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Surveille tes arrières [Thyles #5]

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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Mer 23 Jan - 20:17

Mes recherches ne trouvent jamais de fin, et ça fait des années que c’est ainsi. Depuis que j’ai recouvré la liberté pour être tout à fait honnête. Tous les jours, je me mets au courant des dernières infos ayant attrait à l’Eglise, comme une habitude, une tradition, un toc, que voulez-vous. J’ai su par Jules, par ailleurs, qu’elle avait été embauchée pour pécher des infos, des infos sur le parti d’en face. Elle les a fournies, je le sais parce que nous les avons en partie trouvées ensemble. Assez en tout cas pour lancer une bombe contre le candidat que je ne connais que parfaitment, puisqu’il s’agit de Flemming.
J’ai des contacts un peu partout et surtout des « amis » prêts à m’aider. Pour l’heure, il s’agit de mon geek personnel. Un petit jeune passionné et surtout fasciné par l’idée de flirter avec les lois de la morale et de la cybernétique. Pourquoi pas. Je lui donne un billet sous le manteau et il me trouve tout ce que je veux, surtout, il pirate les échanges entre Flemming et les autres. Tous ceux qui ont un lien avec l’Eglise sont sous surveillance.
Ce matin, c’est relevé du courrier, avec une tasse de café, depuis mon bureau au journal. J’épluche tout, et ça me prend un temps fou, mais c’est à ce prix-là que j’obtiendrais ce que je veux. Une montée d’adrénaline quand je lis que le parti pour lequel Jules a pu travailler, propose, par soucis de transparence, de balancer chacune de ses sources, pour la jouer fairplay. Elle en a fait partie, et si son nom sort, ça en fait une cible potentielle. L’Eglise ne s’encombre pas du boulot que ça représente de faire taire un témoin, il le fait faire. Point barre. Sans sentiment aucun.
Je quitte mon bureau, discrètement, mon téléphone dans une main et mes clés de voiture dans l’autre, pas même ma veste ou mon sac, ça pourrait paraître un peu suspect. Je démarre et quitte le journal, pour rejoindre un coin un peu isolé et passer mon coup de fil. « Jules, c’est Thylo. Tu dois faire attention à toi. Ton nom risque de sortir. »
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Sam 26 Jan - 10:49
Mon enquête sur Flemming terminée, me voilà de retour sur des affaires plus classiques. J’ai été bien payé pour les preuves que j’ai trouvé, je pourrais me prendre un peu de vacances mais je n’aime pas trop rester à rien faire. Du moins pas plus d’une journée ou demi-journée. J’aime mon boulot, le fait d’être mon propre chef et avancer comme bon me semble, en sachant que le bénéfice me revient. Je viens tout juste de terminer un rendez-vous avec une nouvelle cliente, encore une femme présumant de l’infidélité de son mari. Sa démarche n’a rien de l’épouse amoureuse qui souhaite avoir la vérité pour se rassurer et obtenir se droit indiscutable de se faire plaindre face à son salaud de bonhomme. Non, elle ce qu’elle veut c’est monter un dossier béton pour son futur divorce et faire cracher un max à son ex. Je ne juge en rien la démarche des gens qui viennent me trouver pour une enquête, c’est eux qui vivent avec ça en se regardant dans le miroir, moi je suis juste une paire d’yeux et d’oreilles plus affûtées que les leurs. Je suis en train de me préparer un café quand mon portable sonne, je décroche, intriguée de voir le nom de Thylo s’afficher sur mon écran. « Je ne m’at… » rien le temps de dire elle me débite une phrase vitesse grand V sur fond de mise en garde. « Wow. Du calme, j’ai pas ma dose de caféine. Comment ça mon nom va sortir ? Où ça ? Dans ton torchon ? ». Je soupire et j’espère ne pas regretter ce que je vais dire « Envoie moi où t’es par message, j’arrive. ». Je raccroche, attrape mes affaires et quitte mon bureau, je reçois le message au moment d’entrer dans ma voiture. Je rejoins le point de rendez-vous sans tarder. Je retrouve la journaliste à l’endroit indiqué, elle a cette mine un peu soucieuse, ou en tout cas assez concerné par ce qu’elle sait. « Salut la lanceuse d’alerte. Alors ? C’est quoi le soucis ? » j’esquisse un sourire en coin « T’as vraiment un truc à dire, ou tu voulais juste un prétexte pour me revoir ? ». Je sais qu’elle ne m’a pas fait venir pour rien, c’est pas le genre.
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Dim 27 Jan - 13:53

Je me fous tellement des conventions et de ce qui se fait que Jules ne semble plus s’encombrer non plus de la frustration allant avec mon manque de manières. C’est ce que j’apprécie chez elle d’ailleurs, le fait qu’elle conçoive tout à fait que je ne veuille pas m’encombrer de tout ça et puis de toute façon, ça l’ennuie autant que moi. Parfois, je ne le calcule même pas, n’y fait pas attention, alors on ne relève pas. On a presque une façon de fonctionner à nous, mais il ne faut pas s’emballer.
Je veux la prévenir, qu’elle ait le temps de se mettre à l’abri parce qu’après tout je ne suis pas pour rien dans tout ça. Flemming occupe toutes mes journées, enfin surtout mes nuits mais ça n’est pas une raison pour ne pas prendre en compte l’impact indirect que ça peut avoir autour de moi.
« Wow. Du calme, j’ai pas ma dose de caféine. Comment ça mon nom va sortir ? Où ça ? Dans ton torchon ? » « Dans la conférence de presse que ton client s’apprête à donner ! » Et elle doit savoir à quel point sacrifier des têtes leur importe peu, elle est du genre à tout savoir sur son client avant d’en savoir assez sur sa cible. « Envoie moi où t’es par message, j’arrive. » Je raccroche et lui envoi les coordonnées GPS de là où je me trouve, je ne tiens pas à faire des phrases trop longue, à perdre du temps. Elle le sait. Pragmatisme avant tout.

