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tired of talking • jolene

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tired of talking • jolene
Mer 2 Jan - 13:26
Une nouvelle année commence. C'est peut-être idiot, mais dans un sens c'est un peu un renouveau pour moi, une chance de ne pas refaire les mêmes erreurs. Résolution n° 1: ne pas tomber amoureuse d'un homme marié. Après tout, je ne peux plus me permettre de faire des choses stupides, inconsidérées, stupides. Oui, j'ai déjà dit stupide, mais je crois que ça méritait bien d'être dit deux fois. Je dois penser au bébé avant tout. Résolution n°2: être une bonne mère. Plus facile à dire qu'à faire ! Surtout que je ne sais pas vraiment ce que ça implique réellement. Pour le moment ça se résume à ne pas boire d'alcool, fumer, manger des aliments interdits, faire des activités dangereuses, et faire des échographies et des tests. Rien de bien compliqué. J'ai du mal à l'admettre mais tout ça, être mère, ça me terrifie. Mais il n'y a plus de retour en arrière. Une semaine avant Noël j'ai annoncé à mes supérieurs et superviseurs que j'étais enceinte, j'ai même déjà planifié les congés maternité, j'ai tout fait dans les règles. Aujourd'hui c'est la première fois que j'ai du prendre un uniforme plus grand pour ma bedaine qui commence sérieusement à s'arrondir. Aucun doute que je suis enceinte... Mais ça ne m'empêche pas de travailler. D'ailleurs le travail m'est nécessaire. Je ne supporte pas de rester chez moi comme une âme en peine. Parce que c'est dans ces moments là que je me met à penser à lui, au père du bébé... Il n'est même pas au courant. Je ne l'ai d'ailleurs pas revu depuis la Bolivie. Et honnêtement, je me dis que c'est peut-être mieux comme ça.

Après une matinée bien chargée, je me dirige vers la cafétéria. Un peu de repos - et de la nourriture, bon sang, j'en rêve, je ne fais que m'empiffrer ces derniers temps, je sais c'est mal mais j'y peux rien si ces envies de femme enceinte prennent le dessus - bref, ça me fera du bien. J'attrape un plateau et je me met dans la file. Résolution n°3: arrêter de manger des brownies au chocolat et noix de pécan. Si je ne résistais pas, je m'enfilerais un plateau entier de brownies. Pourtant j'aime même pas ça d'habitude ! Mais là je sais pas, c'est presque si j'en rêve pas la nuit ! Je disais quoi déjà ? Ah oui. Je m'avance dans la file, j'attrape une assiette de pâtes, une salade de fruits et je donne ma carte pour payer le repas. Je n'ai besoin que de quelques secondes pour m'asseoir et me mettre à dévorer mon repas plus que de le déguster. J'ai déjà pratiquement terminé mon assiette quand je lève les yeux et que je le vois. Non, je crois le voir. Ce n'est pas lui. Je n'arrête pas de le voir partout, mais je sais que ce n'est que le fruit de mon imagination. C'est pareil cette fois, pas vrai ? Je le fixe, attendant de voir d'autres traits se dessiner sur ce visage, pourtant rien n'y fait, je ne vois que lui. Non ça ne peut pas être lui ! J'ai envie de fermer les yeux, détourner le regard, me cacher. Je rêve que le sol s'ouvre sous mes pieds et me fasse disparaître. Au lieu de ça, je reste assise là - mon ventre arrondi heureusement bien dissimulé derrière la table - et je le fixe. Je me sens comme un papillon attiré par une saleté de flamme. Je sais que je vais m'y brûler les ailes, et pourtant je ne détourne pas le regard. Pire, au fond j'espère qu'il va me voir et me rejoindre. Alors que soyons d'accord, ce serait la pire des idées. Je suis pas prête pour ça. Pourtant il me remarque, et je lui souris, l'intimant pratiquement à me rejoindre. Résolution n°4: ARRÊTER DE FAIRE DES CHOSES STUPIDES ! « Tu vas manger ce brownie ? » je demande quand il est à ma hauteur. Disons que je commencerais la résolution n°4 un peu plus tard...

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tired of talking • jolene
Jeu 3 Jan - 17:14
Depuis que Solène est partie, la Bolivie n’a plus la même saveur. J’arrive à la fin de ma mission et le personnel a été formé pour assurer mes arrières une fois que je serai parti. Je ne devais rentrer que dans trois mois, mais je commence à trouver le temps long, et je fais le choix d’anticiper mon retour. Charlotte semble être heureuse que je sois finalement là, de manière définitive. Notre couple n’a jamais vraiment été au beau fixe, elle ne se doute pas un seul instant que j’ai pu poursuivre mon histoire avec Solène en Bolivie avant que cette dernière ne comprenne la supercherie. J’ignore encore tout de l’homme qu’elle attend que je sois. Si en compagnie de Solène j’étais vrai, avec Charlotte, tout est différent. Je suis sur les nerfs, sur la défensive, même si j’essaie d’être quelqu’un de bien, je perds vite patience, alors que ce n’est par exemple pas du tout le cas lorsque je suis dans l’enceinte de l’hôpital.
