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Sam 29 Juin - 19:43

Mon apprentissage de la vie sociale est très loin d’être abouti. De quelque façon que ce soit de toute façon. Mais Jules me montre beaucoup de patience, et d’attention. Elle refuse rarement une invitation à sortir, et quand il arrive que ce soit elle qui propose de le faire, je m’interdis de le faire. Ce soir, ce sera donc comme tout le monde aime faire un samedi soir : sortir. D’accord, pourquoi pas, prendre l’air, rencontrer du monde. Encore qu’en rencontrer, ça ne me paraît pas une si bonne idée, et encore moins d’une utilité dingue. Mais pourquoi pas. Si tout le monde le fait, c’est qu’ils doivent y trouver leur compte, un bienfait d’une quelconque façon, non ? Je ne sais pas, à vrai dire je me demande bien ce qui peut m’attendre. Tout est un calcul permanent dans ma tête et je crois que c’est ce qui m’épuise le plus. Mais je pourrais bien être surprise.
Ce sera en ville, et ce sera un resto sympa, dixit Jules, qui prend tout de façon si relax que ça monte d’autant plus la pression de mon côté. Comme une sorte d’équilibre.
Un resto chinois. Ça, je connais, c’est déjà un bon point. Au centre-ville, dans des rues bondées. Je vais m’y faire. On prend une table, pas besoin de réservation. J’aligne parfaitement mon verre, mes couverts, tout du moins mes baguettes, et les condiments qui se trouvent sur la table. C’est plus fort que moi, sinon je vais passer mon temps à lorgner dessus et mon attention ne sera pas réservée à la jeune femme en face de moi. « Donc… les gens aiment vraiment se mêler à autant d’inconnus pour manger. » Pas que je ne sois jamais sortie de chez moi, mais ils ont inventé la livraison à domicile, alors pourquoi tant de monde ?
Je prends le menu pour me donner une contenance et remarque une faute, puis une autre, et une troisième, et parcours donc le menu pour les compter… identifier ce qui diffère c’est déjà un danger de moins, ou du moins, une longueur d’avance sur l’imprévu, pas vrai ? Je tape du doigt sur la table à chaque fois que j’en trouve une en parcourant les pages. Faute de frappe ou pas, aucune importance, le but est de poser un chiffre sur une anomalie.
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Jeu 4 Juil - 19:17
Je ne sais pas ce que je fais ou ce que je cherche à faire en fréquentant Thylo. Pour ce qui nous lie c’est encore plus flou. On est amies – je crois, on a couché ensemble, elle a été jalouse… C’est difficile de s’y retrouver et surtout je n’ai pas vraiment envie de réfléchir à la question. Alors je laisse le vent me porter, en quelque sorte. J’ai de tout façon jamais trop calculé les choses, pas avec elle ni quelqu’un d’autre d’ailleurs. Y’a que dans le boulot que je m’organise, je suis obligée si je veux garder le cap. Donc c’est dans un état d’esprit d’improvisation totale, guidée seulement par l’envie de passer du temps en compagnie de la journaliste que j’ai proposé que nous sortions diner. Rien de fou, une sortie un samedi soir pour la sortir de sa routine, ce dont je crois elle est demandeuse, un peu contre toute attente de ma part d’ailleurs. J’ai opté pour un restaurant chinois très clean où on mange très bien. Heureusement que j’ai pas choisit un boui-boui parce que déjà Thylo opère une séance rangement de la table à peine sommes nous assise. Tout est désormais aligné, et moi je la regarde faire, un peu amusée « Ok. » lâché-je pour moi-même avec un léger rire. Son affirmation me laisse perplexe, j’arque un sourcil « Ne me fait pas croire que le concept de sortie au resto te soit étrangère, je te rappelle la dernière mission à laquelle tu m’as mêlé ? » je secoue la tête, souriant toujours « Non les gens viennent juste manger un truc qu’ils ne mangeraient pas spontanément chez eux, en profitant pour sortir. Les autres, ils s’en foutent, sauf s’ils deviennent dérangeant. ». Je prends la carte également, je sais déjà ce dont j’ai envie mais parfois ça donne d’autres idées. Je suis interloquée par la blonde qui semble pianoté sur la table. Quoi elle s’ennuie déjà ? Non, c’est autre chose. Elle compte. Quoi j’en sais rien encore, sûrement les fautes j’en ai constaté quelques unes. « Combien ? » demandé-je en relevant le regard dans sa direction. « T’es sûre que ça va ? » j’ai l’habitude de ces bizarreries, mais je m’y confronte de plus en plus, en découvre chaque fois que l’on passe un moment ensemble et si ça ne me dérange pas réellement, je m’interroge sur cette façon de vivre qu’elle a, ça doit être handicapant. « Est-ce que t’en as déjà parlé avec quelqu’un de… Tout ça ? Ton histoire, tes difficultés avec les émotions. » je m’engage peut-être sur un sujet délicat et on a même pas commandé, c’est risqué j’en ai conscience. Mais j’ai aussi appris que Thylo se formalise de rien ou presque alors autant entrer tout de suite dans le vif du sujet, de toute façon elle ne sait pas tourner autour du pot.
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Jeu 4 Juil - 21:03

« Ok. » Son OK a quelque-chose de rassurant. Comme une façon de me dire qu’elle ne comprend strictement rien mais qu’elle ne juge pas. Que s’il m’en prend l’envie, tout est cool. Si je commence à progresser, Jules aussi l’a fait, par rapport à mon comportement que je ne suis pas capable de changer puisque je ne le comprends même pas moi-même. « Ne me fait pas croire que le concept de sortie au resto te soit étrangère, je te rappelle la dernière mission à laquelle tu m’as mêlé ? » « Oui mais c’était pragmatique. Le but était d’obtenir des infos de ce type, pas de passer du bon temps. » Tout ce qui est pragmatique est autorisé, et conseillé. Mettre son temps à profit, tout le temps, optimiser, chaque seconde. C’est un calcul, savant parfois, mais il en devient rassurant. « Non les gens viennent juste manger un truc qu’ils ne mangeraient pas spontanément chez eux, en profitant pour sortir. Les autres, ils s’en foutent, sauf s’ils deviennent dérangeant. » « Sortir de leur cadre, c’est ça ? » Quelle idée angoissante ! Ma routine est mon équilibre, et ce qui en sort a tendance à me perturber. Je fais des efforts, je commence à faire les choses autrement que pour leur trouver une réelle utilité, mais je ne les fais qu’avec Jules. Il n’y a que dans ma quête de vérité que je chamboule mes codes et mes habitudes, sinon, je ne m’y risques pas. « Combien ? » « 17. » A présent, c’est comme si sa question avait été posé le plus clairement du monde, détaillée, je l’ai compris du premier coup. Parce que j’étais focalisée sur ma recherche. « T’es sûre que ça va ? » « Mm, mm. » Poursuivant mon affaire avant d’arriver au bout et de refermer le menu, ayant pu noter ce que je voulais prendre au passage. Faire deux choses à la fois n’est pas un problème pour moi. La concentration non plus. « Est-ce que t’en as déjà parlé avec quelqu’un de… Tout ça ? Ton histoire, tes difficultés avec les émotions. » « Mon boss, parce que sinon il ne m’aurait jamais donné le job. » Je soutiens son regard et son levé de sourcil ne m’augure rien de bon. « Ce n’est pas la réponse que tu attendais… » Non, visiblement pas. Alors je me concentre un peu plus pour pouvoir trouver la réponse adéquate. J’ai toujours à cœur de bien répondre, d’être dans le juste, c’est une façon de donner un équilibre aux choses. « Oh, tu veux dire quelqu’un dont c’est le métier ? » Apparemment. « Non, jamais. J’en n’ai même jamais eu l’idée. » Je développe, elle ne comprends pas qu’une chose si banale à présent aux Etats-Unis ne soit même pas entrée en ligne de compte étant donné mon parcours de vie. « Pour l’Eglise, la psychologie est un peu comme… le mal, pour vous. Et les psychologues, le diable. En quelques sortes. » Je dois user d’un rapport simple pour lui faire comprendre, elle est loin d’être idiote et c’est aussi ce qui me plaît chez elle, sa capacité à comprendre, mais si je dois rentrer dans les détails, ça peut prendre des heures, alors pour garder le peu d’amis que je me fais, je fais simple.

