i got you in my head. (florina #1)

L’anniversaire d’Hina avait eu lieu une semaine plus tôt et Flore n’avait pu lui envoyer qu’un simple mail aux allures de message adressé automatiquement par un site internet – après tout, il fallait bien se montrer prudente pour ne pas attirer d’ennuis à son amante –, puisque la femme qu’elle aimait se devait de passer son anniversaire aux côtés de son mari. Flore ne pouvait s’empêcher de jalouser cet homme qui occupait la place qu’elle aurait aimé avoir dans la vie d’Hina. Mais elle prenait son mal en patience, il le fallait bien, espérant le détrôner un jour. Alors, elle avait compensé ce message presque trop froid, par l’écriture d’une carte dans laquelle elle exprimait à l’élue de son cœur tous les sentiments qu’elle avait pour elle. Elle avait soigneusement enfermée cette missive dans une enveloppe, en attendant de pouvoir la donner à Hina. Fort heureusement, il ne lui restait plus longtemps à attendre. Son mari devait partir en voyage d’affaires, ce qui laissait le champ libre à Flore pour venir passer quelques jours auprès de la chanceuse qui venait de se manger une année de plus au compteur. Forcément, Flore avait dû prévenir Fred qu’elle risquait d’être moins présente au cabinet – voire complètement absente –, mais c’était pour la bonne cause. Elle avait même commencé à fausser compagnie à sa meilleure amie avec un jour d’avance, afin d’aller faire quelques emplettes. Elle n’avait aucune envie d’arriver chez son amante avec les mains vides alors qu’elle venait fêter son anniversaire. Flore s’était donc mise à courir les magasins, à la recherche d’un cadeau qui pourrait plaire à Hina. Celle-ci gagnait suffisamment bien sa vie pour ne pas attendre son anniversaire pour qu’on lui offre des choses coûteuses. Alors Flore avait opté pour un bouquet de trente-six roses rouges – elle avait bien pris soin de se renseigner sur la signification du nombre de fleurs auparavant – ainsi que pour un cadeau un peu plus personnel. Elle avait choisi une boite à bijoux laquée de couleur rouge carmin, présentant deux hérons et des fleurs de pivoine. Le vendeur lui avait présenté la boite comme recouverte d’un papier fabriqué de façon artisanale en Corée. Comme Hina lui avait parlé de ses origines une fois où Flore avait laissé sa curiosité prendre le dessus, l’avocate s’était dit qu’il pouvait être bon de faire honneur aux origines de son amante. Elle avait fait emballer ce cadeau, avait récupéré ses affaires, puis était montée en voiture pour rejoindre le loft d’Hina. Le tout était un peu difficile à porter et elle eut un peu de mal à tout amener devant la porte de la coréenne, mais elle fit de son mieux pour ne pas abîmer le moindre pétale de rose. Flore avait lâché son sac avant de sonner à la porte de son amante, tenant le bouquet de roses de ses deux mains, luttant pour ne pas être totalement cachée par celui-ci. Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure alors qu’elle entendit qu’on actionnait la poignée. Peut-être en faisait-elle un peu trop ? Mais son inquiétude ne tordit pas longtemps les traits de son visage. Alors qu’elle découvrait le visage d’Hina, elle ne put se retenir d’afficher un large sourire, tandis qu’elle sentait son cœur s’emballer dans sa poitrine. C’était dingue l’effet qu’Hina produisait sur elle à chaque fois. « Hey, joyeux anniversaire ! » Elle ne savait que dire d’autre, tant la beauté d’Hina la laissait sans voix. Mais son regard parlait pour elle. Ses yeux dévoraient déjà la bouche de son amante, alors même que Flore n’avait pas fait le moindre pas en avant.

Ses lunettes de vues sur le nez, reflétant l’écran de son ordinateur portable, elle vérifiait les différentes transactions d’argents du Dolce Vita à un compte situé au Japon. Cette année avait été encore fructueuse et la réputation de l’agence gagnait de plus en plus en notoriété, leur taux de bénéfices ne cessant d’augmenter dans le monde des affaires. En même temps cela faisait onze années que Hina soutenait ce projet et le portait avec aisance et rigueur. Pour le bien du Clan. Elle s’adossa contre son dossier et vérifia son portable. Flore n’allait pas tarder à arriver. Il valait mieux qu’elle ferme tout ce qu’elle était en train de faire avant que sa belle n’apparaisse comme une fleure chez elle. Reposant ses lunettes de vue, elle se leva de son fauteuil et sortit de son bureau. Son loft était assez grand pour avoir une pièce spéciale pour elle et pour Léo, son mari. Ce dernier d’ailleurs n’était point dans l’habitat. Il était parti pour une semaine en France, en voyage d’affaire car il avait des entreprises implantées là-bas aussi. Cette fois-ci, il devait aller vérifier les bilans de chaque industrie dont il dirigeait afin de pouvoir anticiper les prochaines bénéfices de son commerce de textile. Une semaine où Hina avait le loft rien que pour elle. Ce n’était pas non plus rare car Léo partait souvent en voyage mais lorsqu’il restait à LA, il y était pour un long moment aussi. Alors cette semaine, Hina n’avait pas hésité à inviter Flore à rester avec elle. Et puis c’était l’occasion aussi de fêter son anniversaire avec elle. Vu qu’elle l’avait fait une semaine plus tôt avec Léo. La yakuza avait pris un an de plus et pourtant son visage paraissait toujours aussi lisse. L’Oyabun lui avait envoyé un cadeau d’ailleurs pour l’occasion. Un katana impérial qui était accrochée au-dessus de la cheminée du salon, remplaçant l’ancien katana un peu plus ordinaire qu’elle avait déplacé dans son bureau. Il fallait que cette arme des temps anciens soit vue de tout ceux qui franchissaient la porte. Hina ne voulait pas le cacher. Et puis c’était dans sa culture et elle était fière de le montrer. La sonnerie retentit lorsqu’elle ferma la porte de son antre personnel. Ses talons se dirigèrent vers la porte d’entrée et une de ses mains tourna la poignée. « Hey, joyeux anniversaire ! » Le regard de Hina se posa sur le bouquet de rose et le large sourire que lui offrait sa belle. Ses lèvres s’étirèrent, elles aussi. « Oh quel beau bouquet ! » lui dit-elle d’une voix enjouée. Son corps se mouva pour réduire la distance entre elles, plaçant une main sur la taille de la jeune femme. Ses pupilles s’ancrèrent droit dans le sien. « Merci ma puce. » et son visage se rapprocha jusqu’à ce que ses lèvres rencontrèrent les siennes. Lui donnant un tendre baiser qui devint légèrement intense au fur et à mesure que les secondes s’allongeaient. Quelques secondes pour lui dire bonjour et la remercier pour l’attention particulière. Puis elle mit fin à ce baiser et lui offrit à nouveau un sourire. Elle prit le sac de Flore qui était encore au sol et lui prit la main pour l’entraîner dans son loft, fermant la porte derrière elle. Posant le sac de la belle juste à côté de la chambre, elle prit dans ses mains le bouquet de rose et alla chercher un vase afin de les mettre à l’intérieur. D’un coup d’oeil elle avait déjà compté les trente six roses qui étaient dans le bouquet. Étant donné qu’elle était la fondatrice d’une agence de mariage, elle savait ce que cela signifiait. La yakuza était contente que son amante ressente un tel amour pour elle. Ou du moins, toutes ses attentions laissaient deviner qu’elle la portait vraiment dans son coeur. C’était ce qu’elle avait recherché. Que son coeur soit complètement sien. Elle se retourna en direction de Flore. « Je suis follement amoureuse moi aussi. » lui dit-elle. C’était tout simplement des mots et pourtant ça avait tellement d’impact sur les gens. Hina le savait. Elle était totalement consciente de ce qu’elle était en train de dire, de faire. C’était des mots importants. Qui touchaient le coeur d’un humain. Elle le savait et elle en jouait depuis des années avec Léo et des mois avec Flore.

