we are stardust.

Il faut qu'on la sorte de là. Et vite. Loan ne va pas bien et il est impossible de l'en blâmer bien évidemment. C'est normal après ce qu'il s'est passé. Mais il est impossible de la laisser dans cet état là. Aujourd'hui c'est une mission sauvetage qui se prépare, une opération rondement menée et prévue depuis quelques jours par Ellen et moi-même. " T'as pas le droit de râler, je te préviens. " Avertissement à la blonde du trio alors que mon bras se glisse sous le sien. Les portes du spa s'ouvrent sur nous, nous permettant de rentrer dans ce lieu quelque peu étonnant. Ce n'est pas là où j'ai l'habitude de venir mais ils proposent des soins que je n'ai vu nulle part ailleurs et totalement inscrit dans l'optique de notre visite. Je ne sais pas trop ce qu'on nous a prévu vu que ce sont des plannings déjà faits, des circuits ou je ne sais pas trop comment on appelle ça. " Bonjour, nous avons une réservation pour trois au nom de Harrington. " Malgré mon divorce il y a un an, j'ai quand même tenu à garder le nom de mon ex-mari. Tout le monde me connait comme tel et dans le genre de milieu dans lequel j'évolue, le nom est une marque de fabrique. Si je reprends mon nom de jeune fille, il est fort probable qu'on ne me reconnaisse pas ou qu'on ne me trouve pas. Alors voilà. Puis ça fait tellement longtemps que je le porte que je ne suis pas très certaine non plus d'avoir envie de m'en séparer. Quoiqu'il en soit, on nous donne la marche à suivre. Passer par les vestiaires, se déshabiller, enfiler nos maillots et nos peignoirs et se retrouver pour la suite des événements. " Bon allez, c'est parti ! " Je ne sais pas dans quoi je m'embarque mais le faire avec elles ça a ce côté grisant qui me plait grandement. Si c'est bien, on en profitera à trois et puis si jamais les attentes ne sont pas au rendez vous, ce sera toujours un moment sympa. J'espère en tout cas que ça pourra aider Loan à se changer les idées. C'est le but premier.

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Ella m’a appelé il y a quelques jours pour mettre sur pied un stratagème visant à remettre Loan sur les rails. Tout du moins lui redonner un semblant d’étincelle, elle qui est tout feu tout flamme. Je ne peux que comprendre son état, perdre sa moitié est une épreuve dont on est persuadée de ne pas pouvoir se remettre, et je me demande encore si c’est possible. Mais malheureusement pour nous, le monde continue à tourner et il nous faut bien le suivre.
Une journée au spa entre filles, propice aux confidences et aux fous-rires, je suis pour. La détente, déconnecter, complètement. Pourquoi pas ? Je n’ai plus aucun impératif et Loan peut aisément se défaire des siens, quant à Ella, elle a l’air plus motivée que jamais, bien que je n’aurais jamais cru possible qu’elle propose elle-même une journée du genre.
On se rejoint toutes les trois pour tenter l’aventure. " T'as pas le droit de râler, je te préviens. " « Tu vas adorer. Peut-être même que tu vas demander du rab. » Un peu d’humour et un regard appuyé à Ella pour lui faire remarquer qu’elle a bien fait de prendre l’initiative. " Bonjour, nous avons une réservation pour trois au nom de Harrington. " La secrétaire a beau être mignonne, et jeune, comme elle les aime, elle n’a même pas jeté un œil à cette dernière. Ça n’est pas d’elle pourtant.
Direction les vestiaires. " Bon allez, c'est parti ! " Je ne peux réfréner un sourire, Ella sent pertinemment la galère dans laquelle elle et en train de s’embarquer. Si je suis capable de rester des heures au même endroit pour peu que mon esprit soit captivé, ça n’est pas le cas de mes deux meilleures amies, dont la tendance est plutôt au speed.
J’enfile un bikini, et une serviette autour de moi, pour rejoindre la première étape, soit le hammam. Si Loan arrive à passer l’épreuve de la chaleur étouffante, on pourrait toucher au but. « Combien de temps ça fait qu’on n’avait pas pris une journée pour nous ? Autre que les fois où on séchait les cours pour faire les soldes… » Les journées shopping étaient un art, un véritable art, qui finissaient souvent dans les boutiques de lingerie, parce que Loan adorait tester son pouvoir de séduction sur ses maîtresses potentielles, et Ella et moi suivions ça comme une série B.

