sometimes, home has a heartbeat. (dani #4)

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Mar 25 Sep - 15:35
Elle a raison. Je sais qu’elle a raison. Mais rentrer chez moi, là, comme ça, c’est compliqué. Ca fait vingt minutes que je suis plantée face à la porte. Le soleil va se lever dans moins d’une heure et moi, je suis là, comme une conne devant la maison. J’inspire, j’expire, je me remémore les paroles de Loan en tête encore et encore. Oui, elle a raison bordel. Plus j’y repense et plus j’ai envie de me foutre des claques. Je glisse la clé dans la serrure et rentre sans faire de bruit. Vu l’heure, il n’y a personne de levé. Ou de pas encore couché. Heureusement que je me suis douchée après le service, je suis déjà même en pyjama. Je retire juste ma veste longue que je pose dans l’entrée, dépose mes chaussures à côté et me dirige avec mon sac jusqu’à la chambre. J’ouvre la porte doucement, dépose le sac et m’approche du lit. J’y vois forcément la silhouette de Dani et ses cheveux blonds éparpillés sur l’oreiller, mais c’est pas tout. A ma place, y’a quelque chose. Rien d’humain, c’est tout petit mais ça respire. L’alcool que j’ai bu ne m’aide pas à réaliser tout de suite ce que c’est. Mais lorsque j’entends le miaulement qui sort péniblement dans un bâillement, je fais bien vite le rapprochement. Y’a un chaton qui dort à ma place. Je suis à la fois amusée et totalement interloquée par la présence de l’animal. Je ne savais pas que Dani voulait un chat ni forcément, qu’elle en avait pris un. Tant pis, c’est pas l’heure pour penser à ça. J’attrape la boule de poils et la déplace jusqu’au pied du lit pour avoir la place de me glisser sous le drap. Je me tourne vers Dani, la regarde bouger certainement dérangée par le contrepoids que j’ai créé. Je me penche au dessus d’elle, maintenant allongée sur le dos, et l’embrasse avant de m’allonger moi même à côté d’elle. Je me colle à son corps, place mon bras sur son ventre et m’endors presque instantanément. J’oublie tout, je retrouve la chaleur qui émane d’elle et il n’y a plus rien d’autre qui compte. Et j’arrive même à oublier que depuis quelques heures, c’est mon anniversaire.

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Dim 18 Nov - 11:48
Encore un soir où je m’en vais me coucher seule. Mon lit me semble trop grand, trop froid. Trop vide aussi – bien trop vide. Encore un soir où je reste allongée, immobile, le regard fixé sur le plafond à réfléchir. À me demander si mon refus d’un autre enfant valait la peine de détruire mon mariage, notre vie commune à Nieves et moi. Peut-être aurais-je dû simplement accepter sa demande. Ma femme n’avait jamais rien exigé de moi, elle m’avait laissé toujours mes libertés. Jamais elle ne m’avait forcé la main. Et moi, je n’avais pas été capable de lui offrir la seule chose qu’elle ne m’ait jamais demandée. Je n’avais pas été capable d’accepter le seul désir qu’elle avait laissé échapper : un bébé. Un enfant. Un enfant qui ne serait qu’à nous. Un enfant qui consoliderait cette famille bancale et divisée. Quelque part, Nieves m’offrait la possibilité de tout reprendre à zéro. Elle m’offrait une seconde chance d’être enfin la mère qu’il fallait. Elle m’offrait une seconde chance d’être celle que je n’avais pas pu être – que je n’étais pas – pour Jane. Mais la peur, la culpabilité m’avait poussée à refuser. À me détourner. À me braquer, parce que je m’étais persuadée au fil du temps que le rôle de mère n’était pas un rôle fait pour moi que, encore une fois, j’allais tout rater. Je ne voulais pas faire souffrir un autre de mes enfants. Je ne voulais pas être détestée, haïe par un autre de mes enfants.