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Sam 6 Juil - 15:27
Le pragmatisme, c’est entre autre autour de cela que tourne le monde de Thylo. Bien sûr il en faut, mais la concernant c’est poussé à l’excès au point de ne pas s’autoriser d’activité qui n’aient un autre but que s’amuser. Je lui explique alors l’intérêt d’une sortie au restaurant, j’ai presque du mal à croire que je me prête à cet exercice. Un bref hochement de tête « Ouais, casser la routine. », l’opposé de son mode de fonctionnement et je vois à son regard que ça la dépasse, en quelque sorte. Peut-être en réaction à cette situation un peu stressante pour elle, la journaliste se met à compter je ne sais quoi. Je ne me formalise pas, rentre même dans le jeu en lui demandant combien elle a trouvé de ce qu’elle cherchait. Dix sept. Il s’agit bien des fautes, alors cette carte devrait être refaite. La voyant poursuivre sa tâche je commence à me questionner sur le bien fondée de mon idée de l’emmener ici. Elle a l’air volontaire pour sortir un peu de son cadre comme elle dit, mais si c’est pour qu’elle stresse toute la soirée je ne sais pas si c’est l’idéal. Je m’enquiers de son état, pas de vraie réponse, alors j’entre dans le vif du sujet. Elle a déjà parlé de ça à quelqu’un de compétent ou pas ? Son pragmatisme s’illustre une nouvelle fois alors que Thylo me répond. Je suis même un peu étonnée d’entendre que son patron soit au courant, même si je ne sais pas dans quelle mesure il l’est. Ma question n’était pas celle-ci, un seul regard suffit à le lui faire comprendre, elle enchaine une fois compris où je veux en venir. Si la blonde n’a jamais fait la démarche de voir un psy, même en ayant conscience de sa particularité, c’est que l’idée ne lui a jamais effleuré l’esprit. L’Eglise a réussi à lui inculquer quelques uns de ses principes. « Ouais bah c’est sûr qu’ils ont aucun intérêt à encourager les gens à parler de ce qu’ils vivent… Ça foutrait leurs plans en l’air. » je ne me suis toujours pas pencher sur la question, sur les pratiques de cette secte. Sûrement par appréhension de découvrir ce qu’il en est. Le manque de courage n’est pas dans mes habitudes, mais je crois que vis à vis de Thylo j’ai peur de me faire de fausses idées sur elle, de changer de regard malgré moi. Je préfèrerais avoir sa version, son histoire mais pour ça il faut qu’elle soit prête à la partager et je ne suis pas sûre que ce soit le cas. Nous passons commande, et rapidement servit, les chinois sont du genre efficace on attend rarement vingt plombes chez eux. « Tu comptes aligner les nems aussi ? » dis-je sur un ton amusé, elle a l’habitude de mes taquineries et comme elle n’est pas susceptible je peux me le permettre. Le repas se déroule bien, la journaliste a l’air de se détacher un peu du côté non pragmatique de notre sortie, pourtant moi je lui trouve une vraie utilité, celle de la sortir de sa routine justement. Nous sommes quasi à la fin du repas quand sans que je ne comprenne bien ce qu’il m’arrive je me retrouve recouverte de sauce aigre douce. La serveuse se confond en excuse, plus que le sale type mal éduqué qui l’a bousculé parce qu’il courrait après son sale gosse tout aussi mal éduqué que lui. Je lui indique que ce n’est pas si grave, tout en épongeant comme je peux avec ma serviette. Je regarde Thylo « Ne me dis surtout pas que ça ne serait pas arrivé si on était resté chez toi ou chez moi. Parce que les accidents sont par définition imprévisibles, même si évitables pour certains. » je ris légèrement « Je crois qu’il va me falloir une douche. ».
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Dim 7 Juil - 16:20

« Ouais bah c’est sûr qu’ils ont aucun intérêt à encourager les gens à parler de ce qu’ils vivent… Ça foutrait leurs plans en l’air. » « C’est plus dans le souci de pouvoir garder le contrôle sur les esprits, à la manière d’une religion, pour garder les gens concentrés sur l’objectif défini. Un psychologue serait par définition une personne extérieure et ils ne laissent pas accès aux Wogs, les non scientologues. Les personnes comme toi par exemple. En tout cas pas aux membres de l’Eglise. Ceux qui vivent sur les campus et travaillent pour l’Eglise. Et puis la psychologie est une croyance toute aussi peu palpable que la religion. Les théories se contredisent, il y a plusieurs écoles. » Jouant avec l’emballage des baguettes qui se trouvent devant moi. « Oui, ça foutrait leurs plans en l’air. » Je vais faire simple. Elle a raison et je n’ai pas besoin d’en rajouter une couche avec chacune de mes théories. Elle m’a bien fait comprendre que la simplicité était le moyen le plus efficace de nouer une relation.
« Tu comptes aligner les nems aussi ? » Je lève un sourcil, une fois sa réflexion entendue et ma commande arrivée devant moi. J’aligne pour débuter le contenant de mon repas, ensuite, je replace les aliments comme bon me semble, histoire de les manger par catégories, sans faire de mélange. Un aliment à la fois. Je ne mélange pas garniture et le reste. Ça me permet de garder un contrôle sur ce que je mange. « Je ne les aligne pas. » Non, simplement, je les tris, je les range, et ensuite je les mange.
Je mets donc un certain temps avant de terminer tout ce qui a attrait à l’alimentation. Il n’y a que le café qui ne me pose pas de problèmes, je le prends sans sucre, ça m’évite d’avoir à me demander combien de tours je dois faire avec ma cuillère.
