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I need your help, my friend. (Rubyaël 01)

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Ruben Leeroy
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• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
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• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
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Dim 29 Mar - 21:15
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Ruben s’efforce d’adopter une rigueur dans la prise de ses inspirations et expirations. Il tente de faire le vide dans son esprit, de laisser ses pensées tourbillonnantes dans un coin pour se rappeler de calmer le rythme de sa respiration. C’est difficile, car il est contraint de clore ses paupières pour parvenir à puiser la force en lui. Le stress engendre des images angoissantes qui semblent ancrées à ses rétines. Bon sang ! Un gémissement rauque s’extirpe de sa gorge alors qu’il rouvre ses prunelles pour tenter de se rattacher à la réalité. Tout va bien. Calme-toi. Tu es là. Pas dans ta voiture. Pas au volant. Pas en train de te faire percuter. Pas sur le point de percuter quelqu’un. Tout va bien. Il tend son visage vers le haut pour retenir un sanglot qui menace de le faire suffoquer. Sa main moite se glisse dans sa nuque trempe de cette sueur qui parsème chaque partie de son corps. Inspire. Expire. Pourquoi diable sa respiration ne veut pas se calmer ? Un sentiment proche de la panique semble lui dévorer les entrailles de nouveau. Il sait que c’est mauvais, nocif dans sa situation actuelle et que ça pourrait le faire basculer. Alors, il s’efforce de s’accrocher, n’hésitant pas à se griffer la peau du coup pour s’assurer de rester bien ancrer dans la réalité. Les minutes s’égrènent, mais se ressemblent, diluant avec elles un sentiment de culpabilité qui vient le tourmenter. Il ne lâche pas son objectif de son esprit, s’accroche tant bien que mal au rythme de sa respiration pour atténuer ce souffle qui devient par moment sifflant. Il lui faut énormément de temps pour y parvenir. Il ne saurait dire le temps que cela lui a pris, mais il se sent tremblant et complètement trempe comme s’il était passé sous une brume d’eau. Il est complètement épuisé, comme si ce combat envers son propre corps lui avait arraché toute force. Il devrait se relever, s’efforcer de reprendre contenance pour ne pas ressembler à rien lorsque Yaël arrivera. Seulement, il ne parvient pas à le faire. Son esprit est hagard alors il ferme ses paupières pour tenter de reprendre réellement ses esprits. Juste quelques minutes. Sa respiration ayant repris son rythme habituel, il profite de cet interlude avant que des bruits lointains de moteur l’extirpe de sa somnolence. Il entend un bruit de porte qui s’ouvre et se referme. Dans un état second, il se déplace, sentant la raideur dans sa jambe gauche l’élancer. Il s’éloigne suffisamment pour rejoindre le meuble de l’entrée et s’y appuyer tandis que les pas de son ami le rejoignent. Il entend la porte s’entrouvrir tandis que son regard incertain retrouve les prunelles sombres de son ami. Son visage est blême, révélant le combat qu’il a mené jusqu’à ce moment pour garder pied. Son portable gît encore aux pieds de Yaël. « Merci, bro. » Il souffle dans une voix rauque et pâteuse. Il lui est réellement reconnaissant même si son attitude laisse à en douter. Il n’est juste pas totalement là, comme si la crise lui avait vrillé le moindre de ses neurones. Une certaine gêne vient lui obstruer la gorge. Il se sent plus démuni que jamais.  
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Mar 31 Mar - 15:19

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La route est encombrée et ça me fait encore plus suer que d'habitude.
Putain de merde, tu vas bouger ta caisse connard ?!
Je suis de mauvaise humeur et un de mes amis vient de faire une crise d'angoisse sur la route, faut vraiment pas me chercher cet après-midi. Je grogne. Je mors. Je roule un peu trop vite et nerveusement, impatient d'en finir avec ce gros bordel, avec cette journée de merde. Il y en a toujours une dans la semaine et fallait que ça tombe sur la plus chargée.
Ok, respire.
Et les clignotants, c'est fait pour les chiens ?!
Je serre des dents en essayant tant bien que mal de détourner le volant de ce qui aurait été un accident si je n'avais pas été plus réactif vis-à-vis de la bagnole de devant. Je continue ma route, poussant sur l'accélérateur avec véhémence et sur mon klaxon de truck qui détonne pas mal. Les gens... je crois que je viens d'avoir ma dose.
Bizarrement, quand on entre dans Beverly Hills, tout est soudainement plus calme et civilisé. Il n'y a pas âme qui vive, mise à part quelques ferrari, la saison étant propice pour revenir se terrer à Los Angeles. Je mate les grandes villas qui bordent la route, en profitant pour m'évader un peu avant de me garer devant celle de Ruben. D'un pas vif, je quitte le truck et m'avance vers l'entrée qui est, évidemment, ouverte. Je la referme correctement derrière moi, aussi méfiant qu'un bon petit prolétaire, et continue mon avancée jusqu'à la maison assez généreuse, ouverte également. Je répète donc le même schéma et cherche le blond du regard, mais le trouve rapidement, debout, pâle comme un mort, tremblant de la tête aux pieds. A le voir dans cet état, mon coeur gronde et je laisse échapper un soupire nerveux du fond de mes poumons. « Ruben, qu'est-ce qui t'a pris ? » Je fronce des sourcils, fâché comme un père de famille ayant perdu un de ses enfants. Les frayeurs m'énervent facilement, au point d'engueuler les pauvres victimes. Je n'ai de toute façon pas le temps d'entrer plus dans les détails et aperçois son portable par terre que je ramasse pour ensuite aider son ami. « T'es dans un sale état, viens là. » Je le prends alors dans mes bras, peut-être un peu trop abruptement, mais il n'a pas intérêt à couiner, sinon je le matraque et le fous moi-même sur le canapé du salon de l'autre côté. Je l'entraîne et le dépose sur le meuble confortable en prenant bien soin de prendre ses mains et de les serrer fort dans les miennes. Puis, je palpe les muscles de ses avant-bras, les masse, afin de le rassurer, de faire comprendre à son corps et son cerveau qu'il n'est plus seul. Ruben est contracté à mort, je le sens sous mon épiderme. « Sssh, ça va aller mon vieux, j'suis là. » Je comprends pourquoi il a préféré m'appeler en premier, et non pas Noa, ou un autre ami, parce que je sais ce qu'il faut faire en cas de crise d'angoisse. Je sais exactement ce dont la victime a besoin. Mes mains puissantes passent donc à ses épaules, sa nuque puis son poitrail, là où son myocarde détale toujours et percute les parois de sa propre chair. Les ondes déforment la matière et me parviennent distinctement. « Dis-moi ce qu'il s'est passé. Je t'écoute. » C'est en revenant calmement sur la situation déclenchante qu'on finit en général par évacuer l'angoisse. 