A chaque fois qu’Hina apparaissait face à elle, Flore perdait momentanément ses mots, restant hébétée comme une enfant impressionnée devant une grande personne. A vrai dire, elle était tout simplement subjuguée par la beauté de la belle qui faisait battre son cœur. Chaque jour, elle était un peu plus reconnaissante du fait que le regard d’Hina se soit posé sur elle et qu’elle ait bien voulu qu’elles entament une relation. Elle se sentait chanceuse de pouvoir partager une partie de sa vie, quand bien même elle aurait voulu ne pas avoir à se cacher pour le faire. Pour le moment, elle savait se contenter de ce qu’on lui accordait et elle était heureuse de pouvoir partager cette semaine avec Hina, afin de fêter son anniversaire. En un sens, elle avait un peu l’impression que c’était à elle qu’on faisait un cadeau. Flore tendit le bouquet de roses en direction de son amante, comme pour lui indiquer que celles-ci étaient bien pour elle. Un large sourire étendait ses lèvres, sans qu’elle ne puisse le contrôler. « Oh quel beau bouquet ! » réagit aussitôt Hina, avant de réduire la distance qui les séparaient. Flore écarta les fleurs tandis que son amante plaçait une main sur sa taille. Leurs regards se rencontraient, s’embrasaient alors qu’ils s’embrassaient. « Merci ma puce. » Leurs lippes vinrent finalement se rencontrer, pour le plus grand bonheur de Flore qui fut contrainte de fermer les yeux alors qu’elle était submergée par une vague de bonheur. Ce genre de surnoms, d’attentions… C’était tout ce qu’elle souhaitait au quotidien. Et elle ne voulait recevoir cela de personne d’autre qu’Hina. Elle savait bien que c’était ridicule, qu’elle ferait mieux de ne pas attendre grand-chose d’une femme mariée qui ne semblait pas avoir l’intention de se séparer de son mari. Mais elle n’avait jamais eu l’impression d’être un jouet pour son amante, alors ça l’aidait à y croire. Lorsque leur baiser s’interrompit finalement, Flore était presque à bout de souffle. Elle mit un instant avant de rouvrir les yeux pour découvrir le sourire que lui offrait Hina. Puis les deux femmes entrèrent dans le loft et Flore laissa la femme d’affaires s’occuper des fleurs qu’elle lui avait apportées. « Je suis follement amoureuse moi aussi. » lui avait alors dit son amante en se retournant vers elle. Flore n’avait pu s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure. Vaine tentative visant à calmer la coloration rouge de ses joues. Le message qu’elle avait voulu faire passer avec ce bouquet avait été compris, mais ça ne l’étonnait pas. Hina était à la tête d’une agence d’organisation de mariages, alors il était logique qu’elle connaisse ce genre de choses. Elle devait être incollable sur toutes ces choses un peu niaises que les gens faisaient parfois lorsqu’ils étaient amoureux, et ses employés avaient sûrement dû envoyer des bouquets du genre pour le compte de certains clients. Mais combien de fois Hina avait-elle eu l’occasion d’en recevoir un, elle aussi ? Flore était tellement chamboulée par les mots de son amante, qu’elle ne savait pas quoi y répondre. Ils faisaient battre son cœur beaucoup trop vite, sans qu’elle se sente en mesure de le calmer. « Tu es sûre de ça ? Parce que si c’est le cas, il est possible que je ne te laisse plus jamais filer. » avait-elle fini par lui répondre, un sourire innocent flottant sur ses lèvres. Elle s’était rapprochée pour laisser ses doigts venir courir le long des hanches de sa belle. « Oh, tiens. C’est nouveau, non ? Il était différent la dernière fois. » Flore pointait son doigt en direction du katana accroché au-dessus de la cheminée. La dernière fois qu’elle était venue, l’une de ces armes blanches était déjà accrochée sur ce même emplacement, mais elle aurait juré qu’il ne s’agissait pas de la même. Hina avait sûrement dû recevoir celle-là pour son anniversaire, de la part de quelqu’un qui devait beaucoup tenir à elle. Le cœur de Flore se serra alors que ses pensées s’égarèrent un instant en direction du mari de son amante. Mais non, il ne fallait pas y penser. Aussi changea-t-elle rapidement de sujet. « J’ai un cadeau qui devrait te plaire mais tu ne l’auras qu’après ton repas d’anniversaire… » Elle marquait une pause alors qu’elle revenait planter son regard dans celui d’Hina. « Tu ne pensais quand même pas passer à côté de ton repas d’anniversaire, n’est-ce pas ? Tu préfères qu’on aille au restaurant ou qu’on se fasse livrer ici ? Dire qu’on puisse savoir à peu près combien de temps libre nous avons devant nous. » Il était certain que si elles devaient se déplacer au restaurant, il allait falloir qu’elles partent tôt pour être tout à fait certaines d’arriver à l’heure pour le repas. Mais si elles se faisaient livrer à domicile, elles auraient alors tout le temps de se livrer à une autre activité avant que le livreur ne leur apporte leurs mets. Et en général, elles avaient tout un tas de choses à faire pour célébrer leurs retrouvailles.

Elle la regarda s’empourprer légèrement lorsqu’elle lui avait rétorquer qu’elle était follement amoureuse elle aussi. Ce sourire sur ses lèvres ne disparaissait pas. Encore un peu plus Hina grignotait son cœur. « Tu es sûre de ça ? Parce que si c’est le cas, il est possible que je ne te laisse plus jamais filer. » elle la regarda s’approcher d’elle, ses mains se posant sur sa taille. Hina sortit un rire cristallin d’entre ses lèvres. « Hm, Miss Hannigan, auriez-vous l’intention de m’emprisonner à jamais dans vos bras ? » lui lança-t-elle tout en passant ses bras autours de sa nuque. L’air légèrement enjoué. Hina savait parfaitement tenir le rôle de la femme amoureuse. C’était quotidien dans sa vie maintenant. Cependant, ce n’était pas pour autant qu’elle ne ressentait rien. Les personnes avec qui elle était l’intriguaient fortement. Flore encore plus que Léo à vrai dire. Même si ces deux là étaient vraiment plein de candeur. Quoi que Flore savait parfaitement que Hina était mariée. Elle savait que Hina n’allait pas quitter son mari comme ça. Et pourtant, elle était toujours auprès d’elle. Malgré ça, Hina ne décelait pas la moindre noirceur dans son regard. Elle avait vraiment la main sur le cœur. Ce genre de chose avait toujours piqué sa curiosité. Elle avait beau avoir une réputation d’être un lieutenant sans pitié au sein de son clan, Hina savait tout de même ce que signifiait éprouver de l’amour pour une personne. Elle en avait beaucoup pour l’Oyabun. C’était même plus que ça. Cependant, élevée depuis son plus jeune âge dans cette famille de yakuza, elle savait aussi que la lumière était toujours auprès de l’obscurité. Cette noirceur était dans chaque personne mais rien ne semblait noircir l’âme de sa belle. C’était étrange d’ailleurs pour elle. Elle qui avait accepté depuis longtemps cette part d’ombre tapie au plus profond de son être. Mais c’était ce qui lui plaisait en même temps. Ça ne serait pas drôle sinon. Ça aurait été presque lassant. Bien sûr, Flore n’était pas une femme comme les autres. Étant la fille du chef de la police, elle n’était pas non plus inintéressante. Les actions mises en place par Hina n’étaient jamais dû au hasard. Ça pouvait prendre tout le temps qu’il fallait mais elle savait user de ruse pour atteindre les objectifs qu’elle s’était donnée. Toujours pour le bien du clan. « Oh, tiens. C’est nouveau, non ? Il était différent la dernière fois. » Hina sourcilla, suivant la direction du doigt de Flore. « Oui, effectivement. Mon oncle me l’a envoyé du Japon pour mon anniversaire. » répondit-elle avec aisance. Elle lui avait déjà parlé de son cher oncle qui l’avait recueilli chez lui lorsqu’elle avait une dizaine d’année après la mort de ses parents. Cet oncle qui avait à peine une dizaine d’année de plus qu’elle. Cet oncle qui était comme son père en somme. Son regard s’illumina quelque peu. « C’est un katana impérial qui est dans la famille depuis des lustres. Il sait combien j’avais hâte de l’avoir entre mes mains. » c’était vrai, l’Oyabun avait cette arme en sa possession depuis des années. Elle lui avait été léguée après la mort de son père qui l’avait eut après  le trépas de son père à lui etc. Bref, ça faisait vraiment un moment que ce katana était dans la famille Nakagawa. « J’ai un cadeau qui devrait te plaire mais tu ne l’auras qu’après ton repas d’anniversaire… » Elle tourna de nouveau son regard vers Flore. « Oh tu me fais du chantage. » elle rit avec légèreté. « Tu ne pensais quand même pas passer à côté de ton repas d’anniversaire, n’est-ce pas ? Tu préfères qu’on aille au restaurant ou qu’on se fasse livrer ici ? Dire qu’on puisse savoir à peu près combien de temps libre nous avons devant nous. » Elle rapprocha son visage du sien, ses lèvres se posant sur la peau de sa nuque. « Je ne veux que mon regard qui se pose sur toi. » souffla-t-elle tout en parsemant de baiser son cou avec tendresse. « Donc une livraison à domicile me convient totalement. » finit-elle par conclure, reculant quelque peu son visage pour la regarder d’un air amoureux.

