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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)

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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Sam 6 Avr - 15:11
Le temps passait assez vite, quand on était occupé à s'occuper des gens. Cela devait bien faire un mois que William avait commencé les entraînements avec Archie, pour faire de la crosse. Ils se voyaient régulièrement. Sauf depuis une petite semaine, parce qu'ici à l'hôpital, c'était l'avalanche. Il y avait eu une affluence records de malades, à cause d'une épidémie de gastro-entérite. Les gens se comportaient généralement comme de gros dégueulasses. Ils ne se lavaient pas les mains après être passés aux toilettes, et quelques minutes plus tard, ils touchaient la poignée de porte ou serraient la main à un collègue. Résultat, le virus se propageait à vitesse grand V... Et du coup, tout le monde débarquait chez son médecin, accélérant au passage la progression de la maladie. Parfois, William se demandait s'il existait encore un minimum d'intelligence humaine. Il se désolait de l'attitude irresponsable et débile des gens. Aussi, quand un type arrivait aux consultations pour faire état de son mal au ventre, de sa fièvre et de sa fatigue, il ne se montrait pas franchement agréable. Après une semaine chaotique, où les vraies urgences, elles, ne s'arrêtaient pas, il abordait son samedi matin avec une attitude un peu plus zen. Ils étaient dans el creux de la vague et il voyait d'autres cas que des dissenteries. Ce qui franchement, était quand même plus agréable, on ne va pas se mentir ! Après avoir pu un grand verre d'eau, il se rendit au bureau des consultations. Son premier cas de la journée était un jeune adolescent, répondant au prénom de James, amené par sa mère suite à des problèmes de diabète. Très habitué à tirer des conclusions hâtives, il s'attendait à trouver un gamin obèse, une mère qui l'était tout autant et qui possédait dans son sac à mains des bonbons, des gâteaux et autres saloperies ultra-caloriques. Et ce fut tout l'inverse. James et sa génétrice étaient maigres comme des arbalètes ! Si bien qu'il demanda à deux reprises s'ils étaient bien diabétiques.

La consultation démarra, dans une ambiance paisible. Le diabète maigre dont souffrait le gamin était génétique, héréditaire. Les piqûres d'insuline visaient à lui faciliter le quotidien. Sauf que dernièrement, la dose d'insuline était trop élevée. James ressentait de la fatigue et s'endormait en cours. Pire, par moments, peu de temps après sa piqûre, il avait des malaises. William lui fit un examen afin de s'assurer qu'il n'y avait pas autre chose. Puis il prescrivit l'insuline, en diminuant son dosage. Etant donné qu'il était en pleine adolescence, il lui expliqua que si ça n'allait pas, il fallait venir de suite, pour ajuster. Dans la période qu'il traversait, il y avait tellement de changements que ça pouvait être imprudent d'attendre. Après James, il enchaina les consultations. C'était agréable, ça allait du plâtre à retirer, en passant par un ottite, une entorse ou encore un problème d'incontinence chez une dame âgée. La médecin le passionnait vraiment. Il aimait chaque cas concret, parce que ça le stimulait. William était un bon interne, son point faible, c'était le contact avec les gens. Quand quelque chose était mauvais, il le disait. Quand un patient avait fait n'importe quoi, il le disait aussi, sans filtre. A part ça, on sentait bien qu'il était fait pour être médecin et les patients, du moins la grande majorité d'entre eux, ne pouvaient pas dire le contraire. Très juste dans son analyse et dans ses diagnostics, il était plutôt apprécié pour ses compétences. Seul le chef de service ne pouvait pas l'encadrer, sans doute parce qu'un jour, William lui avait fait directement remarquer qu'il n'y avait pas 36 façons de dire à un type en phase terminale qu'il allait mourir. Un débat houleux dans la salle où l'équipe médicale se réunissait. Richter n'en avait pas démordu, et maintenant il était dans son collimateur. Il tâchait donc de faire profil bas, même si le naturel revenait au galop dès que l'opportunité se présentait. Il était comme, il n'allait pas changer pour satisfaire les désirs d'un connard à la langue de bois. Et d'ailleurs, plus on l'emmerdait avec ça, moins il se sentait disposé à changer.

William s'accorda une pause en milieu de matinée, pour fumer une cigarette et rencarder une nana sur The Chart. Il y avait bien des mecs, Darwin, notamment, mais il avait envie de changer un peu et faire une nouvelle connaissance. Dans le fond, il aimait l'idée de découvrir de nouvelles têtes. Ca pouvait déboucher sur un petit moment sympa. Il avait trouvé un profil intéressant. Bisexuelle comme lui, plutôt agréable à regarder. Ils échangèrent un peu sur l'application et finalement, ils se donnèrent un rendez-vous dans l'après-midi, puisque Will aurait fini son service. Il redescendit aux consultations. On avait fait attendre son prochain patient directement dans la salle d'examen. Il marcha donc en sa direction, attrapa le dossier médical. Au moment où il ouvrit la porte, il lut alors "Archie Lewis". Il leva les yeux du document cartonné pour les poser sur le patient en question. C'était bien lui ! Un sourire illumina son visage alors qu'il ferma derrière lui. Il ne s'attendait pas à le voir débarquer ici ! Il s'approcha pour lui serrer la main. William dégageait une autre aura quand il était avec sa blouse. On le sentait sérieux et rigoureux. Pourtant, ça ne l'empêcha pas de commencer fort :

- Salut, Archie ! Ca me fait plaisir de te voir ! Alors, pourquoi tu viens ? Juste pour me voir ou tu as un problème particulier ? Oh... attends, laisse-moi deviner... Tu sais ce que je n'ai pas eu aujourd'hui ? Un beau gosse avec un problème érectile. Tu es là pour ça, pas vrai ? Pas d'inquiétude, je vais garder ça pour moi ! Je suis ravi de pouvoir t'aider à guérir de ça ! Allez, enlève donc ton pantalon, ne perdons pas une minute !

Il avait un sourire sur le visage et ses yeux brillaient de malice. De désir aussi, parce que Lewis aussi dégageait une aura qui ne le laissait pas insensible.
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Mer 10 Avr - 6:35
Les choses sérieuses avaient repris leurs cours à Los Angeles, la saison des matchs avait recommencée et forcément les entrainements étaient nombreux... Plus motivé que jamais afin de redorer le blason de son équipe qui malheureusement avait chuté dans les classements ces derniers mois Archie se donnait à 2 000 % ! Il s'était fait un tableau comprenant diverses consignes afin de ne rien oublier. Oui ça pouvait paraitre un peu fou et excessif comme concept mais au moins comme ça il était certain de mettre toutes les chances de son coté.

Hygiène de vie on ne peut plus stricte comprenant des repas hyper-protéinés, une absence totale d'alcool, du sport, du sport et encore du sport.... Avec tout ça il pourrait tirer le meilleur de lui même.... Le jeune homme continuait également le tutorat auprès des étudiants de l’Université de la ville de façon un peu moins soutenue certes mais Lewis répondait toujours présent.... Ça lui permettait de se détendre tout en continuant d'entretenir sa condition physique.... Ses journées s'avéraient donc on ne peut plus remplies tout comme ses soirées d'ailleurs.... Seuls les contrats publicitaires avaient été mis en stand-by... Ce n'est de toute façon pas ce qu'il préférait faire bien que qu'il ait apprécié ce shooting pour une cette marque de sous-vêtements qui lançait une collection ''sport''.

Forcément sa vie privée, sa vie avec Owen en prenait un coup mais ce dernier étant très souvent de garde n'avait pas grand chose à dire sur les choix d'Archie.... Les deux hommes se voyaient donc en coup de vent... Ce n'est pas ce qu'il y avait de mieux pour eux mais tant pis ils n'avaient pas le choix malheureusement.... C'était la course mais Archie adorait ça....  Quand on est un brin hyperactif comme lui ce rythme de vie et forcément plaisant....

Mais forcément avec rythme aussi soutenu aussi entrainé soit-il, le corps pouvait montré des signes de fatigue.... Et c'est ce qui venait de se passer en ce début d'après midi sur le terrain du Dodger Stadium... C'est en courant que sa cheville avait fait ''clac'' engendrant une douleur dès plus désagréable.... L'entraineur voyant les premiers matchs approcher à grand pas n'avait pas attendu très longtemps avant d’appeler les urgences ! Débarassé des ses protections mais toujours en tenue de sport (jogging-t-shirt), direction l'hôpital... Entorse, claquage, élongation ? Lewis n'en savait rien mais toujours est-il que ça faisait un mal de chien et n'étant pas du genre ''chochotte'', la douleur était réelle....  Archie ne s'attendait juste pas à tomber sur son étudiant préféré.... Celui qui lui donnait parfois quelques transpirées et pas seulement à cause de ce qu'on pourrait croire...

