i met this guy — (kenneth)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Depuis peu de temps, Tony s’était inscrit à The Chart, un réseau social permettant tout simplement de faire des rencontres. À la manière des autres réseaux sociaux comme Tinder, l’idée est de remplir son profil, de consulter ceux des autres et d’aller envoyer un message aux profils qui lui plaisent. Au début, Tony n’avait jamais été friant de ces conneries, il a insulté les réseaux sociaux toute sa vie, les traitant de “ refuges à merde et à connards ”. Il n’a jamais eu de compte Facebook, Instagram ou Snapchat. Lui, il jure que par les jeux vidéos et les messages, tout simplement.
Puis on lui a présenté The Chart, nouveau réseau social qu’on surnomme plus communément “ La Toile ”. Évidemment qu’il était réticent au début, il aimait pas, mais on lui a bien vendu du rêve — auquel il n’a d’abord pas cru, évidemment. Puis quelques temps plus tard, il a décidé d’aller regarder, parce qu’il se faisait chier et que ça l’intriguait.

C’est là qu’il a commencé à discuter avec ONLYKEN, ou plus communément, Kenneth. Un beau gosse qui l’assume mais qui cherche à vous faire comprendre dans son profil qu’il aimerait bien qu’on ne s’attarde pas qu’à son physique mais qu’on pense un peu à ce qu’il a dans le coeur. Voilà de quoi intrigué — voir rapidement séduire — Tony qui a décidé de lui envoyer un message. Certes, Kenneth n’était pas le seul à qui il a envoyé un message, mais c’est de loin le seul avec lequel il a commencé à avoir une réelle conversation.
Bilan : il sait qu’il s’appelle Kenneth, qu’il a vingt-six ans, qu’il vit en colocs avec cinq personnes, qu’il a pas d’animaux du coup mais qu’il les aime, qu’il aime les marvels et qu’il travaille en tant de coach sportif au Dynasty Hotel. En une petite conversation, les deux jeunes gens ont réussi à se trouver trois points communs, c’est déjà une bonne chose. Et un bon début pour une relation, qu’elle soit amicale ou pas.

Tony songeait à Kenneth, se remémorant leur conversation sur l’application, commençant à prendre goût à celle-ci (l’application, pas la conversation — enfin, quoique), quand il percuta quelqu’un avec son chariot pratiquement vide du room-service. C’était un vieil homme aux cheveux courts et gris. À l’arrière du crâne, il avait une belle calvitie, et devant lui, son ventre tombait. Tony s’excusa mille fois avant que la personne ne s’en aille, un brin courroucée. Il n’en tint pas compte, car une fois la personne partit, il se dit qu’il l’aurait bien envoyée balader — mais il voulait pas perdre son job, éviemment, alors il devait jouer les hypocrites avec les clients ; le pire, c’est qu’il haïssait mentir ou jouer les faux-culs. Mais bon, quand il vous faut de l’argent, vous êtes prêts à tout.
Direction l’ascenceur qui, par chance (ironie) n’était pas vide. Une jeune femme ravissante se tenait à côté de lui et un grand malaise s’installa lorsqu’ils descendirent sans un mot. Pas une mouche volait, on entendait seulement leur respiration respective. Bientôt, les portes s’ouvrirent sur le rez-de-chaussée et les deux manquèrent de se bousculer en sortant. En bon gentleman, il la laissa passer, et la demoiselle charmée, le remercia avec un doux sourire avant de s’en aller. Encore une faux-cul, celle-là, qu’il se dit avant d’aller prendre sa pause.

La discussion avec Kenneth réapparu dans sa tête : il avait presque promi qu’il se rendrait à l’un de ses cours pour le regarder faire. C’était le moment ou jamais. Mais Tony hésitait, il avait envie d’une clope et s’il ne la prenait pas, il risquait d’être désagréable dans la soirée. Peu importe.
Et il se rendit alors à l’un des cours du coach sportif. Il était là Kenneth, un petit rouquin bien bâti dont le sourire faisait tourner des têtes. Et les abdos, eux, ravissaient les mirettes des demoiselles qui allaient au sport. Tony se dit qu’elles devaient y aller parfois juste pour le voir. Tony était adossé là, contre un mur à le regarder faire. C’était marrant de se dire que Tony avait tenu sa promessse — enfin, il reste un homme de parole tout de même, malgré une légère timidité.

