à peine. Ca avait marché ? Il allait te donner son numéro ? Tu n'y croyais pas. Clignant plusieurs fois des yeux ton regard ne quittait pas le sien, malgré le sourire malicieux qui t'appelait. "Tenir compagnie... heu.. oui. " Demander un numéro on pouvait accepter là .. de suite .. " En fait non. Allons boire un café à la place. Je pense que j'ai fait le maximum que je pouvais. " Mieux, bien mieux. Tu lâchais alors la pancarte pour la laisser retomber pressé d'entendre sa réponse.

" "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Déçu. Il finissait toujours déçu, Shay. Toujours seul, toujours délaissé. La déception coulait dans ses veines à chaque fois. A chaque fois qu'on le laissait, qu'on lui tournait le dos. A chaque fois qu'on le faisait espérer pour finalement tout laisser tomber. Il le savait, pourtant. Il s'en doutait, pourtant. Mais il avait trop d'espoir, Shay. Ou peut-être bien qu'il était trop naïf. Peut-être bien qu'il était trop bête... sans vraiment l'être.
Parce qu'il avait toujours compris, Shay, qu'il ne pourrait pas être LA personne pour quelqu'un. A chaque fois ça ne marchait pas. A chaque fois ça finissait mal. Ou alors il était l'amant d'un homme mari et il se tourmentait seul. Il s'en voulait, se condamnait, se voyait comme un coupable, honteux d'être celui qu'il était, honteux d'être heureux quand il passait du temps avec Sean en sachant qu'il trompait sa femme. Il s'en voulait, Shay, à chaque fois. Une fois que Sean partait, que l'euphorie du moment disparaissait et qu'il restait seul avec ses pensées. Il se pinçait les lèvres de culpabilité et fermait les yeux comme s'il essayait d'effacer son crime. Comme si fermer les yeux le faisait disparaître et rendait ce moment qu'ils venaient de passer invisible. Inexistant. Quelque part, ça l'était un peu. Inexistant. Du moins, ça n'existait que pour Shay. Il ne savait pas si cela existait vraiment pour Sean. Il avait des doutes, l'ambulancier, mais jamais il n'arrivait à les poser à voix haute. Jamais il n'arrivait à demander, à poser des questions. Il voulait juste être rassuré. Sur sa place, sur son importance, sur l'avenir. Et en même temps il préférait ne pas savoir. Que de contradictions, ce garçon. Que d'envies et de rêves, en même temps qu'un trop grand vide.
Il se lamentait, Shay. Mais il ne faisait pas grand chose pour tout contrer. On lui donnait les moyens, pourtant. On lui donnait le temps, pourtant. Mais il restait immobile, il attendait. Que la solution tombe du ciel ou que le problème se règle de lui-même, il n'en savait rien. Mais que les choses tournent mieux. Qu'il ne soit plus seul. Qu'il n'ait plus cette impression d'être incomplet. Il se lamentait, Shay, bien trop souvent à son goût, mais il ne faisait rien pour contrer toute cette situation. Il pourrait quitter Sean et mettre fin à tout ça. Au lieu de ça, il acceptait un peu trop rapidement un nouveau rendez-vous. Au lieu de ça, il disait bien trop facilement oui à l'idée de passer du temps ensemble. Au lieu de ça, il se taisait et suivait. Il n'agissait pas mais il continuait de se plaindre sur son sort. Triste sort. S'il était là, c'était aussi sa faute. Il était tout aussi coupable que Sean au final, non ?

Un faible son perplexe mais amusé lui brûla les lèvres alors que ses prunelles détaillaient l'inconnu. Un vrai dialogue de sourds. Mais il venait de le prendre au dépourvu avec sa question. Et vraiment, vu de l'extérieur, la scène devait être amusante. Un sourire satisfait étira ses lèvres à la réponse de l'inconnu. Parfait. Super. Génial. Tout le monde avait un numéro. Et quoi il voulait l'annoncer au journal de 20h ??? Franchement Shay... « Je ne risque pas d'oublier », le taquina-t-il doucement, le coin des lèvres finement haussé, le regard pétillant. Il ponctua même ses paroles d'un clin d’œil, l'abruti. N'importe quoi. C'était... n'importe quoi.
« Quelques heures ? », il cligna des paupières, stupéfait, la bouche quelque peu ouverte dans un « o » bien tracé. Il observa la foule, le ciel, la pancarte. Combien de personnes s'étaient arrêtées ? Il se pinça les lèvres, retenant la question de peur qu'elle ne soit blessante. Il voulait tout sauf blesser, Shay. C'était au contraire de son métier, en plus. « Un peu comme une séance de méditation ? », il leva le regard vers lui, curieux. Il devrait peut-être tester. Avec une pancarte qui dirait « Donnez-moi un câlin je suis en manque d'affection » … quoi que ça, ce serait vraiment louche. « Matthew », qu'il répéta dans un sourire. « Enchanté », et son sourire s'élargit un peu plus.
Redressant les épaules, et la tête, il était prêt à tenir compagnie à Matthew en restant juste là sur le côté, immobile et silencieux et... et peut-être qu'il irait chercher un câlin ou deux plus tard. Oui. C'était un bon plan. Il aimait ce plan. Il haussa quelque peu les sourcils quand son vis-à-vis parla par la négative, ses câlins partant en écran de fumée alors qu'il lâchait un petit « Oh » presque déçu, rapidement oublié et remplacé par un rire. « Ca me va ce plan aussi », dit-il, le visage penché, un rire discret au fond de la gorge alors qu'il avançait. « Il y a un chouette café pas loin. Le personnel est super sympa », expliqua-t-il en désignant une direction d'un geste rapide de la main. Il resta muet ensuite, lançant parfois des regards vers Matthew, une fine esquisse aux lèvres. « Ca fonctionne bien ? Pour les câlins ? », qu'il l'interrogea avant de remarquer que sa question était peut-être bizarre. « Je veux dire... j'aime bien l'idée. Puis ça fait du bien au moral les câlins. Même si ça doit être un peu long », il fronça les sourcils, songeur. « Je devrais peut-être essayer mais juste me balader avec une pancarte Free Hugs et les bras grands ouverts », et il ouvrit les bras pour appuyer ses dires avant de redresser son regard vers Matthew, les pommettes rougies. « J'adore les câlins », ceci expliquait... vaguement cela mais... d'accord ? Il se pinça les lèvres, remarquant qu'il parlait surtout pour rien dire – enfin pour se ridiculiser. « Tu fais quoi dans la vie ? »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Etre seul n'était pas une honte. Tu n'étais pas honteux de n'avoir personne. Non tu étais honteux d'un tas de choses, tes joues se colorant souvent d'une couleur pourpre pour témoigner d'une certaine fragilité que tu offrais, mais tu n'avais jamais eu honte de dire que tu étais célibataire. Pourtant ça n'avait pas été faute d'essayer. Bien que tu n'avais pas réellement essayé avec la gente masculine, bon quelques fois mais rien de très sérieux. Souvent on osait même te répéter que tu n'avais pas trouvé la bonne, et c'était pour cela que tu étais attiré par les hommes. Quelle bêtise en boîte. Mais tu étais prêt à défendre ton opinion. L'amour te fuyait simplement, ce n'était pas tant ta faute. Tu ne le vivais pas mal, tu ne le vivais pas bien, tu continuais simplement ta vie comme is de rien n'était. Tu buvais tes bubble tea en espérant qu'un jour tu trouves quelqu'un avec qui le partager. C'était des émotions mélangées. Une envie, une réticence, une peur. C'était compliqué et ton meilleur ami devait se tirer les cheveux à force de t'entendre changer d'avis sur la question toutes les heures. Un coup tu faisais la moue d'un enfant solitaire qui avait besoin d'affection, un autre coup tu étais heureux de pouvoir jouer et travailler toute la journée sans qu'on ne vienne te prendre la tête. En gros tu étais indécis, sûrement pas réellement prêt mais aussi et surtout tu n'avais pas rencontré quelqu'un qui te donne cette envie.
Peut être que tout cela changerait, bientôt, ou tard. Oui tard que tu puisses.. te sentir prêt? Mais en même temps vite, parce qeu ça suffisait ce célibat. En bref, tu n'arrivais à aucune conclusion. Et c'était bien compliqué à la fin de savoir ce qu'on voulait.

