Faste & Élégance [PV Brianna]

Toute la popularité de Lyan venait de sa gestion de son image, elle n’était pas une actrice ni une chanteuse alors ne pouvait pas compter sur des fans de ses créations pour exister, elle venait d’un monde inconnu des profanes : celui des ultra-riches. En dehors de ce cercle particulier il était rare d’être connu, qui se souciait de la fille d’un milliardaire surtout connu pour posséder et gérer des palaces, personne ne s’intéresse à une simple fille de. C’était bien parce qu’elle avait accepté de jouer le jeu des réseaux sociaux, de montrer sa vie exceptionnelle à tous et même parfois aller au-delà de son mépris de classe qu’elle était devenu une personnalité connu du grand public et grâce à cela qu’elle a pu jouer les modèles et égérie pour diverses marques comme n’importe quelle influenceuse.

Elle s’était légèrement renseigné sur Brianna et il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent à son sujet, c’était une très bonne joueuse mais ça s’arrêtait là et ça manière de le faire expliquait cela, elle ne savait pas se vendre et ne faisait pas rêver les autres. Lyan pris un air sérieux et son coté démone des affaires ressortait :

« Je vais être honnête avec toi, ta cote est totalement nulle et tu n’as rien d’une star. Certes tu es excellente sur le terrain mais ce n’est pas suffisant pour avoir cette aura de superstar que tu pourrais posséder avec un peu d’effort. »

Elles étaient aux États-Unis, le pays du rêve américain, là où tout était censé être possible et sans nulle doute que l’histoire d’une petite texane aux origines irlandaises devenant la plus grosse star de son sport serait quelque chose que les américains adorerait :

« Il faut te rendre importante, faire du storytelling, travailler ton image pour que tu sois plus qu’une très bonne joueuse, il faut que tu devienne la vedette de ton équipe, celle qui vend cent fois plus de maillot dans la boutique, celle qui ramène plein de sponsor, Nike c’est bien mais ce n’est pas suffisant. »

Elle n’était pas la fille de son père pour rien, Lyan avait cet esprit de tout gérer comme un business et c’était naturel chez elle, ce qui ne lui rapportait rien devait être modifié. Elle pouvait donner tout un plan d’action pour faire de Brianna une superstar surclassant même les joueuses meilleures qu’elles dans l’esprit des gens mais encore fallait-il qu’elle le veuille :

« Ce dont je te parle c’est bien plus que de dire oui ou non à une marque qui veut te prendre en photo dans une position qui ne te convient pas, c’est le pouvoir d’être si précieuse que cette marque accepte de se plier à tes envies, d’être indispensable. Mais pour cela, il faut travailler sur beaucoup d’aspect, te rendre tellement géniale que même lorsque tu as de mauvaise performance personne n’y prête attention. Et aujourd’hui, tout ça se joue en grande partie grâce aux réseaux afin de modeler ton image à un point que les gens qui viennent au match ne viennent pas pour voir jouer l’équipe mais viennent pour te voir jouer toi spécifiquement même sans être spécialement fan de foot. »

La chinoise voyait tout en grand et elle était absolument certaine de réussir cet exploit assez rapidement bien que cela demandait que la principale intéressée dans l’histoire soit partante. L’héritière n’était toutefois pas connu pour sa faculté à faire des compromis, quand on se lançait dans une affaire avec elle, il fallait tout accepter de ses décisions.

Le moins qu'on puisse dire c'est que Lyan était directe. Elle ne tournait pas autour du pot et c'est ce que je préférais chez elle. Parfois c'était pas facile à entendre mais c'était toujours bénéfique. Je savais que mon image laissait à désirer contrairement à mes performances sur un terrain. Mais la question était est ce que je voulais vraiment être une star? Je vais pas mentir j'aime voir les dollars s'amasser sur mon compte en banque, j'aime rouler en voiture de luxe etc. Mais tout ça je l'ai déjà alors que m'apporterait de plus d'être une star? "Je sais bien que mon image c'pas la joie mais en fait je m'en fous un peu. Ca changerait quoi à ma vie d'être une star? ou méga star? Quand je vois chez les mecs des Neymar, je préfère être Messi tu vois..." Bon j'étais pas sûre qu'elle sache réellement la différence entre ces deux joueurs. L'un était une mégastar mais footeux moyen alors qu'il aurait pu être monumental et l'autre était surement LA référence du foot pour les 20 prochaines années au moins sans être une mégastar.

