a secret you can't keep - jihane

Posé sur le bureau, son appareil photo était comme un trésor qu’elle aimait avoir à l’œil, peu importe ce qu’elle faisait. Mais alors qu’elle mettait du tri dans ses photos, par cette belle journée ensoleillée, malgré le petit vent frais qui pouvait venir, et qui la forçait à fermer sa fenêtre, liam put voir quelque chose manquait. Elle pensait avoir fait développer toutes ses photos, mais elle était sûre d’en avoir une qui avait sauté. Au moins. Elle était inquiète, son appareil trouvait rapidement place sur ses genoux, et elle passait les photos au peigne fin. Il fallait dire qu’elle n’aimait pas quand quelque chose n’allait pas. La King était très à cheval là-dessus, surtout quand il s’agissait de ce qu’elle pouvait photographier. Parce qu’au-delà de son travail, la photographie, c’était sa vie, une partie de sa vie, de son cœur, de son âme. C’était la promesse faite à sa famille biologique, désormais décédée, de figer le passé, de lui donner vie, même après tant d’années. Parce qu’elle n’avait jamais pu récupérer la moindre photo de sa mère, de son père, de sa sœur. Elle n’avait jamais pu, elle avait été envoyée à l’orphelinat très vite, et désormais, c’était comme un trou béant dans son cœur. Plus jamais.
Elle se l’était promis.
Elle l’avait écrit, dans ces lettres qu’elle avait destinées à sa famille d’antan, même si elle ne pouvait plus les envoyer.
Elle l’avait écrit, posé sur papier, noir sur blanc, et jamais elle ne trahirait une telle promesse.
Alors elle les feuilletait, ses clichés. Elle les regardait, les inspectait. Peut-être était-ce un oubli. Peut-être pas. En avait-elle fait tomber un ? avait-elle oublier d’en enregistrer ? elle avait l’impression qu’il manquait ce beau désert, avec la plante en pot à côté, qui faisait un merveilleux contraste. Entre chaleur aride et beauté végétale. était-ce vraiment passé à la trappe ? elle n’espérait pas, parce que la photographie avait été prise au Mexique, quand elle y était allée avec un ami, quand elle avait pris des photos pour son groupe. Gratuitement, elle tenait à l’aider, pas à le mettre sur la paille. Elle avait bien dit « mon salaire sera le paysage que je prendrais en photo ». alors merde.
Sacrément merde.
Elle n’avait pas envie de devoir retourner au Mexique juste pour une photo.
Ni n’avait envie de la perdre, elle était très belle.
Et pourtant.
Pourtant, elle tomba dessus. Assez étonnée, finalement. Elle l’avait dans son appareil, elle ne l’avait plus dans ses photographies développées. Que se passait-il ?
Sa première question.
Jihane savait-elle quelque chose ?
Sa seconde question.
Jihane était de séjour dans la maison familiale, et c’était la seule, en ce moment. Tous les autres kings étaient chez eux, ou ailleurs. Et leurs pères étaient allés voir un film. Peut-être que jihane pourrait l’aider ?
Jihane ? elle l’appela, la trouvant dans sa chambre après l’avoir un peu cherchée. je dois te demander un tr… mais ? quelle ne fut pas sa surprise, en voyant la photo tant recherchée sur le bureau de jihane. tu m’expliques ? dit-elle en pointant l’objet tant désiré. Pourquoi sa grande sœur lui volait-elle une photo d’un paysage au Mexique. Ça n’avait aucun sens.
Et puis…
Elle aurait pu demander.
Liam n’allait pas dire non.
Sauf que là, elle se sentait un peu trahie…
Par sa propre sœur en plus.
(adoptive, mais chut).