Ella et Ellen ont décidé de m’emmener passer une journée avec elle. J’ai à peine été prévenue, presque obligée de prendre un jour de congé. J’ai essayé de râler auprès de Joy mais elle m’a poussée à accepter, soit disant ça pourrait pas me faire de mal. Je sais pas ce qu’elles ont préparé, à toutes les deux je m’attends au pire, c’est bien ça le problème. Déjà que séparément elles ont tendance à avoir des idées qui partent dans tous les sens alors à elles deux.. « T'as pas le droit de râler, je te préviens. » « Tu vas adorer. Peut-être même que tu vas demander du rab. » Je les regarde tour à tour alors qu’elles ont pris chacune de leur côté un de mes bras. On dirait les drôles de dames. La surprise prend fin quand nous arrivons devant les portes du Spa. C’était donc ça. Putain heureusement que je me suis épilée y’a deux jours, sinon bonjour l’angoisse. Mais j’ai pas prévu de maillot de bain, j’imagine qu’elles ont pensé à tout. Ella prend les devants, donnant son nom de femme-du-maire-qu’est-en-fait-l’ex-femme-mais-que-personne-ne-sait, et nous allons directement dans les vestiaires. Finalement, c’était une bonne idée. « J’espère au moins que vous avez demandé à ce que ce soit des filles qui nous massent, pas des minets tablettes apparentes, sinon je vais vomir mon petit déjeuner. » Ça, c’est moi. Enfin, la moi qui n’a pas encore avoué une belle connerie à ses deux meilleures amies. Ça viendra, on est aussi là pour ça j’imagine. « Combien de temps ça fait qu’on n’avait pas pris une journée pour nous ? Autre que les fois où on séchait les cours pour faire les soldes… » Je ricane un peu comme une gamine en me souvenant de ce genre d’épisodes, de quand on était au lycée ou à la fac et qu’on se retrouvait pour aller faire les magasins. « Ça fait un bail ouais. Juste toutes les trois, je compte plus les années. » Parce qu’après y’a eu Stella, puis Tom le mari d’Ellen, puis Isaac celui d’Ella. Et les dîner se sont rapidement faits en couples, puis avec les enfants… C’était de bons moments quand même, je ne dis pas, mais différents comparé à ce genre d’instants où on peut se retrouver toutes les trois. Elles étaient là lorsque Stella est partie, elles m’ont tenu la main, serré fort, elles ont pleuré avec moi, et elles sont encore là pour m’aider à tenir debout, tout comme nous avons été là quand Ellen a été secouée elle aussi par le drame qui lui a fait perdre son mari et son fils. Elles ont partie intégrante de mon équilibre et je remercie la vie de les avoir, toutes les deux. « J’crois que la dernière fois c’était l’enterrement de vie de jeune fille d’Ella, on était pas fraîches. » je continue de rire un peu, retrouvant peu à peu une sorte de légèreté que j’avais quelque peu perdue.

J'aime le fait d'avoir le soutien d'Ellen. On est à deux dans cette épreuve. Celle de redonner le sourire à notre amie. Je sais très bien que ça ne va pas se faire en quelques heures à peine mais on peut toujours essayer. Puis on est du genre coriaces alors ça se passera bien. Elle ne nous laisse pas le choix de toute façon Loan. A s'empêtrer dans cette espèce de léthargie là. Donc on y va. On avance, on a notre réservation et c'est à nous de jouer. Direction les vestiaires, parce que les talons et les tenues de ville ne sont pas les bienvenus par ici. " J’espère au moins que vous avez demandé à ce que ce soit des filles qui nous massent, pas des minets tablettes apparentes, sinon je vais vomir mon petit déjeuner. " Je rigole en passant mon maillot après lui avoir tendu celui que j'ai pris pour elle. " Non j'ai demandé à avoir des gros gars balèzes du style d'aquaman pour être certaine qu'il extrait toute ta connerie en te massant et te pressant comme un agrume. " Bien évidemment que ce seront des femmes. C'est ce qui sera d'ailleurs bien plus intéressant. " Combien de temps ça fait qu’on n’avait pas pris une journée pour nous ? Autre que les fois où on séchait les cours pour faire les soldes… " C'est vrai qu'en y réfléchissant... Je me perds dans mes pensées, laissant Loan prendre la parole en première. " Ça fait un bail ouais. Juste toutes les trois, je compte plus les années. " Non, vraiment, moi non plus je suis incapable de trouver une date précise. " J’crois que la dernière fois c’était l’enterrement de vie de jeune fille d’Ella, on était pas fraîches. " Je me joins à son rire en me rendant compte qu'elle a très certainement raison. " Putain ça date pas d'hier ça... Bah on va fêter mon divorce alors, on ne l'a pas encore fait. " Et pour cause vu l'année qui vient de passer. " Il fait chaud en fait. " Je ne suis pas une grande adepte de la chaleur humide alors forcément le hammam me prend rapidement à la gorge, au coeur, au ventre, à la tête. Mais je fais un effort, pour Loan. Ça va détoxifier son corps et quelque chose me dit qu'elle en a bien besoin. Je ne sais même pas ce qui est prévu ensuite. J'ai juste réservé une sorte de journée complète où on n'aurait qu'à se laisser porter. Je crois que le capitaine du navire c'est Ellen. Ca a toujours été un peu le cas je pense. Je ne sais pas si on peut dire que c'est la plus sage de nous trois parce que ce mot semble être banni de notre vocabulaire mais elle fait plus femme-sage que nous. Quand on ne la connait pas autant qu'on la connait bien évidemment. J'aime bien me dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences avec nous trois. Parce que c'est le cas. J'attrape le robinet de la douche à l'intérieur de la pièce et me rafraîchit un peu pour pouvoir rester avec elles plus longtemps. " Bon, qui se lance ? Je crois qu'on a toutes des choses à raconter. " Parce qu'il y a toujours quelque chose. Pas du genre à rester le cul posé dans leurs canapé quinquas.