J'écoutais Lyan, je comprenais tout ce qu'elle disait, malheureusement les exemples que j'avais des superstars du foot ne me donnait pas envie de devenir comme eux. Je n'étais pas une Alex Morgan à jouer plus de mon physique que de mon talent ou une Megan Rapinoe à m'impliquer pour faire changer le monde. Moi je voulais juste être la meilleure joueuse de foot du monde et c'est tout. "Tu exprimes mieux les choses que mon agent et tous ses sbires réunis...faudrait que tu montes un business là dedans" Je ne doutais pas une seule seconde qu'elle serait capable de propulser même une joueuse moyenne au rang de star. Mais encore une fois moi je doutais, j'avais déjà un mal fou à signer des autographes en dehors du cadre du foot..

"Le seul truc pour lequel ça me dérangerais pas c'est pour choisir ce que je veux faire comme pub...genre pas poser dénudée ou je sais pas quel délire qui n'a aucuns rapports avec le produit. Pour le reste, je n'aime pas l'argent autant que toi ni le fait d'être connu, mon vrai objectif est d'être reconnue dans mon sport." J'étais sûrement naïve, peut être qu'il me faudrait aussi avoir un pouvoir vendeur pour attirer des grands clubs et pas seulement mes performances. Comme le disait Lyan que mon nom fasse vendre des maillots.

La limo était coincée dans les éternels ralentissements et embouteillages de la cité des anges. Ca nous laissait du temps pour parler et réfléchir. "Si tu devais me coacher pour avoir une meilleure image, tu ferais quoi?" J'avais toujours mis un non ferme et définitif à mon agent pour changer quoi que ce soit sur mon physique. J'étais rousse, tatouée, parfois féminine, parfois non et ça resterait comme ça. Mais j'étais quand même curieuse de savoir ce que quelqu'un d'aussi extrême que la chinoise pourrait vouloir me faire faire. Je ne dis pas que j'allais lui dire de me coacher mais j'étais curieuse.

Pour Lyan il n’y avait pas d’autres certitudes que l’apparence jouaient bien plus sur la perception que les autres avaient de nous que nos capacités réelles et c’était même prouver. Il était évident que si elle n’avait pas été aussi jolie, elle ne serait pas sortie de l’anonymat grâce à son image quand bien même elle était une milliardaire. Bien sûr contrôler son image demandait des efforts et dans le cas de Brianna, on pouvait presque parler de modifier son image car en elle-même elle existait déjà même si elle était très peu développée.


Le problème qu’elle trouvait chez Brianna c’est qu’elle ne comprenait pas la différence fondamentale entre les hommes et les femmes dans le milieu publique surtout quand il s’agit de sport :

« Vois tu le soucis c’est que tu es une femme. Et quoi que tu fasses les hommes sont bien plus représenter dans le sport, c’est peut être triste mais c’est un fait. Je me contrefiche pas mal du football et pourtant même moi je suis capable de te parler de dix joueurs et même les reconnaître alors que je serai bien incapable de le faire pour des joueuses. On dira toujours la Messi des filles et sûrement jamais la Norris des mecs. »

C’était peut être sexiste mais c’était un fait et cela se vérifiait dans tous les domaines même dans le monde de Lyan. C’est bien pour cela qu’elle mettait un point d’honneur à placer l’image au-dessus de tout :

« Se faire remarquer sur la technique c’est important mais les clubs fonctionnent autant en terme de performance sportive que de rentabilité et si chez les hommes ils achètent les joueurs hors de prix c’est que ça leur rapporte bien plus et ça ne se joue pas que sur les performances. »

En soit tout ce qu’elle faisait c’était la base de la communication et du marketing, elle appliquait juste les concepts à une personne de chair et d’os, si son agent n’était capable de faire la même chose c’est qu’il devait songer à changer de métier. Lyan voyait peut être les choses en grand mais il n’y avait que comme ça qu’on accomplissait de grandes choses. Si tout le monde faisait pareil ça serait compliqué de se démarquer mais la chinoise était loin devant en terme jusqu’au-boutisme :

« Le succès d’estime c’est un bien piètre objectif, ce n’est pas toi qui disait vouloir monter un empire à la Jordan ? Lui, c’est une méga-star comme je te propose de l’être et pourtant il est également reconnu comme le meilleur basketteur de tous les temps par beaucoup. »

Le basket était un milieu bien plus bling-bling que le soccer aux USA et c’était de ce coté là qu’il fallait s’inspirer pour grandir. Mais puisqu’elle lui demandait ce qu’elle lui recommanderait de faire c’est que ça devait l’intéressait un peu :

