Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

not a good idea (taley)

 :: A little break :: archives :: rps terminés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Jeu 29 Nov - 11:32
Les yeux clos, j’entends Jaimie parler et parler encore, mais je ne l’écoute pas. Elle s’acharne à me faire croire que j’ai besoin d’aide, alors que je n’ai pas la sensation d’en avoir besoin, moi, de l’aide. C’est vrai quoi, c’est encore normal que dans ma situation je sois un peu déprimée non ? Merde à la fin !  « […] trop longtemps que ça dure ! » qu’elle dit. Oui oui, enfin quand même deux mois c’est pas le bout du monde. J’ai quelqu’un qui vient faire le ménage, ma villa ne ressemble pas à un capharnaüm que je sache. Bon, avec ce fauteuil, je peux pas faire tout ce que je voudrais, et je me retrouve souvent à rester étalée sur le canapé pendant des heures jusqu’à avoir envie d’aller faire pipi et devoir remonter sur mon engin de malheur. Mais ça finira par passer ! Jaimie s’en va, laissant sur me genoux la carte d’une ‘coach de vie’. Elle est bonne celle là tiens. Après avoir essayé de me convaincre de voir un psy, elle veut que je vois une coach de vie. Mais j’ai pas envie d’être coachée, je vois pas bien ce que cette personne pourrait me dire ou me faire faire pour que j’aille mieux. Après tout, personne me rendra mes jambes dans un claquement de doigts, et là, c’est seulement ce dont j’aurai besoin.

Les jours défilent et c’est Paola, mon aide ménagère qui me tend la petite carte en me demandant. « Je jette ça Mme O’Donnel ? »[/color] Mon regard se pose sur la carte et j’entends encore le discours bien ficelé de Jaimie. Je soupire, secoue la tête et attrape la carte en question, avant de me déplacer pour aller chercher mon ordinateur et googliser la fameuse coach. Plutôt mignonne vu les photos, même si elles sont pas nombreuses. Dans un élan de folie, j’envoie un mail à l’aide de l’adresse écrite sur la carte. La réponse est rapide, dans les dix minutes. Elle me propose un rendez-vous, j’accepte. Je suis dingue. Une coach de vie, n’importe quoi… C’est trois jours plus tard que je dois me rendre dans ce café que j’ai suggéré, dans lequel j’aimais bien aller, près de l’école. Je suis à deux doigts de renoncer, par peur du regard des autres, sans doute, peur de croiser des gens que je connais, devoir dire ce qui m’est arrivé, voir la pitié dans le regard des personnes qui me connaissent et même de celles qui ne me connaissent pas. Je déteste ça. Pourtant, je me fais violence, m’habille comme je peux, avec l’aide de Paola, la pauvre, même si c’est pas son métier, et quitte finalement ma villa que je n’ai pas quittée depuis des semaines. Le coeur battant, j’entre avec difficulté dans le café et m’installe à une table en poussant la chaise pour prendre sa place. Je tapote sur la table, hésite à faire demi tour quand je vois la coach entrer. Je la salue d’un léger signe de main pour lui signifier que je suis sa potentielle cliente, et la laisse prendre place après lui avoir serré la main. « Bonjour, Tara O’Donnell, enchantée. » Retrouver son assurance. On essaie. C’est pas simple.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Lun 3 Déc - 21:03
