-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

thunder in my heart, in my head - elia#2

 :: A little break :: archives :: rps terminés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
thunder in my heart, in my head - elia#2
Ven 18 Jan - 18:02
elia#2
with Eliot & Sofia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Quelques jours… Quelques jours seulement s’étaient écoulés depuis cette faiblesse. Depuis ce baiser. Depuis cette preuve alarmante que l’Italienne ne se contrôlait plus en la présence de son ex, cette femme qui lui suscitait tant d’émotions, aussi mauvaises que bonnes. Cette femme qui la rendait folle. Peu importe le sens que l’on pouvait donner à ce mot. Elle ne savait plus quoi penser. Elle ne savait plus quoi faire. Elle se sentait déconnectée de tout. Elle se sentait complètement désorganisée. Un vrai bordel existait dans son esprit, dans son cœur, et tout ce qu’elle avait en tête était son ex. Plus que tout, elle était focalisée sur elle. Cela pouvait en devenir malsain.
Mais elle avait perdu sa limite. Sa limite entre la haine et l’amour. Avant de la revoir, Sofia avait autant d’ordre dans son esprit que dans sa vie. Presque autant. Parce que c’était étrangement bien plus facile de gérer les diverses émotions l’envahissant sans avoir le visage de la Donovan sous le nez, sans avoir le parfum de cette dernière dans la tête, sans avoir sa voix venue la perturber. Mais désormais tout était mélangé. Elle ne savait plus où donner de la tête. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’Eliot était toujours là, dans son cœur et dans son esprit, comme déterminée à foutre le bordel.
Ses émotions, ses pensées… tout se retrouvait ébranlé par la seule présence de son ex sur son lieu de travail.

Ainsi, depuis quelques jours, Sofia ne semblait plus Sofia. Elle semblait ailleurs. Toujours efficace, toujours capable de gérer les constructions et restructurations de l’aile, elle restait néanmoins différente. Eliot dans son champ de vision ne devenait plus une cible à descendre d’un regard dévastateur, mais le baiser ne semblait pas avoir eu grande portée non plus. Qu’avait-elle fait ? Voulait-elle vraiment l’embrasser ? Ou était-ce là sa façon de s’en vouloir pour avoir blessé son ex amoureuse ? Elle n’en savait rien. Elle ne savait plus. Sur le moment, elle ne s’était pas contrôlée. Sur le moment, elle avait craqué. Craqué à cause d’elle… Cette femme était, décidément, telle une braise brûlante sur une toile parfaite. Capable de tout détruire. Capable de créer la flamme. Qu’elle fut amoureuse ou colérique. Elle était un danger. Aussi le regard de Sofia ne pouvant l’éviter, elle restait néanmoins à l’écart. Son esprit comme ailleurs.

Et ce soir là, comme les autres, l’Italienne se retrouvait une fois de plus à veiller, jusqu’à ce que le dernier ouvrier ne parte. Ce n’était jamais Eliot. Fort heureusement. Sauf cette fois. Perdue dans ses pensées, essayant justement de ne pas y penser, la Lorenzini, habillée d’un pantalon en soie et d’une veste noire lui allant à merveille, ne s’aperçut même pas qu’il ne restait que son ex, jusqu’à ce que la porte du Musée ne claque devant le passage d’un autre. Et elle la vit. Oh, elle l’avait déjà vue aujourd’hui, là n’était pas le problème. Mais il ne restait plus qu’elle. Plus qu’elles deux. Personne d’autre. Rien qu’elles. Et merde. Elle qui avait pensé minutieusement chaque journée pour ne pas avoir à se retrouver, à nouveau, face à son ex, la voilà qu’elle n’avait plus le choix. Surtout qu’il lui était impossible de quitter les lieux en laissant quelqu’un d’autre derrière elle. Elle était donc coincée. Et son regard ne pouvait s’empêcher de regarder la Donovan travailler. Elle n’avait aucune directive à donner, tout avait déjà été dit un peu plus tôt. Elle n’avait rien à faire, si ce n’était observer, surveiller celle qui créait ce bordel en elle. Dieu qu’elle était perturbante. Mais bien silencieuse aussi, lorsque ses doigts passaient sur ses outils, et que sa concentration l’empêchait de dire un mot. Etait-ce à cause de Sofia, qu’Eliot ne disait mot ? Ou parce qu’elle se concentrait, afin de terminer au plus vite, et déguerpir ? Sans doute un peu des deux. Bien que l’Italienne avait des doutes sur la première solution, connaissant trop bien son ex pour penser qu’elle pourrait se taire face à quelqu’un. Peu importe qui.
