• bal masqué (topic commun)

Sérieusement, y’a des gens qui aiment cette fête de merde ? Perso, j’ai jamais été en couple, donc je sais pas ce que c’est que de fêter la Saint Valentin avec quelqu’un qu’on aime. Pas que j’aurai pas aimé, mais jamais eu l’occasion. Par contre, ce bal masqué organisé par l’application de rencontre pour les célibataires. Ça ça me plait. Je me dis que je pourrai toujours rencontrer des gens sympa, pourquoi pas trouver chaussure à mon pied, qui sait. C’est fait pour ça après tout !
Je choisis ma tenue méticuleusement, pas quelque chose de trop tape à l’oeil ni trop sexy, c’est pas forcément évident. J’opte pour une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui m’arrive un peu au dessus du genou, dans les tons bleu pâles, et un loup blanc pour masquer une partie de mon visage, comme stipulé dans l’invitation reçue par mail. Ça me semble parfait. J’enfile une petite veste et me présente à l’entrée de la boîte de nuit privatisée pour l’évènement. on me donne un badge sur lequel y est inscrit mon pseudo sur l’application. ‘cherry lipstick’, mon indémodable, celui que je porte d’ailleurs actuellement. J’entre finalement et balaye l’endroit du regard cherchant déjà l’endroit où je vais pouvoir prendre un verre.

je n'ai aucune idée du bordel dans lequel je m'embarque. un bal masqué, rien que ça. je suis pas pour les choses à l'aveugle, j'aime pas ça. ça m'fout les boules et ça m'angoisse. mais je sais pas pourquoi, cette fois ci, j'ai envie d'y aller. peut être parce que je sais qu'elle y sera. je ne suis pas certaine de ça, elle ne me l'a pas promis et même que ça, derrière un écran on peut bien dire ce qu'on veut. mais je tente. de toute façon je n'ai rien de mieux à faire ce soir alors je ne risque rien. et ma génitrice sera très certainement ravie de savoir que je vais enfin mettre l'un de ces cadeaux hors de prix qu'elle m'envoie. cette robe noire que j'ai gardé juste au cas où. pour en avoir une assez classe dans mon dressing. autre que mes jeans et tee shirts presque informes dans lesquels je me complais. je ne l'ai jamais mise, y'a même encore l'étiquette dessus. étiquette qui disparaît bien vite. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est courte, y'a pas à dire. mais bon tant pis, je n'ai rien d'autre, ça fera l'affaire. talons aux pieds histoire de ne pas me faire recaler pour tenue inappropriée, je termine le tout avec ma veste en cuir noire. faut pas déconner non plus. je me suis à peine maquillée, de toute façon j'ai un masque noir en dentelle qui me cache les yeux. couleur prune sur les lèvres et ça ira très bien. juste mes quelques effets personnels dans mon sac et me voilà prête à entrer dans la fausse aux lions. lorsque j'arrive on me récupère ma veste avant de m'affubler d'une petite étiquette sur laquelle se trouve mon pseudo. "bluejean", douce ironie que ce nom. et surtout très peu d'imagination. avant quoique ce soit et pour éviter de me faire refourguer un verre dans lequel je ne saurai pas ce qu'il s'y trouve, j'avance vers le bar pour prendre du soda. pas d'alcool ou très peu. c'est pas le moment de retomber dans mes mauvais travers.