A son retour de San Francisco j’ai promis – implicitement à Jaymes d’être plus présente, mais c’était avant que la maison soit hantée par une veuve et accessoirement son fils, même si c’est un vrai courant d’air celui-ci. Alors je ne sais pas trop sur quel pied danser, j’essaye d’être un peu plus là, de l’épauler dans son nouveau rôle de chef d’entreprise mais avec sa “belle-mère“ dans le coin, celle qui aurait dû hériter je sens la situation comme délicate. En vrai je trouve pas ça super sain, et ça sent un peu le sapin cette affaire… elle a pas l’air de vouloir faire de vagues mais qui sait si on est pas tombées dans le panneau d’un cheval de Troie ? Bref, je regarde tout ça d’un œil et le second veille attentivement sur mon boulot parce que ce n’est pas le tout mais j’ai un business à faire marcher moi aussi. Mon principal effort vis à vis de ma promesse faite à ma femme c’est que je limite les déplacements, de toute façon la troupe de danse qui accaparait beaucoup de mon temps va se produire à L.A pendant plusieurs semaines, ça me facilite la tache. Mon travail avec eux est presque terminé, je vais devoir faire rentrer de nouveaux contrats et ça tombe bien la demande ne désemplie pas. Je reçois plusieurs mails par jour de la part d’entreprise et de particuliers souhaitant éventuellement s’offrir mes services. Parfois ça s’arrête à une prise de renseignements, mais j’essaye toujours de rencontrer les gens au moins une fois. Je prends toujours le temps de répondre à ce messages moi-même, alors que j’aurais largement les moyens d’employer quelqu’un pour m’assister, s’occuper de mon agenda, gérer ce genre de chose. Mais non, je préfère travailler en solo, comme si ça foire c’est ma seule faute mais surtout ça ne fait du tort qu’à moi. Je n’ai pas le temps de me tourner les pouces, cependant je m’en sors bien.
J’ai déjà été à trois rendez-vous quand j’arrive au café où je dois rencontrer une femme m’ayant contacter quelques jours plus tôt. Elle est restée assez évasive sur les raisons pour lesquelles elle aurait besoin de moi. “Reprendre sa vie en main“ c’est ce que beaucoup de clients me présentent comme objectif et je m’empresse de leur expliquer combien c’est vague comme concept. J’entre dans l’établissement, mon regard scrute rapidement la salle et une femme me fait signe. Si elle a pu se faire une idée de qui je suis la réciproque n’est pas valable, je ne fais jamais de recherche en amont sur les clients qui me contactent à titre personnel. Je m’avance vers la table qu’elle occupe et remarque qu’elle est en fauteuil roulant, une raison valable pour elle de rester assise alors que nous nous serrons la main « Bailey Simons, également. » je prends place, observant déjà l’attitude de mon interlocutrice. Elle a l’air tendue, un peu mal à l’aise, elle se demande sans doute si elle a fait le bon choix « C’est votre première fois ? » questionné-je avec un léger sourire « Que vous faite appelle à un coach. » précisé-je. Il faut briser un peu la glace, la mettre à l’aise avant toute chose. « Ce rendez-vous est une simple prise de contact, il ne vous engage à rien et je ne vais pas vous présenter de facture à la fin. » je hausse les épaules « Je ne mords pas, et je suis à jour de mes vaccins… que dire de plus ? » je fais mine de réfléchir puis ajoute « Nous ne sommes pas là pour parler de moi, allez y. Je vous écoute. » mon regard s’arrête dans le sien, attentive.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Mar 11 Déc - 10:35
Mon coeur bat la chamade, je le sens jusque dans mes tempes, dans le bout de mes doigts. Je suis loin d’être à l’aise avec la situation. Elle, elle a l’habitude, et c’est son métier. Je ne suis clairement pas en position de force et je n’aime pas cette sensation. « Bailey Simons, également. » Je la laisse prendre place, elle a bien remarqué que j’étais en fauteuil, qui ne le remarquerait pas ? « C’est votre première fois ? » demande-t-elle avec un léger sourire au coin des lèvres, me plongeant dans une incompréhension face à le flou de sa question. Ça commence bien. « Que vous faite appelle à un coach. » « Oh ! Oui. La première fois oui. » Je ne sais pas ce à quoi j’ai bien pu penser. J’ignore si elle a utilisé ce genre de technique pour me détendre mais si tel est le cas, ça ne marche pas vraiment. « Ce rendez-vous