Les pensées confuses et agitées, j’ai réussi à m’endormir bon gré mal gré. Après toutes ces tentatives échouées de parler à mon épouse, je me demandais constamment quelles options il me restait pour essayer de recoller tous les morceaux brisés. Demain, c’était l’anniversaire de ma femme. Son cadeau attendait depuis longtemps déjà dans mon tiroir à sous-vêtements, emballé avec un joli ruban. Peut-être que demain je trouverai une façon de le lui offrir et de pouvoir lui exprimer toutes mes pensées embrouillées. Quand je m’éveille le lendemain matin, je suis submergée par une vague de chaleur. Une vague de chaleur que je n’avais plus l’habitude de ressentir depuis un – trop – long moment déjà. Et de peur de la sentir s’évanouir trop vite, je reste un instant les yeux fermés comme pour en profiter un peu plus. Comme pour m’imprégner de cette douceur pour ne pas l’oublier. Je bouge un peu et c’est un corps qui finalement rencontre le mien. Le choc me fait ouvrir les yeux, la vision sur l’oreiller d’à côté me coupe le souffle. Nieves. Ma femme. Mon épouse. Juste à côté de moi dans le lit. Dans notre lit. Notre chambre. Chez nous. J’ai soudainement peur de rêver alors je me mords la lèvre inférieure jusqu’au sang. Alors quand j’ai enfin pris conscience que ma femme est bien à mes côtés, je me glisse hors du lit et me précipite sur la pointe des pieds jusqu’à la cuisine en simple débardeur et culotte. J’essaye d’être la plus silencieuse possible lorsque je prépare le petit-déjeuner que je dresse sur un plateau. Quand je suis revenue dans la chambre, le plateau posé juste à côté du lit, je passe une main dans les mèches brunes de mon épouse jusqu’à voir ses paupières qui s’entrouvrent. Je souris doucement. Je sens les papillons dans mon ventre, comme autrefois. « Bonjour. » Je la laisse se redresser avant de déposer le plateau sur ses genoux. « Bon anniversaire, soufflé-je après avoir récupéré le présent dans mon tiroir pour le lui tendre, un peu nerveuse. »
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sometimes, home has a heartbeat. (dani #4)
Mer 6 Mar - 1:55
je sens le sang qui afflue à grande vitesse dans mes tempes, dans ma poitrine, dans tout mon corps. boire n'a jamais été la solution et pourtant là, ça l'avait été. je ne sais pas si je serai rentrée chez moi sans ça. d'ailleurs j'ai mis quelques minutes à me souvenir d'où j'étais. c'est quand je me suis rendue compte du confort du matelas sur lequel je me trouvais que ça a fait tilt. loin du canapé convertible sur lequel je dors depuis presque un an. puis surtout cette odeur. la sienne. qui m'arrive dans les narines alors qu'une main passe sur mon front. si la fatigue ne m'habitait pas autant j'aurai presque pu être surprise d'avoir quelqu'un qui me touche comme ça. mais non, la lumière de la pièce m'empêchant d'ouvrir les yeux, je dois me fier au reste de mes sens pour comprendre qu'il s'agit de dani. je n'avais plus vraiment de doutes mais vu l'état embrumé dans lequel se trouve mon cerveau, sait on jamais. sa silhouette se dessine lorsque je commence à ouvrir les yeux. " bonjour. " sa voix comme une douce mélodie malgré mon mal de crâne qui se profile à l'horizon. en fait non, il est déjà bien là. " 'jour. " la voix grave qui sort difficilement. mais le sourire bien présent. je me frotte les yeux et me redresse doucement, tentant de contrer les vertiges qui s'emparent de moi. " bon anniversaire. " le plateau sur les genoux, je prends déjà conscience de ce qu'elle a préparé, puis du fait que ce soit mon anniversaire, puis le cadeau qu'elle me tend. " merci. " je ne sais pas par où commencer mais l'odeur du café a raison de moi. je tape la place à côté de moi pour qu'elle s'installe. pas question qu'elle reste plantée là face à moi. puis parce que lever la tête me fait légèrement vaciller. je place le plateau entre nous et récupère ma tasse, la laissant se servir. après une première gorgée je revis. " putain ça fait du bien. " langage châtié, mais c'est pas important. deuxième gorgée et je reprends le cadeau avant de le déballer. je me retrouve face à un livre mais je sens bien que c'est pas un livre comme les autres. les premières pages passées, je me rends compte du travail qu'elle a fourni pour faire tout ça. des dessins. de nous. de notre histoire. " c'est... magnifique. " parce que c'est vrai. je n'ai pas passé la moitié du bouquin que je sens l'émotion m'envahir. " tu veux bien me décrire les dessins ? " je crois que j'ai besoin d'entendre les passages de nos vies, notre vie, contée par elle. je lui tends le livre, récupère le plateau pour me rapprocher d'elle avant de voir plus facilement les dessins. j'attrape un pancake et croque dedans, attendant comme une gosse mon histoire.