Je tape du pied sur le sol, appuyée contre le capot de ma voiture, en plein soleil. Je trouve le temps extrêmement long, et pourtant ce n’est pas faute de savoir attendre, j’ai passé mon enfance à tuer le temps et à me conditionner pour ne pas sombrer dans la folie de l’attente et du vide. « Salut la lanceuse d’alerte. Alors ? C’est quoi le soucis ? T’as vraiment un truc à dire, ou tu voulais juste un prétexte pour me revoir ? » « Ton client, il veut faire une conférence de presse pour prouver la transparence de son parti et avouer qu’il a eu recours à des privés pour obtenir des infos sur Flemming. T’es dedans Jules, c’est obligé. » Je m’inquiète, forcément, elle peut devenir une cible de l’Eglise et ce serait dramatique. Elle voulait flirter ? Ou se foutre de moi ? Tenter un peu d’humour ? J’ai dû louper le coche…
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Dim 27 Jan - 14:54
Une conférence de presse ? C’est quoi cette merde encore ! Je ne saisis pas tout de la mise en garde de Thylo , faut dire que la blonde est pas toujours facile à suivre et que les raisonnements alambiqués c’est son truc. Ça serait plus simple de vive voix, je propose de la retrouver où elle est. J’arrive assez vite à l’endroit indiqué mais je perçois bien l’impatience autant que l’inquiétude émaner de la journaliste. Plutôt détendue pour quelqu’un qui risque gros, je me fends même d’un peu d’humour en saluant la blonde. Pas de place pour la plaisanterie ou le flirt déguisé, j’avais un peu zappé combien elle est binaire… sans doute qu’avoir discuter un peu plus avec elle m’a fait changer de regard sur sa personnalité atypique. Elle m’explique que celui pour qui j’ai trouvé des infos sur Flemming va faire une conférence de presse et par soucis de transparence révéler ses sources. Forcément ça pue. Et je crois que Thylo se fait vraiment du soucis pour moi. Je saurais même pas dire si ça lui ressemble ou non, je ne la connais pas vraiment après tout. Mais elle se fout la rate à l’envers pour rien, j’ai pris mes précautions… je ne suis pas folle. A la base j’ai été engagé pour faire sortir les coucheries du bonhomme. D’une info à l’autre je suis tombée sur plus gros et son concurrent à l’élection a voulu en savoir plus. J’ai été approché par un privé bossant exclusivement pour ce parti, mais déjà trop connu pour agir en toute liberté. Mon anonymat est garantis, s’il n’est pas respecté ça va leur coûter cher. Même si dans le fond je ne suis personne. Elle bouillonne pour deux, je reste cool et hausse simplement les épaules « Non t’inquiète. » elle n’a pas l’air de bien comprendre, pourtant elle est pas con, enfin pas totalement « Mon nom sortira pas. J’ai fait signer un contrat à mon employeur. Je t’ai dit je suis en sous-traitance de sous-traitance sur cette affaire. » et cette conférence de presse ne m’alarme pas plus que ça. « Je passerai un coup de fil quand même pour être sûre… » je ne suis pas complètement naïve ou tête brûlée. « Merci pour l’info en tout cas. T’étais pas obligée. » je lui adresse un sourire malicieux « Tu t’inquiète pour moi, j’suis flattée. ».
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Dim 27 Jan - 18:22

J’ignore si c’est vraiment dans sa personnalité de se foutre de tout comme ça, mais une chose est claire, elle n’est pas inquiète de la situation actuelle. Je suis morte de trouille à l’idée que Flemming puisse agir pour se venger. Je ne sais pas si je n’extrapole pas un peu, mais je connais leurs méthodes, il se fout des coucheries, au pire ça fait de lui un Dom Juan, je ne suis pas totalement à côté de la plaque concernant l’image qu’un homme doit se donner, même dans ce monde où tout tend à devenir une image parfaite du féminisme, tu parles, les habitudes ont la peau dure et encore pire quand il s’agit des hommes de pouvoir.
Jules fini par me rejoindre, en très peu de temps, objectivement parlant. Non pas qu’elle ait l’air de me prendre au sérieux à chaque fois que j’ouvre la bouche mais elle est d’un naturel particulièrement prudent. Sans doute un trait de caractère doublé d’une nécessité quant à son activité.
A peine arrivée qu’elle joue d’un peu d’humour, que je ne relève pas. Binaire vous avez dit ? Enfin c’est surtout elle qui le dit. Quant à moi je pense que j’ai été trop souvent mise sur pilote automatique pour revenir à ce que j’aurais pu devenir normalement.
« Non t’inquiète. Mon nom sortira pas. J’ai fait signer un contrat à mon employeur. Je t’ai dit je suis en sous-traitance de sous-traitance sur cette affaire. » « Ca j’ai bien compris mais tu penses vraiment que c’est le genre de choses que le big boss ignore ? » Je lui demande, elle doit s’être renseigné sur le bonhomme. « Je passerai un coup de fil quand même pour être sûre… » J’ai peut-être finalement réussi à craqueler le vernis de sa certitude. « Merci pour l’info en tout cas. T’étais pas obligée. » « Que tu le veuilles ou non, on a finalement bossé ensemble sur cette histoire. » Je ne peux m’empêcher d’en tirer une certaine fierté vu sa réticence du départ. Je ne dis pas que convaincre est ma vocation, simplement j’étais persuadée qu’on aurait des trucs à partager, en tout cas des infos et des méthodes différentes.
« Tu t’inquiète pour moi, j’suis flattée. » Elle commence à flirter ou je me fais des idées ? Je crois savoir le reconnaître, même si je suis d’habitude beaucoup plus directe. La subtilité n’est pas forcément mon truc. « Disons que je m’en voudrais si tu avais des problèmes à cause de cette histoire. » Appuyées toutes les deux sur le capot de la voiture. « Tu aurais pu m’envoyer balader, c’est ce que tu sais faire de mieux je crois. A croire que toi aussi, t’étais inquiète. » Levant mon regard vers elle. Elle s’adoucit, avec le temps, finalement. Qui l’aurait cru.