Etait-ce à cause du baiser, sinon ? Cette action qui restait incompréhensible de la part de la Lorenzini ? Peut-être aussi. Après tout, l’étonnement de la Donovan n’avait pas échappé au regard de Sofia.
Et ce fut le silence. Complet. Presque total, si les outils ne faisaient pas autant de bruit, si les talons de l’Italienne ne résonnait pas dans l’aile. Un silence calme, presque gênant. Mais un silence bruyant, étrangement. L’on entendait aucune voix, mais l’on sentait presque dans l’air le cri des esprits.
Un silence bruyant.
Et un tic-tac agaçant, l’horloge avançant, sans qu’aucune ne puisse quitter le Musée. Bientôt, il se fit si tard que les plans de la soirée finissaient à l’eau, et Sofia composa le numéro de la pizzeria la plus proche, pour obtenir sa quatre-fromages favorite, sentant qu’elle allait être là pour encore un moment. La livraison fut bien rapide, et, réceptionnant son dû tout en échangeant avec le livreur quelques billets et mots, elle finit par ouvrir le paquet pour sentir la bonne odeur de l’Italie. Bien que les pizzas de son pays avaient nettement un meilleur goût.

Si tard. Et Eliot n’avait toujours pas fini. Sofia n’en pouvait plus. Alors elle s’approcha. Le claquement de ses talons semblait couvrir chaque petit bruit audible, et lorsqu’elle se trouva juste derrière son ex, elle lui tendit la pizza. Hum… Tu dois avoir faim…
Rien n’était jamais simple, désormais, avec Eliot. Même lui proposer à manger.
Mais elle ne pouvait pas la laisser mourir de faim non plus…
Surtout pas.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Eliot Donovan
Eliot Donovan
Eliot Donovan
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t1473-eliot-o-beautiful-trauma
thunder in my heart, in my head - elia#2 261608d9026ab92f18960543128b0b212c84924a

• âge : 34
• pronom : she/her
• côté ♥ : ellen a fini par prendre toute la place, et c'est encore bizarre...
• orientation : gay af
• occupation : nouvellement gérante du bar lesbien LE PLANET
• avatar : kristen stewart
• crédits : alcaline (ava)
• messages : 286
• date de naissance : 10/02/1990
Eliot Donovan
thunder in my heart, in my head - elia#2
Ven 25 Jan - 11:00
J’ai du mal à penser à autre chose. Mon esprit est perturbé depuis quelques jours, et pour cause, je bosse sur le même lieu de travail que mon ex. Ellen a bien compris que quelque chose n’allait pas, elle voit que je suis différente, un peu dans mes pensées depuis quelques jours, et puis j’ai pas forcément envie d’en parler non plus. Elle essaie toujours de me faire rire, ne me force pas à lui parler, à me confier. J’aime sa présence, je crois que je m’y suis habituée, que j’y ai pris goût. Je sais pas trop à quoi ça ressemble, mais je me sens bien quand je suis avec elle, elle m’apaise. Depuis qu’on a discuté Sofia et moi, et qu’elle m’a embrassée aussi, j’ai du mal à rester concentrée sur mon boulot. Je suis souvent dans mes pensées et je me blesse au moins deux fois plus que d’habitude. J’ai des pansements sur tous les doigts, des bleus sur les jambes, je fais attention à rien, je suis une plaie. Mais je crois que j’essaie de faire les choses trop vite aussi, pour être débarrassée de cette mission au plus tôt, et ne pas sentir son parfum chaque jour, ne pas penser à elle sans cesse, ne pas espérer en vain qu’elle vienne encore me sortir de ma torpeur. Ça m’obsède.