Depuis quelques jours, je suis revenue dans la maison familiale. Il faut croire que vivre avec Fallon était finalement, beaucoup plus compliqué que prévu. Mais ce détail, le fait que mon retour soit lié à elle, je l'ai bien gardé pour moi. Il y a des choses bien plus grave que cela et l'avouer, à mon entourage, mais aussi à moi-même, ne serait que faire un retour en arrière. Vers des choses qui ne méritent pas une deuxième chance. Et puis, me retrouver avec ma famille me fait le plus grand bien. Retrouver mes pères et les plus jeunes qui vivent ici. Ça me fait bizarre dans le fond, mais ce n'est pas désagréable, ça me rappelle le temps où je vivais encore ici et que je courais dans les couloirs. J'ai bien eu le droit à quelques questions. Ils ont trouvé cela étrange que je revienne ici après plusieurs années d'indépendance. Mais j'ai juste prétexter une panne d'inspiration pour mon boulot, quelque chose qui finirait par revenir. Car il faut savoir que ma présence ici n'est pas synonyme d'un retour définitif. J'aime ma colocation, même s'il y a Fallon. « Jihane ? » Plongée dans l'un de mes dossiers pour le travail, je relève la tête pour regarder ma sœur. Inutile de lui dire quoique ce soit, elle sait que je l'écoute. « Je dois te demander un tr… mais ? » La jeune femme s'arrête subitement. Intriguée, je m'intéresse à ce qu'elle semble regarder. Puis, je bloque à mon tour. « Tu m'expliques ? » Cette photographie, sur le bureau, est la sienne et il se pourrait bien que je l'ai prise sans lui demander quoique ce soit. « Euh.. je.. » J'ai bien une raison à lui donner, mais j'ai peur de passer pour une folle. « Je suis désolée.. » C'est la moindre des choses. Elle m'aurait piqué une affaire, je n'aurais pas non plus été très contente. « Tu peux la reprendre. » Je ne suis pas forcément en droit de lui dire cela, puisque cette image lui appartient. Elle peut bien en faire ce qu'elle veut. Nous pourrions nous arrêter à cela, mais ce n'est pas ce qu'elle a demandé. Liam, elle veut une explication, elle veut comprendre pourquoi je lui ai pris sans même lui demander l'autorisation. « Cette femme me disait quelque chose, mais ce n'était sûrement qu'une illusion. » Je soupire légèrement. La dernière où j'ai vu cette supposée femme, j'étais une enfant, j'étais encore jeune, alors peut-être que ma mémoire me joue un tour. J'ai pris cette photographie dans l'espoir d'avoir des souvenirs, de pouvoir mettre avec certitude un nom sur ces traits. Mais rien. Ce n'est peut-être rien d'ailleurs. Et puis, en quoi cela serait-il vraiment important ? Ma famille, ce sont les King. Mon autre vie fait désormais partie de mon passé. « J'ai cru que c'était ma mère biologique. » Finis-je quand même par avouer.

C’était juste… insensé. Pourquoi jihane lui volerait-elle une photographie ? elle n’en avait aucune idée. Surtout que ce n’était rien de bien intéressant, même si elle aimait chaque cliché qu’elle prenait, sa passion étant au centre de toute sa vie. Mais elle ne voyait vraiment pas la raison, et sa sœur semblait quelque peu surprise, sans doute le fait d’être prise dans le sac. Mais liam n’allait pas non plus lui jeter la pierre, sans avoir une explication. Parce qu’il y en avait forcément une, sa grande sœur n’était pas une voleuse. Du moins, de ce qu’elle savait. Et alors que cette dernière s’excusait et lui disait qu’elle pouvait reprendre la photographie, liam restait debout, sans bouger, son regard insistant. Elle ne voulait pas la récupérer, si elle était si importante pour sa sœur. Elle voulait juste comprendre, ce qui vint par la suite. « cette femme ». la plus jeune s’approcha du bureau pour prendre l’image entre ses doigts, avant de venir s’installer près de sa sœur, pour comprendre, pour qu’elle lui explique. Parce que cette femme, c’était un visage lambda du Mexique. Les chances pour que jihane la connaisse étaient très minces. était-ce un souvenir ? ou était-ce autre chose, qui l’intriguait ? elle obtint sa réponse, néanmoins, cette dernière lui fit un choc. Sa mère biologique ? liam savait que jihane était différente des autres enfants de cette famille. Elle avait encore un, voire deux parents en vie. Et c’était d’autant plus triste, de se dire qu’ils étaient vivants, mais qu’ils ne la réclamaient pas. sérieusement ? elle était sous le choc, mais elle croyait sa sœur. Après tout, cette dernière ne mentait pas. Pas à elle, en tout cas. mais… je… ça fait tellement longtemps que tu ne l’as pas vue… t’es sûre ? elle était inquiète, en vrai, liam. Elle avait peur que cette image, que ce cliché vienne perturber l’esprit de sa sœur. Elle ne voulait pas de cela pour elle, mais elle ne pouvait pas non plus rejeter l’idée, parce que jihane était mexicaine, et que la photo venait de là-bas. attends… si jamais c’est vraiment ta mère biologique, tu… tu comptes faire quoi ? elle avait besoin de savoir. Parce que jihane, c’était son aînée. Une personne très importante pour elle. celle qui lui lisait des histoires, quand elle était petite. Celle qui la serrait dans ses bras, quand ça n’allait pas. Une famille, une véritable famille. Alors là était la peur de la demoiselle… et si sa sœur décidait de partir ? d’aller vivre avec sa mère biologique ? c’était sans doute une peur bien absurde, mais ça la préoccupait. en tout cas… si… si jamais tu veux la retrouver, je peux te dire où j’ai pris cette photo, et quand… faut voir dans les archives de mon appareil. et alors qu’elle s’apprêtait à aller chercher son appareil, justement resté dans sa chambre, elle s’arrêta net. pourquoi tu ne m’as rien dit ? tu sais, j’aurais jamais refusé de te donner une photo, ou de t’aider. d’ailleurs, je veux t’aider. elle était sincère. mais jihane devait bien ressentir la peur qu’elle avait, de la perdre. La famille, c’était tout, pour liam. Elle ne pourrait pas supporter de voir sa sœur disparaître.