est une simple prise de contact, il ne vous engage à rien et je ne vais pas vous présenter de facture à la fin. Je ne mords pas, et je suis à jour de mes vaccins… que dire de plus ? » Cette fois, elle arrive à esquisse un sourire au coin de mes lèvres. Je l’écoute, détaille son visage très bien dessiné, tente de sonder une once de sa personnalité ou du moins, de sa sincérité. Pas question de me livrer à quelqu’un de malveillant. « Nous ne sommes pas là pour parler de moi, allez y. Je vous écoute. » Ah ouais ok, comme ça là ? Elle y va fort. Je me racle un peu la gorge pour tenter de me donner un minimum de contenance. Son regard me déstabilise quelque peu, et j’essaie de garder le cap. « Je… hum. Ce n’est pas un exercice facile. » Je laisse échapper un léger rire nerveux avant de prendre mon courage à deux mains, me faisant violence. « J’ai été danseuse, classique. J’ai eu une très belle carrière, qui s’est arrêtée un peu brutalement à cause d’un évènement personnel. Et puis je suis venue à Los Angeles pour ouvrir une école de danse, où je donnais des cours, jusqu’à il y a peu. » Je grimace un peu et soupire avant de reprendre. « J’ai été fauchée par une voiture qui a grillé un feu, et je me retrouve aujourd’hui sans l’usage de mes jambes. Autant vous dire que donner des cours de danse dans cet état, c’est impossible. » Je tente un sourire qui s’éteint quasi immédiatement. « C’est une amie qui m’a donné vos coordonnées, qui m’a poussée à prendre contact avec vous, parce qu’elle estime que je me suis renfermée sur moi même depuis mon accident… » Je soupire cette fois et me racle la gorge pour camoufler un peu l’émotion qui voudrait me submerger. « Je n’ai pas envie d’aller voir un psy, mais au fond je sais qu’elle a raison, j’ai besoin d’aide pour sortir un peu la tête de l’eau. C’est là que vous intervenez, j’imagine… » Je suis encore un peu perplexe, mais il faut que je baisse un peu les armes. « Quelle est votre méthode de travail ? »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Ven 14 Déc - 11:01
Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour comprendre que ma potentielle future cliente est tendue. Son langage corporel est plutôt franc, sa manière de se présenter et la poignée de main mal assurée, elle doit même se demander ce qu’elle fout là. Au moins c’est un début pour mon boulot, ça commence dès le premier contact, qu’il y ai une suite ou non. Je lui demande si cette démarche, faire appel à un coach, est nouvelle pour elle. Volontairement je reste floue, avant de préciser le but de ma question. Si elle avait eu un objectif clair en tête, été dans l’ici et maintenant, totalement lancée dans la démarche d’un coaching sa réponse aurait été claire sans même que j’ai besoin de lui expliquer où je voulais en venir, peut-être même aurait-elle relever la pointe de dérision dans ma question. Ça m’éclaire sur l’angle à adopter, je lui explique donc que c’est une simple prise de contact, ça ne l’engage à rien et elle peut se détendre je suis quelqu’un de civilisé. J’ai une manière un peu atypique de travailler, c’est à double tranchant. Mais je ne peux faire autrement qu’être moi et ça implique mon sens de l’humour parfois déroutant, même si je me tempère dans le cadre professionnel. Quoi que… J’entre dans le vif du sujet, c’est d’elle dont nous allons parler, je l’invite donc à le faire de manière directe. Ça la désarçonne, elle admet que l’exercice est difficile et je hoche la tête, lui donnant raison tout en l’encourageant au passage. Elle ne sait pas trop pourquoi elle est là, mais en revanche plutôt du genre à relever les défis. Je l’écoute attentivement, prends mentalement des notes sur certains points évoqués tout en continuant d’observer chaque indice qu’elle laisse