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Son regard se perdait parfois sur les tablettes de chocolat de Kenneth tandis qu’il faisait son cour. Il avait aussi, de là où il était, une bonne bouille, quelque chose qui réveille inévitablement dans le corps de Tony une certaine attirance, rien de bien méchant pour le moment. Disons que Tony le trouve simplement mignon, à son goût, encore faut-il de ce soit réciproque et qu’ils s’entendent bien au niveau du caractère, ce qui n’est pas forcément si simple. Là-bas, il le voit boire une bouteille d’eau à la manière des pubs actuelles pour vendre de l’eau. Ça le fait sourire, parce que Kenneth, il le verrait bien devenir une sorte de mannequin, à se faire prendre en photo tout le temps, à faire des pubs ou bien même des films et des séries — à ce moment-là, Tony passerat bien ses journées à le mater à travers un écran, ça le dérangerait pas trop. Le seul soucis, c’est qu’il ne pourrait pas lui parler ni même l’approcher comme il peut le faire aujourd’hui.
Il le rejoint, après avoir essuyé son visage avec son t-shirt. Kenneth se savait sexy, et il ne s’en cachait pas. Il en jouait même en saluant Tony. Au début, il ne savait pas où se mettre et puis il se dit que ce serait plus facile d’entrer dans ce petit jeu s’il lui répondait. « — Tu m’intriguais oui et puis, je tiens toujours mes petites promesses. Alors, here i am. » C’est ainsi qu’il lui renvoyait son sourire ; et puis Tony ne mentait pas, Kenneth était une personne qui l’intriguait beaucoup pour le moment. Et puis, en y repensant, il remplirait bien le rôle de Captain America. Enfin, Tony espérait simplement qu’ils n’auraient pas la relation qu’ont Captain America et Iron Man, ça lui plairait pas, c’était trop ami-ennemi.

Pour revenir à là où ils en étaient, Kenneth lui présenta “ son antre ”, une bien belle salle où les clients du Dynasty Hotel venaient perdre leurs kilos en trop ; ceux que, évidemment, Tony leur donnait. Cette réflexion du jeune homme le fit rire. C’était vrai qu’ils en avaient parler : ils se complétaient un peu dans leur job en fin de compte. Et dire qu’il ne l’avait encore jamais croisé par ici. Faut dire que Tony avait été engagé dans l’hôtel depuis très peu de temps et il n’avait pas pris le temps d’aller socialiser avec tout le personnel ; il y avait trop de monde de toute façon. « — Oui, oui, je bosse au room-service en fait. C’est pour ça que je fais grossir nos clients. » Il rigole et lui montre sa tenue vestimentaire, digne d’un serveur. « — J’ai juste abandonné mon chariot pendant ma pause. » qu’il rajoute. Le beau gosse croise les bras sur son torse, de quoi faire ressortir ses pectoraux, à croire qu’il fait exprès. Tony les admire un instant avant de reposer son regard dans les yeux bruns du coach. « — Ouaip, bien sûr ! Après, moi je préfère les chocolats chauds mais bon, t’inquiète, je dois avoir encore un bon quart d’heure avant de reprendre. Je finis à 20h ce soir, tu veux qu’on aille se boire un coup au bar ? » qu’il demande, ayant bien envie de passer un peu de temps avec lui. Et puis, il passait son temps seul, ça lui donnait l’occasion de se bouger un peu pour une fois.