En parlant de mon lieu de travail, je suis accueilli comme un roi, c’est plaisant je ne vais pas le cacher, mais je suis loin d’être celui que tout le monde imagine. S’ils savaient, tous, quel beau connard je peux être dans ma vie privée. C’est l’heure de déjeuner et je descends à la cafétéria avec un petit groupe de collègues, les discussions vont bon train, mais je m’arrête net lorsque je pose mon regard sur Solène. Merde. J’avais pas pensé à la possibilité qu’elle revienne bosser ici. Quel con. Elle m’adresse un sourire et je suis surpris de la réaction de la jeune femme. A l’intérieur de moi, c’est un brasier qui s’enflamme. Je lui rends son sourire et m’excuse auprès des collègues avec qui j’étais, pour rejoindre Solène. Voilà déjà plusieurs mois qu’elle a fui la Bolivie, depuis qu’elle a compris que mes visites à Los Angeles étaient uniquement pour venir voir ma femme, celle-là même avec qui je n’avais bien évidemment pas divorcé. Je me dirige vers la jolie rouquine, souriant mais peu confiant. « Tu vas manger ce brownie ? » me demande-t-elle, alors que j’arbore une mine surprise. « Euh… » Je baisse les yeux sur le morceau de gâteau au chocolat en question et relève le regard vers elle. « Tu le veux ? » Je crois que c’était la question sous-jacente. Elle acquiesce et je lui dépose sur son plateau avant de désigner la place en face d’elle. « Je peux ? »[/color] Je n’attends pas vraiment la réponse et m’installe en posant mon plateau contre le sien. Je sais pas trop quoi dire, elle est partie si précipitamment que j’ai même pas eu le temps de dire quoi que ce soit. Mais est-ce qu’elle attend de moi que je dise quelque chose ? « Comment tu vas ? » Je lui trouve une mine étonnamment radieuse vue les circonstances, mais après tout, peut-être tout simplement qu’elle est plus heureuse quand je suis loin d’elle. Ça peut se comprendre.
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tired of talking • jolene
Jeu 3 Jan - 21:47
Je n'ai aucune idée de ce que je fais. Je sais pas ce qui me prends. Je vais mettre ça sur le compte des hormones et la vue sur ce foutu brownie au chocolat. Certainement pas pour des sentiments que j'aurais ou n'aurais pas. Non, ce sont les hormones qui me font faire n'importe quoi. C'est sûrement ça. Alors j'esquisse un petit sourire, j'accepte - avec une joie que j'ai du mal à dissimuler - ce brownie, et je le laisse s'installer en face de moi, poser son plateau contre le mien. Je refuse de me laisser aller à penser que j'aimerais être contre lui, me blottir entre ses bras et oublier nos mésaventures. Je préfère reporter mon attention sur mon plat et me tenir à la résolution n°1. Ou était-ce la n°4 ? Je sais plus. Je m'embrouille. Il faudrait peut-être que je les note quelque part ? Quoi qu'il en soit j'essaie d'occulter sa présence et tout ce que ça implique. J'essaie d'oublier que j'ai envie de le frapper, de lui hurler dessus, de le gifler, de partir à nouveau en le laissant seul. J'essaie d'oublier que je suis enceinte de quatre mois et demi, de lui. J'essaie d'oublier que je ne sais pas quoi ressentir, ni ce que je suis supposée faire... Pourquoi est-ce que tout est si compliqué ? Comment j'ai pu me laisser embarquer dans une histoire pareille ? J'ai jamais été du genre très sage, enfin je suis pas une prude, mais tout de même ! Jamais je ne suis tombée dans des histoires alambiquées, compliquées, de triangles amoureux et de grossesses involontaires et de ces trucs qu'on ne voit que dans Gilmore Girls ou Degrassi, enfin les séries de cet acabit. Pourtant là, j'ai comme l'impression d'être la star d'une vulgaire série B. Et j'ai du mal à comprendre comment j'en suis arrivée là. « Comment tu vas ? » Sa question me sort de mes pensées. Et dans un sens me sors aussi de mes gonds. Certes je l'ai quitté furieuse et je viens de me montrer plus que gentille à son égard, j'admet que j'envoie peut-être des signaux contradictoires - c'est peut-être ça qui m'a mise dans une situation pareille maintenant que j'y pense ! Mais, il est sérieux là ? Pourquoi pas parler de la pluie et du beau temps tant qu'on y est ! « Comme quelqu'un qui a du écourter sa mission humanitaire en Bolivie parce qu'elle a découvert que son mec lui avait menti en prétendant ne plus être marié. » je réplique d'une voix sèche, et pourtant en réussissant à garder ce ton courtois qui ne rend mes paroles que plus froides et dures. « Et toi ? » Je laisse échapper un petit sourire presque narquois. Est-ce que j'ai l'air si mesquine que ça ? J'ai l'impression d'être mesquine. Ou aigrie. Je sais pas trop. En tout cas je suis en colère. Pas question qu'il pense que parce qu'il m'a offert un foutu brownie - que je suis justement en train de manger parce que merde c'est un brownie au chocolat quand même ! - tout est réglé entre nous.