échapper malgré elle. Deux arrêts brutaux de carrière, le premier tenu secret, le deuxième plus récent, plus visible, sans doute le nœud du problème à ses yeux. Vient ensuite le pourquoi de ce rendez-vous, une amie qui a insisté pour qu’elle me contacte, j’apprécie la pub, mais c’est rarement suffisant. Je note l’émotion avec laquelle elle évoque se repli sur elle-même, cet accident, son besoin d’aide et puis la question à mille dollars, ma méthode. Je hausse les épaules « La votre. » nouvelle incompréhension dans son regard « Ma méthode, ça sera la votre, celle qui vous conviendra parce que tout le monde n’a pas besoin de la même chose. » je penche un peu la tête « Ce n’est pas ce que vous vouliez entendre, n’est-ce pas ? » je souris « Vous avez toujours eu l’habitude de la rigueur, qu’on vous impose les choses. Des règles, des méthodes. Ça vous sécurise, c’est comme ça que vous fonctionnez. Je me trompe ? » j’enchaine « Hum… j’ai bien entendu tout ce que vous avez dit. Mais je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je suis là. Qu’est-ce que vous voulez changer ? » je ne joue pas à la conne de service, j’ai bien compris où elle veut en venir, mais j’aimerais la faire réfléchir là-dessus, qu’elle pose des mots sur cette attente et ce n’est pas toujours le plus simple.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Jeu 20 Déc - 10:50
Me présenter, la bonne blague. J’avoue qu’il ne s’agit pas d’un exercice facile. Je m’y plie pourtant, il faut bien en passer par là, elle ne peux pas deviner ce qui m’a poussée à l’appeler, même si plus le temps pas, et plus je doute que ce soit une bonne idée. Je termine mon monologue en lui demandant sa méthode de travail, et sa réponse me surprend plus qu’autre chose. La mienne ? Mon regard cherche à comprendre. « Ma méthode, ça sera la votre, celle qui vous conviendra parce que tout le monde n’a pas besoin de la même chose. » J’imagine oui, enfin je pensais qu’ils avaient tous une méthode particulière pour aider les autres, on a tous besoin d’une méthode non ? Mon éducation, sans doute. Quelque chose comme ça. « Ce n’est pas ce que vous vouliez entendre, n’est-ce pas ? » Je me pince un peu les lèvres. Elle est perspicace. « Vous avez toujours eu l’habitude de la rigueur, qu’on vous impose les choses. Des règles, des méthodes. Ça vous sécurise, c’est comme ça que vous fonctionnez. Je me trompe ? » Je ne réponds rien, me contente de l’écouter me cerner avec un peu trop de facilité, et la laisse poursuivre. « Hum… j’ai bien entendu tout ce que vous avez dit. Mais je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je suis là. Qu’est-ce que vous voulez changer ? » J’ai l’impression d’être au bord d’un précipice, retenue par un fil qui menace de se rompre si je bouge. Mon coeur bat à tout rompre, mon regard est ancré au sien. J’ignore ce que je dois répondre à cette question. Finalement, je décroche, romps le contact visuel et lâche un soupir. J’ai envie de fuir, de hurler que ce n’était pas une bonne idée, m’excuser de l’avoir fait se déplacer pour rien, et retourner sous ma couette. « Je… » Je souffle un peu, passe nerveusement ma main sur mon front pour en dégager les quelques mèches qui n’étaient pas attachées. Je me demande où se planque mon assurance. Elle a dû se faire la malle quand je me suis fait renverser. « J’en sais rien, je crois que j’aimerai.. peut-être essayer d’assumer ça. » dis-je en désignant le fauteuil dans lequel je suis assise. « Me faire à cette nouvelle vie, différente, qui me donne franchement pas envie de la poursuivre. » Je dis pas que j’ai des tendances suicidaires même si c’est ce que cette phrase pourrait laisser sembler. Seulement, je me dis juste que je n’aime pas ce nouveau tournant de vie. « J’ignore comment je pourrai arriver à aimer une vie dans ce foutu machin. Une vie sans danser. Mais j’me dis que… » Je hausse les épaules, lèvres plissées, regard brumeux. « Il faut que j’essaie, j’ai pas trop le choix. » Je dois être pitoyable…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Jeu 3 Jan - 21:04