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Mar 29 Jan - 19:22
Je suis d’un naturel prudent mais Thylo flirte avec la paranoïa. J’ai bien compris que ça a un lien avec son passé, avec l’Eglise de Scientologie aussi, qu’elle traque sans relâche. Si on ajoute un nombre d’heure de sommeil réduit… ça vous donne ça, une journaliste paniquée. J’ai assuré mes arrières et je sais avoir fait les choses correctement pour me protéger, mais la blonde insiste alors je me sens obligée de la rassurer en lui affirmant que je vais vérifier que je ne crains rien. Et puis dans un même temps j’aurais l’esprit tranquille, c’est faire d’une pierre deux coups. Rien n’obligeait Thylo à me prévenir, je la remercie donc pour ce geste ce qui me vaut un petit rappel de notre éphémère collaboration. Je lève les yeux, faussement blasée « Ouais si tu le dis. ». Je fais semblant d’être détachée, mais si je lui ai apporté les photos jusque chez elle l’autre fois c’est bien parce que je me sentais redevable. La dynamique entre nous n’a pas changé, on se pique mutuellement, mais c’est beaucoup plus cordiale qu’à nos premières rencontres. L’animosité venait surtout de moi, alimentée par l’entêtement de la journaliste. Maintenant je comprends mieux son fonctionnement, j’arrive à ne pas me formaliser de son attitude décalée qui peut tendre à être un peu agaçante. Je plaisante sur le fait qu’elle s’inquiète pour moi, à vrai dire je ne m’y attendais pas. Les choses étaient claires et comme elle est plutôt binaire, je pensais qu’elle tracerait sa route sans se retourner. Thylo m’explique la motivation derrière son geste, elle s’en voudrait que cette affaire me porte préjudice, mais ce n’est pas elle qui m’a poussé à faire cette enquête. Mais avant que je puisse répondre elle enchaine, mettant en avant que j’aurais tout aussi bien pu l’envoyer balader avec son alerte.
Je hausse les épaules et ris légèrement « Hum ok tu marques un point aussi. » je secoue la tête « J’étais pas inquiète, mais… ça avait l’air vraiment sérieux. Et ça l’est. » je ne veux pas minimiser l’intérêt de son info, elle m’aurait clairement sauvé la mise si je n’avais pas été si prévoyante. « Les trucs politique je m’en méfie toujours. C’est tous des pourris là dedans à un moment où un autre. » je souris « Mais je t’apprends rien, t’es calée sur le sujet. » trop pour son propre bien, c’est une certitude. « Et toi du coup ça avance toujours ? » j’affiche un air légèrement moquer « T’as pas meilleure mine que l’autre fois E.T. C’est dommage. Je t’assure que tu devrais essayer de dormir plus. » j’arque un sourcil « Ecoute une berceuse. » je ris de ma connerie, j’ai presque l’image en tête et c’est franchement drôle.
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Mer 30 Jan - 17:16

Ça a l’air de vraiment lui coûter que d’avouer que nous avons travaillé ensemble sur l’affaire. En soit, je peux le comprendre, mais pourquoi alors chercher à venir vers moi, puisque c’est ce qu’elle a fait avec sa carte SD. Si tout le monde était comme moi, je ne m’encombrerais pas de me dire que ses sentiments, ses émotions ou quoi que ce soit de terriblement humain ne vienne perturber ou influencer sa réaction et pourtant, c’est bien le cas pour elle. Jules n’est pas venue par hasard et encore moins pour qu’on continuer à bosser ensemble, puisque ça n’est pas ce qu’elle préfère, loin de là. Comprendre les autres est encore difficile pour moi et je crois que ça le sera toujours.
Je lui fais remarquer qu’elle aussi elle avait l’air inquiète, de mon état ou de ce que je pouvais ressentir. Sinon pourquoi faire l’effort de venir jusqu’ici et surtout de se taper la présence d’une nana binaire. Personnellement, je ne m’encombre pas de gens que je ne veux pas voir, ma franchise aura au moins un mérite. « Hum ok tu marques un point aussi. J’étais pas inquiète, mais… ça avait l’air vraiment sérieux. Et ça l’est. » « Je crois que même si tu penses avoir pris tes précautions, ils ont une longueur que tu ignores. Et qu’on ignore tous si ce n’est eux. Je l’ai pas deviné, je l’ai appris, avec le temps… » Je ne peux dire que je suis surprise de leurs agissements, et je ne vois pas ça comme une vengeance puérile mais plutôt comme un empire qu’ils cherchent à protéger. « Les trucs politique je m’en méfie toujours. C’est tous des pourris là dedans à un moment où un autre. » « Ils le sont dès le départ, et c’est pour ça qu’ils sont élus Jules. » Les bras croisés, regardant devant moi. Je sais comment les choses fonctionnent et je l’ai appris à mes dépends. Dans ce cas précis on parle de l’Eglise, mais ça vaut aussi pour les autres, je suis reporter politique et je ne suis plus surprise de rien. « Mais je t’apprends rien, t’es calée sur le sujet. » « C’est mon job. Et j’ai souvent eu besoin d’un coup de main. Alors tiens, si ça peut t’aider aussi. » Lui tendant un numéro. Celui de la personne avec laquelle j’échange quand tout devient compliqué. Il est capable de vous trouver un alibi pour n’importe quoi, de vous créer une vie sur demande, des images, des photos, n’importe quoi qui puisse leur faire penser que vous étiez ailleurs au moment de votre forfait. « Et toi du coup ça avance toujours ? » « Doucement. Ça fait 18 ans que je suis sur ce dossier Jules. Ça avance. » Pour moi, glaner quelques infos supplémentaires, c’est déjà avancer. Tout est tellement verrouillé et pourtant je suis persuadée d’un jour arriver à faire tomber au moins les têtes, et donner des idées aux autres. Les plus dangereux sont dans le haut du panier, le reste, on peut les considérer comme vulnérables, et en apprentissage.
« T’as pas meilleure mine que l’autre fois E.T. C’est dommage. Je t’assure que tu devrais essayer de dormir plus. » Je ne peux m’empêcher de sourire, un peu gênée, et dans le fond elle a raison. Il me semble que j’ai fini par m’accommoder de l’idée de faire une croix sur le sommeil. Je n’y fais même plus attention. « Ecoute une berceuse. » « Et bien… la seule chose qui me fasse vraiment dormir est la drogue. Mais mon boss considère que ça n’est pas une raison suffisante. Ni que ce soit légal pour autant. » Et il refuse bien évidemment tout article étant écris sous l’emprise d’une quelconque substance psychotrope. « Tu as quelque-chose à me proposer ? » Rien d’indécent, enfin ma question n’était pas en ce sens, seulement entre ce que je dis et ce que le reste du monde comprend…
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Jeu 31 Jan - 12:05
Je ne remets pas en doute ce que Thylo me dit, elle sait de quoi elle parle, mais je sais aussi ce que j’ai mis dans le contrat qui me protège donc je suis confiante. Et puis ce truc de transparence, c’est du vent pour calmer la presse, les non-dits et les secrets sont légion. Elle me fait sourire à être si catégorique, comme tout droit sortie d’un thriller sur fond de politique et de journalisme. Elle devrait peut-être envisager la carrière d’actrice, Hollywood c’est juste à côté et avec son allure de personnage dramatique complexe elle a toutes ses chances. Focalisée sur son passé et son enquête, elle voit tout par se prisme là, elle est conditionnée et entretient ça pour ne pas risquer de perdre le fil, sans doute. La blonde me tend une carte, m’indiquant ce contact comme une aide précieuse, je la prends ça ne me coûte rien après tout « Ouais, merci. » on verra bien si j’en ai besoin à un moment ou pas. Je pourrais repartir, a priori la discussion est terminée, elle m’a prévenue du danger, j’ai dit merci, fin de l’histoire. Mais je reste là et plus encore j’alimente la conversation en lui demandant comment ça avance de son côté. C’est lent et fastidieux, et surtout ça fait dix-huit ans qu’elle se bute là dessus. « Et beh… » les choses deviennent encore un peu plus claires. Son existence ne se résume donc presque qu’à ça… son enquête. C’est triste. Je trouve ça triste en tout cas, et la mine fatiguée qu’elle affiche pourrait presque me rendre compatissante. Presque. Je préfère la taquiner sur le sujet, mais avec une forme de bienveillance. Je sais même pas pourquoi parce que je devrais déjà être dans ma bagnole et sur le chemin du retour vers mon bureau en me foutant pas mal du sommeil de Thylo. Je propose la berceuse pour l’aider et toujours aussi franche et linéaire, la blonde avoue que la drogue c’est la seule chose qui fonctionne.