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tired of talking • jolene
Lun 7 Jan - 8:38
J’ai du mal à croire que je suis là, assis devant la personne que j’ai le plus aimé de toute ma vie, et je ne trouve rien d’autre à dire que lui demander comme elle va. J’ai sans aucun douté été le plus gros des connards envers elle, je lui ai menti et elle me laisse quand même m’asseoir à sa table. J’ai du mal à croire ce qui est en train de se passer, mais je ne doute pas que le revers de la médaille arrivera plus vite que je ne l’imagine. « Comme quelqu'un qui a du écourter sa mission humanitaire en Bolivie parce qu'elle a découvert que son mec lui avait menti en prétendant ne plus être marié. » Sa voix est devenue dure, cassante. Son ton qui se veut neutre n’est que plus assassin et je me prends ça comme une belle claque dans la gueule. Je la mérite, amplement. « Et toi ? » finit-elle par demander alors qu’un rire sort d’entre ses lippes, un rire qui me crispe plus qu’autre chose, et je soupire un peu, baissant les yeux comme un gamin qu’on engueule. Je suis une plaie. Je glisse ma main dans ma nuque, traduisant mon mal-être. « Je… c’est pas ce que je… » Je soupire à nouveau et secoue la tête avant de reposer mon regard sur elle. « Je sais que ça changera rien, mais je suis vraiment désolé Solène, j’ai… j’ai été con, je suis con, je sais, je voulais pas… rah ! » Je sens l’émotion dans ma voix et j’ai juste envie de retirer cette alliance à mon doigt et l’envoyer loin, très loin, pour ne jamais qu’elle revienne à mon doigt. « Je voulais pas te blesser, c’était pas mon intention, tu sais à quel point c’est compliqué… » Ça n’enlève pas mon comportement, mes mensonges. Je me déteste d’avoir été jusque là juste pour vivre égoïstement ces mois parfaits avec elle. J’ai pensé que rien ne viendrait entraver notre bonheur mais je me suis trompé, j’ai été le dernier des idiots et aujourd’hui je paie les conséquences de mes conneries. Bien fait pour ma gueule. « En tout cas t’as l’air… » Je hausse les épaules, j’ai toujours peur de dire des conneries, m’en prendre une. Ça me ferait les pieds. « J’sais pas, t’as l’air étonnamment bien, épanouie ou.. ouais… bref. Oublie. » Je sais pas pourquoi je suis venu la voir, c’était aussi con que tous les comportement que j’ai eu à son propos.
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tired of talking • jolene
Lun 7 Jan - 11:40
Je suis énervée et triste à la fois. J'ai envie de le frapper et qu'il me prenne dans ses bras. J'ai l'impression d'être bipolaire. Foutues hormones ! Ou bien est-ce simplement parce qu'il m'a blessée et que malgré tout je l'aime toujours ? J'aimerais le détester, ou mieux, être parfaitement indifférente. Mais malgré toute ma bonne volonté, je n'y arrive pas. « Non, en effet, ça ne change rien. » je réplique quand il me dit qu'il est désolé. Il me l'a déjà dit, plusieurs fois. Il s'est excusé. Mais non ça ne change rien, ça n'excuse rien, ça ne me fera pas oublier que tout ce qu'on a vécu ensemble n'était que des mensonges. « Et pourtant c'est bien ce que tu as fait. » Ce n'est pas ce qu'il voulait, je le sais, mais... franchement il devait bien réaliser que ce qu'il faisait était mal non ? Il devait bien savoir que jouer sur les deux tableaux était une erreur, que ça finirait mal, que ça me blesserait. Il ne peut pas s'être voilé la face à ce point quand même ! « En tout cas t'as l'air... J'sais pas, t'as l'air étonnamment bien, épanouie ou.. ouais... bref. Oublie. » Je fronce les sourcils. Bon ok c'est vrai que les femmes enceintes ont tendance à être rayonnantes ou je ne sais quoi. En même temps c'est pas étonnant, entre l'absence d'alcool, de tabac, de substances, de médicaments, et avec une alimentation saine... forcément les femmes enceintes ont une belle peau. M'enfin, ça n'empêche que... il est sérieux là ? « Tu te fiches de moi ? Essaie pas de détourner la conversation en me faisant des compliments ! » Il est temps que je laisse les choses sortir, tout ce que j'ai sur le cœur, ou je vais finir par exploser et ça va pas être beau à voir. « C'est ce que tu fais toujours: tu fuis. Tu évites le conflit. C'est comme avec ta femme ! Il n'y a rien de compliqué dans cette situation ! C'est toi qui rends tout compliqué parce que tu as trop peur de la quitter alors que tu ne l'aimes même pas ! » J'essaie de ne pas trop hausser le ton, on est au boulot, il y a du monde autour, j'ai pas tellement envie de me donner en spectacle. Mais j'avoue que c'est assez compliqué. « Tu rends tout compliqué parce qu'en fait tu es lâche ! » Je m'en veux presque de lui balancer tout ça, mais au fond... c'est vrai. Il est trop lâche pour quitter sa femme, trop lâche pour suivre son coeur. Est-ce qu'il sera aussi trop lâche pour s'occuper d'un enfant ? Merde, est-ce que je devrais le lui cacher ? Non je peux pas, ça commence déjà à se voir et puis les ragots ça va vite dans l'hôpital. Il vaudrait mieux que ça vienne de moi. « Au fait, mon teint radieux épanoui ou je ne sais quoi, c'est parce que je suis enceinte! Félicitations tu va être papa ! Là aussi tu va être lâche et fuir tes responsabilités ? » J'attends pas sa réponse, je me lève et m'empresse d'aller déposer mon plateau pour m'éloigner. J'ai l'impression de trembler comme une feuille et j'ai envie de pleurer. Foutues hormones ! Pourquoi j'ai envie de pleurer ? Je sors de la cafétéria et je rentre dans la première salle de garde que je croise. Par chance elle est vide. J'ai tout à loisir de m’asseoir sur un des lits et de laisser ces fichues larmes couler. J'ai déjà essayé de me retenir et c'est peine perdue, alors autant laisser faire. En plus 'ai pris le coup de main depuis, je garde toujours un paquet de mouchoirs dans ma poche.