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Il ne restait plus beaucoup de temps avant que Tony n’ait fini son service, entre une et deux heures maximum, de quoi ne pas faire trop patienter Kenneth si les deux jeunes gens décidaient de sortir un peu cette nuit. Pleine semaine, sortir et aller boire dans les bars, c’était pas ce qui allait déranger Tony, il est capable de se coucher à trois heures du matin alors qu’il est chez lui, simplement en train de regarder Netflix ou la télé, alors c’est pas un petit coup avec une nouvelle connaissance qui va le déranger. Tony savait qu’il n’avait pas beaucoup de temps avant de reprendre, du moins, pas suffisamment longtemps pour s’embarquer dans des conneries avec Kenneth. Ce dernier le complimente sur son apparence, ce qui le fait rougir presque instantanément. Il sourit, presque gêné mais retorque aussitôt. « — T’es pas mal non plus, tu mentais pas quand tu disais que t’étais bien foutu. Je comprends mieux pourquoi tu préfèrerais qu’on regarde un peu plus ce que tu as dans le coeur. » qu’il lui lance avant de balayer la salle d’un coup d’oeil. Il pensait ce qu’il disait, Tony. Kenneth était beau physiquement, il était aussi horriblement charmeur, qu’il s’en rende compte ou non. Mais plus que tout, Tony avait envie de le connaître, lui et pas simplement son corps. Et voulait savoir ses goûts et ses couleurs, être capable de le décrypter, de savoir ce qu’il aimait ou non. « — J’allais pas venir avec. » dit-il en rigolant. « — Et puis, en pause, je le lâche, j’ai pas envie de me le trimballer partout. » ajoute-il en riant de nouveau. Après ça, il lui propose d’aller se boire un verre ensemble, ce que Kenneth accepte sans soucis malgré qu’il est déjà fini de bosser. « — Ah veinard ! Je sais pas, 21h ça te va ? Le temps que je fasse pareil, je rentre, je me fais tout beau et je te rejoins. » lui propose-t-il en souriant. « — Bah écoute, ça dépend, tu habites dans quel quartier ? Parce que si on peut aller plus près de chez nous … ? » Il a peu envie de rester dans le coin, il passe son temps au Dynasty Hotel, parfois s’éloigner et souffler un peu, c’est pas plus mal. « — Ouaip, je fume. Ça me va. » Et à ces mots, Tony va appuyer sur le bouton de l’ascenceur. « — T’as besoin de prendre quelque chose avant qu’on descende ? »

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Kenneth, il a pas l’air bien méchant, il a pas l’air non plus d’être de ceux qui faut dans leur façon d’être. Nan, Kenneth, il a plutôt l’air d’être bien dans sa peau ou du moi, de s’assumer totalement, ce genre de gars qui parvient pas à dormir correctement la nuit simplement parce qu’il a embêté quelqu’un et il se demande si tout va bien, pas comme ces faux-culs qui dorment tranquillement sur leur deux oreilles après avoir raconté des bobards toute la journée ; en fait, Kenneth, il était vrai et c’était ce qui plaisait naturellement à Tony. Pas de fausseté, pas d’hypocrisie. Et il était même content que Tony le constate, vu ce qu’il disait. Comme un soulagement, une charge en moins sur ces épaules de voir que Tony ne regardait pas que la forme, mais qu’il s’attardait surtout au fond. Ses mots, ils attristent même Tony, ça lui fait mal de savoir que les gens sont là que pour des plans culs quand on est beau gosse. Quelque chose qui lui donne pas forcément envie d’aller pousser à la salle. Lui, il veut pas des plans culs. Il en a un peu marre maintenant, il veut partager la vie de quelqu’un, même si ça fait peu de temps que sa femme est morte, il a besoin de passer à autre chose désormas, construire une vie, c’est ce qu’elle aurait voulu pour lui. Kenneth le taquine concernant le chariot, jusqu’à lui donner le nom de “ l’homme au chariot ”. Lui était seulement “ l’homme aux tablettes de chocolat ” ou le “ beau gosse ”. Cette remarque fit grimacer Tony. Il devait lui trouver un meilleur surnom que ça. « — On me surnomme aussi le fantôme, à force de marcher dans les couloirs sans jamais les quitter. Les gens ont l’impression que je hante les couloirs tellement je suis là souvent ! » commence-t-il en rigolant. Ça l’amuse lui, de se faire passer pour un fantôme, mais ça le caractérise bien. Il est celui qui se fond dans la masse, qui parle pas à grand monde, le solitaire. « — Pour moi tu seras pas tout ça, pour l’instant tu seras Captain America. » lui dit-il en lui lâchant un petit sourire timide. Il voulait qu’il arrête de penser qu’il était un corps. Au fond de lui, Tony le savait déjà : Kenneth était quelqu’un avec un grand coeur. Kenneth, il n’avait pas qu’un seul point commun avec Tony. Il venait de découvrir qu’ils habitaient dans le même quartier, de quoi ravir les deux super-héros. « — Oh bah ça tombe bien, moi aussi ! » dit-il en rigolant. « — On s’attendra au bar du coin alors, si ça te va ! » qu’il ajoute, tout enthousiaste. Les deux finissent par descendre au rez-de-chaussée. Kenneth offre une clope à Tony. « — Merci. Oh, bof, y’a bien quelques meufs mignonnes mais peu ont répondu et au niveau des mecs, y’en avait bien un ou deux mais la plupart des gens de l’appli sont là pour un plan cul plus que pour discuter réellement, du coup, ça me saoule un peu. Et toi alors, t’as trouvé des profils intéressants ? » qu’il demande, nonchalemment avant de se souvenir d’un truc qui sembla l’éveiller. « — Au fait, tu m’avais pas dit que tu avais un groupe et que tu étais musicien ? T’as quel rôle dans le groupe, tu joues quoi ? »