Elle laissait ses doigts courir sur les hanches de son amante avant de laisser ses bras l’enlacer. Ses yeux amoureux se laissaient aller à la dévorer du regard, incapables de se détourner de ce qui les rendait amoureux. De ce qui les faisait pétiller. Hina était bien la seule capable de mettre autant d’étoiles dans ses prunelles. Et c’était bien pour ça que Flore aurait été capable de lui décrocher la Lune. Un juste retour des choses, un sentiment de complémentarité qui suffisait à venir caresser son cœur et lui donner l’impression que cette relation était dans l’ordre des choses. Même si Flore n’était que le petit plus que pouvait apporter une relation extraconjugale, très certainement. « Hm, Miss Hannigan, auriez-vous l’intention de m’emprisonner à jamais dans vos bras ? » Elle avait passé ses bras autour du cou de Flore, laissant la jeune femme l’attirer à elle comme elle le souhaitait. Et la Hannigan ne se fit pas prier pour la serrer un peu plus contre elle. Leurs nez se touchaient presque lorsqu’elle répondit dans un souffle : « Est-ce que vous y verriez un réel inconvénient Madame Tanaka ? » Elle avait haussé un sourcil tout en revêtant un air taquin. Une attitude qui pouvait s’apparenter au défi, mais qui fut bien vite balayée alors que Flore venait embrasser sa partenaire, avant de laisser son regard redécouvrir la pièce. Elle avait toujours été complètement fan de l’intérieur d’Hina, de sa décoration toute en finesse. Elle la redécouvrait avec plaisir chaque fois qu’elle passait la porte de son habitation et forcément, le changement de katana sur le mur ne manqua pas de l’interpeller. Si elle adorait déjà l’arme qui tenait cette place précédemment, celle-ci semblait encore plus belle. Peut-être même était-elle mieux forgée, plus puissante. Elle n’y connaissait rien et ne pouvait pas trancher la question, mais ça ne l’empêchait pas de se trouver émerveillée par ce qu’elle découvrait. « Oui, effectivement. Mon oncle me l’a envoyé du Japon pour mon anniversaire. » Le regard d’Hina c’était fait brillant alors qu’elle lui prononçait ces quelques mots. Juste un éclat, apparut rapidement, qui faisait toute la différence et témoignait de l’importance de ce cadeau. « C’est un katana impérial qui est dans la famille depuis des lustres. Il sait combien j’avais hâte de l’avoir entre mes mains. » Flore ne pouvait s’empêchait de lui sourire. Jamais elle n’avait eu connaissance de l’existence d’un objet d’une telle valeur sentimentale dans sa famille, alors il était difficile de se projeter ce que ce katana pouvait représenter pour Hina. Mais elle appréciait que cela la rende heureuse et était ravie pour elle. « Alors il t’a vraiment fait un beau cadeau. Et tu le mérites. Tu fais toujours tout pour rendre ta famille fière, c’est un juste retour des choses. » Flore avait rarement vu quelqu’un d’aussi dévoué à sa famille qu’Hina. Lorsqu’elle lui avait parlé de son oncle, il paraissait évident de l’importance qu’elle accordait à l’idée de le rendre fier. La Hannigan vint déposer un baiser sur ses lèvres avant de s’écarter, laissant un peu d’air à son amante tandis qu’elle lui annonçait qu’elle avait également un cadeau à lui donner. Ce ne serait sûrement pas à la hauteur du katana familial, mais Flore tenait tout de même à lui faire ce cadeau. Il fallait juste attendre qu’elles aient mangé pour qu’Hina puisse recevoir le paquet. Question de traditions. Les cadeaux, c’était toujours avec le gâteau. « Oh tu me fais du chantage. » Flore prit un air innocent alors que son amante se laissait aller à rire de bon cœur. Mais pour elle, ce n’était vraiment pas une question de chantage. Elle tenait à ces traditions qui la rattachaient à l’enfance. « Je ne veux que mon regard qui se pose sur toi. » Hina s’était glissée près d’elle pour venir parsemer son cou de baisers. Flore ne put retenir un frisson. Ce n’était pas seulement des baisers que la Tanaka lui offrait. C’était de l’amour à l’état pur. Et Flore le recevait avec joie. « Donc une livraison à domicile me convient totalement. » Elle s’était redressée pour glisser son regard dans celui de la Hannigan. Celle-ci laissait d’ailleurs ses lèvres s’étirer en un sourire alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de dévorer Hina de ses prunelles. C’était plus fort qu’elle. Elle ne parvenait pas à détacher son regard de ses traits. « C’est parfait. Tu auras même le droit de choisir où nous allons commander. » C’était normal. Pour son anniversaire, Hina devait choisir ce qu’elle préférait. Et si Flore avait sa petite idée sur la question, elle ne voulait la forcer à rien. « Et c’est moi qui t’invite ce soir. » Ce n’était pas parce qu’elles ne se déplaçaient pas dans un restaurant que Flore allait en oublier les bonnes manières. Ou simplement, qu’elle allait oublier qu’elle souhaitait faire ce plaisir-là à Hina. « En vrai, je ne sais pas si je vais savoir attendre d’être après le repas pour t’offrir ton cadeau. Alors il va falloir qu’on trouve très rapidement quelque chose à faire pour me sortir ce cadeau de la tête… » Elle laissait sa phrase en suspens, sans prendre conscience que ses mots pouvaient paraîtres suggestifs. Flore était simplement perdue dans ses pensées. « Est-ce que tu as de quoi faire un gâteau ? On pourrait faire la cuisine. » Ensemble, ça pourrait être amusant. Ça aurait même un côté romantique. De quoi donner à Flore un peu de matière pour rêver à cette vie avec Hina, sans savoir si elle connaîtrait réellement ça un jour.