Jamais.

« Sérieusement ? » La vérité était dite, je ne pouvais maintenant plus faire marche arrière. Mais c'était toujours mieux que de lui mentir. « Mais… je… ça fait tellement longtemps que tu ne l'as pas vu… t'es sûre ? » Elle a raison. Et il est là le problème. La dernière fois que j'ai vu ma mère, je n'étais encore qu'une enfant : je n'ai que de vagues souvenirs d'elle. Quand j'ai vu cette image dans la chambre de ma sœur, j'ai eu l'impression que ce visage était familier. Je voulais en avoir le coeur net et c'est pour cette raison que je lui ai empruntée. « Non, pas du tout. J'espérais qu'avoir cette photo sous les yeux m'aiderait à retrouver des souvenirs. » Malheureusement, je n'ai toujours pas de certitudes comme j'aurais aimé. Je suis peut-être trop prudente. Après tout c'est vrai, si c'était vraiment elle, qu'est-ce que cela impliquerait ? Peut-être rien. Sûrement rien même. L'inverse serait étonnant. Cette période, où je vivais avec elle, remonte à longtemps maintenant. « Attends… si jamais c'est vraiment ta mère biologique, tu… tu comptes faire quoi ? » Comme un réflexe, je hausse les épaules, ignorant bien quoi lui répondre. J'ignore si j'aurais la force de retourner au Mexique. Si ma mère a fait le choix de me laisser dans un orphelinat, c'était pour ma sécurité. Ne serait-ce pas risqué d'y retourner ? Même si maintenant, j'ai sûrement suffisamment changé pour qu'on ne puisse pas me reconnaître. « En tout cas… si… si jamais tu veux la retrouver, je peux te dire où j'ai pris cette photo, et quand… faut voir dans les archives de mon appareil. » Ça permettrait d'avancer un peu. Mais à vrai dire, je ne sais pas trop. Je suis tellement perdue en ce moment. Et si je m'étais appuyée sur cette photographie pour retrouver une certaine stabilité ? Et si je m'étais fait des films. « Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu sais, j'aurais jamais refusé de te donner une photo, ou de t'aider. D'ailleurs, je veux t'aider. » Un fin sourire se dessine sur mes lèvres. Ça, je n'en ai jamais douté. Que ce soit Liam, mes autres frères et sœurs ou mes pères, je pense qu'ils seront tous là pour moi si je décide de faire un voyage au Mexique pour retrouver mes racines. C'est aussi ça l'originalité de notre famille. « Je ne voulais pas t'inquiéter. » Et malheureusement, c'est ce qui s'est passé. Enfin presque. Je ne voulais pas qu'elle pense que je désirais retourner vivre dans mon ancien pays et tirer un trait sur ma vie d'ici. Même si en ce moment, avec Fallon dans mes pattes, ça ne pourrait pas me faire de mal. « Je n'ai aucune certitude. » C'est ça le pire. Et si je faisais tout cela pour rien ? « Peut-être qu'elle me manque un peu. C'est peut-être lié à.. » C'est peut-être mon inconscient qui me joue des tours ? Très souvent, notre corps sait mieux que nous ce qu'il veut. Alors peut-être qu'en me donnant l'impression que je connaissais cette femme sur la photographie, mon corps me donnait des indices sur le fait que ma mère biologique me manquait. « Si j'avais eu cet enfant, je suis sûre qu'elle aurait été ravie de l'apprendre. » Il y a ça aussi. Je n'étais pas loin de donner la vie, à quelques mois près, avant que cet accident gâche tout. Cette idée de maternité m'a peut-être inconsciemment rapproché d'elle.

Elle était si douce, sa grande sœur. Une merveille, qui voulait éviter au mieux toute inquiétude, qui veillait sur elle, comme sur toute la famille. C’était la particularité chez les king, tout le monde se soutenait, et c’était ce qui rendait la vie de famille bien agréable. Elle ne savait pas comment c’était, ailleurs. Elle ne savait plus comment c’était, avant. Mais avec eux, avec ses deux papas, avec ses frères, ses sœurs, elle se sentait parfaitement en sécurité, tout à fait sauvée de tous les malheurs du monde. Et jihane y était pour beaucoup, dans ce sentiment de bonheur qui la prenait, à chaque fois qu’elle passait les portes de la maison. Pour se sentiment de sécurité, l’impression d’être aimée. La sensation d’être aimée, même. et c’était la même chose pour liam. Elle ne voulait pas que le moindre membre de sa famille se sente rejeté, se sente seul, se sente mal. Alors, en entendant que sa grande sœur ne voulait pas l’inquiéter, en comprenant qu’elle était perdue, qu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait faire, ni même ce qui restait dans ses pensées, elle s’avança doucement, pour lui sourire. je comprends… mais je suis là pour toi. On est tous là pour toi. On l’a toujours été, et ça ne changera jamais, tu le sais, hein ? elle voulait la rassurer, lui sourire, et lui montrer qu’elle n’avait pas besoin de cacher un tel secret. Si jihane voulait partir au Mexique, liam la suivrait, tout le monde voudrait sans doute la suivre. Si jihane voulait y aller seule, alors la famille la soutiendrait. Dans tous les cas, elle n’était absolument pas seule dans cette histoire, et liam voulait le lui faire comprendre. Il n’était pas la peine de faire des cachoteries, puisque l’entraide était de mise, chez les king.