Je sens mon interlocutrice fébrile, un peu désarçonnée par mes propos et ma manière de la mettre déjà à l’épreuve. Mon but n’est pas de la faire fuir, mais se lancer dans une démarche d’accompagnement doit être une volonté personnelle, une réelle envie de se faire aider. Elle m’a parler de cette amie ayant insisté pour qu’elle m’appelle… pour moi ce n’est pas vraiment ce que j’appelle faire les choses par soi-même. Pourtant il arrive que ça soit juste le petit coup de pied au cul suffisant pour déclencher une vraie volonté. Je la teste, si elle est déterminée, ça se verra. Je l’ai écouté avec attention, j’ai compris combien que cette femme avait une vie cadrée par sa passion et tout s’est brusquement arrêté. Elle le vit mal, c’est humain. Mais je crois que ce n’est pas la seule chose qu’elle vive mal, ainsi je l’invite à préciser un peu le fond de sa démarche. Qu’attend-elle d’un travail réalisé ensemble ? Je la prends de cours, probablement parce que cette jolie professeur de danse n’y a même pas vraiment pensé. Cette situation la met dans l’inconfort, d’habitude elle mène la danse, fait figure d’autorité, là elle se sent diminuée. « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse Tara. » l’encouragé-je alors qu’elle hésite. Je ne suis pas là pour l’écraser mais bien pour l’aider, si tant est qu’elle le souhaite. Elle évoque son fauteuil, symbole de sa nouvelle condition, sa nouvelle vie. Bien évidemment ça n’a rien d’un choix, ça a été soudain et le processus d’assimilation d’un tel changement peut-être long. C’est un deuil, un vrai, mais peu de personne se laisse l’opportunité de le vivre ainsi pour rebondir. Je note son pessimisme, probablement ne passerait elle pas à l’acte de s’ôter la vie, elle n’aurait rien dit sinon, mais c’est un appel au secours. Elle précise sa pensée, sous mon regard attentif, elle est prête à flancher mais se raccroche à cette force qu’elle a toujours eu en elle malgré tout. « Tout ne roule pas toujours comme sur des rails, la vie est une route sinueuse. » non je ne vais pas choisir d’autres mots parce qu’elle est en fauteuil roulant, ça commence par là de la faire accepter d’être assise là dedans et de vivre avec. « Vous l’expérimentez d’une façon abrupte et j’en suis désolée. Mais il n’y a pas de fatalité. » je hausse les épaules « Un peu plus tôt vous avez dit ne plus pouvoir donner de cours de danse mais… qu’est-ce qui vous en empêche ? » quatre roues sans doute, mais c’est une barrière qu’elle s’est mise seule « Tout comme de danser… ». Je plante mon regard dans le sien m’avançant légèrement au dessus de la table « Répondez-moi sincèrement Tara, est-ce que vous avez envie d’être aidée ou êtes vous là seulement parce que votre amie a insisté ? » c’est important, c’est même la clé.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Lun 7 Jan - 8:45
La coach tente de me mettre à l’aise en me disant qu’il n’y a pas de bonne réponse à donner. J’imagine bien, je ne suis pas là pour un test ou je ne sais quoi. Mais la réponse est tellement difficile à donner, autant qu’à réfléchir d’ailleurs. Je peine à mettre des mots sur mes douleurs internes, mais je m’y efforce, en me disant sans doute que même si je ne travaille pas avec elle, ce début de travail sur moi pourra m’aider pour le futur. « Tout ne roule pas toujours comme sur des rails, la vie est une route sinueuse. » Je la regarde, surprise de sa manière de choisir ses mots, à moins qu’elle ne les choisisse