Faste & Élégance [PV Brianna]

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Lorsqu’un enfant reçoit un cadeau, la première chose qu’il a envie de faire est de le déballer pour jouer avec tout de suite, Lyan était une grande enfant de vingt-sept ans et le cadeau qu’elle avait reçu était un magnifique bolide coûtant plusieurs millions de dollars qu’elle avait eu la chance de pouvoir acheter lors d’une vente très privée. Habitant dans le quartier de Pacific Palisades, il n’était pas rare de voir des voitures de luxe venir se garer dans la cours des villa mais un exemplaire de ce standing, Lyan pensait bien, à raison, être la seule à en posséder un.

Elle avait acheté une magnifique Lamboghini Veneno, un petit bijoux italien que Lyan avait beaucoup apprécié et ce qu’elle trouvait beau, elle l’achetait. Voilà donc un monstre de puissance entre les mains d’une frêle demoiselle, de quoi plaire à beaucoup d’homme mais si la chinoise avait pris le volant pour se rendre dans un quartier bien moins chic c’était pour retrouver une autre femme. Elle avait prévenu Brianna qu’elle avait reçu la voiture mais ne lui avait pas dit ce qu’elle avait pris, se contentant de lui demander où venir la prendre pour faire un tour avec. C’était assez rare que Lyan soit aussi gentille avec quelqu’un qu’elle connaissait si peu mais elle sentait un certain potentiel chez la sportive et il ne fallait pas le gâcher. L’héritière se demandait d’ailleurs pourquoi une personne de l’acabit de la footballeuse était allé se terrer dans ce quartier miteux, rien ne valait le confort d’une villa et elle avait passé bien assez de temps enfermée dans une cellule pour pouvoir vivre dans un appartement.

« J’arrive, je suis dans ton quartier. Tu devrais me trouver assez facilement. »

Elle avait dicté se messages à l’assistance vocale de son téléphone pour prévenir Brianna qu’elle était arrivé mais elle ne savait pas encore très bien se repéré dans ce quartier qu’elle n’arpentait pas avec grand plaisir. Une silhouette rousse au loin, la fit reconnaître celle qu’elle était venu chercher et elle alla donc se placer à sa hauteur pour l’inviter à monter :

« Hey, salut princesse. Ton carrosse est arrivé. »

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Dire que j'avais passé quelques jours pas top était loin de le vérité, j'avais passé quelques jours horribles là j'étais dans le vrai. Un sale coup reçu à un match et me voilà cloîtrée à l'appart avec des béquilles. Génial non? Puis parce que je ne fais jamais les choses à moitié j'avais un traitement à prendre qui me rendait complètement stone. Pour m'occuper entre deux messages à Lyan, j'avais cherché à déménager. Je regardais des maisons pour au moins avoir un extérieur car les béquilles dans un appart en hauteur niet. Je pouvais pas bouger c'était hors de question. Powww j'étais pas encore assez riche pour pouvoir me payer un truc à Pacific Palissade, peut être en location mais pas en achat.

Depuis la veille j'avais enfin viré mes béquilles, je pouvais marcher mais pas encore courir. Ce qui était cool car je devais voir Lyan, la Reine de la jet set avait acheté sa super car mais n'avait pas voulu me dire ce que c'était. Ca devait être une surprise. J'étais descendue pour l'attendre car je me voyais mal la laisser garer sa voiture en bas de l'immeuble sans surveillance. Le quartier ne craignait pas mais j'était persuadée que la voiture serait exceptionnelle, qu'elle allait attirer le regard. J'entendis la voiture avant même de la voir arriver. Le son du V12 était comme de la musique à mes oreilles, je voyais tous les rouages du moteur en train de s'activer pour faire avancer....Une Veneno....J'avais reconnu le type de moteur avant même de voir la voiture. Des fois je me dépitais un peu mais après c'était ce que j'étudiais et c'était une de mes passions. Je sifflais d'admiration en voyant la voiture se garer face à moi.

Ma main frôla la carrosserie de la voiture comme si je la caressais, les formes d'une voiture m'avaient souvent fait penser aux courbes d'une femme, je me comportais de la même manière. La Veneno par contre avait les traits taillés au couteau, elle faisait plus masculine, garçon manqué et j'aimais beaucoup. Je souriais à Lyan, mon sourire était grand et j'admirais vraiment les lignes de cette bombe routière. La voiture ne passait pas du tout inaperçue dans le quartier, les gens qui marchaient s’arrêtaient pour la regarder. Lyan avait réussit son coup d'être l'attraction le plus importante du moment. Je montais dans la voiture en galérant un peu. Putain elle était vraiment très très basse et ma cheville se rappela à mon bon souvenir qu'il fallait pas non plus que je saute partout.

L'intérieur c'était comme si je rentrais dans un cockpit d'avion et j'adorais ça. Pleins de boutons de partout pour gérer la voiture en permanence. Bon il faut oublier, le cuir, le confort d'une berline mais moi je m'en foutais, j'aimais le sportif pas le papi pantoufle. "Alors là je suis sur le cul, tu t'es payé un sacré jouet, alors chauffeur ou m'emmenez vous maintenant? " J'étais vraiment au taquet et à mon avis avec la chinoise j'étais pas au bout de mes surprises. Lyan pouvait vraiment parader dans une telle voiture, c'était la première que je voyais en vrai et pourtant j'allais souvent sur des circuits. L'appeler chauffeur m'amusait car je sais que ça le ferait réagir, elle n'aimerait peut être pas être mise au niveau d'un employé.