''Arrête tes conneries... Sérieux j'ai pas envie de plaisanter aujourd'hui.... La saison va bientôt commencer et je peux pas me permettre de ne pas jouer...'' Non Archie n'était pas agréable et non il n'avait pas envie de plaisanter sur ce qui venait de lui arriver.... Désigné par les médias comme le joueur à suivre comme le meilleur espoir de 2019 il n'avait pas envie de donner du grain à moudre à ses détracteurs... ''J'étais à l'entrainement, on courrait et là j'ai entendu un clac, je suis tombé, impossible de me relever et de marcher tout seul.... Va falloir que tu m'annonces une bonne nouvelle...''
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Mar 30 Avr - 20:48
- Wow ! T’aurais pu chier un coup avant de venir, ça t’aurait rendu moins con et plus aimable !

Autant William pouvait être capable de plaisanter et de sourire, autant il pouvait provoquer chez ses interlocuteurs une douche froide. Il avait répondu à Archie de façon très directe et très sèche. Non, il n’avait pas apprécié que le brun le rembarre comme une vieille merde sans lui dire bonjour. Ok, il s’était fait mal, il avait encore une carrière, mais est-ce que c’était suffisant pour le traiter comme une sous-merde ? Clairement pas. Il ne l’acceptait pas de son chef encore moins de gens qu’il estimait comme Lewis. A la brutalité, il ne craignait jamais de répondre par la brutalité. C’était son tempérament. Richter pouvait se comporter de façon complètement imprévisible. Il en faisait la démonstration. Archie aurait du s’en douter, il l’avait déjà vu à l’œuvre. L’interne ne doutait de rien et encore moins de lui-même. Son assurance légendaire le faisait passer pour quelqu’un de prétentieux et de hautain. Mais ca il s’en moquait. Il disait ce qu’il avait sur le cœur et tant pis si ca faisait mal ou si ça accentuait son côté tête de con. Et comme en plus de son caractère bien trempé, il avait un certain esprit de contradiction, il suffisait qu’on l’agace pour qu’il décide de faire l’inverse de ce que l’on attendait de lui. Il écouta le sportif raconter ce qu’il s’était passé et répliqua, toujours aussi froid :

- Tu as cru que j’étais Jésus peut-être ? Qu’il suffisait que je lève les yeux au ciel pour que je te guérisse ? Il y a deux options possibles. Soit ta cheville est cassée, fracture donc immobilisation. Soit tu as une entorse, donc immobilisation. Si tu ne peux pas poser le pied au sol et tenir dessus, c’est l’une de ses deux options. Mais la bonne nouvelle c’est que tu vas avoir une attelle ou un plâtre sur lesquels tes fans pourront écrire tout un tas de mots doux pour te consoler ! Congrats !

Oui, William pouvait être le plus parfait des connards. Il en faisait la démonstration. Et franchement, Archie devait le sentir passer. Directif, William s’approcha de lui, s’accroupit et prit sa jambe. Ses mouvements étaient à la fois fermes et déterminés. Il ne lui accorda pas un regard. Il retira sa chaussure, remonta légèrement le jogging et regarda la cheville qui avait enflée. Autant il se montrait strict, autant quand il le manipula, il fut précautionneux et doux. Ça servait à rien de casser quelque chose qui l’était déjà. Principe de médecine élémentaire. Il se releva, sans un mot, et prit son téléphone.

- Richter, consultations. J’ai un traumatisme de la cheville à identifier. Le sujet est un sportif professionnel et ne peut plus poser le pied par terre. L’articulation est enflammée. Deux fois le volume habituel je dirais. J’ai besoin d’un examen pour confirmer qu’il s’agit d’une entorse... oui... il faut vérifier l’état complet de la cheville, c’est mieux... venez le chercher... oui, il peut bien patienter deux heures, ca lui fera les pieds. A plus.

Il sortit son stylo de sa poche et écrivit rapidement sur un document, qui était en fait une ordonnance. Quand il eut terminé, il remit le sésame à Archie.

- On va venir te chercher pour t’amener passer une radio et une écho. Je penche pour une entorse, assez sérieuse, mais je veux en avoir le cœur net. Je t’aurais bien accompagné pour te tenir compagnie pendant les deux heures d’attente prévues mais j’ai pas envie de perdre mon temps avec une tête de con. Des questions ?

Ou comment remettre quelqu’un à sa place en deux phrases. William le fixait du regard, histoire de bien insister sur le malaise. Une vraie tête de con, oui. Mais en même temps, Archie l’avait un peu cherché.
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Dim 5 Mai - 20:04
Dans une compétition, on entendait très souvent dire que ''l'important c'est de participer'' peu importe le résultat final ! Archie avait toujours trouvé cette façon de penser complètement stupide ! Lorsqu'on affronte un adversaire ce n'est pas pour finir deuxième ! Quand on passe des heures et des heures à s’entraîner, à surveiller son alimentation et ainsi de suite c'est dans l'espoir de gagner et non de perdre.... Ceux qui disent le contraire ne sont que de vulgaire menteurs ou de vulgaires compétiteurs, il n'en démordrait jamais.... En tant que sportif professionnel, Archie ne supportait pas l'échec ! Lui, ses coéquipiers, son capitaine, se devaient de donner le meilleur d'eux même pour monter dans les classements (pas comme la saison précédente) alors oui cette blessure tombait vraiment très mal d'où son comportement à l'égard de l'équipe soignante et des pompiers qui l'avaient amené jusqu'ici.... En soit William et les autres n'avaient rien fait de mal mais clairement il n'avait pas envie de rigoler, il avait envie qu'on trouve une solution à son problème le plus rapidement possible et qu'il puisse sortir de cet hôpital en courant.... Ce serait impossible, il le savait très bien et ça l'énervait encore plus.... De toute façon, Archie était aussi réputé pour parler avant de réfléchir et ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait faire une entorse au règlement.... Peut-être devrait-il songer à se mettre à la méditation histoire de se calmer un peu....

''Ca va.... Je suis énervé.... Prends pas ça pour toi....'' dit-il en soufflant légèrement. L'avantage c'est que lorsque quelqu'un lui tenait tête il savait se radoucir et se montrer un peu moins ''con''. En soit plus la personne cherchait à s'excuser et plus il se défoulait contre cette dernière ! Ce n'était pas très malin de sa part mais ça lui permettait de se défouler et de passer ses nerfs. ''Génial ! Les groupies vont pouvoir marquer Archie t'es le plus beau bla bla bla.... Tu pourras marquer Archie j'aime ton cul si veux.... Bref dans tous les cas c'est la merde.... Ca me saoule...''ajouta t'il cette fois si en grimaçant. D'après les dires du professionnel et ceci dans n'importe quel cas il serait de toute façon immobilisé alors que dire de plus ? Le sportif allait devoir prendre son mal en patience tout en fermant sa gueule. La seule bonne nouvelle était sans doute le fait que ce soit William qui s'occupe de son cas, Archie ayant une confiance totale en l'homme vêtu de blanc.

Essayant tant bien que mal de se calmer, Lewis se laissa manipuler. Contact à la fois agréable et désagréable, sensation étrange au passage... Il écouta attentivement ce que le blondinet raconta au téléphone... Richter faisait ça de manière très professionnel, c'était plaisant ! Il ne se s'était pas trompé sur son compte.

''Non pas de questions mais tu pourrais pas gérer le truc ? On se connaît toi et moi et j'ai pas forcément envie que quelqu'un d'autre s'occupe de mon problème... On sait jamais... Faudrait que le moins de personne possible soient au courant de mon problème.... Pas envie que l'info sorte dans les médias ou qu'une photo se retrouve sur le net... Si tu veux des excuses en voilà mais ce serait cool si on pouvait ''bosser'' ensemble.'' Ce n'est pas qu'il le suppliait mais presque.... C'est dire à quel point les répercussions que pouvaient avoir cette blessure le tenaient en soucis... ''Tu pourras me demander ce que tu veux.'' dit-il en souriant.
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Sam 11 Mai - 20:40
Il y eut un silence. William regarda Archie sans rien laisser transparaître. Il était insondable et particulièrement froid. Son problème c’est qu’à partir du moment où on le braquait, c’était terminé. Il devenait intraitable et irascible. Dans le cas du sportif, ca n’annonçait rien de bon. Hormis qu’il allait passer un mauvais quart d’heure. La raison pour laquelle il réagissait de façon aussi disproportionnée ? Il l’ignorait. Ca le faisait chier que ca soit Archie qui l’envoie paître. Sans doute parce qu’il l’aimait bien. Une bonne minute passa avant qu’il ne soupire. N’importe qui d’autre aurait été à la place de Lewis et il s’en serait pris plein la gueule, gratuitement. Seulement voilà... c’était Archie. Et en son for intérieur, William l’appréciait. Cela ne l’empêcha pas de répondre un peu sèchement :

- Qui te dit que je vais pas prendre une photo de toi et la publier sur le net au passage ? Oh... attends... le secret médical peut-être ? Ouais ca doit être ça. T’es dans un hôpital ici, pas dans le vestiaire. L’autre jour y’a un type bien connu qui s’est pointé avec une télécommande dans le cul. Ne me demande pas comment ni pourquoi... bref y’a pas eu un mot dans la presse... ou ailleurs. Quand tu bosses dans un hôpital t’as autre chose à foutre que de biatcher.