Pourtant tu n'avais pas hésité une seconde, tu n'avais pas réfléchie et tu savais pertinemment qeu tu avais envie de le voir, le revoir, boire un café, un thé , un coca, ou un bubble tea avec lui. C'était aussi évident que le soleil se levait le matin. Pourquoi ? Tu n'en savais rien, mais être sûr te rendait complètement idiot. D'ailleurs tu te faisais éconduire doucement mais sûrement, du moins c'est ce que tu pensais. Il t'avait demandé si tu avais un numéro comme si ce n'était pas évident. Une belle façon de dire non n'est ce pas? "Alors c'est déjà ça.. si je marque l'esprit. " Pour une sorte de génie de l'informatique tu étais bien débile. Mais il te perdait. Son clin d'oeil faisait d'ailleurs ouvrir un peu plus tes yeux et rougir tes joues. Un vrai fragile.
Quelques heures que tu étais là ? Peut être , tu ne t'en souvenais plus, tu ne savais même plus pourquoi tu faisais tout ça ? Sûrement pour aider à ton échelle. MAis sans grand grand résultat pour le moment. Il paraît qu'il fallait du temps. Pourtant , tu te semblais particulièrement chanceux aujourd'hui. " un peu oui... c'est agréable en un sens. Et ça me permet de faire le vide. " Recommandais tu cela à tout le monde ? Pourquoi pas. Après tout les gens étaient obsédés par ce que pensais les autres, autant les confronter directement à cela. Son prénom ancré dans ta mémoire tu te mis doucement à sourire en entendant ton prénom prononcer par sa voix qui t'avait semblé directement chaleureuse. "Enchanté. "
Il te proposait alors de t'accompagner. Tout espoir n'était donc pas parti en même temps que ta dignité qui, clairement, jouait à cache-cache assez souvent. Tu avais bien sûr répondu à l'affirmatif. Comment ne pas profiter de sa présence? Avant de virer de bord et de proposer un autre plan , bien plus confortable et propice à la discussion, au rapprochement et peut être à une sorte d'attraction mutuelle. oui tu allais loin, mais en le suivant tu avais un grand espoir qui sortait de ... nul part. Un espoir que tu n'avais jamais réellement eu. "Je te suis alors. Tu as l'air de t'y connaître. " Cela sonnait comme mauvais ? Tu doutais? Est ce qeu tu étais étrange ? Tu parlais bizarrement? Pourquoi tu te posais toutes ces questions? Ta tête remonta, tes pensées s'évaporant à sa question. " Hein ? Heu... en fait c'st pas vraiment pour ça. J'aime bien pointer du doigt ce qui ne va pas et mettre les gens au pied du mur. " Est ce que ça semblait trop rude dis ainsi ? Shay semblait être quelqu'un de très tendre, quelqu'un qui aimait les câlins, confirma-t-il. Ce qui te fit doucement rire , bien que tu cachais ton sourire derrière une main qui se voulait discrète. iL n'était pas question qu'il pense que tu te moquais de lui , mais il était adorable. " Je commence à comprendre oui. Tu es donc un grand fan de l'affection.. et tactile? " S'il voulait s'entraîner tu donnais ton corps avec plaisir: pour la science.
Et puis vint ton métier. Quelque chose dont tu n'aimais pas parler dans les détails, afin de préserver ta vie de toute personne intéressée. "Je suis sur le développement de jeu vidéo. Et toi ? " Ce n'était pas faux. Tu omettais simplement que tu en étais le PDG, le concepteur. Trois fois rien. Les mains dans les poches tu le détaillais assez curieux. Une fois devant le café tu entrais pour lui tenir la porte avec un grand sourire. " Qu'est ce qui est bon ici ? Fin le meilleur" Saluant les employés tu le regardais pour qu'il choisisse clairement pour toi. On aurait dit un vrai enfant. Tu allais avoir son numéro à un moment non?

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Quand il était jeune, on disait qu'il était câlin. Cela donnait la sensation de quelque chose de positif, de quelque chose de doux et réconfortant. On imaginait un bambin heureux de pouvoir serrer la main de n'importe qui, satisfait de pouvoir être dans les bras de sa mère ou de son père. Contenté de pouvoir profiter de la chaleur de quelqu'un. On pensait à une image tendre, une image claire. Quelque chose dont on voudrait se souvenir. On disait cela avec le sourire, avec le regard chaleureux, attendri.
Quand on disait qu'il était tactile, c'était souvent prononcé dans une petite grimace. Dans un air incertain et une petite gêne palpable. Il était tactile, on supposait qu'il aimait toucher sans demander, sans limites, et n'importe qui. Le temps qu'il puisse savourer la chaleur de quelqu'un. On voyait ça comme quelque chose de dégradant, de trop fort. On voyait comme quelque chose de sombre, de négatif. C'était loin d'être un compliment, loin d'être une qualité.
Pour Shay, c'était un besoin. Comme manger ou respirer. Il avait besoin de contact – toujours avec consentement, bien sûr, il n'était pas un monstre. Et jamais sur des inconnus.

Sauf aujourd'hui. En même temps, qui pouvait dire non à un câlin ? Certainement pas lui. Encore moins si cela pouvait aider quelqu'un à gagner confiance ? Ou à faire valoir son point de vue, son avis, sa vie. Encore moins si ça pouvait aider le jeune homme de n'importe quelle manière qu'il soit. Il eut un faible sourire, lui tapotant doucement l'épaule. « C'est un compliment, je te rassure », le rassurait-il vraiment là ?? Il essayait mais plus les secondes passaient, moins il était sûr de ce qu'il venait de dire. Il lui offrit un air désolé, au final, ne sachant pas vraiment s'il s'excusait d'avoir dit ça plus tôt et d'avoir dit ce qu'il venait de dire. Dans tous les cas il voulait s'excuser de ce qu'il avait dit.  
Il était curieux cependant, Shay. Il ne pouvait pas s'empêcher de poser plein de questions. « Hmmm je vois », susurra-t-il dans une légère esquisse, observant un instant la foule, le ciel, le décor. Peut-être devrait-il essayer ? Pour faire le vide. Pour faire le point. Pour remettre les pendules à l'heure. Pour faire le tri. Cela dit, tout ça, il l'avait déjà fait. Il savait ce qu'il devait faire... mais il n'y arrivait pas. Un sourire plus large orna ses lippes alors qu'il baissa quelque peu le visage en signe de politesse. Matthew. Un prénom qu'il n'allait pas oublier. Un sourire qu'il n'oublierait pas non plus.
Spontané. Il donnait cette impression, Shay, mais tout était réfléchi. Cela lui paraissait une bonne idée de l'accompagner. Il n'était pas désagréable, il semblait ouvert, et gentil. Il semblait être une très bonne compagnie, meilleure que la solitude qui l'accompagnait jusque là. Peut-être bien qu'on pouvait dire qu'il profitait, et il s'en excuserait pour ça, mais... il ne voulait pas être seul. Pas maintenant. Jamais, en fait. « Je viens souvent par ici. Enfin souvent... », il fit un vague geste d'épaules. Il venait de temps en temps, assez pour connaître mais pas assez pour être connu et reconnu n'importe où. Un discret « Oooh » écarta ses lèvres et il secoua le visage. « C'est une bonne initiative. J'espère que ça peut aider les gens. A leur ouvrir les yeux ou au contraire à s'affirmer. Il suffit parfois d'une personne pour réussir à en motiver des milliers donc... », il lui sourit à nouveau, appréciant vraiment la pensée qu'il avait derrière le geste. Tandis que lui avouait purement et simplement qu'il aimait les câlins. Il poussa un peu les lèvres en avant, une fine moue boudeuse au visage, articulant un petit « Oui ». Tactile... Bizarrement ce mot n'avait pas sonné comme un défaut dans la bouche de Matthew. « J'adore les câlins », oui bon ça il avait compris merci, pas besoin de le répéter trente-six fois...