A la fin du repas, Jules se voit bousculée par un type qui ne prend même pas la peine de s’excuser. « Hey ! » Moi par contre, je trouve ça tout sauf convenable. On parle d’une société où il fait bon se mélanger ? Non merci. Je lui donne des serviettes, histoire de pouvoir éponger ce que son t-shirt n’a pas encore bu. Tant pis pour ma pile de serviettes savamment organisée. J’ai pris le pli pour les urgences. « Ne me dis surtout pas que ça ne serait pas arrivé si on était resté chez toi ou chez moi. Parce que les accidents sont par définition imprévisibles, même si évitables pour certains. » « Un accident est par définition imprévisible. » Rétorquais-je pour l’affirmer, en reprenant ses mots que je trouve étonnamment justes et donc réconfortants. « Je crois qu’il va me falloir une douche. » Je me lève, et dépose de quoi régler la note pour nous deux, au centime près, plus quelques dollars que je laisse pour le pourboire, mais à côté du règlement exact, je ne veux pas tout mélanger.
Nous quittons le restaurant et je prends le volant. Jusqu’à chez moi… Je sens son regard sur moi. Alors je me fends de quelques explications. « On est plus proche de chez moi et la sauce met environ 15 minutes à se fixer dans les fibres des tissus. Plus vite tu l’auras retiré, plus on aura de chances de pouvoir le récupérer. » Pragmatique. Pratique. Voilà. « Tu as des serviettes rangées dans le placard sous l’évier. » Et les vêtements, elle sait où les trouver maintenant.
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Lun 15 Juil - 17:16
Thylo se perd dans une explication sur ce que l’église de scientologie pense de la psychologie et ceux qui la pratique. Elle maitrise le sujet, c’est certain, elle l’a suffisament potassé pour que ça soit le cas. On dit toujours que l’on a peur de ce que l’on ne connaît pas. Est-ce pour se rassurer qu’elle a fait tant de recherche sur le sujet ? Tout maitriser concernant cette secte afin de s’en protéger, être apte à l’affronter. Peut-être lui poserais-je d’avantage de questions un jour mais là on est censé passer un moment tranquille. Je ne manque d’ailleurs pas de taquiner gentiment la journaliste lorsque nos plats nous sont servis. Elle organise son assiette, séparant chaque élément l’un de l’autre. Tout est méthodique dans sa façon d’être et pourtant elle est aussi capable de spontanéité parfois, même si elle ne perçoit pas cela comme tel. Je suis toujours entre la déroute et la curiosité quand je découvre un peu plus de ses bizarreries. Pour ne pas finir trop avant la blonde je mange lentement, ce n’est pas une mauvaise chose étant donné que l’on m’a souvent dit que je mange assez vite. Pas que je sois goulue, c’est plutôt une histoire de temps qui m’a souvent manquer qui m’a donner cette habitude là. Le repas se passe sans encombres jusqu’à ce qu’en quelques secondes je sois victime d’un attentat à la sauce aigre douce. La stupéfaction passée c’est en épongeant le plus gros de la sauce que j’anticipe toute remarque que pourrait faire Thylo sur les probabilités d’un tel incident. A priori nous tombons d’accord sur le caractère imprévisible d’un accident, c’est au moins ça. La soirée prend donc un tournant inattendu, je ne peux pas rester comme ça, je dois au minimum me changer même si une douche me semble être l’option adéquate. Nous sommes venus avec la voiture de la journaliste, elle prend donc le volant. Je m’apprête à la guider jusque chez moi mais elle prend le chemin de son domicile. Mon regard sur elle suffit à la faire justifier son choix en m’offrant au passage un petit cours sur la fixation des taches. J’arque un sourcil « Parce que tu as bossé dans un pressing aussi ? » je ris légèrement, taquine et ajoute « Tout ça pour me voir me déshabiller. ». Blague à part elle a raison, nous étions plus proches de chez elle. Je prends la direction de la salle de bain, elle m’indique où sont rangées les serviettes et pour le reste j’ai quartier libre pour trouver de quoi m’habiller. La blonde me laisse évoluer dans son environnement comme bon me semble et j’ai conscience que ce privilège là n’est pas donné à tout le monde. Je retire mon haut qu’elle récupère expressément afin de lui offrir une chance de résurrection. C’est pas toujours simple à suivre mais c’est parfois amusant de voir comme elle peut prendre à cœur les choses les plus banales. « Te mets pas la pression sur le nettoyage, c’est pas un de mes préférés. » je l’aime bien ce t-shirt mais ça reste juste un bout de tissu et il n’a même pas de valeur sentimentale. Je passe sous la douche pour retirer la sensation collante sur ma peau ainsi que l’odeur de la sauce. J’aime bien la nourriture asiatique mais pas au point de la porter en parfum. Je ressors quelques minutes plus tard enroulée dans une serviette m’appliquant à ne pas foutre de l’eau partout en allant chercher de quoi m’habiller. Je lui pique un truc simple que j’ai réussi à trouver au milieu de ses innombrables chemises. Retour dans le séjour où Thylo semble en pleine recherche « Tu cherches des astuces de grand-mères chinoises pour retirer les taches aigres douces ? » plaisanté-je passant ma main dans mes cheveux mouillés histoire de les discipliner un peu.
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Mar 16 Juil - 14:20

Un vêtement tâché risque de gâcher non seulement sa soirée mais aussi la mienne. Je vais passer le reste du temps à bloquer sur cette tâche, immense, et malvenue. Parce que du coup, non seulement elle se sentira poisseuse, mais quelque-chose ne sera pas dans l’ordre. Et ça, ça m’énerve.
Je conduis, donc je décide de l’itinéraire, et si mon idée première était de me rendre chez elle, je me rends compte que chez moi sera non seulement plus proche mais aussi plus pratique. Histoire de répartir les tâches. Sa douche, et moi à la récupération de son vêtement. Le laisser dans l’état me rappellerait que je n’ai pas agi comme il fallait, que je ne suis pas allé au bout des choses, et ça perturberait grandement mon ordre de la soirée.
« Parce que tu as bossé dans un pressing aussi ? » « Non… tout le monde sait ça. » Je crois en tout cas. Mais visiblement pas tant. A en croire la tête de Jules, je dispose d’une information que je pensais insignifiante, qui pour elle, en est une nouvelle. Pourquoi pas. « Tout ça pour me voir me déshabiller. » « Je n’y avais pas pensé comme ça. Mais en effet, j’aime bien te voir te déshabiller. » Je suis franche, et oui, j’adore ça. Elle me plaît beaucoup et j’aime la façon dont elle se sert de son corps. Que ce soit pour me séduire quand le moment s’y prête ou simplement pour une activité tout à fait banale.
Je lui indique qu’elle peut trouver des serviettes dans la salle de bain, à leur place et des vêtements dans mon armoire. Je pense être assez en confiance la concernant pour la laisser prendre le risque de déranger un peu mes propres affaires.