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Tony, il veut de nouvelles rencontres, il veut se stimuler un peu, il veut passer à autre chose. Bien sûr, il veut pas oublier sa belle, elle est partie avec sa fille mais elle est toujours autour de son cou, son nom inscrit sur une plaquette qui ressemble presque à une plaque militaire comme on en voit parfois. Elle est toujours là au fond, près de son coeur. Il savait qu’elle aurait aimé qu’il passe à autre chose, qu’il arrête de se morfondre. Il va pas dire que The Chart a été comme un nouvel espoir, mais presque. Une façon d’arrêter de jouer les fantômes du Dynasty Hotel, de quoi faire quelque chose de sa vie. Mais Kenneth, ça a pas l’air de le déranger qu’il soit considéré comme celui qui hante l’hôtel, au contraire. « — Tu passes quand tu veux, le fantôme il est tout le temps là, tout le temps dispo. Et puis, si jamais tu le vois pas, tu sais comment le contacter, de toute façon. » lui dit-il avant de lui lâcher un clin d’oeil. Cette petite scène lui arracha un petit rire nerveux avant de se reprendre. Après ça, Kenneth avait facilement admis son nouveau surnom et cela plaisait à Tony. Il avait aussi admis le bar du coin et l’avait défié de quelques shots, à voir lequel boirait le plus vite. Du genre joueur quand il s’agissait de l’alcool, il n’avait pas peur de se frotter à Captain America. Il était IronMan après tout. Il ne releva pas sa petite mise au défi, mais dans ses yeux on pouvait lire une détermination certaine pour cette soirée qui s’annonçait marrante. Pendant qu’il tire une latte sur sa cigarette, il écoute Kenneth lui parler de ses rencontres sur l’application. Lorsque le mot “ ex ” soit de sa bouche, il se sent vibrer mais il ne dit rien, préférant passer à autre chose. Il posera les questions plus tard, quand Kenneth voudra bien en parler. Le rouquin s’adosse au mur en lui parlant de son groupe. Tony était en pleine admiration. En plus d’être le chanteur et le guitariste, ils semblaient avoir une carrière qui se soulève doucement tandis que celle de Tony brûle et s’effondre à petit feu. Puis il sent une lueur d’espoir au bout du tunnel lorsqu’il lui propose un petit feat. Une lumière semble apparaître dans les yeux du jeune qui ressemble à un gamin auquel on vient de lui dire qu’il allait à Disney. « — Ce serait intéressant, oui. » En même temps que Kenneth, il tire sa dernière latte et salue le super-héros. « — À ce soir, Captain America. » qu’il lui répond avant de s’éloigner tranquillement. Un dernier regard en arrière et il file, concentré aussitôt sur son travail.