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Mer 3 Avr - 18:17
La retrouver là, c’est un peu comme retrouver notre vie. Notre quotidien. C’est un peu comme nous retrouver enfin. Je peux presque sentir la chaleur qui émane de sa peau couleur de pain d’épices. Est-ce que j’étais folle de la trouver incroyablement belle et désirable, même alors qu’elle avait les cheveux emmêlés, les yeux encore brouillés de fatigue et le corps comme cassé ? Après tout, je l’avais toujours trouvée incroyablement belle et désirable. Dès la toute première fois. Le temps n’avait pas d’emprise sur Nieves, pas même alors que nous fêtions aujourd’hui une nouvelle bougie sur son gâteau d’anniversaire. Je sais bien qu’elle n’était pas du même avis que moi, je savais bien que cette nouvelle année restait un peu douloureuse pour elle. Mais mon épouse restait cette jeune femme fougueuse et vivante comme le tonnerre que j’avais rencontrée à cette soirée-là. Je ne peux alors m’empêcher de sourire un peu, amusée, alors qu’elle préfère d’abord plonger dans sa tasse de café, comme en recherche de réconfort. Même sa vulgarité occasionnelle m’apparaissait comme adorable. Je ne savais pas vraiment pourquoi, sans doute parce que je l’aimais comme une folle et que j’aurais tout sacrifié pour elle.

Je me sens un peu nerveuse à l’idée qu’elle découvre mon cadeau. Il est cette année un peu plus spécial que ceux des autres années et j’y ai mis beaucoup de mon cœur et de mes tripes – comme à chaque fois que je cherchais à faire plaisir à ma femme. Et la seule idée que Nieves ne puisse pas l’apprécier vraiment était une angoisse qui me serrait le cœur très violemment. Si violemment que la nausée remontait jusqu’à ma gorge. Trouvant place à ses côtés, je l’observe déballer le paquet, découvrant la couverture du livre. Elle le feuillette, passe quelques pages en silence. Le temps semble d’ailleurs s’arrêter et ma respiration se bloque. « C’est vrai, il te plaît ? je demande timidement alors qu’elle me complimente. » Quelque part à l’intérieur de moi, un nœud se desserre et un poids s’ôte de mes épaules. Un peu plus confiante, rassurée aussi mais tout aussi intimidée qu’à un premier rendez-vous avec l’amour de ma vie, je lui reprends le livre et l’ouvre au tout premier dessin. « Forcément, j’ai commencé à notre rencontre, je ris légèrement. À cette soirée. C’est toujours le premier souvenir que j’ai de ce moment-là. Toi. Ton premier sourire. Tes premiers mots. » Se dessine sous mes doigts le portrait de ma femme à l’époque, elle avait déjà cette malice dans les yeux et ce sourire qui m’a faite tomber pour elle. « J’ai même dessiné un petit pin’s Wonder Woman pour rappeler le fait que tu m’as sauvée. » Dans tous les sens du terme. « Je me rappelle encore le frisson que j’ai ressenti quand tu es intervenue. Quand tu es restée avec moi. Je n’ai jamais su si c’était parce que tu m’avais défendue ou bien si c’était parce que mon corps avait réagi au tien, je laisse échapper, un peu pensive. Je me rappelle m’être dit : son regard est en train de me transpercer, ça devrait être douloureux et pourtant ça ne l’est pas. Au contraire, j’aimerais que ça continue. » Est-ce que c’était ce qu’on appelait le coup de foudre ? Je n’en étais pas certaine. Je savais juste que, ce soir-là, j’avais eu la sensation de trouver comme une part de moi qui avait manqué tout ce temps-là à ma vie.