Son corps contre le sien. C’était enivrant. Un vrai délice. Hina ressentait cette pureté qu’émanait de ce corps si fragile et à la fois si caractériel. La yakuza avait mis le masque de la bonne petite-amie follement amoureuse de sa maîtresse. Parce que oui. Flore n’avait que ce statut là. Elle était l’amante qui était toujours dans l’ombre. Pourtant, dans l’attitude de Hina, cela ne semblait pas transpirer. Après tout, elle éprouvait tout de même des sentiments pour cette femme qui était tout contre elle. « Est-ce que vous y verriez un réel inconvénient Madame Tanaka ? » Hina sourit puis sortit un rire charmant et léger en secouant légèrement la tête en réponse. Comme elle savait bien jouer de ses atouts pour l’attirer encore plus dans sa toile. Une toile qu’elle avait tissé depuis déjà des mois. Cependant, Hina n’était pas du genre à lésiner dans le travail. Tout était question de pions au fond. Tant que ses ‘soldats’ respectaient le chemin qu’ils arpentaient dans l’échiquier, rien ne pouvait ternir la réputation de son clan. Flore faisait partie de ses sois-disant pions, malgré elle. Hina n’était pas dupe et elle ne se leurrait pas. Les sentiments c’étaient juste des sentiments. La loyauté, elle, c’était autre chose. Cette vie là à LA, c’était ça le leurre. Un simple mirage qu’elle avait façonné à sa guise depuis onze années. Jusqu’à ce que l’Oyabun lui ordonne de revenir auprès de lui. Le temps était long mais Hina était une femme patiente. Bien qu’elle apparaisse comme une femme d’affaire qui tenait sa boîte d’une main de fer, n’obéissant qu’à elle, on ne pouvait décemment pas deviner qu’elle ne faisait que ce l’Oyabun lui avait demandé. De conquérir l’Amérique. D’étendre leur pouvoir sur cette terre de liberté. Le katana impérial que l’Oyabun lui avait envoyé reflétait cette puissance d’un sens. « Alors il t’a vraiment fait un beau cadeau. Et tu le mérites. Tu fais toujours tout pour rendre ta famille fière, c’est un juste retour des choses. » Un sourire en coin vint apparaître sur ses lèvres. « Merci mon amour. Et c’est normal de vouloir rendre fière sa famille, n’est-ce pas ? Toi, ton père t’adore et est fière de toi aussi. De ton travail, de ce que tu accomplies. Et je suis fière de toi aussi. Tu es une femme incroyable. » elle était parfaite. Les mots toujours adaptés, la flattant. Hina s’attendait à ce qu’elle lui offre quelque chose. Bien sûr, c’était prévisible vu les sentiments que Flore éprouvait pour elle. C’était la coutume de toute manière et les trente six roses en disaient long. Du coup, elle opta pour une livraison à domicile après que Flore lui ait demandé où elle voulait manger, tout en parsemant son cou de baisers avant de poser à nouveau ses pupilles noirs sur les siennes qui la dévoraient des yeux. « C’est parfait. Tu auras même le droit de choisir où nous allons commander. Et c’est moi qui t’invite ce soir. » une de ses mains vint glisser sur son doux visage, toujours ce sourire affiché sur les lèvres. « C’est mon anniversaire, alors heureusement que j’ai le droit de choisir où commander. » dit-elle, riant légèrement. « On va se commander sushi, ça fait un moment que je n’en ai pas mangé. Et soit, je te laisse m’inviter pour cette fois. » Elle ne s’était pas détachée de son corps, ses bras entourant toujours sa nuque. « En vrai, je ne sais pas si je vais savoir attendre d’être après le repas pour t’offrir ton cadeau. Alors il va falloir qu’on trouve très rapidement quelque chose à faire pour me sortir ce cadeau de la tête… » Hina sourcilla, passant ses mains dans la chevelure de la belle. « Hm.. j’ai bien une idée pour ça... » rétorqua-t-elle, prenant un air malicieux. « Est-ce que tu as de quoi faire un gâteau ? On pourrait faire la cuisine. » encore un nouveau rire. Elle le faisait bien. Vraiment. La petite amie parfaite. « Je ne m’attendais pas à ce genre de proposition mais oui j’ai de quoi faire un gâteau. » Elle approcha ses lèvres pour l’embrasser encore une fois avec tendresse puis se détacha d’elle. « Mais je vais appeler d’abord pour commander, regarde dans ce placard pour les ingrédients. » elle prit son portable dans les mains après avoir pointer le placard en question pour Flore et appela le sushi dont elle avait l’habitude d’appeler. Sa langue natale sortit d’entre ses lèvres lorsqu’elle eut quelqu’un derrière le téléphone et après quelques minutes de discussions, elle revint auprès de sa belle. « Alors ce gâteau, j’espère que tu es douée en pâtisserie parce que je t’avouerais que ce n’est pas mon fort. » oui elle ne pouvait pas être parfaite en tout. Et puis la cuisine, ce n’était pas vraiment son truc. C’était plus Léo qui était aux fourneaux.

Elle ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement, tout simplement parce qu’elle était heureuse d’être là, de partager ce moment avec Hina. Simplement heureuse de pouvoir fêter son anniversaire, même si elle avait dû attendre une semaine pour ça. Parce que c’était important pour elle. « Merci mon amour. Et c’est normal de vouloir rendre fière sa famille, n’est-ce pas ? Toi, ton père t’adore et est fière de toi aussi. De ton travail, de ce que tu accomplies. Et je suis fière de toi aussi. Tu es une femme incroyable. » Elle se mordillait la lèvre inférieure, Flore. Ses joues rougissaient sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour empêcher ce phénomène de se produire, tout comme elle ne pouvait s’empêcher d’adopter un regard amoureux lorsque ses prunelles se posaient sur Hina. Et lorsque son amante vint déposer des baisers dans son cou, elle ne put s’empêcher de laisser son visage basculer en arrière, pour lui offrir sa peau du mieux qu’elle pouvait. Des frissons lui parcouraient le corps, mais ce n’était pas pour autant que ça allait l’empêcher de parler, de dire à Hina que c’était à elle de choisir où elles allaient commander. « C’est mon anniversaire, alors heureusement que j’ai le droit de choisir où commander. » Flore redressait la tête alors que la main d’Hina passait sur sa joue. Elle riait. C’était vrai. Heureusement qu’elle pouvait choisir. « On va se commander sushi, ça fait un moment que je n’en ai pas mangé. Et soit, je te laisse m’inviter pour cette fois. » Flore lui adressait un léger clin d’œil. « Parfait, j’adore les sushis. » admit-elle avant de confier à Hina qu’il lui fallait trouver un moyen de s’occuper, pour résister à l’envie de lui offrir son cadeau tout de suite. « Hm.. j’ai bien une idée pour ça... » Ah oui ? Peut-être qu’elles avaient la même. Flore pensait à faire un gâteau. C’était mieux pour fêter un anniversaire. « Je ne m’attendais pas à ce genre de proposition mais oui j’ai de quoi faire un gâteau. » Flore comprenait trop tard ce à quoi avait pensé Hina et elle ne put résister à l’envie de rire légèrement, même si son rire fut étouffé par les lèvres de son amante venant se poser sur les siennes, venant l’embrasser avec tendresse. Et l’avocate lui rendit son baiser. « Mais je vais appeler d’abord pour commander, regarde dans ce placard pour les ingrédients. » Hina lui désignait un placard alors qu’elle dégainait son téléphone. Efficace. « Ça marche. J’espère qu’ils ne te retiendront pas trop de temps au téléphone, t’es à moi aujourd’hui. » rappelait Flore en adoptant un air faussement jaloux. Ce n’était pas son genre de se plaindre pour si peu, mais il était vrai qu’elle ne voulait pas rester trop loin d’Hina. Pas trop longtemps du moins. S’éloignant vers le placard que lui avait désigné son amante, l’avocat en extrayant tous les ingrédients nécessaires pour faire un gâteau. Un gâteau au chocolat, ça plaisait à tout le monde, non ? Elle ramenait le tout sur le plan de travail de la cuisine et fut ravie de découvrir que la balance de cuisine était déjà prête. Elle avait déjà commencé à peser tous les ingrédients lorsqu’Hina revint dans la pièce. « Alors ce gâteau, j’espère que tu es douée en pâtisserie parce que je t’avouerais que ce n’est pas mon fort. » lui glissait son amante. Flore tournait son visage vers elle, lui offrant une légère moue. « Je ne suis pas particulièrement douée, mais un anniversaire sans gâteau, ce n’est pas drôle. » Elle haussait les épaules. C’était vrai après tout. Elle finissait de peser la bonne quantité de farine, la mettant dans un récipient – elle n’hésitait pas à prendre ce qu’elle avait sous la main ou à chercher un peu dans les placards –, avant d’ajouter : « Et puis, un gâteau au chocolat, c’est facile à faire. J’en ai fait plusieurs avec Elyon quand on était plus petites. Sans compter que ce sera forcément bon si on le fait ensemble. » Ce n’était pas tout à fait exact. En aucun cas leur amour les aiderait à faire un gâteau parfait, mais Flore se plaisait à y croire. « Tu aimes ça, les gâteaux au chocolat, au moins ? » demandait-elle quand même pour vérifier. C’était mieux de demander confirmation avant de commencer à mélanger tous les ingrédients.