Le temps de sa douche, je frotte la tâche de la façon dont je l’ai apprise, et lu quelque-part. Méthodiquement, et à la lettre, ça je le sais le faire sans problème. Je le mets à sécher sur un cintre, que je pend sur la terrasse.
Jules est encore dans la douche et je dispose d’un peu de temps. Pour repenser à ce qu’elle a pu me dire au restaurant. Voir quelqu’un, consulter, peut être que c’est la solution à ma bizarrerie. Encore que. Je sais que je suis atteinte d’une forme particulière d’un je ne sais quoi que je ne suis pas en mesure d’identifier. Peut-être qu’un professionnel le pourrait. Personne ne m’avait jamais demandé sérieusement si j’avais consulté. Généralement j’assimile plutôt ça à une vanne, ou bien un reproche. Je me sais en marge, je ne sais simplement pas pourquoi. Alors j’allume mon ordinateur pour y trouver une réponse. Rendez-vous pris. Sur le fil, puisque j’ai même eu le sentiment de déranger la professionnelle dans son environnement familial. En même temps vu l’heure….
« Tu cherches des astuces de grand-mères chinoises pour retirer les taches aigres douces ? » Je ne lève pas le regard, je suis concentrée, mais je l’entends. « Ton t-shirt sèche sur la terrasse. Je crois que j’ai réussi. » Je scroll avec la souris, jusqu’à trouver un numéro à joindre. « Ah et j’ai pris rendez-vous avec une psy. Comme tu l’as dit. » Enfin ça sonnait comme un conseil vigoureusement donné. Alors je l’ai pris au premier degré, comme à peu près tout. Je lâche mon écran, je crois que j’ai les renseignements que je voulais sur la personne à qui je viens de fixer un rendez-vous. « Je cherchais des avis sur elle. D’habitude je le fais dans l’autre sens mais… j’ai agis spontanément. Alors j’ai pris rendez-vous avant de me demander si elle était compétente. » Et ça me démange un peu. Je dois l’avouer. Pour me défaire de cette impression désagréable, je me retourne sur le choix de vêtements de Jules. « Je crois que je me doutais que tu choisirais ce t-shirt-là. » Mon t-shirt de la fac. Une intuition, qui s’avère être assez juste.
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Mar 16 Juil - 22:39
Tout le monde sait qu’une tache se fixe en quinze minutes. Bon, et bien je ne dois pas faire partie de ce monde, parce que personnellement j’en savais rien. Mais je commence à savoir désormais que c’est le monde de Thylo qui est un peu à part, en parallèle de celui où je vis, dans un équilibre précaire à la fois dedans et en dehors. Je ne vais pas la contrarier, elle a cette connaissance, utile dans le cas présent, alors loin de moi l’idée de remettre sa parole en doute. Je préfère plaisanter sur le sujet, même si l’humour reste un concept pas toujours évident à manier en présence de la journaliste. Elle prend tout au premier degré la plupart du temps et cette fois ne fait pas exception. Je souris, aussi flattée qu’amusée par sa réponse « Je prends les compliments d’où ils viennent. » ce n’en est pas vraiment un à proprement parlé, mais ça sous-entend que ce qu’elle voit lorsque je me déshabille lui plait. Mais sans regard sur moi que je quitte mes fringues pour filer sous la douche, la blonde est déjà partie s’occuper de mon t-shirt comme si c’était une mission de la plus haute importance. La mienne de mission c’est de finir de me débarrasser de cette sensation poisseuse et collante sur ma peau tout comme de l’odeur associée. C’est propre et affublé du premier t-shirt simple qui me soit tombé sous la main que je rejoins la propriétaire des lieux dans son salon. Je la vois en pleine recherche mais ne sachant pas de quoi, je fais un trait d’humour en sachant que je vais de toute façon obtenir une réponse. C’est ce qu’il y a de bien avec Thylo, je peux dire une grosse connerie elle va soigneusement rétablir la vérité sans broncher. Mon t-shirt est visiblement sain et sauf « Ok, merci. » la politesse est la moindre des choses. Intriguée par ce qui accapare son attention je m’avance un peu, même pas besoin de poser de question, la blonde enchaine sur le rendez-vous qu’elle a pris avec une psy. « A cette heure là ? T’as eu une réponse ? » alors ça c’est surprenant « Mais tu sais je disais ça comme ça tout à l’heure, pas pour que tu prennes un rendez-vous directement. ». Je pensais pourtant avoir dit les choses de manière neutre pour ne pas orienter son comportement, simplement savoir ce qu’il en est de son rapport à sa particularité. Focaliser sur le fait de prendre rendez-vous, la journaliste s’est même un peu précipité. Ça ne lui ressemble pas vraiment « C’était pas un reproche tu sais. Je voulais juste savoir… C’était de la curiosité. » et surtout je ne pensais pas que mes propos allaient être pris ainsi. « Tu as trouvé des avis ? » dis-je en m’asseyant à côté d’elle. Elle décroche un instant et m’indique que mon choix de t-shirt était prévisible « Et pourquoi ça ? » demandé-je véritablement intriguée. « Parce que j’ai pas été à la fac ? J’essaie peut-être de combler une frustration. » je ris un peu « A la place je vendais de la drogue, mais on avait pas de t-shirt particulier pour ça. » face à son regard intrigué je reprends la parole « Je plaisante, je ne suis pas frustrée de ne pas être allée à la fac. C’était pas pour moi et puis j’ai parcouru le monde et ça valait toute les écoles possibles. » en ce qui me concerne en tout cas. « Par contre c’est vrai, j’ai vendu de la drogue. » je hausse les épaules « Pas que j’en sois fière, mais ça fait partie de mon histoire. ». Je désigne l’écran de son ordinateur « Bon alors, cette psy elle est comment ? ».
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Normal world [Thyles]
Mer 17 Juil - 10:11

Je n’irais pas jusqu’à dire que Jules me connaît par cœur mais elle commence à maîtriser l’ampleur de ma différence, et savoir que quand une chose devient un fait, il m’est facile de la clamer haut et fort. Je ne comprends pas pourquoi les gens se l’interdisent. Je n’ai de toute façon jamais compris l’idée du politiquement correct. Alors je fais comme je peux surtout, il m’est impossible de garder une vérité pour moi. Elle doit être dite et c’est en ça que c’est une vérité. Jules commence à s’y faire et je crois même à trouver l’idée plutôt juste. Ça me plaît de me dire que je ne suis pas un monstre de foire ou la nana un peu bizarre pour tout le monde. Weirdo, c’est comme ça qu’elle me qualifie. Ça pourrait être pire. Je prends même ça comme un compliment, une particularité que les autres n’ont pas et je crois savoir que la banalité n’est pas ce qu’elle préfère.