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Jeu 18 Avr - 5:39
c'est bizarre de revenir à la maison mais c'est quand même vachement plaisant. mon lit. je suis certaine d'y avoir retrouvé ma place, qu'il avait encore mes formes emmagasinées dans le moelleux. et surtout j'ai retrouvé les bras de ma femme. et ça ce n'est pas rien. enfin je l'ai retrouvée dans mes bras. bref, elle était là, à côté de moi. et ça c'est parfait. c'est d'ailleurs pour ça qu'à peine installée, je veux qu'elle me rejoigne. juste à côté de moi. " c’est vrai, il te plaît ? " je voudrai hocher la tête mais je sais que si je le fais, je vais le regretter. alors y'a juste un son qui sort d'entre mes lèvres. et un sourire. parce que sourire ça va. ça fait pas trop mal pour le moment. j'ai plus l'âge pour ces conneries bordel. si j'aimais pas autant loan je crois que je pourrais l'étrangler. c'est à cause d'elle ce mal de tête mais c'est grâce à elle que je me retrouve dans ce lit avec dani. donc ça va, je lui pardonne avant même de lui en vouloir. " forcément, j’ai commencé à notre rencontre. à cette soirée. c’est toujours le premier souvenir que j’ai de ce moment-là. toi. ton premier sourire. tes premiers mots. " je me cale tout près elle, la laisse conter l'histoire de notre première rencontre. " j’ai même dessiné un petit pin’s wonder woman pour rappeler le fait que tu m’as sauvée. " je passe la main sur ce pin's en continuant de sourire. j'arrête pas de sourire de toute façon. et c'est entièrement de la faute de la blonde à côté de moi. " je me rappelle encore le frisson que j’ai ressenti quand tu es intervenue. quand tu es restée avec moi. je n’ai jamais su si c’était parce que tu m’avais défendue ou bien si c’était parce que mon corps avait réagi au tien. je me rappelle m’être dit : son regard est en train de me transpercer, ça devrait être douloureux et pourtant ça ne l’est pas. au contraire, j’aimerais que ça continue. " je suis à deux doigts de pleurer. genre vraiment. parce que déjà je suis dans un état... perturbé. ouais. " je savais franchement pas ce que je faisais. ni pourquoi je l'ai fait. j'aimais pas sa gueule et toi... je sais pas tu m'as attirée comme un insecte vers une lumière. c'était vraiment bizarre ce qu'il s'est passé à l'intérieur de moi... " et c'est vrai. j'ai même couché avec des mecs après cette soirée pour m'assurer que c'était réel. que j'en pinçais réellement pour cette blonde du bar. " et puis on en est là. quinze ans plus tard. " en arrondissant. " tu me racontes la suite ? " je veux l'entendre de sa bouche et de ses doigts par le dessin.