On traine Loan comme on trainerait un enfant chez le médecin. Passer son temps à se faire dorloter n’est pas son truc, elle a besoin d’action, de bouger, de contrôler surtout, ce qu’elle vit, et ce qui va lui arriver. Son manque de lâcher prise a toujours été un trait très prononcé de son caractère. Loan a toujours mené sa vie de front, et n’a jamais attend que la vie prenne les décisions pour elle, et elle a toujours été plutôt fière de ça. Et c’est le but aujourd’hui de retrouver un peu cette hargne à tout gérer. Au moins, ça l’occupe. Stella nous manque à tous, mais notre peine n’est pas comparable à celle que notre meilleure amie peut ressentir.
" Non j'ai demandé à avoir des gros gars balèzes du style d'aquaman pour être certaine qu'il extrait toute ta connerie en te massant et te pressant comme un agrume. " « Moi j’ai rien contre Aquaman… » A la réflexion, non, rien du tout même ! J’ai toujours apprécié la plastique d’un homme bien fait. Bon, OK, Thomas était plutôt calqué sur le modèle gringalet et plein d’humour que celui du rugbyman sans peur et sans reproches, mais ça n’empêche rien.
Pendant que nous nous changeons dans les vestiaires, nous tentons de trouver le dernier moment que nous avons pu passer toutes ensemble… ça remonte à loin. Je crois même que Thomas et Télio étaient encore là, c’est pour dire… Je pense que c’est ce qui nous a manqué, nous rappeler que les piliers sont solides, parfois on les perds de vue, de pars nos vies, le boulot, le quotidien… mais elles ne sont jamais loin. " Putain ça date pas d'hier ça... Bah on va fêter mon divorce alors, on ne l'a pas encore fait. " « Tu sais que c’est super tendance les fêtes de divorce ? » Les filles me regardent comme si je venais de sortir le dernier potin. « Quoi, je l’ai lu quelque-part… » Je lis les potins, je dois bien l’avouer. Une fois changée, je m’affaire à remettre mes vêtements dans mon sac et fait tout tomber. Une fois de plus. Et paf le téléphone, et paf l’écran. « Et merde. » Je récupère le dit téléphone et soupire de ma propre maladresse. Rien n’a changé depuis la bonne époque… Je remets le tout dans le sac que je fourre sans préambule dans le casier nous étant réservé.

Il fait clairement une chaleur à crever dans le hammam. Je ne suis pas certaine d’être faite pour les tropiques et sa chaleur étouffante, mais on dit que c’est bon pour le corps. " Il fait chaud en fait. " « Oui, c’est le principe. Et je crois même que ça dure presque une heure. J’en sortirais pas vivante. » Je m’allonge sur un rebord en bois, et prends mon mal en patience, je pourrais être moins bien lotie. Le verre à moitié plein. Depuis que je me suis mise à fumer pour me détendre, je vois les choses autrement. Le seul problème, c’est les fringales. « J’ai faim… » Encore, oui, encore. " Bon, qui se lance ? Je crois qu'on a toutes des choses à raconter. " « Je n’ai rien à confesser, je suis la plus sage. » Levant mon bras jusqu’alors plié sur mon visage pour faire barrage à la vapeur. Tu parles, pour ce que ça marche…

 « Non j'ai demandé à avoir des gros gars balèzes du style d'aquaman pour être certaine qu'il extrait toute ta connerie en te massant et te pressant comme un agrume. » Je fronce les sourcils exagérément à la manière d’une enfant qu’on contredit et qui est sur le point de se mettre à bouder. Ellen appuie, elle a rien contre aquaman, bah tu m’étonnes, je lui adresse le même traitement. Mais on est là pour moi ou pas ? Heureusement, je ne reste pas comme ça trop longtemps, j’ai peur pour mes rides. Nous allons nous changer et direction le sauna. On essaie de réfléchir à quand date la dernière soirée juste toutes les trois. Loin. Très loin. Ella parle de fêter son divorce et je me marre. On avait pas fêté le mien, valait mieux pas. « Bon, qui se lance ? Je crois qu'on a toutes des choses à raconter. » Alors ça c’est une bonne idée. Moi j’ai rien à raconter. Si. en fait oui mais je veux pas commencer. « Je n’ai rien à confesser, je suis la plus sage. » Je sors ma mine outrée et telle une adolescente je la pointe du doigt. « Menteuse ! je l’ai appelée y’a 2 jours il était même pas minuit et c’est une fille qui a répondu, elle a dit qu’Ellen avait fumé un joint et qu’elle était à poil dans la piscine ! ALORS ! T’as rien à confesser ? » Je lui adresse un sourire victorieux et tourne la tête vers Ella. « J’te jure, j’étais même pas bourrée. » Ça c’est l’information du siècle, parce que en ce moment, les soirs où je suis pas alcoolisée sont plus rares qu’ils ne l’ont jamais été. « Alors ? » Je pousse son genou avec mon pied. « Qu’est-ce que t’as à dire pour ta défense ? » On dit qu’après 50 ans on régresse niveau comportement. Et bah on est mal barrées toutes les trois, je vous le dis direct !!