« Il n’y a pas grand-chose à faire en soit mais ça demande une redéfinition totale de ce que tu es et dissocier le toi intime et le toi publique. Le premier doit filtrer intelligemment au goutte à goutte dans le deuxième, pas assez et tu sembleras trop distante, trop fermée, trop et c’est la porte ouverte aux dérives, l’idée c’est pas non plus d’avoir cinquante harceleur à ta porte dès le matin. Tout d’abord il faut te montrer confiante, tu es plutôt mignonne alors joues-en un peu, une photo régulièrement ça n’a jamais tué personne. Ensuite, il faut montrer que t’es une joueuse qui en impose, que tu sais faire des merveilles quitte à mettre la chose en scène. Et ensuite vient la facette business, il faut savoir te vendre, monnaie l’exposition que tu as pour promouvoir ce que tu aimes et négocie bien les contrats avec les grosses marques qui te contactent. »

Il n’y avait rien d’insurmontable, il suffisait juste d‘accepter qu’une partie de soi ne nous appartenait pas exclusivement. C’était plus facile à dire qu’à faire mais avec de la volonté tout devenait possible.

Lyan avait raison et entendre ces mots faisait mal. Mais surtout ça faisait monter ma colère, ce qui n'était jamais une bonne chose d'ailleurs. La Messi du football, je l'avais entendu pour une autre joueuse qui avait bien répondu mais je n'étais pas Rapinoe. "Je sais bien que j'aurais bien du mal à monter aussi haut que les footeux masculins mais si mon nom arrivait dans quelques années à être automatiquement associé au foot et pas à GQ par exemple alors je serais contente." GQ était un exemple car ils étaient venus me voir pour faire une couverture. Et bien évidement en maillot de bain.  Quoi que là j'étais quand même un peu dure car si mes souvenirs étaient bons même CR7 ou Neymar avaient posé torse nu.

Encore une fois elle avait totalement raison pour ce qu'un joueur pouvait rapporter à un club. De ça j'en étais totalement consciente et c'était d'ailleurs aussi pour ça que L.A m'avait fait la plus belle offre car ça leur rapportait que la pépite universitaire signe pour eux.  Je pouvais paraitre hautaine en ce qui me concernait pour le foot mais c'était la stricte vérité, j'avais écrasé la concurrence universitaire comme si elle n'existait pas.  J'étais très douée un ballon au pied et je pouvais être magique quand je m'en donnais la peine. "Los Angeles m'a offert un peu plus gros contrat car pour eux m'avoir dans leur équipe allait leur rapporter et c'est vrai, mon nom est sur beaucoup de maillots et leur centre de formation à vue augmenter le nombre d'inscription de gamines." Depuis qu'on m'avait appris ça, je faisais en sorte de passer au centre de formation le plus souvent possible pour les voir, de la plus petite catégorie, aux presque pros.

A chaque quelle prenait la parole la chinoise marquait de points, elle avait raison sur tout et je me prenais cette vérité en pleine tête sans filtres. Je n'avais jamais vu les choses à ce niveau, je n'avais jamais réellement réalisé ce que je devais faire pour atteindre mes objectif. Pour moi tout passait par les performances sur le terrain et Lyan me faisait réaliser que ce n'était pas seulement ça. Par contre je n'oubliais pas non plus ce que Logan m'avait dit. D'arriver à rester moi même et en contrôle. Mais pour rester soi même ou devenir un poids lourds du game autant fallait il déjà savoir qui on était et c'était là que ça merdait pour moi. L'argument Jordan faisait mouche. Si la NBA était connu dans le monde entier c'était bien grâce à lui sans parler de ses performances toujours au top, de son éthique de carrière.

J'écoutais avec attention son plan d'action et ça ne me semblait trop insurmontable. Sauf pour un point, le plan sportif. "Ok pour améliorer mon image etc mais sur le plan sportif j'aurais du mal à faire mieux Lyan. J'ai des stats irréprochables, si je marque pas, je fais marquer, toutes les défenses du pays me détestent. Il me manque l'équipe nationale et là je ne sais pas pourquoi je ne suis pas encore sélectionnée...Morgan a de piètres stats cette année avec son accouchement, je la défonce mais c'est elle qui est dans l'équipe." Mais tout en répondant à Lyan je compris une chose, elle était Alex Morgan, son nom arrivait à suffire pour la sélectionner, et c'était ça que la chinoise m'expliquait.

