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Forgive me ~Ruben & Wilfried~

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Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
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Forgive me  ~Ruben & Wilfried~ Giphy

• âge : 43
• pronom : Il
• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
• orientation : Gay
• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
• quartier : Pacific Palisades
• avatar : Michael Fassbender
• crédits : invité
• messages : 330
• date de naissance : 18/12/1980
Wilfried Hoffman
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Dim 5 Avr - 18:55

Forgive me
Être le méchant de l’histoire, c’est dérangeant, à un point inimaginable et pourtant, c’est ce qu’il est devenu aux yeux de leurs amis. Celui qui a trompé. Celui qui a blessé. Le responsable de l’accident aussi car sans cet aveu de trahison, jamais Ruben ne serait parti. Jamais il n’aurait fini dans un arbre et sa carrière n’aurait jamais été interrompue de la sorte. À cause de lui.  
C’est toujours à cause de lui ce silence. Ce désaveu.
Il retarde l’échéance depuis trop longtemps. Il ne peut plus rester les bras croisés, à attendre indéfiniment. Il s’est retenu trop de fois d’aller lui rendre visite lorsqu’il était à l’hôpital. Se présenter et dire ‘je suis la personne qui vit avec votre fils depuis deux ans’. Il aurait peut-être eu le courage de cet aveu mais confier ‘s’il est là, dans ce lit, c’est à cause de moi’ il n’en aurait eu ni la force, ni le courage.
Il se traite de lâche et de minable et depuis l’accident et ses conséquences, il s’étourdit de travail et de soirées afin de ne pas rester seul chez lui. D’éviter de croiser son reflet dans les miroirs. De se retrouver en tête à tête avec sa conscience.
Il a réussi à savoir où son ex-compagnon demeure. Cela a pris du temps et il a du être persévérant pour arracher ce renseignement à l’un de leur proche. Il a dû affronter son regard méprisant, pire qu’une gifle. Les reproches tus. Le dégoût aussi. Un poids supplémentaire sur ses épaules.
Il paie très cher son erreur, et Ruben encore plus que lui.
À cette pensée, son cœur se serre. Il n’a aucun droit de pleurer sur son sort. Aucun droit de se plaindre. Il lui manque tellement. C’est à cause de ce manque qu’il l’a trompé. Besoin d’une présence et Ruben n’étant jamais là, il est allé chercher ailleurs ce qui lui était nécessaire. Il passe une main lasse sur son visage, comme s’il tentait d’effacer de sa mémoire les longs mois qui viennent de s’écouler. Autour de lui, tout lui rappelle sa présence. Il donnerait sa vie pour que rien ne soit arrivé. Jamais.
« Ruben »
Combien de fois a-t-il murmuré ce prénom. Le seul son qui parfois anime la grande maison vide.
Il tâtonne à la recherche de son paquet de cigarettes. Impatient soudain. D’un geste brusque, il en extirpe une. Tapote le bout contre son paquet avant de partir à la recherche de son briquet. Ses yeux tombent sur l’objet. Il suspend son geste. Le temps s’arrête et il repart dans le passé. Un soir de décembre. Un soir d’anniversaire. Ruben lui avait remis un petit paquet et dedans, il avait découvert un magnifique briquet en or, gravé à ses initiales. Il avait délicatement pris l’objet entre ses doigts, l’avait fait tourner, avait caressé la gravure avant de le remercier. Plus pour sa présence que pour le cadeau. Il avait apprécié son attention. Il ferme les yeux et sa main s’est enfin emparée du briquet. La flamme vacille doucement puis, une odeur de tabac se répand dans l’air. Il expire tout en essayant de chasser loin de lui ses sombres pensées. Il porte inlassablement la cigarette à ses lèvres tandis que de l’autre, ses doigts caressent toujours le métal maintenant chaud de l’objet.
Après quelques minutes d’oubli entouré d’une fumée odorante, le mégot fini avec les autres, écrasé rageusement dans le cendrier déjà bien plein. Le briquet est toujours prisonnier dans la paume de sa main. Il n’a pas envie de le reposer. Pas tout de suite. Il le serre encore un peu entre ses doigts, comme si ce geste lui permettait de retenir un moment de vie. Ses désirs. Ses souhaits les plus fous.
Il se rencogne un peu plus dans son fauteuil. S’enfonce pour disparaître, sans y réussir.
Il sait qu’aujourd’hui Ruben est seul dans la ferme de Yaël. C’est le moment idéal pour le revoir depuis cette tragédie. Avoir peut-être la discussion qu’ils auraient dû avoir depuis belle lurette, toujours repoussée par son inertie. Par cette couardise qui le ronge et l’immobilise.
Wil ne veut plus laisser passer une occasion de mettre à plat tous les événements qui sont survenus. Il a aussi besoin de le voir. De prendre de ses nouvelles. De s’inquiéter pour sa santé. Son moral. Il a besoin de voir de ses propres yeux les dégâts qu’il a causés.
Sa tête s’affaisse un moment sur son torse. Ses paupières se ferment et il retient de laisser couler ses émotions.
D’un bond, il se relève. Il ne reculera plus devant sa décision. Il ne peut pas tomber plus bas dans la mésestime de soi.
Il jette un regard sur sa tenue. Plutôt simple aujourd’hui. Il a fait en sorte de ne pas prendre de rendez-vous afin de pouvoir aller chez Yaël. Ne pas avoir de contraintes qui l’empêcheraient de mener à bien sa mission. Du moins, autres que celles qu’il se crée pour éviter la confrontation.
Ses clopes et ses papiers en poche, il glisse son téléphone portable dans l’une de ses poches avant de quitter sa maison.
Il a eu un coup de cœur pour cette villa qui surplombe l’océan. Et même s’il a rarement le temps de se poser sur sa grande terrasse, il apprécie ce privilège.
Wil sourit toujours en voyant sa berline de marque allemande, elle lui rappelle son pays.
Dans l’habitacle, le silence. Juste le ronronnement du moteur. Il a besoin de se retrouver avec lui-même avant d’affronter Ruben. L’asphalte se déroule devant lui. Long ruban noir. Aussi noir que ses pensées sont sombres. Les hésitations viennent ébranler sa volonté et il trouve mille excuses pour faire demi-tour mais il poursuit sa route. Cramponné au volant comme à une bouée.
À l’approche de la ferme de Yaël, ses mains sont moites. Il sent l’angoisse qui transperce par tous les pores de sa peau. Et s’il avait changé ses plans. Qu’il soit présent ? Jamais il ne le laissera s’approcher. Il a garé sa voiture pas très loin de la maison. Ses mains agrippent toujours le volant et son front est venu se poser dessus. Il se met à le frapper avec son front jusqu’à ce que le bruit se mette à résonner dans sa tête et qu’il commence à ressentir de la douleur. Son regard s’accroche à la ferme et il se décide enfin à sortir de son véhicule. Les cailloux du chemin crissent sous ses chaussures et le bruit strident ne fait que renforcer ce sentiment de malaise qui ne le quitte pas.
Devant la porte, il hésite à frapper. Invoque encore des excuses tout en sachant qu’elles sont bidons.
D’une main tremblante, il donne deux coups secs mais énergiques contre le battant en bois. Le rythme de son cœur s’affole lorsqu’il entend du bruit à l’intérieur et que la porte s’entrouvre lentement. La silhouette qui se dessine dans l’entrebâillement lui arrache une sorte de gémissement involontaire et il recule sous le choc, submergé par ses sentiments.

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Ruben Leeroy
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Forgive me  ~Ruben & Wilfried~ Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Lun 6 Avr - 18:34

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Forgive me.
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La douleur est insoutenable. Elle est une vicieuse campagne depuis son réveil à l’hôpital malgré les différentes doses d’analgésique dans son organisme. Elle ne disparaît jamais totalement, sagement tapie dans l’ombre pour mieux l’enserrer de ses griffes acérées. Il se demande parfois s’il ne serait pas mieux d’être amputé que de vivre avec cet endolorissement permanent qui manque de le faire devenir fou. Une sensation d’autant plus profonde qu’il a décidé d’arrêter les analgésiques pour se diriger vers les antalgiques beaucoup moins performants, mais moins dangereux pour sa vie. Depuis ce changement de traitement, cette comparse ne disparaît plus. Elle le martyrise à longueur de journée et rend ses nerfs à fleur de peau. Il est satisfait d’être seul, de ne pas devoir faire face à quiconque, car il pourrait résolument avoir des réactions qui ne lui ressemblent pas. Yaël, par son discours moraliste et son inquiétude profonde l’a détourné d’une mauvaise décision. Il le sait tout au fond de lui, mais il tuerait pour avoir accès à un comprimé de vicodine pour juste interrompre cette torture. Il lui arrive parfois de se maudire d’avoir fait preuve de loyauté et de sincérité envers son ami, d’avoir envie de s’arracher la jambe tant les muscles sont atrophiés constamment. Il a dû accepter de ressortir ses béquilles sans lesquelles il ne parvient plus à se déplacer. Il ne parvient plus à maintenir la position debout sans équipement sous peine d’éprouver une brûlure si vive dans sa jambe gauche qu’il en perd forcément l’équilibre. Selon les médecins, il va devoir se faire à cette idée, que l’utilisation de béquilles est inévitable. Il doit également accepter que sa main gauche n’ait plus la moindre maniabilité et qu’elle restera bloquée dans ce positionnement qui ne lui offre aucune possibilité de serrer quoi que ce soit. Qu’est ce qu’il tuerait pour un bon verre d’alcool fort, mais une fois de plus sa conscience lui rappelle que c’est contre indiqué en vue des médicaments qu’il ingurgite tous les jours depuis que sa vie a basculé. Simplement installé dans le canapé du salon, ses yeux fixent l’écran de télévision tandis que de sa menotte valide, il s’efforce tant bien que mal de masser ses membres déficients. Ses pensées s’égarent en cours de route. Il s’efforce de s’éloigner des idées sombres qui viennent le tourmenter, mais y revient inexorablement. Il a la sensation d’être à vague à l’eau, sans consistance. Il soupire, les souvenirs brûlants de Björn dans son esprit, la caresse chaude de ses mains sur sa peau, le plaisir que cela lui a procuré, mais il s’intime à les mettre sous clé en les enfermant dans une boite, car il ne sait pas d’illusion. Son corps est d’autant plus brisé qu’il ne l’était, il n’y a même pas une semaine. « Putain, fais chier ! » Il lâche dans une voix tiraillée par l’affliction. Il ne se reconnait pas dans l’homme qu’il voit dans le miroir, dans ce corps atrophié qui perd toute sa beauté du passé, dans ses pensées qui le retiennent prisonniers. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas moi, putain. Il s’intime à souffler, se délester de cette tension qui l’habite dans une posture las.