Il s'intéressa naturellement à lui, ensuite. Son métier, sa vie, il était curieux sur tout. « Oh ça doit être intéressant ! Un vrai casse-tête je suppose mais intéressant », commenta-t-il. « Ambulancier », une esquisse planée sur ses lèvres, fière mais pas trop. Il y manquait quelque chose. Ce n'était pas son rêve. C'était son plan B. Mais il aimait son métier. « Gentleman », qu'il commenta en entrant, « Merci », il fit un signe aux employés avant d'aller s'installer, vérifiant que Matthew suivait. Ce fut le plus naturellement et le plus calmement du monde qu'un « Moi » quitta sa bouche aux questions de son vis-à-vis. Il était content en plus, le con.... avant que ses yeux ne s'ouvrent comiquement un peu plus grands et que sa bouche ne se transforme en un « o » parfait. Le rouge grimpa de façon fulgurante sur ses joues et il inspira pour retenir son souffle. « Je veux dire... qu'est-ce que... enfin non c'est pas... j'ai pas... je suis pas... Le cappuccino est très bon », son torse se souleva un peu plus bruyamment et il s'assit, gardant le regard sur la table devant lui. « Le chocolat chaud aussi est super bon », commenta-t-il en désignant le menu, refusant de croiser son regard. « Après les thés ne sont pas mauvais non plus mais le meilleur reste le cappuccino... à condition d'aimer sinon c'est... bof... », tout ça prononcé d'une traite. Il osa enfin redresser le visage vers lui, lui offrant un sourire gêné. « Tu... hum... tu développes quel genre de jeux vidéos ? »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Cette initiative elle était loin d'être comme toi. Toi tu étais le genre à regarder les gens de loin et de n'être vraiment chiant et collant qu'avec ton meilleur ami qui te repoussait d'ailleurs souvent lorsque tu le suppliais de te faire un quatrième bubble tea. "Non c'est non, trop de sucre c'est mauvais". Tu boudais comme un enfant, parce que tu l'étais, mais rien de plus. Tu n'allais pas vers les gens de toi même ayant toujours connu cette solitude. Tu préférais créer des jeux seul que de te mêler à des enfants idiots. Par là tu ne pensais pas que leurs notes aient été le problème mais bien leur mentalité parfois étriquée et insultante qui faisait de toi une paria. Adopté, Chinois, intello, tant de jolis surnoms que tu n'avais su apprécié et qui t'avait poussé à t'en méfier. Oui les gens et toi vous n'étiez pas copains. Et encore aujourd'hui, ta maladresse envers les gens, avec ce talent que tu n'avais pas de "socialiser " te laissait en marge avec une bonne dose de solitude.
Alors oui ton action d'aujourd'hui ne te ressemblait pas mais il fallait faire de grandes choses quand on voulait de grands changements.

Aujourd'hui donc tu recevais l'attention, voire même l'affection de plusieurs personnes, d'inconnus de gens que tu ne croiseras plus. Mais lui, bizarrement, tu n'avais pas envie qu'il parte. Tu n'avais pas réellement envie de l'oublier comme tous ces visages qui étaient déjà redevenus des inconnus à tes yeux. L'échange était brève mais tellement intense avec ce jeune homme qu'il semblait que le coup de foudre existe bel et bien. "Merci alors.  " C'était rare qu'on te donne un compliment, rare qu'on essaie même de te comprendre. Alors tu ne comprenais pas très bien son expression, la manière dont il te regardait qui semblait vouloir dire pardon.
Les questions qu'il te posait n'étaient pas habituelles non plus. Elles semblaient étrangement innocentes. Comme une curiosité bien placée. Juste ce qu'i fallait. Ce qui te permettait de dévoiler un peu plus qui tu étais par le biais de cette action, cette tentative qui n'était qu'un premier essai. Etonnament tu trouvais tes réponses bien évasives, montrant ton côté le plus étourdi. Et pourtant, cela sembla lui plaire. Au final tu te retrouvais ici, seul avec tes pensées, seul avec tout ce qu'il se passait autour mais tu faisait le point, tu faisais le vide, tu vivais simplement et tu prenais le temps de te rendre compte que l'air que tu respirais te faisait vivre, que c'était ça et non l'argent que ton compte en banque recevait. Car oui, on oubliait facilement ça.
Tu aurais pu lui proposé de te rejoindre, mais l'envie de faire sa connaissance plutôt que de méditer enfaisant une bonne action s'était rapidement frayé un chemin. Et elle avait gagné. Tu le suivais dorénavant dans ce quartier qu'il semblait connaître. " Alors c'est déjà plus que moi, je suis venu par pur hasard j'avoue. " Ou presque, tu avais simplement choisi un endroit d'influence histoire de ne pas tomber sur trois pèlerins, ce n'était pas le but. Tu savais que les gens diffusaient sur internet alors tu savais également que ton geste aurait un impact plus grand. Pour le reste, c'était un mystère complet. " Si je peux en faire changer dix c'est déjà bien. Je suis du parti qui aime changer les choses dans le bon sens. Et je ne comprendrais jamais pourquoi on voit si mal ceux qui s'expriment. Alors j'espère que tu as raison "Et que ton geste aidait. Que ton geste faisait tilt, qu'il faisait bouger les choses. Riant doucement tu te rendais compte qu'il était tactile, qu'il était ton opposé mais qu'il l'assumait pleinement. Et tu trouvais ça diablement mignon. riant de nouveau tu hochas la tête. " J'étais au bon endroit au bon moment alors. " Ton sourire aurait pu paraître idiot mais il était criant d'une vérité: la joie de le connaître.

" Oh ce n'est pas si compliqué c'est une suite logique quand on comprend le fonctionnement. " Pour un petit génie qui avait crée son propre jeu au plus jeune âge c'est vrai qu'il y avait plus complexe, comme les humains par exemple. Pour quelqu'un qui ne connaissait rien de tout ça; on commençait à parler chinois. " OHHH tu fais un métier admirable. " Applaudissant le jeune homme tu trouvais une admiration soudaine pour ces gens. Généralement on y pensait pas, on les oubliait mais ils étaient là et défiaient les codes de la route pour sauver des vies. De vrais héros. " Attentionné "Que tu rectifiais avant de lui sourire doucement. Ce n'était pas grand chose, et c'était venu naturellement. Tu le suivais ensuite sans te douter qu'il allait répondre cela. T'arrêtant un instant tu clignas des yeux. Lui ? Alors il allait le prendre. Enfin le choisir, enfin bref vous avez compris, il a comprit tu as compris. Le regardant alors tu vis rapidement le changement. Le naturel avait pris le dessus avant que la gêne ne revienne. Mais c'était adorable. " Je prendrai donc un cappuccino.. et toi par la même occasion. " Si tu n'étais pas con , tu aurais pu l'être avec ce sourire content de ta bêtise. Tu prenais place à ton tour et pris le menu qu'il te désignait sans te regarder. Apparemment il était gêné mais tu ne pouvais enlever ton sourire. " Je t'écoute et je prends un cappuccino qui est très bon mais bof si on aime pas ça de base. Le chocolat chaud sera pour la prochaine fois. "Oui tu l'invitais très explicitement à un second date. Oui celui ci était un date. Comment ça il n'était pas au courant ? Croisant de nouveau son regard tu lui souris doucement prenant ton téléphone. Tu n'allais pas le rendre plus mal à l'aise qu'il ne l'était. Montrant alors une vidéo d'un de tes jeux tu lui donnas le téléphone. "Tu veux quoi toi ?  " Te levant afin de commander tu attendis sa réponse et allait commander et payer pendant qu'il regardait ton bébé. Oui tes jeux, c'était tes bébés. Une fois fait tu repris ta place avec un grand sourire. "Alors? Tu connais ? T'en penses quoi?  "

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Alors cette pancarte était une aubaine. Même si ce n'était que pour quelques secondes, il en avait besoin. Besoin de la présence de quelqu'un, d'une chaleur, d'un regard. Juste de ça pour pouvoir repartir sur le bon pied, pour tenter de se convaincre qu'il n'était pas seul. Et il ne l'était pas, seul. Matthew lui tenait compagnie. Ou plutôt il tenait compagnie à Matthew... Les deux fonctionnaient. « Avec plaisir », qu'il dit avec le sourire, ses pupilles pétillant comme un chiot à qui on tapotait le crâne. Et Shay étant Shay il ne pouvait pas ne pas poser de questions. Pas qu'il était spécialement bavard ou extraverti. Il était juste assez ouvert quand il sentait que l'on était réceptif. A tout. A lui, à ses mots, à sa façon d'être. Il était à l'aise avec Matthew, alors il s'intéressait à ce qu'il faisait. Dans la vie, ici, demain. Ca piquait sa curiosité, il voulait comprendre, il voulait savoir. Pour en tirer quelque chose. Pour en apprendre quelque chose. « Ah oui ? », qu'il fit, étonné. « Parce qu'il a beaucoup de passage ? », pour quoi d'autre Shay ? Ce n'était pas comme s'il avait sorti un plan de la ville en posant son index au hasard pour décider... Le coin de ses lèvres se haussa dans une esquisse attendrie, le regard brillant et la moue apaisée. Il aimait le message. Il aimait ce qu'il voulait faire à partir de ça. Une très bonne initiative. « Si tu arrives à changer la mentalité d'une personne c'est déjà beaucoup tu sais ? », il sourit, penchant faiblement le visage sur le côté. « Parce que cette personne en fera changer d'autres et ainsi de suite », il agita vaguement ses doigts. « Et les gens n'aiment pas ceux qui s'expriment parce qu'ils ont raison ou alors parce que ça va faire changer les choses. Ou alors les deux. Étrangement les deux veulent des changements mais ils n'osent pas toucher à tout ce qu'ils connaissent déjà », les habitudes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises étaient difficiles à changer. C'était pareil pour une manière de penser, de faire, de parler. Les gens avaient peur de changement, même s'ils voulaient que les choses bougent. Changeons le monde, oui, mais ne touchons pas à leur confort. Changeons la vie mais ne touchons pas à la leur. Son visage s'illumina soudainement, comme un chiot qui venait de voir son jouet préféré au loin alors qu'il se tournait vers lui, ses mains attrapant son avant-bras. « Toi aussi tu crois au Destin ? », qu'il demanda, la bouche finement ouverte. « Ca veut dire qu'on devait se rencontrer ! Je devais passer par là et tu devais être là » et c'était quoi ce film Shay ??? Mais bon il était content, relâchant le bras du pauvre jeune homme, hochant la tête de gauche à droite, satisfait. C'était beau, le destin. C'était bien, le destin.