Je la laisse aller se doucher pendant que je me renseigne de façon plus profonde sur la consultation d’un psy. Un professionnel qui serait capable de me dire pourquoi ça ne tourne pas rond chez moi, ou tout du moins dans ce sens-là. Je sais que je suis en marge, sinon ça ne serait pas si compliqué pour moi d’essayer de comprendre le fonctionnement d’un être humain. Je suis toujours surprise par le manque de pragmatisme de certains. Les choses sont logiques, enfin elles peuvent l’être, alors pourquoi se compliquer la tâche ? Par bêtise, par plaisir ? Jules n’est pas encore parvenue à me donner une explication que je trouve plausible.
Pour l’instant elle se douche et moi je tente de définir à quel point le changement que je viens d’opérer va impacter ma tranquillité. Un changement en soit n’est pas grand-chose pour une personne lambda, je vois bien que les autres adorent ça, ou pire, ils le provoquent ! Mais moi… Un rendez-vous chez une psy découlera sur un avis médical, et au fond de moi, je crois que l’Eglise est parvenue à me convaincre que les psys sont mauvais. Pourquoi, je n’en sais rien. Ils détiennent une vérité que je ne saisis pas. Et ne pas comprendre les choses me plonge dans un état d’anxiété assez avancé. « A cette heure là ? T’as eu une réponse ? Mais tu sais je disais ça comme ça tout à l’heure, pas pour que tu prennes un rendez-vous directement. » « Je sais… » Et je voudrais en rester là mais je suis incapable de me contenter d’une phrase de deux mots si j’ai d’avantage à dire. « Tout le monde a l’air de tenir à savoir ce qu’il est, et qui il est. Alors je me dis que si cette psy peut m’y aider… je me sentirais un peu moins à part, ou je comprendrais où peut se trouver ma place. » Chose que je ne suis jamais parvenue à faire et c’est en ça que ça constitue un véritable défi. Mais qui dit défi dit changement, et c’est là que le bât blesse. « C’était pas un reproche tu sais. Je voulais juste savoir… C’était de la curiosité. » « Moi-même je ne sais pas. Je n’ai pas les réponses, et je n’ai pas l’habitude de ne pas les avoir. » Et c’est terriblement frustrant. Le savoir c’est le pouvoir. C’est ce que je me suis toujours dit. Je l’ai entendu quelque-part cette phrase, une seule fois, et elle a fini par raisonner en moi comme un crédo. « Tu as trouvé des avis ? » « Rien de tangible. Ce ne sont que des témoignages de patients. Rien d’objectif. » Vérifier une source d’information, c’est tout ce qui constitue la base de mon activité professionnelle, c’est au moins un domaine dans lequel je me sens à l’aise.
Je lui fais remarquer ensuite que son choix de t-shirt était on ne peut plus prévisible. Je suis contente de ne pas m’être trompée. Ça prouve que je commence à la connaître, et à l’anticiper. Elle devient beaucoup moins inquiétante de cette façon-là. « Et pourquoi ça ? Parce que j’ai pas été à la fac ? J’essaie peut-être de combler une frustration. » Je lève un sourcil, elle a l’air d’avoir réfléchi à la question en plus de ça. En tout cas sa réponse me fait sourire, parce que je trouve qu’elle est pleine de sens.
« A la place je vendais de la drogue, mais on avait pas de t-shirt particulier pour ça. » Et là, je l’ai perdue… « Je plaisante, je ne suis pas frustrée de ne pas être allée à la fac. C’était pas pour moi et puis j’ai parcouru le monde et ça valait toute les écoles possibles. » « La théorie a besoin de la pratique. Ou de l’expérience. » Pour appuyer ses dires que je trouve à chaque fois un peu plus censés. « Par contre c’est vrai, j’ai vendu de la drogue. » « Et moi j’en ai pris. » A la fac. J’ai un peu tout essayé. Pour me rendre compte au final que certaines me permettaient d’être encore un peu plus performantes, et d’autres me rendaient juste malade. Aucun intérêt donc. « Pas que j’en sois fière, mais ça fait partie de mon histoire. » Je hausse les épaules et souris à sa conclusion. Elle se fout du regard et de l’avis des autres, et ça fait du bien, parce que ça m’autorise à en faire autant. « Non, ce que je voulais dire c’est que ce t-shirt a du vécu et ça se voit. Et que je crois que c’est pour ça que tu l’as choisi. Tu aimes les choses, et les gens, avec une histoire. Je crois. » Je commence à m’humaniser un peu, dans mon analyse et même dans ma façon de verbaliser, je dois dire que ça fait du bien.
« Bon alors, cette psy elle est comment ? » Encore une fois je hausse les épaules et fait tourner mon siège vers l’écran, une nouvelle fois. « Je ne sais pas. Je ne sais même plus si c’est une si bonne idée que ça… » La perspective du changement, sans doute, qui me fait douter. « C’est une mauvaise idée, je peux encore annuler le rendez-vous. »
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Normal world [Thyles]
Mer 17 Juil - 17:23
Je ne pensais pas que de notre discussion au resto découlera une telle prise d’initiative de la part de Thylo. Je suis aussi étonnée qu’un peu mal à l’aise d’être à l’origine de cet acte précipité qui ne lui ressemble finalement pas. Mais je me donne peut-être trop d’importance après tout. J’explique à la blonde que ma volonté n’était pas de la voir prendre un rendez-vous, j’étais simplement curieuse. A priori je n’ai été qu’une sorte de déclencheur, le déclic qui vient mettre en action un rouage qui n’attendait que ça. Elle a l’air très partagée sur cette idée, un pas en avant fait un peu trop vite et c’est le risque de la voir en faire trois en arrière. Sa remarque sur le t-shirt que je lui ai emprunté nous éloigne du sujet psy pendant un instant. Apparemment je suis plutôt prévisible, selon elle en tout cas. Vient dans la conversation mon passée de petite dealeuse et j’apprends au passage que Thylo a été consommatrice de substances illicites « Vraiment ? » je souris, ça m’étonne et à la fois pas tant que ça. Je ne fanfaronne pas spécialement d’avoir été une sorte de rebelle et de hors la loi, mais je ne m’en cache pas non plus. Cette période de ma vie est derrière moi et j’ai appris des erreurs faites à l’époque. Thylo exprime un peu plus précisément ce qui lui fait penser que mon choix n’est pas un hasard. Le vécu de ce bout de tissu, un truc qui raconte une histoire. Sur le moment je n’avais pas vu les choses ainsi et je ne veux pas la contredire en lui disant qu’il s’agit simplement du premier truc simple qui venait et ne nécessitait pas que je foute le bordel dans ses affaires, chose que je souhaite éviter. Cependant y’a un peu de vrai dans ce qu’elle dit, j’aime bien les ce qui a une histoire. Je hoche la tête en lui souriant « Y’a de ça. » je hausse les épaules puis lui demande ce qu’elle a trouvé sur cette fameuse psy à qui elle a réclamé un rendez-vous à une heure si tardive. Avec ma question viennent les doutes de la journaliste, elle n’est plus si sûre du bien fondée de ce rendez-vous pris sur un coup de tête. « T’as agit spontanément, c’est que t’as eu un déclic. » dis-je pour la rassurer « Et puis c’est juste un rendez-vous chez une psy, une fois là-bas tu diras que ce que tu as envie de dire. » même si le but est de s’ouvrir et se comprendre, s’il lui faut du temps pour y parvenir la psy sera de toute façon payée pour ça, attendre qu’elle soit prête et surtout l’aider à la devenir. Elle parle d’annuler, je secoue la tête, posant ma main sur la sienne pour l’empêcher d’accéder au touchpad de son ordinateur « Non c’est pas une mauvaise idée, c’est l’inconnu c’est tout. » je capte son regard et poursuis « T’as envie de comprendre et de savoir, tu l’as dit toi même. Tu as fait un pas en avant ne recule pas maintenant. » je me mets à rire « T’as gagné une partie de poker d’anthologie, tu vas pas me dire que raconter un peu de qui tu es et d’où tu viens à une femme que tu ne reverras plus si tu n’en a pas envie, t’effraie. » en fait si c’est ce qu’elle me dit implicitement, mais c’est un peu mon rôle de déconstruire ça, cette peur. Enfin mon rôle… en ai-je vraiment un ? « Je t’accompagnerai si tu veux. C’est quand ? » si ça peut la rassurer, je dois pouvoir faire ça.