Il est fatigué, alors il préfère éteindre la télévision, plonger la bâtisse dans le silence. Malgré la fatigue, il sait qu’il ne dormira pas, qu’en dépit des médicaments, cette perfide épine viendra s’immiscer dans son esprit pour transpercer ses muscles. C’est son lot quotidien et rien ne semble pouvoir atténuer cela. Il doit juste l’accepter. Accepter, encore et toujours. Il est prêt à rejoindre la chambre d’ami que lui attribué son ami lorsqu’il entend le bruit d’un moteur. Il croit rêver sur l’instant et s’applique à récupérer ses béquilles. Il fait glisser l’objet sous son avant-bras et vient récupérer sa comparse avec plus d’aisance que par le passé. Il s’aide de la force disponible dans ses avants bras pour impulser son mouvement et le remettre sur pied. Il tangue comme d’habitude, résolument encore perturbé de devoir faire porter tout son poids que sur une partie de son corps. Un peu comme si on l’avait scindé en deux parties distinctes. Il est prêt à se diriger vers l’autre pièce lorsque deux coups secs se font entendre sur le poids de la porte. Intrigué, il rebrousse chemin pour se diriger vers la porte, plus méfiant que les précédentes semaines. Serait-ce Yaël ? Il se questionne alors qu’il avance vers le judas de la porte et entrevoie une silhouette dans le halo de lumière projeté par la porte d’entrée. Très rapidement ses prunelles identifient son visiteur et son cœur manque un battement de cœur alors qu’une plaie qu’il s’efforçait d’ignorer jusqu’alors vient suinter avec virulence dans sa poitrine. Qu’est-ce qu’il fait là ? L’amertume lui prend la gorge alors que ses muscles se tendent sous un excès de colère qui vient lui ravager le ventre de nouveau. En quelques secondes les souvenirs affluent dans son esprit et lui refont revivre cette relation qui l’a conduit à devenir celui qu’il est devenu aujourd’hui. Sous l’effet de l’émotion, il ouvre brutalement la porte en se reculant en appui sur ses béquilles. « Je n’y crois pas que tu as le culot de venir jusqu’ici ! » Il lâche avec une hargne qu’il n’a pas l’habitude d’éprouver. « Après tout ce temps. Pas un mot et tu oses venir ? » Sa voix ne perd pas de vigueur alors qu’il s’empreigne à nouveau des traits de son ex-amant. Ses prunelles viennent retrouver la lueur claire de ses comparses, s’abreuver des formes de ce visage qu’il lui a manqué bien plus qu’il ne voudrait l’avouer, de ce corps qu’il trouve toujours aussi désirable. Seulement, tout ceci n’a plus d’importance. « Putain, va te faire foutre, Wil ! » Il lâche dans une voix beaucoup plus tiraillée. Non. Non, il n’a pas le droit de me jeter un tel regard. Non, il ne peut pas me montrer la moindre douleur. Parce que cela réveille toujours son désir de vouloir l’apaiser alors qu’il ne peut pas, qu’il ne le pourra plus jamais, parce que cet homme l’a trahi, a bafoué ce qu’ils avaient pour le corps d’un autre, parce qu’il est responsable de son état. « Qu’est-ce que tu veux ? » Il demande en s’efforçant d’être le plus froid possible même si sa cage thoracique menace d’exploser sous la puissance des battements de son cœur.  
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Wilfried Hoffman
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Wilfried Hoffman
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Mar 14 Avr - 11:39

Forgive me

Combien de fois a-t-il imaginé la scène des retrouvailles. Des centaines de fois. Chacune dans une version différente. De la plus radicale à la plus ‘romantique’. En ce qui concerne la dernière hypothèse, il n’y croit pas trop. Surtout après ce qu’il a fait. Seulement maintenant qu’il se tient face à son ancien compagnon, il a l’impression que sa tête est vide. Que les mots et les belles paroles se sont envolés.

Dans ses rêves de réconciliation, Ruben était tel qu’il l’avait quitté. Un jeune homme pétillant et en pleine santé physique. Le retrouver dans cet état lui coupe ses moyens. La réalité le frappe de plein fouet. Il peut contempler son œuvre. Se rendre vraiment compte du mal qu’il a fait. Il recule d’un pas. Nullement à cause des paroles de Ruben mais suite à ses pensées qui lui hurlent qu’il n’est qu’un assassin. Un salaud.

Il comprend mieux maintenant pourquoi leurs amis n’ont pas jugé bon de lui donner des nouvelles. Sa gorge est tellement serrée qu’il a du mal à déglutir. Autour d’eux, le silence pesant de cet endroit retiré renforce sa culpabilité. Wil n’a jamais aimé la campagne. La nature. Il a toujours trouvé ça ennuyeux. Vivre à la campagne correspond à ses yeux à s’enterrer vivant. Ce que Ruben fait en se cachant ici.

Il ne peut s’empêcher de s’attarder sur ses traits tirés où se lit la douleur qui semble l’habiter. Il aimerait tant effacer tout cela d’une caresse sur sa joue. Lui redonner le sourire avec un baiser. Tous ces gestes qu’il meure de faire. Retrouver son corps. Ses rires. Leurs longues discussions … Tout ce qu’il a foutu en l’air pour un gamin qui lui tournait autour. Il se sent minable et ne sait pas comment y remédier. Il se tient toujours sur le seuil de la porte. Muet. Privé de la parole. N’osant pas ouvrir la bouche de peur d’être maladroit. Comment se justifier face à ce qui ne peut l’être ?

Il passe une main lasse sur son visage et s’approche lentement. Il n’est pas venu jusqu’ici pour tourner les talons sans avoir pris de ses nouvelles, quitte à se faire jeter dehors. Trop de regrets le rongent.

« Je suis venu voir comment tu allais »

Sa voix sonne étrangement.  Tellement étrangère. Il doute même d’avoir parlé. Il est venu voir dans quel état il était à cause de lui. Surtout, il a réussi à obtenir l'adresse où Ruben se terre.

Voyant la béquille, il rajoute, plus doucement « Tu ne veux pas que l’on rentre, tu pourrais t’asseoir » il évite de lui dire qu’il a l’air fatigué et que la douleur se lit sur chacun de ses traits mais il préfère le rassurer et rajouter précipitamment « je ne m’installerais pas. Je resterai debout et partirai dès que je t’aurai dit ce que j’avais à dire et peut-être aussi entendre ce que toi, tu avais à me dire ... Si tu as encore envie de me parler »

Wil est prêt à tout entendre. Sans broncher. Sans rétorquer. Sans se défendre. Tout ce que Ruben dira, il l’acceptera.

« Je voulais aussi te demander pardon même si je comprendrais tout à fait que tu ne me l’accordes jamais. Je ne le mérite pas. Je donnerais ma vie pour que tout cela ne soit jamais arrivé. Que tu n’aies jamais payé les frais de mon égoïsme et de ma bêtise »

De belles paroles pour un corps en morceaux. Il se déteste encore plus. Wil a l’horrible impression d’être englué dans une immense toile d’araignée et que chaque mouvement qu’il fait pour s’en extraire, l’entortille davantage.

Il l’aime mais préfère le taire. Là aussi, il a perdu le droit de lui dire ces simples mots. Il n’a plus aucune légitimité sur Ruben.

« Je ne cherche pas d’excuses à ma conduite, il n’y en a pas. Il n’y en aura jamais »

Pourtant, s’il avait été moins seul, jamais il n’aurait eu besoin de compagnie. Si Ruben avait été plus présent, il ne se serait jamais laissé tenter par le chant des sirènes. Cette solitude, jour après jour. Soir après soir. Cette grande maison abandonnée. Ses appels téléphoniques qui n’ont plus réussis à combler le vide. Tout cela a contribué à le faire basculer dans l’adultère. À aimer tout en trompant. À aimer et s’en vouloir. À continuer d’aimer et vouloir recoller les morceaux. À malgré tout chercher des excuses sans pouvoir s’excuser.

Il a tant de choses à lui dire que les mots s’envolent, de peur de se bousculer et de sortir n’importe comment. De perdre leurs sens. De ne pas avoir le même pouvoir que dans son esprit. Wil a peur. De le perdre encore une fois. D’être rejeté. Incompris. Il a peur mais c’est trop tard, c’est avant qu’il aurait dû y penser. Lorsque Ruben était à ses côtés. C’est à ce moment-là qu’il aurait dû parler. Formuler son ressenti et non maintenant, à chercher des excuses.

Le silence environnant l’oppresse ou alors, ce n’est que le poids de sa conscience qui pèse sur sa poitrine. Agit comme un étau. L’enserre de sa culpabilité face à Ruben.

Sa main se tend dans une ébauche de geste avant de retomber rapidement et rejoindre le côté de son corps tandis qu’un « Désolé » à peine murmuré fait écho à son mouvement incontrôlé. L’habitude qui revient face à son homme et qui ne devrait plus.

Wil se rend compte qu’il n’y arrive pas. Que s’il reste il va finir par le prendre dans ses bras, et de cela, il n’en est pas question. Il commence à regretter d’être venu. Dans sa tête, la valse des excuses recommence à tourbillonner, faisant voler ses bonnes volontés au loin. Ne lui rappelant que le négatif de cette démarche.

Ruben est beaucoup mieux sans lui. Il le sait. Il en a la preuve. Vouloir le revoir était une erreur. Même pour s’excuser.


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Ruben Leeroy
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Mar 14 Avr - 13:40

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S’il pensait avoir fait son deuil sur leur relation grâce à l’accident, à l’absence de cet homme de son existence, sa simple apparition lui fait prendre conscience à quel point il s’est efforcé d’être aveugle. Ses émotions viennent le prendre en traitre et l’affaiblir plus qu’il n’a la sensation. La colère, le ressentiment, la tristesse de le revoir, le soulagement de l’avoir face à lui, ce perfide sentiment qu’il ne désire nullement éprouver, mais qui vient envahir sa pensée, mais surtout cette affection qui lui dévore la poitrine. Parce qu’il l’aime encore. Il retrouve la vision de cette échine contre laquelle il pouvait passer des heures pour un simple moment de tendresse ou pour une étreinte luxuriante. Tout lui revient en face avec une telle violence qu’il a du mal à contenir ses émotions. Il ne veut pas laisser ces souvenirs envahir son esprit, encore moins se laisser bercer par leurs doucereuses illusions, car ils sont devenus des chimères. Leur relation, la perfection de leur affection s’est ternie par l’aveu de l’Allemand, qui a bouleversé tous ses repères et toute son existence. Il s’efforce de se fermer hermétiquement à ses sentiments, à la manière dont le regard tourmenté de Wilfried parvient à faire basculer ses émotions en éveillant un besoin d’atténuer sa douleur comme il aimerait qu’il supprime la sienne. C’est impossible. Il ne doit pas l’oublier. Tout simplement parce qu’il n’est plus l’homme que cet homme a connu et aimé. Il n’est plus l’ombre de lui-même, un atrophié qui ne sait plus qui il est vraiment, seulement maintenu à la surface par des amitiés solides qui l’empêchent de sombrer dans un état de léthargie. Il se bat plus pour les autres que pour lui-même. Il se bat pour Yaël qui passe ses nuits a épongé sa peau en sueur lorsque le manque et la douleur endolori tout son être, qui glisse sa main fraiche sur sa peau brûlante pour lui apporter une dose de soutien pour lui éviter de s’asphyxier dans sa douleur physique. Il se bat pour sa mère qui s’efforce de faire comme si de rien n’était alors qu’elle est profondément inquiète pour son cadet qu’elle sait pertinemment qu’il joue la comédie pour éviter qu’elle ne passe ses nuits à mourir d’inquiétude. Il se bat parce qu’il est entouré et que les siens veulent le faire avancer et trouver un équilibre dans sa nouvelle existence, car une part de lui est morte lorsque l’accident lui a arraché la motricité de sa main gauche et une grande partie de sa jambe gauche. Il le sent au plus profond de ses trippes et durant tous ses mois, il s’est ordonné de rediriger cette hargne vers cet homme absent, qui désormais lui fait face, tout aussi désorienté qu’il ne l’est. Alors, qu’il devrait le haïr, il ressent une émotion puissante lui retourner les tripes. Sa colère est un mécanisme de défense, incitée par l’élancement dans chacun de ses muscles. Il a tellement mal physiquement et psychologiquement, qu’il a parfois des comportements qu’il ne comprend pas, qui ne lui ressemblent pas. Il n’a pas envie d’être écartelé par ses émotions et aimerait faire reculer définitivement Wilfried, car il ne se sent pas prêt. « Je vais bien comme tu peux le voir. » Il déclare dans un ton sombre même s’il serre sa mâchoire pour ne pas afficher la brûlure qui le gagne par sa position debout. Il espère que la réponse elle-même suffira à le faire fuir, comme il l’a fait au cours de ces six derniers mois. Il n’est plus que l’ombre de lui-même et c’est loin de lui apporter la moindre source de satisfaction. Bien au contraire, il se retrouve confronté à l’autre côté d’un miroir. Une souffrance commune due à une absence de l’âme de l’autre. Si tu savais comme je te hais à cet instant, Babe. Ce surnom qu’il lui a donné durant tant d’années, qui finissait chacun de ses SMS, de ses paroles, de ses gémissements. Sa menotte encore ancrée à la poignée de sa béquille, ses phalanges se raidissent, mais il garde le silence. Il accuse la portée de ses mots, encaisse le désespoir qui s’en échappe, car il sent cet homme aussi proche de l’abime qu’il ne l’est et il parvient à l’atteindre, à le perturber de nouveau et à insuffler ce besoin maladif d’atténuer sa douleur qu’il ne doit qu’à lui. Parce que c’est de ta faute Wil ! Pourquoi ? Pourquoi tu ne m’as rien dis avant de commettre l’irréparable ? Les muscles de son corps se tendent de nouveau sous l’émoi qui l’assaille et se fait d’autant plus violent lorsqu’il perçoit ce geste auparavant naturel se figer dans le vent et lui inflige cette envie de profiter de ce contact qui le soulageait après des semaines loin de lui.