" moi j’ai rien contre aquaman… "  j'éclate de rire. c'est vrai qu'il est pas mal même si beaucoup trop musclé pour moi. avoir l'impression que je peux me faire briser les os en un calin, ouais, non. isaac est musclé mais pas autant et c'est suffisant. même si bon j'crois que les mecs, c'est plus trop pour moi. par contre j'peux continuer à baver dessus, ça c'est pas terminé. puis ça fait du bien de rigoler avec elles deux. même si j'ai l'impression de me prendre pas mal de temps pour moi, de décompresser lorsque j'en ai envie vu que je gère mon planning, et bien ce n'est pas pareil. avoir du temps libre oui mais avoir du temps libre de qualité comme là avec elles deux, c'est différent et bien plus plaisant. on n'a jamais eu besoin d'une occasion particulière pour se voir du coup certaines choses passent à la trappe. " tu sais que c’est super tendance les fêtes de divorce ? quoi, je l’ai lu quelque-part… " j'en ai déjà organisé, enfin un seul. c'est bizarre enfin cette fois là c'était bizarre. mais pas le temps de plus y réfléchir qu'un bruit sourd se fait entendre. un portable qui s'écrase sur le sol. forcément, ellen. et je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. elle ne changera pas non. dans le hamman j'ai du mal à tenir face à l'humidité. mais je crois que je ne suis pas la seule. " oui, c’est le principe. et je crois même que ça dure presque une heure. j’en sortirais pas vivante. " je soupire... " et moi donc. " ellen qui a faim ça ne m'étonne pas des masses mais c'est mignon. sauf que lorsque je demande ce qu'il se passe de beau dans leurs vies, la réponse de la rouquine ne me plait pas." je n’ai rien à confesser, je suis la plus sage. " depuis quand il n'y a plus de ragot ? surtout que loan ne semble pas être d'accord avec ça non plus. " menteuse ! je l’ai appelée y’a 2 jours il était même pas minuit et c’est une fille qui a répondu, elle a dit qu’Ellen avait fumé un joint et qu’elle était à poil dans la piscine ! alors ! t'as rien à confesser ? " j'ai les yeux qui s'écarquillent, ronds comme des soucoupes et la bouche qui les accompagne. incapable de dire un mot je me tourne vers la blonde qui me confirme ça. " j’te jure, j’étais même pas bourrée. " ah ouais c'est sérieux là ! avec mon air de chouette effarée je dois avoir l'air maligne mais devant une telle révélation je ne peux pas faire autrement. " alors ? qu’est-ce que t’as à dire pour ta défense ? " oh ça oui, j'ai hâte d'entendre ça ! " t'as pas le droit à un avocat, cherche même pas à te défiler on veut tout savoir. tout, tout, tout ! " elle sait qu'elle a pas intérêt à omettre un seul détail. j'suis prête à rester dans cette pièce de malheur jusqu'à ce qu'on sache ce qu'il s'est passé. même si j'en sors aussi déshydratée qu'un pruneau en sachet.

Qui a dit que j’étais à un téléphone près ? Même Eliot commence à se faire à ma maladresse. Sans s’énerver, prouvant une patience à toute épreuve. Je me demande d’ailleurs bien comment elle peut faire. Mais là n’est pas la question, puisque de toute façon, ils n’ont pas encore trouvé de cure contre ça. J’aurais été la patiente idéale. En plus de ça, je suis de nature plutôt docile.
Docile, mais presque apathique à cause de la chaleur étouffante qui règne dans cette pièce. On l’a voulu et on a même payé pour ça. Eliminer les toxines, entre nanas. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir tenir dans cet environnement, et pourtant. Le principe d’une journée fille est d’en apprendre un peu plus sur les potins de chacune. Aujourd’hui, par exemple, j’attends d’en savoir plus sur le divorce d’Ella, qui, pour autant que je sache, le vit plutôt bien.
La liberté féminine est au goût du jour. L’épanouissement sexuel, l’émancipation, l’indépendance financière, tout ça… c’est typiquement d’actualité, non ? Bien que Loan applique ces tendances depuis que je la connais.
Je n’ai seulement pas le temps de me dédouaner en rappelant que je suis la plus sage des trois, que Loan me tombe dessus avec perte et fracas. Sans demander son reste. Eliot… Si l’envie te reprends, abstient toi, même ivre. " menteuse ! je l’ai appelée y’a 2 jours il était même pas minuit et c’est une fille qui a répondu, elle a dit qu’Ellen avait fumé un joint et qu’elle était à poil dans la piscine ! alors ! t'as rien à confesser ? " Je m’éclaircis les idées en secouant la tête, abasourdie par la violence avec laquelle elle peut affirmer tant de vérité. Bon, il est vrai que j’étais dans une position particulièrement inavouable il y a deux jours, mais de là à ce que ça ressorte aujourd’hui ?... J’ai encore du mal à poser un diagnostic sur ce que je ressens. " j’te jure, j’étais même pas bourrée. " Lance-t-elle en appuyant son affirmation d’un regard pour Ella. " alors ? qu’est-ce que t’as à dire pour ta défense ? " " t'as pas le droit à un avocat, cherche même pas à te défiler on veut tout savoir. tout, tout, tout ! " Et me voilà pris au piège de la plus injuste des manières, à deux contre une. De toute façon, quelle chance j’avais que ça passe outre… Sur le long terme, ça n’était pas vraiment viable.
« Vous êtes dures en affaires ! » Je me plains, pour me faire désirer. C’est le principe quand on veut attirer l’attention. Bien que ça ne soit pas mon plaisir en général… « J’héberge une jeune femme depuis quelques temps. Eliot. Elle a 27 ans et est un peu en galère. Je l’ai connue pendant les cours du soir que je prends à la fac. Et ne rigolez pas, l’italien c’est très sérieux. » Elles se foutent de toute façon déjà de moi. J’ai toujours adoré apprendre, le nez dans les bouquins en permanence, même si j’ai appris à décrocher pour profiter pleinement de la vie la nuit. Celle que Loan a à offrir. « Et à force de vivre ensemble… Enfin non, ça n’a pas commencé comme ça. » Je tiens mon auditoire. Elles finiront peut-être par se lasser ? « J’avais un rendez-vous avec un mec ce soir-là. Un mec rencontré sur une de ces applications foireuses que Loan a tenu à m’installer ! » Regard insistant à l’intéressée. « Seulement le type en question m’a posé un lapin. J’ai attendu, attendu… mais personne n’est venu. Alors j’étais déjà particulièrement prédisposée à boire. Voilà, pour ma défense. » Elles attendent encore le reste, sérieusement ? Je soupire et poursuis mon récit pour m’en débarrasser. « On a fumé, un peu… et puis une chose en entraînant une autre… Je sais même pas comment c’est arrivé ! Me regardez pas comme ça. On n’en fait pas autant quand Loan passe la nuit avec une de ses barmaid que je sache ! »