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Il avait hésité.
Longuement. Il n’était pas sûr d’y aller. Sa timidité légendaire reprenait le dessus. Henry n’était pas un homme étranger aux mondanités. Du temps de sa vie en France, il avait été habitué aux soirées que son père organisait dans la demeure familiale. Mais depuis, de l’eau avait coulé sous le pont. Et Henry demeurait cet être réservé, n’osant pas vraiment se fondre dans la masse. Qu’allait-il y trouver ? Il parlait à peu de personnes sur ce site de rencontre. Il y avait Einar, qu’il revoyait en tant qu’ami. Il y avait eu ce jeune médecin également, rencontré une fois mais n’ayant plus eu de nouvelles. C’était bien dommage parce qu’il était sympathique. Et puis il y avait eu ce Nino mais là aussi, la conversation s’était tue par l’avancement du temps. Depuis, il ne parlait pas à grand monde et la question était restée immense et complexe : devait-il se rendre à la soirée ?
Il fallait admettre qu’Henry se sentait un peu seul. Le fait d’avoir vécu longtemps avec l’amour de sa vie y était pour beaucoup. Depuis, cet appartement vide de présence humaine l’angoissait énormément. Il ne savait comment compenser cela en dehors de passer du temps avec sa sœur ou ces quelques amis composant son existence. Il avait déjà en tête l’idée d’un prochain voyage. Un court séjour mais il en avait pas touché un mot à Ophélie. Il ne savait pas comment elle réagirait. En bien ou en mal, certes, mais le constat était là : Henry avait le mal du pays.
C’est d’ailleurs ce qui le motiva à se rendre à cette soirée.
Il s’habilla sobrement, de cette classe dont faisait preuve les Châteaubriand, distingué par l’aisance naturelle d’un nom qu’il ne portait pas dans son coeur. Il se rendit à la soirée sans en parler à sa sœur : il ne savait ce qu’elle en penserait. Peut-être jugerait-elle cela bien, dans la mesure où elle-même, lui avait conseillé de s’inscrire, d’espérer pouvoir rencontrer quelqu’un et tirer un trait, définitivement, sur cet amour passé.
Quand il entra dans la salle, Henry remarqua qu’il n’avait pas lésiné sur les moyens mis en place pour rendre la fête attractive. Et il y avait du monde, ce qui le gêna un peu trop.
Intimidé, Henry préféra se rendre au buffet pour y prendre un verre, y manger quelque chose. Il n’y avait pas grand monde de ce côté là, la soirée commençant à peine. Des gens se connaissant, des gens en grande conversation et lui, qui était là, incapable de faire quoi que ce soit.
Il prit une coupe de champagne, remarquant l’homme qui était à côté de lui. Ils avaient tous leurs pseudos accrochés mais Henry n’avait pas pris la peine de lire ceux des gens qu’il avait croisé. Il n’aurait su quoi dire face à ces pseudos inconnus. Mais là... Pour cet homme. C’était comme s’il y avait été obligé, une intuition qui porta son regard clair et brillant vers l’étiquette et là, tout se mit en route.
Nino.
« On se connaît, je crois ? » Dit-il simplement avec un sourire timide. Il ne savait que dire d’autre. Il avait vu des gens se saluer bruyamment mais Henry n’était pas de cet acabit, il était silencieux et discret. Même derrière un masque, il ne se sentait pas à sa place.

Je ne sais pas ce que je fiche ici. Je ne devrais pas être ici. J’aurais dû plutôt rester chez moi, à regarder un vieux film à la télévision ou bien à extérioriser les colères, les souffrances et la haine sur le mannequin construit par ma sœur. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, en vérité. Lorsque j’ai vu l’invitation à ce bal de la Saint-Valentin, uniquement ouvert aux inscrits de The Chart, j’avais simplement eu un sourire sardonique. Je détestais la Saint-Valentin ; je détestais me déguiser et ressembler à un pingouin. Alors qu’est-ce que je faisais là ? Qu’est-ce que je faisais là, dans cet ensemble entièrement blanc, derrière ce masque qui dissimulait la moitié de mon visage à l’instar du Fantôme de l’Opéra ? Qu’est-ce que je faisais là ? J’aurais pu mentir, essayer de me convaincre que c’était pour la nourriture et la boisson ; j’aurais pu essayer de me convaincre que c’était pour la musique. Mais ça n’était pas vrai. En vérité, j’avais beau détesté cette fête commerciale et qui ne servait qu’aux vendeurs de chocolats, de fleurs et de cartes de vœux, ne voir que des publicités à l’effigie d’amoureux, ne voir que du rose et du rouge partout m’avaient rendu mélancolique. Avaient rendu mon quotidien terne et sans saveur. Et je me sentais alors seul. Je me sentais vide. Alors j’étais venu là, dans l’espoir de trouver un peu de chaleur, un peu de compagnie – même si je n’avais finalement parlé qu’à une seule personne sur le site. Soupirant, j’attrape une coupe de champagne comme pour me donner du courage. C’est finalement une voix grave, un peu intimidée, qui me sort de mes pensées sombres. Je tombe alors dans deux grands lacs d’eau claire et je me sens comme sonnée. La couleur de ces yeux-là me rappelle la couleur du ciel de ma terre natale. Un rapide coup d’œil à l’étiquette sur son torse et je me sens sourire, presque rassuré qu’il soit venu lui aussi. « Je crois aussi, oui, je réponds après un temps. Je suis content que tu sois venu, tu es le seul que je connaisse ici. » Je lâche un petit rire gêné, passant une main sur ma nuque. Maladroit et pataud, comme un gamin.


