une rencontre hasardeuse qui peut tout changer (brianna 01)

L’ambiance est coutumière. Les bruits étouffés de rire et de conversations comme les effleurements de verre en cristal font partie de son quotidien depuis bien des années. Il n’a jamais été friands de ces moments où les regards sont généralement portés sur lui, mais ils sont inévitables dans son métier. Il a appris à s’en formaliser et à en profiter avec la dignité qui le caractérise. Un verre de champagne à la main, il est au cœur de l’attention des invités de cette soirée sponsorisée par une entreprise qui le soutient. On lui fait don de montres hors de prix qu’il s’applique à porter à chacune de ses sorties. Les fans les voient et aspire à s’en acquérir pour être à son image. C’est ainsi que les choses fonctionnent dans ce monde de facettes et de paillettes. Les sportifs en sont un des maillons, loin derrière les stars du show-business, mais non négligeable. Il n’est pas le seul sportif à cette soirée. Il en reconnait certains, aperçoit des mannequins qui font la une des magazines. Il s’abreuve de leurs formes délicates ou viriles, appréciant la beauté sous toutes ces formes. Il échange avec des connaissances qu’il a rencontré lors de précédentes rencontres. Les échanges sont superficiels, peu productifs sauf ceux qui ont un attrait aux affaires. Ne nous lurons pas, la plupart des requins en affaires sont présents pour convaincre les invités de venir dans leurs filets ou de valoriser leur image de marques. Logan est bien expérimenté dans le domaine pour entrevoir entre les lignes. Cela fait partie des règles du jeu et il a toujours respecté cet univers malgré son aversion. Il porte son verre à ses lèvres pour s’abreuver après avoir salué une connaissance de la tête. Il se dirige naturellement vers le buffet, désireux de s’emparer de petits fours qui viendront calmer son appétit. Ses pas sont assurés, mais comme toujours, un amas de convives campe devant le buffet. Il se fait interrompre dans sa volonté par des hommes et des femmes désireux de s’enquérir de son état de santé à la suite de sa dernière blessure. Il s’assure de répondre à leur sollicitation sans montrer d’agacement avec ce sourire poli qui lui colle à la peau. Il finit par s’excuser pour les fuir, nullement disposé à parler de son état physique qu’il sait se dégrader depuis cet accident. Il finit par trouver une ouverture parmi la foule, mais s’y engage au même moment qu’une silhouette féminine. Le contact est inévitable, mais Logan s’efforce de l’anticiper en préservant toute chute de la demoiselle. Sa main vient s’emparer de son avant-bras qu’il ramène dans une poigne ferme vers lui.  « Attention ! » Il déclare de sa voix ferme et profonde. Son regard vient se perdre dans les iris de la jeune femme sans aucune animosité. « Je ne vous avez pas vu, mademoiselle. Je vous prie de m’en excuser. » Il ajoute en venant défaire son étreinte autour de son membre délicat, mais musclé. Il ne reconnait pas la jeune femme. Est-elle une sportive ou une de ces demoiselles qui font fureur sur Instagram, il l’ignore, mais cela n’a pas d’importance. Il cherche juste à s’assurer que tout va bien pour elle avant de la laisser filer à ses occupations.