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Dim 21 Avr - 22:16
Du coin de l’œil, je peux voir le sourire de Nieves et je sens ma poitrine qui danse et chante à l’intérieur de moi. C’est un peu comme un petit singe avec des cymbales et il y a même cette mélodie entêtante qui résonne jusqu’à mes oreilles. Une mélodie que j’avais connue autrefois, que je n’avais pas entendue pendant si longtemps et qui revenait soudainement dans mon quotidien. « Tu étais un très joli insecte, alors, je commente dans un petit rire amusé. » Le souvenir de notre rencontre restera sûrement l’un des plus beaux à mes yeux. Parce que cette soirée-là m’avait offert l’amour de ma vie ; parce que je n’étais qu’une pâle copie d’être humain, de moi-même avant de rencontrer la brune. Parce que je n’étais pas une et entière avant que ma femme n’entre dans ma vie. Sans doute certains trouveraient cela dangereux – d’être tant attaché à quelqu’un qu’on ne semble plus exister qu’à travers cette personne. Mais ça ne me dérangeait pas. Je savais que Nieves et moi, c’était pour la vie. J’en étais certaine. Je n’avais pas besoin d’une boule de cristal ou d’un don de voyance pour le ressentir jusque dans mes entrailles. « Tu sais que je croyais vraiment que tu étais attirée par les filles, à l’époque ? demandé-je. J’en aurais mis ma main à couper. » Je laisse échapper un petit rire. « Il faut croire que mon gaydar était clairement défectueux. » Je n’ose imaginer ce qu’il serait advenu de moi si Nieves ne m’avait pas aimée. Est-ce que je serais restée seule ? Mère célibataire jusqu’à la fin de ses jours. Est-ce que j’aurais trouvé l’amour auprès de quelqu’un d’autre qu’elle ? Mais comment cet amour aurait-il pu être aussi puissant que celui que je ressentais pour mon épouse ? J’avais parfois que mon être tout entier n’était même pas capable de le contenir, tellement j’aimais Nieves avec toutes les fibres de mon corps, de mon cœur et de mon âme.

Comme elle me le demande, je tourne la page pour y faire découvrir un dessin moins détaillé, moins affiné que le reste. Il me représente, dans mon lit de jeune femme, les pensées occupées par le visage de celle que je venais de rencontrer. Déjà alors elle avait comme capturé quelque chose à l’intérieur de moi. Sûrement un morceau de mon cœur ; probablement un morceau de mon âme. Elle l’avait emporté avec elle tandis que je n’étais même pas certaine de la revoir. Et voir ce dessin à nouveau me mettait face à cette réalité : Nieves m’avait sauvé la vie, sûrement de toutes les façons qu’il soit possible de sauver quelqu’un. « C’était les jours suivant la soirée, je précise. J’ai beaucoup pensé à toi. À ce que tu avais fait, à comment tu étais restée avec moi pour t’assurer qu’il ne reviendrait pas m’importuner. Pensé à cette façon que tu avais eue de me faire sentir… bien, comme jamais auparavant. » J’ai le réflexe de venir toucher du bout des doigts le dessin du visage de Nieves et me mords l’intérieur des joues. « J’ai grandi avec cette impression de ne jamais être… assez. Assez intelligente, assez belle, assez sportive. Assez débrouillarde. Assez mince, assez grande. Dans les yeux des gens, je n’étais jamais assez. Et ma relation avec le père de Jane a sûrement fini de détruire le peu d’estime que j’avais pour moi. » J’ai une grimace qui craquelle ma bouche sèche, je cligne des yeux comme pour ravaler les larmes qui montent et me prennent à la gorge. « Mais avec toi, Dani était assez, continué-je. Je me sentais assez. Je n’avais pas besoin d’être quelqu’un d’autre que moi. Tu as aimé des parts de moi quand je pensais que personne ne pourrait jamais les aimer ; tu as accepté des côtés de moi que personne n’avait jamais acceptés avant. » Avant Nieves, j’avais comme vécu dans l’obscurité et elle avait été ma lumière. « Tu n’imagines pas combien je suis chanceuse que tu m’aies trouvée. » Chanceuse qu’elle m’ait aimée.