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Normal world [Thyles]
Sam 27 Juil - 13:42

« Vraiment ? » « Mm. J’avais besoin de connaître mes limites j’imagine. Et de commencer à vivre. Même si je dois t’avouer que j’étais bien plus téméraire à l’époque. » J’arque un léger sourire. Je n’étais pas ce qu’on peut appeler une tête brûlée mais j’avais envie de tout voir, tout connaître, tout vivre. Fraîchement sortie de ma prison religieuse, il me fallait à présent croquer la vie à pleines dents et quand on a 18 ans, on croit que rien n’est impossible, et que nous sommes invincibles, et ça, c’était un sentiment que je partageais avec tout le monde. Sans doute le seul que nous avions en commun.
Je tombe plutôt juste pour le t-shirt et j’en suis plutôt contente, je commence à cerner la personnalité complexe et originale de Jules. Ce n’est pas une mince affaire mais je m’y atèle avec la plus grande attention. En tout cas quand nous sommes ensemble. J’ai besoin d’observer et elle agit souvent pour nous deux. Bien qu’il m’arrive de prendre des initiatives que je lui devine plutôt agréables.
« T’as agit spontanément, c’est que t’as eu un déclic. » Je ne sais pas si elle dit vrai. Oui j’ai agis sans réfléchir et ça n’est pas du tout mon monde de fonctionnement, je sors complètement de ma zone de confort et ça me met mal à l’aise. Je ne sais pas trop comment gérer toutes les questions qui accompagnent mon geste. « Et puis c’est juste un rendez-vous chez une psy, une fois là-bas tu diras que ce que tu as envie de dire. » Un moyen de revenir en arrière, de me rassurer sans doute et elle commence à me connaître. Je hoche la tête, de façon convaincue, tout du moins j’essaye. Elle a l’air d’avoir confiance en son propre jugement. Je devrais en faire autant. « Non c’est pas une mauvaise idée, c’est l’inconnu c’est tout. » Elle parvient à croiser et accrocher mon regard, et dans un moment comme celui-ci ou tout commence à se mélanger, c’est un exploit. « T’as envie de comprendre et de savoir, tu l’as dit toi même. Tu as fait un pas en avant ne recule pas maintenant. » Sa main sur la mienne qui d’habitude serait perçue comme une agression est pour cette fois plutôt perçu comme rassurant. Alors je prends sur moi, et comprends qu’elle veut simplement m’aider et croit réellement en le bienfait de tout ça. Une séance chez le psy, si à l’époque elle aurait équivalue à être une séance chez Satan, aujourd’hui je suis émancipée de tout ça, et je devrais faire mes propres choix sans penser au reste. C’est objectivement sans douleur physique et ne peut me faire de mal en cas d’échec. « T’as gagné une partie de poker d’anthologie, tu vas pas me dire que raconter un peu de qui tu es et d’où tu viens à une femme que tu ne reverras plus si tu n’en a pas envie, t’effraie. » « Le poker est un calcul de probabilités. Une séance chez les psy… c’est l’inconnu. Et je n’aime pas ce que je ne connais pas. » Au moins c’est rationnel. Une analyse parfaitement rationnelle qui me rassure en toute circonstance. « Je t’accompagnerai si tu veux. C’est quand ? » « Dans deux semaines. » La perspective de ne pas y aller seule et d’avoir quelqu’un pour me pousser à y aller me rassure un peu. J’ai de cette façon beaucoup moins de chance de me défiler. Je connais Jules pour son côté rigoureux quand les choses ont de l’importance. Voilà, on y est, clairement. « Et si… elle voulait m’enfermer ? Et disait que je suis dangereuse ? Ou qu’on ne peut pas me soigner ? Ou encore qu’elle appelle la police pour me dénoncer comme étant l’un des leurs ? » Je n’ai aucun recul sur l’Eglise, pour moi c’est une entité même criminelle, et j’y suis mêlée, malgré moi. J’y suis née. Je fais partie d’eux, bien que je tente de le réfuter au plus profond de moi. « Si elle voulait me contrôler elle aussi ? »

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Sam 27 Juil - 19:56
Je n’ai pas vraiment de mal à imaginer Thylo essayer la drogue, cela pour les raisons qu’elle évoque. Tester ses limites, se défaire d’une partie de son éducation sans doute. « Tu es devenue raisonnable avec le temps, c’est ce que font la plupart des gens. » répondis-je mon sourire faisant écho au sien « Tu n’es pas si unique. » mais elle n’est pas comme tout le monde non plus, c’est un fait inéluctable. Pour preuve cette manière qu’elle a eu de prendre un rendez-vous chez une psy sur un simple coup de tête pour parler d’annuler quelques minutes après. Pas que ce genre de comportement soit totalement atypique mais il lui ressemble et comme j’ai appris un peu mieux à la connaître au fil du temps je tente de la rassurer sur ce qui semble lui apparaître comme une prise de risques. Sa démarche est motivée par des questions qui restent sans réponse, un état sur lequel elle s’interroge. Son décalage avec les gens, ses difficultés à appréhender les émotions, et tout ce dont je n’ai sûrement pas idée. J’essaie de la convaincre qu’elle n’a rien à redouter, qu’elle est capable de maitriser ce futur entretien et que la décision lui revient quant à donner suite ou non à cette première expérience. Je propose même de l’accompagner. Le rendez-vous est dans deux semaines, ça lui laisse le temps de se faire à l’idée mais aussi de reculer. J’ignore si je m’y prends bien ou non, mais je me montre rassurante, encourageante même. La blonde évoque alors ses doutes, ce qu’elle redoute dans cette démarche. Je secoue la tête négativement « Elle va pas t’enfermer. Elle n’en a pas le pouvoir de toute façon. » à moins de prévenir des autorités compétentes si elle considère que la journaliste représente une réelle menace pour les autres ou pour elle-même, mais ce n’est pas le cas. Ok je suis pas psy, mais ça se voit, elle ne raisonne pas comme tout le monde, ça ne la rend pas dangereuse pour autant. « Te soigner ? » j’arque un sourcil « T’es pas malade Thylo. Différente, un peu weird tout au plus. » ça me fait presque un peu de peine qu’elle pense que l’on veuille la soigner. « Une des leurs ? » je ne comprends pas tout de suite ce qu’elle veut dire par là, mais la connexion s’établie rapidement dans mon esprit « Ah oui, eux. » je hausse les épaules « Tu t’en es détachée, t’as même fuis si j’ai bien compris… T’es plus victime que coupable. ». Je secoue une nouvelle fois la tête « Mais non, elle est pas là pour ça. Et puis je te l’ai dit, tu pourras lui dire ce que tu veux, t’es pas obligée de tout balancer d’un coup. Ça se fait progressivement, établir une relation de confiance. » je ris légèrement « En plus elle sera peut-être canon et tu n’auras pas tout perdu. » et comme je sais qu’elle est capable de prendre ça au sérieux je précise « Je plaisante. Vaut mieux éviter ce genre de conneries. » mais au moins j’ai réussi à la détendre un peu, je crois… c’est toujours difficile de savoir avec elle. « T’as quinze jours pour te faire à l’idée. Mais si tu le sens vraiment pas il sera toujours temps d’annuler. » je hausse les épaules « Tout dépend à quel point tu veux apprendre à mieux te connaître, te comprendre ou si tu veux continuer à faire comme tu as toujours fait. Y’a que toi qui peux le savoir. ».