Il s’éloigne simplement de la porte pour le laisser entrer sans l’attendre. Il ne lui laisse pas vraiment le choix et la fatigue aidant, il se soumet à la requête de son ex-petit ami. Il vient vite retrouver le canapé qu’il vient de quitter, ses prunelles viennent se perdre dans la silhouette élégante et pourtant si pitoyable de Wilfried. Il abandonne ses béquilles à ses pieds. Il aimerait tellement pouvoir avaler un verre d’alcool fort à cet instant que ça lui brûle les lèvres et les doigts. Il glisse sa main valide contre ses lèvres qu’il mord pour laisser des paroles blessantes voler comme il a tant eu envie de le faire par le passé. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Wil ? » Il souffle dans un ton un peu plus abrupt qu’il le voulait. Il déglutit. « C’est… C’est tellement frustrant de te voir là. » Il lâche entre sa mâchoire serrée. « Je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce que tu fous-là, après tout ce temps. Par acquis de conscience ? » Il lâche dans une voix qui semble qui semble redevenir sombre, nourrie par la douleur qui l’habite. « Je suis vivant, c’est tout ce qui compte. Ne te rends pas malade. C’est moi qui étais au volant, pas toi. J’aurai mieux fait de te foutre mon poing dans la gueule, t’insulter, te cracher toute ma douleur, mais je ne l’ai pas fait, alors ne me tente pas maintenant. » Il ajoute en laissant une fébrilité conséquente s’exprimer hors de ses lèvres. « Tu m’as tellement fait mal ce soir-là. Je te faisais confiance. J’avais totalement confiance en toi, putain. » Il inspire fortement en fermant ses yeux. Il sent que sa voix flanche, que l’émotion lui prend à la gorge. « Ça en valait le coup, Wil ? » Il le provoque en venant plonger ses iris dans les siennes. « Ça valait le coup de mettre en l’air, deux années d’amour ? » Il murmure dans une voix qui vrille. « Non, laisse tomber, je ne veux pas savoir. Je ne veux pas connaitre tes états d’âme. » Il ne veut pas entendre sa douleur, qu’elle se mêle à la sienne et qu’ils deviennent deux corps ressentant un besoin maladif de s’apporter du réconfort. « Si tu veux mon pardon, tu l’as. Tu peux tirer un trait et continuer d’avancer de ton côté. Tu peux tourner la page, car je n’ai plus rien à offrir. » A toi, comme à personne d’autre. Qui pourrait aimer quelqu’un qui ne sait même plus qui il est. Il sent son cœur se comprimer dans sa poitrine, une douleur vive envahir sa cage thoracique qui pourrait l’achever totalement. Son regard est troublé, des larmes muettes obscurcissent sa vue, mais il ne les versera pas. Si Wilfried peut avancer, c’est un mince réconfort, car lui aura toujours les séquelles de ce que l’amour lui infligé pour toujours.  
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Wilfried Hoffman
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• âge : 43
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• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
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• avatar : Michael Fassbender
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Wilfried Hoffman
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Jeu 16 Avr - 9:33

Forgive me


Il pensait que Ruben l’aurait jeté dehors sous une pluie d’injures. C’était l’un de ses scénarios. Celui qui revenait le plus souvent et qui semblait le plus plausible. Se retrouver là, debout dans ce salon, l’étonne mais soudain, de faux espoirs l’assaillent avant qu’il ne les refoule loin de son esprit.

La douleur de Ruben le transperce et c’est d’autant plus pénible qu’il en est l’auteur. Il a devant ses yeux, son œuvre. Il sait que ses excuses n’y changeront rien. Le temps peut-être mais il sera trop tard pour Wil. Il aura tout perdu, par sa faute.

Après avoir fermé la porte derrière lui, il se tient maintenant debout, pas trop près afin de laisser de l’espace à Ruben. Ne pas lui imposer davantage sa présence.

« Tu veux que je t’apporte un verre d’eau et peut-être quelque chose. Tu as l’air ... » il hésite à dire tu as l’air de souffrir, cela le ramène à sa culpabilité, il préfère opter pour « fatigué ».

Ce ne sont pas six mois de distance qui ont effacé de sa mémoire ce qu’ils ont vécu. Il connaît cet homme et il sait qu’en ce moment, il se débat contre sa souffrance. Physique mais aussi mentale. Il peut clamer le contraire, il ne réussira pas à tromper Wil.

Il aimerait l’aider mais il ne peut pas proposer son aide. Pas en étant responsable de cette situation. Aussi, se contente-t-il d’écouter ses accusations. Ses griefs qu’il trouve justifiés même si certains le font tiquer. Même s’il assume l’entière responsabilité de cette débandade, il a aussi quelques circonstances atténuantes.

Il respire et se lance d’une voix qu’il veut, posée. Il n’a aucune envie que l’émotion le submerge. Cela ne servirait à rien.

« Lorsque j’ai appris par la presse que mon » il passe une main lasse sur son visage, réfléchit au terme qu’il souhaite employer pour Ruben avant de continuer « compagnon » il secoue la tête tout en baissant son regard sur le sol « ex-compagnon » il relève les yeux et ses iris se posent sur Ruben « avait eu un accident de voiture, j’ai cru que tout s’arrêtait » il fait quelques pas, presque du surplace et soupire au souvenir de ce qui l’a submergé. La peur qui l’a terrassé dans un premier temps, suivie par la culpabilité puis le dégoût pour ce qu’il avait fait. Ce qu’il était. «  J’ai immédiatement téléphoné à l’hôpital pour prendre de tes nouvelles. On m’a demandé mon nom, j’ai dit que j’étais un ami tout en déclinant mon identité. Après quelques minutes interminables, on m’a répondu que mon nom ne figurait pas parmi les personnes sur la liste et que, par conséquence, le personnel ne pouvait accéder à ma demande avant de rajouter que c’était ta mère qui avait fourni cette liste. Il fallait que je me rapproche d’elle pour avoir des nouvelles ou être rajouté » il reste un moment silencieux à ce souvenir « Que voulais-tu que je fasse ? Que j’aille la trouver en lui disant, je vis avec votre fils et en plus, je suis responsable de son accident ? »
Il soupire tandis qu’une main lasse passe dans sa chevelure « Tu n’as jamais voulu le dire à ta famille que tu vivais avec un homme, après ton accident, ce n’était plus vraiment le moment. J’avais fait assez de dégâts comme ça »

Il n’avait pas osé se tourner vers leurs amis, craignant leurs réactions et les reproches justifiés. Il n’avait besoin de personne pour se détester, et c’est toujours le cas. Il est son juge et son bourreau.

L’évocation de son adultère est pire qu’un gifle en pleine figure. Il sait qu’il n’y a rien à dire. Qu’il n’a aucune excuse si ce n’est le manque de Ruben qui l’a poussé à aller voir ailleurs. Nullement excusable. Encore moins pardonnable. Il serre les poings et contracte les mâchoires. Il ne veut pas lâcher ce qu’il a sur le cœur. Toutes ces longues soirées par écran interposé alors qu’il rêvait de chaleur et de corps bien réel. Malgré tout, il ne peut s’empêcher de lancer d’une voix où pointe toute sa lassitude et son amertume

« Non, cela n’en valait pas la peine, ni sur le moment, et encore moins maintenant que je te vois dans cet état. J’aimerai revenir en arrière, mais je ne le peux pas. J’aimerai prendre toute ta douleur, mais je ne le peux pas non plus » il écarte les mains en signe d’impuissance « Crois-tu que j’aurai pu te demander de rester près de moi alors que tu avais une brillante carrière devant toi ? Si je t’avais parlé, tu te serais senti obligé de choisir entre ta carrière et moi. Je n’aurai jamais voulu que tu sacrifies des années de labeur pour moi. Je crois aussi que je n’ai rien dit parce que j’ai eu peur que tu me sacrifies à la musique » ses mains sont retombées le long de son corps. Il se sent vidé mais toujours pas soulagé. Même plus coupable devant Ruben.

Sa tête s’affaisse légèrement quand le mot ‘pardon’ résonne dans la pièce. Finalement, il n’a pas la saveur qu’il pensait. Il se rend compte que ce n’est qu’un mot vide de sens en cet instant. Lâché entre des dents serrés. Une souffrance à fleur de peau et une carrière en morceaux. Tout ça, à cause de lui et de sa connerie. Ruben peut bien le pardonner, lui, ne se pardonnera jamais. Il l’a compris dès qu’il l’a vu.

Il regarde autour de lui, aucun cendrier ne traîne. Il a besoin de fumer soudainement. Besoin de nicotine. De retrouver un geste habituel et automatique dans cette vie qu’il ne maîtrise plus. Dans cette douleur qui lui vrille l’estomac. Une routine familière. Un repère connu. Sa main a rejoint sa poche et joue avec le briquet avant de sortir ses clopes et de demander « Je peux ? »

Il est nerveux soudain. S’occuper les mains à fumer l’empêchera d’avoir envie de caresser les cheveux bruns de Ruben. De passer ses doigts dans sa tignasse.  D’aller se perdre…
Il secoue un peu la tête avant de ranger son paquet dans sa poche. « Je fumerai plus tard »

Wil devrait partir, lui dire adieu, tourner les talons et ne plus jamais faire de dégâts dans la vie de Ruben, mais il n’arrive pas à décrocher son regard de son amant. Tout comme il n’arrive pas à parler de leur relation au passé.

Il s’est rapproché et se tient maintenant près du  canapé
« Si tu veux me frapper, vas-y. C’est ton droit et je le mérite. Après, je partirai. Je ne viendrais plus t’embêter »

Il se dit que si cela peut soulager Ruben, alors, qu’il le fasse. Qu’il le touche une dernière fois, même si c’est avec ses poings.