Ellen se fout de notre gueule. Genre elle a rien à confesser ! Alors sans attendre une seconde je balance tout ce que je sais, les bribes d’informations suspectes à son sujet. D’ailleurs, je vois les yeux d’Ella s’arrondir à mesure que je débite mes paroles à une vitesse folle à la manière d’un enfant qui balancerait les conneries d’un de ses camarades à la maîtresse. « t'as pas le droit à un avocat, cherche même pas à te défiler on veut tout savoir. tout, tout, tout ! » Je hoche vivement la tête pour appuyer sur ce que vient de dire Ella, gardant mon regard rivé sur Ellen, en attendant qu’elle parle. « Vous êtes dures en affaires ! » Cette fois je souris, elle a raison, sur certains points, on est clairement dures en affaires, mais pas de secrets entre nous. « J’héberge une jeune femme depuis quelques temps. Eliot. Elle a 27 ans et est un peu en galère. Je l’ai connue pendant les cours du soir que je prends à la fac. Et ne rigolez pas, l’italien c’est très sérieux. » Je pouffe un peu, parce que sa manière d’appuyer sur ce point est un peu ridicule mais on ne lui en veut pas. Elle poursuit et je tente de garder le fil. Eliot. 27 ans. Elle l’héberge. Les cours du soir. Rendez-vous avec un mec. Déjà là je fronce les sourcils. Comment elle peut avoir eu rendez-vous avec un mec alors qu’on est même pas au courant ? Là elle parle de moi, de l’application sur laquelle je l’ai inscrite. J’ouvre un peu plus grand les yeux. « C’est pas vrai t’es allée à un rdv avec un mec de The Chart ? » Je me mets à rire, c’est tellement pas son genre. Et puis je m’arrête net et reprends mon sérieux, attendant la suite. Un lapin. Elle a bu. Pour sa défense, mon cul. Elles ont fumé et… elle ne dit pas la suite mais on se doute bien qu’elles ont pas joué au Scrabble nues dans la piscines ce soir là. « Me regardez pas comme ça. On n’en fait pas autant quand Loan passe la nuit avec une de ses barmaid que je sache ! » Je secoue la tête et lève mon index en signe d’interdiction. « Alors non. Là on parle pas de moi ok. Chacune son tour ! Ok donc vous avez bu, et fumé, et vous vous êtes retrouvées nues dans la piscine par l’opération du saint-esprit sûrement. Ok… et vous avez… » Je fais des signes de mains incompréhensifs. « N’en dis pas plus. Je veux pas savoir. Si je veux savoir ! C’était bien au moins ? Tu t’en souviens ? » Oui je me fous de sa gueule, mais c’est de bonne guerre !