« Une suite logique », qu'il répéta en clignant des paupières. Une suite logique de quoi ? Quelle logique ? Quelle suite déjà pour commencer ? Les pommettes rosissant doucement il secoua légèrement son visage et haussa les épaules, gêné. Il aurait voulu être médecin, Shay. Sauver des vies autrement que dans la rue ou à l'arrière d'une ambulance. Mais ça lui plaisait aussi, de faire ça. « Puis l'uniforme est plutôt sympa », même qu'on lui disait que ça lui allait bien au teint. Commentaire inutile, certes, mais commentaire qu'il se permit de placer quand même parce que... la tenue était sympa, fallait le dire. Un simple sourire aux lèvres il partait s'installer. Et s'il y avait bie un moment durant lequel il aurait mieux fait de réfléchir avant de parler, c'était là. La honte. Il déglutit doucement, hochant le visage, approuvant tout ce que Matthew disait. Cappuccino super, bon choix, excellent choix oui merveilleux. Lui ? Super choix. Oui. Bon cho... minute. « M..Moi ? », et non, il n'avait pas du tout balbutié. Jamais. Il agita sa main devant son visage pour se faire de l'air. Il faisait super chaud ici dis donc et il se racla la gorge. « Okay », qu'il souffla, avant d'inspirer, un léger rire au fond de la gorge. Il le regardait, silencieux, le rouge ayant coulé sur sa nuque maintenant, l'embarras clairement visible sur son visage. « La prochaine fois ? », il haussa un sourcil avant de sourire, baissant le regard vers la table. « La prochaine fois alors », il rit quelque peu, relevant les pupilles vers lui. « D'ailleurs je préfère prévenir mais la boutique ne rembourse pas. Ni repris, ni échangé, ni remboursé, ni... rien. T'as plus le choix de me prendre », voilà, il décidait pour deux. Tout à fait. « Qu'est-ce que je veux ? Alors une nouvelle télé... une nouvelle bibliothèque », un.e partenaire de vie officiel.le aussi... Il se retenait bien de le commenter, ça. Il finit par choisir un chocolat chaud parce qu'à l'heure actuelle il ne savait plus lire et il se contenta donc d'articuler ce qu'il connaissait.

Le téléphone en mains il regarda la vidéo, concentré, tentant de tout suivre, de tout comprendre. « J'en pense que je serai vraiment nul », qu'il dit dans une moue boudeuse, les lèvres en avant et les joues gonflées alors que son regard restait fixé sur l'écran. « Je connais pas mais ça a l'air amusant. Un peu compliqué peut-être au début », il fronça quelque peu les sourcils, « Mais vraiment amusant », il sourit, lui rendant le téléphone. « C'est toi qui as fait tout ça alors ? », il se pinça faiblement les lèvres. « Comment tu fais ? C'est compliqué ? Ca te prend combien de temps ? Beaucoup je suppose... », il se mordit la lèvre. « Tu as bossé sur beaucoup de jeux ? T'y joues ? », il pointa le téléphone du doigt, ses iris ancrées sur son visage, attentif, curieux, intéressé.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'était étrange, une rencontre ainsi devait être gênante, probablement rare également, mais tu te sentais bien. Etrangement bien. Tu semblais avoir rencontré quelqu'un qui comprenait qu'on ne pouvait pas être tous Bob ou Marie. Quelqu'un qui se fichait de ce que pensait les autres, du moins tu l'imaginais ainsi lorsqu'il t'écoutait les yeux pétillants. Lorsqu'il te demandait de rester avec toi sans te connaître pour autant. " Oui il y a du passage et le quartier est assez jeune et vivant. Si je vais dans un quartier calme et rempli de vieux.. ça passera moins. J'ai remarqué qu'on avait plus de mal à faire changer les gens qui avaient de l'âge. parce que ce n'est pas leur éducation, qu'ils ont vécu tout le temps comme ça. Alors c'est délicat. Passer par les plus jeunes c'est une bonne solution. " Tu tenais compagnie ou faisais un cours de sociologie ? Ce que tu disais résultait de plusieurs recherches que tu avais mené notamment pour tes jeux, mais Shay ne devait pas en avoir grand chose à carrer. Bien qu'il avait demandé. Tu baissas alors un peu le regard conscient d'avoir trop parlé, d'avoir été trop loin. Mais tu fus heureux de sa réponse, retrouvant un sourire gêné. " Oui c'est vrai.. Et puis ça restera une personne en moins à convaincre. " C'était une belle chaîne lorsqu'on pensait ainsi. Tu voulais pourtant, aussi avide que cela faisait, toucher autant de personnes que possible, histoire de vivre dans un monde plus ouvert et moins effrayant. Mais tu te savais idéaliste.Shay semblait être quelqu'un avec un grand sens de l'observation et beaucoup d'humanité bien qu'il était légèrement plus négatif dans ces derniers propos. Complètement véridique mais légèrement fatalistes. C'était là tout la complexité d'être positif. " Tu as raison. Mais j'ose espérer que petit à petit on verra un changement, sans même le sentir arriver. Comme ça les gens n'auront pas à le craindre. Il viendra à eux, lennnnntement. " Tu insistais sur ce point. C'était ce qui vous sauvait de la panique. Plus positif c'était ce chemin qui vous avez fait vous rencontrer. Destin ou pas tu semblais surtout croire que le rencontrer était une chose qui te plaisait. Même si ton expression montrait de la surprise lorsqu'il te prit le bras tu n'y voyais rien de mauvais, au contraire, cela te faisait doucement rire. Pas d'un rire moqueur et vexant, ni même celui qui jugeait mais juste doucement amusé. Hochant également la tête avec un sourire tu acquiessais à ses mots. "Oui on devait se rencontrer.  " Définitivement.

Tu venais de le perdre. Pourtant ton meilleur ami te l'avait dit: ne pas trop dénigrer ce que tu faisais, ça finissait par faire arrogant. "En fait on apprend une suite de code.. et on répète .. petit à petit.. Fin.. heu.. C'est facile quand on a l'habitude.  " Parfait, encore mieux. La pelle était dans tes mains sans aucun doute. " L'uniforme est très sympa. " Et tu ne dirais clairement pas non pour le voir en uniforme. En plus c'était un beau métier ambulancier. IL sauvait des vies , c'était encore plus intense que ton boulot. Plus intense que les bubble tea que tu buvais. Non vraiment il devait être fier. Et tu lui souriais avec les pouces en l'air pour lui prouver.
Vous vous retrouviez alors dans ce café où il semblait bien connaître la carte. Apparemment il connaissait même plus que la carte proposant même un bonus dans celle ci. Et bizarrement l'option te plaisait: en tout bien tout honneur bien sûr. D'abord surpris tu t'amusais maintenant à le taquiner, le sourire aux lèvres. Non ce n'était pas de la drague tu n'avais jamais réussi à comprendre ce genre de chose. Mais tu t'amusais bien en tout cas. Même en prenant ton cappuccino, Shay avait sa manière à lui d'être et de parler qui te plaisait énormément. "Oui.. toi.  " Toute blague devait finir alors tu te stoppais tranquillement dans un rire. " Enfin si tu veux bien de moi pour la prochaine fois. " Souriant grandement tu reposais ton regard dans le sien avant d'ouvrir grand les yeux. Si tu n'étais pas si innocent tu aurais interprété cette phrase d'une toute autre façon. Mais tu l'interprétais tout aussi bizarrement qu'un mec louche, le rouge te montant alors aux joues. "Je note alors , je ne reviendrai pas sur mes mots.  "C'était mal te connaître que penser que tu reviendrais sur ce que tu avais dit. Tu lui rappellerais alors. Tout comme tu notais qu'il était intéressé par une nouvelle bibliothèque et une télé.