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• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
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Mar 31 Mar - 23:26

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Complètement hagard, Ruben se remet difficilement de cette crise qui l’a paralysé durant plusieurs dizaines de minutes. Il ne saurait le dire, mais il se sent complètement vidé de toute énergie. Son battant est encore précipité dans sa poitrine. Sa respiration est stable, mais son organisme subit le contre coup de cette crise de panique. Fort heureusement, il n’est plus seul. Yaël est arrivé et cela apaise ses nerfs qu’il sait particulièrement à fleur de peau. Il est reconnaissant que son ami ait tout lâché pour venir à sa rescousse. Il lui est difficile de l’exprimer à cet instant, tant la fébrilité qui l’habite est conséquente, mais il était la seule âme à pouvoir entrevoir et gérer son émoi. Yaël semble prendre conscience l’ampleur de ce qu’il s’est passé jusqu’à son arrivée. Ses premiers mots se veulent assassins et le font frémir tant le ton est tranchant, mais il ne lui en veut pas. Il connait le comportement brut de son ami et ne s’en formalise pas, puisqu’il agit souvent de cette manière lorsqu’il est sous pression ou angoissé. Il sait que c’est son inquiétude qui parle et cela se précise dans l’étreinte ferme et puissante dont il le gratifie. Il se laisse faire, n’étant pas réellement alerte sur ce qui se passe autour de lui. Yaël le conduit jusqu’au salon sur le canapé où il vient prendre place. Avenant, son ami s’applique à le recouvrir de gestes apaisants pour lui prouver sa présence. Il s’efforce de le ramener à lui, à la réalité. Son toucher est apaisant, l’ancre petit à petit à la réalité. Il ferme ses paupières pour tenter de reprendre ses esprits. La voix de son ami le pousse à rouvrir ses paupières pour plonger ses iris absentes dans les siennes. « Je… » Il commence dans une voix absente. « Je… venais de finir ma séance de rééducation à l’hôpital. Je me suis dit… qu’il serait bien que je récupère mon courrier et quelques affaires. » Il soupire en venant glisser sa menotte dans sa nuque tendue. « Je… J’étais concentré sur la route… Je le jure… Et puis ce véhicule est arrivé sur ma droite… J’ai dû piler pour l’éviter. » Il ferme ses paupières alors que ces images reviennent s’ancrer à ses prunelles. « J’étais à un stop… Si j’avais réagi une seconde après, je… » Il sent sa respiration s’accélérer de nouveau, mais pas aussi violemment que tout à l’heure. La présence de son ami l’ancre dans le présent et non dans les souvenirs sombres qui l’accablent. « J’aurai pu commettre un second accident, putain… Yaël… » Ses phalanges tremblent contre sa peau chaude et humide. La culpabilité l’assaille alors que ses prunelles retrouvent celles de son ami. « J’avais déjà du mal à reprendre le volant… » Il souffle dans une voix dépitée. Il sait désormais qu’il aura encore plus de difficulté à se sentir en confiance.
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Jeu 2 Avr - 11:16

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Alors que je m'applique à masser ses membres postérieurs pour les décontracter le plus possible et essayer d'apaiser ses esprits, je demande à Ruben de revenir sur l'incident, le plus posément possible, afin de ne pas l'enfoncer que plus encore dans la panique. Il bégaye, tremble encore, et je ne peux que poser une main chaleureuse sur l'emplacement de son coeur, à défaut de pouvoir l'embaumer d'une sensation rassurante et paisible. Ce sont là mes seules capacités dans ce genre de situation si extrêmes et sensibles. Mais au moins, je fais ce que je peux pour débrider sa crise, pour être là pour lui, à croire que ma mauvaise humeur s'est envolé en le voyant aussi dépareillé, prêt à s'effondrer par terre. Je suis d'autant plus à l'aise d'être venu le voir et de ne pas l'avoir envoyé balader au téléphone avant même qu'il n'ait pu s'exprimer. Combien de fois le blond a-t-il été là quand j'étais dans un état aussi pathétique ? C'est à moi maintenant de veiller sur lui, sur cette peur qui gangrène à cet instant chaque muscle de son corps, chaque parcelle de ses pensées. Je lui demande de faire un retour dans le passé, parce que cela permet de faire face à l'incident et de ne plus en avoir peur. Pourtant, je vois bien dans sa réponse qu'il est encore trop marqué dans son esprit au fer rouge... j'entends également un ton déçu du bout de ses lèvres et penche ma tête dans sa direction, le regard toujours aussi sérieux et attentionné. Il m'inquiète alors j'attrape ses mains pour les réchauffer contre les miennes, comme pour lui transmettre une force invisible. « C'est passé et t'es en vie Ruben. Ça arrive d'avoir des petits accidents en ville, surtout ici. Ça arrivera peut-être encore un jour, mais tu sais quoi ? Ça ne te tuera pas. » Putain, j'aimerai faire mieux et je goûte aux limites qui me bloquent. « La vie est imprédictible, il faut faire avec, malheureusement. Et penser aux bons côtés des choses pour ne pas que ça continue de te ronger. », je lâche dans un soupire, peu convaincu de ce que j'avance. C'est si facile à dire et si difficile à mettre en œuvre quand on vit un post-traumatisme. Je continue de masser ses phalanges et ses paumes, les imprégnant d'une chaleur qui saura, elle, peut-être le détendre. « La prochaine fois que tu veux récupérer des choses, tu me le dis. » Ça sonne presque comme un reproche. « C'était peut-être trop tôt... donne-toi le temps de guérir. Le temps fera l'affaire. » C'est déjà plus sensé, en tout cas pour moi. J'espère que ça le sera pour Ruben.