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tired of talking • jolene
Mar 8 Jan - 13:45
 « Non, en effet, ça ne change rien. Et pourtant c'est bien ce que tu as fait. » Bam dans tes dents Jax. En même temps, je l’ai mérité je crois. C’est sûr même. Je n’ai que le revers de la médaille pour avoir joué au con. Et le pire c’est que je continue, malgré moi. Je sais pas ce que m’ont donné mes parents pour que je sois aussi débile en ce qui concerne les sentiments, mais ça fait peine à voir. « Tu te fiches de moi ? Essaie pas de détourner la conversation en me faisant des compliments ! » Je secoue la tête, c’est pas du tout ce que je voulais faire. Je crois que je panique un peu, ça va trop vite pour moi, je m’attendais déjà pas à la retrouver, encore moins là, aujourd’hui, lui parler, j’étais pas prêt. J’ai l’impression d’être un putain d’adolescent face à la fille dont il rêve depuis des années, et qui se met à begayer comme un idiot. Mais c’est quoi mon problème à la fin ? « C'est ce que tu fais toujours: tu fuis. Tu évites le conflit. C'est comme avec ta femme ! Il n'y a rien de compliqué dans cette situation ! C'est toi qui rends tout compliqué parce que tu as trop peur de la quitter alors que tu ne l'aimes même pas ! » Je la regarde, choqué par ses paroles. Pas parce qu’elle n’a pas raison, bien au contraire, parce que sa réflexion est limpide. C’est moi qui fous tout en l’air. Comme d’habitude. Je suis lâche, elle a raison, et elle appuie encore dessus, pour que ça fasse mal. C’est réussi. Je serre les mâchoires encaisse. Je ne sais même pas si je serai capable de dire quoi que ce soit de toute manière, je sais qu’elle a raison. « Au fait, mon teint radieux épanoui ou je ne sais quoi, c'est parce que je suis enceinte! Félicitations tu va être papa ! Là aussi tu va être lâche et fuir tes responsabilités ? » J’avais fini par baisser les yeux d’un air penaud, mais là je relève vivement la tête pour vriller mon regard sur la jeune femme. Elle se fout de ma gueule c’est ça ? C’est une caméra cachée ? Je crois que je panique un peu, et ça me rend tout raide. Y’a un million de pensées qui se déversent dans mon cerveau comme un bateau qui lâche sa merde dans l’océan. Je crois que j’ai arrêté de respirer. Elle se lève rapidement, je remarque son ventre légèrement arrondi et ça cogne partout dans ma poitrine, dans mes tempes, dans ma tête, ça résonne. J’entends toutes ces voix qui me traitent de connard, et j’ai même pas la jugeote d’essayer de la rattraper. Je suis figé là, les yeux dans le vide, comme un con. Voilà, c’est ce que je suis. « Jax ça va ? » Je relève la tête, ignorant depuis combien de temps je suis là. Je me lève sans prendre la peine de récupérer et débarrasser mon plateau. J’ai autre chose à penser. Je me mets à courir pour retrouver Solène, j’ai pas le droit de rester là mollement à laisser ma vie me passer sous le nez. Alors je cours, demande partout si quelqu’un l’a vue, jusqu’à ce qu’un interne m’indique l’avoir croisée et qu’elle se dirigeait vers une salle de garde à trois portes d’ici. J’ouvre, essoufflé, et mon regard se pose sur la femme que j’aime, recroquevillée là. Je referme la porte derrière moi, doucement, peinant à faire le tri dans mes pensées. « Tu peux pas lâcher ça et partir en courant Solène… » Je m’approche à pas de loup et m’accroupis devant elle, cherchant son regard. « Ça fait combien de temps ? »
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tired of talking • jolene
Mar 8 Jan - 16:43
Je me sens stupide à pleurer pour rien. Bon ok, c'est pas tout à fait pour rien. Mon ex qui m'a menti pendant des mois et qui est accessoirement le père de l'enfant que je porte est de retour en ville mais aussi à l'hôpital où je travaille aussi... Non, pas la peine de rappeler ce qu'il vient de se passer. Que je me suis énervée sur lui en lui disant ses quatre vérités en face, le traitant de lâche... Je ne sais vraiment plus où j'en suis. Bien sûr que je pensais chaque mot que je lui ai dit mais ça ne veut pas dire que je devais les lui dire. Peut-être que j'aurais du prendre sur moi ? Non. J'ai assez pris sur moi ces derniers temps. Putain de merde ! C'est pas dans mes habitudes d'être vulgaire mais là ça le mérite: je lui ai dit que j'étais enceinte ! C'était réel ça ? Bon sang... Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Pourquoi a t-il fallu qu'il réapparaisse cet abruti ? Je me redresse et enfouis mon visage entre mes mains. Il faut que je me calme. Il faut que j'arrête de pleurer et de me torturer pour... toute cette histoire. Voyons le côté positif, au moins je ne suis plus bloquée dans une impasse, il y a peut-être une chance pour que cette situation... se dénoue ? Non c'est ridicule. Je suis enceinte, c'est pas quelque chose d'anodin, un "petit problème" qu'on peut balayer d'un revers de la main. C'est comme son mariage. Non, on a dit: je dois me calmer. Je prends de profondes inspirations, il faut que je respire.