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Normal world [Thyles]
Dim 28 Juil - 18:29

« Tu es devenue raisonnable avec le temps, c’est ce que font la plupart des gens. » « Non, c’est autre chose. Je n’avais pas le contrôle de mes actes, et ça ne me plaisait pas. Je ne comprends d’ailleurs pas l’intérêt qu’on les gens pour la drogue. » C’est se mettre en danger sciemment. S’évader, d’accord, mais il y a d’autres moyens pour le faire, sans avoir à perdre le contrôle de sa propre sécurité, de ses actes, et de tout le reste. « Tu n’es pas si unique. » « C’est gentil. » Je lui offre un léger sourire entendu. Pour moi, c’est un compliment qu’on peut classer au-dessus des autres. Faire partie de la normalité a toujours été une quête pour moi, avant de me rendre compte que je n’y arrivais pas, même en insistant. Autant il m’est facile de comprendre le comportement prévisible d’une machine, même complexe, mais pas celui d’une personne. Beaucoup trop aléatoire.
« Elle va pas t’enfermer. Elle n’en a pas le pouvoir de toute façon. » « Ce n’est pas ce que j’ai entendu. » J’ai toujours entendu dire du mal de ces personnes-là et je crois que me jeter sur le premier rendez-vous que je pourrais trouver est encore un moyen de me rebeller, mais au fond j’ai peur qu’on m’enferme à nouveau. J’ai grandi à huit clos. Et je ne sais pas si au fond ce n’est pas rassurant de connaître les limites, de les identifier et parfois même de les toucher. Une liberté que je contrôle, ce serait parfait, même si c’est totalement antinomique. « Te soigner ? T’es pas malade Thylo. Différente, un peu weird tout au plus. » Ca non plus ça n’est pas ce que j’ai entendu. Et c’est aussi pour ça qu’on me déconseillait de quitter l’organisation, l’Eglise, parce que si on me retrouvait, on m’enfermerait d’office avec d’autres fous, et que le monde des Wogs n’accordait aucune importance à ces gens-là. Les gens comme moi. « Une des leurs ? Ah oui, eux. Tu t’en es détachée, t’as même fuis si j’ai bien compris… T’es plus victime que coupable. » « Je n’aime pas beaucoup le terme de victime. Je ne suis pas faible. » Entêtée, sans doute oui, mais pas faible, je me refuse à l’être. « Mais non, elle est pas là pour ça. Et puis je te l’ai dit, tu pourras lui dire ce que tu veux, t’es pas obligée de tout balancer d’un coup. Ça se fait progressivement, établir une relation de confiance. » « Comme toi et moi. » Je relate un fait, je ne pose pas une question, c’est ce que je ressens, qu’on a besoin de temps pour établir un lien de confiance et que ça se construit déjà. Elle ne pouvait pas me supporter dans sa propre voiture il y a encore quelques semaines et là elle est au milieu de mon salon en portant mes vêtements. « En plus elle sera peut-être canon et tu n’auras pas tout perdu. Je plaisante. Vaut mieux éviter ce genre de conneries. » Je hausse les épaules. « Ce n’est pas le physique qui est intéressant. C’est autre chose, et j’ai compris que c’était ce qu’on ne pouvait pas contrôler justement. C’est toi qui me l’a appris. Et puis je n’ai connu que des hommes. Je préfère que tu restes la seule. » En tout cas pour le moment, je me suis promis de ne jamais dire toujours.
« T’as quinze jours pour te faire à l’idée. Mais si tu le sens vraiment pas il sera toujours temps d’annuler. Tout dépend à quel point tu veux apprendre à mieux te connaître, te comprendre ou si tu veux continuer à faire comme tu as toujours fait. Y’a que toi qui peux le savoir. » « Je préfère qu’on arrête de parler de ça. » Je m’assieds sur le canapé et allume la télé. « Tu veux rester ou je te ramène ? " J’ai fini par comprendre que lui dire ouvertement que j’ai envie d’elle n’est pas une technique très subtile. En même temps la subtilité et moi n’a jamais fais bon ménage. « Ca me ferait plaisir de passer la soirée avec toi. » M’ouvrir un peu plus pour faire comprendre aux gens ce que je ressens, au lieu d’attendre qu’ils deviennent, ça aussi, Jules tente de me l’enseigner.