Son instinct a dépassé sa raison. C’était un geste automatique sans aucune ambiguïté de sa part, mais il prend conscience que certains regards se sont portés sur eux. Logan a conscience que les personnes sont à l’affût du moindre ragot. L’endroit se porte bien à ces futilités. Son ex-épouse en avait parfois payer le prix, puisqu’elle évoluait bien loin de cet environnement qu’il juge néfaste. Seulement, son métier l’oblige à en faire part et une fois qu’on a compris comment ce monde fonctionnait, on pouvait s’en sortir sans trop de dégâts. La demoiselle qui lui fait face semble être novice dans cet environnement. Sa posture est hésitante et rafraîchissante en comparaison de ces autres dames présentes à cette soirée. Il se contente de sourire aimablement à ses propos. « Le plus important est que personne ne s’est fait mal, n’est-ce pas ? » Sa voix est traînante naturellement tandis qu’il lui fait un clin d’œil complice. Il s’apprête à la laisser s’échapper de cette situation sans doute embarrassante, mais il en est empêché par l’arrivée intempestive d’un membre de l’équipe du sponsor. Il le connait bien, puisque cela fait des années qu’il est soutenu par cette entreprise. « Bonsoir James. » Il déclare dans une voix neutre en lui serrant la main poliment. « Ravi de vous rencontrer, Brianna. » Il ajoute en posant son regard sur la demoiselle. « Je ne suis pas un expert dans le soccer féminin, mon domaine est plutôt la course d’automobile. » Il lance avec humour et détachement. Il ne se sent absolument pas mal à l’aise de ne pas connaitre la jeune femme. Il serait difficile de le faire à moins de passer sa journée sur des sites de sports. Ce qui n’est malheureusement pas son cas. « Logan Johnson, pilote de formule 1. » Il tend naturellement sa main vers la jeune femme pour la lui serrer. La demoiselle semble mal à l’aise et est victime d’une petite boutade de la part de James. « Voyons, ne soyez pas trop dur avec elle, James. » Il lance en venant doucement taper l’épaule de l’homme. « Je me souviens que la première fois que je suis venu à une soirée de sponsor, je n’étais même pas au courant que c’était le mien. Je crois que mon manager de l’époque s’en souvient encore. » Il commente avec bonne humeur pour tenter de détourner l’attention de la jeune femme en bon gentleman et protecteur qu’il est. « On adore tous les personnes audacieuses. Ne le sommes-nous pas ? » Il questionne en venant chercher le regard des deux personnes. « Vous avez raison, Monsieur Johnson. La vie sourit aux audacieux. » Déclare cet homme en venant lui donner un coup de main sur l’épaule avec complicité. Il finit par s’éclipser, les laissant seuls. « C’est un bon bougre. Cela fait dix ans que je travaille avec cette entreprise. » Il déclare en se retournant vers la jeune femme. « Alors, l’équipe de Los Angeles est bien classée ? » Il demande par pure curiosité, désireux de discuter avec la jeune demoiselle. Après tout, autant passer la soirée en charmante compagnie. La demoiselle est bien jeune, mais elle dégage un souffle nouveau, qui n’est pas déplaisant à cet instant.

Si la rencontre s’est faite de manière impromptue, elle n’a pas échappé à l’œil aguerri de James, qui n’hésite pas une seconde à venir à leur rencontre. Cette intrusion leur permet d’échanger plus que quelques lignes et de connaitre l’identité de l’autre. Il a la surprise de découvrir que la jeune femme est une admiratrice de la vitesse, ce qui ne lui déplaît pas. Du moins, il suppose que ce sont les courbes délicates des bolides qui ont conduit à ce qu’il soit affiché sur les murs de la chambre de la jeune femme quelques années plus tôt. « Dois-je comprendre que vous n’êtes pas qu’une footballeuse, mais également une admiratrice de vitesse ? » Il la questionne en tout bien, tout honneur, exposant simplement le fond de sa pensée, en omettant totalement la gêne qu’il pourrait y avoir quant au fait d’exposer qu’elle avait des posters de lui dans le passé. La jeune femme a pratiquement le double de son âge. Il pourrait être son père. Il n’y croit pas une seconde. Sans en prendre conscience, son besoin de contrôle le fait prendre la défense de Brianna au point de la mettre à l’écart. James finit par s’échapper pour saluer d’autres convives, les laissant seuls de nouveau. « Vous avez raison, il vaut mieux d’être toujours sur ses gardes. » Il confirme ses propos avant de l’interroger sur son domaine.  