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little talks. (june)

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little talks. (june)
Mer 19 Sep - 22:55
Un changement de cabinet, ce n’était jamais facile à orchestrer. Merida ne travaillait même pas depuis un an dans ses locaux lorsqu’elle avait dû en changer, soumise par la pression des menaces d’un unique patient. Violent. Tueur. Les lettres qu’elle avait reçu à son domicile n’avait laissé aucun doute sur ses intentions s’ils étaient amenés à se recroiser, ce qui avait obligé la psychologue à tout quitter. Autant sa maison – et plus particulièrement, sa famille – que son cabinet. Peut-être que sans cette contrainte, le changement aurait été plus facile à supporter. Il ne s’agissait que d’une hypothèse, d’un conditionnel, de l’un de ses nombreux « et si » dont chaque vie pouvait être peuplée. C’était un mystère inutile à résoudre, mais la question s’imposait toujours à elle, à intervalles réguliers. Comme un rappel que sa vie lui échappait, sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour agripper les rênes et reprendre en main le canasson qui l’entrainait vers son avenir. Au final, Merida réfléchissait sans doute trop. C’était la conclusion à laquelle elle en était venue alors qu’elle revenait prendre place derrière son bureau, ouvrant son tiroir pour se saisir de l’un des dossiers qu’elle avait préparé au début de la journée. Le nom de la patiente était inscrit en lettres grasses majuscules, d’une écriture manuelle légèrement italique. La calligraphie de Merida n’était pas la plus jolie, mais elle savait se relire et c’était tout ce qui importait. Ainsi put-elle lire le nom de June Stewart. Un coup d’œil jeté sur son calendrier lui suffit pour vérifier qu’il s’agissait bien de la patiente qu’elle devait recevoir sur le créneau horaire qui approchait. Puis, elle prit le temps de feuilleter ses notes, de relire sa synthèse de la séance précédente, chassant totalement ses propres aléas de son esprit, tandis qu’elle se glissait dans son rôle de psychologue. Elle ne referma le dossier qu’au moment d’accueillir sa patiente dans l’enceinte de son cabinet. Rangeant sa pochette dans son bureau pour ne pas la laisser en évidence, elle se leva pour venir ouvrir la porte, glissant son regard sur les personnes présentes dans la salle d’attente. Un instant, son esprit divagua, cru voir le visage de son ancien patient parti en cavale, celui-là même qui la menaçait dans de longs courriers. Mais il n’était pas là. Se reprenant bien vite, elle posa ses prunelles sur le visage de June. Déjà, un sourire prenait place sur ses lèvres tandis qu’elle l’invitait à se lever : « Mademoiselle Stewart ? Bonjour. Vous pouvez entrer. » Elle s’effaçait de l’encadrement de la porte, s’écartant pour laisser passer June. Une fois que sa patiente avait franchit le seuil, elle referma le battant pour éviter que d’autres puissent capter leur conversation. « Je suis vraiment heureuse de vous voir. Ça change de ces patients qui me voient comme leur journal intime et se fichent un peu de ce que je raconte. » glissa-t-elle sous le ton de la plaisanterie, même si ses propos étaient teintés d’une part de vérité. Après tout, tant qu’elle ne donnait le nom d’aucun patient, on ne pouvait rien lui reprocher, n’est-ce pas ?
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Lun 24 Sep - 17:36
La fumée d’une cigarette s’envolait doucement vers le ciel azuré de Los Angeles. June était appuyée contre sa voiture, garée devant le bâtiment où elle avait rendez-vous. Elle tirait sur la cigarette, soufflait doucement, le regard perdu dans le vide.
Le tabac, la dernière drogue dont elle ne s’était pas sevrée.
Ou plutôt, celle dans laquelle elle était retombée dès sa sortie du centre de désintoxication.
Elle abaissa la main, détailla le cylindre blanc et orange, la cendre qui s’accumulait au bout, le contraste avec sa peau plus sombre.
Elle n’aimait pas aller en thérapie.
Elle coinça le filtre entre ses lèvres et attrapa son téléphone en le sentant vibrer.
Alertes de réseaux sociaux, messages, appels manqués… Les notifications s’accumulaient sur sa page d’accueil. Elle répondit rapidement à un message de son producteur pour le prévenir qu’elle ne serait pas dispo pendant la prochaine heure et qu’elle passerait au studio après son rendez-vous. Elle rouvrit une autre conversation, au nom de « L. », tentée par l’envie de lui envoyer un message, prendre de ses nouvelles.
Elle lui manquait.
« Ca suffit June, » se reprit-elle à voix haute avant d’aller écraser son mégot sur le rebord d’une poubelle – un jour, elle finirait par provoquer un feu – et de le jeter.
Elle mis une main dans la poche de son mini-short en jean, épousseta son débardeur d’un jaune moutarde, remit en place ses cheveux bouclés, laissés lâches, et se décida enfin à aller trouver le cabinet de la psychologue.

Elle trouva un siège dans la salle d’attente.
L’attente.
June détestait attendre.
C’était sans doute le résultat d’une vie passée à courir entre ses petits jobs, à aider à l’entretien de la maison pendant son adolescence, à traquer ses frères ou sa sœur quand ils disparaissaient, à enchaîner les concerts dans les bar mal famés en espérant se faire un nom…
Elle soupira et regarda autour d’elle, en quête d’une distraction.