Dans sa rigueur professionnelle, William ne voulait pas se lancer dans une remise en cause de ses collègues. Il avait des limites. Et dans un sens il n’avait pas tort. La plupart du temps les fuites sur les pépins de santé venaient des visiteurs. Pas du personnel. Cela ne répondait pas à la demande d’Archie. William entretenait volontairement le suspens, parce qu’il avait un caractère bien trempé. Il reprit la parole, un peu plus doux.

- Tu mériterais que je refile le dossier à quelqu’un d’autre... je te préviens que la prochaine fois que tu m’envoies chier gratis comme tu l’as fait, je te pourris le séjour et la vie.

C’était une menace à prendre très au sérieux. William était capable de tout, du pire comme du meilleur. Mais au moins, Archie allait pouvoir compter sur lui. Le temps de sa convalescence. Comme l’ambiance était à la détente, Richter prit bonne note de la dernière phrase de Lewis. Tout ce qu’il voulait, donc ? Voilà qui laissait tout un tas de possibilités, des plus softs aux plus torrides. Archie savait qu’il plaisait à William. Faire ce genre de proposition, voilà qui était bien aventureux. En tout cas ça n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, bien au contraire !

- Tout ce que je veux, dis-tu ? Je vais te prendre au mot.

Il avait le regard pétillant. Il se mordit la lèvre puis il se leva. Il ouvrit un placard d’où il sortir un fauteuil roulant qu’il déplia. Dans un tiroir, il récupéra une charlotte et un masque, puis il les tendit à son patient :

- Tiens, mets ça, les gens ne te reconnaîtront pas. Et pose ton joli petit cul sur ce fauteuil. Je vais t’amener. J’ai peut-être moyen de te faire passer devant tout le monde.

Il l’aida à se mettre sur le fauteuil roulant et alors qu’ils sortaient de la salle, William glissa, allumeur :

- T’es sexy comme tout avec ta charlotte... un peu plus et j’en banderais comme un cheval.

Le sarcasme et la finesse à la sauce Richter.
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Mar 14 Mai - 7:30
Lorsque deux gros caractères s'affrontaient forcément cela fait des étincelles et si l'on y réfléchissait bien ça avait toujours été plus ou comme ça entre les deux garçons depuis qu'ils se connaissaient à la différence prêt qu'aujourd'hui chacun était capable de mettre un peu d'eau dans son vin... Et heureusement d'ailleurs.... Archie et William avaient appris à s'apprécier et même s'il était encore difficile de mettre un mot sur la relation qui les unissait ça s'apparentait à de l'amitié.... Du moins le sportif ressentait les choses sous cet angle là... Les deux garçons n'avaient pas seulement un lien de tuteur/élève c'était un peu plus que ça... Il n'y avait que William qu'Archie voyait en dehors du cadre de l'Université alors tout ça voulait probablement dire quelque chose....

- On m'a appris à me méfier de tout le monde.... N'importe quel trou du cul est prêt à faire n'importe quoi pour toucher de la thunes aujourd'hui... Secret médical ou non...

Il savait ce qu'il disait ! Comment la presse à scandale était informée de la maladie d'un tel ou d'un tel ? A cause du personnel de l'hôpital mais ce n'était pas forcément les soignants qu'il fallait blâmés... Entre les secrétaires, les visiteurs, les entreprises extérieurs, ça grouillait et tout le monde était susceptible de sortir son smartphone pour ensuite en informer les médias.... Ça ne servait à rien de vivre dans le monde des bisounours... La société actuelle était devenue ultra personnelle se fichant bien de ce que pouvait ressentir la personne blessée....

- Ca va... Je me suis excusé non ? C'est le principal... Ça arrive pas souvent en plus...

Les caractères de cochons étaient de retour mais clairement Archie s'en mordrait les doigts si William refilait son cas à l'un ou l'une de ses collègues. Heureusement pour lui ses excuses semblaient avoir porter leurs fruits.... Il était soulagé.... Comme quoi son ange gardien savait aussi faire du bon boulot.... Toujours est-il que pour la suite des événements il prendrait le temps de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de l'ouvrir...  

- T'es un petit rigolo Richter, tu le sais ça ? Mais ok je l'ai bien mérité. Dit-il en prenant le masque et la charlotte. C'était tout bête mais avec ce ''déguisement'' personne ne le reconnaitrait. Il se fondrait dans la masse. Brillante idée de la part de Richter. Comme quoi Archie avait bien fait de louer les services de ce dernier. S'appuyant sur l'étudiant, il se posa tant bien que mal sur le fauteuil roulant avant de partir en direction de la chambre.

- Mais tant mieux....  T'as pas compris que c'est mon but depuis qu'on se connait ? D'ailleurs c'est vrai ce qu'on dit ? Que vous êtes à poil sous vos blouses ? Non parce qu'on a déjà échappé à une soirée branlette l'autre jour... C'est tombé à l'eau, j'étais déçu alors je m'en voudrais de louper une nouvelle occasion de voir ta bite.'' Comprenant très bien que William voulait jouer les chaudières, Archie ne donnait pas sa part au chien... Il verrait bien comment son sauveur réagirait...
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Ven 17 Mai - 22:46
- Évidemment que c’est vrai ! C’est plus facile de baiser avec ses collègues entre deux consultations ou deux opérations à coeur ouvert si t’as rien à enlever !

William ne perdait jamais une occasion de faire de l’ironie. Certaines légendes vivantes tenaient bon malgré le temps. Celle qui consistait à dire que le personnel médical était à poil sous la blouse persistait malgré le fait que ça soit totalement faux. Tout venait en fait de l’uniforme. Pour travailler, ils avaient une tenue adaptée, qui ne sortait pas d’ici d’ailleurs pour des raisons évidentes de sécurité et d’hygiène. L’idée était d’éviter d’avoir des agents pathogènes de l’extérieur à l’intérieur et vice-versa. Par conséquent, oui, ils retiraient leurs habits et les troquaient contre des vêtements de travail. Rien de bien affolant. Dans d’autres métiers, c’était une procédure courante. Mais dans l'imaginaire populaire, avoir une blouse, ça impliquait souvent que l'on soit sans rien dessous. Et les pornos n'avaient absolument pas aidé à faire changer les gens d'opinion. Après, autant on pouvait facilement tomber dans le cliché comme Archie, autant oui, l'hôpital restait un endroit assez hot. De temps en temps, deux ou trois membres du personnel se retrouvaient dans une salle de repos ou dans les vestiaires, voire même dans un bureau pour s'envoyer en l'air. L'interne en faisait partie. Il n'oubliait rien de sa partie torride avec Darwin sous la douche. Et de quelques quickies rapides dans un placard à balais, entre deux patients. Une note interne avait même été transmise par la direction, afin de rappeler que les ébats n'étaient pas autorisés dans l'enceinte de l'hôpital. Un rappel à l'ordre resté lettre morte, évidemment. Alors qu’ils avançaient dans les couloirs, William esquissa un sourire. Il se pencha légèrement vers l'avant, pour murmurer à son patient incognito :

- Ah mais moi, je voulais bien plus qu’une branlette. Je voulais qu'on baise. Mais bon, t’es maqué, je te rappelle. Donc ça pouvait pas se faire. Pas de célibat, pas de baise. C’est la règle.

Il parlait cash. Cela dit, Richter n'avait jamais caché ses intentions et le fait qu'Archie soit tout à fait à son goût. Ils ne tardèrent pas à arriver devant la salle d’examen. Will constata alors la foule de patients et donc le temps d’attente. Ses yeux analysèrent la situation, alors qu'il resta terriblement silencieux. A cet instant là, il dégageait une froideur naturelle assez terrifiante. Il ne souriait pas, il ressemblait à un prédateur, à un tueur. A un psychopathe qui ourdit son crime de la façon la plus cruelle. Oui, William était en guerre pour passer devant et à l'égard des hommes et des femmes présents ici, il n'éprouvait aucune forme de compassion. Trois patients, dans des situations plus complexes que prévue. Il regarda rapidement leur dossier médical, après leur avoir adressé un sourire des plus faux culs. Pas de danger immédiat. Voilà qui l'arrangeait. Il jeta un coup d’oeil à droite, puis à gauche. D’un geste précis et sûr de lui, il arracha les étiquettes alors qu'il attirait l'attention des patients ailleurs. Ni vu, ni connu, je t'embrouille. Il fourra les autocollants dans sa poche. Quand il eut terminé sa sale besogne, son visage était rayonnant. Il revint près de son patient, auquel il fit un clin d'oeil. William pré-savourait sa victoire. Quelques minutes plus tard, un homme en blouse sortit à son tour. Quand il le vit, il lui adressa un sourire cordial :

- Tiens, Will ! C’est ton accidenté ? Tu es en avance ! Il est contagieux ?