"Tu accepterais de m'aider pour arriver à devenir un star? Attention pas à n'importe quel prix, j'ai des limites et comme tu dis mon moi intime, ne doit juste que filtrer. Je veux pouvoir me regarder dans un glace le matin sans regretter certaines choses, j'en regrette déjà assez." Jordan avait eu certaines casseroles, Parker aussi, un scandale de temps en temps ok mais je ne voulais pas être dans les tabloids tous les jours. Genre comme Neymar qui y était plus souvent pour ses exploits hors terrain que terrain, pas faute de lui dire qu'il était complètement un abruti quand il faisait sa star.

Lyan était direct, elle ne prenait que rarement des pincettes et elle se fichait bien que cela puisse blesser les autres et ce quelque soit le contexte et son sérieux. Elle n’était pas n’importe qui et un coup de téléphone de sa part pouvait lui ouvrir des portes très éloignées de son domaine de base. Elle connaissait son sujet et elle n’avait aucun doute sur sa capacité à faire de Brianna une star bankable, c’était tout de même plus facile à faire avec une bonne joueuse de son calibre et puis elle était jeune ce qui était un avantage car aussi sûre d’elle soit Lyan, elle n’était pas une magicienne qui exauce ce genre de souhait d’un claquement de doigt :

« Quand je parle de faire plus sur le plan sportif, je ne parle pas spécialement de faire mieux que ce que tu fais déjà en match. Je parle plutôt de mise en scène, tu es une sportive, et ce qui fonctionne bien avec le sport ce sont les challenges. Une vidéo où tu fait un geste super technique c’est de la très bonne pub, ou un challenge à la con comme faire un certains nombres de jongle les yeux bandés. Ce genre de chose ça marque toujours surtout si c’est toi qui lance le truc. »

Initier ce genre de chaîne ou montrer ses capacités en rendant ça extraordinaire était quelque chose de classique mais toujours efficace et si on y rajoutait une touche sexy avec la tenue ça ne pouvait que fonctionner. La stratégie de Lyan était simple, il fallait devenir actif et jouer son personnage à fond en dehors du terrain. Elle ne pu retenir un sourire lorsque Brianna sembla comprendre ce que Lyan lui expliquait en parlant d’une joueuse qu’elle trouvait moins bonne qu’elle être pourtant sélectionnée en équipe nationale. Et oui, ses dires étaient facilement vérifiables.

Voici la question qu’elle attendait, s’associer à Lyan n’était pas une mince affaire car elle faisait toujours ce qu’elle pensait important pour atteindre son objectif et n’arrêtait jamais avant d’y être parvenu. Elle regarda Brianna et c’était une Lyan en mode serious business qui lui parla :

« J’accepte de t’aider mais à une seule condition. On peut me trouver bien des défauts mais je ne mens jamais et j’attends une complète honnêteté et confiance de ta part. Je veux tout savoir de toi absolument tout, tes secrets les plus inavouables, tes désirs les plus immoraux, tous tes exploits sous substance et surtout ces choses que tu dis regretter. Si je juge que tu m’as tout dis, je te dirai quelques petits trucs à mon sujet aussi, que tu sache ce qui t’attend. »

En effet, Lyan ne mentais jamais, c’était toujours mauvais sur le long terme, embellir le positif et amoindrir le négatif était préférable. Cependant si elle travaillait avec elle, cela aurait immédiatement de l’impact sur Brianna, être sa protégée et associée ferait forcément ressortir ses dossiers à elle même si le seul vraiment important était son emprisonnement pour proxénétisme trouvable d’un simple clic sur internet.

Initier un challenge? La chinoise en avait d'autres des blagues de ce style? J'étais une joueuse de foot, donc par définition je jouais et c'était tout. Bien sur pendant les entrainements ça nous arrivait de nous lancer des défis histoire de pimenter un peu les challenges et puis surtout pour se faire payer des coups à boire gratis. Je réfléchissais car je savais qu'elle n'avait pas tort, j'avais vu l'engouement pour ce truc de se verser un sceau d'eau froide sur la tête. "Avec un pote qui skate, on a eu l'idée de tenter de faire du skate tout en jonglant avec le ballon, donc un truc comme ça dans l'idée?" Il me semble que c'était Tony qui avait eu l'idée en premier mais de toute façon qu'importe du moment qu'on y arrivait. Enfin lui y arriverait surement plus facilement que moi parce que mon niveau de skate se résumait vraiment à pas me péter la tronche. J'arrivais au moins à avancer mais rajouter des jongles là ça allait être sport. Mais au final, pourquoi pas? ça pourrait vraiment être amusant à tenter mais alors faudrait prévoir les pansements car il y aurait du sang par terre.