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Jeu 2 Avr - 18:42

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Le contact de menottes de Yaël sur sa chair est apaisant. Cela lui apporte une sensation de sécurité qui lui permet de dénouer ses nerfs au fur et à mesure que les minutes défilent. Il se lance dans la narration de l’évènement qui l’a conduit à une crise de panique qu’il n’a pas vu venir. Elle s’est imposée à lui avec une telle violence qu’elle le laisse complètement désemparé. Il ne s’était pas imaginé être une personne sensible à ce point. Il avait écouté d’une oreille attentive son psychologue lui expliquait le risque que pouvait avoir un tel accident sur son psychisme, mais il s’était senti à l’abri. Le pianiste n’a jamais manqué de confiance en lui. Il a toujours su reprendre du poil de la bête et malgré la douleur qui l’habite perpétuellement, il ne se laisse pas dévasté par sa perte de motricité, les cicatrices psychologiques et physiques que cet accident a eu sur son existence. Il s’efforce de reprendre le contrôle de son existence même si sa perte a été conséquente. Il gère depuis sa sortie de l’hôpital, ne demande rien à personne, s’efforce d’être le Ruben qu’il a toujours été en portant parfois un masque pour cacher sa douleur. Il se rend compte qu’il s’est peut-être surestimé. Pour la première fois de son existence, il semble faire face à des limites qu’il n’avait jamais envisagé d’avoir. Sa fébrilité se révèle par le tremblement de ses phalanges que son ami vient prendre entre ses paluches. Son soutien est appréciable. Il ne sait pas ce qu’il lui serait arrivé s’il s’était retrouvé à gérer seul le contrecoup. Yaël s’efforce de lui communiquer des paroles qui se veulent consolantes, mais qui ne parviennent pas totalement à le rassurer. Il sait incontestablement que son ami a raison. Il se laisse envahir par la sérénité que ce contact lui procure. Il semble reprendre ses esprits et il s'efforce de regagner le contrôle de son corps. Cela lui demande de nombreux efforts, mais il le fait, car il n'aime guère être dans cette position. « C’est ce que je m’efforce de faire, tu sais. » Il souffle dans une voix blasée. « Tous les jours, je puisse la force en moi pour continuer d’avancer petit à petit. » Il avoue avant de hausser les épaules. « Je fais de mon mieux, bro. Je sais au fond de moi que ce n’était pas prévisible, que cela n’a rien à voir avec la nuit de mon accident, mais ça m’a paralysé. Ça me paralyse totalement. » Il annonce avec une sincérité déconcertante. « Je te remercie de vouloir me soutenir, bro. Tu as sans doute raison. Je n’aime tellement pas me sentir si démuni, mais je vais apprendre à gérer mes nouvelles limites comme tout le reste. » Il déclare en venant retirer sa main de celle de son ami pour la déposer sur la sienne dans une étreinte qui se veut rassurante. « Je vais en parler à ma psychologue. Je suis juste encore bouleversé, mais ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort, pas vrai ? » Il déclare en venant plonger ses iris claires dans celles de son ami. Il lui sourit simplement, s’efforçant de laisser son trouble derrière lui. « Je te remercie d’être venu, bro. » Il lui indique en serrant plus fermement sa poigne de la sienne. « Je peux t’offrir à boire pour me faire pardonner de ce coup de frayeur ? » Il le questionne alors que sa menotte vient se glisser sur sa cuisse fragilisée. Il la masse délicatement pour atténuer la douleur. Sa Vicodin est dans son véhicule. Il l’a laissé dans sa boite à gant sous le coup de l’émotion. Il pourra penser à la chercher en allant chercher à boire à Yaël. Faire deux pierres, un coup, comme on dit.
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Sam 4 Avr - 11:37

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Ruben a l'air fatigué. Fatigué d'essayer, d'attendre pour finalement se rétamer, fatigué de devoir prendre sur lui. Alors, tout ce que je peux faire, c'est à être à ses côtés, rester cette figure fraternelle qui l'aide quelques fois à ne pas se sentir désemparé ou seul. Le moment ne tombe pas bien, et j'ai pu me montrer désagréable tantôt au téléphone, épuisé moi-même par cette journée de merde, mais ce n'est rien comparé au long chemin qui entrave maintenant la vie de mon ami. Il n'a pas choisi d'avoir eu un accident, et encore moins de perdre l'habileté de son corps. Il n'a pas choisi et c'est injuste de le voir dans cet état. Ça va malheureusement le suivre pendant de nombreuses années, j'en sais quelque chose. Jusqu'à ce que le temps ferme les blessures, mais aussi faut-il qu'il accepte cette idée. Être mal pendant une éternité pour avoir l'espoir d'aller mieux plus tard. Ce n'est pas chose aisé quand on a une passion -la musique pour lui- et un besoin de la partager en ce moment.
Je comprends, mais ne puis rien faire de plus. « C'est rien. T'es pas forcé de ne pas m'en parler, tu sais ? Ça me dérange pas. J'suis pas psychologue, mais j'ai l'oreille attentive... enfin j'essaye. Désolé pour tout à l'heure, j'étais stressé et occupé, j'ai eu du mal à me contenir. Et où tu crois que tu vas dans ton état mon petit vieux ? » D'une main sur sa poitrine, je l'incite à rester encore un peu allongé, remarquant bien sa poigne fermement accrochée à sa jambe, ce qui me fait froncer des sourcils, plus par soucis que par colère. « Tu m'offriras à boire plus tard. Elle te fait encore mal ? » Alors que ses autres muscles semblent s'être quelque peu calmés et détendus. Sa jambe le tire, je le vois bien aux traits de son visage. Je dégage donc sa menotte et m'applique à masser délicatement les muscles transis, sans aucune ambiguïté. J'ai été médecin, je m'y connais bien, ayant vu beaucoup de soldats dans le même état après des missions au Moyen Orient. Les pauvres gars. « Tu prends toujours des anti-douleurs ? Tu fais attention au dosage, ça peut justement diminuer ton attention... » Ce qui aurait pu expliquer son accident de voiture aujourd'hui... mais j'attends sa réponse avant de me méfier de quoique ce soit. Ruben a toujours été honnête avec moi, il me le dirait s'il a des problèmes de douleur aussi fréquente. Il faut toujours faire attention à la prise de médicament qui peut être à l'origine de beaucoup d'autres maux.