- Salut Arthur. Ouais... je pense que c’est un genre de gastro-entérite... du coup principe de précaution. Aussi pour ça que je suis venu plus tôt. Comme il a les intestins dans tous leurs états, je profite d’une accalmie. Je me demandais si tu pouvais le prendre entre deux patients ?

- Désolé, Will. Mais il y a des gens qui attendent. Au pire ton patient peut utiliser les toilettes là-bas...

- Pas de problème, je comprends. J'espère juste qu'il va pas se chier dessus. Tout à l'heure, il a à peine eu le temps de poser son cul sur les chiottes, c'était le geyser. Pire que Victoria quand elle a eu ses règles.

- Oh putain, William... t'es dégueulasse... et t'es vraiment un connard quand tu t'y mets.

- Moi aussi je t'aime !

Ils échangèrent un sourire complice. Arthur et lui s'entendaient bien. Ils possédaient le même genre d'humour, très trash. L'homme s’avança vers le vieux qui devait passer. Il chercha les étiquettes et explosa :

- Bon sang ! Olivia a encore oublié les étiquettes !!! Cette fois j’en ai ma claque ! Elle va m’entendre ! Richter, reste là... et... surveille les... je vais la déboiter !

- Elle fait chier... c’est toujours pareil avec elle ! Je les surveille mais fais vite ! J’ai pas que ca à faire... et je sais pas combien de temps son anus va tenir... Il a pas l'air trop habitué aux pressions !

Arthur s’éloigna, en éclatant de rire. A peine eut-il tourné au bout du couloir, William prit le fauteuil roulant et entra dans la salle avec Archie. Il ferma la porte à clé derrière eux et se frotta les mains, avec jubilation :

- Cette grosse conne d’Olivia va en prendre pour son grade ! Ça sera bien fait pour sa gueule ! Le karma ! Allez, dépêchons, faut qu’on aille vite. Arthur va pas tarder à revenir !

Il aida Archie à se lever et le fit patienter quelques instants sur une jambe, en le laissant s'appuyer sur le mur. Il s'agenouilla pour l'aider à enlever se qui pouvait gêner au niveau de son pied. Puis, sans rien lui dire, il baissa son pantalon. Forcément, cette position le fit sourire en coin. Il regarda le paquet du sport et s'exclama :

- Salut ma belle ! Je t'ai manqué ?

Une fois qu'il lui eut enlevé son pantalon, il se releva et fit mine de prendre appui en posant la main sur son entrejambe. Il l'avait fait exprès. Clairement. Il le fit s'asseoir sur un siège, et l'aida à poser sa jambe sur une plaque. Son regard glissait de temps en temps vers le sous-vêtement de son patient. Il s'en moquait pas mal que le sportif puisse le voir faire. Bien au contraire. Il n'était pas mécontent du petit effet qu'il lui avait provoqué rien qu'avec sa main.

- Bon, maintenant, tu restes sage, tu ne bouges pas ton pied, tant que je ne te le dis pas, ok ?

William s'éloigna pour rejoindre une cabine vitrée et à l'aide des commandes, il commença à prendre des clichés de la cheville. Par le micro, il communiqua avec Archie :

- Tu m'as jamais trop raconté comment t'étais tombé dans le sport, au fait. J'ai toujours entendu dire que les grands sportifs sont soit des héritiers de papa ou de maman, ou alors qu'ils sont passionnés depuis le berceau. T'es plutôt dans quelle catégorie ?
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Mer 22 Mai - 18:21
Si Archie appréciait autant le fait de passer du temps avec William ce n'était pas seulement à cause de son physique d'Apollon ! En réalité, l'étudiant en médecine l'amusait beaucoup et lui permettait de sortir de la routine qui s'était malheureusement installé dans son couple.... Owen était un homme beaucoup plus discret, beaucoup plus posé que le blondinet et parfois Lewis devait bien avouer qu'il s'ennuyait..... Passer des soirées posés devant la télévision n'était pas un problème en soit mais quand cela devenait trop récurent et bien c'était déjà plus embêtent....

Fétichiste ? Pas vraiment ! Ou peut-être juste un peu.... Archie aimait le sexe et il ne s'en cachait pas ! Et oui le sportif devait bien avouer que les hommes en uniformes ne le laissait pas totalement de marbre.... Mais encore fallait-il que la personne qui le porte exerce la dite profession ! Il n'y avait rien de pire qu'un mec portant un déguisement.... Pour Lewis c'était un tout.... Dans son classement façon top 3 celui du pompier se tenait tout en haut du podium suivis ensuite de celui de du médecin/ de l'infirmier et pour finir le plombier, quant à l'uniforme de flic ça ne l'intéressait pas plus que ça..... Peut-être parce qu'il gardait aussi cette image de l'agent de police qui s'enfile des Donuts à longueur de journée.... Bref tout ça pour dire qu'Archie Lewis était beaucoup plus coquin qu'il en avait l'air et qu'il lui était parfois difficile de retenir ses pulsions..... Il n'avait jamais trompé son petit ami mais face à l’abstinence sexuelle de ce dernier, Lewis devait bien avouer qu'un rien pouvait l'exciter.... Heureusement que les sites pour adultes existaient toujours....

''J'ai jamais dit qu'on baiserait.... Et se branler avec quelqu'un ca ne veut pas dire tromper à ce que je sache... Manquerait plus que ça... '' répondit-il du tac o toc comme si la ''non réalisation'' de ce fantasme comptait vraiment à ses yeux.

Oui, en soit il n'y avait rien de mal à se caresser à coté d'un autre mec.... Où était le mal ? Ce n'est pas comme si l'un touchait l'autre, il n'y avait pas de caresse, pas de fellation, pas de pénétration.... Juste le plaisir de voir un autre gars prendre son pied... Mais il est certain que ça n'irait jamais plus loin..... Tromper Owen n'était encore une fois pas dans ses projets....

Voyant qu'ils arrivaient maintenant dans une salle où il y avait foule Archie prit soin de couper court à son sa conversation sur les plaisirs solitaires masculins. Archie manqua d'exploser en entendant le faux diagnostique prononcé par William ! Heureusement qu'à cet instant personne ne pouvait voir son visage....Mais en soit il l'avait bien mérité d'autant plus qu'il ne devait pas réagir s'il souhaitait que Richter continue à s'occuper de son cas.... Mais merde ! Quel enfoiré !

La colère laissa néanmoins rapidement place à l'amusement ! En réalité, William était un prédateur, un lion prêt à bouffer n'importe qui pour sortir grand vainqueur du combat. C'était amusant mais aussi terriblement excitant... Mine de rien l'étudiant se battait pour son cas et s'en était plaisant... Histoire d'appuyer le mensonger de Richter, Archie imita des bruits de flatulence avec sa bouche.

''Impressionnant, je pensais pas que tu..'' La main au paquet le coupa dans son élan... Il ne s'attendait pas du tout à ce qu'on lui baisse son pantalon pour ensuite venir lui palper les bourses par dessus son boxer... La surprise engendra même un léger gonflement dans le morceau de tissu... C'est dire à quel point Lewis était en manque de sexe... Histoire de faire comme si de rien était, il ne pipa mot mais son corps parlait malheureusement à sa place.... Moment de ''gênance'' ultime...

S'installant sur la table d'observation, Archie venait de poser ses mains sur son ''bulge'' histoire de cacher sa légère érection. Suivant les conseils de l'étudiant, il ne bougea que lorsqu'on lui demanda. Malheureusement la position dans laquelle il se trouvait permettait à l'observateur d'en voir énormément au sujet de son anatomie. Préférant les boxers et slips plutôt ajustés il était en effet facile de distinguer la forme, la longueur et l'épaisseur des ses attributs. Archie se trouvait dans la moyenne niveau épaisseur mais se défendait plutôt bien en terme de longueur. ''Choix numéro deux... Mes parents sont pas du tout là dedans, mes frères et sœurs non plus... J'ai jamais bien aimé l'école et j'avais tout le temps besoin de bouger un peu en mode hyperactif si tu veux.... J'ai testé plein de sport, la gym, le foot, la natation et j'ai vraiment pris mon pied dans la cross.... On m'a conseillé de faire sport étude et voilà où j'en suis aujourd'hui.... Rien de bien exceptionnel en soit...'' dit-il simplement avant de laisser échapper un bruit de douleur. ''C'est normal que ça me fasse putain de mal dans la cuisse là ?'' Archie aussi souhaitait en apprendre un peu plus sur le blondinet mais là il y avait beaucoup plus urgent.
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Mer 22 Mai - 23:25
Entre deux clichés et deux positionnements, William ne perdait pas l'occasion de regarder le paquet d'Archie. Evidemment qu'il était bien gaulé. Il l'avait senti lors de leur soirée sport, dans ce fast-food où Richter l'avait volontairement tripoté avec son pied et où il avait senti le beau bébé que Lewis se trimballait entre les jambes. Cette fois, c'était un vrai régal pour les yeux. Surtout qu'il faisait volontairement durer le plaisir, juste pour apprécier le spectacle. Il écouta en même temps, d'une oreille attentive ce que lui répondait son patient. Ainsi donc il répondait à la première catégorie ? Il aurait plutôt parié sur la première. Ca ne faisait que susciter davantage l'admiration, parce qu'en définitive, il s'était construit tout seul, comme un grand, avec juste sa volonté et sa passion. Les gens héritaient souvent du package de leur parent. En gros si papa était avocat, alors fiston le serait aussi. C'est parce qu'il refusait de se laisser dicter son avenir, que l'interne appréciait ceux qui en faisaient de même. Pour le coup, Archie jouait les faux modestes. Et William ne l'entendait pas de cette oreille. Il répondit, avec verve et conviction :