Tout ce truc de se donner en spectacle j'allais avoir beaucoup de mal à m'y habituer. Je savais que sans aide je n'allais pas y arriver et c'était pas mon agent actuel qui allait m'aider de manière efficace. Après tout ce que Lyan venait de me dire je comprenais mieux certaines choses et je devais donc me battre avec les mêmes armes que certaines joueuses. De toute façon pour certaines marques j'étais déjà devenue un produit mais il faudrait que j'arrive à dicter moi même les règles. Lyan proposa ses termes, et ils ne me plaisaient pas du tout. J'avais passé toute ma vie à ne rien dire, à cacher certaines choses bien que tout puisse se trouver si on savait chercher. Je n'étais pas un ange, je ne l'avais jamais été et ne le serait sûrement jamais. "J'ai un casier judiciaire pour excès de vitesse à répétition, outrage à agent, j'étais pas d'humeur, le flic m'a gonflé j'ai répondu sans filtres. J'ai fumé, mais jamais pris de drogue dure. A une époque j'avais plus d'alcool dans le sang que de sang. J'ai failli perdre ma licence de foot car j'ai provoqué une bagarre après un match. Tu veux savoir quoi de plus?"

Pas ma faute après tout s'ils mettaient des vitesses max à respecter, moi je sais conduire vite donc j'en ai pas besoin. Mais parait qu'il y a des lois...J'ai eu une époque à fumer des joins mais j'ai toujours refusé les drogues dures et j'étais fière de moi parce qu'à la fac c'était pas simple. Et pour la bagarre je regrette rien, la joueuse l'avait mérité, elle avait volontairement blessée une fille de notre équipe donc...je lui avais fais voler quelques dents. "Ah et je suis bi, je sais pas si vraiment c'est important car là c'est vie privée et c'est off limits." Au pire pi être qu'une ex ou deux balancerait des dossiers mais je m'en foutais, j'assumais tout ce que j'avais fais et en plus il y a de fortes chances que je ne me rappelle même pas le nom de la fille et encore moins du mec. Je ne savais pas exactement ce que voulait savoir Lyan, je n'avais pas de gros cadavres à cacher. J'avais tendance à faire mes conneries à la vue de tout le monde.

Être active sur les réseaux sociaux, se montrer proche de ses fans et surtout se rendre indispensable c’était le fer de lance de la stratégie de Lyan, il fallait occuper l’espaces et se montrer pour se faire remarquer en tant qu’individu et non pas seulement comme sportive. Les challenges de star étaient toujours quelque chose de très suivi tant que c’était assez facile pour que tout le monde ait envie d’essayer et ça renforçait la proximité avec son public. L’idée de jongle sur un skateboard était intéressante :

« Oui c’est un bon challenge mais évite quand même de te blesser, c’est sûr que ça buzzerait mais c’est pas vraiment optimale. »

Elle était plutôt contente que Brianna accepte ses conseils et sa vision des choses, la chinoise était la mieux placer pour transformer son image en un rien de temps. Sa volonté de connaître les cotés sombre de Brianna lui permettait de la juger et de ne pas être prise au dépourvu d’un quelconque scandale. Elle s’était attendu à des dossiers plus croustillants quand elle avait parlé de chose qu’elle regrettait mais ça ferait l’affaire. Une certaine défiance vis à vie des lois et des abus de jeunesse, ce n’était vraiment rien de très extraordinaire et sa révélation sur sa sexualité n’était pas plus excitante, la sportive lesbienne était un tel cliché que ce n’était pas un sujet de scandale qu’elle ne se limite pas à un seul sexe pour ses partenaires. Cela donnait même un axe associatif et politique à son image mais ce n’était pas quelque chose que la chinoise souhaitait travailler en priorité :

« Ce n’est pas aussi croustillant que ce à quoi je m’attendais mais on va dire que ça fait l’affaire. L’idée derrière ce petit déballage c’est d’être prêt à recevoir le contrecoup de toutes les histoires pouvant ressurgir pour nous mettre des bâtons dans les roues. »

Mais il était plus certains que ce soit la milliardaire qui apporte des regards sur leur association :