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"si t'y vas j'y vais" qu'elle avait dit. à une parfaite inconnue rencontrée deux minutes avant. elle sait pas ce qu'il lui avait pris. le destin l'avait prise en main surement. son don. son instinct primaire avait fait le boulot pour elle. et la voilà, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] saint valentin oblige. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour s'ajouter au tout. le uber qui l'avait amené l'avait regardé bizarrement, les dix minutes les plus longues de toute sa vie. petite etiquette directement à son nom qu'elle colle sur le haut de sa robe tant bien que mal, ça donnera une bonne excuse à une bande d'inconnu de regarder sa poitrine, délicieuse idée ça. elle s'en mord déjà les doigts. et puis comme une imbécile elle a parlé qu'à une seule personne sur l'appli, elle regarde les étiquettes à la recherche d'une. se sent un peu dépasser par le nombre de nom farfelus qu'elle croise. bluejean, c'est la seule qu'elle cherche. ils étaient obligés de faire les étiquettes aussi petite. elle a besoin d'un verre. champagne elle sait pas vraiment ce qu'elle célèbre. elle fait une pause au bar, histoire avant de repartir à la conquête de la soirée. elle regarde autour d'elle. sans trop savoir pourquoi, ses yeux s'arrête sur une silhouette vêtue de noir, avec des morceaux de dentelles et des jambes en plus en savoir que faire. de toute beauté elle la regarde de dos avec l'impression d'être un adolescent en chaleur tout à fait repugnant elle se ressaisit, une gorgée de champagne et comme attirer par la silhouette de manière inexplicable elle va vers elle qui se retourne soda à la main.
bluejean.
si elle ne croyait pas déjà au destin et à son don, elle se poserait des questions. elle sourit. un peu bouche bée. un peu conne. nez à nez avec l'inconnue. « salut! je…. mykie » en montrant l'étiquette sur sa robe comme pour illustrer son propos. sans trouver d'autre mot pour l'instant. elle se sent bizarrement vulnérable devant elle, c'et pas son habitude et elle déteste ça, alors elle fait comme si elle était pas complètement déboussolée par le regard bleu acier et elle dit « je t'offres un verre? » décidément c'est sa soirée, j'suis un fuckboy apparement. technique de drague, zero pointé. elle savait même pas qu'elle était capable de draguer de toute façon, c'est une première. normalement on vient à elle, pas l'inverse. putain de destin à la noix.

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Elle rajusta son masque de velours noir orné de quelques traits dorés, vérifia que son badge était visible avant de faire son entrée. Qu’est-ce qu’elle fichait là sérieusement ? Se changer les idées, certes c’était un peu devenu une priorité ces derniers temps mais de là à se rendre à genre d’évènements ? Il était trop tard pour faire machine arrière de toute façon, et puis elle devait voir le bon côté des choses, peut-être tomberait-elle sur un charmant visage qui ferait rapidement défiler les heures. Elle lissa sa robe du plat de la main et rajusta le haut de cette dernière. Sa mère avait tout fait pour lui faire porter cette création d’un de ses anciens élèves. Une robe en deux pièces soigneusement brodées au fil dorés et qui laissait apparaître son ventre parfaitement dessiné. Si avec ça elle ne trouvait pas quelqu’un avec qui passait la soirée…  Un maquillage léger habillait ses traits et une paire d’escarpins agrandissait sa silhouette.

Elle se fraya un chemin à travers cette petite foule et arriva enfin au niveau des boissons. Elle se saisit d’un verre à l’aveugle, examina les senteurs. Rien d’anormal ou de trop exotique. Ses yeux caressèrent les inconnus qui l’entouraient quand une personne en particulier happa toute son attention. Une crinière blonde, une robe ravissante, une allure qui ne passait pas inaperçue. Sans hésiter, elle se fraya un chemin jusqu’à elle, non sans avoir pris un second verre dans sa main. Elle ne perdait pas ses bonnes manières. Rapidement, elle regarda le badge puis dans un large sourire commença la conversation « Joli rouge à lèvres. »