Étaler sa richesses de la manière la plus ostentatoire possible, c’était bien une marque de fabrique de Lyan, elle aurait pu faire venir Brianna chez elle mais c’était bien moins amusant que de faire vrombir le moteur de son bolide dans les rues et faire la belle devant des yeux rempli d’envie et d’admiration devant un tel modèle. La chinoise n’aimait pas particulièrement se trouver dans les quartiers de moindres importances mais c’était tout de même là qu’elle passait le plus facilement pour quelqu’un de supérieur. Il était plus facile de parader de la sorte dans un quartier où tout le monde roule en tacot proche de la casse que dans un quartier où tout le monde possède une Ferrari quand bien même elle roulait dans une voiture d’exception même pour les gens de son monde.

Elle laissait Brianna admirer la voiture avant de s’installer et pris un peu de temps pour rester là pour faire baver les voisins :

« Une belle bête, n’est-ce pas ? J’espère qu’elle te plaît. »

Elle ne savait pas trop où aller, elle avait juste eut pour projet de venir chercher la sportive pour lui faire voire le bolide et le lui faire essayer puisqu’elle aimait les voitures mais les roadtrip n’était pas vraiment une de ses occupations habituelles :

« J’avais pas vraiment d’endroit où aller spécifiquement, je comptais juste te faire essayer la voiture mais on peut trouver un truc à faire. T’as envie d’un truc ? »

Elle pouvait aller n’importe où, ça ne la dérangeait pas vraiment, elle quitta sa place de stationnement pour reprendre la route, autant se balader en réfléchissant à ou aller plutôt que de rester à l’arrêt.

Si elle me plaisait? Bien sur perso je n'aurais pas choisi ce modèle pour des raisons purement techniques dont Lyan se foutait mais j'avouais sans problèmes que cette voiture était magnifique et surtout vue de prêt. C'était quelque chose les supercar, des lignes à couper le souffle, des perfs à faire enrager un policier. On ne pouvait pas être insensible à ces voitures, on pouvait aimer ou détester mais être sans avis n'était pas permis. "Elle me plait beaucoup oui puis elle te va bien, impossible de passer inaperçu au volant de ce bolide." Quand on avait ce type de voiture, on ne recherchait pas de passer incognito, elles attiraient toutes le regard et la Veneno était celle qui se faisait le plus remarquer.

Aie bon loupé pour l'endroit précis ou aller, j'avais bien une idée mais je doutais fortement que Lyan soit ok pour avoir peur et surtout pour me laisser le volant. Quoi que je préférais que ce soit elle qui ai peur plutôt que moi donc, je prenais mon téléphone pour chercher un truc. Il me semblait bien avoir entendu parler d'un complexe pour voitures dans les extérieurs de la ville dans la direction de Vegas. C'était en plein désert et son précieux joujou risquerait de finir poussiéreux mais j'avais envie de voir ce qu'elle avait le capot. "J'ai une idée mais tu risques d'avoir peur pour ton nouveau jouet et pour ta vie." J'avais chopé l'adresse du complexe et je passais sur le GPS de la voiture pour le paramétrer. J'avais un don pour ça car j'y arrivais à chaque fois et facilement l'interface Lamborghini n'allait pas me résister. "Direction le Californian Speedway sur les hauteurs avant Barstow...là bas tu pourras voir ce que ton jouet à réellement dans le ventre, vu le prix autant éviter d'être déçue."

Inutile de dire que là bas, Lyan allait surement encore plus attirer les regards qu'en ville car là vas tout le monde saurait apprécier cette voiture à sa juste valeur. Se serait comme arborer la dernier sac LV ou le dernier collier de chez VanCleef and Arpels. "1heure de route max ça va, on aura le temps de voir ce qu'elle vaut en ville et dans les bouchons de Los Angeles." A mon avis Lyan n'aimait pas trop se trouver dans un quartier populaire comme Westwood, enfin populaire façon de parler car je sais que le club raquait pas mal pour payer l'appart que j'occupais. Quand la chinoise se mit en route, un sourire débile s'affiche sur mon visage, j'aurais pu écouter cette mélodie de moteur tout le temps. "A part cette magnifique belle que tu as acheté, quoi de neuf dans ta vie trépidante?"

Lyan avait beau ne pas s’intéresser aux voiture sur le point de vue technique, elle avait toujours roulé dans des modèles luxueux et sportif, la vitesse ne lui faisait donc pas peur, elle n’était pas une pilote mais elle était plutôt bonne conductrice. Les voitures étaient un des objets qui marquait assez bien l’appartenance social de quelqu’un et ce n’était pas  rouler en Lamborghini comme celle-ci qui allait lui faire changer d’avis. Elle laissa Brianna régler le GPS pour l’endroit où elle voulait aller et se contenta de tenir le volant et se glisser dans le trafic :

« La vitesse ne me fait pas peur, je ne suis peut être pas un pilote mais je me débrouille pas trop mal au volant de ce genre de bolide. Mon père avait des voiture du genre et la plupart de mes amis également même si j’avoue que le confort d’une voiture avec chauffeur est aussi très agréable. »

Elle était un peu comme une princesse des temps modernes, elle aimait que l’on soit à son service et avoir un chauffeur pour se faire amener là où elle voulait aller quand elle le voulait était très appréciable :

« D’ailleurs, je crois que je vais ma payer une limousine avec chauffeur pour une petite soirée. Je sais pas si t’as déjà fait la fête de cette manière mais c’est très sympa. »