Allant commandé tu le laissas avec ton petit bébé espérant avoir un peu ses idées, son avis. Il était les personnes que tu ne touchais pas vraiment avec tes jeux, plus qu'une curiosité il était aussi une personne à écouter pour le bien de ton entreprise. " Il ne faut pas dire ça voyons. On s'améliore tous. "TU avais passé ta vie à jouer et créer de ces jeux, alors bon ce n'était pas trop un secret. Mais tu arrivais à être nul à certains jeux. Du moins un moment. "Bon au moins ça à l'air amusant. JE te ferai essayer un jeu qui est plus pour les débutants dans le jeu. Je devine que tu n'y joues jamais n'est ce pas ?  " Un petit sourire loin du jugement se posait sur toi. D'un coup tu tombas nez à nez à un Shay bavard, curieux, et débiteur de questions. C'était étonnant mais agréable. Personne ne s'était autant intéressé aux jeux , à ce que tu faisais, à part ton meilleur ami. Tu te sentais reconnu d'une autre manière. " Je n'ai pas fait tout tout seul non mais je contribue. C'est des codes, je préfère les créer personnellement, mais c'est intéressant bien qu'un peu complexe oui. Hmm ça dépend du jeu. Quelque chose de simple comme pacman se sera quelques semaines contre une année pour le plus complexe. " Tu avais toujours plusieurs jeux en cours de développement, ils n'étaient jamais prêts en même temps selon leur difficultés. Alors tu préférais voir large. Bien sûr ils n'avançaient pas tous au même rythme. " J'y joue oui, surtout avant. Et .. hm.. quelques un? " Riant doucement tu remerciais le serveur de vous ramener vos boissons soufflant alors sur la tienne. " Et toi tu lis de quoi ? Tu aimes ça non?  "Avoir une bibliothèque était fait pour ça n'est ce pas ? Tu prenais tranquillement une gorgée de ta boisson en levant le pouce. "elle est très bonne.  "


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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Écoutant attentivement la réponse de Matthew, tu hochas doucement le visage, le regard uniquement posé sur lui. Tu te pinças les lèvres, songeur. « Les jeunes font changer les choses, c'est vrai. Ils essaient du moins et c'est une bonne chose. Mais on peut être surpris, tu sais ? Par les personnes âgées. Elles sont parfois plus ouvertes que ce l'on pense », tu t'arrêtas un instant, le visage penché sur le côté, penaud. « Parfois elles sont vraiment ignobles aussi mais... », tu plissas le nez et fis la moue. T'en avais croisé, des personnes sympathiques. T'avais aussi croisé ton lot de cons... t'en croisais de plus en plus d'ailleurs c'était inquiétant. Les personnes qui refusaient le changement avaient généralement été éduqué de cette façon. Et elles éduquaient de la même manière ensuite. C'était peut-être mieux de prendre le taureau par les cornes ? T'en savais rien. C'était peut-être mieux au final de briser le maillon en cours de route. « Si un jour tu veux un partenaire, hésite pas à me demander », que tu proposas comme s'il t'avait demandé alors qu'il avait rien demandé du tout. Tu te disais juste qu'ainsi il ne serait pas seul... et toi non plus. « Exactement », que t'articulas doucement, le sourire aux lèvres. C'était déjà beau, d'y arriver. Cette même personne pouvait faire changer d'avis une autre voire des dizaines d'autres. L'effet papillon, non ? Un léger rire ronronna dans ta gorge et tu secouas le visage. « J'espère aussi.. que ça viendra lennnntement », que tu répétas ses mots dans une esquisse. Et tu l'espérais vraiment. Tu disais pas ça pour faire plaisir. Tu le voulais vraiment, ce changement. Tu voulais que ce monde soit plus beau. Ton sourire resta sur tes lèvres, satisfait. C'était le destin, votre rencontre.

« Hum » que tu fis, clignant des paupières, un peu paumé. C'était pas du tout ton domaine alors t'y connaissais rien. Aux codes, aux... enfin à tout ça quoi. « Je suppose que oui » Chacun ses compétences, pas vrai ? T'aimerais bien voir ça en vrai, néanmoins. Juste pour apaiser ta curiosité. « En soit il est pas exceptionnel mais il est suuuuper confortable », il t'avait pas demandé ça non plus mais tu te sentais obligé de le préciser. Tu préférais l'uniforme des pompiers ou des policiers. C'était plus reconnaissable. Celui des ambulanciers était plus discret – mais très beau ! Et confortable.
Tu te sentais bien, tu te sentais moins seul. T'étais à l'aise et ça devait se voir. Le coin de tes lèvres restait haussé. La solitude t'avait clairement oublié et ça faisait un bien fou. L'air semblait plus frais. La déception était loin. Par contre la gêne était juste là, sur ton épaule, en train de se frotter à tes joues en chouinant que tu lui avais manqué. « Okay. Moi », que t'en conclues à ton tour pas sûr de savoir ce que tu concluais mais... okay. « Bien sûr ! », que tu t'exclamas directement. « T'es quelqu'un de bien et c'est apaisant de parler avec toi », puis il était mignon, mais ça, tu le taisais, ce n'était pas un critère de sélection... T'espérais juste qu'il ne soit pas « Matthew le boucher », le type qui égorgeait les gens le week-end... ça ferait tâche. Mais il ne te donnait pas ce genre d'impression. Il n'y avait pas d'hostilité en lui. Tu fus content d'entendre ces mots et ton sourire en disait long. Tu levas ton petit doigt, l'agitant bêtement comme pour sceller une promesse, avant de rire timidement.

Tu te retrouvas avec un téléphone en mains, tentant de tout comprendre. Tu levas ton regard et l'observas avant de faire la moue. « Non, je serai vraiment nul » il ne t'avait jamais vu jouer ou quoi ? ... Ben non il ne t'avait jamais vu jouer. « Pas vraiment. Je joue à Candy crush ? Un jeu de sudoku aussi parfois ou... j'avais joué à.. mince tu devais couper une corde ? Mais j'ai pas joué longtemps », tu supposais que c'était parce que t'avais vraiment jamais eu l'habitude de jouer. Ce n'était pas que tu te lassais mais juste que t'avais plus envie. « Mais si t'as un jeu qui est plus pour moi ça me va », tu tenterais. T'avais rien à perdre de toute façon. « Ca doit être dur » que tu commentas dans un souffle. « Une année ?? », pourquoi t'étais étonné ça paraissait logique. Tu attrapas ta boisson dans un sourire, remerciant le serveur à ton tour. « Wow », tu perdis ton sourire avant de le retrouver. « C'est trop classe », tu pensais pas tomber sur quelqu'un d'aussi... d'aussi... wow ? Pas grâce à un câlin. « Je suis du genre à lire les résumés et si ça me tente, j'essaie. Je lis d'un peu tout... sauf les thriller », tu te mordillas les lèvres, le regard sur ton chocolat chaud. « J'en ai lu un jour. C'était tellement angoissant... j'avais pas réussi à dormir. A chaque page, mon cœur faisant des bonds. Paradoxalement je pouvais pas m'arrêter de lire », te confias-tu, redressant le regard vers lui dans une fine esquisse. Ca faisait longtemps que t'avais plus lu, cela dit. Tu devrais peut-être t'y remettre. « T'as toujours voulu faire ça ? Travailler dans les jeux vidéos. Ou c'est une passion que t'est venue avec le temps ? », et pourquoi tu le questionnais ? Et pourquoi t'avais l'impression d'être à un rendez-vous ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il était toujours intéressant de voir l'avis des gens tant qu'il était construit, au moins un minimum. Et Shay était de ces gens posés avec leur conception mais aussi et surtout des idées posées et remplies de raison. Hochant doucement la tête tu voyais ce qu'il voulait dire et tu n'étais clairement pas contre. La suite te fit alors pouffer de rire. Il était sincère et honnête au moins, tu lui accordais ça en plus. "C'est un peu comme tout mais c'est vrai que les vieux.. on a deux tranchants bien distincts.. Enfin les personnes âgées.  " C'était peut être pour ça qu'elles t'aimaient pas. Pourtant elles te tiraient parfois les joues.. lorsque tu te penchais, trop grand pour elles de base. " Je n'hésiterais pas merci beaucoup ! De même. "Tu souriais content d'avoir trouvé quelqu'un qui partageait des principes fondamentaux avec toi. Parce qu'il fallait changer ce monde dans lequel vous viviez. Tu en étais sûr. Il avait déjà tellement changé, parfois en bien, parfois en mal que tu ne lui souhaitais que du bon. Peut être que t'étais un peu trop fleur bleue. Un peu trop rêveur idéaliste, ton meilleur ami te le reprochait souvent. "On va faire tout pour.  " D'ailleurs ça te donnait une idée de jeu. Pourquoi tu n'y avais pas pensé avant ?