je ne sais pas à quoi m'attendre. j'en ai connu des soirées mondaines dans mon ancienne vie. celle où ma mère régissait tout. et je n'aimais pas ça du tout. l'avantage ici, personne ne sait qui je suis. je sais que le masque ne me cache pas tant que ça, mais je suis devenue un fantôme dans cette ville qui m'emprisonne. je vois une silhouette s'approcher de moi. une blonde dans une tenue rouge à tomber par terre. et c'est vers moi qu'elle se dirige. je me mets à sourire lorsque je vois le nom sur cette étiquette. étiquette qu'elle semble obligée de me présenter. " salut! je…. mykie. " elle me dévisage autant que je la dévisage. ça doit être étrange vu de l'extérieur, deux nanas qui s'observent de haut en bas, les mots arrivant à peine à franchir leurs lèvres. " salut. jean. " mon sourire reste présent même si mes yeux continuent de fureter sur ces courbes face à moi. " je t'offres un verre? " je la regarde surprise. parce que malgré ses allers retours sur... ma personne, elle n'a visiblement pas tilté que je tenais un verre déjà à la main. ou l'a occulté. je le lève d'ailleurs pour qu'elle en prenne conscience. " j'ai déjà ce qu'il me faut. on peut passer à la phase suivante ? " même si là comme ça... " je ne sais pas ce qu'on fait ensuite d'ailleurs... j'ai pas l'habitude de ce genre de choses. une idée ? " si elle n'en a pas non plus, on ne va pas avoir l'air idiotes toutes les deux plantées au milieu de la boîte de nuit.

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Il y a pas mal de monde et finalement, mon arrivée jusqu’au buffet où se trouvent les boissons n’est pas pour la minute. Je vais attendre que la foule se dissipe avant d’aller me chercher un truc. Bande l’assoiffés ! Pour le moment, je me contente de regarder un peu partout à travers mon loup, mes yeux se posent sur quelques personnes, mais pour le moment rien de bien intéressant. Et soudainement je sens mon coeur qui s’emballe, une odeur particulière. Mon corps se raidit légèrement, je cherche à comprendre ce qu’il essaie de me dire, et une silhouette apparaît finalement devant moi. « Joli rouge à lèvres. » Lâche la jeune femme sans tarder, me proposant le deuxième verre qu’elle tenait dans ses mains. Mon coeur toujours affolé, je comprends sans tarder de qui il s’agit. Elle a beau être masquée, je reconnaîtrai son regard entre mille, ses longs cheveux bruns, et ses lèvres… Mon dieu. Pourquoi elle ? Pourquoi ici ? Moi qui pensait pouvoir penser à autre chose, de toute évidence, c’est fini. Mon échappatoire est vain. Je ne sais pas comment me comporter, j’ai autant envie de lui fausser compagnie que de lui sauter au cou pour la serrer contre moi. Et cette robe, on en parle ? Je souffle un peu pour évacuer mon stress et tente un léger sourire en guise de réponse. « Merci. Jolie robe. » Je laisse glisser mon regard sur son ventre et j’ai un foutu coup de chaud, alors je me ravise et plonge à nouveau mon regard dans le sien. « Cherry. Enchantée. Et tu es ? » J’ignore pourquoi j’ai eu l’idée saugrenue de me présenter sous un autre prénom, peut-être pour voir si elle me reconnaît tout de même. Entre nous, je crois que je le vivrai mal qu’elle ne sache pas que c’est moi. On n’est pas dans ces films à la con où les gens ne se reconnaissent pas avec une simple paire de lunettes ou un masque sur le haut du visage. Sur son badge il est écrit ‘casanova’, et savoir qu’elle a elle même choisi ce pseudo me comprime légèrement la poitrine…


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Le verre était accepté et Alma était prête à lui offrir un sourire rayonnant quand son cœur s’alarma dans sa poitrine. Il eut suffi d’une simple rencontre de regards pour qu’elle comprenne que Maxyn lui faisait face. Merde devait-elle disparaître le plus vite possible avant de se prendre une gifle ou jouer le rôle de la parfaite innocente ? Ce n’était pas une lâche certes, mais elle ne pouvait nier la catastrophe de leur dernière entrevue. Ce fut donc presque avec soulagement qu’elle accepta le compliment de la blonde, lui offrant un sourire poli. Cherry. Son sourire ne put s’empêcher de s’agrandir, dévoilant ses dents blanches. Elles jouaient ce soir, une délicieuse surprise pour la latina qui pouvait alors apprécier sa présence sans risquer de représailles. Délicatement, Alma se saisit de sa main libre pour y déposer un baiser. « Naya. Enchantée. » Elle planta son regard chocolat dans celui envoûtant de la blonde. « A la recherche d’un prince charmant ce soir ? » demanda-t-elle en buvant une gorgée de son verre, un éclat de malice brillant dans ses prunelles. « Ou simple curiosité du bal ? » Son pseudo sur l’application lui allait comme un gant, elle avait toujours adoré ce rouge à lèvres qu’elle portait et qui lui avait toujours donné envie de goûter à sa bouche. Quant au sien, elle l’avait sélectionné sur un coup de tête avec trop d’alcool dans le sang et la rage au cœur.