Tout était prétexte pour faire la fête et elle n’avait aucune limite à cela, elle comptait bien faire connaître ce genre de soirée à Brianna, c’était censé faire partie de la parfaite panoplie du footballeur de ce qu’elle avait vu en faisant des recherches sur internet à ce sujet. Elle sourit à la question de la sportive, il était vrai que son train de vie était exceptionnel mais il n’était pas très trépidant lorsqu’elle ne faisait pas la fête

« Oh, et bien la routine. Mon père qui essaye toujours de me refourguer un business ici à Los Angeles  mais je n’en ai pas envie pour le moment. Je suis né pour faire la fête dans les plus grande discothèque, dormi dans les draps des plus beaux hôtel et manger à la table des meilleures restaurants, pas pour les détenir et les gérer, tout cela est d’un ennui. »

Elle profite des lignes droite pour faire des accélérations et se faufiler entre les voitures en faisant toujours attention à où elle allait. Elle s’amusait à faire coucou de la main à ceux se trouvant à son niveaux lors des moments plus calme :

« Il veut aussi que je me rapproche de certains contact à Little Tokyo pour servir son association ici. Mais ça aussi, c’est ennuyant, s’occuper des pauvres gens de chez nous et leur faire découvrir le rêve américain c’est cool mais je suis pas une nounou. »

Elle savait aussi que reprendre sa place dans l’association de son père c’était remettre un pied dans ce qui l’avait fait plonger une première fois et elle y avait beaucoup trop pris goût pour ne pas succomber à la tentation du proxénétisme une nouvelle fois mais pour le moment elle préférait se ranger un petit temps avant de reprendre :

« Et sinon, toi comment ça se passe ? La vie sportive est-elle aussi sympathique que la viee mondaine ? »

J'aurais pensé que le GPS de la Veneno soit un peu plus compliqué que ça à paramétrer, merci donc Audi et la rigueur allemande. Mon père n'avait que des audis depuis aussi longtemps que je pouvais me souvenir donc j'avais l'habitude de leurs interfaces. Par contre celui des Ferrari était une véritable merde à gérer. J'écoutais la réponse de Lyan, mouais là on allait sur un circuit donc un minimum de connaissance était nécessaire, ça ferait chier d'égratigner un truc à plusieurs millions. Voiture avec chauffeur? Ca devait être cool, mais pas tout le temps. "Là où on va on pourra tester si vraiment elle vaut son prix ou pas. Voiture avec chauffeur c'est cool en ville, genre parfois à L.A j'aime bien quand le club ou un sponsor m'envoie une voiture pour aller à certains endroits. C'est l'enfer cette ville en voiture." Quand j'avais ça, j'avoue je me la pétais un peu mais ce n'était pas des limousines à Los Angeles mais des gros SUV style full black. "Si je l'ai fais deux fois, pour le bal de promo , classique et pour le titre de champion universitaire avec ma fac." Ca avait été deux bons moments, surtout la fête du titre. Grosse grosse soirée, beaucoup de rire, d'alcool, surtout d'alcool.

Lyan avait une vie dorée, des opportunités de fou et elle détournait tout pour faire la fête, ça je pense que je ne serais jamais capable de le comprendre. "Genre même à 40 ans tu vas faire la fête? ça fait vieux et ringard non? Ca doit être cool d'avoir un empire pour régner." Je sais qu'elle ne voyait pas les choses comme ça, mais être sportive était bien souvent bien barbant, on passait beaucoup de temps hors des caméras à s’entraîner, à tenter de réussir des tirs après 10, 20 voir 100 essais. Nous avions de la chance, la circulation était dense mais on pouvait rouler un peu librement. Dans une heure à peine se serait bouchons, bouchons et bouchons. Lyan s'amusait à faire quelques accélérations mais ça me frustraient plus qu'autre chose car moi je voulais pousser la voiture à fond. Faire crier le moteur etc là c'était comme des préliminaires mal fait. Je le regardait faire des coucous aux gens et moi je mis mes lunettes de soleil, non là la frustration montait et je pensais que j'aurais autant besoin que la voiture de me défouler sur la piste.

Je regardais les rues de la ville défiler par la fenêtre, je pensais un peu à tout et rien. Cette ville était tellement spéciale. Elle pouvait vous donner tout ce dont vous aviez toujours rêver et le transformer en cendre en une seconde. Je n'avais pas encore décidé si je l'aimais ou si c'était simplement une attirance pour la bar girl mais en ville. Des moments j'étais moi même une fille simple, des moments j'étais dans une Veneno avec une héritière et ça me semblait normal. "La vie de sportive est monotone, ce que tu vois sur les réseaux sociaux sont des morceaux bien choisis. Ma journée type? je me lève tot, douche, footing, re douche, petit dej, go à l'entrainement, repas, sieste, re entrainement, et retour à la maison, c'est un peu différent les jours de matchs." Je ne sais pas trop pourquoi je racontais ça à Lyan, elle allait s'en foutre royalement, ma vie était pas que paillettes et fêtes. Ca l'était parfois quand même.

Je regardais le gps "Encore au moins 30 minutes de route, j'avoue que pour le moment la voiture est confortable." Je m'étais attendue à perdre une ou plusieurs cervicales pendant le trajet. "Alors tu en es où de la conquête mondaine de L.A? J'ai vu passer quelques articles sur toi sur les RS."

Les choix de vie de Lyan pouvait paraître surprenant mais tout ce qu’elle faisait avait un sens pour elle et que les autres ne le saisisse pas lui importait peu. Mais il était vrai qu’avoir des affaires à gérer était quelque chose qui devrait plaire à quelqu’un qui aime posséder et dominer les choses et les personnes mais il n’était pas encore l’heure de devenir cette femme d’affaires impitoyable qu’elle pourrait être et qu’elle avait été à une autres période.