Je commence tout juste à me calmer quand la porte s'ouvre sur un Jax essoufflé. Visiblement il était déterminé à me retrouver... Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Ou peut-être que si ? Après tout maintenant qu'il sait il faut bien qu'on en parle non ? Alors je le laisse faire quelques pas en ma direction, je ne bouge pas quand il s'accroupis pour être à ma hauteur, et quand il me dit que je ne peux pas m'enfuir après lui avoir balancé une nouvelle pareille je me contente de murmurer: « Je sais... ». Je finis par lever les yeux vers lui. J'essuie les quelques larmes qui restent collées à mes joues et j'esquisse un petit sourire désolé. Oui, cette fois c'est moi qui ai fuit. Mais bon, rien de comparable avec lui quand même ! Je le regarde et je me sens déjà presque rassurée. On va parler, on va trouver une solution et éventuellement tout finira par rentrer dans l'ordre. On trouvera notre équilibre. Du moins c'est ce que je crois percevoir pendant une seconde. Avant qu'il ne me demande depuis combien de temps je suis enceinte. Cette petite esquisse de sourire sur mes lèvres s'évanouit aussitôt. Comment j'ai pu croire ne serait-ce qu'une seconde qu'il serait un soutien pour moi... Quelle conne. « Je vais bien merci de poser la question ! » je réplique d'un ton acerbe en me levant pour m'éloigner de lui. « C'est vrai que savoir si je peux avorter c'est plus important que savoir si je vais bien, pas vrai ? Mais au moins les choses sont claires, je sais déjà que je ne pourrais pas compter sur toi. » Non, Solène, soit pas si amère. Après tout il vient tout juste d'apprendre que je suis enceinte, quand je l'ai appris je n'étais pas dans le meilleur des états non plus. J'ai aussi pensé à l'avortement. Je peux pas lui en vouloir. Il faut que je me calme. Il faut que j'essaie d'être rationnelle. C'est pas forcément évident mais il va bien falloir que j'essaie au moins. « Excuse-moi je... devrais pas m'emporter. Je... pour répondre à ta question j'en suis presque à 19SA. Mais... » Pourquoi c'est si difficile de lui parler ? J'aimerais dire que ce sont juste les hormones mais bon... « J'ai entendu son cœur battre, Jax... » Mécaniquement mes mains viennent se placer sur mon ventre, comme pour protéger l'enfant qui, à l'abri, met déjà pas mal de bordel dans ma vie. « Je n'avorterais pas. »
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tired of talking • jolene
Jeu 10 Jan - 19:48
Je pouvais clairement pas encaisser cette nouvelle et ne rien faire. Je suis lâche c’est vrai, elle a raison, mais c’est pas quelque chose qui doit me caractériser. Je m’y refuse. Je me laisse quelques minutes le temps que l’information se fraye un chemin dans mon cerveau, avant de partir à la recherche de Solène. Si j’ai été lâche jusqu’à aujourd’hui, j’ai toutes les raisons que ça change. Peut-être pas du jour ou lendemain mais je peux essayer au moins. Une fois la jeune femme retrouvée au bout d’un certain temps, je la rejoins en m’accroupissant en face d’elle et peine à prendre la parole. Mais je crois que la deuxième phrase dépasse ma pensée et mes craintes, et j’aurai mieux fait de tourner ma langue dans ma bouche avant de parler. « Je vais bien merci de poser la question ! » Je reste immobile comme un con. « C'est vrai que savoir si je peux avorter c'est plus important que savoir si je vais bien, pas vrai ? Mais au moins les choses sont claires, je sais déjà que je ne pourrais pas compter sur toi. » J’ouvre la bouche pour dire un truc mais me ravise, secouant la tête. « C’est pas ce que, mais non ! » Si, au fond y’avait aussi peut-être un peu de ça, parce que je panique, parce que je sais pas ce qui est en train de m’arriver, parce que devenir père quand c’était pas prévu, c’est pas le truc le plus fun qu’on ait connu. Surtout quand la mère n’est pas votre épouse… Ok. On respire. Solène s’est déjà levée pour me fuir et me prends sa place, pensif. « Excuse-moi je... devrais pas m'emporter. Je... pour répondre à ta question j'en suis presque à 19SA. Mais… » Je sais même pas ce que ça veut dire. « J'ai entendu son cœur battre, Jax… Je n'avorterais pas. » dit-elle alors que je relève les yeux, remarquant déjà qu’elle pose sa main sur ce ventre juste un peu arrondi par la vie. Je secoue la tête. « C’est pas ce que je voulais dire. C’est juste… tellement soudain. J’te demanderai jamais d’avorter Solène, j’suis p’têtre un con mais pas un connard. » Je passe mes mains sur mon visage, puis dans mes cheveux en soupirant, comme si ça allait pouvoir m’aider à y voir plus clair. Tu parles. « J’m’y attendais pas, j’suis désolé si j’ai pas réagi comme tu voulais mais comprend que ce soit choquant pour moi. Enfin soudain, et… » Bordel pourquoi c’est si compliqué. « Je sais que t’as raison, depuis le début, que je devrais quitter Charlotte, vivre ça avec toi, mais je flippe putain, j’sais plus où j’habite… » Et je joue les gamins alors qu’elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte d’un mec qui n’est même pas vraiment le sien. Franchement je mérite des baffes.