Je n’aurais jamais imaginé que mes aventures avec Eliot puissent se retrouver au centre de cette conversation, précisément en ce jour-ci. Pas que je veuille leur cacher quoi que ce soit mais j’imagine que l’idée même de devoir me retrouver épiée et étudiée à la loupe me met mal à l’aise, ou me forcerait tout simplement à me retourner sur ce moment. Innocent, ou pas tellement, à la base, il en deviendrait une faute ? Après tout je ne me suis pas posé trop de questions sur le moment, et j’essayais de ne pas trop le faire après mais avec les filles, ça me semble compromis. Eliot est très jeune, en tout cas beaucoup plus que moi, a une expérience qui n’a rien à envier à la mienne et fonctionne comme ça, sur plusieurs modes et selon ses envies. Typiquement ce dont je rêvais en étant moi-même à la fac, avant de rencontrer Thomas.
J’envie clairement sa façon de vivre, de ne se soucier de rien, en apparence, et de profiter de ce qui lui est offert au moment où ça l’est. Quelque-part, je crois que j’ai voulu me laisser entrainer dans son propre monde au moins le temps d’une nuit. Et puis, le contexte aidant, ça n’a pas été très compliqué de lâcher prise. « C’est pas vrai t’es allée à un rdv avec un mec de The Chart ? » « Et alors ? C’est toi qui m’y a inscrite ! » Je ne sais pas si elle hallucine parce qu’elle ne m’en pensait pas capable ou bien parce que je suis idiote de l’avoir fait. En même temps, Loan et moi n’avons radicalement pas la même vie. On s’y fait, ça ne nous empêche pas de nous entendre et d’être une sorte de moitié l’une de l’autre. Pour autant, je ne tiendrais pas sa cadence à elle. Même sous amphétamines. « De toute façon c’est pas le problème puisque le mec n’est jamais venu. » Pourtant charmant. Mais non ponctuel et décidément très mal éduqué. Quelle perte ? Encore que j’imagine que la ponctualité n’est pas la qualité la plus recherchée chez les membres de l’application.
« Alors non. Là on parle pas de moi ok. Chacune son tour ! Ok donc vous avez bu, et fumé, et vous vous êtes retrouvées nues dans la piscine par l’opération du saint-esprit sûrement. Ok… et vous avez… » Je fronce les sourcils, en lève un, secoue la tête, c’est bon, j’ai compris où elle voulait en venir, ça ne veut pas dire que je souhaite épiloguer plus que ça. « N’en dis pas plus. Je veux pas savoir. Si je veux savoir ! C’était bien au moins ? Tu t’en souviens ? » « Oui je m’en souviens Loan ! » Mais j’ai vraiment la tête de la nana coincée au possible qu’il faut la sédater pour abuser d’elle ? Bon, OK, je n’ai pas eu d’histoires depuis un moment, mais mes étudiants parviennent parfois à me faire oublier ma solitude une nuit ou deux. Jamais plus. Pour autant, je n’en fais pas toute une histoire et surtout je laisse cette partie de la nuit là où elle s’est passée, évitant de la ramener dans un coin de ma tête. « C’était… plutôt naturel en fait. Troublant. Mais one shot les filles. On ne s’emballe pas. De toute façon je ne suis pas son genre. Son genre à elle, c’est qui ne reste pas. Elle est amoureuse d’une autre. Et puis je sais même pas pourquoi j’argumente ! » Soit elles n’écouteront pas, soit de toute façon Eliot n’est pas le genre de fille qui se retournera sur moi plus d’une fois. C’est arrivé comme ça, sur le moment, mais ça ne se reproduira sans aucun doute pas. C’est ainsi et il est inutile de regretter quoi que ce soit. « On peut clore le chapitre Ellen et sa vie sentimentale foireuse, j’ai assez donné ? »

cette conversation se transforme en une pluie de révélations loins de me déplaire. j’en apprends de belles sur ellen et ça m’amuse je dois bien l’avouer. les mains retenant ma tête, j’écoute le récit comme si on me contait une histoire. je suis totalement subjuguée par ce qu’elle nous dit. une femme qu’elle héberge. et depuis quelques temps en plus. sans nous tenir au courant. enfin bien sur même si on se parle quand même relativement souvent, on ne se dit pas tout. c’est juste que je trouve ça étrangement bizarre qu’elle ne nous en ait pas parlé. ” sexy l’italien tu m’étonnes… “ j’apprends donc que ellen est inscrite sur the chart, que c’est loan qui l’y a inscrite. personnellement j’ai jamais eu besoin de cette application pour trouver quelqu’un. mais bon je peux comprendre que ce soit pratique. même si visiblement ça lui a causé quelques soucis à mon ami. il est con le mec qui lui a posé un lapin quand même. ellen est… exceptionnelle. mais bon visiblement elle a trouvé une alternative assez satisfaisante. ” hey moi je veux savoir ! “ parce que je suis curieuse et que je ne pensais pas loan si prude. en fait elle ne l’est pas c’est juste qu’elle fait sa mijorée. et c’est d’autant plus drôle. ” comment ça one shot ? tu vis avec une nana qui te fait grimper aux rideaux et même pas tu vas tenter quelque chose ? ou alors elle est trop idiote pour pas vouloir quelque chose avec toi. “ je ne parle pas forcément d’un mariage non plus faut pas déconner. mais bon vivre une aventure prolongée… sans mettre de mots sur cette relation. après tout c’est un peu ce que je vis avec avalon. enfin je crois. je ne sais pas vraiment je sais juste qu’elle me perturbe un peu la brune. ” amoureuse d’une autre mais c’est quand même avec toi qu’elle vit… “ je lève les yeux au ciel avant de laisser échapper un léger rire. ” mais oui on va te laisser tranquille t’en fais pas. mais t’as intérêt à nous faire les mises à jour en temps et en heure la prochaine fois hein ! “ parce que bon le spa c’est bien sympa mais apprendre donc qu’elle a couché avec une femme comme ça d’un coup d’un seul, c’est pas cool. c’est drôle au moins c’est déjà ça. ” et donc loan tes serveuses alors ? y’en a eu d’autres dont tu nous as pas encore parlé ? “ ça fait tellement longtemps que j’ai pas mis les pieds au planet. si longtemps que je suis loin de me douter qu’avalon y travaille…