J’ai décidé de rester plus tard ce soir, il y a toute une aile qui doit être terminée avant demain, au risque de prendre un retard considérable. J’enchaîne les heures de boulot, autant que les clopes d’ailleurs, pour éviter de trop réfléchir à ce que je ne devrais pas. Je tente de rester concentrée sur ce que j’ai à faire sans penser qu’elle doit être là quelque part, encore dans l’enceinte du musée. Parce que c’est elle qui est responsable et que tant que je suis là, elle doit être là. Je m’en veux un peu de l’obliger à rester mais je dois faire en sorte de finir ce boulot au plus vite. Le bruit des outils couvre le claquement des talons de mon ex, si bien que lorsqu’elle ouvre la bouche, je sursaute. « Hum… Tu dois avoir faim… » Posant la main sur mon coeur, je me retourne en soufflant un peu, lâchant un rire nerveux. « Putain, tu m’as fait peur ! » Je souffle un peu et pose finalement mon regard sur la pizza. J’allais dire non, mais mon ventre se met à gargouiller tout seul. « Toujours la même 4 fromages, hein ? » Je lui offre un sourire complice et hoche finalement la tête. « J’allais dire non par politesse, mais je crois que mon estomac risque de s’auto-manger si je le nourris pas très vite. » Toujours ce sens de l’humour un peu décalé, j’y peux rien. Mais Sofia a aimé ça, il y a quelques années. J’ignore si c’est encore le cas…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
thunder in my heart, in my head - elia#2
Ven 25 Jan - 12:21
elia#2
with Eliot & Sofia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tout semblait différent. Depuis ce baiser. Depuis ces quelques jours.
Sofia ne parvenait pas à penser à autre chose. Comment le pourrait-elle ? La femme de sa vie, ou du moins, celle qu’elle pensait être de sa vie, lui avait retourné le cerveau en quelques phrase, avait fait basculer la haine vers l’amour. Elle ne s’était pas contrôlée. Elle avait l’impression de ne jamais s’être contrôlée face à son ex, hormis la fois où elle l’avait foutue dehors. Et encore… Etait-ce réellement un contrôle, ou plutôt la furie de ses sentiments, qui avaient parlé, ce jour là ? Sans doute la seconde possibilité. Quoique…
Mais c’était tellement difficile. Tellement éprouvant d’être sur le même lieu de travail que la belle Donovan. Les émotions se battant dans son cœur, et le baiser revisité maintes fois, Sofia ne savait plus où donner de la tête. Et sans doute aurait-elle préféré voir partir Eliot dans les premières heures, afin de ne plus être aussi perturbée…

Arrivée derrière son ex, qui travaillait visiblement d’arrache-pied, Sofia tenta la pire approche possible, lui proposant directement la pizza. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas dire autre chose – en fait, elle voulait dire un tas de trucs, comprendre ce qu’il se passait dans sa tête, dans son cœur – mais plutôt qu’elle n’y arrivait pas. Que dire ? Que dire, après cet échange de la dernière fois ? Après ce baiser qui restait encore sur les lippes de l’Italienne, incapable d’oublier le goût des lèvres de son ancienne chérie ? Lèvres qu’elle avait touchées, embrassées tant de fois durant quatre ans… Après ce baiser qui l’avait surprise, aussi… Parce qu’elle avait beau cherché, elle ne savait toujours pas, réellement, ce qu’il voulait dire… Elle était bien perdue…
Mais pas assez perdue pour ne pas glousser doucement en entendant et voyant la réaction d’Eliot. Elle lui avait fait peur, et ce sursaut avait été si spontané qu’elle n’avait pas pu retenir son petit rire. Désolée. lâcha-t-elle finalement, son petit sourire toujours visible. Ça faisait du bien de rire un peu. Même avec Eliot. Et elle n’était pas réellement désolée. Juste amusée. Je ne pensais pas pouvoir te faire peur en te proposant à manger. finit-elle par dire, incapable de se retenir. L’espace d’un instant, elle avait l’impression de se retrouver en arrière, toujours en couple avec Eliot, plaisantant avec elle, par moments. C’était réellement agréable. Et même avec la situation actuelle, retrouver un petit moment pareil ne pouvait que faire du bien à Sofia. D’ailleurs, le moment nostalgie sembla continuer, puisqu’Eliot parla de sa pizza, même pizza qu’elle prenait toujours. Oh oui, la quatre-fromages était définitivement sa préférée. Combien de fois avait-elle ramené cette pizza à l’appartement ?