- Oh si, c'est exceptionnel. Ca me fait même plaisir d'entendre ça, tu ne t'imagines pas à quel point ! Franchement, les gens, aujourd'hui, ils sont insipides. Il n'y en a pas beaucoup qui font ce qu'ils ont envie. Tu remarqueras, les avocats ont au moins un de leurs parents avocat. Idem pour les médecin, les notaires, les sportifs... Il faut beaucoup de personnalité pour faire autre chose que ce que l'on hérite. Moi, par exemple, mon père est avocat justement et ma mère traductrice. Ils ont toujours voulu le meilleur pour moi et ont tenté de m'orienter vers une carrière dans la Justice. Mais j'en avais rien à foutre de taper avec un marteau ou de me mettre une robe avec de l'hermine, tu vois ? Je voulais faire un truc qui me plaisait. Je me suis battu pour m'imposer. Alors quand je vois le nombre impressionnant de loosers qui bossent comme des chiens sans aimer ce qu'ils font, tout ça pour que papa ou maman soient contents, je me dis que ouais, toi et moi on est exceptionnels.

On sentait qu'il pensait ce qu'il disait, comme bien souvent dès qu'il commençait à juger. Ce n'était pas un secret, William s'aimait beaucoup, il possédait une haute opinion de lui-même. Il se remettait rarement en question. Cela avait des bons et des mauvais côtés. Dès qu'il se trouvait en face de quelqu'un qu'il trouvait inférieur, il pouvait se montrer extrêmement méprisant. C'était le ton qu'il usait lorsqu'il parlait de ces fameux loosers. Il fronça les sourcils quand Archie se plaignit d'une douleur à la cuisse. Les rayons X ne pouvaient pas faire mal. Pas sur le moment en tout cas. A la limite, fortement dosés, ils pouvaient déclencher un cancer mais il fallait vraiment y aller. Dans l'hôpital, les machines étaient hyper contrôlées. Dès qu'une d'entre elles déconnait, elle était mise en maintenance et plus personne ne l'utilisait jusqu'à nouveau ordre. Il arrêta l'appareil et revint auprès de Lewis. Il posa sa main sur sa cuisse et constata que la zone qu'il indiquait était dure, contractée. Il palpa, fermement.

- Rien de grave. C'est le muscle qui se contracte, comme un genre de crampe. Si tu veux mon avis, c'est l'entorse qui ressort plus haut car tu as forcé sur le reste de sa jambe. Ca, ajouté à l’œdème qui remonte... Laisse-moi faire...


D'un geste, il souleva sa jambe et l'étira doucement vers le haut, en faisant attention à ne pas appuyer sur sa cheville. En étirant le muscle, celui-ci se relâcha tout doucement. William cala la jambe sur son torse, en la bloquant avec un bras. De sa main gauche, il massa la zone douloureuse pour rétablir la circulation et aider à la détente. Il effectuait un geste vigoureux, énergique, pour favoriser l'élimination de la crampe. Quand il ne sentit plus celle-ci sous ses doigts, il regarda Archie, et esquissa un sourire allumeur qui en disait long sur ce qui allait suivre :

- Ma foi, cette position n'est pas si mal ! Suffirait que je donne un bon petit coup et hop ! Je t'aurais bien proposé un massage de l'entrejambe vu que là aussi ça a l'air contracté ! Mais y'a un serment de ce bon vieux Hippocrate qui dit qu'un médecin n'a pas le droit de baiser avec ses patients.

Il déposa la jambe d'Archie dans sa position initiale sans se gêner pour lorgner sur ses attributs, qui semblaient à deux doigts de sortir de l'étroit sous-vêtement dans lequel leur propriétaire les avait placés. A ce titre, William ne put s'empêcher de dire, en "tapotant" légèrement dessus :

- D'ailleurs, tu devrais éviter de mettre des truc trop serrés, parce que ça nique totalement ton sperme. Alors, oui, je sais, dans ton cas, rien à foutre puisque tes têtards ont pas vocation à aller violer les ovules de ton mec, MAIS... c'est quand même plus agréable d'avoir une grosse quantité de foutre qui sort quand tu t'envoie en l'air, n'est-ce pas ? Alors pas trop serrées, les joyeuses, penses à ta fierté !

Il lui fit un clin d'oeil. Objectivement, William parlait crû mais surtout il parlait cash. Il redevint sérieux et à ce moment là, Archie devait comprendre qu'il n'avait pas vraiment de bonne nouvelle à lui annoncer.

- Bon sur les radios que j'ai prises, il n'y a pas de fracture, mais tu as une fêlure sur l'os talus, pour être plus précis. Tu vas t'éviter un plâtre mais il te faut une atèle... et du repos... L'IRM va le confirmer mais je pense que tu as une entorse et une belle. Les tissus autour de l'os ont l'air plus gros. Par contre, quand je te dis repos, je ne déconne pas. C'est repos total et absolu. Si tu fais le con, ton entorse ne va pas bien guérir et à la prochaine foulure, c'est cent fois pire.

Effectivement, son visage était dur et résolu. William avait une capacité à reprendre son sérieux épatante. Il ajouta :

- Il va falloir que tu gardes la jambe légèrement surélevée pour faciliter la circulation et éviter que l’œdème ne reste sur ta cheville ce qui ralentirait la guérison. Pas de levrette donc, mais aucun souci pour la position du pilon ! Si tu la connais pas, je peux te la montrer ! En tout bien tout honneur, évidemment !
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Dim 26 Mai - 7:22
William avait on ne peut plus raison sur le fait que bon nombre d'enfants font en sorte de marcher dans les traces de leurs géniteurs et ne font pas le moindre effort pour trouver leurs propres voix.... Et c'est encore plus facile quand Papa et Maman sont là pour donner un bon coup de piston... C'était plutôt rare de voir quelqu'un qui partageait cette opinion surtout venant de la part d'un médecin.... Pourquoi ? Parce que le secteur de la santé faisait clairement partit de ceux où l'on trouve le plus de gens issus d'une même lignée.... Richter marquait donc de nombreux points depuis quelques jours.....

''Ecoute t'as bien fait.... Et d'un coté je comprends que t'es pas voulu suivre ta destinée... Etre avocat et se retrouver à défendre le pire des connards ce serait au dessus de mes forces.... Mes parents sont des gens simples... Ma mère est professeur des écoles et mon père lui donne des cours d'histoire au lycée... Ils nous ont toujours poussés à faire ce qu'on voulait de notre vie, ils ne nous ont jamais rien imposé... Du coup on a tous un métier qui nous plait et on a tous des jobs complètement différents... J'ai un frangin qui est pécheur, un sœur productrice....''expliqua t'il. C'est rare quand Archie parlait de ses proches, il aimait rester discret quant à sa famille mais pour le coup avec William ca ne le dérangeait pas de se dévoiler sur cette partie de sa vie.

Sans être ce qu'on appelle vulgairement une ''pute'', Archie avait énormément profité sur le plan sexuel avant sa rencontre avec Owen..... Rassurez-vous de façon toujours très safe ! On lui avait déjà proposé des plans un peu chelou et Lewis avait toujours refusé... S'amuser : oui ! Se mettre en danger et chopper une merde : hors de question ! Il n'avait pas envie de véhiculer cette image des gays qui ont tous le VIH ! Mais toujours est-il qu'Archie avait bien profité que ce soit avec le livreur de pizza, le dépanneur de la machine à laver, un fan, son ancien médecin traitant et ainsi de suite.....

Encore une fois les plaisirs de la chair avaient toujours beaucoup compté pour lui d'où sa frustration actuelle et le fait qu'il se masturbe encore plus qu'en période de célibat..... Est-ce qu'il en avait parlé à Owen ? Oui déjà deux ou trois mais c'était toujours délicat de faire part à son petit ami de sa soif de ''sexe''.