Son regard se perdait, tu le perdais. T'étais pas médecin mais tu voyais la petite lueur disparaître et diminuer. Oups. Tu mordais alors ta lèvre comme une punition, ne montrant ta gêne que par de légers regards fuyants. "Du moins.. ça l'est pour moi..  "Te verrait il comme un petit génie lui aussi ? Comme un débile qui ne comprenait que les chiffres et les formules? En soi était ce faux ? " j'aime beaucoup en tout cas je suis sûr que ça te va parfaitement ! J'aimerai bien voir ça d'ailleurs. Et si c'est confortable c'est le principal. " C'était admirable comme métier, mais en plus si l'uniforme était confortable; que demandait le peuple?
Et le reste de votre conversation aurait pu être d'une banalité confortable s'il n'avait pas fait une blague, ou pas d'ailleurs, sur le fait d'être le meilleur ici. Tu n'allais pas laisser les choses s'échapper, pas alors que tu voulais clairement une réponse, et le revoir. Un sourire un peu plus grand étira tes lippes alors u'il confirmait ton envie. Encore plus lorsqu'il accepta sans aucune résistance. Tu finissais même par rire doucement le pourpre colorant doucement tes joues. "Merci.. C'est la première fois qu'on me dit ça.  " Ce n'était pas tous les jours qu'on apprenait à te connaître, et encore moins que tu ne partais pas dans de longs discours sur ce que tu faisais, ce que tu aimais mais qui restait incompréhensible. Riant doucement à son doigt levé tu fis de même pour sceller cette promesse qui semblait être bien importante pour vous. A votre manière. Il voulait échapper à la solitude, tu voulais le revoir tout simplement.

Autre que parler pendant des heures de choses abstraites tu lui montrais alors un jeu, simplement pour le mettre dans l'ambiance. Tu revenais non sans la grande surprise de le voir perdu. Ton sourire amusé trahissait ce que tu pensais tout bas: il était vraiment mignon. " Il y a deux catégorie de gens : ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas.  " Loin de la critique tu faisais un constat ces dernières années. Ceux qui ne jouaient pas ( ou alors qui se laissaient aller à quelques jeux sur smartphone simple ) ne connaissaient pas les règles d'un jeu plus complexe, ce qui les désavantageaient énormément. " En vrai j'aimerai bien te faire essayer mes jeux. Je pourrai t'aider et tu m'aideras sûrement pour la conception des nouveaux. "Toucher plus de gens, atteindre des gens qui n'étaient pas dedans. Il pouvait réellement t'aider. Remerciant le serveur tu te redressais doucement en souriant. " Hm il y a des tests à faire aussi donc.. bon.. il faut que tout soit parfait. Et encore après une sortie il faut faire des mises à jour, gérer les bug.. c'est un vrai travail. "Pour ceux qui disaient que tu ne travaillaient pas réellement. Tu leur ferais bien manger ta manette. Le rouge te montait de nouveau aux joues alors que tu secouais doucement la tête tes lèvres presque trempées dans ta boisson, tu étais loin d'être classe. Après quelques gorgées tu riais doucement. " C'est le but je pense oui.. C'est ça qui est bien dans les thriller, même si ça fait peur. Si jamais tu en lis de nouveau tu pourras m'appeler je te tiendrais compagnie. " Pardon? Tu venais de dire quoi ? Tu devenais fou ? Peut être. Il faisait chaud d'un coup. Tu souffrais alors doucement sur tes propres joues en cherchant .. quelque chose du regard. Quelque chose qui te permettrait de te cacher peut être. " Ah .. heu.. en fait j'ai toujours aimé ça. Et j'ai commencé à en faire un ... simple. J'ai bien aimé alors j'ai continué. Et toi ? Tu as toujours voulu sauvé des gens ? " Ton sourire se faisait plus doux. Il avait l'honneur de sauver les autres, c'était quand même très beau non? Tu trouvais cela admirable. Tes deux mains contre ta boisson tu l'observais, le détaillant même. Ton esprit c'était un peu perdu mais tu le trouvais vraiment attirant. Comment mère nature faisait des gens comme ça ? Il était bien fini... Déformation professionnelle, ou coup de foudre, tu n'en savais rien mais c'était étrange. " Ah ... je peux avoir ton numéro maintenant ? "COmment ça tu insistais ?


" "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une légère esquisse amusée étira ta bouche fine, ton visage se penchant légèrement sur le côté. Il s'était bien rattrapé. « Disons que les personnes âgées », que tu articulas en le regardant, les prunelles malicieuses, « ont des idées dans la tête depuis plus longtemps. Difficile de les faire sortir », tu bougeas rapidement les épaules dans une petite grimace. Les personnes âgées étaient parfois les plus difficiles à traiter – parce que trop bornées. Parce qu'elles avaient une idée en tête. Parce qu'elles étaient sûres de n'avoir besoin de personne, que tout allait bien. Et vous deviez insister, parfois, ta collègue et toi pour réussir à leur prodiguer des soins. En parallèle, il y avait aussi ces jeunes qui se pensaient invincibles mais qui tombaient sec à la vue d'une seringue. Un large sourire rassuré étira tes lèvres et tu hochas lentement le visage. Tu ne savais pas s'il allait réellement te demander de l'accompagner un jour mais l'idée te faisait plaisir. Le fait qu'il accepte au moins et qu'il ne refuse pas ta compagnie. Tu bougeas encore une fois la tête, approuvant ses paroles, souriant doucement.

« Vaut mieux en soit », que tu commentas simplement dans un léger rire. « Ce serait gênant étant donné que c'est ton métier », tu souris, lui donnant un léger coup de coude amical et bon enfant. Un rire roula dans ta gorge, ta tête se basculant légèrement en arrière. « Tu aimerais me voir en uniforme ? », ton rire diminua doucement et tu levas le regard vers lui. « J'ai des photos si tu veux », tu lui offris un clin d’œil, riant discrètement, le nez plissé mais les pommettes un peu rosies. Et oui, c'était le principal. Tu portais l'uniforme toute la journée, valait mieux que ce ne soit pas dérangeant à porter. Ca ne rendait pas le boulot plus facile mais ça le rendait un peu moins désagréable par moments.
T'avais pas pu te retenir de faire une blague ignoble. En plus d'être débile, t'étais totalement gêné. T'étais vraiment le pire. Tu comprenais peut-être un peu pourquoi on avait tendance à pas rester avec toi. T'étais spécial, Shay. « Ah bon ? », demandas-tu, surpris. Ta joue allait s'appuyer sur ta paume, ton visage quelque peu penché alors que tu l'observais et... tu ne comprenais pas. Comment ça, c'était la première fois qu'on lui disait ça ? « Je suis étonné qu'on ne te le dit pas plus souvent... », marmonnas-tu, la moue boudeuse contre ces autres qui ne l'avaient pas dit. Ta mine fut clairement plus enjouée une fois la promesse scellée, ton regard pétillant l'observant, ton sourire grandissant. Comme un chiot à qui on avait promis d'aller faire une grande promenade au parc.

Là où tu semblas encore plus con que tu ne l'étais ce fut en tentant de jouer. T'avais dit que t'étais nul ? Non. Mais il devait le comprendre. Tu te mis à rire à ses mots. « Je fais clairement parti de ceux qui ne jouent pas », tu plissas le nez, faussement outré, le regard clairement amusé. « Je pourrais t'aider ? En étant nul ? Comment ? », tu clignas des paupières, penaud. Peut-être que c'était parce que t'étais nul que tu pouvais aider. Comme si t'étais la base sur laquelle se poser pour que le jeu ne soit pas trop compliqué.. c'était un compliment au moins ??? « Mais avec plaisir, je peux essayer », tu perdrais rien... t'avais plus vraiment de dignité alors... « Tu dois constamment travailler dessus », tu marmonnas doucement, surpris, ébahi. C'était différent de ton métier. Une fois la personne secourue, soignée, tu revenais pas. Enfin parfois tu prenais des nouvelles, t'étais pas un monstre et certaines personnes arrivaient à te toucher au point de te donner envie de retourner les voir. Mais... tu ne gérais pas de bugs, tu ne faisais pas de mises à jour. Tu gérais des vies, c'était différent. « T'as pas mal au dos ? », demandas-tu soudainement, les sourcils froncés. Il devait avoir mal non ? S'il était assis à un bureau toute la journée penché sur des bugs à résoudre ou des jeux à créer. Un sourire attendri prit place sur tes lèvres, tes joues rougissant doucement alors que tu susurrais un petit « C'est vrai ? », le regard levé vers lui comme un gosse à qui on avait promis une voiture Batman à Noël. « Je voudrais pas te déranger », parce que tu te connaissais, tu savais que tu l’appellerai au premier chapitre du nouveau thriller que t'allais commencer parce que oui, t'étais courageux à ce point. « Je retiens », que tu ajoutas dans un sourire satisfait. Tu ne disais jamais non à de la compagnie. Jamais.
« Tu as trouvé ta voie jeune alors ? », tu penchas ton visage à gauche puis à droite avant de te pincer les lèvres à sa question. « Oui », soufflas-tu dans une légère esquisse. « Mais... je voulais plutôt sauver les gens sur les tables d'opérations... », avouas-tu, presque honteux. Tu haussas les épaules dans une petite grimace. « Ca a pas réussi alors je suis allé dans l'ambulance », c'était résumé étrangement mais... c'était clairement pas faux.