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tired of talking • jolene
Sam 12 Jan - 21:49
Je sais que je ne devrais pas être aussi catégorique. Je sais que c'est le genre de truc dont j'aurais du parler avec lui. Mais pour le coup j'ai une bonne excuse, ou même plusieurs à vrai dire: il n'était pas là, il est marié, etc etc. Mais ce ne sont que des prétextes, je le sais bien. Comme je sais qu'il doit s'adapter à la situation plus qu'inattendue, comme j'ai du m'y adapter. Enfin non, j'essaie toujours de m'y adapter. Même moi, au courant depuis plusieurs mois, je ne suis toujours pas certaine de ce que j'en pense, et je suis pleine d'angoisses pour ce bébé, pour Jax, pour moi, pour la situation, pour l'avenir... Je suis complètement paumée. « Ne fais pas semblant de pas y avoir pensé ! » je réplique en levant les yeux au ciel. Certes, j'ai un peu... interprêté, et je suis montée sur mes grands chevaux en moins de deux secondes, je le reconnais, mais il ne peut pas nier qu'il y avait un peu de ça dans sa question... J'allais rajouter quelque chose, mais il me devance. Il s'excuse de ne pas avoir réagi comme je l'aurais souhaité, il me dit que j'ai raison, qu'il doit quitter sa femme, qu'on devrait vivre tout ça ensemble... J'avoue que je ne sais pas quoi en penser ! Je reste interdite quelques instants, pas certaine de savoir quoi dire ou faire. J'ai un peu l'impression qu'il s’apitoie sur son sort et franchement ça me plait pas du tout, mais je préfère ne pas faire de commentaire. Je ne veux pas démarrer une dispute stupide ou m'énerver pour rien alors qu'on a la chance d'avoir une vraie discussion. Un discussion plus que nécessaire d'ailleurs. Alors au lieu de céder à mes démons, je prends une grande inspiration et je viens m’asseoir à côté de lui sur le lit. « J'y ai pensé aussi... à l'avortement. Jamais je n'aurais pensé me retrouver dans ce genre de situation, jamais je n'aurais pensé être dans une situation où je me demanderais s'il vaudrait mieux pas avorter. Et... peut-être que j'aurais du te mettre au courant plus tôt, j'en sais rien, j'ai... » Merde, je m'embrouille encore. C'est de pire en pire. Mes idées s'emmêlent et partent dans tous les sens, j'ai l'impression d'être parfaitement incohérente, pourtant c'est vraiment pas le moment là ! Je prends une nouvelle inspiration, j'essaie de remettre de l'ordre dans mes idées. Et je poursuis. « Ce que je veux dire c'est que j'ai été surprise aussi. Je le suis toujours dans un sens. En fait je suis toujours complètement paumée parce que j'ai peur de prendre les mauvaises décisions et... c'est vrai que j'espérais un peu que... tu me rassures ? Je sais c'est complètement idiot... » Evidemment que j'ai eu cette image de nous, formant une famille heureuse du genre qu'on ne voit que sur les paquets de céréales ou les bouteilles de lait. Mais la réalité est beaucoup plus compliquée. « J'ai eu besoin de temps pour digérer la nouvelle, je suppose que t'en a besoin aussi. Et je sais que j'aurais pas du te l'annoncer comme ça, je suis désolée. Mais sache que tu es libre de prendre cette nouvelle comme tu veux, même de l'ignorer si c'est ce qui marche le mieux pour toi, je sais pas. Enfin, en tout cas sache que j'attends vraiment rien de ta part, que ce soit pour le bébé ou pour... nous. De toute façon je ne crois pas qu'il y ai encore un nous... »
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tired of talking • jolene
Ven 18 Jan - 15:30
Je suis complètement abasourdi par la nouvelle, j’ai du mal à réaliser, je crois qu’il va me falloir du temps. Loin de moi l’envie de lui demander d’avorter, je me renseigne simplement, savoir si elle y a pensé. J’ai beau être le géniteur de cet enfant à venir, elle est la seule à pouvoir prendre la décision finale à savoir si elle veut le garder ou non. Jamais je ne l’inciterai à se débarrasser de cette vie qui grandit en elle, de ce petit mélange d’elle et moi. C’est tellement difficile à me mettre dans la tête que d’ici quelques mois, naîtra un mélange de nos deux ADN. C’est dingue. Je sais pas comment me comporter, ni même quoi dire, je suis juste abasourdi par la nouvelle et comme d’habitude, très maladroit dans le choix de mes mots. Solène s’emporte et finit par se calmer un peu, venant prendre place près de moi. Son discours est quasiment aussi décousu que le mien. Je la regarde, tente de comprendre le cheminement de ses pensées mais c’est compliqué, elle-même n’a pas l’air de savoir où elle veut aller. « Ce que je veux dire c'est que j'ai été surprise aussi. Je le suis toujours dans un sens. En fait je suis toujours complètement paumée parce que j'ai peur de prendre les mauvaises décisions et... c'est vrai que j'espérais un peu que... tu me rassures ? Je sais c'est complètement idiot… » Je ne vais pas le dire mais oui