Oui sa cuisse lui faisait mal mais probablement que la douleur était somatique. Le stress, la peur de ne pas pouvoir affronter les premiers matchs... Tout ça devient bien ressortir d'une quelconque façon... ''Vas-y doucement quand même'' dit-il inquiet avant que l'étudiant ne commence à le manipuler. Archie frissonna légèrement au contact des mains de William sur sa peau. Mine de rien, cette ''ambiance'', cette ''position'' avait quelque chose de très érotique.... ''Ben pardon de ressentir des trucs.....'' dit-il vexé par cette érection qu'il n'arrivait plus du tout à cacher. Et ce n'est pas ce qu'il raconta par la suite qui allait calmer ses ardeurs ! En vrai William puait le (bon) sexe et si Archie ''avait été sur le marché'' il se serait volontiers fait jouir dessus par l'étudiant infirmier. ''J'avoue qu'une bonne giclée et une bonne faciale c'est kiffant mais je suis du genre fan des ''bulges''... Du coup je fais exprès de porter des trucs bien ajustés.... J'aime bien mater les paquets de mecs.... Et je crois que j'aime bien quand on me matte aussi... Ca me donne la trique.. Un bon paquet c'est bien plus excitant qu'une queue au repos.'' dit-il le plus naturellement du monde histoire aussi de se détendre un peu.... Mais parler de sexe de façon aussi cru provoqua un léger écoulement qui vint tacher son sous vêtements... Clairement Archie n'en pouvait plus.... Vulgaire ? Oui il pouvait l'être aussi...

Heureusement le diagnostique allait lui permettre de freiner ses ardeurs... Son visage se décomposa au fur et à mesure des explications qu'on lui donnait.... Il était donc nécessaire qu'il se repose... Difficile quand on est hyperactif... Archie soupira comme un enfant a qui on venait de confisquer son jouet...''J'ai toujours préféré les explications avec le son et l'image.... Alors me pousse pas trop....''Est-ce qu'il avait envie de William ? Ou plutôt que William et lui partagent un moment de sexe bien viril ? Oui ! Et il s'en voulait ! ''Avec mon mec c'est l'auberge du cul tourné depuis quelques semaines... Monsieur est fatigué par son boulot....''
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Lun 10 Juin - 0:25
William n'exprimait aucune émotion. A vrai dire, il n'en éprouvait aucune. Il n'avait jamais compris le principe de s'apitoyer sur son sort. C'était ça qui le rendait très froid vis à vis des patients. Il exprimait très rarement de la compassion. Il était plutôt satisfait de voir qu'Archie ne se lamentait pas et qu'il acceptait son diagnostic. Ca lui facilitait énormément la tâche. Après, Richter y avait mis les formes, mine de rien, il avait enchainé avec un nouveau rentre-dedans comme il savait si bien les faire. Tous les patients n'étaient pas Lewis. Ils ne possédaient pas tous un cul sublime comme le sien, et encore moins un paquet aussi appétissant. L'interne gardait quand même quelques principes. A savoir, il respectait le serment d'Hyppocrate et par conséquent, il s'interdisait de baiser avec des patients. De toute façon, il préférait faire une partie de jambes en l'air avec ses collègues, dans les vestiaires ou dans une salle, en mode quickie. Du coup il y avait peu de chances pour qu'il aille au bout de son geste. Pas dans le cadre médical en tout cas. Il écouta le sportif évoquer avec une certaine lassitude le manque d'aventures dans sa vie sexuelle. Il n'avait jamais été dans une situation de couple. Donc il ne savait pas trop quoi penser de cette monotonie, hormis le fait que ça ne lui donnait absolument pas envie d'arrêter les relations sans lendemain. Il resta pensif quelques instants, avant de hausser les épaules et de lui dire :

- Techniquement, pour pratiquer, je peux te confirmer que l'hôpital ça fatigue. Non pas que je cherche à le justifier, mais ce n'est pas évident de trouver l'énergie et l'envie après des heures de service. Surtout quand tu tombes sur des vrais casse-couilles en consultation.

Il était pragmatique, il préférait dire la vérité, plutôt que d'abuser de la situation. Du reste, il n'était pas psy, il n'était pas question qu'il se lance dans une carrière de conseiller conjugal. Ca, jamais. Il eut un sourire en coin et posa ses yeux sur la bosse de Lewis.

- Cela dit, à sa place, si je rentre et que je te trouve en train de bander comme un âne, comme actuellement, je trouverais l'énergie pour te sauter avec passion, jusqu'au bout de la nuit.

Il se mordit la lèvre inférieure et il l'aida à se rhabiller, en prenant un mâlin plaisir à laisser sa main sur son entrejambe. Clairement, William n'était pas prêt de lâcher l'affaire. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'Archie ne craque. Il l'aida à se remettre sur le fauteuil roulant, lui remit le masque et après avoir récupéré les images médicales, ils sortirent de la salle par un accès d'ordinaire réservé au personnel. William connaissait les lieux comme sa poche, on sentait qu'il n'en était pas à sa première magouille. Il ouvrit une porte et il s'y engouffrèrent. La salle était sombre. Il alluma la lumière. Cette salle d'IRM était utilisée, d'habitude pour les blocs de chirurgie. Ils avaient beaucoup de chance qu'elle soit libre ! William ferma la porte derrière eux et accéléra le mouvement. Il gara le fauteuil dans le vestiaire et à nouveau, il retira le pantalon d'Archie, son haut, jusqu'à ce qu'il ne se trouve plus qu'en sous-vêtement. La vue restait agréable, mais il regarda sa montre. Pas le temps de traîner, là, s'ils se faisaient choper, ça craignait pour lui. Plus les minutes passaient, plus la probabilité qu'on les attrapent augmentait. Il aida Lewis à se mettre sur le plateau, sans même lui donner une chemise. Il n'y en avait pas dans la pièce et clairement, ils n'avaient pas le temps. Après s'être assuré que le sportif ne portait aucun objet métallique, William marcha rapidement vers la cabine de contrôle. Il alluma la machine, qui commença à émettre un bourdonnement sourd et régulier. Il activa le micro :

- Ok, on va faire vite... Tu ne bouges pas, tu attends que je te dise que c'est bon.

Aussitôt dit, Il fit bouger le plateau de sorte qu'Archie entre entre dans l'IRM. Quand il fut au niveau du bassin, il activa la prise d'images, en faisant progresser doucement le plateau, de sorte d'avoir l'intégralité de la jambe, au cas où. Il s'écoula une dizaine de minutes puis Richter mit fin à l'examen, il prit les photos, les glissa dans une pochette cartonnée, puis il sortit de la cabine. Rapide comme l'éclair, il aida Archie à retourner dans le vestiaire, à s'habiller puis il l'assit sur le fauteuil. Ils sortirent. William tendit l'oreille. Il y avait des pas non loin dans le couloir. Richter entra dans les toilettes et ferma à clé derrière eux. Juste à temps. Dans le couloir, deux voix se firent entendre, deux hommes. L'un semblait être un infirmier, l'autre... William fronça les sourcils et son visage devint alors très dur. C'était son chef... une chance qu'ils aient trouvé un endroit où se planquer. Richter tendit l'oreille, et quand tout fut calme, il sortit. A peine eurent-ils fait quelques pas qu'une voix résonna dans leur dos.

- Richter ! Qu'est-ce que vous faites là ?


- Je sors des toilettes.

- Avec un patient ? Vous m'expliquez ?

William souffla ouvertement et se retourna pour faire face à son chef :

- J'attendais devant la radio pour mon patient, mais Arthur a du s'absenter parce que Olivia a encore fait n'importe quoi avec les étiquettes. J'ai envie de dire, voilà ce qui arrive quand on recrute des personnes incompétentes. Bref. Mon patient a eu une envie pressante et je l'ai donc accompagné aux toilettes. C'était ça où il tapissait les murs du couloir façon diarrhée. Je n'ai rien contre un coup de peinture mais je suis pas sûr que ça aurait été de bon goût.

Silence pesant, que le chef finit par briser :

- J'attends toujours votre rapport médical sur le patient Sanders. Ca fait 24 heures. Je le veux avant la fin de votre service ce soir, Richter.

Richter fit volte-face et empoigna le fauteuil. On sentait à sa démarche et à sa façon de "conduire" qu'il était énervé. Alors qu'il marchait dans les couloirs, il maugréa un tas d'injures. Ils retournèrent jusqu'à la salle de consultation. William claqua la porte brutalement derrière eux. Pas besoin d'un dessin, son chef l'avait mis d'une humeur de chien. Il sortit les images de la pochette et les mit sur le tableau lumineux, les unes à côté des autres. Il lâcha, véritablement sur les nerfs :

- Sombre connard... j'espère qu'il va crever comme une vieille merde, en s'étouffant dans son vomi... et en souffrant le martyr... un bon cancer...
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Lun 24 Juin - 7:39
Archie se laissait clairement aller quitte à dire un peu n'importe quoi et à employer des tournures de phrases beaucoup trop naturelles pour parler de sa vie sentimentale mais aussi intime et de ce qui pouvait l'exciter dans la vie de tous les jours.... Était-ce la pression qui retombait ? L'acceptation du diagnostic ou simplement le manque de sexe qui le rendait aussi explicite  Difficile à dire..... Le sportif avait toujours aimé aborder le sujet du sexe, il ne se cachait pas d'aimer mater d'autres hommes dans la rue, dans les vestiaires, à la piscine mais ça faisait longtemps que le sportif n'avait pas fait part de ses fantasmes à quelqu'un d'autre.... Bref, il s'en fichait bien de ce que William pouvait penser de lui d'autant plus que ce dernier était lui aussi abonné à tout un tas de frasques...