J’arque un sourcil à sa question. Quelque chose à lui proposer ? Je me mets à rire « Ça fait dix ans que je deale plus. » lâché-je, amusée « Les clichés c’est pourtant pas ton truc… Quelques tatouages et je suis fichée ? » plaisanté-je. Je hausse les épaules « Tu peux toujours fumer de l’herbe, c’est légale en Californie. Tu peux t’en faire prescrire. » Ce n’est pas réellement ce qu’elle demandait, mais c’était trop facile de m’engouffrer dans cette brèche pour que je laisse passer cette opportunité. « Je crois que ce qui serait vraiment le plus efficace c’est que tu décroche juste un peu. » je parle d’or, et elle n’est certainement pas prête freiner un peu. Pourtant il y a forcément un moment où son corps et son esprit joueront à leur tour les lanceurs d’alertes. Elle a tenue bien plus longtemps à un rythme que peu auraient réussi à endurer, mais cette prouesse n’est pas éternelle. « T’as pas envie parfois d’avoir une existence un peu différente ? Moins réglée par ton passé, ton enquête, l’Eglise et tout ce bordel. » je regarde ma montre « Ça fait combien de temps que t’as pas passé une après-midi à faire autre chose que bosser ou enquêter ? » je m’écarte de sa voiture pour me diriger vers la mienne « C’est peut-être le moment de casser ce cycle. ».
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Jeu 31 Jan - 15:33

Pour beaucoup, ce peut être une perte de temps. Je le conçois, sauf que j’ai toujours eu besoin d’un fil conducteur, quelque-chose qui me donne une direction et qui m’empêche de vriller complètement. Quand Jules me regarde comme une personne autiste, elle n’est pas si loin du compte, je suis plutôt binaire et les émotions, sont encore difficiles à appréhender. Pour autant, en me créant une routine, j’arrive à garder une certaine hygiène de vie. Quoi qu’il en soit, il me faut des réponses et sans chercher, je n’en trouverais pas. Seulement je n’attaque pas à n’importe qui, ni à n’importe quoi, mais à un empire. Rien ne dit que j’aurais assez d’une vie pour les démasquer. Mais qui ne tente rien…
Elle me parle de mon sommeil et je lui avoue presque sans complexe que la seule chose capable de me faire dormir est la drogue. A petite dose, mais la drogue quand même. Il y a des périodes où je ne fonctionne que comme ça. une dose pour dormir, une dose d’autre chose pour me réveiller… Mais je lui demande si elle a un autre plan tout aussi efficace à proposer ? Elle a l’air d’être totalement adepte du débrouillardisme. « Les clichés c’est pourtant pas ton truc… Quelques tatouages et je suis fichée ? » « Elle est pas révolue cette époque où les tatouages faisaient mauvais genre ? Ils aident plutôt à draguer maintenant, non ? » Je ne pourrais pas le dire, elle en parlera sans aucun doute mieux que moi. Quoi qu’il en soit, je les trouve parfaitement en accord avec sa personnalité. Complexes et mystérieux. Peut-être m’en parlera-t-elle un jour. « Tu peux toujours fumer de l’herbe, c’est légale en Californie. Tu peux t’en faire prescrire. » « T’as l’air on ne peut plus renseignée. » Ca ne me surprendrait pas qu’elle en consomme, mais ça n’est plus un délit dans notre pays, quoi qu’il en soit ça n’a jamais empêché personne de transgresser l’interdit. Mais l’imaginer dealeuse ne me surprend pas le moins du monde pour tout avouer. C’est tout à fait comme ça que je l’aurais vue jeune. Prudente, organisée, et avec son propre réseau. Pas prête à se faire pincer pour un client mécontent qui l’aurait balancée.

« Je crois que ce qui serait vraiment le plus efficace c’est que tu décroche juste un peu. » « Décrocher ? » Je ne comprends pas ce qu’elle veut dire, c’est devenu tellement naturel pour moi que je ne me pose pas la question de pouvoir arrêter ou pas. Ça fait partie de moi, presque de mon ADN, au final l’Eglise a eu bien plus que mes premières années de vie, jusqu’à ma majorité, elle aura eu tout le reste aussi, indirectement… mais ça, je n’ai absolument aucune envie de le voir ou de m’en rendre compte.
« T’as pas envie parfois d’avoir une existence un peu différente ? Moins réglée par ton passé, ton enquête, l’Eglise et tout ce bordel. » « C’est tout ce que j’ai Jules. C’est tout ce que j’ai connu en tout cas. » Et tout ce que j’ai pour me maintenir debout. Pas que j’ai le sentiment de souffrir le martyr, j’ai arrêté depuis bien longtemps de me demander ce que voulait dire souffrir, je suis un peu comme sur pilote automatique et j’ai un but, je m’atèle à l’atteindre, tout simplement. « Ça fait combien de temps que t’as pas passé une après-midi à faire autre chose que bosser ou enquêter ? » « Je… Depuis la fac ? » Je lève un sourcil, suspicieuse, elle attend quoi pour me tomber dessus maintenant ? Les gens normaux vont se balader, ils prennent du bon temps, et ça m’arrive d’aller boire un verre le soir après le boulot quand un homme m’invite. Mais ça ne se produit pas tous les jours. Je ne suis pas totalement inadapté, je trouve peut-être ça juste futile. « C’est peut-être le moment de casser ce cycle. » « Mais ça n’est pas une obsession ! Je cherche juste à atteindre un objectif. Tu fais pareil à ce que je sais. » Mais elle va me rappeler que ça n’est pas pareil et que je ne peux pas comparer parce que ma vie à moi ne tourne qu’autour d’une seule et même chose, que je suis binaire et que je ne dors pas.