clairement, c’était idiot. Parce que je vois pas comment je pourrai la rassurer alors que je suis moi-même en train de subir totalement ma vie, et ce depuis des années. « J'ai eu besoin de temps pour digérer la nouvelle, je suppose que t'en a besoin aussi. Et je sais que j'aurais pas du te l'annoncer comme ça, je suis désolée. Mais sache que tu es libre de prendre cette nouvelle comme tu veux, même de l'ignorer si c'est ce qui marche le mieux pour toi, je sais pas. Enfin, en tout cas sache que j'attends vraiment rien de ta part, que ce soit pour le bébé ou pour... nous. De toute façon je ne crois pas qu'il y ai encore un nous… » Ses paroles me blessent c’est indéniable, même si il est clair que je ne mérite pas mieux que ça. Mais l’entendre le dire, à voix haute, c’est douloureux. J’avale difficilement ma salive et détourne mon regard un peu plus brillant sous l’émotion. Je sens bien que mon coeur est serré, que je suis pas foutu de savoir ce que je veux, que je suis seulement guidé par mes peurs. « Il y aura forcément un nous… » dis-je d’une petite voix un peu faiblarde avant de la regarder, puis de baisser les yeux sur son ventre. « Peu importe ce que je décide de faire, pour toi, pour lui, de toute manière il vient de nous, il sera toujours une part de nous. » Si elle voulait que ce ‘nous’ n’existe plus, autant dire que c’est raté. En gardant le bébé, elle accepte fatalement que ce ‘nous’ soit désormais une éternité. Ou du moins, la totalité de la vie de cet enfant en devenir. Je soupire un peu et passe mes mains sur mon visage comme pour essayer de me réveiller d’un rêve un peu étrange. « Je sais pas quoi te dire, j’suis complètement paumé, j’m’attendais pas à ça, j’m’étais dit qu’il fallait juste que j’apprenne à tirer un trait sur toi, rester dans ma petite vie minable de mec minable. Et là tu m’apprends que je vais être père… putain… » C’est beaucoup. Vraiment beaucoup. Je me lève finalement, j’ai besoin de marcher je crois. Je frotte mes mains moites sur ma blouse et cherche quelque chose à dire qui ne serait pas trop idiot. « Quelqu’un est au courant à part nous deux ? Enfin j’veux dire… que c’est moi le père… » J’aimerai autant annoncer ça à Charlotte en premier, si j’y arrive…
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tired of talking • jolene
Dim 20 Jan - 9:46
Est-ce que c'est moi ou cette conversation tourne en rond ? J'ai l'impression que tous les mots qui sortent de ma bouche atterrissent dans l'oreille d'un sourd, j'ai l'impression qu'il ne m'écoute pas ou ne me comprends pas. Remarque, ce ne serait pas la première fois. Enfin là, y a qu'à voir ce qu'il me réponds quand je lui dis qu'il n'y a plus de "nous". Est-ce qu'il se fiche de moi ? Est-ce qu'il me pense vraiment si idiote que je n'aurais pas compris que ce bébé c'est nos deux ADN mélangés ? Enfin merde, j'ai vraiment l'impression qu'il me prend pour une conne là. J'exagère peut-être un peu, ou alors ce sont les hormones, je sais pas, je ne sais plus trop à quoi me fier en ce moment. Malgré tout je reste calme, même si c'est pas le plus facile. Les sautes d'humeur c'est vraiment fatiguant. « Oh s'il te plait, fait pas semblant de pas comprendre. » je réponds sans pouvoir m'empêcher de lever les yeux au ciel un peu agacée. J'ai l'impression de parler à un mur et franchement en plus d'être inutile c'est lassant. Mais après tout je lui ai annoncé une nouvelle plutôt... déconcertante, c'est normal qu'il soit pas tout à fait lui même au fond. « Je sais pas quoi te dire, j’suis complètement paumé, j’m’attendais pas à ça, j’m’étais dit qu’il fallait juste que j’apprenne à tirer un trait sur toi, rester dans ma petite vie minable de mec minable. Et là tu m’apprends que je vais être père… putain… » reprend t-il avant de se lever. J'ai de nouveau envie de le frapper. Vraiment. C'est dingue à quel point il a le don de me mettre dans tous mes états, jamais quelqu'un n'avait eu... autant d'emprise sur moi. C'est peut-être aussi ça qui me fait disjoncter sans arrêt en sa présence. « Bon ça suffit maintenant. Tu veux bien arrêter de t’apitoyer sur ton sort deux minutes ? Je te rappelle que c'est moi l'idiote qui a réussit à se faire engrosser par un putain de mec marié qui n'a pas arrêté de lui mentir et qu'elle était assez stupide pour croire sur parole. C'est moi qu'on va juger, qu'on va traiter de garce, de briseuse de couple, qu'on va prendre pour une fille assez vénale pour faire un gosse dans le dos à un médecin marié. Toi dans l'histoire t'es le pauvre médecin canon qui s'est tapé une infirmière qui l'a embobiné ! » Ouais je vais peut-être un peu loin mais bon... vaut mieux que ça sorte avant que j'explose littéralement. En plus ça va, je me maîtrise, j'ai pas encore haussé le ton. Enfin pas trop. « En plus tu n'aimes pas ta femme, et moi je te demande