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sometimes, home has a heartbeat. (dani #4)
Dim 12 Mai - 2:45
" tu étais un très joli insecte, alors. " je ne peux m'empêcher de rire. c'est vrai que je devais avoir l'air maligne. j'étais figée sur place à la regarder. impossible de détacher mon regard d'elle. elle a ce pouvoir sur moi même des années après. ça pourrait être fatiguant mais ça ne l'est pas. je ne m'en lasse pas. et je suis bien contente de pouvoir le faire ce matin sans avoir peur de me faire prendre ou autre. " tu sais que je croyais vraiment que tu étais attirée par les filles, à l’époque ? j’en aurais mis ma main à couper. il faut croire que mon gaydar était clairement défectueux. " j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi elle pensait ça à l'époque. parce que franchement je ne laissais rien paraître pour la simple et bonne raison que je n'avais aucune idée que j'étais attirée par les filles. et puis je ne pense pas l'être. attirée par les filles je veux dire. juste par dani. " je pense qu'il était cassé oui. parce que je n'en savais rien moi même. " elle le sait de toute façon, je lui ai déjà dit. c'est d'ailleurs pour ça que j'étais un peu réticente au début. parce que je ne comprenais pas ce qu'il se passait. mais du coup je veux connaître la suite de notre histoire. même si je l'ai vécu. " c’était les jours suivant la soirée. j’ai beaucoup pensé à toi. à ce que tu avais fait, à comment tu étais restée avec moi pour t’assurer qu’il ne reviendrait pas m’importuner. pensé à cette façon que tu avais eue de me faire sentir… bien, comme jamais auparavant. j’ai grandi avec cette impression de ne jamais être… assez. assez intelligente, assez belle, assez sportive. assez débrouillarde. assez mince, assez grande. dans les yeux des gens, je n’étais jamais assez. et ma relation avec le père de jane a sûrement fini de détruire le peu d’estime que j’avais pour moi. mais avec toi, dani était assez. je me sentais assez. je n’avais pas besoin d’être quelqu’un d’autre que moi. tu as aimé des parts de moi quand je pensais que personne ne pourrait jamais les aimer ; tu as accepté des côtés de moi que personne n’avait jamais acceptés avant. tu n’imagines pas combien je suis chanceuse que tu m’aies trouvée. " elle n'est pas du genre à tourner autour du pot. et pour le coup, elle ne cache pas ce qu'elle ressent ou a ressenti. et je reste comme une idiote à la regarder puis à regarder le bouquin. " je suis tout autant chanceuse que toi. " si ce n'est plus. parce qu'elle m'a ouvert les yeux. " et t'es définitivement assez, t'es parfaite comme tu es. même avec tes imperfections. " je ne lui mens pas, je ne pourrai pas lui mentir. " tu continues ? " je pourrai rester là à l'écouter pendant des heures je pense. je m'installe plus confortablement et viens poser ma tête sur son épaule. pour être encore plus proche d'elle.
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Mer 15 Mai - 18:48
Ma rencontre avec celle qui deviendrait plus tard mon épouse avait changé ma vie toute entière. Cette réalité me frappait plus violemment aujourd’hui que durant toutes ces années passées à ses côtés – peut-être parce que j’avais bien failli la perdre. Peut-être parce que mon mariage avait failli prendre l’eau pour de bon. Mais nous avions retrouvé notre route l’une vers l’autre et je crois que c’était tout ce qui comptait à mes yeux. Je crois que c’était tout ce que j’avais voulu depuis son départ de la maison familiale. Je savais qu’il restait encore beaucoup de problèmes sous-jacents qu’il nous faudrait régler mais je n’avais pas peur. Je n’avais jamais peur quand Nieves était là. Alors pourquoi avoir peur de lui donner cet enfant dont elle rêve tant ? me souffle cette petite voix narquoise dans un coin de mon esprit. Je sens ma poitrine qui s’écartèle et je préfère envoyer balader les pensées noires pour le moment. Parce que, sans même s’en rendre compte, ma femme trouvait une nouvelle fois les mots pour me rassurer. Pour me ramener à elle, dans la lumière du bonheur. « C’est parce que tu es à mes côtés que je parviens à être assez, j’avoue d’une petite voix sans oser la regarder. » C’était Nieves qui me rendait une et entière. C’était Nieves qui me complétait. Jamais je n’avais ressenti ça – jamais plus je ne ressentirai ça. Avec personne d’autre qu’elle.