Elle usait de tout les mots pour solidifier cette toile qu’elle avait tissé autours du cœur de sa belle. L’étreignant tendrement de plus en plus au fil du temps. Sa proie était entre ses griffes, elle ne pouvait décemment s’en échapper. La yakuza ne lésinait pas sur les éloges, que son père était fier de l’avocate qu’elle était et qu’elle-même l’était à son retour. Blablabla. Toujours la fortifier, cette toile. Les joues de Flore la fit sourire. Elle était tout de même très mignonne en montrant ce côté là.  Cette pureté qu’elle dégageait… Hina avait les yeux qui pétillaient. Hâte de savoir si c’était possible qu’elle puisse craqueler sa carapace de porcelaine. Pour l’instant, elle ne voyait que douceur et bienveillance en sa belle. Ce qui la réjouissait d’un sens. Elle n’avait jamais côtoyé autant une personne qui était aussi gentille que Flore malgré un fort caractère, à part Léo. Mais lui était souvent en voyage tout de même. Ce soir elle avait décidé de commander sushi. C’était ce qu’elle préférait et apparemment Flore adorait aussi. Hina sourit lorsqu’elle entendit sa dulcinée qui disait qu’elles devaient trouver une idée pour enlever le cadeau qui attendait là patiemment, prêt à l’offrir maintenant. Et un gâteau sortit d’entre ses lèvres. Ce n’était pas ce que la coréenne attendait mais ça l’amusait de voir que Flore était originale. Elle lui proposa de préparer les ingrédients tandis qu’elle alla passer commande au téléphone.   « Ça marche. J’espère qu’ils ne te retiendront pas trop de temps au téléphone, t’es à moi aujourd’hui. » un léger rire s’extirpa d’entre ses lèvres. Elle était mignonne avec son air faussement jaloux. Quel douce innocence elle avait. Une vraie perle rare. Elle empoigna son portable et commanda puis revint aussitôt vers Flore. « Je ne suis pas particulièrement douée, mais un anniversaire sans gâteau, ce n’est pas drôle. » Hina afficha un grand sourire « D’accord, je vois que tu es très attachée à cette tradition. » C’était plutôt une bonne chose. Hina aussi l’était. Attachée aux traditions. Fiévreusement. Ses yeux restaient fixés sur Flore qui n’arrêtait pas de gesticuler partout dans la cuisine afin de prendre tout les ingrédients dont elle avait besoin. « Et puis, un gâteau au chocolat, c’est facile à faire. J’en ai fait plusieurs avec Elyon quand on était plus petites. Sans compter que ce sera forcément bon si on le fait ensemble. » elle rit à nouveau. « Ok j’ai compris le message. Je vais le faire avec toi ce gâteau mais - elle mit juste un doigt en l’air en sa direction – je vais mettre mon tablier, parce que tu vois ce tailleur qui est sur moi n’aime pas trop les tâches. » elle pouvait paraître superficielle parfois, certes. Mais en même temps la prestance était toujours de mise. Elle alla donc chercher son tablier blanc accroché sur un pan du mur et le mit. Empoignant le deuxième tablier, elle le ramena à Flore tandis que cette dernière lui demandait si elle aimait les gâteaux aux chocolats. « J’adore ça, c’est mon péché mignon, le chocolat. Tiens si tu veux ressembler à une véritable pâtissière. » elle sourit puis se mit face au plan de travail en regardant tout ce qu’il y avait devant elle. « Alors qu’est-ce que je dois faire chef ? » Hina semblait légèrement perdue face à tout ça. Vraiment, ce n’était pas son fort la cuisine. L’air perplexe sur son visage en scrutant les ingrédients et les ustensiles posés sur la table contrastait avec son assurance de tout les jours.

Flore avait eu une enfance heureuse, durant laquelle ses parents n’avaient jamais manqué une seule occasion de fêter leur anniversaire, à sa sœur et à elle. Même si elle était majeure depuis des années, ils ne manquaient toujours pas d’être là le jour J. Et elle-même se faisait une joie de fêter leurs anniversaires ainsi que celui de sa cadette. Aussi avait-elle une vision bien particulière de ce à quoi devait ressembler une fête d’anniversaire. Elle culpabilisait déjà bien assez de ne pas avoir pu être là le jour exact de l’anniversaire d’Hina et elle comptait bien se rattraper. Un gâteau et des bougies à souffler, c’était le minimum. Flore avait d’ailleurs emporté des bougies et une boîte d’allumettes, juste au cas où son amante n’en avait pas chez elle. La Hannigan refusait de risquer de gâcher cet anniversaire en omettant un élément important – voire indispensable. « Ok j’ai compris le message. Je vais le faire avec toi ce gâteau mais je vais mettre mon tablier, parce que tu vois ce tailleur qui est sur moi n’aime pas trop les tâches. » avait fini par dire Hina en brandissant son index dans les airs, pour bien souligner qu’il s’agissait là de quelque chose d’important. Flore hochait la tête en riant. Evidemment, elle comprenait pourquoi cela était important. Le tailleur de son amante avait l’air assez onéreux. « File donc protéger ce pauvre tailleur dans ce cas ! » lui glissa Flore avec un sourire en coin. Hina s’écarta d’elle pour aller chercher son tablier, ne tardant pas à l’enfiler tandis que la Hannigan finissait de préparer la bonne quantité d’ingrédients dans de petits récipients. Ainsi, il ne restait plus qu’à tout mélanger, sans s’inquiéter de la balance. Lorsque Hina revint vers elle, elle lui apporta un autre tablier tout en répondant à sa question. « J’adore ça, c’est mon péché mignon, le chocolat. Tiens si tu veux ressembler à une véritable pâtissière. » Flore s’empressa d’enfiler le morceau de tissu. « Parfait. Mais tu sais, je ressemble déjà à une véritable pâtissière. Et je vais te le prouver. » Elle lui adressa un clin d’œil. « Alors qu’est-ce que je dois faire chef ? » finit par demander Hina en se tournant vers le plan de travail. Elle avait l’air assez perplexe face à tout ça. Pourtant, il n’y avait rien de plus simple. « Hm, tu peux commencer par faire préchauffer le four. Thermostat 6 ou position gâteau, c’est toi qui vois. » Elle savait se servir du four, non ? Au pire ce n’était pas grave, Flore s’en chargerait. « Et après tu vas voir, c’est facile et ça va aller vite. » Elle s’empara du grand saladier et le poussa en direction d’Hina. Elle allait la laisser faire pour commencer, non ? Après tout, son amante avait l’air particulièrement volontaire donc elle n’allait pas chercher à la priver. « Tu peux commencer par mélanger la farine et le sucre. Après on ajoutera les œufs. » dit-elle en désignant les trois œufs. Elle vint enlacer Hina dans son dos tandis qu’elle se pliait à la tâche, déposant même un baiser sur son épaule puis sur sa nuque. « T’es sexy en pâtissière. » finit-elle par admettre, un sourire flottant sur ses lèvres. Bien sûr, Hina ne pouvait pas la voir, mais elle l’entendait peut-être au son de sa voix. C’était le genre de chose qu’on remarquait aisément chez une personne qu’on appréciait.