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Ruben Leeroy
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Forgive me  ~Ruben & Wilfried~ Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Jeu 16 Avr - 22:07

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Forgive me.
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J’ai l’air fatigué ? Bien sûr que je le suis. Cela fait bien des semaines que je ne dors plus la nuit, partagé entre la douleur liée au manque d’analgésiques dans mon organisme et celles de mes membres atrophiés. Il aimerait lui cracher cette vérité en face, mais il s’abstient de le faire, car il ne veut pas laisser sa mauvaise humeur s’exprimer, celle qui rendra évidente sa souffrance permanente. Il préfère laisser couler pour l’attaquer sur un terrain qui lui semble plus important : la raison de sa présence aujourd’hui après tant de mois. Qu’escompte-t-il de leur rencontre. Il prend sur lui pour ne pas interrompre son ancien partenaire. Wilfried prend sur lui pour contenir son émoi et il ne veut pas se laisser submerger par ses propres émotions conflictuelles. Il ne pourrait rien en résulter de bon. Il sait pertinemment où cela pourrait les amener et il ne se sent pas prêt à perdre pied dans toute cette tristesse qui menace d’inonder sa poitrine. Pourtant, son cœur ne reste pas insensible aux mots de Wilfried, qui lui fait part de sa version des faits. Il perçoit sa douleur derrière cette posture digne qu’il s’efforce de conserver, mais toute l’échine sait à quel point son ancien partenaire a été bouleversé. Il le perçoit dans la lueur de son regard et une part de son être désirerait tant effacer cette fébrilité, mais il ne le peut pas, en est désormais incapable malgré ces émotions qui refont surface pour le brûler de leur acide pouvoir. L’amour est chienne. A cet instant, il aimerait tellement pouvoir jurer sur tout son être qu’il n’aime plus cet homme, qu’il n’est qu’un fantôme qui le hante, mais c’est totalement faux. La vérité est bien différente de la fiction qu’il s’est inventé et contrairement à lui, qui est entouré par tous ses proches, Wilfried affronte tout cela seul. L’utilisation du passé pour les définir est dévastateur, rend la réalité d’autant plus violente pour son cœur. « Je ne voulais pas qu’on en parle pour nous protéger, tu le sais très bien, pas par manque de volonté, mais parce que ça pouvait être dangereux pour nous. » Il lui rappelle dans une voix qu’il s’efforce de rendre acide, mais qui se révèle troublée par l’émotion qu’il provoque en lui. Dois-je maintenant m’en vouloir d’avoir voulu préserver notre couple des mauvaises langues ? Il a envie de lui lancer avec virulence, mais une nouvelle fois, il garde cela pour lui. Cela ne sert à rien de ressasser le passé ? C’est ce qu’il intime à croire, mais la seule présence de Wilfried est un véritable ouragan dans son existence présente. Il lui rappelle l’homme qu’il était jadis, complètement raide dingue de cet homme au charme magnétique qu’il avait appris à connaitre par cœur et à aimer passionnément. Cette pensée lui rappelle également sa trahison. Celle de lier son corps à celui d’un autre pour une nuit d’ivresse et de débauche, qui est la raison principale de sa présence sur cette route, de l’agitation profonde dans laquelle il se trouvait à cet instant. Cette pensée lui retourne le cœur et il manque de perdre pied, de laisser sa fébrilité exploser, mais il la contient juste à temps pour qu’elle ne ravage pas tout son être. Seulement, le mal est fait puisqu’il perçoit que ses paroles ont atteins son ex-compagnon. Il le sent las et amer. L’attaque se fait connaitre avant qu’il ne l’anticipe. Elle est cinglante et active ses émotions au point qu’il a la sensation d’être dévasté par un véritable raz de marée. « Putain, tu es tellement injuste. Tu as toujours fait passer ta carrière avant tout autre, Wilfried ! » Il lui balance sans forme de procédure. « J’avais une brillante carrière qui m’attendait et sans doute que je ne l’aurai pas abandonné pour toi, mais être tout et rien, il y a des justes milieux. Si tu m’en avais seulement parlé. Si seulement, tu avais communiqué au lieu de tout gardé pour toi. Putain, Wilfried ! Tu crois que tu étais le seul à être en manque. J’étais en manque constant de toi. J’attendais avec impatience de te revoir lorsque ce n’était pas toi qui partais à l’autre bout du monde. Je n’étais pas un gamin. Je ne le suis toujours pas, alors ne me prend pas pour un con. On aurait pu trouver une solution, mais tu n’as pas cherché à en trouver. Le cul de ce mec devait être bien trop bandant. » Sa colère et ressentiment s’expulse hors de ses lèvres, parce que cette vérité lui dévaste la poitrine. Il sent son cœur battre violemment sous l’explosion de ses émotions, mais il revient vite sur son attaque. Il ne veut pas parler de cette période de son existence qu’il aimerait supprimer de son esprit. Il refuse de se laisser happer par cet amour brisé qu’il avait enfermé dans son esprit jusqu’à sa venue. Il veut qu’il parte. Il le désire tant à cet instant que ça lui retourne les tripes et accentue la douleur qui se distille dans ses membres. S’il veut son pardon, il lui donne, pour peu qu’il le quitte et avance de son côté sans lui montrer sa propre tourmente. Sa respiration est forte, tout comme les battements de son organe vital dans sa poitrine. C’est douloureux de le voir là, de faire face à ces émotions et à cette tristesse qui menace de le dévaster plus qu’il ne le sent déjà. Pars. Pitié, pars. Il a envie de lui hurler, mais il le garde encore pour lui, parce que toute supplique reviendrait à avouer l’affection que son cœur lui porte malgré tout cela. Parce que cette culpabilité fait écho à la sienne et le bouleverse. Il se contente juste de l’observer, attraper ce briquet qu’il connait par cœur pour lui avoir offert lors de son anniversaire. Sa simple apparition lui rappelle ses souvenirs des jours heureux. Cette période où il pouvait juste se laisser couler dans ses bras et savourer la caresse de ses doigts. Aujourd’hui, il est privé de tout cela et le sera résolument pour toujours. Alors lorsqu’il s’approche du canapé pour lui proposer de laisser sa colère s’exprimer, user des coups pour évacuer son mal être, Ruben se retrouve submerger par l’émotion. Il se redresse difficilement, emporté par l’adrénaline malgré la douleur latente dans sa jambe gauche et lui empoigne son haut dans son action. « Qu’est ce que tu attends de moi, putain !? » Il lâche entre ses dents serrées alors qu’il perd l’équilibre et l’entraine dans sa chute. Wilfried se maintient contre le dossier du canapé alors qu’il se retrouve amoindri par sa chute, sous son corps chaud et brûlant qui éveille naturellement ses sens. « Tu es venu pour quoi faire exactement ? Mettre vraiment un terme à tout cela ? Parce que je ne te frapperai pas, Wil. Je ne suis pas ce genre d’homme et tu le sais. » Il souffle proche de son visage en l’observant avec intensité. Son battant bat à tout rompre dans sa poitrine, partagé entre des émotions contradictoires. Son souffle se mêle au sien et la seule chose qui l’habite à cet instant, c’est le désir brûlant de revenir son Ruben, celui qu’il était à ses côtés, celui qu’il a perdu. Sa main solidement ancrée à son haut, sa poigne le rapproche, lui faisant passer un message silencieux, mais sans céder pour autant. Il se déteste d’être dans un tel état, mais il s’impose à lui et il ne peut rien faire pour lutter contre cela.
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Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Sam 18 Avr - 15:36

Forgive me


Il voulait des coups mais n’a que le contact du corps de Ruben contre le sien. Il se retient comme il peut sur le montant du canapé. Les muscles tendus. Son corps a basculé, entraîné par le brun, tout comme sa vie a elle aussi basculée en une nuit dans un effroyable chaos. Il se cramponne de peur de chuter. De ne plus réussir à se relever. Pourtant, il aimerait tomber dans cette abîme. Replonger et se perdre dans les iris sombres de son amant. Du seul homme qu’il a vraiment aimé. Qu’il aime toujours. Qu’il s’interdit d’aimer après ce qu’il a fait.

Le souffle chaud contre sa peau le renvoie à un passé pas si lointain. Il sent son épiderme se recouvrir de frissons. Sa respiration semble buter sur les pulsations de son cœur qui s’emballe. Il pourrait se baisser et sa bouche retrouverait celle de Ruben. Comme avant. Son corps pourrait se fondre dans celui de cet homme qu’il désire toujours autant. Il se voûte. S’arque pour ne pas s’affaisser. Éviter le contact malgré l’envie qui commence à lui vriller les reins tandis que son esprit disjoncte doucement. Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas se laisser aller. Juste une dernière fois. Il en a tellement envie et Ruben aussi. Il peut encore lire le désir sur son visage. D’un coup de rein, il se redresse. S’éloigne de ce corps dont il a brisé la belle mécanique. Détache les mains de Ruben de son vêtement. Sans brusquerie mais avec fermeté.

« Nein, meine Liebe »

Comme à chaque fois qu’il n’arrive plus à gérer ses sentiments, son esprit tranche et sa langue maternelle reprend naturellement le dessus. Il n’y peut rien. Ça sort tout seul. Souvent dans l’intimité, pendant et après avoir fait l’amour, il lui parlait en allemand sans se soucier qu’il comprenne le sens des mots. Il les accompagnait toujours de gestes certainement beaucoup plus explicites…

« Ne me tentes pas » et tout en parlant, il s’éloigne de quelques pas. Passe ses mains dans sa chevelure avec des signes évident de nervosité. Il a l’impression de perdre les pédales. À la base, il est là pour s’excuser. Demander pardon et disparaître de la vie de Ruben. Finalement, il se retrouve prêt à lui sauter dessus tant cet homme lui manque.

Il tourne en rond. Ses pensées semblent prises dans ce tourbillon qu’il crée, et cela ne l’aide pas.
Sortir. S’aérer. Fumer. Faire n’importe quoi mais s’éloigner quelques minutes. Il a ressorti le briquet de sa poche et caresse machinalement les gravures avant de relever les yeux sur le beau visage de Ruben.

« Ich muβ rauchen » L’émotion rend sa voix rauque et les mots ont toujours cette sonorité un peu brutale lorsqu’il les dit en allemand.

Il tourne les talons, s’arrête sans se retourner avant de rajouter plus bas « Je reviens »
Il prend le risque de retrouver la porte verrouillée mais il a besoin de s’éloigner le temps d’une cigarette.

Sur le seuil de la porte, il inspire et expire profondément pendant quelques secondes, tentant par cette action de se vider de tout ce qu’il contient d’anxiogène. Lorsqu’il porte la main à sa bouche pour allumer sa clope, il se rend compte qu’il tremble. Ses sourcils se froncent tandis qu’il plisse les paupières avant de les fermer. Le tremblement s’accentue. Il se crispe mais rien ne semble y faire. Finalement, un nuage de fumée l’enveloppe comme une bulle protectrice. Un nuage qui floute la réalité. Un écran de fumée. Le tabac lui laisse un goût amer dans la bouche, proche de l’écœurement. Après deux bouffées, il écrase son mégot sur le sol et le met avec ses clopes, dans l’emplacement prévu à cet effet. Le tremblement n’a pas cessé et il hésite à tourner la poignée. Elle s’ouvre sous la pression de ses doigts et, il a l’impression que son cœur bat dans ses oreilles. Autant de joie que d’appréhension.

Il en profite pour ramener le verre d’eau ainsi qu’une plaquette d’antalgiques qui traîne dans la cuisine. Dépose le tout sur la table basse sans un mot.

Il a repris sa place près du canapé dans une attitude raidie par son sentiment de culpabilité.

Il avait besoin d’entendre Ruben lui gueuler dessus. D’entendre ses récriminations. Ses insultes. Ses reproches. Toutes les choses qu’il avait et a sur le cœur. Wil a besoin de souffrir encore plus pour ne pas être tenté de revenir vers lui. Il a besoin de cette flagellation afin d’éviter de ramper pour implorer son pardon. Il se rend compte qu’à chaque évocation de cet amant de passage, de son erreur, c’est comme si Ruben lui enfonçait un fer rouge dans une plaie béante. Enfoncer le clou. Remuer le couteau dans la plaie. Ces  expressions prennent toutes leurs dimensions aujourd’hui. Il aurait aimé rétorquer que les torts sont partagés mais, il préfère garder cela pour lui. Se rendant compte de l’incongruité de telles paroles. Il ne peut pas dire ce genre de chose à Ruben. Il est le seul responsable, et cela, il ne doit jamais l’oublier.

Parfois, une sorte de colère sourde commence à poindre. Il ne veut pas qu’elle sorte ni qu’elle éclate. Coupable. Il est coupable sans circonstances atténuantes. Alors, même s’il a envie d’exploser, de laisser sortir tout ce qu’il garde depuis six longs mois maintenant il lui suffit d’un simple regard à Ruben pour qu’il ravale ses mots. Préférant s’étrangler avec plutôt que de livrer le fond de sa pensée.

Il se trouve soudain très con de le traiter comme un étranger. Comme s’il n’avait jamais rien partagé. Jamais vécu ensemble. N’avait jamais été heureux. Il se sent encore plus minable de ne pas savoir comment agir. Réagir.

Il secoue la tête de dépit, se rapproche. S’empare du verre et de la plaquette et la lui tend tandis qu’il prend place à ses côtés. Wil ne fait aucun commentaire. Sa main se pose doucement sur la nuque de Ruben, remonte lentement dans sa chevelure avant de se perdre dans la masse brune, jouant avec les mèches. « Je suis tellement désolé meine Liebe »
Il sait que jamais les mots ne seront assez puissants pour traduire ce qu’il ressent.