Reprenant son sérieux et mettant son addiction au paquet de ses messieurs dans un petit coin de sa tête, il écouta de nouveau l'étudiant qui s'amusait une nouvelle fois à souffler le chaud et le froid quant à une potentielle partie de jambe en l'air.... Oui l'idée de s'amuser avec l'étudiante était séduisante ! Difficile de dire non à quelqu'un gauler comme lui en même temps mais Lewis en serait-il réellement capable sachant qu'il était en couple avec Owen et que ce dernier bossait dans l'autre aile de cet hôpital ?

''Mouai.... On va éviter de parler de lui de toute façon.... Ma vie privée n'intéresse personne.'' C'est pourtant lui qui avait commencé mais il en avait déjà beaucoup trop dit et ne souhaitait pas développer d'avantage....

Changer d'espace aida à oublier le sujet du petit ami à la libido en berne ! Dans son fauteuil avec son casque Archie avait l'impression d'être un criminel en fuite.... C'était marrant... Et bien que le diagnostic prononcé fût alarmant ce petit jeu rendait la situation beaucoup plus facile à vivre.... Dire que cette journée à l'hôpital commençait à devenir agréable serait mentir mais s'en était pas loin..... Comme quoi l'intervention d'une seule personne peut tout changer....

Il ne mit pas longtemps avant de se retrouver en boxer et heureusement son érection était terminée... ''Je comptais pas me sauver.... Comment en même temps ?'' Bon là clairement Lewis n'était pas rassuré!C'était froid, stressant et généralement quand quelqu'un passait dans cette machine à la télévision ce n'était jamais bien bon.... Fermant les yeux et prenant son mal en patience il laissa Richter procéder à l'examen croisant les doigts pour que le résultat ne soit pas trop catastrophique.. ''Que ? Qu'est-ce qui se passe ?'' dit-il alors que William l'aidait à se rhabiller. Autant se faire toucher par ce dernier depuis toute à l'heure lui donnait des bouffées de chaleur autant là ça le stressait de plus en plus...

En réalité ils avaient failli se faire chopper par d'autres professionnels... Avec ces nombreux rebondissement, Lewis avait presque zappé que tout ce qu'ils faisaient depuis qu'il avait mis les pieds ici était contre le règlement tout ça dans le but de protéger son identité.... Ne souhaitant pas qu'on sache qu'il était ici, Lewis essayant tant bien que mal de garder son sérieux face aux talents de comédien de l'étudiant en médecin... Autant toute à l'heure ça l'avait un peu vexé qu'on le fasse passer pour quelqu'un atteint de chiasse aiguë autant maintenant il prenait ça avec beaucoup plus de légèreté comprenant que c'était pour son bien.... Et jouer la carte des problèmes intestinaux faisait visiblement des miracles.

Débarrassés de ce qui était probablement un ''chef'', les deux garçons furent à nouveau seuls. Excédé par la réflexion du supérieur, William se lâcha contre ce dernier ce que le sportif pouvait clairement comprendre.... Lui aussi aimait qu'on y mette les formes quand on lui demandait de rendre des comptes.... A nouveau, Archie se rendait compte que lui et le jeune médecin se ressemblaient beaucoup plus qu'il ne l'aurait imaginé lors de leur rencontre sur le campus de l'Université. ''Je crois que mon mec m'a parlé de lui.... Il parait que c'est un con et qu'il n'est pas aussi doué que ce qu'il prétend....'' dit-il pour apaiser tant bien que mal la situation.
''Bref... Ca donne quoi l'IRM ? Et franchement je t'en dois une après tous les risques que t'as pris pour moi.... Sérieusement..'' Oui trêve de plaisanteries ! Archie se sentait redevable ! Certes William avait fait son boulot depuis toute à l'heure mais le sportif n'avait pas été traité comme n'importe quel patient et il en avait parfaitement conscience d'où l'envie de faire plaisir en retour.
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Mar 2 Juil - 22:48
- Un con ??? Non ce n'est pas qu'un con, figure-toi... c'est une ordure, un fils de chacal... un jour, je lui péter les dents... lui démolir le portrait... je le ferais souffrir le martyr, jusqu'à ce qu'il pleure... Ensuite ? Je le dépèce, je le roue de coups, je le découpe en morceau, je le brûle, je le dissous à l'acide puis je vais enterrer le mollard qu'il sera dans un désert ! Et en guise de discours funéraire, je pisserai dessus ! Enculé de lui...

Autant de rage et de violence exprimées contrastait avec le côté cool que William affichait en public. On sentait qu'il exagérait volontairement, c'était sa méthode pour se calmer... elle avait un côté un peu psychopathe, oui. Pourtant, ça lui faisait un bien fou ! Son corps qui s'était dangereusement contracté depuis qu'ils étaient revenus dans la pièce, se détendit à vue d'oeil. Sa mâchoire se dé-serra, suffisamment pour ne plus lui donner cet air de tueur qu'il prenait dès que quelque chose l'énervait fortement. Richter avait une façon d'évacuer la rage un peu particulière. Archie le voyait sous un angle nouveau et potentiellement ça pourrait lui faire peur. Mais en dépit de toutes ses menaces, William n'aurait rien mis en exécution, il n'était pas con à ce point. Et il savait qu'il ferait carrière, avec ou sans la bénédiction de son chef. Il avait un talent pour la médecine et une vraie passion, alors personne ne lui ferait obstacle. A l'instar de quelques uns de ses collègues, son boss oubliait qu'il pouvait se montrer redoutable et qu'il serait prêt à tout, non seulement pour valider son diplôme mais en plus avoir des postes intéressant pendant tout son passage en tant qu'interne. William ne doutait pas de lui. Il ferait payer, tôt ou tard, à celles et ceux qui se mettaient en travers de sa route. Ce n'était qu'une question de temps. Archie le ramena un peu à la réalité, en lui demandant de plus amples détails sur le fameux IRM. Et en rappelant qu'il serait redevable. Il se tourna vers lui et il lui dit, avec un sourire entendu.

- Donc, avec celle que tu me devais tout à l'heure, là, tu m'en dois deux. Et pas besoin de faire cette tête, c'est toi qui t'engages, je ne fais qu'accepter modestement, moi !

Il avait placé les clichés de l'IRM sur le tableau lumineux. Il approcha Archie un peu plus près pour qu'il puisse voir. Il entoura au feutre délébile une zone, où on pouvait distinguer que c'était enflé.

- Tu vois ça ? C'est un oedème, c'est à dire que le tissu a enflé. Un peu comme ta bite tout à l'heure, en plus douloureux évidemment.

Il afficha un air goguenard et poursuivit :

- Donc cet oedème, si tu regardes bien, ici... et là... tu as une lésion du muscle et quelques vaisseaux qui ont cicatrisé. Ca confirme donc ce que je te disais. C'est bien une entorse. Pas besoin d'une opération, les lésions sont superficielles et rien n'est déplacé. Immobilisation et repos, pour six bonnes semaines. Si tu veux accélérer le processus, il faudra éviter de faire le con et de prendre appui. Ensuite, pour récupérer ce que tu auras perdu, séances de kiné. 20, pas moins, surtout vu le sport que tu pratiques. Je vais te prescrire des anti-douleurs, sur cinq jours, ensuite ça devrait aller.

Il se frotta les mains et posa son regard sur lui. C'était suffisamment rare pour être souligné, mais William fit preuve de compassion :

- Désolé pour toi... mais c'est s'arrêter pour mieux repartir, d'accord ?

Il lui donna une petite tape sur l'épaule. Quand il le voulait, il pouvait être vraiment adorable. Encore fallait-il tomber dans les très rares moments où il daignait afficher un côté quelque peu "mignon". Ca n'arrivait pas tous les jours... encore moins à l'hôpital. Il reporta son attention sur les clichés et entoura une nouvelle zone avec son feutre. Et le plus naturellement du monde, il lâcha :

- Et ça, ici, faut absolument qu'on en parle... c'est ta bite. Je n'avais pas besoin de prendre cette zone aussi haut, mais je me suis dit que j'allais joindre l'utile à l'agréable ! C'est un sacré beau paquet que tu as là, darling. Bon, c'est pas sa pose la plus glorieuse, mais ça me plait bien ! Tout compte fait, au lieu de détruire ces photos, je vais mes les garder, en souvenir...