Oui son tailleur lui tenait à cœur. Surtout que le chocolat sur ce genre de vêtement n’était pas facile à enlever. Et Hina ne voulait en aucun cas le tâcher. Surtout que c’était l’un de ses préféré et qu’elle l’avait porté pour l’occasion. Voulant être apprêtée pour cette soirée où Flore était avec elle. D’ailleurs, sa dulcinée l’avait compris en lui disant d’aller mettre le tablier. Hina en profita pour lui apporter le deuxième, si jamais elle le voulait. « Parfait. Mais tu sais, je ressemble déjà à une véritable pâtissière. Et je vais te le prouver. »  Un large sourire apparut sur son visage. Elle n’en doutait pas. Vu comment elle avait préparé le terrain. Un terrain qui lui était d’ailleurs très inconnu. Ce n’était pas vraiment son domaine de pré-dilection, la cuisine. Si on lui avait apporté une personne pour découper sa tête, là, sans problème. Elle connaissait la meilleure façon de le faire et elle aurait même utilisé son nouveau katana. Histoire de l’inaugurer. Mais bon, elle aura bien l’occasion de le faire. C’était sûr même. Par contre face au plan de travail, elle était vraiment perdue. Du coup, elle demanda par quoi il fallait commencer. « Hm, tu peux commencer par faire préchauffer le four. Thermostat 6 ou position gâteau, c’est toi qui vois. » Hochant de la tête, elle obéit à sa belle.  Ça ce n’était pas le plus dur. Elle savait le faire. « Et après ? » son regard se posa sur le sien, attendant ses instructions. Elle n’avait pas envie de rater son propre gâteau. Elle aimait bien le travail bien fait. Qu’importait la discipline. Même inconnue. Et surtout que ça semblait lui tenir à cœur, à Flore, cette tradition. « Et après tu vas voir, c’est facile et ça va aller vite. » cette dernière lui passa le grand saladier. « Tu peux commencer par mélanger la farine et le sucre. Après on ajoutera les œufs. » elle s’exécuta, prenant le récipient où il y avait la farine qu’elle commença à verser dans le grand saladier, s’en mettant un peu sur les doigts. Elle sentit les bras de Flore l’envelopper derrière elle et ses baisers parsemant son épaule puis sa nuque. Sa tête se pencha légèrement d’ailleurs pour lui laisser le champ libre. « T’es sexy en pâtissière. » elle sourit légèrement. « N’essaierais-tu pas de me déconcentrer dans mon dur labeur ? » dit-elle d’une voix un peu plus enflammée. Une de ses mains vint se positionner sur la joue de Flore, lui mettant par la même occasion un peu de farine sur sa peau. Elle tourna sa tête vers elle et rit un peu. « Je pense que tout compte fait, on risque de se tâcher même avec nos tabliers. Attend. » l’important c’était de ne pas tâcher le tailleur et pour ça, Hina n’avait qu’une seule idée. Elle retira son tablier un instant et enleva carrément son haut qu’elle posa loin du plan de travail, restant en sous-vêtement, puis remit son tablier sur elle. Sa jupe droite était protégée par le tissu. « Là, je suis encore plus sexy. » un rire s’échappa à nouveau d’entre ses lèvres puis elle se repositionna. « D’ailleurs tu as un peu de farine sur la joue. » d’un geste, elle posa sa main sur l’autre joue. « Ah, et sur l’autre joue aussi. » lança-t-elle, taquine.

Elle s’était glissée dans son dos, enfouissant son visage dans son cou tandis qu’elle commandait les opérations. Hina avait toujours été le caractère fort de leur couple, alors c’était étrange de donner les directives. Mais c’était également agréable de se laisser à ne rien faire, tout en restant collée à elle. L’organisatrice de mariages semblait réceptive à cette attention, basculant sa tête pour lui laisser le champ libre. Flore continuait de tracer son chemin, remontant jusqu’à l’oreille d’Hina pour lui souffler à quel point elle la trouvait sexy. « N’essaierais-tu pas de me déconcentrer dans mon dur labeur ? » protestait son amante. Mais sa voix trahissait le plaisir que lui procurait cette attention. Elle était enflammée, faisait naître de nouvelles intentions dans l’esprit de Flore. Pourtant, elle ne pouvait pas s’y plier. Elles avaient un gâteau à faire. Mais c’était trop tard, Hina aussi semblait déconcentrée. Elle portait sa main sur la joue de Flore et la Hannigan se laissa aller à esquisser un sourire. « Je pense que tout compte fait, on risque de se tâcher même avec nos tabliers. Attend. » commenta Hina en riant tandis qu’elle tournait son visage vers elle. Flore n’eut pas le temps de se poser de questions, et encore moins d’en formuler. La Tanaka se défaisait de son tablier pour enlever son haut, jusqu’à se retrouver en sous-vêtements. Elle remit alors son tablier, recouvrant un peu sa peau nue. « Là, je suis encore plus sexy. » Elle avait dit ça alors que Flore restait bouche bée, toujours aussi émerveillée par la beauté de son amante. « Tu n’étais pas obligée de remettre ton tablier, tu sais. » lui glissait-elle avec un sourire malicieux. « D’ailleurs tu as un peu de farine sur la joue. » Hina lui avait dit ça de façon banale, lui jetant l’information comme si cela n’avait aucune importance. A vrai dire, ce n’était pas très grave, mais Flore portait tout de même sa main à sa joue pour tenter de se nettoyer un peu. Hina portait sa main dans sa direction et la Hannigan crut qu’elle cherchait à l’aider, que c’était une façon de l’aider à se nettoyer. Mais pas du tout. « Ah, et sur l’autre joue aussi. » lui dit-elle alors qu’elle portait sa main sur sa peau. Flore prit un air faussement outré. « Non, t’as pas osé… » soufflait-elle doucement. Elle fit mine de chercher à enlever la farine, se frottant le visage au-dessus du plan de travail pour éviter d’en mettre partout à terre. C’était surtout une bonne façon de mettre la main sur le reste de la farine, pour venir en mettre sur le visage d’Hina. « Oups, je crois que tu en as un peu aussi. Juste là. » Elle désignait le bout du nez d’Hina à l’aide son index, alors qu’elle se voyait prise d’un fou rire irrépressible. C’était stupide, elle n’avait pas l’habitude de jouer avec la nourriture, mais là c’était complètement tentant. « Je me demande comment tu vas réussir à nettoyer tout ça. » Elle était moqueuse, mais ce n’était absolument pas méchant.

Hina sourit lorsque Flore lui dit qu’elle aurait pu ne pas remettre son tablier. Oui, c’était vrai qu’elle aurait pu rester en sous-vêtement mais dans sa tête pour l’instant, elle était en mode cuisine. Enfin, c’était avant de poser sa main enfarinée sur l’autre joue de sa bien aimée qui essayait déjà de nettoyer la farine qu’elle avait sur son visage. Elle était d’humeur taquine d’un coup mais en même temps Hina pouvait avoir ce petit grain de folie douce parfois. A contrario de ses pulsions meurtrières. « Non, t’as pas osé… » elle rigola, d’un rire discret. Non, Hina n’était pas du genre à s’esclaffer à gorge déployée comme une camionneuse. C’était toujours élégant. Ses pupilles suivirent les mouvements de Flore qui enleva de nouveau ce qu’elle avait sur le visage. En tout cas, Hina le pensait. Mais lorsqu’elle revit sa belle lui faire face et qu’elle posa ses mains pleines de farine sur son faciès, elle comprit bien vite que le moment cuisine avait légèrement dévié. « Oups, je crois que tu en as un peu aussi. Juste là. » elle hocha de la tête doucement, un sourire mutin collé sur son visage. « Je me demande comment tu vas réussir à nettoyer tout ça. » son regard se baissa et d’un geste, elle prit une petite poignée de farine dans sa main. Pour l’instant, elle ne remarquait pas combien sa cuisine était en bordel. Enfin si elle l’avait bien vu mais là à ce moment précis, elle n’en avait que faire. L’amusement gagnant irrémédiablement sur son côté qui aimait l’ordre. Elle vint vers elle, feignant de l’enlacer sensuellement avant de coller la paume de sa main où il y avait la farine, sur sa nuque et glissait cette même main sur son épiderme. « Oh pardon mon amour, mais je pense que toi aussi tu auras du mal à enlever tout ça. » lança-t-elle, enjouée. C’était parti, une bataille de farine était lancée. Parfois l’improvisation faisait un bien fou. Et Hina savait que Flore n’était pas en reste. Son rire durait. La coréenne s’amusait. Ça s’entendait. Cependant, après quelques minutes à se foutre partout du fécule - sur la peau, les cheveux – la sonnerie de la porte résonna. Ah, ça devait être le livreur de sushi qui était arrivé. Hina fit pause avec ses mains alors qu’elle avait la gueule un peu enfarinée. Elle se regarda deux minutes devant un miroir qui n’était pas loin de la cuisine ouverte « Il arrive vraiment au bon moment lui ! » elle rigola un peu et enleva son tablier pour se nettoyer légèrement le visage puis alla enfiler une chemise qu’elle était allée chercher dans la chambre – elle n’allait pas non plus se montrer en soutien-gorge devant le livreur- et fit un chignon avec ses cheveux qui n’avaient pas été épargnés non plus. Elle ouvrit la porte au livreur qu’elle avait l’habitude de voir et qui fut surpris de la voir dans cet état. « Merci, tiens garde le pourboire. » dit-elle en japonais tandis que le livreur était bouche-bée en la voyant ainsi. « Tu veux ma photo ou quoi ? Allez oust ! » toujours en japonais. Elle n’aimait pas trop qu’on la dévisage comme ça et le livreur savait à qui il avait à faire puisque le restaurant de sushi avait l’habitude de servir les mafieux japonnais qui résidaient à LA. Il s’excusa en baissant la tête puis partit. Hina ferma la porte derrière elle et revint vers Flore avec une grosse boîte de sushi, la posant sur l’îlot central. « Après cette bataille, je pense qu’il est temps de manger. Désolée pour le gâteau, je pense qu'il ne va pas être fini pour ce soir. » elle la regarda, toute sourire. Elle s’approcha d’elle, passant une main sur son tablier d'un geste sensuel. « A moins que tu ne me montres ton cadeau avant, parce que j’ai trèeees envie de le voir. » elle l’avait dit d’un ton charmeur. C’était vrai, elle était curieuse de savoir ce qu’elle lui avait offert.