Les magasines sur la table basse présentaient l’actualité people – une actualité dont elle était bien trop au courant – et ne l’intéressait pas. Quelques posters d’alertes divers lui rappelaient les numéros d’urgence pour le soutien au suicide, ou le soutien aux drogués.
Elle fixa un instant les caractères d’imprimeries sans les lire.
Elle croisa les jambes et se frotta nerveusement la cuisse.
Stupide suivi.
Il lui avait fallu beaucoup de temps pour accepter que son addiction était un problème. Elle avait fait une overdose, avait frôlé la mort de trop près. Et malgré cette expérience de mort imminente, elle ne s’était jamais débarrassée de cette tentation récurrente.
Elle repensa à Lynn, à Lys aussi.
Au chemin qu’elle avait parcouru, à leur rôle à toutes les deux dans sa récupération.
Au rôle de Lynn dans des retours de tentations plus fortes.
Elle détestait attendre.
Elle faisait le bilan mental de son année et demi de suivi, les échanges qu’elle avait pu avoir Mérida – Dr Cooper, se corrigea-t-elle. Elle n’aimait pas se confier, n’aimait pas parler de ses failles, de ses échecs, de ses faiblesses ; alors elle avait trouvé un équilibre avec la jeune psychologue.
La voix du Dr. Cooper se fit entendre et elle décroisa les jambes, dissimula son sérieux sous un sourire chaleureux.
« Bonjour Docteur, » répondit-elle amicalement.
Elle suivit du regard la fermeture de la porte, puis fixa la psychologue avec amusement à son entrée en matière.
« Je vous laisse le sofa, je prends votre fauteuil ? » plaisanta-t-elle en retour. Elle alla cependant s’asseoir sur le siège qu’elle occupait d’ordinaire – parce que jamais de la vie June n’irait s’allonger sur un sofa pour raconter ses peurs et ses problèmes.
« C’est toujours sympa de venir discuter avec vous, » répondit-elle, plus sérieuse. « Ca me fait une pause dans ma vie de célébrité. »
Toujours humoristiquement, elle rejeta les cheveux en arrière d’un air arrogant.
« Ca fait du bien de déconnecter du boulot pendant une heure. »
Ce constat là était plus sérieux, même si elle était consciente que pour Mérida – Dr Cooper – ces discussions étaient précisément son travail.
« Comment ça va cette semaine ? Les patients n’ont pas été trop difficiles ? » s’enguit-elle alors, en croisant les jambes et en se calant confortablement au fond de son siège, les mains croisées sur ses cuisses, détendue.
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little talks. (june)
Sam 3 Nov - 12:28
Postée devant la porte de son cabinet, Merida accueillait sa patiente – même si elle avait fini par la considérer comme une amie au fil des années – avec sérieux. Elle ne voulait pas se montrer trop amicale devant les autres, quand bien même elle ne s’était jamais montrée trop froide ou distante avec qui que ce soit. « Bonjour Docteur. » lui répondit June. Merida la laissa passer avant de fermer la porte, sentant comme une pression quitter ses épaules. Elle se confia à la Stewart sur les raisons qui la poussaient à être heureuse de la voir. Ce n’était pas comme si elle crachait sur ses autres patients, non. Elle énonçait simplement un fait, pas vrai ? « Je vous laisse le sofa, je prends votre fauteuil ? » s’amusa la brune. Merida esquissa un sourire en retour. « Ce serait avec plaisir, seulement je n’ai pas de quoi vous payer. » fit semblant de s’excuser la Cooper en riant, alors que June rejoignait finalement sa place habituelle : un fauteuil situé non loin du sofa en question. C’était parfois plus agréable pour certains de ne pas s’installer dans le sofa traditionnel. Cela leur permettait de se sentir moins vulnérables. « C’est toujours sympa de venir discuter avec vous. Ça me fait une pause dans ma vie de célébrité. » Elle jetait ses cheveux en arrière d’un air arrogant et Merida ne put s’empêcher de rire en percevant l’humour derrière sa phrase. « Ça fait du bien de déconnecter du boulot pendant une heure. » Merida acquiesçait d’un signe de tête. Si elle était en train d’exercer ses fonctions, elle-même avait l’impression que ses séances avaient quelque chose de différent. Ça l’apaisait un peu, lui permettait d’entrer dans une bulle. « J’avoue que même moi, ça me permet de déconnecter un peu. » lui confia-t-elle avec un sourire. « Comment ça va cette semaine ? Les patients n’ont pas été trop difficiles ? » Ce que Merida appréciait le plus quand June lui rendait visite, c’était qu’elle ne se contentait pas de déballer ses problèmes sans lui laisser le temps de parler. Un vrai dialogue était instauré. « C’était plutôt calme dans l’ensemble. Et il n’y a pas eu d’intrusion dans le bâtiment. Une plutôt bonne semaine. » concéda-t-elle avec un sourire. Cela l’aidait à être rassurée et à ne pas avoir envie d’abandonner son métier – même s’il s’agissait d’un métier passion. « Et vous ? Bonne semaine ? » questionna-t-elle.
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