Pour le moment, elle préférait profiter de sa liberté et il lui fallait se frayer un chemin dans la vie mondaine de Los Angeles afin de tisser sa toile et révéler la prédatrice qu’elle est véritablement :

« La fête n’est qu’un moyen comme un autre d’arriver à ses fins. Rencontrer des personnes quand ils sont le plus vulnérable pour s’en approcher et les prendre dans sa toile. Le concept de l’empire c’est qu’à sa tête il y a l’empereur, imaginons que c’est mon père. En tant qu’héritière, je me dois d’attendre sa mort ou son abdication pour prendre la relève, en attendant je me crée une réputation. »

Le temps d’un instant, Lyan devenait presque sérieuse révélant le démon qui se cachait derrière se masque angélique :

« Avoue que lorsque tu me vois agir, m’entend raconter ma vie, essaye de t’imaginer mes vices tu dois sûrement me prendre pour une pimbêche écervelée qui ne vit que par son nom et ne pense qu’à faire la fête. Et c’est bien là l’effet que je recherche, évidemment tout n’est pas faux, j’adore les fêtes démentielles. La réalité c’est que je sors des plus grandes écoles, toujours en tête de tous les classements, sans me vanter mes facultés intellectuelles sont bien supérieur à la majorité des gens. Mais une femme telle que cela fait peur dans mon monde, il est plus facile de s’introduire comme une reine des scandales. »

Elle racontait cela sans vraiment savoir pourquoi, sa manière de faire n’était sûrement pas quelque chose qui intéressait Brianna mais elle lui semblait de confiance alors elle pouvait bien se dévoiler un peu plus. Et puis elle aussi semblait se lâcher un peu en sa présence lorsqu’elle lui racontait sa vie de sportive pas si formidable que ça. La mention d’article la concernant sur les réseaux sociaux, la fit hausser les sourcils :

« Ah oui ? Et que disaient-ils à mon sujet ? A part qu’une bimbo asiatique commence à étendre son emprise dans le milieu de la nuit de la ville. »

Son passé n’était pas bien difficile à trouver mais elle redoutait tout de même le jour où elle devrait s’expliquer dessus :

« C’est un peu de la triche, tu es beaucoup plus discrète. Il n’y a pas grand-chose de croustillant à se mettre sous la dent te concernant. Ça manque de bêtise, de folie. »

Lyan avait peut être raison de se faire un carnet d'adresse à elle avant de prendre les rennes de l'empire. Et puis je supposais facilement qu'elle devait avoir des dossiers sur les gens grâce aux fêtes. Dans ces univers un dérapage était vite arrivé, un verre de trop, un peu de drogue ou une fille qui parle trop après une nuit à deux. Non moi ça m’intéressait pas et en plus ça m'ennuyait de devoir être sociable. Je voulais juste jouer au foot et gagner. "Je ne suis pas trop d'accord pour le fait d'attendre avant de prendre la suite, je veux battre Morgan et Rapinoe alors qu'elles sont à leur meilleur, prendre un trône déjà occupé et pas laissé vide." Mais je ne cherchais pas à détrôner mon père peut être que ça faisait toute la différence. Je crois que c'était la première fois que je parlais de ça aussi facilement avec quelqu'un, je savais que Lyan ne me jugerait pas. Plus jeune j'avais rencontré Rapinoe et je lui avais dis qu'un jour elle devrait m'affronter sur un terrain et que je la battrais. Je devais avoir 12 ans, elle avait sourit et m'avait encouragé à le faire, cette année je l'avais affronté et elle s'en était rappelé, mais j'avais perdu mon duel.

Si tout à l'heure j'avais pu la comprendre dans son souhait d'attendre car elle n'avait pas envie de s'emmerder, là par contre je ne la comprenais pas. "Et en quoi c'est gênant de faire peur?" Je marquais une pause. "Je t'ai jamais pris pour une écervelée par contre oui je comprends pas ton choix de faire la fête à outrance, de la provocation etc." J'avais vite compris qu'elle aimait brouiller les cartes, donner une impression aux gens alors qu'elle était tout autre. J'étais un peu comme ça, parfois je ne reconnaissais pas la personne que j'étais sur un terrain de foot. Mais pour gagner il ne fallait pas être un ange. Je faisais peur sur un terrain car j'étais imprévisible, et j'étais souvent la cible à abattre, c'était comme ça, j'assumais.

J'avais souris en lisant certains articles de E! partie mondaine de L.A. Oui Lyan commençait à se faire son nom mais ce n'était pas en lettres de noblesse, l'article était presque hautain. "Ouais ben t'as deviné puis d'autres trucs pas supers sympas, en fait tu voulais ne pas passer inaperçu...c'est réussit." Premier pari réussit dans la cité des anges. Je ne sais pas si j'aurais apprécié d'avoir un tel article. "J'ai vu des photos sur insta pendant des soirées, les commentaires étaient assez ...chaud." Tout ce monde de la nuit, de l'argent, de la célébrité, je ne le comprendrais jamais et je pense que je voulais pas. J'aimais être la petite texane qui se laisse pas faire sur un terrain ça m'allait bien comme réputation. Même si on m'avait dit que certains commentaires étaient parfois osés.