Elle riait comme une adolescente, plongée au beau milieu de sa première relation. Si Hina n’était pas la première personne qu’elle rencontrait, c’était pourtant la première fois qu’elle ressentait des choses aussi fortes. Ses joues se teintaient de rouge alors qu’elle observait son amante, se répétant à quel point elle l’aimait. Mais planifiant également la meilleure façon de se venger. Hina venait de lui étaler de la farine dans la nuque, non ? Elle était bien plus fourbe qu’elle ne l’avait envisagé ! « Oh pardon mon amour, mais je pense que toi aussi tu auras du mal à enlever tout ça. » Flore restait bouche bée. Ce n’était pas qu’elle avait cru qu’Hina était incapable de faire ce genre de choses, mais c’était quand même tout à fait hilarant. La jeune femme se mit à rire, n’hésitait pas à empoigner un peu de farine à pleines mains avant de la lancer en direction de l’organisatrice de mariage. Elle ne pensait plus du tout au fait qu’il faudrait ranger la cuisine – et même probablement la laver après tout ça –, elle s’amusait bien trop pour y réfléchir. Mais au bout de quelques minutes, la sonnette la sortit brutalement de son amusement. Elle en était venue à complétement oublier la livraison. « Mince, je l’avais oublié ! » laissa-t-elle échapper avec un nouveau rire. Un sentiment que semblait partager Hina. « Il arrive vraiment au bon moment lui ! » Flore l’aida un peu à s’épousseter, avant de la laisser s’éloigner pour se vêtir un peu et aller accueillir le livreur. La Hannigan restait cachée dans la cuisine – c’était dans ces instants qu’elle se rappelait qu’elle n’était pas chez elle, qu’elle faisait quelque chose d’un tantinet défendu –, le dos plaqué contre le mur. Elle se mordait la lèvre inférieure, souriant une nouvelle fois comme une adolescente, alors que le goût de l’interdit s’insufflait en elle. Alors que son amante était occupée, elle en profitait pour contempler les dégâts : il y avait définitivement plus d’ingrédients éparpillés dans l’ensemble de la pièce, que mélangés dans le plat. Tant pis, elles avaient eu l’avantage de passer un bon moment, au moins. Flore ne sortit de la cuisine que lorsqu’elle entendit la porte d’entrer se refermer et les semelles des chaussures d’Hina se remettre à claquer contre le sol, signe que la voie était libre. « Après cette bataille, je pense qu’il est temps de manger. Désolée pour le gâteau, je pense qu'il ne va pas être fini pour ce soir. » C’était un bon constat. S’approchant du four, la Hannigan s’empressa de l’éteindre. Inutile de consommer plus d’énergie inutilement, et surtout, elle ne voulait pas l’oublier allumé. « Ce n’est pas bien grave. Je suis presque sûre d’en avoir déjà mangé une part… En quelques sortes. » Elle adressait un clin d’œil à son amante alors que celle-ci s’approchait d’elle pour venir poser une main sur son tablier. Son geste était doux, sensuel. Suffisamment pour que Flore lui adresse un regard en coin. Le jeu n’était donc pas réellement terminé. « A moins que tu ne me montres ton cadeau avant, parce que j’ai trèeees envie de le voir. » Cela fit rire Flore. Hina trichait complètement, jouant de son charme pour découvrir son cadeau au plus vite, mais elle avait l’avantage d’être convaincante. Suffisamment pour que Flore lui donne raison. « Allez, t’as gagné ! » Elle vint déposer un léger baiser sur les lèvres de son amante avant de s’écarter à reculons en direction de son sac. Elle en extrayait le paquet joliment emballé et vint le rapporter à Hina. La Hannigan était quelque peu gênée. Et si la Tanaka n’appréciait pas son cadeau ? Non, inutile de se faire un sang d’encre… « Ce n’est pas aussi cool que des katanas ancestraux mais… Je pense que ça devrait te plaire. » lui souffla-t-elle alors qu’elle lui déposait le colis dans les mains. « Encore joyeux anniversaire. » Elle n’ajoutait rien d’autre, mais ses yeux hurlaient tout l’amour qu’elle pouvait porter à son amante. Soustrayant son regard à celui d’Hina, elle vint déposer ses prunelles sur la boite laquée que l’organisatrice de mariage s’employait à déballer, attendant sa réaction. Elle était emplie d’appréhension mais dans le même temps, elle savait qu’elle n’avait pas beaucoup de possibilités de cadeaux. Il lui fallait éviter un maximum les cadeaux encombrants, de peur que le mari d’Hina s’en aperçoive. Encore un problème qu’elle espérait voir se régler un jour. S’emparant de la nourriture qu’on venait de leur livrer, elle vint la placer au réfrigérateur avant de se retourner vers Hina, pour venir glisser ses mains sur ses deux épaules, les faisant glisser contre sa peau, jusqu’à permettre à ses doigts de venir se nouer entre eux derrière sa nuque. « A présent que vous avez obtenu ce que vous souhaitiez Madame Tanaka, je suis certaine qu’une douche en bonne compagnie vous fera le plus grand bien. » souffla-t-elle du bout des lèvres, tout en haussant un sourcil, confiante. « Et ce sera plus agréable de manger une fois débarrassée d’absolument toute cette farine. Parce que je crois qu’il vous en reste un peu… Juste là. » Joignant le geste à la parole, Flore rapprocha son visage de celui de son amante, afin de venir frotter le bout de son nez contre le sien. Lorsqu’elle était petite, elle appelait ça « un bisou esquimau ». Mais des années plus tard, il ne s’agissait plus que d’un moyen pour déposer un peu de la farine qu’elle avait sur elle, sur le visage d’Hina. Comme une façon de la convaincre.