Le sourire complice de son ex lui fut rendu, lorsqu’elle répondit Toujours. Cette pizza lui avait été présentée la première fois lorsqu’elle était petite, par sa mère, à Florence. Elle se souvenait encore de la joie qu’elle avait éprouvée en la goûtant. Bien vite, elle avait fini par en redemander à chaque fois…
Et lorsqu’Eliot finit par accepter, Sofia ne put s’empêcher de garder son sourire au coin de ses lèvres. Décidément, cette soirée mal partie commençait à s’améliorer. Et l’humour d’Eliot continuait à faire effet sur elle. Elle avait toujours aimé ce trait particulier de son ex. Et c’était grâce à son charme et à cet humour que la Donovan avait fini par réussir à séduire la Lorenzini.
Dans ce cas, sers toi. Ne le laisse pas se dévorer lui-même. sourit-elle, visiblement incapable de ne pas le faire face à cet humour. Et pour accompagner le geste à la parole, elle attrapa elle-même une part, laissant Eliot prendre la sienne, avant de poser la boîte sur l’une des tables à côtés. Là, elle croqua un bout, et immédiatement, elle sentit le bon goût du fromage venir envahir son palais. Que c’était bon…
Mais alors qu’elle mangeait, et voyait son ex faire de même, elle remarqua aussitôt les pansements sur ses doigts. Et une part d’elle ne supportait pas de les voir, de savoir Eliot blessée. Que s’est-il passé ? lui demanda-t-elle, tout en se demandant si elle n’était pas la cause de ce carnage. Lorsqu’elle était encore avec la Donovan, elle avait déjà vu des pansements sur ses doigts, ou sur d’autres parties de son corps qu’elle finissait toujours par cajoler. Mais jamais autant.
Etait-ce le baiser ? Ce fameux baiser qui trottait toujours dans la tête de l’Italienne ? Ce baiser qui ne voulait pas s’effacer ? Ce baiser qu’elle voulait croire avoir été une faiblesse ? Avait-elle, encore, blessé Eliot ? Elle n’aimait pas cela. Elle posa sa part dans la boite, et s’approcha doucement, faisant fi de tout ce que son esprit lui criait, de toutes ses émotions. Elle prit l’une des mains de son ex, celle qui ne tenait pas la pizza, et posa délicatement ses doigts dessus. Avant de la lâcher rapidement. Et de reculer doucement. Non ! Pas encore ! Elle ne pouvait pas céder sous prétexte que son ex, qui lui avait brisé le cœur, était blessée… Tu… Tu devrais faire plus attention… lâcha-t-elle alors, avant de reprendre sa pizza, et d’en croquer un bout.
Bon sang ! Comment Eliot faisait-elle pour la perturber à ce point ?!

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Eliot Donovan
Eliot Donovan
Eliot Donovan
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t1473-eliot-o-beautiful-trauma
thunder in my heart, in my head - elia#2 261608d9026ab92f18960543128b0b212c84924a

• âge : 34
• pronom : she/her
• côté ♥ : ellen a fini par prendre toute la place, et c'est encore bizarre...