« OK d’accord, je vais te le prouver. Je te suis, et t’auras même pas le droit de te plaindre parce que je le fais. » Elle veut que je lâche prise, je vais lui montrer que je ne suis pas focus, et que je sais faire autre chose, que je ne suis pas que binaire. Mais depuis quand je me fous de comment les gens me voient ? Apparemment, pour Jules, c’est différent. « Quoi, t’avais l’air inspirée quand tu m’as dit qu’il fallait casser le cycle. »
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Sam 2 Fév - 14:57
Pas difficile de comprendre que la vie de Thylo est rythmée par son enquête, sa quête de vérité, et je crois également de justice. C’est tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle a connu et elle l’admet sans détour. J’imagine qu’elle a quand même dû s’offrir un répit à un moment de sa vie, elle en a parfois le comportement mais ce n’est pas une machine. La fac. Voilà la dernière période de sa vie où la journaliste a accepté de faire autre chose de sa vie que de continuer à chercher des infos sur ce qui l’obsède. Je ne réagis même pas à sa réponse, me contentant de m’éloigner vers ma voiture en lui disant qu’il est peut-être temps pour elle de s’accorder un peu de répit et de distraction. Je l’entends qui se justifie, ça me fait sourire mais je ne me retourne pas pour autant et reste silencieuse. Finalement elle se décide à me suivre, m’indiquant que ça m’enlève toute autorisation de râler, je la regarde alors qu’elle se rapproche de ma voiture, s’arrêtant à hauteur de la portière passager en attendant sans doute que je la déverrouille. Elle me pense surprise ? Je le suis mais pas pour ce qu’elle croit. Je secoue la tête en riant « Ah mais je suis inspirée. Et inspirante à priori. » j’ouvre ma voiture « Je suis juste étonnée que tu n’ai pas mis plus de temps à accepter cette subtile invitation. ». Thylo s’installe à bord et je démarre le moteur « Tiens le pour dit, je me plains si je veux. » je lui adresse un sourire amusé et prends la route, sachant exactement où je vais. « La fac, hein ? » j’échappe un rire « C’était y’a longtemps, vu ton grand âge. » plaisanté-je. On ne doit pas avoir tant d’écart que ça, mais il se voit malgré tout, du fait de nos parcours de vie j’imagine. « Tu me feras pas gober que ton enquête n’est pas une obsession. Tu manges, tu bois, tu bosses et tu dors à peine, tout ça en pensant sans arrêt à cette affaire. » je sais que j’ai raison, elle le sait sans doute aussi « Prendre du recul, ça peut s’avérer payant. ». Je n’essaie pas de la convaincre ou de plaider en ma faveur, plus besoin puisqu’elle s’est décidée à venir, mais je pense que ça peut pas lui faire de mal de l’entendre.
Un regard sur l’heure qu’il est et je fais un petit détour dans mon itinéraire initial pour m’arrêter devant le meilleur vendeur de burger de cette ville. « Déjà pour décrocher faut avoir l’estomac plein. » je sais qu’il m’arrive d’oublier de manger quand je bosse, ou simplement de ne pas prendre le temps de le faire. Alors le reste du temps je respecte mes trois repas par jour. La commande est rapidement passée et surtout vite prête, je ne compte pas manger là. Je prends la direction du Griffith Park « Je parie que ça fait un bail que t’as pas vu un peu de verdure. » Dis-je en m’arrêtant aux abords de notre destination. « T’as jamais fait de pique-nique ? » ouais je me moque un peu, je doute bien qu’elle est pas non plus totalement coupée du monde et ce qui se fait quand on est un humain, mais ça m’amuse de laisser croire que je le pense.
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Mar 5 Fév - 22:15

Je sens bien que sa démarche est simplement délicate à mon égard. Pour autant, j’ai du mal à lire entre les lignes quand ça devient trop subtil. Je ne sais surtout pas l’exprimer et puis il est clair que je ne suis pas faite pour les histoires trop compliquées, amicales ou autre. Il faut que ça coule de source, sinon je fini par épuiser mon partenaire et ça devient… explosif. Je n’aime pas m’encombrer de problèmes, couper court à une relation ne me fait généralement ni chaud ni froid, pour peu que je trouve à m’occuper l’esprit derrière. Compartimenter est mon mode de vie premier. Je ne laisse rien de négatif m’atteindre, ou presque…
« Ah mais je suis inspirée. Et inspirante à priori. Je suis juste étonnée que tu n’ai pas mis plus de temps à accepter cette subtile invitation. » « Sans doute parce que j’ai très bien senti que tu ne me lâcherais pas sans avoir obtenu gain de cause. » Cherchant à me justifier. Mal, sans doute, elle est loin d’être bête et la subtilité est son truc à elle, lire entre les lignes aussi, elle mange même grâce à cette capacité particulière et ce trait d’intelligence sociale.
« La fac, hein ? » « Oui. UCLA. Mais tu as l’air surprise. » Sans doute surprise que je sois capable de suivre un chemin universitaire qui demande une discipline et un cadre, moi qui suis si volubile. Je peux le comprendre et l’entendre sans même me vexer, j’ai fait beaucoup de progrès depuis mon enfance où la frustration était maître mot. Maintenant, je m’en nourris. Des moqueries aussi et celles de Jules sont plus affectueuses qu’autre chose, je crois. En tout cas, ça y ressemble. « C’était y’a longtemps, vu ton grand âge. » « Hey ! C’est pas parce que tu ressembles à une ado que ça te permet d’être aussi cash. » Je tente un peu d’humour moi aussi, je reste persuadée que nous n’avons que quelques années d’écart, en fait, non, je le sais, seulement parce que je me suis renseignée sur la personne pour être sûre qu’elle n’a aucun lien de près ou de loin avec l’Eglise. Mais ça, je vais le garder pour moi vu qu’elle hurle à l’obsession. « Tu me feras pas gober que ton enquête n’est pas une obsession. Tu manges, tu bois, tu bosses et tu dors à peine, tout ça en pensant sans arrêt à cette affaire. » « Ce n’est pas vraiment une affaire, plutôt une cause en laquelle je crois. Comme… les végans. » Je ne suis pas activistes et ils ne le sont pas tous non plus. Je suis simplement un électron libre qui tente de faire bouger les choses à sa façon et à sa manière à elle, en me plantant, certes mais je le tente.