Ellen me fait comprendre qu’elle n’est pas sénile et qu’elle se souvient très bien de la nuit passée avec la jeune femme. Ça me fait rire. Je lui dis que je veux pas savoir mais si en fait je veux, et d’ailleurs Ella ne tarde pas à dire qu’elle aussi est intéressée par les détails croustillants. « C’était… plutôt naturel en fait. Troublant. Mais one shot les filles. On ne s’emballe pas. De toute façon je ne suis pas son genre. Son genre à elle, c’est qui ne reste pas. Elle est amoureuse d’une autre. Et puis je sais même pas pourquoi j’argumente ! » Je fronce un peu les sourcils. Les mots n’ont pas le temps de franchir mes lèvres que déjà Ella pose les questions qui me passaient par la tête. Je fais un signe de main dans sa direction en haussant les sourcils et en hochant la tête l’air de dire ‘j’allais poser la même question!’. Ella finit par lui dire qu’effectivement on va la laisser tranquille à ce sujet, mais c’est pas pour autant qu’on ne veut pas de suivi sur l’histoire. J’en rajoute une couche. « Ouais t’as intérêt. Je te lâche pas, je veux un update une fois par semaine AU MOINS. » Oui, c’est moi qui pose les bases, si j’ai envie. « et donc loan tes serveuses alors ? y’en a eu d’autres dont tu nous as pas encore parlé ? » demande finalement la brunette du trio en s’adressant à moi. « Hein ? Mais non… » Je lève les yeux au ciel. « Non, seulement Marley, ça va ça vient, c’est pas sérieux mais ça fait pas de mal. » Je hausse un peu les épaules. « Et puis j’ai pas l’intention de coucher avec toutes mes serveuses hein ! Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. » Ouais. On se dédouane comme on peut. « Par contre faut que j’vous parle d’un truc. » Un gros dossier. En fait non il est peut-être pas si gros. « J’me sens vachement coupable, j’voulais pas vous en parler parce que j’assume pas vraiment… » Je sens le regard de merlans fris de mes deux meilleures amies se poser sur moi. « J’ai couché avec ne nana quand Stella était encore dans le coma, c’était… purement intéressé. Enfin c’est compliqué, elle voulait que je vende mon bar, elle était prête à tout, et de fil en aiguille on a fini chez elle, enfin voilà quoi. Et je vous vois venir, pareil qu’Ellen, one shot, surtout qu’elle est hétéro - même si on sait que ça veut rien dire, n’est-ce pas Miss Hamilton - et puis surtout même si elle est… magnifique, c’est clairement pas mon style. Genre une avocate véreuse qui pète plus haut que son cul ! » C’est exactement Marlo !

Je sentais que ce serait ma fête durant un temps. Lâcher une bombe nucléaire comme celle d’Eliot dans un espace clos et dont on ne peut sortir, au milieu d’une bande de copines, c’était clairement du suicide social. Pour autant, verbaliser me permet de comprendre un peu mieux que je ne dis pas totalement la vérité. Que le one short ne me convient pas vraiment, mais que je n’ai pour autant pas le choix. Eliot a une autre vie, et surtout d’autres envies. On s’est laissées aller, comme des milliers d’autres, et mon cas ne fait pas exception. Surtout pas en Californie !
« Ouais t’as intérêt. Je te lâche pas, je veux un update une fois par semaine AU MOINS. » J’échappe à l’argumentaire supplémentaire, à la plaidoirie qui finirait par dire que je ne suis pas faite pour elle et que de toute façon, cohabiter ne va pas m’aider à tourner une page qui n’est même pas. « et donc loan tes serveuses alors ? y’en a eu d’autres dont tu nous as pas encore parlé ? » Remercions le ciel de l’intervention d’Ella. A Loan de ramer, ça ne lui fera pas de mal, elle qui a toujours le don de se mettre dans des plans improbables et de s’en sortir par une pirouette.
« Hein ? Mais non… Non, seulement Marley, ça va ça vient, c’est pas sérieux mais ça fait pas de mal. » Loan n’est pas faite pour rester seule, elle a trop besoin de compagnie, de plaire, d’être entourée, d’être aimée surtout. Et si mes nièces lui font pour le moment payer leur séparation avec Stella, je me dis qu’un jour ou l’autre, elles finiront pas comprendre que l’amour c’est compliqué, et le mariage encore d’avantage. « Et puis j’ai pas l’intention de coucher avec toutes mes serveuses hein ! Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. » Je m’éclaircis la gorge pour éviter d’avoir à lui dire que sa réputation est déjà toute tracée.
« Par contre faut que j’vous parle d’un truc. » Ca commence à devenir croustillant, et je me redresse, décolle mon dos de la paroi en bois et me penche vers elle comme pour recueillir ses confidences, à l’instar d’Ella. « J’me sens vachement coupable, j’voulais pas vous en parler parce que j’assume pas vraiment… » « Toi tu n’assumes pas ? » Je ne connais pas encore d’acte que Loan n’ait pas assumé. Au contraire, c’est sa force, son talent à se foutre de tout du moment que ça lui convient à elle. Sa liberté est sa planche de salut. « J’ai couché avec une nana quand Stella était encore dans le coma, c’était… purement intéressé. Enfin c’est compliqué, elle voulait que je vende mon bar, elle était prête à tout, et de fil en aiguille on a fini chez elle, enfin voilà quoi. Et je vous vois venir, pareil qu’Ellen, one shot, surtout qu’elle est hétéro - même si on sait que ça veut rien dire, n’est-ce pas Miss Hamilton - et puis surtout même si elle est… magnifique, c’est clairement pas mon style. Genre une avocate véreuse qui pète plus haut que son cul ! » Je prends quelques secondes pour digérer la nouvelle et quelques mots franchissent malgré moi la barrière de mes lèvres. « Au contraire… C’est tout à fait ton style. » Pensive. Je me reprends, et surtout m’explique aux vues du regard désapprobateur de ma meilleure amie. « C’est le défi que tu aimes, et c’est tout ce qu’elle semble représenter. Inaccessible donc elle t’intrigue. Qu’est-ce-que tu as à perdre, si elle est si magnifique que ça ? » Et puis je la connais, si elle lui trotte encore dans la tête, c’est que quelque-chose se passe, plus qu’un physique. Ses coups d’un soir basés sur une belle plastique ne lui effleurent même pas l’esprit le lendemain matin, mais quand un jeu d’esprit se met en place, c’est tout le contraire…