Oui ce n’était vraiment pas le moment d’arriver alors qu’elles se livraient férocement une bataille de farine. Ça avait agacé un tantinet la yakuza d’ailleurs. Le temps de s’épousseter avec l’aide de sa belle, de mettre un truc vite fait sur le haut, histoire de ne pas lui montrer son soutient-gorge au livreur de sushi et hop, ni une ni deux, elle prit la commande. En envoyant assez rapidement ce dernier dans les roses parce qu’il buguait sur Hina pleine de farine. Elle revint auprès de Flore et sur le chemin, c’était vrai qu’elle remarquait la pagaille qu’elles avaient mis dans la cuisine. Son cerveau pétait un câble intérieurement. Hina était du genre à aimer l’ordre même si elle avait de la folie en elle. Mais bon, ce n’était pas grave. Il ne fallait pas qu’elle fixe sur le désordre. Elle préférait faire une remarque sur le gâteau qu’elles n’allaient pas finir ce soir après tout ça. « Ce n’est pas bien grave. Je suis presque sûre d’en avoir déjà mangé une part… En quelques sortes. » Hina rit légèrement. Ouais, elle aussi sûrement. Cependant, elle n’avait pas encore faim. Non, elle était plutôt intriguée par le cadeau de Flore. Elle voulait le voir. Usant de son air charmeur en s’approchant de Flore, lui faisant les yeux doux pour qu’elle puisse l’ouvrir. Et puis même, elle adorait séduire l’avocate. La voir pétiller du regard alors qu’elle abaissait sa voix prenant un ton plus chaud et passant ses mains sur ses habits, Hina jubilait.   « Allez, t’as gagné ! » le sourire qu’elle afficha à cet instant précis laissa devina qu’elle était contente « Ça tombe bien, j’adore gagner ! » dit-elle, spontanée. Les pupilles de la coréenne suivirent la silhouette de Flore qui se recula après avoir déposé un doux baiser sur ses lèvres, prenant dans son sac le petit paquet et revint vers elle, le lui tendant. « Ce n’est pas aussi cool que des katanas ancestraux mais… Je pense que ça devrait te plaire. » Hina secoua légèrement la tête. « Je pense que oui, ça ne peut que me plaire venant de toi. » rétorqua-t-elle, la regardant amoureusement. Enfin elle avait le paquet en main. « Encore joyeux anniversaire. » Hina se mordit légèrement la lèvre, hâte de déballer le paquet. D’ailleurs elle ne se pria pas plus que ça. Son regard brilla quelque peu lorsqu’elle vit le papier artisanal qui recouvrait une boîte, ce que devinait Hina en tout cas juste au toucher. Ce papier était spécial et elle reconnaissait l’origine. Son iris se releva légèrement vers celui de Flore cette dernière pouvait deviner nettement que rien que ça, ça la touchait. Hina appréciait vraiment le fait que Flore fasse attention à ses origines. C’était important pour elle, du coup, ça l’émouvait. Avec délicatesse, elle retira ce papier et vit une boîte à bijoux laquée d’un rouge carmin qui lui faisait penser à la couleur du sang. Sa couleur préférée. Et les deux hérons ainsi que les fleurs de pivoines qui ornaient la devanture de la boîte étaient magnifiques. Toujours en référence à la culture asiatique. Hina releva la tête et s’approcha de sa belle qui était en train de ranger la boîte de sushi dans le réfrigérateur. Ses mains prenant sa taille en otage et ses lèvres effleurant son oreille. « Merci mon amour, ton cadeau est sublime. » susurra-t-elle doucement. C’était vrai, elle avait vraiment apprécié. Flore se retourna enfin et vint glisser ses mains sur son épaule, entourant sa nuque de ses bras. « A présent que vous avez obtenu ce que vous souhaitiez Madame Tanaka, je suis certaine qu’une douche en bonne compagnie vous fera le plus grand bien. » Hina arqua un sourcil, souriant au coin de ses lèvres d’un air plutôt aguicheur tandis que ses mains se posèrent au creux de ses reins pour l’approcher un peu plus de son corps. « Et ce sera plus agréable de manger une fois débarrassée d’absolument toute cette farine. Parce que je crois qu’il vous en reste un peu… Juste là. » elle la regarda approcher le bout de son nez, qui avait encore plein de farine, du sien. « Ah oui je vois… » d’un geste elle défit le nœud du tablier de Flore, l’enlevant. « Je suis assez d’accord pour cette douche bien méritée. Et en plus si c’est en bonne compagnie, pourquoi refuser ? » elle se mordit les lippes et approcha ses lèvres des siennes. Venant déposer un baiser un peu plus langoureux qu’au début. Ses mains, elles, continuèrent leur avancée, se frayant un chemin sous le haut de sa belle jusqu’à le retirer, tout en essayant de la guider vers la salle de bain. Elle détacha ses lèvres un instant pour la contempler. « Mon dieu, tu es magnifique même enfarinée. » sortit-elle d’une voix chargée d’envies. Son regard n’était plus que flamme. Le désir transpirait dans tout ses pores. Sa bouche se posa sur son cou, mordant légèrement son épiderme alors que le dos de Flore rencontra la porte de la salle de bain. Ses mains, volages, glissèrent le long de sa taille avant de se positionner au niveau des boutons du jean de sa belle qu’elle fit sauter assez rapidement. Ses lèvres retrouvèrent les siennes, souriant contre « Il va falloir bien laver tout ça parce que je sens un peu de farine dans ma bouche. » elle rit légèrement mais ne tarda pas à laisser parler son envie de l’avoir entièrement, venant chercher la langue de son amante avec la sienne pour une danse fiévreuse.

Flore venait frotter son nez contre celui de son amante pour ne plus être la seule à avoir plein de farine sur le visage. Et puis, cela appuyait son idée de devoir prendre une douche. Hina ne pouvait décemment plus refuser après ça. « Ah oui je vois… » La voix d’Hina se faisait un peu plus chaude, arrachant un sourire à la Hannigan. L’organisatrice de mariage venait glisser ses mains sur ses hanches pour venir dénouer le nœud de son tablier, juste dans son dos. Rapidement, elle le lui ôta. « Je suis assez d’accord pour cette douche bien méritée. Et en plus si c’est en bonne compagnie, pourquoi refuser ? » Hina se mordait la lèvre inférieure, faisant naître le feu du désir au creux du ventre de Flore. Lorsque la Tanaka s’approcha pour lui donner un baiser, l’avocate vint approcher ses lippes à sa rencontre pour donner une dimension passionnée à ce contact. Elle sentit les mains d’Hina se glisser sous son haut, le faisant passer rapidement au-dessus de sa tête, durant quelques secondes qui parurent éternité, où leurs lèvres se quittèrent. Leurs corps se mouvaient vers la salle de bain sans même que Flore ne se rende compte. Elle ne prit conscience d’où elle se trouvait que lorsqu’Hina se recula à nouveau pour lui susurrer : « Mon dieu, tu es magnifique même enfarinée. » Les yeux de Flore pétillaient. « Embrasse-moi, j’ai envie de toi. » répondit la Hannigan d’une voix roque alors qu’elle venait capturer les lèvres de son amante. La jeune femme glissait ses mains sous le haut de la coréenne, caressant sa peau avec envie. C’était la peau la plus douce du monde. Comme du velours sous ses doigts. Elle sentit qu’Hina défaisait les boutons de son jean. « Il va falloir bien laver tout ça parce que je sens un peu de farine dans ma bouche. » « Alors, qu’est-ce qu’on attend ? » Elle souriait contre les lèvres d’Hina avant que celle-ci ne vienne chercher à l’embrasser une nouvelle fois, glissant sa langue entre ses lèvres. Flore se montrait assez réceptive à cette nouvelle arrivée, laissant leurs langues entamer un ballet. Son dos venait rencontrer une porte qu’elle devina comme étant celle de la salle de bain. Un grognement s’échappait de sa gorge alors qu’elle cherchait la poignée à tâtons, ouvrant le battant pour qu’elles puissent pénétrer à l’intérieur. Elle se débarrassait finalement du haut d’Hina, profitant de cet instant pour reprendre son souffle alors que ses yeux venaient parcourir sa peau, la dévorant avec envie comme si elle découvrait son corps pour la première fois. Flore revenait rapidement se coller à son amante pour dégrafer son soutien-gorge, en profitant pour déposer un nouveau baiser, plus léger, contre ses lèvres avant de se reculer. Elle retirait ses chaussures, son pantalon et ses sous-vêtements en quelques mouvements, se retrouvant soudainement nue face à Hina. Ce qui était loin de la déranger. Sans quitter son amante du regard, elle avançait à reculons vers la douche, lui adressant un sourire en coin. « Tu ne viens pas ? » demanda-t-elle, taquine, avant d’ouvrir le robinet. L’eau commença aussitôt à se déverser sur ses épaules. Elle était froide, dans un premier temps, mais pas suffisamment pour calmer le feu ardent qui brûlait au creux de ses reins.