« Déjà pour décrocher faut avoir l’estomac plein. » Et on se retrouve à commander des burgers pour aller les manger dans un espace vert. Ça ressemble donc à ça pour prendre un peu de recul ? Du bon temps ? Un weekend ? « Je parie que ça fait un bail que t’as pas vu un peu de verdure. » « Les plantes ne se plaisent pas trop chez moi… » Non, parce que j’ai tendance à les oublier pour tout avouer. J’oublie un peu tout ce qui fonctionne de façon non autonome chez moi. Sans doute que c’est le signe que je ne suis pas prête pour un enfant… en même temps je n’y ai jamais réfléchi.
On se rend au parc, elle a l’air de savoir ce qu’elle fait et je la suis aveuglément. « T’as jamais fait de pique-nique ? » « Pas depuis un bail. Et puis ça suppose d’avoir des amis, je crois ? » Non, je ne suis pas sûre. Mais quel intérêt seule ? C’est du temps perdu non ? Du temps non valorisé ou mal exploité. Je m’assieds sur le sol, sous un arbre, à l’ombre et je dois avouer que c’est agréable d’être ici. Je distribue nos menus et regarde autour de moi. « Tu viens souvent ici ? » Je me demande à quoi peuvent ressembler ses amis, elle qui se méfie de tout et de tout le monde, du genre à se renseigner sur tout ce qui l’approche de près ou de loin ! « Je me demande simplement qui peut t’accompagner dans tes sorties. Quel genre de personne. » Haussant les épaules en entamant mon burger. « Et quel genre de sorties… aussi. » Je suis curieuse, c’est dans ma nature et Jules est un peu tout ce que je ne parviens pas à percer à jour, c’est terriblement frustrant !
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Mer 6 Fév - 20:16
Aurais-je insisté si Thylo avait refusé de me suivre ? J’en sais rien. Elle est grande, elle fait ce qu’elle veut et c’est pas parce que j’ai un élan de sympathie à son égard, que je compte me plier en quatre pour la faire sortir de sa bulle. Pourquoi je le fais d’ailleurs ? J’en ai pas la moindre idée… comme ça… peut-être pour faire une bonne action. De toute façon elle a pas l’air d’être elle-même si convaincue que ça par son argument et l’essentiel c’est qu’elle soit là, dans ma voiture. Une fois n’est pas coutume, je la taquine gentiment sur l’époque à laquelle remonte la dernière fois où elle s’est octroyée un peu de temps libre. Je me mets à rire quand elle précise où elle a fait ses études et le fait que ça puisse me surprendre « Non. Je doute pas que ta tête soit bien faite. Elle est pas faite comme tout le monde c’est tout. » ça devait pas être simple pour elle de rentrer dans les clous mais je pense que pour atteindre un but elle est sans doute capable de se conformer à certaines choses. « Ce qui me surprend c’est que ça fasse si longtemps que tu t’accordes plus vraiment l’opportunité de décrocher. » du boulot, de son enquête… juste vivre un peu pour elle en somme. Je la chambre sur son âge, probablement pas si éloigné du mien et le retour ne se fait pas attendre « Une ado, vraiment ? » je souris en coin, elle est plutôt amusante quand elle veut. Je finis par en revenir à cette histoire d’obsession, la blonde a beau dire que l’affaire qui lui a déjà pris dix huit ans de sa vie n’en est pas une… j’ai des doutes. En fait c’est même pas des doutes, je suis convaincue qu’elle est totalement obsédée par tout ça. Elle joue sur les mots pour se justifier. Une cause. Si elle veut, mais ça change pas grand chose à la place que ça prend dans son existence.
J’ai une idée assez claire de ce que je compte faire de ce moment en compagnie de la journaliste. Ça implique de manger quelque chose ce midi, en se posant dans un parc. C’est un bon début étant donné que Thylo n’a pas l’air vraiment du genre à profiter du grand air et de la verdure. Elle ironise sur le sujet, sûr qu’elle ne doit pas avoir la main verte je la crois sans problème « Même les cactus ? » répliqué-je avec malice. Je nous trouve un coin calme, il fait assez doux pour la saison, c’est L.A ça a cet avantage là et le soleil est revenu après quelques jours de pluie. Nouvelle petite moquerie de ma part, ça glisse sur la blonde, comme toujours. « Ça m’est arrivée de venir seule. » répondis-je en attrapant ma part du menu. Je la sens curieuse vis à vis de cette habitude que je peux avoir de venir ici. « Assez souvent. Ça dépend, c’est par période. » quand j’ai besoin de prendre du recul surtout. Finalement Thylo précise ses interrogations à mon sujet, qui peuvent être mes amis, ce que je fais de mon temps libre, ou je sors et avec qui. Ça me fait rire « On est une horde de tatoué. On vient là pour fait des rituels. » répondis-je sans sérieux aucun. Je lui souris « Ma vie est pas linéaire et compartimentée… En fait y’a que mon boulot qui suive un cadre bien réglé et encore je fonctionne beaucoup à l’instinct. Pour le reste je fais au gré de mes envies. Je peux passer une après-midi entière à regarder Netflix sans bouger de mon canapé ou avoir envie de voir pleins de gens et passer la soirée dans un bar ou a une fête. » je hausse les épaules « C’est ça qui est bien. La diversité de ce qu’il est possible de faire. » sans doute un truc qui la dépasse vu le rythme qu’elle s’impose. « C’est toi qui va me traiter d’E.T cette fois ? » demandé-je curieuse de savoir à quel point ça la dépasse… ou pas.