* * *

Silverlake, 21h.
Tony est pas du genre à être en retard. Lorsqu’il a fini son service — en retard comme toujours —, il est rentré assez rapidement, il a pris une douche en vitesse avant d’enfiler de nouveaux vêtements : un jean, un t-shirt rouge, sa veste en cuir noire, c’est déjà bien suffisant, puis tant qu’à faire, la casquette noire et les lunettes de soleil accrochées au t-shirt. Et même comme ça, il arrive à être en avance alors sans plus attendre, il rentre, commande une bière et se pose seul à une table où il commence à boire quelques gorgées avant de zieuter son téléphone, tout en attendant Kenneth. Si ça se trouve, Captain America était comme les autres, il allait lui poser un lapin.

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Il aurait aimé ques les minutes filent sous ses yeux, que le soir tombe rapidement et que le bar soit davantage animé, histoire qu’il se fasse courtisé et que le temps passe plus vite. Son regard se perd dans le paysage de la porte d’entrée ; il en voit passer des gens, y’en a qui rentrent, d’autres qui sortent, beaucoup passent juste devant sans lever le nez. La plupart de ceux qui restent discutent ensemble, ne prêtant guère attention à Tony qui continue de boire tranquillement sa bière. Son regard se perd quelques instants sur la table tandis qu’il réfléchis à ce qui est en train de lui arriver : il se pourrait bien qu’il se soit fait poser un lapin par le gars qu’il a vu ce matin. Il perd alors toute confiance en Kenneth et se décide à partir lorsque Captain America débarque enfin dans le bar. À cet instant, Tony se demande s’il a sous-estimé son ami, ou s’il s’est réellement fait de faux espoirs en pensant être tombé sur quelqu’un de sérieux. Au lieu de quoi, il préfère se taire et rester en place, voir ce qu’il a à dire.
Conclusion : il a été retenu par ses colocs. Tony n’y croit alors qu’à moitié, après tout, il a des raisons de se méfier. Au fond, il ne connaît pas Kenneth et s’il n’a pas l’air bien méchant, ni faux, Tony garde une réserve, ne voulant pas se faire avoir. Il sourit tout de même, content de le voir. « — Ouais, tranquille, j’ai pas eu de gars chiant ce soir, c’est rare ! »

Il fallait dire aussi que IronMan avait l’habitude de se retrouver à devoir s’occuper du service d’une chambre à 21h pile. Et comme c’est son boulot et que c’est dans les exigences de son contrat, Tony ne peut pas refiler la commande à quelqu’un d’autre, c’est lui qu’on a demandé. Alors il prépare tout et s’occupe gentiment du client. Il a horreur de ça avec la cilentèle : il est obligé de jouer les hypocrites alors que c’est absolument pas dans sa nature. Au contraire, ce soir, il n’avait pas eu ce genre de problème mais il aurait peut-être préféré, il aurait pas eu à poiroter pendant une demi-heure à attendre le rouquin. Il fallait pourquoi qu’il passe au dessus de tout ça, qu’il se remette à l’aise comme il avait pu l’être quelques heures plus tôt. Cependant, il avait déjà plus rien à boire vu qu’il avait attendu un petit moment et que lorsqu’il était arrivé, il était quelque peu assoiffé. « — Je vais aller me chercher un autre truc, tu veux que je te ramène quelque chose ? » lui demanda-t-il, déjà presque debout. Il ne savait pas encore quoi demander, mais il avait besoin de quelque chose de plus fort, de quoi le réveiller, entre le whiskey ou un bon verre de vokda, quelque chose qui a de l’effet comme il a l’habitude d’en boire. « — Et puis bon, je me fumerai bien une clope, t'en veux une ? » après tout, il lui en devait une, le rouquin le lui en avait donné une quelques heures plus tôt.

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Tony, il a jamais été bien en confiance avec des personnes qu’il ne connaissait pas plus que ça, contrairement à certaines personnes qui sont capables d’avoir une allure très confiante, même avec des incconus. C’est comme s’il avait une petite timidité cachée au fond de lui qui le rend un peu braqué, un peu nerveux en présence de nouvelles personnes. Avec Kenneth, c’était un peu ça, il n’avait pas encore vraiment confiance en lui. Malgré tout, quelque chose de bon semblait passer entre eux, comme un certain feeling qui fait que Tony est légèrement plus à l’aise qu’à son habitude, malgré le retard soupçonneux du jeune homme. Il était pas mal comme ça, un peu plus habillé que tout à l’heure, il avait quelque chose de classe, de charmant dans sa façon de s’habiller. Il n’y avait donc pas que son corps et ses tablettes de chocolat qui le rendait beau.