« Je vais tout de même te dire ce qu’il en va de moi. Je suis l’héritière de l’une des dix plus grosses fortune chinoise et rien que ça peut apporter son lot de rumeur souvent fausse. Mes frasques sexuels et ma manière de m’assumer peut choquer les plus puritain mais ça reste assez gérable. Cependant, mon plus gros dossier et qui pourrait te retomber dessus est ma condamnation pour proxénétisme pendant sept ans, j’ai été libéré peu de temps avant mon arrivée à Los Angeles. A New York, j’avais former un réseaux de prostituer de luxe dans les établissements de mon père et évidemment, t’associer à ce genre de profil peut te valoir quelque remarque. »

Voilà c’était dit et cela indiquait aussi pourquoi elle avait voulu changer de ville mais montrait également sa faculté à tenir son image car pendant tout ce temps elle n’avait pas disparu des réseaux et avait très peu impacter ses partenariats avec les marques. Elle attendait tout de même la réaction de Brianna à cette révélation.

Je ne comptais pas me faire mal en faisant du skate mais j'étais pas très douée donc bon le risque était présent et si Lyan avait fait attention à la manière dont j'avais piloté sa voiture, je ne pensais rarement aux risques encourus quand je faisais quelque chose. "Tant que mon genou n'est pas atteint je ne crains rien pour ma carrière." Là aussi je jouais avec le feu, normalement je n'aurais jamais dû continuer le foot. Je savais que j'aurais pu réussir dans les études mais j'aimais trop le foot pour me laisser arrêter par la menace planante d'une blessure. Je jouais sans trop me poser de questions et je verrais bien si un jour j'y laissais mon genou.

Je ne savais pas trop ce que Lyan cherchait à savoir à me poser des questions sur mes côtés sombres. Je la vis être déçue, elle pensait quoi? que j'avais braqué une banque ou tué quelqu'un? Ce n'était pas l'envie qui m'avait manqué plusieurs fois face à certaines joueuses. Et lors de cette bagarre provoquée par mes soins, je sais que je l'aurais achevé si quelqu'un n'était pas intervenu pour me calmer. "Tu t'attendais à un truc monstrueux? ben non loupé. Et pour ce que je regrette c'est surtout d'avoir passé un moment à ne faire que boire, j'ai faillis tout perdre pour juste de l'alcool, c'est débile."

Est ce que je saurais encaisser les contres coups? Je souriais à cette idée. "Tu as déjà bossé avec des sportifs de haut niveau? On est constamment critiqués, si on ne performe pas comme les gens pensent qu'on devrait. Donc crois moi les critiques et les attaques je sais gérer." Je pense d'ailleurs que c'était le truc que je savais le mieux gérer dans tout cette histoire. C'était les compliments que je ne savais pas gérer car je pensais toujours que ce n'était pas sincère. Je ne me fiais qu'à certaines personnes bien précises pour savoir si j'avais été bien ou pas. "Au pire on va me dire que j'ai un casier? Oui je suis passée de pilote de rue, aux circuits sur mon temps libre , donc délinquante de la route s'ils veulent...J'ai faillis tuer une fille après un match...vrai...mais ça n'est pas arrivé donc bon." Ce que je craignais c'était des attaques sur mes origines car là je sais que je risquerais de répondre méchamment. Etre la première génération américaine n'était pas tout le temps facile et encore je m'estimais heureuse car je n'étais pas dans les communautés les plus attaquées.

C'était au moment de Lyan de parler d'elle et bon ça je savais déjà qu'elle était riche, elle ne me l'avait jamais caché. Ni le fait qu'elle avait une vie libérée. Ca ne me dérangeait pas et au pire si elle était attaquée sur ça, je sais qu'elle saurait parfaitement se défendre. Par contre la suite ne m'amusa pas du tout. "J'aurais qu'un seule question...d'où venait ces filles?" J'étais jeune ok mais je savais parfaitement comment marchait certains trucs dans le monde. Le sexe faisait vendre, c'était un fait. La prostitution ne me dérangeait pas du moment que les filles étaient bien traitées.

Si Lyan me sortait un truc qui ne me plaisait pas, je mettrais fin de suite à la future collaboration. Si les filles venaient d'un traffic est ce que Lyan aurait l'honnêteté de me le dire? De toute façon je pouvais trouver les infos sur le net si besoin. Mais c'est elle qui avait parlé d'honnêteté. "C'est clair que si on va au bout ça va me péter à la tronche. Après crois moi certains agents de joueurs ont fait bien pire que toi. Se serait limite marrant de voir les réactions." Certains étaient clean, mais d'autres...y'avait vraiment de quoi dire sur eux et limite les balancer à la justice.