sortir, profiter, se changer les idées. elle se marie dans moins de dix jours, c'est pas comme si j'avais encore mes chances. donc stop les conneries, il est temps de passer à autre chose. et cette soirée est totalement la bienvenue pour ça. je devais bosser mais on m'a filé ma soirée. pour profiter de la saint valentin. quelle connerie... je n'ai jamais fêté cette fête de toute façon, me délestant de mes éventuelles conquêtes juste avant. tout ce délire, ces cadeaux, soirées chichipompoms là c'est pas pour moi. j'ai même pas l'excuse du "on aime toute l'année et pas seulement ce jour ci" parce que même le reste de l'année ce sentiment m'est quelque peu inconnu. enfin, c'est pas grave. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] assez classique enfilée, tenue qui me ressemble. jusqu'au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] simple au possible pour compléter le tout. je ne veux pas être quelqu'un d'autre. de toute façon avec les tatouages qui dépassent de mon tee shirt un peu court, dans le cou et mes mains, c'est compliqué de ne pas me reconnaître, si on me connait bien sur. malgré tout j'affiche ce petit badge avec écrit "birdy" sur ma veste et commence à voguer dans la boîte où se déroule la soirée. y'en a qui ont vraiment fait un effort sur la tenue. en fait j'dois être l'une des rares à être venue... comme ça. mais c'est pas grave. direction le bar, lieu sur pour trouver de l'alcool et commencer à s'amuser.

J’ignore pourquoi je prends cette décision, celle de me faire passer pour quelqu’un d’autre face à elle alors que j’ai l’intime conviction qu’elle sait très bien qui je suis, puisque je sais qui elle est. Il y a des choses qui ne trompent pas. Je n’ai aucun doute. C’est elle. Et sa voix ne trahit pas, ni même les frissons qu’elle fait naître sur ma peau à l’entente de ses quelques mots. Je prends le verre qu’elle me tend, frôle volontairement ses doigts et me présente, n’ayant pas à chercher trop loin pour le prénom. Ça la fait sourire. Dieu que j’aime ce sourire. Je me déteste de l’aimer autant. « Naya. Enchantée. » laisse-t-elle planer tout en déposant un baiser sur ma main. « A la recherche d’un prince charmant ce soir ? Ou simple curiosité du bal ? » J’esquisse un sourire et la regarde porter son verre à ses lèvres, avant d’en faire autant. « J’avais opté pour un prince en robe ce soir. Je me suis dit que c’était plus original.. » Je hausse légèrement les épaules en souriant et lui pose à mon tour une question. « Et toi, Casanova. C’est quoi ton goal de ce soir ? Conquérir le plus de coeurs et de corps pour être élue reine de la soirée ? » Je la titille, j’ai besoin de savoir ce qu’elle veut, ce qu’elle cherche. Notre dernière altercation était loin d’être agréable, j’imagine tant pour l’une que pour l’autre. Mais je n’ai pas supporté qu’elle m’envoie dans les dents que j’avais dérapé, alors que je n’avais fait aucune promesse, contrairement à elle. Pourtant ce soir, sans savoir pourquoi, je ressens le besoin de faire une trêve. Juste ce soir, on verra plus tard. Ce soir je ne suis plus Maxyn qui en veut à Alma. Je suis Cherry qui craque complètement pour cette Naya, divinement vêtue d’une robe la mettant en valeur plus que de raison. C’est mal. Je ne devrais pas jouer à ce jeu malsain au risque de me brûler les ailes, et pourtant…