Il accepte la clope, à la grande joie de Tony et se décide à prendre un whiskey, de quoi susciter la surprise du jeune super-héros, avant de simplement afficher un petit sourire satisfait. De savoir que Kenneth boit le même genre d’alcool que lui, ça lui plaît bien, ça leur fait un point commun en plus, quelque chose qui les rapproche davantage que ce qu’ils ont déjà. Il paye généreusement le barman avec un léger pourboire, de quoi remercier l’hospitalité de la maison, avant de sortir son paquet de cigarette. Il en refourgue une à Kenneth, il en met une derrière son arrière, coincée par la casquette, et en place une dans son bec. Il sort son briquet, allume la sienne avant de le tendre au rouquin. Si Tony essaye de faire comme si de rien n’était, Kenneth s’est pourtant bien rendu compte que quelque chose à changer. Un instant, le brun se perd dans ses yeux d’ambre. Il aimerait dire que ça va bien, il a souvent été comme ça Tony, mais il sait que son couple, avant le décès de sa femme — et même avec d’autres hommes — battait de l’aile tout simplement parce qu’il n’osait pas dire les choses, de peur de faire mal. Il avait pas envie de briser ce qu’il y avait entre lui et Kenneth. « — Je … hum. » il se racle la gorge, gêné. « — Tu vas trouver ça complètement débile mais j’ai douté de toi, douté que tu viennes, que ce soit tes colocs qui t’ait retenu. Mais c’est pas de ta faute, c’est moi. J’ai du mal à … à faire confiance. Désolé. » Il s’excusait, le petit gars parce qu’il se sentait coupable d’avoir douté de lui et puis, Tony savait qu’il en faisait déjà trop. Il était en train de s’embourber, de tout envoyer valser. Et quand il sent que tout est en train de partir en l’air, quand il stresse, il boit. Alors cul-sec, il finit son verre. Ses mains trembleraient presque lorsque Kenneth le complimente gentiment. Il rougirait presque si la nuit tombante ne le cachait pas un peu. « — Je te préfère au naturel aussi. » qu’il lâche gentiment, un petit sourire collé aux lèvres. « — Au fait, même si tu peux pas avoir d’animaux, t’aimerais bien en avoir ? » Tony sentait qu’après tout ça, l’atmosphère se détendait gentiment, de quoi révéler bientôt une facette où il semble être entièrement et pleinement lui-même, cet homme plein de joie et de bonne humeur que Kenneth n’a pas encore connu mais qu’il ne pourrait qu’apprécier. Le vent se lève dehors, une petite bourrasque vient même ébouriffer les cheveux de Tony, mais bon, au point où il en est, il s’en fiche un peu.

 