Elle lui donne quelques éléments. « Ce sont les échecs qui font qu’on veut aller toujours plus haut. Je ne doute pas qu’avec des efforts et de la persévérance, vous finirez par remporter le titre. » Il l’encourage avec bienveillance et sincérité, ayant connu dans ces jeunes années cette frustration de ne pas être en haut de classement. D’autant qu’il la sent de nouveau quand il prend conscience qu’il n’est plus en haut du classement. L’esprit de compétition peut être très difficile à vivre au quotidien. Ils sont de nouveau interrompus par l’arrivée intempestive d’une jeune femme qui désire prendre une photo avec lui. « Bien sûr, avec plaisir mademoiselle. » Le ton de sa voix est détaché. Il a l’habitude d’être interrompu pour prendre quelques photos ou des photographes. Cela fait bien des années qu’il le fait et il prend toujours beaucoup de plaisir. Lorsqu’il voit la demoiselle tendre le téléphone à Brianna sans un mot, il se retrouve quelque peu dérouté. La réaction de la rousse ne se fait pas attendre et il la juge légitime. La jeune femme qui les a interrompues se fait remettre à sa place avant que Brianna prenne congés. Il ne la retient pas, se contente juste de hocher la tête dans un sourire d’excuse. « Eh bien quel toupet ! » Lâche la jeune femme scandalisée par l’explosion de la jeune femme. Logan se contente juste de sourire poliment, mais ne commente pas. Il ne compte pas se laisser entrainer dans ce genre de bataille bien féminine. Il se contente de poser pour la photo et la congédie. « Voilà. Je vous souhaite une bonne soirée, mademoiselle. » Il s’excuse pour reprendre sa route vers le buffet où il vient récupérer quelques amuses gueules. Il en profite pour boire un peu de son champagne avant de s’éloigner de la foule. Un coup d’œil vers sa montre lui indique qu’il doit encore rester une demi-heure avant de pouvoir s’éclipser sans froisser personne. Le temps passe beaucoup plus longuement lorsqu’on n’est pas en charmante compagnie. Peut-être que la prochaine fois, il devrait penser à inviter un ami à se joindre à lui. Cela rendrait la soirée plus appréciable. Ses pas finissent par le conduire à la porte vitrée qui mène à la terrasse. C’est alors qu’il reconnait la silhouette de Brianne, isolée dans son monde. Cela lui arrache un sourire. Il faut croire que la jeune femme n’est pas coutumière de ce genre de soirée. Qui le serait ? Il faut du temps pour juste apprendre à les supporter. Il finit par se laisser tenter par l’idée d’un échange, qui sera sans doute bien plus intéressant que ceux qu’il a eu avant de tomber sur elle. En conséquence, il se permet de venir l’importuner. « Quel tempérament de feu ! » Il la complimente en venant se poser à ses côtés dans un sourire amusé. « Je vous félicite, vous avez bien fait de la remettre à sa place même si on voit peu de personnes de votre trempe dans ce genre de soirée. » Il ajoute en riant avant de porter son verre à ses lèvres. « Puis-je me joindre à vous ? » Il demande finalement pour lui demander si elle désire poursuivre une conversation avec lui.

Brianna a attisé la curiosité du pilote. Si lors de leur premier échange, il n’a pas rebondi sur le fait qu’elle était amatrice et pratiquée le sport de vitesse, c’est avant tout par manque de temps. Elle s’est déroulée si précipitamment qu’ils n’ont pas pu l’aborder dans le fil de leur échange. Un échange avorté par l’arrivée intempestive de cette fan qui a irrité la jeune footballeuse. Rien de surprenant vu le manque de respect dont a fait preuve ladite demoiselle envers la jeune femme. Peu disposé à entrer dans les conflits, il s’est efforcé de garder son masque poli et a réalisé le souhait de la demoiselle impolie avant de s’éclipser. Fort heureusement, une chance lui est donné de retrouver la jeune femme dans un cadre moins conventionnel et observé. Il s’octroie une taquinerie amicale avec sa bonhomie naturelle. Elle l’accueille par un sourire. « Ce qui est tout à fait légitime. » Il se contente d’exprimer en venant prendre place à ces côtés puisqu’elle l’autorise. Il sourit à ses remarques, ayant l’impression de se revoir quelques années auparavant lors de ses débuts. Il avait été trainé à ces soirées de force, mais avait fini par se faire une raison. Aujourd’hui encore, elles ne sont pas sa tasse de thé, mais il a fini par s’y accoutumer, s’en accommoder. « Je crains malheureusement de devoir vous décevoir, elles le sont toutes pour ceux qui apprécient peu les relations superficielles. » Il lui déclare sans aucune pincette. Il n’y a pas d’amertume dans sa voix, juste l’énonciation d’un fait dont il a conscience. « Ce sont généralement des occasions pour les gens de se faire voir et connaitre. Tout n’est que chimère. Certains sportifs apprécient, mais d’autres, tels que vous et moi, y sommes par obligation afin d’honorer des engagements pris auprès de sponsors. » Il ajoute en venant boire une gorgée de son verre. « Alors, tout à l’heure vous m’indiquiez que vous étiez pratiquante de vitesse. Quel est votre engin favori ? » Il la questionne, déterminé à creuser ce sujet qui le passionne bien plus que les invités qui arpentent la salle derrière eux. « Avez-vous déjà eu l’occasion d’aller à circuit de F1 ? » Il ajoute, car il ne verrait rien à l’inviter à une des prochaines courses si elle a des disponibilités. Il pourrait lui avoir une place de choix à la tribune, puisqu’il a l’habitude de le faire avec ses fans. « Croyez-moi, c’est un univers de requin aussi impitoyable que celui où nous nous trouvons actuellement. » Il lui indique simplement dans un sourire complice. Il faut juste être plus intelligent que ces personnes pour ne pas se faire avoir et Logan a très bien saisi les règles du jeu. Il est presque intouchable.