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Jeu 7 Fév - 18:15

« Non. Je doute pas que ta tête soit bien faite. Elle est pas faite comme tout le monde c’est tout. » « Et je fais très attention à ce qu’elle le reste. » C’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire. Me voir être atypique, sortie du moule et surtout différente de la façon de penser du mouvement de masse. Me fondre dans un groupe est ma pire crainte, me voir aliénée de la même façon que tous mes camarades du Ranch à l’époque, l’école où on formait les petits Scientologues à être encore plus dévoués à la cause et en faire une vraie ligne de vie, un but concret et poser les premiers rails de la vie future, du moment qu’ils allaient tous vers le même but : servir l’Eglise. Alors l’idée de ne pas avoir la même façon de penser que la plupart est d’un vrai réconfort. « Ce qui me surprend c’est que ça fasse si longtemps que tu t’accordes plus vraiment l’opportunité de décrocher. » « Je ne le vois plus vraiment comme ça. Décrocher, ce serait comme manquer quelque-chose, manquer à mon devoir, faillir. Je ne sais pas. » Je ne sais même pas comment l’exprimer, c’est devenu une telle partie de moi que ça fait simplement partie de mon quotidien comme les gens ont besoin d’aller faire leurs courses au supermarché, de voir leurs amis au club de je ne sais quoi le samedi ou de bruncher le dimanche pour les plus aisés.

Elle en vient maintenant à me demander si mon empathie pour le reste du vivant est assez médiocre pour en faire mourir un cactus. « Même les cactus ? » « J’ai arrêté de les condamner après en avoir perdu trois. » Je me suis dit qu’il était inutile d’en acheter un quatrième pour lui offrir le même sort. Voilà où se trouve mon empathie. La pitié, un peu, je crois. Pour en revenir au parc, et aux amis que Jules doit avoir en pagaille, elle me fait remarquer qu’elle vient parfois seule.
« On est une horde de tatoué. On vient là pour fait des rituels. » Elle parvient même à m’arracher un sourire, mais j’ai encore du mal à imaginer à quoi peut ressembler une réunion avec ses amis. Après tout, Jules n’est pas la plus amicale des personnes que j’ai pu rencontrer. Quoi que ça me va bien, ça me met mal à l’aise les gens trop… familiers, qui vous entourent de leurs bras, vous affublent de tas de surnoms et vous promettent des choses pour toujours. Enfin tout ça, c’est très loin de ce que je suis capable de gérer… « Ma vie est pas linéaire et compartimentée… En fait y’a que mon boulot qui suive un cadre bien réglé et encore je fonctionne beaucoup à l’instinct. Pour le reste je fais au gré de mes envies. Je peux passer une après-midi entière à regarder Netflix sans bouger de mon canapé ou avoir envie de voir pleins de gens et passer la soirée dans un bar ou a une fête. » Je me rassure sur le fait qu’elle soit très entourée, et donc sociable, plus qu’elle ne l’a été au début avec moi. Mais je ne comprends pas comment elle peut… réussir à tout faire. Et visiblement tout réussir, puisque ça n’a pas l’air de lui poser le moindre souci de logistique ou d’humeur. « C’est toi qui va me traiter d’E.T cette fois ? » Je la regarde perplexe, une seconde. « Non, enfin si. Je me demande comment tu arrives à… Tout faire, sans te poser de questions, à savoir si risque de le faire bien ou pas. » Elle me regarde bizarrement, je commence à en avoir l’habitude. « J’ai été élevée dans l’idée que chaque seconde devait être productive et que la notion de plaisir était futile. Que le seul plaisir qu’il y avait c’était les résultats. Alors faire quelque-chose… pour rien. Sans rien en retirer, je ne sais plus le faire. Enfin je crois que ça fonctionne comme ça… là-haut. » Je commence à devenir confuse même pour moi-même et je conçois même de passer pour une tarée. Je n’ai pas l’habitude de réfléchir autrement que de façon pragmatique. « Tu vas me parler de notion de plaisir et je l’entends. Mais j’ai toujours fait en sorte de l’associer à une fonction utile. » Je crois que je suis en train de passer pour Van Dam. « Passer la nuit avec un homme, c’est futile, certes, mais j’en retire parfois d’apprendre des choses lors de nos conversations et de combler un besoin naturel. Chacun en a besoin à sa façon. Je me contente d’escalader la pyramide de Maslow pour m’épanouir. Et jusque-là, pas vraiment de notion de plaisir… » Rationnelle, je suis ridiculement rationnelle. Un peu trop, beaucoup trop.
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Lun 11 Fév - 0:11
Les choses deviennent un petit peu plus claires quant à Thylo et son enquête obsessionnelle. En fait elle s’est tout simplement investie d’une mission, trouvée un fil rouge pour guider son existence et le poursuit ainsi avec une dévotion quasi robotique. C’est atypique, un peu déroutant, et quelque part légèrement triste. Mais je crois qu’elle ne le vit pas mal, elle n’a jamais rien connu d’autre à priori. C’est son ordre des choses. Je ne sais pas pourquoi ça m’intrigue tant, j’arrête pas de dire qu’elle est tordue et y’a un peu de vrai, mais je suis pourtant bien là en train d’essayer de la faire décrocher de son quotidien réglé comme du papier à musique. A croire que c’est mon truc à moi de vouloir faire bouger les lignes pour tracer quelques zigzag. Juste comme ça sans réel but, si ce n’est celui de me lancer un nouveau défi. Ou peut-être parce que je vois comme une faille dans le système de la journaliste. Elle est dévouée à sa cause, sa quête de vérité comme elle l’appelle, cependant je n’ai pas eu à beaucoup insisté pour qu’elle me suive. Je pense qu’il y a une part de curiosité également de son côté, les prémices d’une envie d’ouverture sur le monde peut-être ? Mouais, pas sûre. Quoi qu’il en soit ça ne nous empêchera pas d’essayer de passer une bonne après-midi. Si la blonde est capable d’épargner la mort à des cactus et autres végétaux dont elle se prive de la compagnie, manger un burger en mode pique-nique ça doit être dans ses cordes. Ainsi face à face, avec Thylo qui m’interroge sur à quoi ressemble ma vie sociale, je me rends compte qu’on est un peu le yin et le yang elle et moi. Différentes, tout en ayant des points communs, une part d’ombre dans la lumière et vice versa.