"Car je choisis d'être sage. Il y a deux ans je crois à la fac j'ai vrillé complet, fête tous les soirs, j'avais plus d'alcool que de sang, je fumais tout ce qui passait et je rentrais jamais seule. Mes perfs sur le terrain se sont effondrées, j'étais à deux doigts de perdre ma bourse et d'être renvoyée de l'équipe. Il s'est passé un truc qui m'a remis sur les rails et depuis je ne dévie plus ou presque plus." Voilà Lyan savait la raison pour laquelle j'avais une vie presque de bonne sœur. Dans la vie il fallait faire des choix. J'avais choisis de réussir et parfois c'était facile à vivre, parfois non. "En saison je suis sérieuse et je me lâche quand c'est les vacances."

Lyan était un caméléon qui savait revêtir le costume qui allait le mieux dans chaque situation et elle n’hésitait pas à se mouiller pour obtenir ce qu’elle voulait. Tout le monde avait un petit secret et elle prenait un malin plaisir à le trouver afin d’avoir le contrôle des personnes qu’elle fréquentait. Fête et alcool n’était qu’un moyen comme un autre pour arriver à ses fins, seul le sexe n’était pas une de ses armes, elle n’était pas de celles qui couchent juste pour avoir ce qu’elle veule, elle ne le fait que par plaisir et si ça lui permet d’avoir des info elle ne s’en prive pas mais ce n’est pas le but de la manœuvre :

« Je préfère être la gazelle que l’on croit chasser pour finalement me révéler être le super prédateur que de me poser dès le départ comme le prédateur ultime et avoir du mal à avoir ce que je veux. »

Elle écouta ensuite le rapport des réseaux sociaux, ce n’était pas exceptionnel et elle se faisait remarquer comme elle le voulait :

« Si ce n’est que ça, ça me va, ils n’ont pas du aller chercher bien loin. »

Pour le moment la presse ne s’intéressait qu’à son comportement présent et non pas à son passé, pas d’allusion à moins que Brianna ne le dise pas et attendent qu’elle s’explique d’elle-même :

« Cela fait vingt-et-un ans sur mes vingt-sept de vie que je suis dans ce pays et la seule chose que l’on arrive toujours à critiquer ce sont mes origines, ce pays à un sérieux problème. S’il ne sont pas content que les étrangers soit dans les sphères importantes, ils n’ont qu’à investir eux-même, ce n’est pas en se morfondant dans sa médiocrité que l’on avance. Pour ce qui est des commentaires chaud, c’est le lot des réseaux sociaux, même toi tu n’es pas épargnée je pense et pourtant tu te montre moins. »

Elle l’écouta ensuite parler de ses frasques de jeunesse et de ses abus et cela la fit sourire, elle avait bien changer :

« Pour ma part, je ne consomme pas de drogue. L’alcool ça va mais j’aime avoir le contrôle et lorsque l’on plane on ne l’a pas. C’est ça le plus dur lorsque l’on fait la fête non-stop, il faut tout de même garder le contrôle à tout prix. En tout cas, j’espère que tu viendras faire la fête avec moi pendant tes vacances, que je vois la vraie Brianna à l’action. »

Cela l’intéressait de voir ce que cachais la petite Brianna sous ses airs de joueuse modèle, elle voulait connaître la version trash dont elle venait de lui parler :

« On va avoir nos noms en première page : la riche chinoise fêtarde Lyan et son amie footballeuse Brianna se font remarquer grâce à leur fête gigantesque et leur gour pour le luxe. Avec une photo pendant la fête et une au volant de ce carrosse d’exception, je me l’imagine déjà. »

Lyan évoluait dans un monde différent du mien. Dans le sport on se devait de montrer les crocs assez vite pour être respecté mais aussi crainte sur un terrain. Pour arriver en équipe nationale il y avait peu d'élues et donc il fallait se montrer la meilleure et pour ça jouer la proie n'était pas le bon moyen. "Dans le sport pro faut se montrer, se faire respecter donc je me pose en prédateur officiel." Et je le faisais pas si mal vu comment j'avais du mal à bien m'entendre avec les autres joueuses de mon équipe ou des autres équipes. J'étais la première à l'entrainement, la dernière à partir je pouvais être très cassante et je m'étonnais encore de ne pas avoir reçu de baffes depuis le temps. Mais encore une fois ce n'était pas le monde des affaires et des grosses sommes d'argent.

En fait j'avais pas lu en détail ce qui était dit, juste le titre. Je passais souvent sur instagram mais pour suivre des amis ou des stars que j'admire. Mais le pire était twitter pour les articles à sensations et c'est là que j'avais vu des trucs sur Lyan. Je t'avoue que j'ai pas lu en détail mais sur insta la quasi totalité des photos étaient avec le moins de vêtements possibles. J'avais un profil pro géré par ma meilleure amie et un profil perso pour pouvoir être libre et j'avoue que je me posais beaucoup de questions sur les réseaux sociaux. Quel était le but de parler au monde de sa vie? Pis je voulais communiquer avec mes amis je les appelais. "T'inquiète je sais pour les étrangers aux USA, ma mère est irlandaise et mon père écossais, je suis la seule de la famille à être américaine, ce pays a parfois des réactions que je comprendrais jamais." Mais après tout je venais de famille qui avaient été chassé par les anglais donc qu'importe le pays ou le continent, la différence de nationalité, de religion ou de couleur était un problème depuis la nuit des temps. Et l'humain était tellement bête qu'il n'apprenait jamais.