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Ruben Leeroy
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Sam 4 Avr - 14:07

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Le musicien s’efforce de mettre un terme au sujet qui les monopolise depuis l’arrivée de Yaël. De nature pudique et introverti, Ruben n’est pas le genre de personne à s’étaler sur ce qui le pèse. Pour preuve, il garde depuis des mois la douleur qui l’habite lorsqu’il songe à cet homme, responsable de ce qu’il lui arrive. Il ne peut pas lutter contre ce ressenti qui lui dévore la poitrine. Il a besoin d’un coupable et il est tout désigné dans son esprit dans une perspective totalement irrationnelle. Après tout, il a bien le droit de maudire Wilfried, puisque de toute évidence, il ne fera plus jamais parti de son existence. Six mois. Cela fait six mois qu’il ne l’a pas vu. Cela veut tout dire. En conséquence, il peut le haïr de tout son âme sans en avoir honte, non ? Tant qu’il le fait en secret et ne s’épanche pas sur la blessure qu’il a infligé à son organe vital. Il apprécie les efforts de son ami à l’écouter et d’être de bons conseils. C’est quelque chose qui lui va droit au cœur, mais il ne pourrait pas déballer tout ce qui le travaille aussi aisément. Cela lui couterait trop et ne ferait que le plonger dans toute ce marécage de pensées déchirantes qui ne demandent qu’à prendre le contrôle. Il le fait suffisamment avec sa psychologue. Du moins, c’est ce qu’il s’intime à penser. Il ne supporte juste pas l’idée qu’on le prenne en pitié. Il en a déjà bavé durant son enfance lorsqu’il devait avouer n’avoir pas de père, trouver une raison de cette absence sans en avoir une qui soit tangible. « Ce n’est grave, je sais que tu as beaucoup de travail et que ce projet te tient à cœur. » Il indique simplement en voulant se redresser, mais son ami l’en empêche. Il l’intime à rester assit et Ruben n’oppose pas de résistance. « Tout va bien ? » Il indique en référence au magasin et au projet de son ami alors qu’il perçoit que son ami a perçu son tiraillement le long de sa cuisse. « Toujours. » Il indique, sans rentrer plus dans les détails. Il ne veut pas avouer que c’est une souffrance qui l’habite vingt quatre heures sur vingt quatre et qui est plus ou moins violente en fonction du dosage de Vicodin dans son organisme. Il se laisse manier par les phalanges de son ami, son dos vient se poser sur le dossier du canapé tandis pour laisser son corps se détendre. Le massage est appréciable. C’est un des rares bienfaits qui lui procure un peu de répit contre la douleur. Il se laisse savourer cette sensation un court instant avant que la demande de son ami vienne lui retourner le cœur. Il connait parfaitement cet effet inhérent à la prise des anti-douleurs, mais serait-il possible que ce soit l’effet supplée à la fatigue qui l’aurait fait manquer de vigilance ? Cette idée est effroyable et l’invite à faire face à une certaine culpabilité qui vient lui retourner le ventre. « La douleur est perpétuelle. Si je ne prenais pas de la Vicodin quotidiennement, je ne pourrais plus marcher sans béquilles. » Il admet dans une voix blême. Il laisse le jugement d’un médecin comprendre le sous-entendu que ses paroles évoquent. Il arrive à duper son kinésithérapeute et son médecin traitant, mais face à un spécialiste, à un ancien médecin tel que Yaël, ces paroles sont des aveux de sa culpabilité sur le fait qu’il consomme plus qu’il ne le devrait. S’il a besoin de Vicodin pour marcher, c’est que d’un point clinique, il y a un souci. Un souci qu’il masque depuis sa rééducation et d’autant plus sa sortie du centre de rééducation Il baisse son regard en venant glisser sa main valide dans ses mèches encore humides de sueur. Il l’admet à Yaël, parce que c’est son ami, parce qu’il ne peut tolérer le mensonge dans ses amitiés, alors il la lui donne, sans réellement identifier quelle va être sa réaction. Pitié ? Compassion ? Colère ? Les trois ?
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A la question de mon ami à propos de la ferme et du magasin, je lève une main et l'agite dans l'air en haussant des épaules. On en parlera plus tard, là n'est pas vraiment le moment de s'y attarder, surtout avec sa jambe qui l'irradie de douleur. Ça se voit sur les traits de son visage qu'il essaye de contenir les crampes qu'il ressent et j'essaye tant bien que mal de m'appliquer à détendre les muscles atrophiés à l'aide de mes mains. Je sais néanmoins que ça ne suffira pas à achever sa souffrance, je ne suis pas un marabout, ni un sorcier aux pouvoirs déroutants et extraordinaires. Je ne suis qu'un homme, un ancien médecin, anxieux de voir un patient dans la douleur et envieux de l'en décharger. Le massage ne fera effet qu'à un intervalle de minutes, je ne me fais pas d'illusion. Mais c'est mieux que rien, pour apaiser mon ami qui a déjà eu son lot de mésaventures aujourd'hui.
S'il a autant mal à la jambe, alors il doit prendre des anti-douleurs, mais doit également faire attention à ne pas en prendre trop dans la semaine. Ils sont très addictifs pour les hommes et les femmes empreintes de douleurs quotidiennes et ont parfois des effets secondaires que je connais très bien. La fatigue, le manque d'attention, jusqu'à la perte de poids et de lucidité. On s'en sort très difficilement. S'il y a une chose sur laquelle l'hôpital doit être intransigeant, c'est bien sur ses prises d'antalgiques. Aussi, quand j'entends Ruben m'avouer qu'il prend de la Vicodine quotidiennement, je sens la colère monter en moi en pic, sans que je puisse la contrôler et me montrer un peu plus bienveillant à son égard. Je la laisse gronder dans mon coeur, tout mon poitrail et se déverser de ma bouche. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi révolter vis-à-vis du comporter d'un tiers. Ma main me brûle presque au point de lui foutre une baffe et je dois m'efforcer de me contenir, préférant me lever et m'éloigner du sofa plutôt que lui faire brusquement du mal dans le but de le réveiller. « Putain, Ruben, t'es con ! » Ça fait tellement du bien de laisser sortir l'incompréhension et la colère qui me dévore le haut du corps entièrement. Je tourne sur moi-même, le fixant avec véhémence de temps à autre. « Sérieux, t'es vraiment con. J'suis désolé mec, mais là... tu flingues tout seul ta vie. Putain, tu m'aurais dis ça au tél ? Je serais même pas venu. Tu sais quoi, c'est bien, prend ta putain de Vicodin en petit-dèj, continue à te pourrir le cerveau, et tu n'auras pas à marcher avec des béquilles. C'est vrai quoi, vaut mieux mettre en danger ta santé plutôt que de ressembler à un estropié. » Je ne comprends absolument pas son choix. Certes, ce n'est guère guindant de se trimballer tout le temps avec des béquilles, mais être aussi inconscient dépasse même l'entendement. Qu'est-ce qui s'est passé dans sa tête ? Quelle raison l'a poussé à se montrer aussi insouciant ? Je reviens un peu vers lui, plus résiliant et calme, mais le visage et les poings toujours aussi fermés. « Pourquoi tu fais ça ? » J'essaye de le comprendre, vraiment, parce qu'il est mon ami et que je ne peux pas le laisser dans cette situation.