• orientation : gay af
• occupation : nouvellement gérante du bar lesbien LE PLANET
• avatar : kristen stewart
• crédits : alcaline (ava)
• messages : 286
• date de naissance : 10/02/1990
Eliot Donovan
thunder in my heart, in my head - elia#2
Mer 30 Jan - 21:41
Je ne m’attendais pas à la voir là, et mon sursaut n’est pas si étonnant. Elle s’excuse et dans une esquisse de sourire, c’est comme si je lui disais que c’est pas grave. Parce que c’est vraiment pas grave, surtout qu’elle a un bon argument : une pizza quatre fromages. « Je ne pensais pas pouvoir te faire peur en te proposant à manger. » Je souris de nouveau. C’est quand même assez étrange cette situation quand on y pense. J’hésite à accepter son offre, elle s’est acheté une pizza pour elle, c’est sa préférée, toujours la même, et je me sens un peu mal d’accepter son offre. Mais mon ventre lui, semble n’avoir aucun scrupule, et je l’avoue sans aucune honte à mon ex petite-amie, sur un trait d’humour qui me caractérise depuis toujours. « Dans ce cas, sers toi. Ne le laisse pas se dévorer lui-même. » « Merci. » j’ajoute simplement avant de tendre la main pour récupérer une part. J’ai les mains dégueulasses, tant pis, ça m’a pas tuée jusque là, je vois pas pourquoi ça commencerait maintenant. Je croque avec appétit dans la pizza alors que Sofia en fait de même, et je la regarde faire, sa manière de fermer les yeux un peu plus longtemps à la première bouchée, comme pour accueillir toutes les saveurs d’un goût qu’elle adore. Elle a toujours fait ça, et moi j’ai toujours adoré la regarder faire. Mais la trêve de paroles n’est que de courte durée, Sofia reprend la parole sans tarder. « Que s’est-il passé ? » demande-t-elle les yeux rivés sur mes mains. Je baisse mon regard sur ces dernière pour me rappeler qu’effectivement, elles sont un peu dans un sale état. « Oh ça, c’est rien. C’est le métier qui rentre. » Je laisse échapper un petit rire idiot suite à cette phrase absolument conne, d’autant que mon métier, je le connais quand même pas mal depuis que je travaille. Mais je n’ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit, que déjà Sofia s’approche, récupérant ma main libre entre ses doigts fins. Je peux sentir sa peau infiniment douce, sous mes doigts qui eux sont plutôt râpeux présentement. Mon coeur s’emballe et je la regarde, cherchant une réponse à mon questionnement intérieur. Qu’est-ce qu’elle fait ? Mais aussi vite qu’elle est arrivée, Sofia s’éloigne, lâchant sa prise sur ma main pour reprendre sa place initiale à un petit mètre de moi. « Tu… Tu devrais faire plus attention… » Je regarde ma main qu’elle tenait entre les siennes il y a une fraction de seconde, les entailles, les pansements. « J’fais c’que j’peux. Y’a des périodes où j’suis un peu moins concentrée… » Et c’est en partie à cause de sa présence que j’ai du mal à gérer, mais je ne vais pas lui dire, parce que ça ne regarde que moi. C’est pas directement de sa faute si j’me fais mal. « Mais c’est rien t’en fais pas, d’ici quelques semaines ce sera réparé. » J’ai toujours pris soin de mes mains, j’ai tendance à les hydrater 50 fois par jour, toujours un tube de crème dans une poche de ma veste. Parce qu’en étant gay, forcément, mes mains, c’est un outil très important, et j’ai surtout pas envie qu’un jour une fille me dise que j’ai les mains rugueuses ou que mon toucher est désagréable. Alors j’en prends soin, du mieux que je peux malgré mon boulot. En général je bosse avec des gants, mais là il fait trop chaud à l’intérieur. « Je suis désolée de te faire rester plus tard ce soir. Fallait vraiment que j’avance… »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
thunder in my heart, in my head - elia#2
Jeu 31 Jan - 3:05
elia#2
with Eliot & Sofia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Cette pizza ! Comme toujours, la belle Italienne ne pouvait s’empêcher de ressentir chaque goût, chaque portion. Elle l’aimait, sa pizza. Elle ne pouvait pas s’en passer. Non pas qu’elle en mangeait tout le temps, mais lorsque la bonne odeur, ou l’envie, se faisait ressentir, elle ne pouvait pas résister. La quatre-fromages avait ce don de la réconforter, de faire naître son sourire. Et étrangement, depuis la rupture, cette pizza semblait être sa plus proche compagne. Accompagnant ses larmes discrètes, comme ses moments de mal-être.