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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
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Ruben Leeroy
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Dim 19 Avr - 16:24

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Forgive me.
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Le rapprochement entre leur deux échines est involontaire. Il a agi sans réfléchir, ses sens affaiblis par la présence de cet homme dans cet endroit qui est devenu son havre de paix où il s’efforce de se reconstruire. Il a la sensation de perdre la tête, résolument submergés par des émotions totalement contradictoires. Ne voit-il pas dans quel état il se trouve en sa présence ? Pourquoi ne réponds-tu pas à ma question ? Pourquoi ? Cette question l’obsède et son ex-amant ne lui donne aucun élément de réponse. Est-ce que ça t’amuses de me voir plus bas que terre ? De voir que mon corps est brisé et ne me tient plus debout ? L’élancement est conséquent dans sa cuisse à cause de ce geste brusque. Perdu dans le regard océan de son ancien amant, il se laisse ravager parce ce désir brûlant qui le prend en traitre. Il est encore submergé par la colère, mais le magnétisme de l’Allemand l’envire toujours aussi fortement. A cet instant, il aimerait redevenir sien, juste pour fuir l’homme qu’il est devenu pour se rappeler celui qu’il était, ce qu’ils étaient. C’est une pulsion qu’il ne parvient pas à contrecarrer. Elle s’impose à lui et se révèle à son esprit à l’instant où Wilfried s’éloigne de lui. Il relâche la pression de sa menotte autour du tissu, lui rend sa liberté en sentant cette honte envahir le creux de sa poitrine. Il se sent encore plus misérable à cet instant et les paroles de son ancien compagnon accentue cette réalité. Cela lui retourne le ventre et le cœur. meine Liebe. Ce foutu surnom affectueux qu’il pouvait entendre entre deux baisers et caresses de son amant, mais qui lui fait mal, parce que l’incompréhension envahit tout son être. Si je suis ton "meine Liebe", alors pourquoi nous avoir fait ça ? Il ne conçoit pas comment il lui est possible de dire cela et d’avoir été capable de mêler son corps à celui d’un autre, alors qu’il avait tout son amour. Parce que oui, Ruben l’a aimé comme un fou. Continue à l’être malgré son expression farouche, car cet homme est encore bien ancré dans son épiderme. « Va te faire foutre. » Il lâche dans une voix cinglante, car sa fierté vient d’être endommagé et que son cœur saigne à cet instant. « Tu as sans doute eu moins de réticences avec ton amant. » Il cherche à lui faire mal à son tour, car à cet instant, Ruben a la sensation d’être l’homme le plus pathétique sur terre. Ses prunelles claires braquées sur celles de son ancien compagnon, il meurt d’envie de lui arracher ce briquet qu’il caresse de ses doigts granuleux pour le jeter au travers de la pièce, car il lui rappelle trop de souvenirs heureux, qui ne se reproduiront plus. Arrête. Arrête de me torturer. Il serre des dents tout en enserrant le tissu de son jean entre ses phalanges tendues. « Ne te sens pas obligé de revenir. » Il lâche dans une voix acerbe et inhospitalière. L’envie de se griller une cigarette se fait ressentir, mais il s’abstient. Le silence revient dans la pièce et la seule chose qu’il désire à cet instant est de retrouver sa musique. Il veut se perdre dans quelque chose, tout sauf ses sentiments usants qui lui retourne la tête. Seulement, il n’a plus la force de se relever, mettre un terme à cette conversation pour reprendre le cours de son existence. La souffrance dans sa jambe est insupportable. L’arrêt des analgésiques et de leur doux poison a rendu sa jambe que plus faible. Quel con ! De sa main valide, il s’efforce de masser son muscle autant qu’il le peut pour tenter de distiller une once de soulagement à cette partie malmenée de son anatomie. Son corps commence à montrer des signes de fatigue, tout comme son esprit et son cœur. Il a besoin de se retrouver seul, mais ne peut pas se relever pour mettre un terme à cet échange sans autre forme de procédure. Il ne parviendrait pas à coordonner ses mouvements tant il se sent tremblant à cause de tout ce que lui fait ressentir son Allemand. La nuque renversée sur le dossier du divan, il se donne quelques minutes pour reprendre ses esprits et faire descendre la pression qui a compressé sa poitrine. Il se ferme à ses émotions jusqu’à qu’il sente un bruit de verre se poser sur le bois de la table basse avec une plaquette d’antalgique. Il regarde ces remèdes avec une expression fermée et serre de nouveau ses dents. Les seuls remèdes qui rendent cette brûlure moins insupportable, mais sans jamais la faire disparaitre. Il ne les quitte pas du regard, parfois tenté d’avaler l’ensemble de la plaquette lorsque son cœur et son esprit n’en peut plus. Ce qui est le cas présentement. Putain Ruben, ressaisis-toi. Tu as convaincu Yaël de te laisser seul, car tu pouvais gérer. Tu ne pas laisser tes nerfs flancher maintenant. Il ne s’était pas attendu à voir Wilfried débarquer, mais cela ne justifie rien. Il sent le corps de Wilfried se poser à ses côtés, mais son regard reste concentré sur le bois de la table basse. « Arrête. » Il lance dans une voix étranglée. « Arrête de me dire "mon amour". Je ne veux pas de ta putain de pitié. » Il lâche avec froideur alors que son épiderme frissonne sous la pression de ses doigts dans sa chevelure ébène. Il aimerait y être insensible, mais ce geste a le don de le détendre et l’inciter à lâcher prise. « J’en ai déjà pris. Je ne peux pas en prendre plus pour le moment. Va les cacher, s’il te plait. » Il lui demande, car il ne pourra pas résister à leur appel lorsqu’il sera de nouveau seul, pas alors que son muscle l’élance avec tant de force. « Je t’ai déjà accordé mon pardon, Wilfried. » Il ajoute dans une voix lasse à cause du combat qu’il mène en lui-même. « Il n’y a rien d’autre à dire… »  
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Wilfried Hoffman
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• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
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• occupation : Wil gére une galerie d'art ainsi que de nombreux artistes.
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Wilfried Hoffman
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Lun 20 Avr - 14:28

Forgive me


Son regard va du visage ravagé de Ruben à la boite d’antalgiques. Il n’ose pas imaginer ce qu’il se passerait si il venait qu’à en avaler plus que la dose prescrite. Il a assez fait de dégât sans en rajouter d’autres à sa longue liste. Sa main descend lentement sur les épaules du brun et s’arrache à regret. Quitte ce contact qu’il lui a tant manqué pour s’emparer des médocs. Il se lève et va les mettre dans un quelconque tiroir tout en espérant qu’il les retrouvera facilement lorsque la douleur sera devenue plus insupportable qu’elle ne l’est déjà.

Machinalement, sa main est venue jouer avec le briquet, au fond de sa poche. Il tourne inlassablement entre ses doigts. Ses pensées s’embrouillent. Il y a aussi une forme de colère qui gronde en lui. Une incompréhension. Il se déteste pour ce qu’il a fait et ce qu'il s'apprête encore à faire. Rester cloîtrer dans cette pièce n’arrangera rien. Le briquet tombe au fond de la poche tandis qu’il rejoint Ruben.

Debout dans le salon, il passe une main dans sa chevelure. Comme à chaque fois qu’il est soucieux. Mal à l’aise. À croire que ce geste peut lui donner la force dont il manque. Chimère. Il lui serait beaucoup plus simple de partir. De ne pas se retourner. De refermer la porte derrière lui sur ces deux années qu’il a partagé avec cet homme  et qu’il a gâché. Mais il n’y arrive pas. Il a besoin d’autre chose de pire que tout ce gâchis. De pire que ce pardon lâché d’une voix éteinte. Il veut des mots durs. Pas ceux qui sortent de la bouche fatiguée de son amant. Il veut qu’il lui fasse autant de mal qu’il a réussi à lui faire. Il voudrait qu’ils soient ex-æquo dans la souffrance. Peut-être qu’après, il pourra partir. Lorsqu’il aura reçu sa part de tourments plus, un supplément.

Contre toute attente, il reprend sa place sur le canapé. Il sait qu’il ne devrait pas mais il ne peut pas faire autrement. C’est plus fort que lui. Tout comme il sait qu’il devrait se taire, mais ça aussi, il n’arrive pas.

« Je n’ai pas pitié de toi, meine Liebe » sa voix est presque atone. Il ne veut pas mettre trop d’émotions dans ses mots. Il veut les maîtriser et non se laisser emporter et déborder par des flots de sentiments. Malgré son envie d’enfouir ses doigts dans sa chevelure, de sentir ses lèvres contre les siennes, il reste droit et immobile. Seuls les battements de son cœur prouvent qu’il est encore vivant.
« Je sais maintenant que je ne veux pas de ton pardon car je ne le mérite pas » il s’est tourné vers Ruben, pivotant lentement son corps tandis que les mots sortaient  « Par contre, pourrais-tu arrêter de me balancer ‘mon amant ‘ au visage ? J’ai touts les torts et crois-moi, je n’oublie rien de ce que j’ai fait. Non pas parce qu’il était inoubliable mais parce que je t’ai perdu » il l’observe tout en pensant vas-y chéri, vas-y, craches-moi toute ta haine au visage, j’en ai besoin pour pouvoir te quitter. « Tu me manquais tellement meine Liebe » ses iris clairs ne quittent plus le visage de son homme. Impossible à les détacher. Trop de manque et de frustration. De nuits blanches à s’inquiéter de son sort. À attendre, sans aucune nouvelle. Rejeté comme un paria. Toujours ses pensées qui tournent dans sa tête « Je n’avais pas le cœur à te dire lors de nos conversations combien j’étais en manque de toi. Je préférais te sourire plutôt que de hurler que je n’étais plus en âge de me branler devant un écran.  Que  je voulais un corps. Un vrai et pas une image animée à l’autre bout de la planète dans un décor de chambre d’hôtel »  sa voix est devenue dure et ses griefs ne font que le rendre injuste mais il n’arrive pas à se taire. Il faut que ça sorte. Que Ruben le haïsse. Le bannisse. Vas-y, frappes-moi. Détestes-moi.  Chasses-moi de cette maison. « Ce gars, ce n’était que ton remplaçant. Je désirais ton corps mais je ne l’avais pas »

Tout dans sa tête lui crie de se taire mais il veut continuer. Il veut qu’ainsi Ruben réagisse. Il tient à le mettre hors de lui. Le provoquer jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se contenir. Le faire souffrir pour qu’à son tour, il le lui rende au centuple.

«J’ai aimé le baiser parce que c’était toi que je baisais à travers lui. C’était à toi que je pensais.  Rien qu’à toi meine Liebe. » il continue ses provocations tout en s’en voulant à mort de lui faire subir ça. Il empoigne la nuque de Ruben. Sans douceur. Le force à approcher son visage du sien. Le fixe un moment puis, écrase sa bouche contre la sienne. L’embrasse sans demander la permission. Reprend ce qui lui appartenait et qu’il a perdu par sa faute. Un râle s’échappe de ses lèvres tandis qu’il serre ce corps meurtri contre le sien.  Réagit bordel, Ruben, fous-moi ton poing dans la gueule. Insultes-moi. J’en ai besoin 
Mais son baiser se fait moins brutal. Ses mains plus caressantes. Il l’a déjà tellement fait souffrir, comment ose-t-il continuer ?  Il se dédouane en se disant qu’il fait ça pour son bien. Qu’il ira mieux sans lui. Il est jeune, il retrouvera l’amour. Un jour. L’imaginer avec un autre le rend malade de jalousie. Il le serre davantage pour le garder encore un peu avec lui. Espérer que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve. Chasses-moi Ruben. Chasses-moi de ta vie meine Liebe.
Il finit par le libérer sans vraiment s’éloigner. Wil reste à portée de mains, il attend tout en lui laissant l’occasion de cracher sa haine.

« Je crois qu’il n’y a plus rien à dire maintenant...meine Liebe »

Dernière provocation. Il plante ses iris clairs dans les prunelles sombres qu’il aime tant.