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Ruben Leeroy
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• âge : 30
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Sa confession peut être à double tranchant. Ce n’est pas la première fois qu’il en informe une personne. Maddox est au courant et est celui qui va lui chercher au marché noir les comprimés qui ne sont pas couverts par son ordonnance. Même s’il ne réalise pas cette mission avec gaieté de cœur, lui seul à conscience du véritable coup dur qu’il est en train de vivre. Être dépossédé de toute son essence et difficile à vivre. Il garde la tête haute, s’efforce d’avancer, mais la nuit, plié dans la douleur tant physique que psychologique, il est résolument seul. La notion de survie ne lui a jamais semblé si réelle pour lui alors que sa main gauche demeure quasiment inutilisable. Dans les meilleurs jours, il lui est possible de replier légèrement ses doigts, mais dans les pires des jours, elle est sujette à des douleurs si intenses que c’est comme s’il se trouvait amputé d’une main. Cet aveu est d’autant plus risqué lorsqu’on connait la nature de l’ancien médecin. Sa réaction ne se fait pas attendre et Ruben encaisse les mots assassins qui lui sont faits. Ils lui font mal, il ne peut pas le nier, mais il se contente de retenir son émoi et la frustration qui vient bouillir au fond de ses entrailles. Il ne prend pas un malin plaisir à empoisonner son organisme de cet antidouleur, mais il considère que pour garder un tant soit peu de dignité, il n’a pas d’autres solutions. Il doit déjà dire adieu à sa carrière, à son instrument de musique alors devenir un homme se déplaçant sur une béquille, s’attirer le regard et la pitié, sa fierté ne parvient pas à l’encaisser. Pas pour le moment, alors que tant de pensées obscurcissent son cœur. Il est entouré, sans ses amis et sa famille, il serait sans doute la tête sous l’eau, mais cela n’enlève en rien cette sensation de solitude profonde de l’assaillir à chaque fois qu’il se retrouve seul. Il est résolument seul. « Tu ne peux pas comprendre. » Il lâche dans un ton plus sec qu’il ne le désire. Ses émotions à fleur de peau, il doit juguler entre sa fierté qui le somme d’aller se faire foutre et son cœur qui lui rappelle qu’il est celui qui a demandé à son ami de le rejoindre. Son âme sait indubitablement que la réaction extrême de son ami est due à une inquiétude naturelle. Il aurait eu la même réaction s’il n’en était pas le sujet. « Je connais parfaitement les risques et je fais attention. Je te le jure. C’est juste que… » Il ne parvient pas à exprimer ce mal-être qui le dévore. Il est injuste de sa part d’évoquer le fait de se sentir seul alors que son ami fait partie de ceux qui le soutienne au quotidien. « Parce que ça me tue, putain ! Cela me tue d’avoir perdue l’usage de ma main. Tu as conscience de ce que ça fait de ne plus être en mesure de serrer ta main sans ressentir une profonde douleur ? As-tu la moindre idée de ce que ça me fait de me dire que je ne pourrais plus jamais jouer du piano ? Parce que soyons honnête, Vicodine ou non, je ne peux plus rien faire avec ma main ! » Il lâche dans une voix tourmentée, car cela lui lacère la poitrine de se dire qu’il ne pourra plus jamais toucher un piano comme par le passé. La douleur que cette pensée lui inflige est cruelle. Il s’oblige à ferme ses paupières pour tenter de reprendre le contrôle de ses émotions et ne pas laisser échapper des larmes qu’il ne veut pas verser. « Je ne suis pas prêt. Pas encore prêt à accepter ce que je suis devenu. C’est trop d’un coup. Je n’arrive pas à gérer. J’ai l’impression d’être un étranger dans mon propre corps. » Il admet en venant glisser sa main valide contre sa nuque. « Je ne cherche pas à me faire plaindre. Je sais que j’ai une chance inouïe de vous avoir, d’avoir de vrais amis qui me soutiennent, mais la vérité, c’est que personne ne peut réellement comprendre. J’ai juste besoin de temps, de temps pour me reconstruire, pour me faire à cette putain d’idée que je ne suis plus celui que j’étais avant et même si tu ne me comprends pas, j’ai quand même besoin de toi, bro. » Il souffle dans une voix éteinte en venant plonger ses iris désemparées dans les siennes.  
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Dim 5 Avr - 15:39

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Je ne peux pas comprendre, du tout. En effet, je crois que là réside le problème auquel je fais face avec violence. J'aimerai comprendre, entrer dans la mécanique de ses pensées et de ses ressentis, mais il m'en est impossible. Et pourtant, je me suis permis de le juger pour la bêtise qu'il est en train de commettre, pour cet anti-douleur qu'il s'injecte à longueur de journée et qui envenime ses veines et bouleverse le reste de son corps. Je me suis permis et je ne le regrette même pas. Pas une once de pitié ne fait vibrer avec puissance mon myocarde, seulement la colère de voir un ami se mettre en danger à cause d'une putain de béquille. Je pensais que le regard d'une personne en particulier ou des autres en général le gênait et l'amenait donc à consommer ce médicament addictif. Mais le fait est qu'il n'assume pas ce qu'il est devenu. C'est encore trop tôt, qu'il m'explique, en mâchant préalablement ses mots. Trop tôt pour qu'il ne digère son handicap en plus de la douleur physique et de son traumatisme. Est-ce que ça fait de lui un homme faible ? Certes, mais je ne connais que trop le sentiment de noyade pour me remettre à lui gueuler dessus. Je me contente donc de soutenir son regard, toujours aussi dur et remonté. L'accumulation des événements cette journée n'arrange rien et je ne dériderai pas tant que Ruben sera hors de ma vue. « Soit, tu as raison, je ne suis pas en situation de te dire quoi faire. Et tu es un adulte. Je peux juste, en tant qu'ancien praticien, te déconseiller de toucher un volant, ce serait mettre ta vie en danger, et celle des autres aussi. » Parce qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, et Ruben s'en apercevra bientôt malheureusement. Les effets du médicament ne sont pas sans conséquences drastiques. J'espère seulement qu'il aura la force d'arrêter avant ou la lucidité de ne pas prendre le volant, de ne pas descendre les escaliers. « J'espère que tu connais toutes les conséquences d'un tel dosage. » On ne parle même plus d'un traitement à cette échelle, tous les jours de la semaine. D'ailleurs, ça fait combien de temps qu'il est sous Vicodine aussi fréquemment ? « Ça fait combien de temps ? » Je n'arrive pas à dérider les traits de mon visage, à diminuer la puissance de mes poings liés. Je n'arrive pas à faire descendre la colère parce que je lui en veux tellement.