Mais alors que sa grande sœur continuait à parler, liam sentait son cœur se serrer, alors qu’elle comprenait que c’était peut-être lié à cet enfant jamais né. Elle ne dit rien, elle s’avança encore, et attrapa sa sœur, la serra dans ses bras, la serra contre son cœur, ne voulant pas la voir pleurer, ne voulant pas la voir triste, ne désirant que son bonheur. bien sûr qu’elle aurait été ravie. Mais je sais qu’elle serait aussi ravie de savoir que tu es aimée, dans une famille qui te soutient… elle ne la quittait pas, elle ne la laissait pas. Elle la gardait dans ses bras, lui montrant ainsi à quel point elle l’aimait, et à quel point elle voulait l’empêcher d’avoir les pensées les plus sombres de son existence. Elle ne désirait pas la voir se perdre dans la tristesse, dans le chagrin à nouveau. Cette période avait été bien trop difficile pour tout le monde, et il fallait avancer. et elle serait fière de toi. De qui tu es devenue… sa voix était toute douce, et ses pensées étaient soyeuses. Elle lui transmettait son amour, elle lui transmettait sa chaleur, la laissait dans ce cocon, pour qu’elle se rende compte qu’elle n’était pas seule, qu’elle n’était jamais seule, qu’elle était entourée de tout un tas de gens, de personnes, qui croyaient en elle. mais on va la trouver… elle lui chuchotait à l’oreille, doucement. si c’est ce que tu veux, on va la retrouver. et tu lui diras que tu l’aimes. cela allait sans doute bien plus loin que quelques mots susurrés pour parler d’un véritable amour entre mère et fille. Mais c’était symbolique. et elle te dire à quel point tu es belle, à quel point tu es parfaite… elle ne voulait pas quitter ses bras. elle ne voulait pas terminer cette étreinte. Parce qu’elle sentait qu’elle en avait besoin, elle aussi. Et que les bras de sa grande sœur étaient toujours aussi accueillants, aussi tendres. d’accord ? elle le lui murmurait, doucement. Elle le lui murmurait, tendrement. C’était tout l’amour d’une sœur, qui se déversait dans ses douces paroles…

Être prise sur le fait, c'est un peu gênant. J'aurais préféré pouvoir reposer cette photographie avant que Liam ne s'aperçoive de son absence. Bien sûr, j'ai une excuse à lui donner, quelque chose qui s'en rapproche en tout cas. Ma mère. Ce passé que lequel j'avais tiré un trait lors de mon adoption. « Je comprends… mais je suis là pour toi. On est tous là pour toi. On l'a toujours été, et ça ne changera jamais, tu le sais, hein ? » Je hoche doucement la tête. Bien sûr que je le sais. Depuis le début, ils ont toujours été là. Mais parfois, et je ne pense pas être la seule, nous aimons faire les choses par nous-même. Nous avons tous un passé différent, une histoire différente, alors forcément, nos choix le sont aussi. À force de parler de ma mère, de mon passé, mon cœur se serre doucement. Liam doit le sentir, car elle se rapproche de moi et me prend dans ses bras. Elle me serre contre elle et ça fait du bien. « Bien sûr qu'elle aurait été ravie. Mais je sais qu'elle serait aussi ravie de savoir que tu es aimée, dans une famille qui te soutient… » Elle doit avoir raison. Si elle m'a laissé dans cet orphelinat, alors que j'étais toute petite, c'était pour mon bien. Elle a toujours pensé à moi avant de penser à elle. « Et elle serait fière de toi. De qui tu es devenue… » C'est une chose qui est facile à dire, mais malheureusement plus difficile à croire. Et si elle s'attendait à autre chose pour moi ? Une ville différente, une famille différente, un métier différent. « Mais on va la trouver… Si c'est ce que tu veux, on va la retrouver. Et tu lui diras que tu l'aimes. » Je ne suis plus aussi sûre que lorsque j'ai piqué la photographie à Liam. Quand je suis tombée dessus, c'était comme une évidence. Pendant de longues minutes, voire même pendant plusieurs jours, je me suis demandée ce qui pourrait se passer si nous avions à nous retrouver. Mais depuis, le temps est passé, j'ai repris le rythme, mon quotidien et je me suis demandée si c'était vraiment une bonne idée. « Et elle te dire à quel point tu es belle, à quel point tu es parfaite… » C'est plus fort que moi, je me retrouve dépassée par mes émotions suite à tout cela. À cette histoire et à ses paroles. Une larme vient doucement couler le long de ma joue. « D'accord ? » « Merci. » Un petit sourire trouve finalement sa place sur mon visage. « Merci d'être toujours là. » Il n'y a bien que cela de vrai. Et si mon envie d'aller voir ailleurs remettait tout cela en question ? Si cette envie de retrouver ma mère est juste là pour mettre mes autres problèmes de côté ? Je n'ai pas de réponses à mes questions. Je ne sais pas ce qui est le mieux à faire. Je ne sais plus. « Il n'y a pas que ça.. » Je m'éloigne légèrement de ma sœur, alors qu'une grimace s'installe sur mes lèvres. « Je ne suis pas au top de ma forme en ce moment. Je ne sais pas si partir d'ici m'aiderait. » Cela joue peut-être. Mes recherches m'ont poussé à ignorer la réalité, ma venue dans la maison familiale quelques jours aussi. « Fallon est revenue. » Je n'ai pas besoin de mettre de mots pour expliquer qui est cette personne, Liam le sait déjà très bien. Elle sait aussi le mal qu'elle m'a fait à l'époque en décidant de couper les ponts avec moi. « Oublie. Je n'ai pas envie de t'embêter avec mes problèmes. » J'essuie la larme sur ma joue du bout de ma manche. Peu importe ce que j'évoque, rien n'est heureux, autant trouver un autre sujet de conversation.