Le désir de fuir l’ennuie pousse Logan à rejoindre la footballeuse sur la terrasse. Il apprécie échanger avec de nouvelles personnes, apprendre à les découvrir. En conséquence, il n’hésite pas à se rapprocher d’elle pour essayer de reprendre leur conversation avortée. La demoiselle semble disposée à lui accorder de son temps, ce qui le ravit. Ils échangent sur le contexte de leur rencontre, ce type de soirée que la jeune femme semble découvrir. Il se montre franc dans ses propos tout en conservant cette posture polie qui lui colle à la peau. Il finit par engager le sujet qui a piqué sa curiosité. Il la questionne sur son affection pour les voitures de course. Elle se plie à son interrogatoire de bonne grâce, lui faisant prendre conscience que la demoiselle n’est pas une novice dans le maniement des bolides. La référence lui soutire un sourire. « Je vois que vous n’êtes pas qu’une amatrice. » Il commente en souriant. Il boit une gorgée de son verre tout en continuant d’être attentif aux propos de la demoiselle. « L’univers dans les gradins sont une chose, un monde à part, mais on est pris dans l’action comme si c’était nous qui conduisions. » Il se souvient de l’époque où son père adoptif l’amenait en observateur à une course automobile. L’adrénaline apportée par l’anticipation était déjà si exaltante. Elle le fut encore plus lorsqu’il est passé derrière le volant, lorsque chaque vibration de son véhicule se décuplait dans chaque parcelle de son corps. Le fait de ne faire qu’un avec la voiture, qu’il soit le prolongement de son corps. C’est vraiment quelque chose de particulièrement addictif. « Oui là où se trouve le pouvoir et l’argent, on peut être sûr d’y trouver des requins prêts à dévorer tout le monde pour en acquérir plus. » Il plussoie Brianna alors qu’il perçoit que son attention est attirée par ce qu’il se passe à l’intérieur de la salle de réception. Il octroie un regard en direction de la salle, remarque rapidement les coups d’œil qui leur sont lancés. La remarque de la jeune femme lui soutire un rire léger. « Je suis d’une nature calme. » Il précise en venant hausser un sourcil. « On attise la curiosité. Un homme divorcé et célibataire avec une jeune demoiselle dans la fleur de l’âge cela titille leur imagination fluctuante. » Il ne déclare nullement mal à l’aise d’évoquer les sous-entendus puisqu’il n’en a pas à son égard. Elle est bien trop jeune pour lui et est plutôt curieux à son égard. « Je crains malheureusement que nous allons les décevoir. » Il lui sourit en venant terminé son verre. « Vous êtes encore jeune. Vous finirez par vous y faire, mais rien ne vous oblige à suivre les codes. Certains n’apprécieront pas, d’autres tels que moi apprécieront votre naturel. » Il conclut dans ce ton aimable dans un sourire complice.