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Dim 5 Avr - 23:32

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Les nerfs à fleur de peau, Ruben s’efforce de se justifier auprès de son ami, qui se retrouve révolté par sa prise d’analgésique de manière quotidienne. Il dévoile de nombreux éléments sur les émotions qui l’habite, mais son ami semble inatteignable. Ses traits sont résolument fermés tant l’inquiétude qui le dévore est grand. Il ne se laisse pas fourvoyé par l’approche autoritaire de son ami. Il comprend qu’il soit remonté à son égard, le fait qu’il ne laisse pas attendri par ses états d’âme. D’un point de vue rationnel, il est en accord avec lui et cela l’amène à réfléchir. « Je ne toucherai plus un volant, je te le promets. » Il déclare dans une voix éteinte en venant glisser sa menotte dans sa chevelure. Il prend conscience qu’il a mis en danger la vie d’autres personnes et cette idée l’horripile et le met profondément mal à l’aise. Il compte bel et bien laisser son véhicule dans son jardin et accepte l’idée de devoir se déplacer par le biais de taxi en attendant qu’il puisse engager quelqu’un si le besoin se fait sentir. Attentif, même si remonté, Yaël finit par lui poser la question fatidique qui vient lui retourner le ventre. « Depuis assez longtemps pour que ça devienne addictif. » Il admet sans rentrer dans le détail alors qu’une douleur latente se fait connaitre de nouveau dans sa cuisse. Il masque la grimace qu’elle déclenche de manière spontanée. Il n’ose pas regarder son ami en face. Il a l’impression d’être un enfant qui vient de se faire surprendre par une figure paternelle en plein flagrant délit. Cette froideur a résolument le mérite de le faire réfléchir. Maddox ne lui a rien dit au sujet de sa demande, a accepté en tant que meilleur ami d’exécuter sa demande sans lui demander la moindre explication et sans lui demander son avis. Yaël, quant à lui, en vue de son passif, de sa formation est tout légitime de le secouer et de chercher à le remettre en question. Ce qu’il lui permet de faire en luttant contre son automatisme de défense qui l’incite à lui dire d’aller se faire voir et de s’occuper de ses affaires. Ruben n’est pas ce genre d’homme, même si parfois, il lui arrive de sortir de ses gongs lorsqu’il le faut. Il sait que son ami ne s’énerve pas sur lui pour rien. Il a des éléments tangibles pour le faire et le pianiste en a totalement conscience. Le cœur lourd, il finit par plonger son regard vers le sien. Il soupire de dépit face au regard glacial de son ami. Cela lui retourne les tripes plus qu’il ne voudrait l’admettre. Il est sensible à l’inquiétude de son ami et il aimerait le décharger de ce poids qu’il vient de placer sur ses épaules. « Elle est dans ma boite à gant. » Il finit par indiquer à son ami. C’est un moyen pour lui de lui faire comprendre qu’il capitule face à son inquiétude, qu’il est prêt à revenir sur une décision qu’il a prise pour éviter que son ami n’ait à s’inquiéter sur la durée. Il ne se considère pas assez accro aux analgésiques pour pouvoir supporter le manque même s’il craint malheureusement que sa douleur quant à elle va être insoutenable jour et nuit, plus que ce n’est présentement le cas. C’est sans doute le prix à payer pour avoir la conscience tranquille et s’assurer la bonne entente avec son ami qui est devenu important dans son existence.
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Mar 7 Avr - 21:50

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« Sans blague, tu appelles Noa ou moi la prochaine fois que tu veux quelque chose. » Je suis conscient de la froideur de mes mots, mais elle m'aide à évacuer la colère qui me coupe les intestins en deux. Ruben a choisi le mauvais jour pour faire sa crise de panique, m'appeler moi et ensuite me faire des confidences sur son état sanitaire. Un autre jour de la semaine, j'aurais été peut-être un peu plus compréhensif et ouvert sur sa douleur physique et psychique, mais aujourd'hui j'en suis juste incapable. Mes nerfs étaient déjà irrités dès lors que j'ai gravi le sentier jusqu'à sa demeure, et maintenant il m'est impossible de redescendre d'un cran en hochant bêtement de la tête devant ses confessions. Je réagis avec violence, tant dans les gestes que dans les mots. Je l'oblige à rester allongé et l'engueule comme jamais, la peur dictant le tout. Qu'est-ce qu'il croyait en me révélant sa prise quotidienne d'antalgiques addictifs ? Il pensait que j'allais poser sa tête sur mes genoux et caresser ses mèches brunes en lui chantonnant une comptine ? Mais sérieusement, quelle folie l'a pris de m'en parler, à moi, ancien médecin ? Je connais les effets secondaires de ce genre de dosage. J'ai déjà vu des dépendants sous mon nez et ce n'est pas beau à voir. Il n'aurait pas du m'en parler, me connaissant. N'empêche qu'heureusement qu'il l'a fait... et qu'il est honnête. C'est peu d'hommes qui acceptent de se révéler aux yeux d'un autre. Pour ça, je ne peux que le respecter, même si j'ai encore un goût amer en bouche. « Putain... » A sa réponse à ma question, une de mes menottes se colle au visage, le massant tant les nouvelles vont mauvais train. C'est à ce moment de vérité que le déclic se fait, que la peur et l'inquiétude bouffent petit-à-petit la colère. Je finis par me coincer un ongle de pouce entre les dents, tirant dessus avec nervosité. Comment faire maintenant, mis à part le sevrer ? Le veut-il seulement ? C'est alors que Ruru m'avoue que sa Vicondine se trouve dans la boîte à gant de sa bagnole. Il a l'honnêteté de me le dire et ça m'apaise un peu, mais je me fais toujours du nerf pour lui. Parce qu'il ignore peut-être dans quel chemin il se fourvoie en espérant que je lui prenne sa dose illégale et que je la jette dans les chiottes de sa villa. Je me fais beaucoup plus silencieux et mes froncements de sourcils s'évacuent pour laisser place à un air soucieux. « Tu sais ce qui va t'arriver si tu n'en prends plus comme avant ? » Mon corps me paraît si lourd après cette question posée que je laisse mes bras tombés le long du corps et que je viens m'assoir à ses côtés dans un soupire inquiet. « La douleur va être cent fois pire qu'avant si tu ne te sers pas de ta béquille. Et tu vas ressentir le manque comme une douleur aussi. Tu vas vouloir en reprendre. » Je masse à nouveau mes muscles tendus et jette un coup d'oeil à mon ami, le ventre lacéré. Il va falloir qu'il se prépare au sevrage, comme tous ses proches, car on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. « Il faut que tu en parles à ton entourage... et à ton médecin à l'hôpital aussi. » Je ne m'enfonce pas dans des explications, je me contente de creuser à la surface pour le moment, suivant ce qu'il décide faire.