absolument rien. T'es loin d'être dans une impasse ! Quant à "tirer un trait" sur moi. Tu peux. C'est justement ce que je te disais y a pas 20 secondes. Toi et moi c'est terminé. C'est pas parce qu'un enfant va partager nos deux ADN qu'on va forcément jouer le rôle de la petite famille modèle. On est pas une famille, on est pas un couple, y a pas de futur pour toi et moi. Alors quelle que soit la décision que tu prends, par rapport à ton mariage ou à ce bébé, il faut que ce soit pour toi. Pas pour moi ou pour un hypothétique futur utopique. Ouais, je te demande d'être égoïste et de penser à toi. Parce qu'il est hors de question que je porte la responsabilité de tes choix ou pire que cet enfant les porte. Parce que si un jour tu regrettes, c'est sur nous que ça tombera. Alors fais tes choix pour toi et uniquement pour toi. » Wow, je m'attendais pas à tout ça. Mais ce qui est dit est dit et je ne regrette absolument aucune de mes paroles. Je protège mon bébé - ok, "notre" bébé - et je me protège aussi. Je veux que les choses soient bien faites, parce que ça ne nous concerne pas cette fois. Cette fois un petit être innocent est au centre de ces histoires. Un bébé qui n'a rien demandé à personne. C'est ce bébé le plus important. Et je sens déjà que je vais être une maman lionne, ou une maman ours ? Bref, le genre de maman qui n'hésite pas à attaquer et sortir les griffes pour défendre son petit. « Et pour répondre à ta question seule Nala est au courant. Enfin, Dr Nala Jones, elle bosse dans le même service que toi il me semble. »
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tired of talking • jolene
Mar 22 Jan - 12:23
Je m’emmêle les pinceaux, je suis tellement perdu que j’ai du mal à exprimer ce que je ressens, et même ce que je ressens, ça a l’air complètement tordu. Je suis pas sûr que c’était une bonne idée de discuter maintenant, avec la surprise de cette annonce, on aurait dû attendre quelques jours. Mais j’ai pas réussi, il fallait que je pose certaines questions. « Bon ça suffit maintenant. Tu veux bien arrêter de t’apitoyer sur ton sort deux minutes ? » Je sursaute presque, comme un gamin qu’on engueule. Il va falloir que je m’endurcisse un peu. J’écoute Solène qui est en train de me démonter littéralement. Elle parle de moi comme étant un putain de mec marié, menteur de surcroit. La vérité en somme, mais ça fait toujours du mal à entendre. Je sais qu’elle a raison, et je m’en veux, mais j’ai juste pas réussi à faire autrement, par peur, par lâcheté. « En plus tu n'aimes pas ta femme, et moi je te demande absolument rien. T'es loin d'être dans une impasse ! Quant à "tirer un trait" sur moi. Tu peux. C'est justement ce que je te disais y a pas 20 secondes. Toi et moi c'est terminé. » Plus elle parle et plus je sens mon coeur se comprimer dans ma poitrine. Parce qu’elle met les mots sur tout ce que je voulais ni voir ni entendre. J’avais réussi à mettre des oeillères jusqu’à présent, mais maintenant c’est fini, je dois simplement regarder la vérité en face. Cet enfant, c’est l’ultime sonnette d’alarme qui me hurle de prendre enfin une décision. Quelle qu’elle soit, mais je dois arrêter de jouer les lâches. Absolument. « Alors fais tes choix pour toi et uniquement pour toi. » Les yeux rivés sur un point invisible plus loin sur le sol, je me contente d’un soupir, les mâchoires encore serrées. Je suis complètement perdu, je sais plus ni quoi faire ni quoi penser. Faire les choses pour moi. J’ai bien essayé, mais j’ai jamais réussi. Et la seule fois où j’ai voulu faire les choses pour moi, j’ai juste rendu ces choses plus compliquées encore. « Et pour répondre à ta question seule Nala est au courant. Enfin, Dr Nala Jones, elle bosse dans le même service que toi il me semble. » Je hoche la tête, juste un peu. Dr Jones. Je vois très bien. Cette fille blonde et pétillante que tout le monde adore. Je reste silencieux et pensif un instant, avant de me lever, glissant une main nerveuse dans ma nuque. « Ecoute, j’ai pas envie de dire des trucs que je pourrai regretter, ou oublier ou, enfin j’en sais rien. Faut juste que je réfléchisse à tout ça. La c’est trop… » Mes mains désormais sur mon visage, que je frotte énergiquement comme pour me réveiller d’un vilain rêve, avant de poursuivre ma phrase. « … trop soudain. » Nouveau soupir et je pose mon regard brumeux dans celui de cette femme que je n’ai jamais cessé d’aimer. « On en reparlera quand j’aurai pris un peu de recul. En attendant, prend soin de toi. De vous. » Mon regard glisse sur son ventre légèrement arrondi par la vie qu’il accueille, et mon coeur s’emballe. J’ai du mal à croire que je vais être père. Il va bien falloir que je m’y fasse…
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tired of talking • jolene
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