Un léger rire ronronna dans ta gorge alors que tu sortais ton téléphone. Tu te mis à tendre ta paume, attendant qu'il te passe son téléphone. Une fois fait, tu pianotas sur l'écran, ajoutant ton numéro avant de lui tendre ton appareil pour qu'il en fasse de même. « Hésite pas à m'appeler si... si tu veux », tu te raclas quelque peu la gorge, gêné. « Je veux dire... Parfois je décroche pas tout de suite à cause du travail mais je réponds plus tard », expliquas-tu sans savoir pourquoi t'expliquais ça. « J'aime bien avoir de la compagnie », avouas-tu, les joues rosies, le regard sur la table. « Alors.. hésite pas ? Et si je peux t'aider pour les jeux.. hésite pas non plus », marmonnas-tu en redressant les yeux vers lui dans une esquisse timide. « Je pourrais t'appeler au prochain livre que je lis alors ? Ca marche aussi pour les films ? », tu te mis à rire pour tenter d'oublier ta gêne mais ton regard pétillait et tes lèvres ne cessaient de dessiner un sourire doux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'est exactement ce que tu disais, mais bien mieux formulé et dans les formes. Tu ne respectais peut être pas la politesse pour ces personnes qui symbolisaient l'angoisse de la mort même. Et en même temps, ils étaient ceux qui représentaient la sagesse de toute une vie, et tu ne pouvais enlever le respect qu'on t'avait inculqué pour ces personnes. Tu n'étais juste pas doué pour t'exprimer. "Exactement, de toute façon les changements ne s'opèrent jamais par pure magie. C'est du travail. Bien que j'aimerai trouvé un sortilège comme les sorcières ou fées, ou .. les sorciers pour d'un coup de baguette magique changer le monde. Mais ça c'est parce que je suis resté dans l'enfance je crois. " ON te le disait souvent Matt, que t'étais resté dans ce monde enfantin, d'ailleurs on te prenait rarement au sérieux quand tu parlais de jeux vidéos. Mais bon tu ne pouvais pas refaire le monde en un jour comme tu avais dis. Ça ne marchait pas comme ça. C'était des quêtes, chaque jour, pour atteindre un objectif toujours plus grand. Un jeu infini qui ne trouvait de fin pour un joueur qu'au cimetière. Et encore.. la réincarnation, les fantômes, on pouvait pousser le vice.

Quelques battements de cils et tu comprenais bien que c'était débile ce que tu venais de dire. C'est vrai que c'était mieux dans ce cas tout de même. Tu te mis alors à rire doucement rougissant comme un imbécile sous ta maladresse. "C'est vrai. Ce serait un vrai cauchemar sinon. Je serai clairement un mort-vivant à cette heure. Ou bien je serai mort tout court; " Déjà que tenir un délai revenait à devenir un vrai zombie , les cernes sous les yeux et la tête dans le brouillard en permanence, n'allons pas compliqué la chose. Tu demandais un dernier effort et sprint à tous tes collaborateurs à chaque sortie de jeu, c'était ainsi que ton métier fonctionnait. Mais pour l'heure tu pouvais laisser ces fantaisies de côté, et te concentrer sur les réelles bêtises que tu disais. Et puis tu t'enfonçais en plus, creusant ta propre tombe comme si tout était le plus normal possible. " Oui je veux voir ! Montre moi ! " Un peu trop enthousiaste. Légèrement. Tu te remis tranquillement contre ta chaise en rougissant. " Enfin si tu veux bien je vais pas te forcer. " Mais s'il te proposait tu ne dirais pas non.
Mais il semblait tout aussi doué que toi. Du moins soit il était très doué dans une drague presque pas caché soit il était dans ton groupe de personne un peu spéciales. Et on aimait les gens spéciaux, du moins toi oui. Souriant doucement ton regard restait sur lui dans une sorte de tendresse mélangé avec une joie non dissimulée. " On prend rarement le temps de me parler. "Parfois tu te demandais même si on ne traitait pas de satan dans ton dos, à cause de la petite pression que tu donnais à tes collaborateurs dans les derniers jours de panique. Mais tu n'étais pas si mauvais, du moins pas dans la globalité du temps tu étais plutôt transparent Alors oui avec plaisir tu allais le revoir, dans une promesse que tu tiendrais pour sûr.

Riant doucement à sa contestation tu n'allais pas le blâmer. Tu étais plongé dedans depuis petit, mais certains préféraient d'autre passe-temps. C'était loin d'être une honte. Au contraire, tu semblais faire l'object d'imaginations diverses en disant que tu aimais ce monde. On t'associait souvent aux déguisements et aux rassemblements où le jeu était au centre. Parfois même on t'avait demandé si la nuit tu ne te transformait pas , tel un loup-garou, en fan un peu trop poussé qui s'armait de son coussin préféré à l'effigie de ces belles créatures virtuelles. Des délires implantés par une société corrompues et mal informée. Si tu voulais le laisser au passé , encore aujourd'hui quelques regards ne trompaient pas. Mais Shay était différent se demandant plutôt comment il pourrait aider en ne jouant pas. Et puisque tu étais aussi habile qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine tu n'allais pas protégé son amour propre. "Et bien justement, tu peux me dire ce qui est trop dur, ce qui n'est pas intuitif. Des choses que je ne vois plus. " Est-ce que tu le traitais de nul? Pas vraiment. Mais tu avais besoin de ses "non" connaissances. Et il était bien trop gentil de proposer son aide quand certains t'aurait envoyé une claque en te traitant de tous les noms. Quelque chose en lui était d'une douceur candide, qui semblait supporter ta maladresse abrupte. "C'est ça qui rend les choses intéressant. Ça évolue toujours. Un peu comme un Pokemon. On peut rajouter des niveaux aussi et hop Abracadabra tu as de nouveaux objets, nouvelles quêtes. " C'était beau non? Bon tu t'arrêterais là pour ton travail. Tu en disais déjà trop. Quelques gorgées de ta boisson descendant dans ta gorge et tu le regardais surpris. C'était inattendu. Mais .. étrangement mignon. "Ça m'arrive oui.. " Et maintenant? S'il te proposait un massage tu ne promettais pas d'être irréprochable. Tu prendrais même ça comme une perche. " Bien sûr, si tu as trop peur, ou que tu ne veux pas être seul de peur qu'un vampire, ou un esprit vienne je serais là. " Et tu osais penser que tu ne savais pas draguer ? Que faisais tu ? Ah oui tu proposais ton aide tel mère Thérèsa. " Tu ne me dérangeras pas, au pire je bosserai en même temps. "
"Hm on peut dire ça.. "C'était un résumé bien court, bien concis, bien loin de la réalité finalement. Il t'avait fallu comprendre, sortir de ta crypte, t'affirmer également. "Ohh donc le sang ne t'effraie vraiment pas.. Mais pourquoi ça n'a pas réussi ? " Tu te voulais assez léger sur le sujet mais tu étais curieux de sa vie. Tu voulais en apprendre plus sur lui. " L'ambulance c'est déjà très bien. "

Tu devenais aventureux, courageux même. C'était étonnant. Mais tu avais enfin l'occasion de prendre son numéro. Lui tendant alors ton téléphone après l'avoir déverrouiller tu regardais chaque mouvement de doigt avant de prendre le sien et faire de même. Un sourire satisfait et heureux au visage tu repris ton téléphone. " Merci beaucoup je le ferai , et ne t'en fais pas je comprends, n'hésite pas non plus je suis toujours dispo à un moment. "Sa confirmation sur ce que tu avais déjà compris de lui te fit doucement rire. " Alors je serai ta compagnie. Et tu seras mon aide. Ça te va ? " Autant définir une sorte de relation. Même petite. Reprenant ta boisson et les douceurs sucrées tu le regardas alors hochant la tête. "Bien sûr! Je suis le roi de la terreur. Enfin.. à appeler en cas de terreur ! Je fais pas peur moi. Appelles moi quand tu veux. " Tu étais content. Tu semblais avoir gagner un ami, ou plus. Enfin .. tu semblais croire à un signe du destin. Quelque chose qui te tombes dessus d'un coup. "Hm tu as quelque chose de prévu après ? Ou même pour Halloween? " Lui prendre son après midi , pourquoi pas. Un jour de fête on s'emballait peut être un peu trop, mais ça t'avait donné une idée. " On pourrait regarder des films d'horreur ensemble. Avec des bonbons. " A quand le mariage ?