Il passa sa main dans les cheveux d'Archie pour le décoiffer, puis il s'installa à son bureau pour sortir son ordonnance. Sa capacité à passer du provoquant au plus normal des personnages le rendait incroyablement inquiétant... ou attirant, ça dépendait de comment on voulait voir le verre.
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Sam 13 Juil - 7:59
''Je vais faire comme si je n'avais rien entendu... Je veux pas être complice de quoi que ce soit...'' dit-il en explosant de rire. Sans surprise, William réagissait de façon très excessive par rapport au discourt que lui avait tenu son chef de service. Visiblement, l'étudiant en médecine avait beaucoup de mal avec l'autorité, ce qui pouvait se comprendre sachant que son chef l'avait cassé devant l'un des ses patients... Autant éviter de laver son linge sale en public non ? De son côté, Archie n'avait pas trop de mal avec la critique dans le sport elle était constructive et son entraineur qui lui aussi n'était pas toujours facile ne se montrait jamais blessant et ça faisait toute la différence. Archie trouvait ça en tout cas plutôt excitant ayant toujours fortement apprécié le coté ''bestiale'' chez un homme.... Voila que son esprit divaguait encore...

Place au sérieux ! Il y avait pour l'instant bien plus important que d'imaginer William et lui dans un plumard ou comment le remercier pour l'aide apportée... Ce qui primait c'était de savoir quelles conséquences allait engendrer cette blessure survenue quelques heures plus tôt.... ''T'es un marrant tu sais..'' dit-il en applaudissant et en grimaçant..... Toujours est-il que cet humour très au dessous de la ceinture permettait de rendre la situation un peu moins grave.... Le faisait-il exprès ? Si c'était le cas c'était plutôt sympa de sa part bien que l'issue soit la même.... Les explications de l'interne étaient simple, aucun mot savant et ça aussi c'était appréciable.... Archie n'aimait pas qu'on lui sortait du charabia de toubib dans le seul but d'employer des grands mots tout en imposant sa science... William marquait de nouveaux points....

Le bilan n'était pas follichon mais pas aussi terrible que ce qu'il s'était imaginé lors de sa chute.... Forcément avec autant d'immobilisation, sa saison en prendrait un coup mais comme disait le blondinet cet arrêt forcé était la seule façon pour mieux repartir ensuite.... Un mal pour un bien... Lewis soupira à la fois d'agacement, à la fois de soulagement....

''Ok.... Bon c'est moins la merde que ce que je pensais.... Faudra que je demande à mon agent de faire un communiqué de presse histoire que les gens ne s'imaginent pas n'importe quoi.... Mais ok je vais rester sage... Ca va être long, ca va être difficile mais ok...'' C'est un peu comme s'il essayait de se rassurer lui même... Une truc comme ça ça ne lui était jamais arrivé et Lewis n'avit aucune honte à dire ''qu'il en voulait'', il n'avait pas opté pour ce métier pour être dans une équipe de merde et finir en bas du classement.....

''Tant que tu te branles dessus moi ça me va..... Ca me m'excite même un peu de savoir qu'elle va te provoquer la gaule et que tu vas jouir rien qu'en la regardant en photo.... Hésite pas à m'envoyer un snap une fois que t'auras terminé.... Ca m'intéresse de voir à quel point je peux être utile à ton vidage de couille...'' dit-il le plus simplement du monde. Ca ne servait à rien de jouer les hommes choqués d'une part parce que ce n'était pas le cas mais aussi parce que c'était dix fois plus amusant de rentrer dans ce petit jeu.... Clairement une tension sexuelle s'était installée entre les deux hommes.. Reste a savoir jusqu’où cela irait.... ''Ca me fait bander de savoir qu'on me matte... Je dois être un peu exhib sur les bords depuis peu'' Et surtout complètement en manque ! D'autant plus que William n’arrêtait pas de le toucher depuis tout à l'heure...
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Quand travailler devient subitement encore plus agréable (FT. Archie)
Mar 16 Juil - 22:52
William leva les yeux de son ordonnance pour regarder Archie avec une intensité telle, qu'on aurait pu croire qu'il allait lui sauter dessus. Il faut dire qu'entre eux, la tension sexuelle avait cru de façon considérable, en raison notamment, du comportement très tactile et très avenant de l'interne. Ce qu'il allait faire avec ces photos d'IRM ? Pas besoin d'être un expert pour le deviner. Il allait les mater et peut-être même remettre sa main gauche au turbin. Après tout, elle n'avait pas trop eu l'occasion de bosser ces derniers temps, parce qu'il multipliait les plans d'un soir et qu'il n'avait aucune envie d'abandonner les bienfaits d'un rapport corporel avec une autre personne. Il continuait d'écrire, sans regarder la feuille de papier carbone. A vrai dire, ce qui l'aurait tenté là, tout de suite, c'était de foutre Lewis à poil et de s'envoyer en l'air avec lui. Le sportif l'attirait, il le sentait. Un peu comme un aimant, qu'il ne pouvait s'empêcher d'apprécier. Pourtant, il savait que rien ne pouvait advenir. Il avait un principe, il ne couchait pas avec les types ou les nanas déjà casées, si bien sûr, il était au courant de leur vrai statut du moment. Il ne voulait pas d'emmerdes ! Les dramas amoureux sur fond de trahison, il laissait ça aux "cons" comme il les appelait. Est-ce que ça l'empêchait de draguer ? Certainement pas. En fait, au fond de lui, il voulait le séduire, l'amener potentiellement à larguer son mec pour lui. Ca flatterait son égo, mais surtout ça serait l'étincelle sur la paille, responsable d'un incendie passionnel grandiose et dévastateur. Car oui, si jamais quelque chose se passait entre eux, vu leurs caractères ça serait forcément explosif. De tous les qualificatifs c'était celui-ci qui rendait la chose terriblement excitante. Quand le sportif avoua que de se savoir observé l'excitait, William bascula vers l'avant sans se gêner pour regarder son entrejambe. Il esquissa un sourire.

- Exhibitionniste ! Tiens, tiens... voilà qui révèle un sacré aspect de ta personnalité. Je ne suis pas psy, je ne pourrais pas te dire ce qu'il en résulte. Et quand bien même je viendrais te faire t'allonger dans mon fauteuil, ça serait pas pour causer de tes vices. On m'a toujours dit qu'il ne fallait pas parler la bouche pleine.

La finesse, à la façon William. Mais au moins le message était clair. Il signa l'ordonnance et se leva. Il ne cacha pas la bosse imposante qui déformait son pantalon. Il donna le papier à Archie et expliqua d'un air très naturel et décontracté... enfin, sauf au niveau de l'entrejambe :

- Les anti-douleurs, il te faut les prendre pendant les repas, pour éviter d'avoir vraiment la chiasse. Je t'ai mis un gel à application locale, qu'il faudra mettre sur la cheville pendant 5 jours, pour apaiser l'inflammation plus vite. Tu évites l'alcool avec tout ça, si tu ne veux pas revenir ici dans une civière et finir au service des lobotomisés du bocal.

Il consulta sa montre. Il allait probablement se faire détruire par son chef vu le peu de patient qu'il avait pris en consultation. Tant pis ! Il se dirigea vers le porte-manteau et changea de blouse. Sur celle qu'il portait jusqu'à maintenant, il retira la plaque qui comportait son nom et il la mit sur la blouse qu'il venait d'enfiler. Il tendit celle qu'il tenait dans les mains à Archie et expliqua, une flamme dans le regard :

- Échange de bons procédés. Comme ça toi aussi, tu pourras te les vider en respirant mon odeur de super beau mâle bien monté et ultra sexy. Essaie de ne pas trop la tâcher, petit pervers exhibitionniste. Oh et pour le snap, n'inverse pas les rôles. C'est toi qui m'es redevable. Deux fois. Donc là t'es pas trop en position de négocier. Et encore moins maintenant que tu es un handicapé boiteux !


Sa dernière phrase était tellement provocante et cynique qu'elle contrastait avec la douceur dont il avait fait preuve au moment de lui annoncer le diagnostic. Oui, le mot "connard" s'adaptait très bien à Richter. Avant qu'Archie n'ait pu répliquer, il ouvrit la porte et le reconduisit à l'accueil. Il demanda à ce qu'on lui appelle un taxi et qu'on lui facture une simple consultation. Après tout, il avait veillé à effacer des ordinateurs, toute trace d'IRM ou de radio. Le seul vestige restait les clichés. Il salua le sportif et retourna dans son bureau. A peine eut-il fermé la porte à clé derrière lui, qu'il déboutonna son pantalon. Celui-ci tomba son ses chevilles, bientôt suivi par son boxer. Il s'empara des clichés. Sa main gauche reprit officiellement du service, bien que sa durée ne fut pas très longue... William ne tarda pas à exploser, comme chacun pouvait s'en douter.

FIN
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