"Ouais je me fais aussi beaucoup attaquer quand je fais un mauvais match et je sais pas ce qu'ont les gens avec ma sexualité mais savoir avec qui je couche est un sujet bien présent." Ca aussi je pigeais pas trop l'intérêt de savoir avec qui les gens s'envoyaient en l'air. Lui raconter la période la plus noire de ma jeune vie n'était pas quelque chose dont j'étais fière. Mais je pense que tous les jeunes sportifs avaient tous un moment où on lâchait prise de notre quotidien bien huilé. Lyan avait raison prendre de la drogue n'était pas une bonne idée et même encore maintenant je me rappelais pas de tout ce que j'avais fais ou dis ce qui était pas vraiment cool à vivre. "La vraie Brianna tu l'as avec toi en ce moment." Je regardais la route sans rien dire un moment laissant Lyan faire des plans pour les vacances. J'aimais pas me voir en première page et surtout pour des frasques. "En fait je ne fais plus de mégas grandes fêtes sans contrôles. On a prévu de partir à Miami avec des amis, louer une maison, un bateau et être tranquilles." Mes yeux se posaient à nouveau sur la route et je voyais de loin le circuit, cooooool là on allait pouvoir voir ce que la bête avait sous le capot. "J'ai arrêté les fêtes à cause d'un accident, j'étais encore à la fac, méga soirée, et normalement je devais rentrer chez moi, mais j'étais tellement déchirée que j'ai appelé ma meilleure amie pour venir me récupérer et elle a eu un accident très grave à cause de moi. Ca m'a fait changer, je ne supportais pas qu'à cause de ma bêtise j'ai faillis perdre quelqu'un que j'aime vraiment."

Se dévoiler était un exercice que Lyan ne faisait quasiment jamais, tout ce qu’elle faisait était bien souvent calculé, réfléchit et rien de ce qui pouvait relever du privé, des émotions et des sentiments ne passait sa bouche. Ce n’était vraiment qu’elle aimait être secrète mais elle aimait contrôler de manière unilatéral et ne rien laisser fuiter de ce qu’elle ne montrait pas d’elle même était une manière de faire qui fonctionnait plutôt bien pour cela. Pour le monde, elle était Lyan l’héritière chinoise excentrique qui aimait faire la fête sans discontinuer et qui ne manquait pas une occasion de faire un scandale. Pour ce qui était duu reste de sa personnalité, elle dissimulait au maximum ce qui pouvait l’être, rare était les personnes à voir au travers de cette carapaces de superficialité, que ce soit ses cotés peste ou plus fragile qu’elle pouvait avoir, seul une poignée de personne en avait la connaissance.

Cela la faisait sourire d’entendre parlé Brianna des inconvénients d’être épié par les magazines people, le sexe faisait vendre, les gens étaient voyurs et étaient particulièrement friands de savoir qui pouvaient bien être en couple avec qui, est-ce que tel ou tel personne est fidèle ou bien papillonne-t-elle souvent :

« Les gens sont voyeurs et les puritains aiment connaître la sexualité des stars pour les diabolisés, untel est le démon parce qu’il est homosexuelle, unetelle est à proscrire car elle a une nouvelle conquête chaque semaine. Alors que dans le fond, tout le monde s’en fiche, les stars sont des personnes comme les autres mais à voir le comportements de certains tabloïd il est très facile de comprendre pourquoi certaines préfère se couper du monde dans leur villa hyper-sécurisé ou sur une île privée, »

Elles arrivaient enfin à destination, le circuit était à portée de vue et il y avait visiblement du monde, c’était parfait pour parader avec son bolide d’exception. L’histoire de Brianna lui fit hausser les épaules :

« Ce sont des choses qui arrivent et c’est triste mais ce n’est pas ta faute. Ça aurait pu être quelqu’un d’autre, si tu avais toi-même conduit ça n’aurait pas été mieux. Il n’y avait pas de bonnes solutions à ton problème. »

Elle n’avait jamais eu ce problème malgré tout ses excès elle faisait en sorte de toujours avoir le contrôle d’elle même et puis c’était à ça que servait les chauffeurs. Elles arrivèrent aux abords du circuit et le bruit du moteur de la lamborghini avait fait se tourner les têtes du public qui étaient là pour diverses choses :

« On arrive. Tu vas pouvoir t’amuser. »

Si Lyan comprenait l'attitude des tabloïds à cause des gens ce n'était pas mon cas et je pense que ça le serait jamais. Je n'étais pas curieuse de nature de la vie des autres. J'avais déjà beaucoup de mal à en avoir une qui soit équilibrée alors qu'est ce que j'allais me préoccuper de celle des autres? J'étais une joueuse de foot donc de base j'étais payée pour marquer, à la limite faire vendre des maillots et faire venir les gens au stade. Mais pas pour les faire fantasmer. "Que les gens soient des voyeurs ok mais ça m'oblige pas à entrer dans leur délire parce que je suis connue non?" Je connaissais quelques joueuses qui jouaient avec les médias pour avoir de la couverture alors que sur le terrain leurs performances étaient plus que moyennes. Et le pire c'est que ça fonctionnait car elles avaient plus de sponsors que moi qui pourtant était meilleure qu'elles deux réunies. Peut être que c'était dû au fait de jouer pour New York, là bas la mentalité était différente. " En fait je m'en fous d'être prise en photo dans la rue ou avec des gens mais ce qui me fait chier ce sont les rumeurs. Ca passe moyen auprès de ma famille en Europe et de mes parents."

Lyan abordait tout ça de manière totalement différente de moi mais plus on parlait toutes les deux plus je comprenais qu'elle avait construit un personnage public. Peut être pas si différent de qui elle était réellement mais elle gérait tout ça super bien et même encore mieux elle arrivait à en jouer. Moi j'avais juste envie de leur envoyer un ballon pleine puissance dans la tête et voir les dégâts. La bonne solution a mon problème aurait été de ne pas boire comme une débile mais voilà c'était arrivé et j'avais appris. Attention hein je ne disais pas que je ne buvais plus mais quand je le faisais je faisais gaffe que ce soit dans des conditions où je ne faisais courir aucuns dangers à personne à par éventuellement moi même. "Je suis pas d'accord avec toi, ok ça aurait pû m'arriver à moi mais au moins j'avais appris quelque chose." La culpabilité était un puissant sentiment pour changer.