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Ruben Leeroy
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
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Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Mer 22 Avr - 15:42

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Si ses prunelles restent concentrées sur la boite d’antalgiques qui traine sur la table, tout son être est happé par le contact salvateur de cette main familière dans ses cheveux. Son cœur s’emballe dans sa poitrine malgré la tristesse que cette action lui inflige. Il meurt d’envie de se laisser couler contre cette poigne apaisante, mais il sait qu’il ne le faut. Tout simplement parce que son cœur saigne à cause de la trahison de son ex-amant malgré l’affection qui continue de lui ronger la poitrine. Durant des mois, il a cadenassé ses sentiments derrière une colère muette à son égard, mais face à lui, ses émotions se bousculent et le rendent incroyablement à fleur de peau. Sans doute parce que sa raison lui fait comprendre que malgré la trahison, Ruben a également ses torts. Il sait pertinemment que rien n’est totalement blanc ou noir. Les nuances de gris sont tellement nombreuses et différentes. Seulement, il n’est pas en état pour gérer convenablement ses sentiments, faire le tri et agir de manière intelligente. Wilfried le pousse à bout, dans ses retranchements en restant là à ses côtés. Il l’emprisonne dans une hypersensibilité dévastatrice qu’il a du mal à contenir. Il le désoriente totalement et ne fait qu’accentuer son besoin de provocation pour contrer cet élan d’affection qui menace de prendre le contrôle. La fatigue. C’est juste la fatigue. Je veux que tu partes, Wil. Pourtant, il n’exprime pas ses désirs. Les mots ne franchissent pas ses lèvres ou faiblement pour faire passer le message et interrompre cet échange. Wilfried accède à sa demande et vient reprendre les cachets d'antalgiques pour les cachets. Il n’aura plus la force de les chercher une fois que cette entrevue sera terminée et il laissera juste la douleur mettre à bout ses dernières forces pour lui assurer un repos imposé. Il va devoir s’en formaliser désormais. Cela fait partie de son quotidien. Durant cette absence, il laisse de nouveau tomber sa tête sur le dossier pour tenter de puiser en lui l’énergie suffisante pour retenir ses plaintes qui menacent de s’extirper hors de ses lippes tant l’élancement est insupportable. Ce mouvement intempestif se révèle plus dévastateur. Il ne se redresse pas lorsqu’il sent Wilfried se poser de nouveau à ses côtés. Il aimerait devenir hermétique à sa présence, mais ce n’est qu’un rêve inaccessible. Son cœur bat la chamade bien que douloureusement dans sa poitrine. L’amour est là, brûlant encore sa poitrine mais pas avec la même chaleur. Ce feu n’est plus que salutaire, il est douloureux et oppressant. L’appel de son regard magnétique l’incite à ouvrir ses paupières et à plonger ses prunelles dans les siennes. Ses prunelles azurs sont si expressives : douleur et colère se mêlent à la perfection et une envie de plonger sa main contre sa mâchoire vient titiller ses pensées. Une envie qui s’atterre au fil de ses propos. Jusqu’à quand vas-tu continuer à me torturer, putain ? Son regard se voile bien malgré lui d’une tristesse incommensurable. Cela est douloureux de faire face à sa souffrance, à cette colère qui gronde dans sa voix face à la frustration et à l’agacement, à ce que cet autre homme représente à ses yeux. Wilfried cherche à l’atteindre et y parvient avec une telle aisance qu’il ne peut pas se fourvoyer plus longtemps. Il aime encore ce connard qui prend plaisir à disloquer son cœur de sa poitrine pour obtenir ce qu’il désire. Il cherche à provoquer une colère noire et meurtrière en lui. Il veut faire exulter sa passion pour qu’elle devienne dévastatrice et bestiale. Il veut souffrir, plus qu’il n’est mortifié à cet instant. Il parvient à son objectif lorsque sa poigne ferme et directive vient s’emparer de sa nuque pour le contraindre à un baiser possessif. Cette pression électrise et l’incite à s’emparer de sa chemise alors qu’un grognement vient s’échapper de sa gorge. Ce contact l’envoute comme il le révolte. C’est un combat violent qui se réalise en lui sous l’attaque vorace de cette bouche qui lui a arraché ses meilleurs orgasmes. Son cœur s’emballe alors que son émoi envahit chaque pore de son épiderme. Il répond à son baiser, le laisse assurer sa possession sur ses formes au point que ça devienne douloureux. Cela le met hors de lui et pourtant ce bien être atténue légèrement sa douleur lancinante. Le cœur au bord des lèvres alors que tout son être est plongé dans un chaos étourdissant, il sent ses phalanges se fermer dans un poing qui vient se perdre dans la mâchoire de son ex-amant. « T’es vraiment qu’un connard. » Son poing vient se perdre contre le tissu de sa chemise qu’il enserre alors qu’il vient le plaquer contre le dossier du canapé dans une pulsion meurtrière. « T’ose vraiment me dire que tu l’as baisé en pensant à moi ? Tu oses te trouver cette putain d’excuse ? » Il crache avec véhémence alors que ses membres tremblent sous cette rage qui le gagne. « Tu n’es vraiment qu’une enflure. » Il lance en venant se hisser sur ses cuisses. Une enflure qu’il continue pourtant d’aimer et de désirer. « Tu m’avais. Tu me possédais, Wil. Tu étais mon "babe", j’étais ton "miene liebe. Mon corps et mon âme t’appartenaient." Il souffle contre ses lippes contre lesquelles son souffle vient s’échouer alors que son bassin vient se presser contre le sien. Ce contact l’électrise et rend sa voix plus suave, bien que la rage continue encore de ravager son être. « Profite de cette dernière occasion de me baiser, car à partir de demain, ce mec sera le seul qui pourra te faire encore penser à mes reins. » Il lâche dans une voix tremblante. « Tu as tout gaché, putain. » Il lâche en venant frapper son torse alors que ses prunelles se voilent de larmes muettes. « Je t’aimais, tu étais celui avec qui je voulais finir ma putain de vie. Tu m’as détruit, Wilfried. » Boussillé pour toujours. « C’est ça que tu voulais entendre ? Tu es heureux ? » Il lui crache au visage. « Putain ! » Il grogne en venant s’emparer de sa bouche à son tour dans un baiser violent et sauvage. « Je te hais… je te hais tellement… » Il murmure contre ses commissures qu’il malmène avec voracité. Il se ment à lui-même à cet instant, mais il ne peut pas tolérer l’idée de faire face à ses réels sentiments, parce qu’au fond, il l’aime encore à en crever.
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Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Sam 25 Avr - 9:50

Forgive me


Le faire souffrir pour se détacher. Pouvoir partir sans se retourner. Faire éclater sa haine pour souffrir comme il souffre. Rien n’est vrai. Son plan a foiré. Wil souffre mais pas autant qu’il le souhaite. Son amour pleure. Il s’en veut. Et même le coup reçu n’est rien. Rien. Il se déteste de toute cette douleur qu’il fait naître, comme s’il n’en avait pas assez répandu sur eux. Sur Ruben. Comment ose-t-il continuer. Comment pourra-t-il encore se regarder en face ?
Il reste stoïque face à l’attaque de son ex. Aux mots qui le poignardent. Il a l’impression de partir en lambeaux. D ’être écorché vif. Cela lui plaît malgré tout. Il l’a vraiment mérité.
Le corps de Ruben pèse soudain sur le sien dans une position familière. Intime. L’emboîtement de leurs corps si parfait auparavant. La bouche avide de son amant appelle à plus de baisers. Son esprit se trouble. Ses sens se réveillent. La colère reflue lentement pour faire place à ce qu’il a vraiment au  fond de lui. Cet amour qu’il n’arrive pas à taire. Ce manque qui l’a rongé. Poussé à l’erreur. Cet homme qu’il a osé bafouer.
Son corps se détend. Son esprit capitule. Plus rien n’existe soudain qu’eux. Comme avant. Comme cela devrait encore être.
Vivre ce moment sans penser au lendemain. Il sera forcément vide et triste mais, pour l’instant, il veut oublier. Lui prouver qu’il l’aime toujours, qu’il le désire plus que tout. Plus que tout autre. Qu’il est le seul. L’unique amour de sa vie.
Ses mains, hésitantes, prennent le visage de Ruben. L’encerclent doucement et il plonge ses iris clairs dans ceux de son amour qui débordent de rage. Il s’approche doucement. Embrasse ses paupières. Demande une trêve. Il aimerait croire que rien ne s’est passé. Que rien n’a changé.
Il ne veut plus entendre de paroles meurtrières. Finalement, elles font trop mal.
Il ne veut plus rien entendre. Que leurs souffles.
Il parsème de baisers le visage du brun. Encore et encore. Des baisers légers. Comme si un voile de timidité était  venu se déposer sur ses gestes. Les rendant plus lents. Plus saccadés.
Un parfum d’interdit flotte sur Wil.
Le corps de Ruben est une invitation. Un message muet à le retrouver. Il en a pleinement envie. Il tente de se raisonner. D’opposer des arguments à ses baisers. À ses mains qui ont quitté ce beau visage pour venir se poser sur ses cuisses et qui remontent lentement sous les épaisseurs de vêtements afin de pouvoir enfin toucher la peau chaude de Ruben.  Une ascension périlleuse et pleine d’émoi. Sa respiration s’accélère tandis que ses mains redécouvrent ce corps qu’il aime tant. Sa bouche est devenue plus possessive. Il plaque violemment le torse de son amant contre son corps tandis qu’un râle s’échappe de sa gorge.
Malgré ses promesses de ne pas parler, il se sent obligé de demander la permission de posséder ce corps. Il ne peut plus prendre impunément ce qui lui a appartenu. Sa gorge est étranglée par l’émotion qui le submerge. Les mots semblent s’accrocher aux parois pour éviter de répandre leur venin dans l’atmosphère surchauffée du salon. Wil ne veut plus faire de mal.
Il freine son élan et demande entre deux baisers
« Es-tu sûr de ce que tu fais ? Es-tu sûr que tu ne le regretteras pas après ? »
Les regrets, il connaît. Il est bien placé pour en parler mais pour l’instant, il évite. Aucun besoin de ressasser la situation, ils la connaissent par cœur. Il veut simplement éviter que plus de peine s’ajoute à elle qui pèse sur les épaules de Ruben, tout cela par sa faute.
Ses mains reviennent malgré tout se loger sous le tissu et sans vraiment attendre de réponse, il fait délicatement  remonter le tout au-dessus de la tête de son compagnon pour lui retirer ce qu’il porte, prenant soin de ne pas lui faire mal. Manipulant avec tendresse son bras blessé. Les vêtements atterrissent mollement au sol, dans un bruit d’étoffes froissées. Un autre soupir de plaisir franchit ses lèvres lorsque celles-ci viennent goûter la peau de Ruben. Elle a cette saveur particulière qu’il a toujours aimé. Il s’empreigne de son odeur. Tout cela lui a tellement manqué et le rechercher chez une autre personne est peine perdue. Ruben est unique.
Il aimerait tant lui dire et redire qu’il l’aime mais, plus jamais il ne le croira, aussi, il préfère taire ses sentiments. Les lui montrer d’une autre façon plus charnelle et moins, spirituelle.
Toujours cette hésitation à continuer en l’absence de réponse même si le corps de Ruben parle pour lui. Il caresse chaque centimètre carré de peau comme s’il le découvrait pour la première fois. Ses gestes sont empreints de  ferveur. D’amour aussi. Il s’attarde dans le creux de ses reins. Son envie est palpable. Il a envie de sentir sa peau contre celle de Ruben mais la barrière de ses vêtements l’agace.
Tellement d’hésitations viennent soudain le perturber.
Un autre grognement. Il se contorsionne pour ôter sa veste et sa chemise qu’il jette au sol avant de plaquer son torse enfin nu contre celui de Ruben. Le contact de sa peau le fait frissonner de la tête aux pieds. Ses mains ne se retiennent plus. Sa bouche non plus. Il s’était promis de ne rien dire mais dans un murmure s’échappe un « Je t’aime tant »






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Ruben Leeroy
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Dim 26 Avr - 23:02