Avec ses deux sœurs, Liam était peut être la plus chanceuse au monde. Mais c’était loin d’être le cas pour les deux autres. La souffrance avait été longue à partir chez la demoiselle, mais jamais elle ne s’était évadée chez Jihane, chez Naïa. Elle avait l’impression que c’était le destin, parfois. Le destin qui l’obligeait à être forte, à ne pas finir en lambeaux, pour pouvoir prendre soin de ses deux grandes sœurs, pour pouvoir les aider, les aimer, porter leurs fardeaux. Pour pouvoir être là, présente, pour elles deux. Toujours. Comme en cette journée. Un petit de rien... c’est normal... franchissant ses lippes. Un sourire sincère, une pointe de tristesse l’accompagnant. Parce que cette famille était belle, mais cette famille était aussi mal. Entre les péripéties qui avaient détruit l’une, qui avaient saccagé l’autre, Liam n’avait d’autre choix que de garder la tête haute et sur les épaules. Pour celles qui lui rappelaient sans cesse par un simple sourire qu’elle n’était pas seule, qu’elle n’était plus seule. Et pourtant. Pourtant, lorsque cette larme défilant contre la joue de sa sœur se vit accompagnée d’explications, de quelques mots, elle eut cette peur. Cette peur de penser que, peut être, Jihane se sentait seule. En ce moment. Malgré sa présence. Seule. Avec des sentiments difficiles. Avec un coeur broyé. Avec des pensées qui ne lui allaient pas. Surtout avec cette bombe qu’elle avait lâché.
Cette bombe qui la ramenait en arrière.
Cette bombe qui remettait tout en question.
Plus question de sa mère, même si elle le voyait, dans les yeux de l’aînée, c’était un besoin. Plus question de voyage, même si elle l’imaginait, cela pourrait lui faire le plus grand bien. Plus question de rien. Car le mot interdit avait franchi les limites de ses lèvres. Et le coeur de la plus jeune semblait presque flancher tant elle se rappelait avec quel désarroi ce même nom avait réussi à saccager sa sœur.
Fallon.
Fallon, comme l’interdit. Cette femme qui lui avait fait tant de mal. Était-ce si grave qu’elle ne pouvait pas l’entendre ? Elle qui n’avait été que spectatrice ? Qui n’avait que vu, d’en dehors, les dégâts causés par cette personne ? Était-ce même malsain, de se sentir aussi mal ? Pour une personne qui n’avait aucun lien direct avec elle. Juste le coeur qu’elle avait brisé, celui d’une famille ?
d... quoi ? comme une surprise, comme un choc, comme la haine d’une vie qui se reflétait dans les yeux d’une jeune femme. Cet instinct protecteur qui ne savait avoir de failles, qui ne savait s’arrêter de fonctionner. Cet instinct protecteur, qui la poussait à haïr la blonde qui avait osé crever le coeur de son aîné. Cet instinct protecteur qui la rendait malade de savoir que Fallon était réapparu. Et ce besoin irrépressible. De rétablir le contact. De la serrer à nouveau. De la serrer encore plus fort. De lui chuchoter mais... tes problèmes sont mes problèmes... sont nos problèmes.
Parce que c’était une famille. assieds toi... un murmure et le lit de montré, pour qu’elle l’accompagne. tu sais que... tu peux tout me dire... tu ne m’embêteras jamais... moi, tout ce que je veux c’est voir le sourire sur le visage de mes grandes sœurs... de nos papas et de Faith aussi bien sûr. elle eut un petit sourire en coin, avant de prendre les mains de son aîné. n’hésite pas à me parler.:: je suis là...