Enfin le circuit était en vue, pas que je m'ennuyais à discuter avec Lyan mais j'avais envie de me dérouiller les durites un peu et j'avais envie de faire ronronner ce bolide. J'indiquais à Lyan un endroit pour se garer. "Faut aller voir à l’accueil du circuit pour un créneau horaire, quelle piste tu veux faire, faire la paperasse et payer." C'était partout pareil, et celui là avait plusieurs pistes donc autant voir combien coûtait chacune, le temps dessus etc. Je me doutais que l'argent ne serait pas une soucis pour la chinoise par contre le temps en piste en serait un pour moi. Aller quelque part avec Lyan était l'assurance de ne JAMAIS passer inaperçu et ici ne faisait pas exception, toutes les têtes se tournèrent vers nous et vers la voiture dehors.

J'allais vers le mec qui semblait être à l’accueil. "Bonjour, ça serait possible de réserver une cession circuit? mais pas 10 minutes au moins 20 et aussi une cession sur la piste de drag pour tester les départs arrêtés." Je sortis ma licence amateur pour avoir une réduc...on j'avais les moyens mais si je pouvais gratter... Et ça montrait que j'avais déjà des notions. Le mec nous réserva les cessions, nous indiqua où mettre les casques, on signa les papiers d'assurance etc. Je me retournais vers Lyan pour tout lui expliquer quand j'entendis mon prénom. "Heyyy mais qui vois je, ma petite rousse, ça y est tu trouves enfin le chemin d'un vraie circuit et avec une Veneno...t'as gagné au loto?"

Je me tournais vers l'origine de la voix avec un grand sourire et lui sautait dans les bras. "Jackkk c'est trop cool de te revoir. Non la Veneno n'est pas à moi mais à Lyan ici présente, elle me la laisse juste pour jouer sur piste et non je passe toujours pas dans le légal et toi tu fous quoi ici?" Le dénommé Jack salua Lyan et je remarquais son regard. Mon dieu...deux chasseurs en face, j'allais compter les points. "Je suis moniteur de pilotage ici maintenant et j'adore mon taf je roule qu'avec des bombes toutes la journée...d'ailleurs si tu veux que je vous apprenne des trucs se sera avec plaisir." Je souris très provoquante. "Je laisse ma place à Lyan, tu sais très bien que j'ai toujours été plus rapide que toi, plus douée , plus instinctive et ça te rend fou." Il prit un air énervé et reporta son attention sur Lyan. "Elle aussi peste avec toi ou c'est juste parce que c'est moi? mais ma proposition tient si tu veux des cours."

Est-ce que Lyan était sincère avec Brianna ou est-ce qu’elle jouait toujours son rôle, c’était un peu des deux, Lyan avait beaucoup de mal à se montrer sous son vrai jour même avec les personnes dont elle est le plus proche alors elle ne montrait pas tout d’elle à la joueuse de foot, il n’y avait pas de raison de toute façon. Lyan était une personne toxique et malfaisante, cela ne faisait aucun doute et sa manière de parler aux autres quand elle les savaient inférieur à elle trahissait cette personnalité abjecte qui se sentaient supérieure au pauvre peuple. Cependant elle se permettait d’être un peu plus sincère avec Brianna qu’avec d’autre, elle avait le potentiel pour être une bonne amie et Lyan pensait pouvoir lui faire accepter de se laisser un peu plus aller au niveau de l’exposition médiatique, ça ne lui serait que bénéfique.

Arrivée au circuit, elle suivit les indications de Brianna pour se garer et pour aller se présenter à l’accueil. La présence du bolide et des deux femmes à son bords attirait l’oeil et Lyan ne manquait pas de faire des signes de la main pour saluer les garçons qui se trouvaient là. Elle ne perdait pas une occasion pour faire sa belle pour s’amuser et ça ne loupait jamais son coup. Un fois à l’accueil, elle laissa faire Brianna qui s’y connaissait bien mieux qu’elle et se content juste de signer les papiers et de payer, l’argent n’était pas un problème et elle ne fit même pas attention au prix avant que quelqu’un interpelle Brianna.

Lyan se retourna pour la voir se jeter dans les bras de ce qui était visiblement son ami, Jack à en croire comment elle l’avait appelé. Elle lui sourit et fut quelque peu surprise de ce qu’elle avait entendu, si elle n’était pas dans le légal c’est qu’elle trempait dans l’illégal, les courses à première vue, c’était une information intéressante. Ce fameux Jack était donc moniteur de pilotage et elle avait capter son regard et ça la faisait sourire :

« Oh non, ça va avec moi elle est gentille. Visiblement, pouvoir s’asseoir du coté conducteur de la bête est une bonne motivation pour qu’elle soit calme. »

Elle rit un peu, trouvant ça amusant de ce moquer un peu de Brianna avant de revenir au plus sérieux :

« Des cours de pilotage ? Pourquoi pas, je verrai peut être un jour si ma coach personnelle est pas disponible. »

Elle lui fit un petit clin d’oeil, elle manquait jamais une occasion de jouer de la sorte et celle-ci était facile à saisir mais aujourd’hui, elle était venu pour rouler avec Brianna alors le casse-croûte devra attendre une prochaine fois.