La jeune femme n’est pas une simple amatrice de voiture de course. Elle semble en mesure de dompter les meilleurs bolides sur le marché, ce qui éveille naturellement son intérêt. Il est plutôt rare de rencontrer une personne aussi férue de voiture de course qu’il l’est. L’échange est plaisant alors lorsqu’ils abordent les courses de formule 1, son domaine, sa langue se délie. « Si cela vous intéresse autant, je suis prêt à vous laisser découvrir l’intérieur du décor lorsque le désirez. C’est effectivement une ambiance totalement différente. Si vous aimez l’adrénaline, vous serez servie. » Il déclare avec une pointe de passion dans sa voix. C’est ce qu’il affectionne tellement dans son domaine. Cette adrénaline totale à la limite oppressante mais qui pousse chaque personne à se donner à 1000%. Il en est terriblement accro et l’idée même de devoir un jour s’en passer lui donne de l’urticaire. Il refuse même d’y songer, mais il le sait tout au fond de lui : bientôt il n’aura plus d’autre choix… Il doit juste anticiper les choses et trouver quelque chose qui le fera tout aussi planer que la vitesse. Leur discussion dévie rapidement sur la soirée mondaine qui se livre non loin de là et qui fait partie intégrante de leur vie de sportifs professionnels. Ils se lancent dans une conversation philosophique sur le monde qui les entoure. Cela ne déplait pas aux pilotes, qui préfère ce type d’échange qu’à ceux très futile qu’il aurait pu avoir au sein de la salle de réception. Un sourire se loge naturellement sur ses commissures. « Je crains malheureusement que vous ayez raison. » Il n’a aucun doute sur la question. Il est fort à parier que des ragots paraitront dès le lendemain dans les pages people. Il a assez de renommée pour être le sujet de tant d’attention, mais cela lui importe peu. Cela fait bien des années qu’il ne regarde plus les commérages qui peuvent être colportés sur lui. En tout cas, il reste fidèle à lui-même et profite de sa position pour faire comprendre à Brianna de faire de même. Ses propos font écho au jeune Logan qu’il a pu être dans sa jeune jeunesse. Il ne peut pas s’empêcher de sourire. « Vos soucis de gamins ont été les miens à l’époque où j’avais votre âge. J’étais jeune, séduisant, talentueux. J’étais un objet de convoitise à afficher comme un trophée. Comme vous. » Il déclare en venant se tourner vers elle. « Le plus important est que vous soyez fidèle à vous-même et si vous n’avez pas envie de vous afficher et bien, tant que vous ne signez pas de contrat qui vous oblige à vous afficher, ne le faite pas. Et tant pis pour que le que dira-t-on. Vous savez qui vous êtes, vos proches et amis également. Les autres n’ont pas d’importances, non ? » Il conclut en venant terminer le fond de son verre sans perdre son sourire. Ses prunelles se plongent dans celles de sa partenaire, espérant la convaincre de ces propos.  

L’enthousiasme de la jeune footballeuse est plaisant à observer. Il est enchanté de pouvoir faire plaisir à la jeune femme dont il apprécie la fraicheur. Les gens dans la haute société ont tendance à se cacher des artifices alors voire une personnalité franche est plaisante. Un sourire vient naturellement ourler ses lippes alors qu’il vient sortir une de ses cartes de visite de la poche de sa veste. « Je vous laisse ma carte. N’hésitez pas à me contacter lorsque vous souhaitez assister à une course. Je m’organiserai en conséquence pour vous faire avoir une place dans les stands. Ça me ferait plaisir. » Il indique en lui remettant ce bout de carton. Il attendra gentiment qu’elle prenne contact avec lui et il prendra plaisir à échanger de nouveau avec elle, une fois que la pression et l’adrénaline de la course sera retombée. L’échange se poursuit naturellement entre eux. Les sujets sont divers et le feeling se passe bien entre eux malgré la différence d’âge. C’est agréable de lui parler, car il a la sensation de se revoir au début de sa carrière. Ce qui l’incite forcément à rassurer la demoiselle qui ressent les mêmes émotions que lui par le passé. « Si jamais vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à me contacter, je pourrais vous conseiller un ou plusieurs agents avec qui j’ai pu collaborer par le passé. » Il lui propose avec une bienveillance qui lui colle à la peau. Il s’efforce d’ailleurs de l’inviter à continuer d’agir en accord avec elle-même. La question de la jeune femme le surprend et il fronce naturellement des sourcils pour tâcher de lui apporter une réponse sincère, mais réfléchi. « Je pense qu’on prend la grosse tête à partir du moment où on oublie ses propres valeurs, ce qui a naturellement de l’importance pour nous. » Il déclare dans un ton qu’il s’efforce de paraitre solennel. « Je pense qu’à partir du moment où on reste fidèle à soi-même, il n’y a pas d’inquiétude à avoir à ce sujet. » Il ajoute avant de conclure : « Chacun évolue à sa manière. Certaines personnes pensent qu’on prend la grosse tête, mais parfois il s’agit juste d’une évolution de notre manière d’être. A partir du moment que c’est clair pour vous, ceux qui vous aiment vraiment s’adapteront toujours et vous soutiendront. » Un sourire vient se nicher sur ses lèvres alors qu’il vient aimablement lui serrer l’épaule. « Ne vous rendez pas malade pour ce que les autres pensent. Soyez vous et fière de l’être. » C’est du moins ce qu’il pense et comme il s’est efforcé d’appliquer tout au long de son existence.