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La provocation de l’Allemand sur son adultère à un effet dévastateur. Ses propos agissent comme des coups de poignards qu’il viendrait planter dans son cœur pour le faire saigner jusqu’à mort s’en suive. Il est douloureux d’entendre ses accusations dissimulées, elles le révulsent, mais l’atteignent dans son fort intérieur. Il s’est efforcé durant six mois de se fermer hermétiquement à l’amour déchu qu’il ressentait pour cet homme qui semble avoir besoin de disloquer son myocarde de sa cage thoracique. Il l’a détruit comme personne n’avait jamais été en mesure de l’atteindre. Il avait tellement confiance en cet homme, au fait qu’ils aspiraient au même destin, il s’est fourvoyé durant des mois en se concentrant sur cela, mais la réalité est autre. Il a fauté, car il l’aimait trop et avait besoin de lui, de sa présence et il l’a abandonné. Il aimerait tellement pouvoir le mépriser pour cela. Une part de son être, la plus raisonnée, ne justifie en rien son acte alors que la moins sensée saigne du destin funeste qu’a dû prendre leur relation. Que sommes-nous devenu, babe. Ce surnom qu’il s’est refusé de lui attribué depuis son réveil dans cette chambre d’hôpital où il a appris seul sous le regard impuissant de sa famille que sa vie avait basculée pour toujours, mais qui s’impose à lui. Son cœur saigne bien trop abondamment pour être contenu dans un coin de son être. Il le déteste plus que jamais, mais cette haine cache un amour bien trop passionnel qu’il a du mal à laisser derrière lui. La chaleur de son corps tout contre le sien, la lueur de son regard magnétisme alors que leurs souffres se mêlent pour mieux les enliser dans cette étreinte aliénante où leurs gestes ont plus d’importance que les mots. Leurs corps désirent ardemment se retrouver, s’embraser au contact de l’autre. Leurs lippes se dévorent avec voracité avant de se faire plus douce. L’envie de retrouver le grain de sa peau contre ses doigts est source de bien être et de torture pour l’ancien pianiste, qui semble oublié durant ce laps de temps sa douleur physique. Il est en manque de lui. Il en prend conscience à cet instant de fragilité extrême alors que ses émotions vaguent à l’eau. Cette réalité lui éclate en plein visage et pulvérise cette hargne qu’il a alimenté au cours de tous ces mois. Les mains chaudes et viriles de Wilfried contre son visage lui apportent une douceur qu’il avait manqué d’oublier. Ces cajoleries n’ont pas les mêmes impacts qu’ont pu avoir les paumes chaudes de son ami durant son sevrage lorsqu’il avait l’impression que la mort serait sans doute bien plus douce qu’une vie aussi misérable. Une sensation qui risque de s’accentuer dès demain matin lorsqu’il prendra conscience de la folie dans laquelle il s’est livré à cet instant, mais il ne peut lutter contre ce besoin maladif qui vient dévorer le creux de ses reins. Il le désire encore. Sa beauté létale, mais à la fois distinguée captive ses sens avec la même intensité que par le passé. Sa tendresse le transporte dans un passé révolu, mais qu’il aimerait tant être son présent. Ses prunelles se ferment, son esprit décide de se fermer hermétiquement au présent pour que tout son être s’abreuve de cette étreinte. Une trêve juste cette nuit comme deux corps qui décident de se dire adieu après tant d’années à s’aimer avant de suivre chacun leur route. Former une dernière fois un "nous" avant de devenir de parfaits étrangers. Pourtant sous le mouvement aérien de ses lippes contre son visage, son cœur s’emballe et palpite au sein de sa poitrine. Il distille cette chaleur dans ses veines avec expertise, comme par le passé et à cet instant, Ruben n’a pas la capacité de refuser ce réconfort. Sa main valide s’enlise dans cette chevelure, retrouve la texture de ses mèches courtes auxquelles il avait l’habitude de s’accrocher pour partager le plaisir qu’il distillait dans le creux de ses reins. Cette excitation qui le prend en traitre et vient alourdir sa virilité au sein de son boxer sous la caresse affriolante des mains de l’Allemand. Ne t’arrête pas. Il aimerait le dire, mais ses lèvres restent hermétiques aux mots. Sa bouche répond à l’appel tentateur de sa comparse, son buste retrouve celui de l’allemand alors que leurs bassins viennent se loger l’un contre l’autre pour affermir le moindre contact entre leurs épidermes. Bien sûr que oui. Bien entendu qu’il regrettera d’avoir flanché à ce désir que l’Allemand engendre au creux de ses reins, que sa trahison viendra de nouveau anéanti son organe vital dans sa poitrine, mais à cet instant il n’est qu’une âme à la recherche d’attention. Il veut se sentir aimer une dernière fois puisqu’il ne lui sera sans doute possible d’expérimenter cela avant longtemps. Il n’est pas dupe. Qui pourrait aimer un atrophié ? L’image de Björn vient lui rappeler qu’il l’a désiré, mais son esprit enferme cette pensée dans une boite immédiatement, car une culpabilité menace de le submerger. Je l’ai utilisé comme un vulgaire objet sexuel. Ses pensées brouillonnes, il se retrouve délester de son haut et un gémissement s’arrache de sa gorge au contact humide et brûlant de cette bouche contre son épiderme. Ses doigts accentuent leur pression dans les cheveux de Wilfried alors qu’il dévore le haut de son buste avec la même passion que par le passé. Les paupières closes, il le laisse grignoter sa chair alors que son bassin vient se blottir plus intimement au sien pour lui communiquer le plaisir qu’il lui donne. Sa respiration est forte alors qu’il se laisse ressentir cette ivresse qui grimpe sous les attentions stratégiques de son partenaire. Emporté par ce brasier qui prend vie au creux de ses reins, il l’observe se dévêtir de sa veste et de sa chemise qu’il vient jeter au sol avec cette virilité qui lui colle à la peau et affriole ses sens depuis le premier jour. Ses prunelles enveloppées de ce voile de luxure observent ses muscles saillants avant de venir les frôler de sa main valide, sans trop savoir où placer l’autre, si ce n’est contre le dossier puisqu’elle lui est inutile. Elle est la seule preuve flagrante que le présent est bel et bien réel, mais il décide de l’oublier pour quelques heures tout comme la cicatrice qui sillonne la totalité de sa cuisse gauche, séquelle à vie de cet accident qui aura changé toute sa vie pour toujours. A cet instant, il a plus que jamais besoin d’oublier l’homme qu’il est devenu. Il veut être de nouveau celui de cet homme et qu’il l’embrase de ce feu étourdissant. Au moins une dernière fois. C’est du moins ce qu’il s’intime à croire pour justifier cette folie et la passion qu’il rend à cet homme dans le moindre de ces baisers et caresses. Embrase-moi, fais-moi tout oublier, babe… Il ne dit mot, mais son corps parle pour lui alors qu’il lui rend les cajoleries avec le même appétit vorace que par le passé, même s’il ne le provoque pas comme il a pu le faire par le passé. Il ne sent plus aussi désirable que par le passé. Du moins plus maintenant que son corps est aussi brisé que son cœur.
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Wilfried Hoffman
Wilfried Hoffman
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• côté ♥ : Libre comme l'air après sa séparation définitive avec Ruben.
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Wilfried Hoffman
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Mer 29 Avr - 14:07

Forgive me


Ce corps lui a tellement manqué mais au-delà de ça, c’est sa vie avec Ruben qui a créé le plus grand gouffre. Celle qu’ils n’avaient plus depuis trop longtemps déjà. Qui s’était disloquée à coup de voyages, de concerts et d’expositions.
Les mots le blessent mais le silence encore plus. Il aimerait que tout redevienne comme avant. Ses mains fébriles reprennent possession de cette chair mais, il y a toujours cette petite sonnette dans sa tête qui l’empêche de profiter pleinement. Il ne veut pas simplement prendre son corps. Il a besoin de plus. De tout ce qui lui a manqué. Faire l’amour sur ce canapé et repartir équivaudrait quasiment à ce qu’ils vivaient et qui l’a poussé à rechercher une présence. Une relation avec un être humain et non un fantôme derrière un écran.
Ses caresses se font moins insistantes. Il refrène son envie. Il ne veut pas le prendre et le laisser ensuite. Encore une fois. Il n’y arrivera pas. Il ne se le pardonnera pas.
« Ruben ... »
Ses mains sont devenues tendresse pour ne pas le blesser. Il se redresse tout en l’attirant doucement contre lui. Il a besoin de ce contact. De le sentir. D’entendre son souffle. Wil se sent beaucoup plus vivant à ses côtés. Plus qu’il ne l’a été ces six derniers mois.
« On serait mieux dans ta chambre. J’ai peur de te faire mal ici, sur ce canapé. Que tu ne sois pas installé comme il faut. Que cela te fasse ... souffrir »
À ce mot, il plonge ses iris clairs dans ceux de son ancien compagnon. Il espère qu’aucune remarque cinglante ne va sortir de cette bouche qu’il aime tant embrasser. Une de ses mains effleure le bras de Ruben, du bout des doigts.
« Je n’ai plus envie de sortir de ta vie. Je ne veux plus me cacher. J’aimerai tant que tu me laisses prendre soin de toi, même en tant qu’ami. Je prendrais ce que tu m’offres. »
Wil se doute bien qu’il n’a aucune légitimité pour revendiquer tout ça mais, il faut qu’il le dise. Il n’arrivera jamais à aller de l’avant sans une bonne mise au point de ce qu’il ressent. De ce qu’il veut. De ce que Ruben veut aussi. Il estime que son avis prime sur le sien et qu’il s’effacera s’il le souhaite. Cette alternative lui serre la poitrine tant le souvenir de ces derniers mois a été difficile. Il pensait que s’excuser suffirait mais maintenant qu’il est là, avec lui, qu’il tient son corps entre ses bras, il se rend compte qu’il n’a plus envie de le quitter. Cette constatation lui fait mal. Il aurait du la faire plus tôt. Se rendre compte de son amour. Quel con, il a été.
« Je n’ai pas envie d’une relation à la sauvette, sur ce canapé. Sans aucune intimité dans une maison qui n’est pas la nôtre » il sait que ces paroles sont folles mais il enchaîne « je voudrais qu’on soit ... » il cherche son mot et conclut en rajoutant « seuls » même s’ils le sont déjà. Il s’est malgré tout imposé dans la demeure de Yaël et il a l’impression que son ombre rôde autour d’eux. Wil sait qu’il est très protecteur envers Ruben, tout comme il se doute qu’il n’est pas le bienvenu entre ces murs. Il ne peut pas lui en vouloir. Lui-même réagirait sûrement de la sorte. Mais Wilfried veut plus. Il veut un moment à eux. Quelque chose qu’il n’aura peut-être plus jamais.  Et comme à chaque fois qu’il évoque cette possibilité, il sent sa gorge se serrer et un poids venir se loger sur ses épaules. La culpabilité.
« J’ai tellement envie de retrouver ton corps. De te retrouver toi. »
Il presse Ruben contre son torse. Se gorge de sa chaleur tout en attendant patiemment le verdict. Il ne veut pas le brusquer. Il ne sait plus ce qu’il veut tant les idées se bousculent dans sa tête. Il pourrait lui redire qu’il l’aime mais il trouve cela sans saveur. Sa bouche se pose sur la commissure de ses lèvres. Légère. Patiente. Presque timide.
Il se contient avant de pouvoir donner libre et lui montrer son amour.