Tournant la page, je tombe sur un dessin qui parvient à me faire rougir jusqu’à la pointe de mes cheveux. Je n’avais pourtant pas été gênée de l’esquisser, seule, dans l’intimité de mon bureau à la maison. Sur la double-page se trouvait un dessin de Nieves endormie, juste après la première fois que nos deux corps s’étaient trouvés au milieu des draps froissés. Alors qu’elle s’était endormie paisiblement, j’étais restée longtemps éveillée à la contempler. À me demander si ce que mon âme avait ressenti à ce moment-là pouvait continuer encore et encore. Peut-être même pour toujours. Et comme pour me souvenir de cette sensation, de ce feu qui brûlait à l’intérieur de mon être, j’avais attrapé mon petit carnet à dessins et j’avais croqué son corps nu sous le tissu prune. Le drap avait glissé jusqu’à ses hanches, laissant sa poitrine offerte à ma vue dans la vulnérabilité de son sommeil. La vision n’avait pas été érotique qu’elle avait été merveilleuse. Œuvre d’art qui se découvrait sous mes yeux. « C’était juste après… notre première fois, je souffle, la respiration courte. Je n’étais pas arrivée à trouver le sommeil alors je t’ai regardée dormir. Puis, il a fallu que je te dessine, pour garder ce souvenir avec moi. J’ai encore le dessin avec moi. Je l’ai re-croqué pour le livre. » J’esquisse un sourire léger, un peu tremblant d’émotions différentes, cependant que mes doigts viennent comme retracer le contour de ce corps que je connaissais aujourd’hui par cœur. Elle avait été si belle à ce moment-là. Elle l’est toujours, aujourd’hui – peut-être même plus alors que le temps n’avait aucune emprise sur elle. « Je crois que c’est cette nuit-là que j’ai appris ton corps. Ses rondeurs, ses lignes. La façon dont ta poitrine se soulevait quand tu respirais, le creux de ton ventre. Je n’avais eu qu’à la toucher, l’observer et c’était si simple de laisser mes doigts le dessiner. » Un petit rire m’échappe. Je remercie le ciel ou toute autre entité quelque part là-haut que Nieves ait laissé tomber sa tête sur mon épaule. Je n’aurais pas pu la regarder dans les yeux alors que sa nudité était ainsi dévoilée sans pudeur. « Tu es devenue un véritable fantasme plein d’érotisme pour moi, lâché-je. » Et j’en avais rempli, des pages, de tous ces fantasmes que mon épouse m’inspirait. J’en avais noirci, des pages, de toutes ces folies que son corps suscitait en moi.
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Mar 28 Mai - 4:14
” c’est parce que tu es à mes côtés que je parviens à être assez. “ j’ai dans le ventre des papillons qui s’agitent. peu importe depuis combien de temps on est ensemble, elle a toujours ce pouvoir sur moi. le fait de me retourner le cerveau, l’estomac, le coeur. par de simples gestes ou paroles, j’ai toujours ce désir en moi. la flamme n’est pas morte, il a juste fallu raviver un peu les braises. rien n’était perdu. et j’ai décidé de profiter de ces moments avec elle. parce que c’est le plus important. loan avait raison. je ne sais pas si je le lui avouerai ça d’ailleurs mais bon. bah oui j’ai mas fierté tout de même. puis elle comprendra toute seule que je suis rentrée à la maison. parce que je compte bien rester maintenant que j’ai passé une nuit ici. je n’ai pas envie de retrouver le canapé du planet. je veux rester là, chez moi. elle tourne une page et je me retrouve face à un dessin de moi que je ne connaissais pas. que je n’ai jamais vu. mais c’est bel et bien moi, je me reconnais. et je n’ai pas besoin de beaucoup d’imagination pour comprendre que je suis nue sous ce drap. et que ma femme m’a dessiné sans que je m’en rende compte. pour autant ça ne me dérange pas. je trouve ça flatteur et être dessinée par elle c’est une fierté en soi. qu’elle me trouve assez désirable pour avoir envie de tracer mes traits. ” c’était juste après… notre première fois. je n’étais pas arrivée à trouver le sommeil alors je t’ai regardée dormir. puis, il a fallu que je te dessine, pour garder ce souvenir avec moi. j’ai encore le dessin avec moi. je l’ai re-croqué pour le livre. “ pour le coup je suis surprise. parce que je ne pensais pas que ça datait d’aussi loin. ” tu ne me l’avais jamais dit. “ c’est pas un reproche, encore une fois je suis surprise. mais agréablement en soi. ” je crois que c’est cette nuit-là que j’ai appris ton corps. ses rondeurs, ses lignes. la façon dont ta poitrine se soulevait quand tu respirais, le creux de ton ventre. je n’avais eu qu’à la toucher, l’observer et c’était si simple de laisser mes doigts le dessiner. “ ses mots en tout cas me touchent, c’est certain. elle a toujours été douée pour ça. raconter des histoires. que ce soit par des dessins ou des écrits. ” wow… “ elle me fait perdre de mon assurance parce que je me retrouve un peu comme une idiote. ” tu es devenue un véritable fantasme plein d’érotisme pour moi. “ pour le coup c’est moi qui laisse échapper un rire. ” t’y vas un peu fort là quand même. “ ça ne me gêne pas tant que ça ce qu’elle me dit. parce que c’est elle bien évidemment. enfin … c’est juste que je ne le savais pas. j’ai l’impression de tomber un peu des nues. ” tu continues ? j’aime t’entendre raconter notre histoire. “ et puis surtout il reste encore pas mal de pages et je suis impatiente de découvrir la suite.