Alors en partager une avec celle qui avait créé les larmes qu’elle cachait, c’était spécial. Surtout vu la situation. Vu le capharnaüm de son esprit. Vu tout ce qu’il se passait… Eliot, le baiser, la cage, les larmes, la rage, l’amour… Un moment pizza à deux ne pouvait être que bénéfique, non ?

Alors qu’elle mangeait, appréciant ses bouchées, elle finit par voir l’état des mains de son ex, et ne put résister à cette pulsion, de les toucher, comme pour les caresser, comme pour les soigner. Cette habitude qu’avait Sofia de passer ses mains sur les blessures de la Donovan n’avait décidément pas changé. Même si, là, c’était juste trop difficile de rester, de garder cette main entre les siennes. Le conflit intérieur de l’Italienne ne cessait d’interférer. Elle voulait cajoler Eliot, comme elle voulait s’en éloigner. Comme si Eliot était une flamme, la brûlant au moindre contact. Et elle voulait jouer avec le feu, comme s’en échapper. Les flammes semblaient pourtant si belles, mais c’était impossible de les tenir, de s’en rapprocher sans se blesser. Et lorsque Sofia avait attrapé ces mains, c’était ce que son cœur avait ressenti. Une vive douleur, un rappel désagréable que celle qu’elle tenait était aussi celle qui l’avait brisée…
Eloignée par réflexe, reprenant sa position initiale, elle finit par répondre Le métier rentre bien lentement…, avant de reprendre sa pizza, et de lui dire de faire plus attention. Parce que même sans toucher la flamme, Sofia ne pouvait s’empêcher de la vouloir belle et saine. C’était forcément difficile de voir ces mains qui l’avaient maintes fois caressée, qu’elle avait tenues amoureusement, qu’elle avait embrassées, dans un tel état. Surtout en entendant la suite. Moins concentrée ? Oh, Sofia pouvait bien le croire, tout en s’en voulant forcément, bien qu’elle ne dit rien. Mais en ses pensées, elle culpabilisait. Ce baiser, sa présence… C’était forcément ça, non ? Ou alors, comme par hasard, alors que le destin les réunissait de façon impromptue, autre chose se passait dans la tête d’Eliot ? Non… C’était forcément elle. Tout comme son ex la déconcentrait aussi. Pas un jour, depuis le baiser, depuis qu’elle avait revu la Donovan, Sofia ne s’était sentie elle-même. Déconnectée, déconcentrée… Elle n’avait pas la tête pleinement dans son travail, et si elle s’en sortait, c’était probablement parce que son job à elle ne nécessitait pas d’actions physiques, pas d’outils pouvant blesser. Pas un métier dangereux. Contrairement à celui d’Eliot qui pouvait, avec un soupçon de déconcentration, lui coûter quelques problèmes.