" "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un son amusé roula dans ta gorge alors que tu le regardais, l'esquisse fine, la moue attendrie. Ce serait trop beau, de pouvoir tout changer d'un coup de baguette magique. Tu en ferais, des choses. Tu en changerais, des choses. Tu ferais en sorte que les maladies n'existent plus, qu'elles ne brisent plus de personnes ou de familles. Tu ferais en sorte que la guerre en soit plus, non plus. Que la pauvreté disparaisse. Tu voudrais un monde libre, et égal. Un monde parfait – mais t'étais pas idiot tu savais que ce n'était pas possible. Alors que pourrais-tu faire ? Pas grand chose. Tu faisais de ton mieux au quotidien. Ce n'était pas assez, ce ne serait jamais assez, mais si tu arrivais déjà à changer la vision du monde à une personne, ça te faisait ta journée. Sur le plan universel c'était rien mais sur le plan personnel c'était beaucoup. Changer une vie pouvait être égal à en changer plusieurs indirectement. « J'aime bien cette façon de penser. J'aimerais que ce soit possible », avouas-tu dans un sourire un peu triste, un peu rêveur. T'aimerais changer le destin des gens, t'aimerais changer le tien. T'aimerais éviter toute cette peine, t'aimerais te l'éviter aussi. « Mais comme tu le dis c'est du travail. A force... on va peut-être réussir à faire quelque chose ? », que tu supposas dans un ton plein d'espoir, le sourire large et visible. T'étais sûr de rien mais tu pouvais essayer, n'est-ce pas ?

Un rire t'échappa pour répondre au sien. « Un vrai cauchemar » que tu répétas dans un léger hochement de tête. Ce serait horrible. Donc c'était mieux comme ça, tu supposais. Tu eus une légère grimace à la mention des zombies cela dit. Tu les aimais pas vraiment ces bêtes-là. Qui voulait dévorer d'autres humains ? Les cannibales, certes... tu partais peut-être un peu trop loin mais tu gardas ta grimace au visage parce que, vraiment, les zombies, ew. Tu te retenais de dévoiler des anecdotes sur ton boulot qui pouvaient se ranger dans ce côté-là un peu dégoûtant des choses. Parce que t'en avais. Des tas. Peut-être trop et c'était sans doute mieux de ne rien dire, t'allais l'effrayer le pauvre. « Impatient », le taquinas-tu en riant discrètement, le nez plissé sous l'amusement alors que tu fouillais sur ton téléphone. « Ca me dérange pas », lui assuras-tu. « Tu pourras me reconnaître si jamais on se croise durant mon service.. pas que je te souhaite de te blesser mais.. je croise des gens.. en bossant », tu t'enfonçais mais pas grave. Tu lui montras les quelques photos que tu avais sur ton téléphone, la plupart prise avec ta collègue.
« Ah bon ? Pourquoi ? », tu penchas le visage, quelque peu déconcerté par ses mots. Tu clignas des paupières, penaud, le détaillant, le silence collé aux lèvres. Il semblait pourtant être ce genre de type vers qui tout le monde allait. Il était grand, il était agréable à regarder et paraissait très doux et très gentil. Il avait des sujets de conversation intéressants. Tu ne voyais pas vraiment le problème... Tu plissas le nez comme un gamin bougon parce que tu ne comprenais décidément rien à ce monde.

Tu ne comprenais rien aux jeux, non plus. Mais si tu pouvais aider, t'allais pas dire non même si tu ne voyais pas comment un mec aussi nul que toi pouvait aider. « Ca doit être si simple pour toi les jeux... », est-ce que tu chouinais ? Vu ta tête boudeuse, oui, tu chouinais. T'étais adulte, Shay, t'avais passé l'âge de chouiner... « Même le truc le plus simple serait trop dur pour moi, t'es sûr que je pourrais vraiment aider ? », que tu t'inquiétais dans une moue perplexe. Parce que t'étais sûr que tu allais réussir à tuer ton propre personnage dès les premières secondes. Ou à te perdre. Ou à le perdre. Bref perdre quelqu'un. « J'ai vraiment envie d'aider mais... je pense pas être d'une grande utilité », avouas-tu dans un air embarrassé, le sourire presque invisible et les pommettes rosies de honte. « Oh je connais les Pokémon », que tu murmuras. Bon t'en connaissais même pas dix mais... tu connaissais. T'étais cependant curieux par rapport à cet univers. Ca te donnait envie d'en apprendre plus. Ton sourire devint un peu plus taquin alors que tu te penchas un peu vers lui. « Tu veux un massage ? », que tu proposas. « C'est gentil », dis-tu en riant. Ca n'existait pas les vampires.... pas vrai ? « Je t’appellerai alors », le monstre humain te faisait parfois plus peur que le monstre de l'imagination... mais tu ferais pâle figure devant un vampire. Clairement. Tu ris quelque peu à ses mots suivants. Il était multi-fonctions, te rassurer et bosser en même temps.
« Parce que... », tu lui offris un sourire crispé et peu sûr de toi, la moue honteuse. « J'ai raté » que tu avouas dans un murmure, la déception visible dans tes prunelles. Tu te raclas la gorge, baissant quelque peu le regard. « Oui c'est déjà pas mal. Puis j'aime beaucoup ce que je fais donc... donc c'est tant mieux », tu redressas les yeux vers lui et lui offris une petite esquisse.

« Je vais te prendre aux mots », dis-tu en riant après avoir récupérer ton téléphone, observant l'écran avant de sourire un peu plus. « Ca me va », chuchotas-tu, le ton doux et l'air contenté. Ca te semblait être un bon deal. Tu te mis à rire, ta tête basculant faiblement en arrière avant que tu ne la secouas doucement. « Je le ferai », promesse muette que tu glissais dans d'autres mots et derrière un sourire. Tu crevais d'envie d'avoir toujours de la compagnie, de ne pas te sentir seul. « Après ? », tu clignas des paupières, basculant le visage. « Halloween ? », tu clignas à nouveau des paupières. « Je n'ai rien de prévu. Après ou pour Halloween », que tu dis après avoir réfléchi quelques secondes. Tu te doutais bien que Sean n'allait pas venir passer du temps avec toi. Après, demain.. et encore moins pour Halloween. « Si tu veux », tu te mis à rire quelque peu. « Je ne suis pas sûr d'être la meilleure compagnie pour regarder des films d'horreur cela dit », tu haussas les épaules dans une moue désolée. « Oh je crois qu'ils font des soirées spéciales au cinéma non ? », l'illumination t'était encore tombée dessus. Tu clignas rapidement des paupières, ton regard allant et venant à gauche à droite. Venais-tu de proposer à un inconnu de passer une soirée au cinéma, seuls, dans le noir ? Oui. Mais t'étais spécial alors on te pardonnait. « Je ne travaille pas normalement pour Halloween. C'est l'horreur de travailler ce soir-là. Littéralement », tu le fixas, les mauvais souvenirs passant et repassant en boucle dans tes pensées. « Les gens ont toujours des idées bizarres pour des blagues le soir de Halloween... et généralement c'est pas drôle. C'est même vraiment effrayant parfois.. et je sais que c'est le but mais... », tu te mordis la lèvre, dirigeant vers lui une moue implorante. Tu voulais juste faire ton boulot, pas te faire courser par un type qui tenait une machette couverte de sang ! Fausse machette et faux sang bien sûr mais on ne pouvait jamais être sûr. Ce monde était fou. Tu fis une petite grimace et secouas le visage pour chasser ces pensées. « Ca te dit ? Le cinéma de l'horreur ? », bon dieu rien que ça, ça t'effrayait déjà. T'espérais qu'il aurait moins peur que toi.