" Ouais t’as intérêt. Je te lâche pas, je veux un update une fois par semaine AU MOINS. " j'aurai surement les infos par loan ou bien la prochaine fois qu'on se verra. on verra bien mais ouais ça m'intéresse cette histoire. puis vient la question pour loan, histoire d'en savoir plus sur sa vie à elle. " Hein ? Mais non… Non, seulement Marley, ça va ça vient, c’est pas sérieux mais ça fait pas de mal. Et puis j’ai pas l’intention de coucher avec toutes mes serveuses hein ! Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. Par contre faut que j’vous parle d’un truc. J’me sens vachement coupable, j’voulais pas vous en parler parce que j’assume pas vraiment… " Toi tu n’assumes pas ? " " J’ai couché avec ne nana quand Stella était encore dans le coma, c’était… purement intéressé. Enfin c’est compliqué, elle voulait que je vende mon bar, elle était prête à tout, et de fil en aiguille on a fini chez elle, enfin voilà quoi. Et je vous vois venir, pareil qu’Ellen, one shot, surtout qu’elle est hétéro - même si on sait que ça veut rien dire, n’est-ce pas Miss Hamilton - et puis surtout même si elle est… magnifique, c’est clairement pas mon style. Genre une avocate véreuse qui pète plus haut que son cul ! " intéressant tout ça. " Au contraire… C’est tout à fait ton style. C’est le défi que tu aimes, et c’est tout ce qu’elle semble représenter. Inaccessible donc elle t’intrigue. Qu’est-ce-que tu as à perdre, si elle est si magnifique que ça ? " je suis bien d'accord avec ellen. posée contre le mur j'attends la réponse de la blonde.

J’avoue finalement cette histoire avec l’avocate sexy. C’est assez dingue comme histoire d’ailleurs, je m’en rends compte en le racontant. Les filles sont bloquées sur ma bouche, elle attendent d’avoir les détails je crois. Mais je m’en veux encore vis à vis de Stella, d’avoir fait ça alors qu’elle était encore dans le coma, et qu’on s’était quasiment remises ensemble. « Au contraire… C’est tout à fait ton style. » lâche finalement Ellen. Mais n’importe quoi ! Et puis de toute manière je n’ai pas de style. Mais elle est si différente de Stella. Stella était mon grand amour, le premier, l’unique. Je ne sais pas si je serai capable d’aimer à nouveau un jour, et si tel est le cas, jamais personne n’arrivera à sa hauteur. Pas après quasiment 25 ans de vie commune. « C’est le défi que tu aimes, et c’est tout ce qu’elle semble représenter. Inaccessible donc elle t’intrigue. Qu’est-ce-que tu as à perdre, si elle est si magnifique que ça ? » Je hausse les épaules. « Mais ça suffit pas d’être magnifique ! » Je soupire et je me sens même me raidir rien qu’en pensant à elle. « Elle est infecte, elle me sort par les yeux ! Et pourtant j’me sens attirée comme un papillon vers les flammes d’un feu de camps, c’est ridicule ! » Je grogne même contre moi-même. Ça m’énerve. Nouveau soupir, et je pointe Ellen du doigt, faussement menaçante. « Non ! N’en rajoute pas une couche toi ! J’ai pas de leçons à recevoir d’une nana qui fume des joints et couche avec sa nouvelle coloc qui a la moitié de son âge ! » Bon ok, Marley aussi a quasiment la moitié de mon âge. Et alors ? finalement, je tourne la tête vers Ella qui est restée sage. Je plisse les yeux, suspicieuse. « Et toi, t’es un peu trop calme à mon goût. Tu caches un truc toi aussi ! » J’arque un sourcil, qu’elle ne me fasse pas son regard innocent, ça ne marchera pas avec moi. « Alors, qu’est-ce que t’as a déclarer ? »