pas réellement. Peu importe, elle me surprend et je ne suis pas sûre que ce soit dans le bon sens du terme. « Vous l’expérimentez d’une façon abrupte et j’en suis désolée. Mais il n’y a pas de fatalité. » Je soupire et lève les yeux au ciel. Evidemment. Ce n’est pas elle qui vit une chose pareille. C’est bien beau de donner des conseils quand on ne vit pas ce que je vis. J’imagine bien qu’il y a des personnes qui vivent cent fois pire que ce que je vis, mais je crois avoir encore le droit de me plaindre de ma situation. « Un peu plus tôt vous avez dit ne plus pouvoir donner de cours de danse mais… qu’est-ce qui vous en empêche ? Tout comme de danser… » Je lâche un rire irrité en l’entendant poser cette question que je trouve totalement idiote. « Vous avez raté votre carrière de comique. » En réalité, ça ne me fait pas rire, je ne vois pas comment je pourrai danser dans cet engin de malheur, sans l’usage de mes jambes. Je sais que certains dansent en fauteuil, j’ai regardé ces émissions de ‘talents’ comme tout le monde, mais clairement faire de la danse classique là dedans, no way. « Répondez-moi sincèrement Tara, est-ce que vous avez envie d’être aidée ou êtes vous là seulement parce que votre amie a insisté ? » Je soupire, elle me met face à mes propres interrogations et ça m’énerve autant que ça m’angoisse. Je passe mes mains sur mon visage et secoue la tête. « Evidemment que j’ai besoin d’être aidée, j’ai pas l’intention de croupir dans cette putain de dépression. » Je perds patience, je m’énerve contre moi, contre elle aussi puisqu’elle est là pour me bousculer j’imagine. Je souffle un peu et me laisse retomber dans le dossier de mon fauteuil, j’ai envie de pleurer, de hurler, d’extérioriser tout ce qui me terrorise et me paralyse. Je sais que je n’y arriverai pas seule, que j’ai besoin d’aide, mais il y a cette foutue fierté. « Vous ne me ferez pas croire que je pourrai danser à nouveau, surtout pas avec ça. » Ça, elle se fourre le doigt dans l’oeil si elle croit pouvoir faire quelque chose à ce propos. « Par contre j’ai besoin d’aide pour tout le reste. Apprendre à vivre avec ça, arrêter d’en faire mon ennemi, peut-être, je sais pas, trouver quelque chose à faire plutôt que de rester croupir chez moi. » Je déteste celle que je suis devenue depuis mon accident. « Si vous acceptez de m’aider, je vous souhaite d’avance bien du courage. » J’esquisse un espèce de sourire. En même temps c’est vrai, ça va pas être simple…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Jeu 17 Jan - 15:08
Avant de s’engager dans un contrat d’accompagnement je gratte un peu plus pour cerner un peu mieux mon interlocutrice. Ma boite mail est pleine de messages, hors de question de perdre mon temps si Tara n’est pas déterminée a ce que l’on travaille dur pour qu’elle s’en sorte. La technique est risquée, mais j’ai besoin de la provoquer un peu, lui dire des choses qu’elle ne souhaite pas entendre et jauger sa réaction. Cette dernière ne se fait pas attendre, la blonde évoque ma carrière ratée de comique, je hausse les épaules ce n’est pas la première à me le dire. Voilà, je crois que là on est dans le vif du sujet. Pas mon potentiel comique, il ne s’agit pas de moi, mais de Tara et son sentiment d’avoir été éloigné de la danse de manière irrémédiable. Ça a une place trop importante dans sa vie pour qu’elle y renonce, mais ce fauteuil est un obstacle insurmontable à ses yeux. Elle se braque, je lui pose alors mon ultime question. Qu’en est-il de sa volonté à être aidée ? Ça peut sembler abrupte, si elle répond non je la laisserai dans sa situation actuelle, mais c’est comme ça que les choses marchent. Si je peux dire. Je l’observe dans ce que je traduis être une lutte interne, et finalement la professeur de danse