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sometimes, home has a heartbeat. (dani #4)
Dim 22 Sep - 8:34
« Non, c’est juste la vérité. » Depuis notre toute première fois, je n’ai cessé de fantasmer sur mon épouse. C’est probablement pour ça que j’ai réussi à écrire toutes ces pages érotiques sur elle ; c’est probablement pour ça que j’ai dans mon bureau ce manuscrit encore inachevé qui est noirci de toutes ces images indécentes que Nieves me laissait sans même le savoir. Je ne me sentais pas honteuse de désirer ma femme – bien au contraire. J’étais juste un peu nerveuse à l’idée qu’elle le découvre. À l’idée qu’elle tombe sur toutes ces nouvelles que j’ai écrites sous le couvert de l’anonymat. Du coin de l’œil, j’observe ses réactions et je me sens un peu fière de voir que mes mots la touchent. L’atteignent là où je n’ai pas pu l’atteindre depuis longtemps. Tournant la page une énième fois, je tombe sur un petit dessin croqué rapidement : deux petits personnages nous ressemblant. La blonde qui a les pensées envahies par la brune. Les petites joues rondes sont rosies par toutes les chimères qui lui envahissent l’esprit mais ses yeux brillent. Ses yeux brillent parce qu’elle pense à Elle. « Celui-là, il représente tous les jours qui ont suivi. Tous ces jours où je n’ai pas pu m’empêcher de penser à toi, j’avoue avec un léger sourire. Tu semblais être partout, jusque dans les gens que je croisais dans la rue. Sur le trottoir d’en face ou à la terrasse d’un café. Derrière la vitrine d’un magasin de vêtements. »

J’avais eu tellement peur de ne jamais la revoir. J’avais eu tellement peur que nos chemins ne se croisent plus jamais. Et si elle n’était qu’une parenthèse ? Et si elle n’était qu’une chimère, qu’un nuage de fumé qui bientôt se dissiperait ? « Quand j’ai eu fini de dessiner ce dessin-là, celui qui m’est venu automatiquement c’est nos mains. Nos mains enlacées. Parce que je me suis dit que c’était la suite logique. C’était ce qui était venu après. Toi et moi. » À partir de cet instant, je m’étais fait la promesse de ne jamais lâcher ses doigts. Je m’étais fait la promesse de ne jamais la laisser s’éloigner de moi, quoiqu’il m’en coûterait. Je me rends compte à observer le croquis au fusain que j’avais failli à cette promesse. Je l’avais laissée partir. J’avais laissé Nieves s’éloigner de moi. Pour mieux me revenir ? « Allez, petite devinette ! je lance tout à trac, un sourire malicieux sur la bouche tandis que je tourne le regard vers la brune. Quel sera le prochain dessin ? Indice : c’est un moment très important pour nous. » Ce n’était pas vraiment un indice. Il y en avait eu, des moments importants pour nous. Mais la suite de tout ça était presque facile à deviner. Sa demande en mariage. Le moment où nos vies s’était définitivement liées, comme deux branches issues d’arbres voisins.
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sometimes, home has a heartbeat. (dani #4)
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