Et lorsque son ancienne chérie lui assura que tout irait mieux dans quelques semaines, l’Italienne ne put que se forcer à sourire. Sourire, pour ne pas se montrer faible. Sourire, parce qu’elle était fière. Sourire, parce qu’elle n’avait pas envie de voir le sourire d’Eliot se faner. Sourire, parce que la Donovan avait pris le temps de la rassurer, comprenant sans aucun doute ce qu’il se passait dans sa tête. Sourire, parce qu’Eliot faisait le même effort. Oui… Je suis sûre qu’elles seront aussi parfaites qu’avant… avoua-t-elle doucement, sans vraiment s’en rendre compte… Incontrôlable… Elle était véritablement incapable de se contrôler, ou de contrôler ce qu’elle disait, ce qu’elle faisait, en présence d’Eliot. Mais oui, elle avait raison. Les mains de celle qu’elle avait aimée – et aimait encore – avaient toujours été douces et belles… Cela avait toujours été un véritable plaisir de les caresser, de les sentir… Comme le corps de la belle… Elles avaient été parfaites… Elles le seraient encore… juste… pour quelqu’un d’autre…
A cette simple pensée, le cœur de l’Italienne se serra. Comme une sorte de jalousie naissante. Mais rien ne transparaissait sur son visage. Tout se passait en elle, en son for intérieur. Elle n’avait pas envie d’y penser, mais elle imaginait déjà Eliot avec une autre. Ce n’était pas bien difficile, puisqu’elle l’avait surprise avec une autre, le jour de leur rupture. Mais là, Sofia s’imaginait Eliot, en aimant une autre. Et cela lui fit mal. C’était compliqué… Elle aimait Eliot, et lui en voulait en même temps. Elle ne pouvait pas se résoudre à pardonner cette trahison qu’elle avait subie, cette souffrance qu’elle avait ressentie, cette tristesse qui s’était emparée d’elle… Mais en même temps, s’imaginer qu’elle pourrait aimer une autre ne lui faisait clairement pas du bien. Foutue jalousie !
Elle tentait de ne pas y penser. EN vain. Ce furent les paroles de la belle ouvrière qui la ramenèrent à elle. Eliot s’excusait de la faire rester plus tard. Sofia sourit doucement. Ne t’en fais pas, je n’avais pas vraiment de plans de prévus pour ce soir… Enfin… Si… Un… Rentrer, manger, dormir. Le plan le plus basique du monde, solitaire et triste. Mais elle ne se voyait ni sortir, ni passer du temps avec quelqu’un. Pas là. Pas alors que depuis quelques jours, Eliot était sur son lieu de travail.
Mais alors qu’elle rassurait son ex, une pensée vint reprendre place en elle. Une sorte de jalousie… Encore… Et si Eliot avait quelque chose de prévu ? C’était normal, après tout. Et puis, Sofia connaissait bien son ex. Elle prit une petite inspiration, ne pensant plus à rien, avant de demander : Et toi ? T’avais prévu quelque chose ? A part terminer cette aile ?
C’était vraiment perturbant. Cette envie de la vouloir ailleurs, et ce désir de la vouloir ici, en un même temps, une même pensée… Sofia ne savait plus quoi penser…
Jamais, avec Eliot. Cette femme qu’elle regardait, qu’elle détaillait du regard.
Cette femme qui ne sortirait sans doute jamais de sa tête…

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Eliot Donovan
Eliot Donovan
Eliot Donovan
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t1473-eliot-o-beautiful-trauma
thunder in my heart, in my head - elia#2 261608d9026ab92f18960543128b0b212c84924a

• âge : 34
• pronom : she/her
• côté ♥ : ellen a fini par prendre toute la place, et c'est encore bizarre...