Elle était là.

Retrouver ma mère, ça serait quelque chose de fou. Mais dans le fond, je ne sais pas si je suis prête à cela. Ça risquerait de rouvrir un bon nombres de blessures que je pensais cicatrisées. Ce pays que j’ai dû quitter brutalement et cette maternité qui s’est terminée brutalement. Peut-être qu’un jour, j’y arriverais. Peut-être qu’un jour, je saurais que c’est le bon moment. « De rien... c’est normal... » Néanmoins, il n’y a pas que ça. Il n’y a pas que cette photographie. Il y a aussi Fallon, un sujet finalement presque plus difficile. Car elle, je me souviens encore de la douleur provoquée par son passage dans ma vie. « D... quoi ? » Liam sait ce qu’il s’est passé entre nous, elle sait ce qu’elle m’a fait. Ce cœur qu’elle a brisé, le mien. Mon premier amour, mon premier chagrin d’amour aussi. Fallon a été beaucoup de choses pour moi. Et pour être honnête, j’aurais aimé qu’elle reste ce qu’elle était, un mauvais souvenir, mais un souvenir. Simplement. « Mais... tes problèmes sont mes problèmes... sont nos problèmes. » Je grimace légèrement à cette phrase. Elle a sûrement raison et pourtant, je serais toujours du genre à garder ces choses pour moi. Nous avons tous des problèmes et parfois, il faut savoir les affronter seul. C’est mon cas avec Fallon. C’est mon démon, je dois pouvoir lutter face à elle. Même si c’est difficile. « Assieds toi... » Sans un mot de plus, je lui obéis et m’installe avec elle. « Tu sais que... tu peux tout me dire... tu ne m’embêteras jamais... Moi, tout ce que je veux c’est voir le sourire sur le visage de mes grandes sœurs... de nos papas et de Faith aussi bien sûr. » Ce sourire, je l’ai. La plupart du temps. Mais parfois, c’est plus difficile. Même si j’essaye au maximum d’enfouir mes souvenirs, ils sont là, dans un coin de ma tête et quand ils refont surface, c’est un peu chaotique. « N’hésite pas à me parler. Je suis là... » « Il n’y a pas grand-chose à dire. » Ou plutôt, il n’y a pas grand-chose à faire. « Je dois accepter son retour, c’est tout. » Aussi difficile que ce soit. Le seul moyen pour me débarrasser d’elle maintenant, c’est de la tuer et de l’enterrer, et honnêtement, ça ne peut clairement pas faire partie de mes plans. « Nous vivons sous le même toit. » Pour l’éviter, ça va être compliqué. C’est pourtant la seule option qui s’offre à moi. Si je ne veux pas revenir dans le passé, encore et encore, je vais devoir la croiser le moins possible. « Lors de mes dernières vacances, j’ai laissé Wylona s’occuper des entretiens pour une troisième colocataire. Je lui faisais pleinement confiance. » Jusque là, c’était un peu flou pour Liam. Alors avant qu’elle ne pose une question, je prends les choses en mains. « Mais j’étais loin de m’imaginer que Fallon postulerait. » N’ayant aucune nouvelle d’elle, j’ignorais si elle était encore à Los Angeles ou si elle était partie en Antarctique ou que sais-je. « Son dossier a été retenu et je ne l’ai appris qu’un matin, lorsque je me suis retrouvée nez-à-nez avec elle dans la cuisine. » Malgré ce choix, ma confiance reste entière à Wylona. À première vue, la blonde est une gentille fille. Si elle a baissé dans mon estime, c’est uniquement pour ce qu’elle m’a fait. Sans ça, nous serions toujours amies aujourd’hui et ça, ma plus ancienne colocataire ne pouvait pas le savoir. « Mais ça va aller. Oui, ça va aller. » Le dire pour m’en convaincre. Car oui, un jour, il va falloir que ça rentre et que ça se produise vraiment. Je ne pense pas avoir un si mauvais karma pour que le restant de mes jours soit compliqué.