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Mar 7 Avr - 23:33

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La colère de Yaël est profonde. La tension dans les muscles de son ami est telle qu’il ne serait pas réellement surpris qu’il en vienne aux mains. Il connait le caractère sanguin de son ami. Il n’en avait jamais fait l’objet, mais avait pu observer les effets sur d’autres personnes. Il aurait dû anticiper qu’une telle discussion aille dans ce sens. Peut-être qu’elle tombe à point nommée pour lui permettre de ne pas s’enliser dans une mauvaise décision qui finirait par lui couter la vie. Sans doute que c’est un risque qu’il a pris en décidant de dépasser les limites de son corps pour contrer la spoliation de son identité. Seulement n’est-il pas un autre homme depuis son accident ? La vérité est cruelle, mais Ruben a conscience que c’est malheureusement la réalité. Il n’est plus celui qu’il a été. Son âme s’est retrouvée amputée de son ingéniosité, de son aptitude à créer des sonorités exceptionnelles par une aisance travaillée de ses doigts. Il ne lui sera plus jamais possible de laisser ses phalanges caresser les touches de son piano avec la volupté du passé. Il ne pourra même plus savourer le plaisir de réaliser ces symphonies qui ont fait tant son bonheur auparavant. Tout cela est terminé. Ne devrait-il pas l’accepter ? Sans doute s’il veut s’assurer de pouvoir reprendre sa vie en main. Il en prend d’autant plus conscience face à la réaction de son ami. Une inquiétude masquée sous les effets de la colère qui vient lui retourner le ventre. « J’ai survécu à un accident de voiture où j’aurai dû perdre la vie. Je suppose que la douleur est un faible prix à payer. » Il déclare dans une voix un peu plus sèche qu’il ne le voudrait. Il sait que ça ne sera pas une partie de plaisir, mais rien ne peut être pire que la mort, il suppose. Il sent son ami se choir à ses côtés, lui indiquer ce qu’il va se passer. Ruben en frisonne déjà d’angoisse. « Parfois, je me dis que j’aurai préféré être amputé que de devoir souffrir autant. La douleur et les conséquences auraient été sans doute aussi dévastatrices, mais oui, une fois le choc encaissé, j’aurai pu me reconstruire. » Par cette main et jambe atrophiées, il a la sensation d’être condamné entre deux rives sans savoir à quoi s’attendre. Il n’est pas dupe. La douleur ne disparaîtra pas. Sans doute jamais. Dans ses plus sombres instants, il se dit que la mort n’aurait pas été une mauvaise fin. Seulement, il n’a jamais été du genre à baisser les bras. Il ne va pas laisser son affliction le mener dans ces dangereuses berges. « Je vais en parler à mon médecin dès demain. Pareil pour mon kiné. » Il lui indique dans une voix absente. « Je ne compte pas reprendre ma voiture. Si je suis chez toi, à la ferme, je ne vois pas comment je pourrais trouver de la vicondine… » Il indique en venant donner une tape contre la cuisse de son ami dans un geste qui se veut rassurant. « J’ai fais le con, j’en conviens, mais je ferai ce qu’il faut pour ne pas faire plus d’erreurs. » Il indique seulement en venant retirer sa main pour la glisser dans sa nuque. Il se sent totalement vaincu.
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Mer 8 Avr - 10:48

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Un coup d'oeil vers Ruben et son visage trahit l'angoisse, tout aussi présente dans mes tripes. Il a raison de s'en faire, de s'y préparer psychologiquement, parce qu'il va morfler s'il veut arrêter de prendre sa dose de Vicodine quotidienne. Ça ne va pas être beau à voir, et encore moins à vivre. Son corps tout entier en réclamera, la douleur ne sera plus axée en un point, mais complètement diffuse. Il a l'air de prendre conscience de la merde dans laquelle il s'est fourvoyé, et je ne peux me résoudre alors d'être encore en colère contre lui. Ce sentiment n'est plus adéquat, maintenant que l'on sait ce qui va arriver prochainement. Mais mon ami ne me fait pas non plus pitié, parce que je le sais têtu et hautement déterminé. Il peut y arriver, je le sais au fond de moi, mais ce sont les étapes entre le début et l'arrivée qui m'inquiète. J'ai eu beau l'engueuler et vouloir le baffer, c'est uniquement parce que ce con me tient trop à cœur. Comme un frère. On ne ment pas à son propre sang, ni on ne contrôle ses sentiments à son égard. C'est un amour fraternel à double tranchant, un amour vache la plupart du temps, mais qui sait s'adoucir ou se durcir suivant les circonstances.