Je ne réponds d’abord pas totalement sérieusement, parce qu’il est difficile de dresser un portrait de qui sont mes amis. Ils sont tous uniques et contrairement à ce que j’essaye de lui faire croire il n’y a aucune uniformité dans mes relations. Je lui explique brièvement ce que peuvent être mes sorties, mon temps libre. Ça me semble parfaitement banal mais pour elle ça ne l’est pas forcément. Je vois bien que la journaliste reste perplexe, et ça me donne encore plus envie de la taxer de weirdo. Mais cette fois j’endosse le rôle d’extraterrestre, c’est chacune notre tour. Rationnelle, Thylo s’interroge sur ma capacité à tout concilier… j’ai l’air de tout gérer comme ça, mais c’est loin d’être le cas en réalité « Oh tu sais j’en suis presque à caler mes amis dans mon agenda pour être sûr de les voir. ». Cependant sa manière de présenter les choses m’intrigue, j’arque un sourcil, elle précise sa pensée ou plutôt m’explique son raisonnement. Son discours me pousse à croire encore un peu plus qu’elle agit comme une machine. Je ne peux m’empêcher d’écarquiller les yeux « Waw, t’arrives à trouver des types qui t’apprennent des trucs sur l’oreiller. Tu vas les chercher où ? A la NASA ? » je me mets à rire, elle est drôle. Un peu malgré elle sur ce coup là mais je préfère ça plutôt que d’avoir envie de lui en coller une chaque fois qu’elle ouvre la bouche. Je hausse les épaules « Joindre l’utile à l’agréable c’est bien. Mais des fois avoir juste l’agréable sans forcément y voir d’utilité à premier abord c’est cool aussi. » je mange quelques frites et enchaine « Comme là. Pour toi ça doit te sembler inutile d’être ici, de manger sur l’herbe plutôt que d’être devant tes dossiers, tes infos où je ne sais quoi. Mais en prenant un peu de temps pour t’aérer l’esprit, c’est possible que tu y vois plus clair ensuite. A force d’avoir toujours le nez sur quelque chose on fini par ne plus voir grand chose. ». Je ne me fais pas l’illusion de la convaincre, juste de se donner l’opportunité d’expérimenter. « Rien à voir mais je serai curieuse de te voir draguer. Ça doit être quelque chose. » j’imagine la scène, ça me fait sourire « Enfin ça doit pas les faire fuir. Les mecs quand il s’agit d’un plan cul, ils sont souvent partant. ».
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Surveille tes arrières [Thyles #5]
Lun 11 Fév - 0:36

J’essaye de comprendre ce qu’elle peut retirer d’une soirée passée avec ses amis. Enfin une comme ça je peux le deviner mais le faire souvent ? Les amis restent les mêmes, on a franchement besoin de les voir tout le temps pour qu’ils le restent ? Je n’ai pas franchement d’expérience en la matière. Je n’ai jamais vraiment eu besoin d’être entourée. J’ai toujours été très seule, depuis toute petite. D’abord la garderie, ensuite les nounous, puis le jardin d’enfants et enfin le Ranch. Tout ça, c’était sans doute en communauté, sauf qu’au final, on finissait par n’être seuls que par esprit de compétition. Moi, j’étais seule parce que j’étais un électron libre, qui refusait de se plier aux règles ou ne serait-ce que d’essayer de les appliquer. Je suis rapidement devenue l’élément à éviter, mais je ne m’en portais que mieux. La solitude a fini par être une compagne plaisante, une compagne qui ne me demandait pas grand-chose, si ce n’est d’être moi-même et créative. Mon esprit était mon bouclier le plus efficace. « Oh tu sais j’en suis presque à caler mes amis dans mon agenda pour être sûr de les voir. » « Mais tu en tires un réel plaisir ? Ou quelque-chose ? » Devoir caser ses amis, est plutôt source de contrainte non ? Je ne comprends pas assez les relations humaines pour ça. Je les observe pourtant mais je suis trop distante.
« Waw, t’arrives à trouver des types qui t’apprennent des trucs sur l’oreiller. Tu vas les chercher où ? A la NASA ? » « Tu serais surprise de savoir à quel point on peut apprendre d’un homme simplement en le laissant prendre les commandes, ou tout du moins en le laissant le croire. » Pas que je sois du genre à me laisser dominer, mais je pense qu’on apprend à laisser les gens se croire dans leur zone de confort. Encore une fois j’ai été conditionnée comme ça, dans un monde machiste au-delà de ce que tolère le monde de maintenant, mais en se taisant, on apprend. Et en laissant faire, on comprend. « Joindre l’utile à l’agréable c’est bien. Mais des fois avoir juste l’agréable sans forcément y voir d’utilité à premier abord c’est cool aussi. » « Ca donne envie d’essayer. » Je lui souris légèrement, elle vend son idée, je dois avouer que moi aussi j’aimerais bien me laisser tenter. J’attends qu’elle me montre, visiblement elle est prête à le faire étant donné qu’on se trouve dans un parc qu’elle apprécie à faire une activité qu’elle affectionne.
« Comme là. Pour toi ça doit te sembler inutile d’être ici, de manger sur l’herbe plutôt que d’être devant tes dossiers, tes infos où je ne sais quoi. Mais en prenant un peu de temps pour t’aérer l’esprit, c’est possible que tu y vois plus clair ensuite. A force d’avoir toujours le nez sur quelque chose on fini par ne plus voir grand chose. » « J’ai plutôt le sentiment de pouvoir perdre le fil à décrocher. Et c’est leur spécialité, profiter du premier moment de faiblesse, d’une baisse d’attention… Enfin, c’est difficile à expliquer comme ça. » Je ne peux même pas lui dire réellement comment je sais tout ça ou pourquoi je vois les choses de cette manière et pas d’une autre, c’est frustrant et en même temps rassurant d’avoir une barrière entre le reste du monde et moi-même.
« Rien à voir mais je serai curieuse de te voir draguer. Ça doit être quelque chose. » « Draguer ? Enfin ça doit pas les faire fuir. Les mecs quand il s’agit d’un plan cul, ils sont souvent partant. » Je repose mon hamburger dans sa boite, le temps de lui répondre. « Je ne drague pas vraiment… Les hommes viennent à moi en général. Je crois que je suis un genre de… défi, pour eux. Parce que je me fous non seulement de leur argent, du fait qu’ils soient mariés mais aussi de la façon dont ils vont s’y prendre. En fait j’y vais s’ils me plaisent, et je ne m’encombre pas du reste. » Encore une fois soit je passe pour une fille facile, soit une folle à lier prête à se faire kidnapper par le premier taré.
« Mais moi aussi je serais curieuse de savoir comment tu t’y prends. La subtilité ce n’est pas vraiment mon truc, alors j’imagine que je ne suis pas capable de la même chose que toi… » Concernant mes relations. Draguer, c’est subtile en général, c’est un jeu, un jeu social, et je suis tout sauf prédisposée à le gagner ce foutu jeu… « Tu pourrais me montrer ? » Ma question est tout ce qui se fait de plus sincère. Je peux désespérer, je sais…
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