Fallon avait détruit le cœur de son ainée. C’était un fait. Un fait qui rebutait liam, un fait qui lui faisait mal. Parce que sa sœur, c’était une gentille fille, une femme pleine de vie, qui était tombée amoureuse. Et la savoir, le cœur percé, avait été une horrible épreuve, tant pour elle que pour la famille. Chez les king, il fallait se serrer les coudes, et c’était devenu une habitude pour tout le monde. Alors elle ne pouvait pas accepter une telle personne, elle ne pouvait pas accepter quelqu’un qui avait tant fait de mal à sa sœur. Comment le pourrait-elle ? cependant, alors qu’elle lui demandait de s’asseoir, alors qu’elle lui parlait, tentait de la rassurer, de lui dire qu’elle ne l’embêtait pas, elle fut surprise d’entendre les mots de jihane. comment ça, « sous le même toit » ? sous le même toit ? sa colocataire ? mais… c’était impossible. Jamais jihane n’aurait pu accepter de prendre la seule personne ayant atteint son cœur avec elle, si ? pourquoi ? était-ce seulement un choix ? une question en entrainant une autre, la jeune femme voulut s’empresser d’ouvrir la bouche, seulement pour se retrouvée bouche bée à nouveau, face aux explications de son ainée. merde… mais… mais tu ne lui as pas dit, ensuite ? tu… tu as fait quoi quand tu t’es retrouvée face à elle ? et elle ? elle est quand même pas conne, elle sait qu’elle t’a fait du mal… non ? un mal terrible… comment fallon pouvait-elle seulement oser être dans la même pièce, sous le même toit que jihane ? comment la culpabilité pouvait-elle l’épargner ainsi ? et… ouais, nan, j’imagine que tu ne peux pas la virer comme ça, si ? putain… faut qu’elle déménage… parce que… j’ai peur qu’elle recommence à… j’ai peur qu’elle rouvre des blessures, jihane. mais ce n’était pas son choix. Liam n’avait pas son mot à dire, elle n’avait pas pleins pouvoirs sur les filles qui cohabitaient sous le même toit, et surtout, elle devait faire confiance à sa grande sœur. t’es sûre que ça va aller ? ça va pas être trop dur ? comment ça se passe actuellement ? elle voulait la protéger, sa sœur. Elle voulait son bien, comme tous les king. Mais alors qu’elle déposait sa main sur celle de jihane, une pensée lui vint à l’esprit. Et si… et si son ainée était toujours amoureuse de fallon ? et si les sentiments ne s’étaient jamais éteints ? et s’il était resté une petite étincelle, que le retour de la blonde avait ravivé, dans le cœur de la belle ? peut-être était-ce là le véritable danger, comme la véritable raison de cette acceptation saugrenue de la part de la grande. Peut-être avait-elle laissé son cœur choisir, et que ce dernier avait malencontreusement choisi de refaire confiance à celle qui l’avait pourtant brisé une fois. Après tout, quand il s’agissait de cœur, d’amour, et de sentiments, l’humain n’était jamais très perspicace. Il était toujours plus facile, plus rassurant, et surtout, plus tentant, de se dire que la raison n’avait pas sa place dans tout ce qui touchait au cœur. néanmoins, c’était quelque chose qui ne touchait que jihane, parce que liam avait encore la raison, n’avait aucun sentiments autres que la haine, pour cette blonde maladive qui avait fait tant de mal à sa famille. jihane… est-ce que… est-ce que tu as encore des sentiments, pour elle ? une question, et la peur. La peur que la réponse soit positive, que jihane se mette encore une fois en danger. Un danger non mortel, un danger pourtant réel, pour son âme. parce qu’il était malsain de s’accrocher à un amour impossible. Et à moins que fallon ait changé…
à moins qu’elle ne soit plus celle qu’elle était, le palpitant de jihane était dangereusement exposé.
une chose que liam ne pouvait pas accepter.

Il y a des moments où dans la vie, les choses se compliquent. Pour moi, cela a commencé il y a deux ans, lorsque j'ai perdu cet enfant. Je pensais être heureuse, avoir tout ce que j'avais toujours voulu et voilà qu'à cause d'un satané accident, je me retrouvais sans rien. Enfin presque, il me restait ma famille. Grâce à elle et à mes amis, j'avais réussi à remonter la pente, à mettre cet événement derrière moi. Mais il a fallu que Fallon débarque chez moi, dans cet appartement qui est désormais aussi le sien. Un élément du passé qui m'a fait remettre en question ma joie. « Comment ça, « sous le même toit » ? » Je grimace légèrement. Il n'y a pas de mot mal-interprété, malheureusement. Ma sœur a bien tout compris et je ne tarde pas à expliquer mes propos pour qu'elle comprenne un peu mieux. « Merde… mais… mais tu ne lui as pas dit, ensuite ? Tu… tu as fait quoi quand tu t'es retrouvée face à elle ? Et elle ? Elle est quand même pas conne, elle sait qu'elle t'a fait du mal… non ? » « Si, je lui ai dit. Et elle s'est excusée. Wylona ne pouvait pas savoir pour Fallon et moi. » J'étais loin de me douter que le blonde cherchait un logement, sinon, bien sûr que j'aurais fait plus attention, j'aurais mise en garde ma première colocataire. « Ça n'a pas été le déjeuner le plus agréable que j'ai connu. Je lui ai clairement fait comprendre que sa présence ne me plaisait