m’offre un début de réponse. Elle reconnaît son besoin d’être aidée, mais entre le besoin et l’envie il y a un pas qu’elle n’est peut-être pas prête à faire. La lutte continue puis la jolie blonde s’avachie dans son fauteuil, vaincue par sa propre réflexion. J’attends sa réponse, elle ne se fait pas attendre. Bien sûr elle pose une sorte de condition, c’est classique dans ce genre de situation. Elle m’impose déjà de ne pas croire certaines choses, et je lui souris « Je ne suis pas une diseuse de bonne aventure. » mais j’ai le goût du challenge et il paraît que je suis plutôt douée dans mon boulot, c’est bien la seule chose en quoi je crois lorsqu’il s’agit de moi d’ailleurs. Je hoche la tête « Donc c’est un oui ? Vous en avez envie ? » je hausse les épaules « Pour ce qui est du courage ne vous en faites pas pour moi, j’ai de la ressource. » même si je ne doute pas qu’elle va me donner du fil à retordre, je le sens. J’affiche un enthousiasme clair « Et bien voilà une affaire qui roule ! » oui, je le fais exprès comme ça l’air de rien. « Il ne nous reste plus qu’à planifier un nouveau rendez-vous pour signer le contrat et se mettre au travail. ». Je lui souris « Les choses vont s’arranger Tara, les cartes sont entre vos mains et je vais vous aider à les utiliser. ».
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
not a good idea (taley)
Mar 22 Jan - 10:47
Je ne sais pas ce qui me prend d’accepter, ou du moins de me lancer dans cette nouvelle aventure. Je ne la connais pas, si il faut c’est un escroc. Mais je sens en moi cette petite voix qui me pousse à poursuivre, qui me dit que c’est ce que je dois faire. J’ai peur, je pense que c’est normal, que c’est naturel, et je dois dépasser ça. Ce rendez-vous est en lui-même un premier exercice et j’ignore s’il se ra réussi. « Donc c’est un oui ? Vous en avez envie ? » Envie est un grand mot, je dirai plutôt ‘besoin’. Pour le moment, c’est la seule chose qui m’anime. « Pour ce qui est du courage ne vous en faites pas pour moi, j’ai de la ressource. » J’esquisse un faible sourire quant à sa réponse. Je n’en doute pas. Elle a l’air énergique et déterminée, c’est un bon point pour le métier qu’elle exerce. J’imagine mal un coach de vie tout mou, ça ne donnerait pas envie de se dépasser. « Et bien voilà une affaire qui roule ! » Je serre un peu les mâchoires face à son aisance à appuyer exactement là où c’est douloureux. Elle le fait exprès, je le vois dans son sourire, et j’essaie de ne pas relever, même si c’est difficile. « Il ne nous reste plus qu’à planifier un nouveau rendez-vous pour signer le contrat et se mettre au travail. Les choses vont s’arranger Tara, les cartes sont entre vos mains et je vais vous aider à les utiliser. » Elle est motivante, je ne peux pas lui retirer. Elle semble avoir les solutions à mon problème, j’aimerai y croire, mais c’est encore délicat, il va me falloir du temps, mais en ce moment, j’en ai à revendre, du temps. Je sors sans attendre mon téléphone pour noter sur mon agenda un créneau qu’elle me donne pour signer le contrat. Je lui propose de venir directement chez moi pour signer les papiers, je n’ai pas de problème d’argent, du moment qu’elle ne joue pas avec moi, tout ira bien. J’ai toujours eu un peu peur des entourloupes, mais malgré son air un peu enfantin, elle a l’air sérieuse. Le rendez-vous est planifié, et je lui serre la main comme un ultime accord, avant que nos chemins se séparent. C’était un rendez-vous éprouvant, une prise de décision difficile, mais je sais que c’est pour mon bien, je dois m’en persuader. En attendant, je crois que je vais simplement aller dormir…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
not a good idea (taley)
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+