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Ruben Leeroy
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• âge : 30
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Ruben Leeroy
Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Ven 1 Mai - 12:20

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Forgive me.
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L’ambition de retrouver la chair de cet être qu’il a tant aimé et honoré par le passé ravage le creux de ses reins. Il se laisse emporté par cette ivresse, met de côté sa rancœur pour savourer l’instant présent et profiter de ce corps qui s’embrase à ses côtés. Si son cœur saigne à cause de cet homme, dont il est encore amoureux en dépit des douleurs infligées, il ne peut lutter contre le désir qui l’enchaine à ce corps toujours aussi désirable. Sa respiration s’accélère en adéquation avec ce feu qui crépite dans sa chair et qui rend ses pensées confuses. L’effusion de leurs sens prend et renforce le contact de la chair de l’un sur l’autre. Ils se laissent dévoré par ce feu incandescent qui leur fera de nouveau tourner la tête et leur donner l’illusion de retrouver ce bonheur qu’ils partageaient à deux, avant que tout bascule. Pourtant, les caresses de l’Allemand se font moins conquérantes. Ses gestes deviennent révérencieux tout comme ses baisers, ce qui vient amoindrir l’épais nuage cotonneux dans lequel son esprit s’était réfugié. Ses prunelles ombragées par le feu de la passion viennent se perdre dans les iris claires de son partenaire. Son expression est sérieuse, mais l’intensité de ses prunelles est toujours présente et bouleverse ses sens. Sa respiration se mêle à la sienne, son myocarde s’emballe dans sa cage thoracique, mais plus sous la crainte d’un rejet. Il s’efforce de se préparer à cela pour se préserver et ne pas sentir tout son être se désintégrer lorsque cette vérité s’échappera de ces lèvres qui l’ont toujours envouté. Il semble complètement se fourvoyer sur toute la ligne. Il veut qu’ils se déplacent pour lui assurer le confort optimal. Il hausse les épaules d’un air détaché en glissant sa main valide dans ses cheveux d’ébène pour les replacer derrière lui. Il n’a pas pris le temps d’aller au coiffeur ces derniers mois et cela fait de plus en plus ressentir. Sans parler de cette barbe dont il devra s’occuper lorsque sa carcasse voudra bien s’extirper de sa léthargie. Qu’importe la position, j’aurai toujours mal, tu le sais ? Il aimerait lui répondre, mais il garde le silence, peu disposé à lui révéler le fond de sa pensée. Il a perdu ce droit, il y a plusieurs mois lorsqu’il a préféré mettre un terme à la relation, ce qui l’a assez ébranlé pour perdre le contrôle de son véhicule. Il se ferme aux souvenirs douloureux, plus désireux de se laisser tenter par la luxure que par de belles paroles, surtout de sa part. Pourtant, il ne peut pas rester de marbre face aux frôlements légers et tendres de son ex petit-ami. Il y a une délicatesse dans ces mouvements qu’il ne lui a jamais connu, pas même au début de leur relation ou lorsqu’ils sont réellement tombés amoureux. Cela l’ébranle, car il ne peut rester dupe à l’attachement profond que l’Allemand a à son égard. « Je ne sais pas Wil… » Il souffle dans une voix légèrement rauque. Qu’est-ce que je suis prêt à lui offrir ? Il ne sait pas, il ne sait plus. Il sait même plus ce qu’il est prêt à donner à quelqu’un. Pourtant, son cœur bat la chamade dans sa poitrine. Il se laisse enivrer par le timbre de cette voix si suave et rauque. Il n’est clairement pas insensible à lui, à sa manière d’agir et dans ce moment de faiblesse, il est prêt à tout lui donner pour retrouver ce bonheur perdu. « ¿Qué estás haciendo confundiéndome(1)? » Sa langue natale reprendre le dessus sans même qu’il en est conscience et met en évidence la confusion dans laquelle il se trouve. Sa voix gronde avant de perdre toute puissance lorsque son buste retrouve la chaleur agréable du sien et que l’aveu de l’Allemand lui retourne le ventre. « También, Babe. (2) » Il le désire encore ardemment. Il ne peut lutter contre l’effet qu’il a sur son épiderme. Ses doigts apaisent ses nerfs et lui donnent envie de se laisser envelopper par leur chaleur. Mais n’a-t-il pas ressenti la même chose sous la pression du corps de Björn contre le sien ? Si. Il s’est senti tellement bien, à la fois protégé et appartenant à un "nous". Une relation qu’il ne peut pas dignement envisagée possible. Il ne sait même pas s’il parviendra à le regarder en face la prochaine fois qu’il le verra. Quelle merde. Son esprit se perd dans ce sentiment de culpabilité qui vient doucement le titiller, mais rapidement la main chaude de Wilfried le ramène à l’instant présent. Ses prunelles retrouvent l’intensité de son regard. Il s’efforce de s’ancrer à ce qu’il se produit à cet instant, alors que les actions doucereuses de l’Allemand le font flancher. Il est prêt à lâcher prise. « Ce que je peux t’offrir ? Je ne sais pas, Wilfried. » Il lui indique en venant frôler sa mâchoire ombragée du bout de ses doigts. « Sans doute pas la même chose que par le passé ou en tout cas pas dans l’immédiat. Je t’en veux, Wilfried, vraiment, mais… » Il souffle en venant doucement embrasser ses lèvres. « Je tiens encore à toi. » Sans doute trop pour son propre bien. Il évite de préciser alors que ses lippes viennent embrasser avec révérence les siennes. « Et j’ai envie de toi. Maintenant. » Il admet en venant s’éloigner de lui pour se redresser et se saisir de ses béquilles qu’il glisse sous ses bras nus. Il s’affiche au regard pénétrant de son partenaire, à la fois gêné et soulagé de ne voir aucune pitié, si ce n’est une compassion qu’il a appris à tolérer. « Allons dans la chambre. On est seuls pour toute la nuit. Morales ne sera là qu’en début de matinée. » Il lui indique dans un ton détaché. Une manière de faire comprendre au galériste qu’ils ne seront pas importuné par quiconque. Il amorce la marche jusqu’à la jambe qu’il occupe depuis son arrivée. Les draps sont défaits, car il n’a pas le courage de s’en occuper le matin lorsqu’il se relève aussi épuisé que la veille à son coucher. Il retrouve la texture du matelas confortable et abandonne ses béquilles et vient plonger son regard dans celui de son partenaire. Il ne se sent plus en capacité de le provoquer, de le tenter avec cet érotisme du passé. Il n’est même plus sûr que la vision de ses béquilles ou même de sa cicatrice ne le feront pas fuir. L’image de la caresse légère de Björn sur sa cicatrice vient lui rappeler qu’il n’a pas fui lui. Son myocarde rate un battement alors qu’il chasse ses souvenirs de son esprit. Est-ce que Wilfried lui donnera raison de lui faire confiance ? Il espère, car il le trouve toujours désirable et magnétique que par le passé et son corps s’embrase à l’idée de retrouver cette intimité qui assurait son bonheur par le passé. Enfin s’il a la capacité de se laisser couler dans ses bras. Rappelle-moi quel amant tu es, Babe. Fais-moi vibrer, s’il te plait. Peut-être que ça lui permettra d’avancer et de reprendre sa vie en main. Il l’espère tout en n’en sachant rien.

(1) Pourquoi est-ce que tu me perturbes comme ça ?
(2) Moi aussi, Babe.

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Wilfried Hoffman
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Forgive me ~Ruben & Wilfried~
Lun 4 Mai - 16:48

Forgive me


Il y a une sorte de timidité dans ses gestes. Une retenue qu’il n’a jamais eu. Il s’en veut de faire preuve d’autant de réserve soudain. Il suit Ruben dans sa chambre. Il a cette impression de moments volés. De ne pas être à sa place alors que c’est là qu’il veut être. Il déteste cette sensation de dernière fois. De limite dans le temps. Il ne veut pas penser que demain il repartira et ne le reverra plus jamais. Qu’il devra effacer de sa mémoire leur vie. Leur amour.  Il n’y arrive pas. Cette pensée le tétanise. L’achève malgré l’aveu de Ruben sur ce qu’il ressent toujours pour lui. Cela lui crève d’autant plus le cœur qu’il est seul responsable de cette situation.
Il referme la porte derrière lui et reste immobile face à Ruben. L’odeur du brun le happe soudainement et il s’appuie contre la porte. Perdu. Enivré par ses sensations. Par le souvenir de ses actes désespérés lorsqu’il n’en pouvait plus du manque et qu’il plongeait son visage dans l’oreiller de Ruben. Il se souvient encore de sa colère lorsqu’un soir, il avait trouvé des draps propres et impeccablement repassés à la place des ‘leur’. Il avait hurlé. Tout arraché, avant de se précipiter à la buanderie pour rechercher leur draps. Ceux dans lesquels ils avaient dormis. Fait l’amour. Ceux qui portaient les trace de ce qu’ils étaient. Rien. Il n’avait trouvé que du linge propre. Des odeurs de lessive et d’assouplissant. Il ne subsistait plus rien d’eux. De rage, il avait tout jeté au sol. Tout dévasté, comme lui se sentait dévasté à l’intérieur. Il avait aussi pleuré de frustration. De voir sa vie lui échapper. De ne plus rien contrôler, ni maîtriser. Trop malheureux pour demander de l’aide.  Trop fier pour l’avouer. Le lendemain, il n’avait fait aucune excuse à son employée de maison. Il lui avait interdit de remettre les pieds dans sa chambre jusqu’à nouvel ordre. Il lui avait donné une augmentation et le sujet n’avait plus jamais été abordé. Wil avait pris un tshirt de Ruben et en avait fait sa nouvelle taie d’oreiller. Maigre rempart contre la douleur d’être seul.
Il ne peut détacher son regard de son torse, nu. De ses traits tirés par la douleur mais où pointe aussi le désir. Il le trouve incroyablement beau et attirant.
Son sourire réapparaît tandis qu’il s’approche enfin de son homme. Il se baisse pour faire glisser le long de ses jambes le bas de jogging, entraînant par la même occasion son caleçon, dévoilant au fur et à mesure que le tissu se plisse et descend, sa nudité. Laissant sur la peau blessée la trace invisible de ses doigts. Dégageant lentement ce corps tourmenté. Il continue sa progression et finit son effeuillage. Jette négligemment le vêtement un peu plus loin, habitué qu’il est à ce qu’on ramasse ses affaires. Wil reste un moment à contempler Ruben. Il lui fait songer à ces odalisques alanguies et offertes dont les toiles ornent les plus prestigieux musées du monde.  Le tissu froissé du linge de lit défait. L’empreinte de son corps. Un pincement au cœur. C’est dans leur chambre que cette scène devrait se dérouler. C’est dans leur lit que Ruben aurait dû laisser son empreinte. Son odeur.
Wil se déshabille rapidement, même s’il aurait aimé que Ruben le fasse comme dans leurs jeux, par le passé, mais les traits tirés du jeune homme l’en ont dissuadé. Il n’a pas voulu le mettre dans une situation en porte à faux. Qu’il se sente encore plus diminuer. Il s’allonge sur les draps froissés et se retient de plonger son visage dans le tissu qui porte l’empreinte olfactive de Ruben. Il s’approche juste et dépose un baiser sur son épaule gauche tandis que sa main s’empare de celle du brun. Il observe la cicatrice qui y loge. Nouvelle ligne de la main sur laquelle n’importe quelle chiromancienne pourrait y lire toute la détresse du jeune homme. Il la porte à sa bouche et une envolée de baisers vient se nicher dans la paume meurtrie.
« Lo siento »
Il y a toujours un arrière-goût germanique dans les paroles qu’il prononce mais, elles viennent du cœur. Sa bouche continue son exploration, ses mains aussi. Elles reprennent possession de ce corps dont elles sont en mal. Repartent à l’assaut de chaque centimètre carré de peau. Marquent leur territoire de frissons.
Wil se sent ivre de bonheur. Il en oublierait presque l’échéance qui tombera tel un couperet. Il chasse ça loin de lui et accepte ce cadeau comme un ultime instant de communion.
Sous ses lèvres, il peut sentir la peau fine et musclée de son ventre, il ne s’y attarde pas particulièrement, il continue son exploration, survole l’aine avec une fausse désinvolture et vient enfin découvrir la peau marquée de la cuisse gauche. Il peut sentir cette douceur particulière qu’a la chair torturée. Ces reliefs nouveaux, nés sous les doigts experts des chirurgiens. Il aimerait tant par son geste, avaler cette souffrance qui sourd à fleur de peau. L’effacer. À jamais. La faire sienne. Pour toujours.
Il se glisse entre ses jambes et se rend compte que son amour prend toute la place dans sa tête et dans son corps. Qu’il n’a jamais aimé comme ça.
Ses mains enserrent son visage. Sa bouche s’empare de la sienne en un baiser passionné. Désespéré. À bout de souffle. Son corps est tellement avide de ce contact. Il s’arrache à regret pour le contempler.
« Que lindo estàs » les mots s’envolent dans un murmure.






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