Au contraire de Lyan, je ne faisais pas trop attention aux gens autour de nous. Quand j'étais dans cet univers, j'étais dans mon univers, je savais que j'étais surement plus rapide que 90% des pilotes présents. J'avais plus de confiance en moi avec un volant dans les mains qu'un ballon au pied c'était pour dire à quel point je pouvais être différente dans ce contexte. Lyan faisait du Lyan mais je n'y faisais pas attention, je regardais les voitures garées ou les camions présents qui pourraient me donner un indice de qui était là pour rouler.

J'expliquais à Lyan tout ce qu'elle devait signer pour qu'elle ne signe pas n'importe quoi. Certains propriétaires de circuits n'étaient pas très réglos mais ici je savais qu'on pouvait y aller les yeux fermés. Ce lieu accueillait des compétitions nationales alors il devait garder sa réputation pour ne pas perdre sa place pour ces courses prestigieuses. La chinoise paya et je ne m'en formalisait pas du tout, je savais très bien que pour elle 100$ ou même 200 comme là c'était que dalle. Peut être qu'avec un zéro de plus elle aurait un peu tiqué mais j'en suis même pas sûre. J'avais bien compris qu'elle était très riche mais je pense que je n'avais pas bien réalisé à quel point elle l'était.

Voir Jack ici était LA bonne surprise. Nous deux c'était je t'aime moi non plus, enfin plutôt il m'aime mais pas moi. Bizarrement le fait de le battre sur la piste assez souvent, ne me donnais pas envie d'aller plus loin avec lui. Un homme que je dominais ne m’intéressait pas. J'assistais aussi à numéro de drague face à Lyan. Connaissant ma pote j'avais hâte de voir comme elle allait réagir. Jouer son jeu? le calmer direct? C'était mon spectacle à moi. Et au final c'était moi qui prenait une boite dans les dents. "Heyyyy je suis là hein j'entends tout et pis d'abord je SUIS gentille, Veneno ou pas Veneno." Non mais oh c'était quoi cette phrase là? Genre elle m'avait amadoué avec sa voiture exclusive. Jack éclata de rire. "Vous avez compris comment l'apprivoiser, je dis bravo." Euh c'était finis là les deux? Je réagis d'une manière très adulte et mature en m'éloignant d'eux en boudant.

J'allais me chercher un casque et j'en pris un pour Lyan aussi...bon son look n'allait pas être parfait mais elle n'avait pas le choix. Je n'entendis pas ce qu'elle répondait à la proposition de cours perso. Je connaissais mon pote je savais qu'il ne proposait pas ça sans arrières pensées, enfin pas mon problème. Moi je voulais rouler, j'étais déjà sortie et montée dans la voiture pour régler rétros, sièges etc. J'allumais le moteur pour le faire ronronner, rugir etc. J'adorais sentir ces vibrations typiques d'un moteur qui était prêt à lâcher les chevaux. Lyan arriva enfin. J'attendis qu'elle soit bien installée, ceinture mise avant de rouler vers l'entrée du circuit. Tous les yeux étaient tournés vers nous car voir une Veneno sur circuit c'était quelque chose qui n'allait peut être pas se reproduire, ni que je pourrais être au volant. "T'es prête à avoir peut être un peu peur?"

Le mec ouvrit la barrière et j'avançais doucement pour me lancer sur le circuit à allure modérée au début. La voiture était chaude donc j'aurais pu taper dedans, mais bon le soucis c'est que je ne savais pas comment elle allait réagir sur piste.

Draguer Lyan n’était pas un exercice très compliqué tant elle se montrait intéressée par à peu près tous les genres d’homme et de femmes possibles, pour un coup d’un soir elle pouvait même son mépris de classe en suspend mais si la drague n’était pas compliqué il fallait ensuite supporter ce qu’il se passait après qu’elle ait répondu favorablement aux avances. Elle n’était pas vraiment le genre de gentille fille aux goûts classique, elle était une prédatrice et les hommes étaient les proies qui se jetaient dans son piège d’eux-même. Mais elle n’était pas venu là pour ça et elle mit fin au mini flirt avec l’ami de Brianna en échangeant tout de même les numéros de téléphones respectifs au cas où.

Elle alla donc rejoindre Brianna qui était partie en boudant après les petites piques un peu moqueuses pour s’installer dans la voiture avant de se lancer sur le circuit :

« Plutôt sympathique ton ami. »

Elle sourit avant de monter dans la voiture, de mettre le casque et de bien s’attacher, elle était quand même un peu tendue de laisser le volant de son bolide à quelqu’un d’autre. Elle avait beau avoir beaucoup d’argent, ce genre de biens étaient rares et elle ne comptait pas en acheter tous les jours. Brianna lui demanda si elle était prête à avoir peur et elle répondit en haussant les épaules :

« Ce qui me fait le plus peur c’est tout les billets qui partiraient en fumée en cas d’accident que la vitesse en elle même. Mais je te fais confiance, c’est toi la pilote. »

Elle accordait bien plus d’importance à son bolide de luxe et à ses possessions qu’à la vie des autres mais en cet instant, elle était également dans la voiture et si ses biens avaient plus d‘importance que la vie des autres, ça vie à elle était bien plus importance que ses biens alors il n’y avait pas intérêt à ce que quelque chose se passe mal :

« Tout le monde nous regarde, alors montre leur un beau spectacle. »

Effectivement, la plupart des gens se trouvant là, c’était arrêté pour regarder la voiture d’exception et attendait sûrement de voir ses performances sur la piste.