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Normal world [Thyles]
Lun 29 Juil - 23:34
Avoir le contrôle. Je crois que ça en dit beaucoup sur le fonctionnement de Thylo. Je m’en rends compte, à cet instant où elle m’explique pourquoi la drogue ne lui apportait rien de positif. Avoir le contrôle, de ses actes, de ses pensées et ne laisser rien ni personne le faire à sa place. Ni un secte, ni une organisation, personne et pas ses émotions non plus. C’est une des clés pour la comprendre, elle a en horreur que l’on puisse la contrôler mais pour autant la journaliste se perd parfois dans des principes et des manières de faire qui eux la contrôle. Sans doute ne s’en rend elle pas compte, parce qu’elle est maitresse des barreaux qu’elle aligne pour construire sa prison. Moi aussi je m’enferme sans doute dans des fonctionnements et des pensées inadéquates, on en est tous là, non ? Forcément, l’idée que cette psy ai un pouvoir sur sa liberté affole Thylo, je la rassure aussitôt et même si elle remet un peu ma parole en doute je sais qu’une part d’elle me croit. Parce que oui, nous avons effectivement développé une certaine relation de confiance. Inattendue, presque un peu malgré moi mais je ne peux le nier, pas alors que je suis assise là sur son canapé, attendant que mon t-shirt sèche tout en sachant que l’option de passer la nuit ici est envisageable « Ouais, comme toi et moi. » confirmé-je. Je tente de dédramatiser la démarche, prendre un rendez-vous chez le psy est une étape, certes, mais ça n’a rien d’insurmontable, il faut juste que la blonde se fasse à cette idée. C’est une décision de son propre chef, c’est déjà une condition obligatoire pour que ça fonctionne. Je plaisante sur le fait que la psy sera peut-être à son goût, avant de prendre soin de ne pas donner à cette remarque un caractère sérieux. Son sens du premier degré est trop affûté pour ça ! Mais la remarque de Thylo me coupe dans mes plaisanteries, sans doute parce que ça me concerne, moi et cette relation sans définition que nous développons. J’ignore où ça mènera, et même si ça mènera quelque part, mais l’entendre dire qu’elle préfère que je reste la seule femme avec qui elle ai couché me flatte. Je suis humain, j’ai de l’égo, je ne vais pas en faire tout un flan mais cette reconnaissance est plaisante. Veut-elle dire quelque chose ? J’en sais rien et je suis pas sûre de vouloir le savoir. J’abats ma dernière carte, Thylo a toujours une porte de sortie, elle peut annuler ce rendez-vous si elle n’a pas envie d’y aller, personne ne le lui reprochera. Cette discussion s’en tiendra là, je hoche la tête pour signifier que j’ai compris sa requête. Elle enchaine, demandant si je reste ou si je préfère qu’elle me raccompagne, quelques secondes s’égrainent, mon regard plongé dans le sien dans l’attente d’un indice de ce qu’elle souhaiterait. Je me sais libre, elle est assez détachée pour pas se formaliser si je décide de partir… Mais je crois que j’attends un peu à travers elle de faire la lumière sur ma propre envie. Je la devine, j’ai juste besoin d’un petit coup de pouce pour l’accepter. Un sourire s’invite sur mes lèvres à peine la journaliste avoue vouloir passer la soirée en ma compagnie « Alors je reste avec plaisir. » dis-je simplement, parce que ça n’a rien de compliqué dans le fond, j’avais envie de rester. Je dois juste arrêter de sans cesse me demander pourquoi, il n’y a pas d’explications. Le courant passe, elle m’attire, contre toute attente, et nous passons de bon moment. « Je te laisse le choix du film. » c’est risqué, mais pas plus que d’en choisir un et de la voir s’ennuyer ou bouillonner de vouloir tout commenter. « Enfin si tu veux regarder un film. Tu avais peut-être autre chose en tête. » je me mets à rire parce que ça me ramène quelques temps en arrière, ce soir où elle m’a clairement dit avoir envie de moi, sans filtre, juste comme ça de but en blanc. « Y’a pas de piège, tu voulais peut-être lire ou bosser ou j’en sais rien. » non elle souhaite ma compagnie ce n’est sans doute pas pour décorer son canapé. Je désigne la télé du regard « Bon, mets un film, on avisera. ».
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Normal world [Thyles]
Mar 30 Juil - 10:56

Jules est pour ainsi dire partenaire de mes progrès. Il y a bien longtemps qu’une personne n’eut pas essayé de m’aider à sortir de ma zone de confort. Sans doute aussi parce que je ne leur ai jamais laissé l’opportunité de le faire, me refermant comme une huître quand on me parlait de changer d’habitudes, de comportement ou encore de braver quelques-uns de mes propres interdits. Chaque chose à sa place, dans un ordre précis, un cadre que je m’impose à moi-même, ma propre prison peut-être, mais une prison qui me rassure, alors où serait la contrainte si au final elle m’aide à trouver un équilibre et me permet d’affronter le monde autour de moi, dans lequel je persiste à me dire que je n’ai pas ma place ? Peut-être quelque-part, enfin physiquement je l’ai ma place, mais socialement ? Mes pas sont toujours à côté du cadre, dans la plupart des situations qui s’imposent à moi et si j’ai réussi à mettre en place quelques stratagèmes, ils ne sont jamais vraiment au point pour tout.
Cependant, Jules m’aide à rendre ça plus facile, volontaire ou non, ça fonctionne. J’imagine qu’elle me donne des coups de pouces calculés, comme des non calculés parfois aussi, par sa simple présence. Je me sens capable d’affronter des choses auxquelles je n’aurais même pas pensé avant. Aller voir un psy ? Pourquoi… C’est tenter le diable. Et même si je rejette en bloc l’éducation que j’ai reçu, je ne peux m’empêcher de voir quelques traces subsister dans mon inconscient.
Je lui demande de rester pour le restant de la soirée, si elle en a envie. Elle ne fait rien sans que l’envie en fasse partie. Et j’admire assez ça chez elle, d’avoir réussi à ne se construire quasiment qu’autour de l’envie. « Alors je reste avec plaisir. » Je ne l’exprime pas, mais j’en tire une certaine joie. Si je n’analyse pas les émotions comme tout le monde, les transcrire aussi est compliqué pour moi. « Je te laisse le choix du film. Enfin si tu veux regarder un film. Tu avais peut-être autre chose en tête. » « J’ai des tas de choses en tête, mais un film en fait partie. » Jules m’a souvent répété que mes réponses étaient parfois ambigües et je ne voyais pas où, je ne le vois toujours pas, mais elle sait lire entre les lignes à présent. « Y’a pas de piège, tu voulais peut-être lire ou bosser ou j’en sais rien. » « Non, passer la soirée avec toi. » Pour une fois que je suis sûre de mon choix. Ça aussi je l’apprends. Je trouve un film sur une plateforme de streaming à laquelle je me suis abonnée puisqu’ils proposent une multitude de reportages plutôt intéressants. Quant aux films, je sais que Jules les aime, plus que les reportages en tout cas, alors j’en choisi un qui pourrais selon moi l’intéresser. Un policier, qui va de toute façon ne me tenir en haleine que 20 minutes, le temps de comprendre qui sera le coupable de la fin. Mais ça semble amuser mon invitée.
Pour autant, je trouve vite le temps long, même si j’ai trouvé place entre les bras de Jules, qui semble captivée par les images. Je tape du talon sur le sol, change de position, je m’ennuie. Et enfin, je craque. « C’est le chirurgien qui les a tués, sauf la femme de l’autoroute. On peut faire l’amour maintenant ? » Relevant la tête vers elle. Quel intérêt de poursuivre si elle sait tout ?

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