pas. Elle en a fait autant. » Je ne me voyais pas réagir autrement. À vrai dire, mon corps l'a automatiquement fait. Quand j'ai croisé son regard, il s'est tétanisé. Par la colère ou par la surprise, je n'en sais rien. « Et… ouais, nan, j'imagine que tu ne peux pas la virer comme ça, si ? Putain… faut qu'elle déménage… parce que… j'ai peur qu'elle recommence à… j'ai peur qu'elle rouvre des blessures, Jihane. » Il est bien là le problème, je ne peux pas faire grand-chose. Hormis partir. Cependant, ce n'est pas ce que je veux. Et puis, j'étais là la première, ce serait plus à elle de partir. Mais connaissant Fallon, jamais elle ne le fera. Par fierté sûrement. Faire quelque chose pour me faire plaisir, ça serait trop lui demander. « T’es sûre que ça va aller ? Ça va pas être trop dur ? Comment ça se passe actuellement ? » Je hausse légèrement les épaules. « On s’évite comme on peut. Je viens ici un peu, ça m’évite de la croiser. » C’est ce que j’ai trouvé de mieux, pour l’instant. Mais pour la suite, je vais devoir trouver mieux. Je ne peux pas venir me cacher ici, je dois être capable de l’affronter et au mieux, de lui donner envie de partir de son plein gré. « Jihane… Est-ce que… est-ce que tu as encore des sentiments, pour elle ? » Cette question me surprend légèrement. Peut-être parce que je ne me la suis pas posée, alors que j’aurais dû. Il est vrai que ça pourrait changer beaucoup de choses. « Je ne sais pas. Je ne me suis pas posée la question. Non, je ne pense pas. Mais.. » Cinq ans se sont écoulés depuis la dernière fois où nous nous sommes vues et bien des choses se sont passées. Mais Fallon reste Fallon et ça, c’est difficile à oublier. « Ça reste mon premier amour. » Même si ce n’était pas vraiment réciproque, je ne peux pas oublier cette période de ma vie comme cela. À ce moment précis, mon téléphone se met à sonner et quand je regarde l’écran, je comprends que je ne pourrais pas y échapper. « Je dois y aller. C’est pour le boulot. » Finalement, ce n’est peut-être pas plus mal. Si Liam avait continué à me poser des questions sur mon ancienne meilleure amie, je ne sais pas si j’aurais pu lui donner toutes les réponses qu’elle voulait. Je m’approche de la jeune femme et viens l’enlacer. Ce moment à deux n’a pas duré longtemps, mais j’ai pu me confier et cela me fait un poids en moins sur le coeur.

Des révélations difficiles à entendre, pour la jeune king. Bien qu’elle n’était pas la plus touchée par le retour de fallon dans la vie de sa sœur, cela lui faisait mal. Tellement mal. De savoir que cette dernière était là, présente sous son toit, capable du pire, comme à l’époque. Capable du pire, alors que jihane avait déjà assez souffert. Alors qu’elle méritait d’être heureuse, enfin. D’être heureuse, pour de bon. Pourquoi le destin ne voulait-il pas de cela pour son aînée, cette femme que liam respectait et aimait plus que tout au monde ? elle se sentait si mal, avait l’impression que sa sœur allait replonger… parce que la première fois, les douleurs liés à la blonde avaient été bien trop fortes, pour le pauvre petit cœur de jihane. Et liam ne voulait pas que ça arrive à nouveau.
bon sang… heureusement que wylona n’était pas au courant, mais… quand même… c’est quand même dingue… une putain de malchance. que le passé de jihane cherche un logement en même temps que cette dernière mettait sa coloc à la recherche d’une nouvelle personne pour transformer un duo en trio. Avec ce genre de malchance, tout pouvait arriver. Et pourtant, liam savait que ce n’était pas le pire qui aurait pu survenir… surtout quand elle se rappelait les horreurs qui s’étaient écoulées, deux ans auparavant…
Néanmoins, la question subsistait. Jihane était-elle encore amoureuse de cette crève-cœur, cette femme insondable et incapable de voir le mal qu’elle faisait autour d’elle ? la peur au ventre, elle posa la question. Sans doute parce qu’elle voulait éviter que jihane se heurte à un mur, se heurte à cette femme, se heurte à ce cœur brisé, une fois de plus. mais la réponse sembla la rassurer. Un petit peu… je ne suis pas douée, dans ces choses là, tu sais… j’ai aimé, longtemps, une fille, qui a disparu de los angeles… mais… écoute… je sais que la raison n’a rien à y faire, mais fais attention, d’accord ? parce qu’on sait malheureusement jamais. c’est un premier amour… et un premier amour, ça peut faire très mal… oh, ça, elle le savait. Mais liam se voulait la sœur protectrice, avait réellement peur que son aînée se fasse ainsi avoir. avait réellement peur, surtout, que le caractère de fallon finisse par devenir nocif.
Mais alors qu’elle se voulait protectrice, qu’elle tentait de l’être, tout comme elle se voulait douce, elles furent interrompues par un message sur le téléphone de jihane, et, une étreinte plus tard, cette dernière devait s’en aller. Alors liam la serra fort dans ses bras avant de lui chuchoter fais attention à toi… je t’aime… avant de la laisser partir, la tête encore remplie de toutes ces révélations qui étaient survenues…
Entre la mère de jihane, et fallon…
Bon sang…