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“ i met this guy ” & Si Tony avait souvent été rapide en besogne lorsqu'il s'agissait de conclure avec une fille quand il était plus jeune, il a appris à grandir, à faire attention à ceux qui l'entoure et à se méfier. Il avait envie de faire confiance à Kennedy, mais c’était plus fort que lui, y’avait quelque chose qui faisait de Tony n’était pas encore capable de baisser sa garde auprès de lui. Il semblait honnête et le brun – blond ? On a jamais trop su – se sentait vraiment bien à ses côtés, comme s'il pouvait être lui-même, il sentait qu'il n'y aurait aucun jugement mais c’était difficile encore d’établir entre eux deux quelque chose de fort, ça manquait de confiance, c’était encore fragile mais Tony savait que le temps les aiderait. Il le regardait, profitant de la vue, détournant parfois le regard pour déposer ses belles mirettes sur le ciel étoilé dont la pollution et les nuages semblaient vouloir leur retirer ce magnifique spectacle. Il espérait un jour s'allonger sous les étoiles sur un simple drap dans de l'herbe, que ce soit un jardin, un parc ou un champ aux côtés de Kenneth si le destin lui offrait cette opportunité. Ce serait beau. Mais Tony se perd. Tony file déjà trop vite dans sa tête alors qu'il vient de lui dire qu'il a douté de Captain America. Peut-être qu'il aurait pas dû car celui-ci se sent jugé, à nouveau. Ce n’était pourtant pas l’intention du fantôme.  « - Nan, tu te trompes, Kenneth. Jamais je me permettrai de juger quelqu'un sur son physique, je te l'ai dit. Je dirai pas que j'ai douté de ton esprit, en réalité, j'ai eu peur que tu ne viennes pas, j'ai eu peur d'aller trop vite, de m’être ouvert trop tôt, je me suis toujours méfié des autres parce que j'en ai vu de toutes les couleurs, même si ça se passait bien à première vue avec la personne. Comme toi et moi. » C’était dit ; c’était lâché. Il avait peur de trop parler, il venait de le faire. Mais il sentait que c’était nécessaire. Que Kenneth avait besoin de savoir ça, d’être réconforté ? « - Je me suis trompé, j’aurai pas dû douter de toi, je suis désolé. » Comme on dit, après tout, faute avouée, à moitié pardonnée, non ? Pourtant, il se sentait débile, tendu, et Kenneth devait l'avoir sentit car il défendit rapidement l'atmosphère. Il le taquine un peu sur le fait que Tony ait douté de son retard, avec un clin d'œil et un coup d’épaule, de quoi réchauffer le cœur d'IronMan qui avait eu peur d'offenser le rouquin. Pourtant, il semblait plutôt le prendre à la rigolade. Kenneth rêvait de gros chiens de compagnie, de quoi satisfaire Tony qui était du même avis que lui. Sa main sur son épaule dégagea une vague de chaleur en lui qu'il tenta d'ignorer mais lorsque le jeune homme enleva sa main, il ne put nier celle-ci. Il était un peu gêné mais il souriait, Tony en le regardant. « - J'aime beaucoup ces races-là aussi, des chiens actifs, qui joue et qui beaux aussi ! » Kenneth lui renvoie la question. « - Oh, euh, j'ai pas de chien non plus, même si je rêverai d'en avoir un. Le soucis, c'est que je suis pas souvent chez moi, je voudrais pas qu'il doit malheureux. » lui dit-il avec une pointe de déception. Les deux ont finit clope et verre de whiskey et généreusement, Kenneth lui demande s'il souhaite la même chose. Tony n'insiste pas pour payer sa part. « - La même chose, oui. Merci. » qu'il lâche lorsqu'il récupère son verre. Les deux hommes retournent s’asseoir quand une histoire lui vient en tête. «  - Quand j’étais petit, ma sœur et moi, on était partit se balader en forêt comme des enfants inconscients, on avait besoin de se vider la tête. » Il marqua une pause en repensant aux coups de ceinture qu'il avait pu prendre dans le dos quand il était gamin, mais ce n’était pas là qu'il voulait en venir. « - On a trouvé un chiot qui avait pris une balle de chasseur dans la patte arrière droite. C’était un golden, justement. On l'a ramené, notre mère l'a soigné et on l'a gardé. » À nouveau, il marqua une petite pause en se souvenant que c’était peut-être seule chose bien qu'elle ait faite dans sa vie. En dehors de ça, elle avait toujours tout foiré. « - Je vais peut-être gâcher la  belle histoire, mais quelques années plus tard, il est mort parce qu'il avait des poumons merdiques. Mais t'en fais pas hein, pas besoin d’être désolé, c'est du passé. J’espère juste que quand j'en prendrais un, il ou elle sera en bonne santé. » dit-il en rigolant avant de passer son bras derrière Kenneth, sur le haut du siège. « - Bon, passons à quelque chose de plus amusant parce que je sens que je viens de foutre une ambiance de merde. » commence-t-il en rigolant. « - T'aimes quoi comme genre de films, à part les Marvels évidemment. » qu'il lui demande, curieux.

 

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