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L’idée de mon mariage approchant me rend complètement folle. Mère me rend complètement folle. Elle s’est pourtant adoucie et ne semble plus aussi austère qu’auparavant. Mais toute cette agitation me rend folle et nauséeuse. Parce que je n’en veux pas. Je ne veux pas de tout ça. Je veux juste tout envoyer en l’air et tourner les talons. Partir et ne plus jamais me retourner. Alors quand le site The Chart a envoyé cette invitation pour bal masqué spécial Saint-Valentin, j’ai immédiatement su que j’irai. Je n’y ai pas réfléchi plus que ça – j’ai seulement pensé à ma robe et à mon loup, histoire de savoir comment m’habiller. J’ai seulement pensé à Dakota, me demandant si elle allait y être, elle aussi. J’ai hésité à la contacter directement, à lui demandé si elle désirait s’y rendre mais je n’en ai rien fait. Je suis restée comme une idiote avec mes doutes jusqu’à ce soir. Jusqu’à me retrouver dans cette salle de discothèque déjà bondée, affublée d’une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] bien trop apprêtée pour le thème de la soirée et le visage masqué d’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] assorti. J’ai la même étiquette que tout le monde, tagguée de mon pseudonyme sur le site – red.queeen.of.hearts. Est-ce que j’en ai fait trop avec la robe ? Très probablement. Est-ce que ça m’importe ? Pas le moins du monde. Je suis là avant tout pour m’amuser. Pour oublier. De façon automatique, je tourne la tête vers le coin musique, essaye de voir si ce n’est pas la brunette aux platines. Je me sens déçue quand je ne vois qu’un homme inconnu et tente de me rassurer en me disant que si elle était là ce soir, ce ne serait pas pour travailler. Est-ce que la wedding planneuse était vraiment du genre à fêter la Saint-Valentin ? Sans doute pas. Ça ne semblait pas être son genre, tout comme ce n’était pas véritablement le mien. Mais j’avais l’espoir qu’elle soit là. Juste pour la voir dans un contexte qui n’avait rien à voir avec mon mariage – une dernière fois. Pour éviter de me miner le moral à cette pensée, je tente de repérer dans la foule un visage familier. Un corps familier. Des tatouages familiers. Je finis par abdiquer, submergée par le monde et le brouhaha. J’échoue finalement au bar où je commande un de leurs cocktails spécial Saint-Valentin. Il est rose – évidemment – et à l’odeur du bonbon plus qu’il n’en a le goût mais la saveur n’est pas si mauvaise sur ma langue. Je ne sais pas combien de temps je reste là, je ne sais pas combien de personnes je vois s’approcher, loucher du côté de mon décolleté pour finalement rebrousser chemin – à croire que cette histoire d’étiquette dissuade les gens de s’approcher s’ils ne se sont pas parlé avant sur l’application. Je soupire, termine mon verre d’une traite et c’est au moment où je me retourne pour en commander un second que je l’aperçois. Ce sont plutôt les tatouages que je vois en premier mais sa peau découverte ne trompe pas. Je crois que j’avais passé trop de temps à les imaginer, à observer le peu que j’avais vu pour les oublier. « Bonsoir, je lâche assez fort pour être entendue après m’être approchée. » Je n’ai pas attendu pour la rejoindre. Après tout, c’était pour elle que j’étais là. Il ne fallait pas se voiler la face.


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ils ne sont pas d'accord. ils m'ont quelque peu engueulés. et je m'en fous. j'irai si je le veux. et j'en ai envie. j'ai besoin de me changer les idées, de fêter mes 29 ans autrement qu'avachie dans mon canapé à regarder à la télévision. je dois faire attention, je ne dois pas me dévoiler. on ne doit pas me reconnaître. j'en ai marre de ces recommandations. je dois déjà faire gaffe quand je sors juste dans la rue alors je ne suis pas assez idiote pour aller à ce genre de soirée avec un écriteau ou serait marqué mon prénom et mon nom. ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est simple, sans trop de fioritures. et encore, pour moi c'est beaucoup trop déjà. je serai bien mieux en jean et baskets. puis heureusement, on a les les masques pour compléter la tenue. ça me cache bien. même si le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est plutôt simple. de la dentelle noire, ça ira parfaitement avec la robe rouge. je crois. je ne suis jamais allée à ce genre de soirées alors c'est compliqué. mon pseudo placardé sur ce badge. "interstellar". je ne sais pas d'où je l'ai sorti celui ci. je crois que je regardais le film pendant que je m'inscrivais. j'en viens encore à me demander pourquoi j'ai fait ça. peut être pou combler un vide. juste pour parler. parce qu'il était bien clair pour moi dès le départ que jamais je ne serai allée rencontrer quelqu'un. pour qu'on me reconnaisse c'est hors de question. encore une fois, ce soir c'est juste parce qu'on a un masque. et ça s'arrêtera là je pense. j'entre dans la salle, regarde la foule déjà présente. je ne sais pas quoi faire. peut être me joindre aux danseurs, ou bien aller vers le bar. sauf que mon indécision me fait faire la pire chose dans ce genre de soirée. bousculer quelqu'un assez violemment. " pardon ! je suis désolée. " bien jouée romy...