Je soupire encore pour essayer d'évacuer le stress et la peur, pour devenir un peu plus responsable et calme, pour ne pas que Ruben ait à l'être en plus de porter ses nombreux fardeaux. Je lui conseille donc de parler de son sevrage à ses proches pour qu'ils soient au courant. Dans ce genre de processus, les patients essayent en général d'obtenir de la Vicodine par tous les moyens, en faisant moyen de pression sur eux. Ruben est encore conscient à ce moment et accepte le deal, mais le sera-t-il demain et le jour suivant ? Le manque apparaît rapidement, peut être contrôlé, mais est souvent encore plus destructeur les jours qui suivent. Je déglutis en le voyant me rassurer d'une main sur la cuisse, parce que c'est à moi de le rassurer normalement. J'en ai juste été incapable jusqu'à maintenant, trop enroué dans mes propres émotions à fleur de peau. A présent que la colère est partie, il m'est plus envisageable de revenir en arrière et le traiter comme il se doit. Peut-être que ma réaction outre-passait mes droits envers sa personne, peut-être qu'elle a été utile et nécessaire, mais il me faut passer à autre chose. Mon ami va souffrir, et je serai complètement désarmé, impossible de faire quoique ce soit pour éteindre sa douleur. Il va nous falloir du courage, surtout si tout ceci se passe à la ferme. Étrangement, je ne me souviens pas la lui avoir proposé, mais s'il veut passer son sevrage là-bas, je n'en vois pas d'inconvénient. Bien au contraire, c'est intelligent, car éloigné de la ville et des tentations. Je hoche de la tête en venant masser son dos de ma main pour lui faire comprendre mon engagement et mon soutient. « A moins d'aller en demander à mes chèvres, c'est sûr que... » Il aura du mal. La remarque comique s'est frayé naturellement un passage dans la conversation. Ce n'est sûrement pas le meilleur moment de plaisanter de la situation, mais c'est tout à fait contextuel et quelque peu rassurant. Je continue de faire glisser mes doigts jusqu'à sa nuque pour mieux la prendre chaleureusement, comme un bro. « Tu veux commencer dès maintenant alors ? » Est-ce que c'est parti pour les longues et difficiles semaines qui vont s'éterniser ? Si oui, il me faut organiser tout ça le plus rapidement possible avant que les premiers effets ne se fassent sentir. Des vêtements propres, une chambre cosy, des sceaux si jamais le manque le fait vomir, de la bonne bouffe (des soupes bien nourrissantes, etc), du linge, et surtout... pas âme qui vive à la ferme. Ce qui signifie que je passerai un coup de fil à Morales avant de déguerpir pour qu'il ne vienne pas nous déranger, même si son aide m'est précieuse. Il faudra que j'appelle Jonah aussi, lui expliquer que je ne viendrai pas au magasin de ci-tôt, que ce n'est pas contre lui, contre la soirée qu'on a partagé la semaine dernière. Drôle de discussion en vue, au téléphone. Fais chier, j'aurais voulu le lui dire en face... pour ne pas qu'il y ait de quiproquos. C'est que je l'affectionne assez le bouclé. « Ça risque de prendre des jours, des semaines. Mais je serai là, je m'occuperai de tout. » Je ne veux pas qu'il se sente seul dans cette prise de décision, car après tout je ne peux que le désirer en tant que son ami. C'est ce qu'il y a de mieux pour lui, comme ce qu'il y a de plus mauvais. Mais Ruben en a vu de pire, il n'est pas peureux, alors je lui fais confiance sur ce point.
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
I need your help, my friend. (Rubyaël 01)
Jeu 9 Avr - 21:54

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gajah&agartha - (rubyaël [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



La tension semble s’étioler des membres contractés de son ami. En fin observateur, Ruben entrevoit que son ami lui revient. Il se délie de sa colère noire, provoquée par l’inquiétude et les obstacles que le musicien a ajouté dans sa trajectoire déjà bien remuée par les affres de la vie. Ruben a peut-être une vision déformée de ce que va être son futur, mais après avoir frôlé la mort, rien ne lui semble infaillible, exceptée la possibilité de reprendre son art. Il ne se laisse pas bercer par des illusions, qui pourraient lui insuffler la force nécessaire pour réaliser des miracles. Cela fait bien des mois qu’un diagnostic médical a brisé tous ces espoirs. La perte de sa dextérité est une perte encore plus profonde que celle de ses membres. Il en souffre à l’intérieur de ses tripes même s’il n’en montre rien. Cet aveu que l’ancien médecin a reçu est une faiblesse de sa part, un moyen de justifier une erreur qu’il s’engage à réparer. Yaël fait partie des chanceux, qui en posant les bonnes questions peuvent se vanter de lui tirer les vers du nez. Le sevrage va être pénible, insupportable, mais a-t-il d’autres options à sa portée ? Il sait bel et bien que la douleur sera désormais une composante de sa vie. A l’image d’un boulot qu’il va traîner, comme les béquilles qui vont devenir son unique aide technique pour avancer. Quelle vie de chienne. S’il veut se tirer de cette impasse, il devra s’isoler et rien de mieux que la ferme de son ami. Sans s’en rendre compte, il l’évoque comme une évidence. Il n’y a plus de gêne de s’inviter chez l’autre. Ils sont comme des frères. Mieux encore, ils sont des frères de cœur, cette famille qu’on se choisit. Finalement, Yaël fait un geste envers lui, comme s’il signait le traité de paix qu’il lui a proposé. Le contact de sa menotte contre son dos, l’ancre dans la réalité. « Ne sous-estime pas mon pouvoir de séduction. Elles m’aimeront tellement qu’elles céderont à tous mes caprices. » Il lance dans un sourire amusé, déterminé à instaurer de nouveau une ambiance chaleureuse entre eux malgré l’élancement de sa jambe. Il grimace sous la douleur qui l’arrache de ses pensées avant que la menotte dans sa nuque le ramène vers son ami. « Oui. Je pense que plus tôt sera le mieux. » Il souffle dans une voix plus éteinte à cause de la brûlure qui flageole sa cuisse. Sa main valide vient retrouver le muscle malmener. Il la masse en réitérant les gestes qu’on lui a inculqué. La sensation de sa cicatrice est toujours perturbante contre le tissu et il s’efforce d’éviter de frôler cette chair sensible de son épiderme. « Autant apprendre à supporter la pire douleur pour supporter celle qui m’habitera pour toujours. » Il lance en haussant les épaules dans un sourire désabusé. « Tu sais, tu n’es pas obligé de faire tout ça pour moi. Je sais que tu es très occupé avec ton magasin et que c’est un projet qui te tient à cœur. » Il indique en venant déposer sa menotte sur son épaule. « Si déjà tu me laisses trainer dans ta ferme, c’est déjà énorme. Quand j’irai mieux, je te ferai des petits plats quand tu seras de passage. » Il lui est très reconnaissant, mais une part de lui ne désire pas représenter un poids pour ses proches. Il a l’impression de l’être depuis qu’il a vu chacun de ses amis se relayer tous les jours pour être à son chevet pendant son coma ou pour des visites en rééducation. Cela serait injuste de sa part d’attendre plus qu’il n’est légitime d’espérer. Surtout qu’il sait que ce qui l’attend ne sera pas une partie de plaisir. Il se souvient assez de la souffrance qui l’a épinglé dans son lit à son réveil après des mois dans l’inconscience. Quand ce cauchemar s’arrêtera-t-il ? Bientôt, s’il s’accroche et accepte simplement le fait qu’il sera un estropié pour toujours. Joyeuse perspective… Qui sera assez fou pour tomber amoureux d’un handicapé ? Il n’en est pas encore là. L’amour est la raison principale de son état présent. Ce n’est pas dit qu’il redonnera son cœur à quiconque. Du moins tant qu’il n’aura pas fait un trait sur ce qu’il est désormais.  
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