• orientation : gay af
• occupation : nouvellement gérante du bar lesbien LE PLANET
• avatar : kristen stewart
• crédits : alcaline (ava)
• messages : 286
• date de naissance : 10/02/1990
Eliot Donovan
thunder in my heart, in my head - elia#2
Jeu 14 Fév - 9:58
Sofia semble s’inquiéter pour mes mains, c’est vrai qu’elles sont un peu dans un sale état, mais c’est pas grave, j’ai rien de cassé, quelques égratignures, quelques coupures, rien de fou. Ça finira par se réparer, et j’en prendrai soin comme j’ai toujours fait. « Oui… Je suis sûre qu’elles seront aussi parfaites qu’avant… » Je relève les yeux vers elle, sentant mon coeur se serrer légèrement à ses mots. Tous ses sous-entendus, ses mots, ses gestes, ses regards. Tout me crie d’en profiter, mais une part de moi s’y refuse, même si l’envie est bien présente. Je sais que je ne suis pas celle qui lui correspond. Sofia a besoin de rêver, elle a besoin de quelqu’un qui pourra lui offrir des voyages, rentrer avec un bouquet de fleurs, vouloir qui sait fonder une famille. Moi je suis incapable de tout ça. Elle a beau dire tout ce qu’elle voudra, le couple reste pour moi une cage, peut-être un peu dorée, mais une cage quand même. Ça lui a fait mal quand je lui ai dit ça la dernière fois et je comprends. Mais ça signifie bien qu’on est sans doute juste pas faites l’une pour l’autre. Pourtant il y a l’amour, il y a toujours eu l’amour. La séparation, les conneries, ça n’a pas changé ce que j’ai pu ressentir pour elle. Mais au delà de ça il y a maintenant une forme de résilience, une part de moi qui me force à ne pas répondre à ses attentes, ne pas chercher à la récupérer, pour la protéger, pour ne pas la faire souffrir encore. Parce que je suis incapable d’être celle qu’elle voudrait que je sois.

Je m’excuse de la faire rester si tard, c’est de circonstance. Je ne suis pas un monstre, je m’en veux un peu, mais il fallait que je le fasse, quoi qu’il m’en coûte. « Ne t’en fais pas, je n’avais pas vraiment de plans de prévus pour ce soir… » Tant mieux. Je hoche un peu la tête et termine en silence de manger ma part de pizza. « Et toi ? T’avais prévu quelque chose ? A part terminer cette aile ? » Je relève les yeux vers elle. Je ne suis pas dupe. Je sais ce qu’elle veut savoir. Si je vois quelqu’un, si j’avais une soirée, un truc de prévu où je pourrai voir des gens, rencontrer des filles. Elle a toujours eu ce caractère bien trempé, une forme de jalousie native - et compréhensive en un sens. Son caractère d’italienne de toute évidence. Ne rien faire à moitié. C’est Sofia, c’est ce qui m’a plu en elle. Moi j’ai tendance à m’écraser, à fuir aussi. Je sors de mes gonds qu’en cas d’extrême colère, ce qui arrive rarement au final. « Non rien. Refaire le monde avec la propriétaire de la maison dans laquelle je vis, au pire. » Je hausse un peu les épaules. C’est vrai que Sofia ne sait pas. « Je crèche chez une prof. Elle a genre cinquante ans. Elle avait besoin de quelqu’un pour quelques travaux dans sa maison, et moi j’avais besoin d’une chambre. On a fait un échange de bons procédés. Elle est sympa, elle parle beaucoup. » Je ris un peu, légèrement mal à l’aise sans savoir trop pourquoi. « Et toi, tu vis toujours dans n… l’appart que t’avais avant ? » J’ai failli dire notre appart’, ça a été le cas un temps même si ça a toujours été le sien sur les papiers.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
thunder in my heart, in my head - elia#2
Jeu 14 Fév - 19:16
elia#2
with Eliot & Sofia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Que de douleurs, que de problèmes, alors que la phrase est dite. Les mains d’Eliot, aussi parfaites qu’avant. Sofia ne put s’empêcher de parler, et dans son esprit, c’était la pluie. La pluie, qui, fort heureusement, n’arriverait pas jusqu’à ses yeux. Mais il y avait cette nostalgie, cette envie, même si elle ne le pouvait pas, de la toucher, de la prendre dans ses bras, de l’embrasser. Depuis ce baiser, il y avait tout cela qui trottait dans la tête de l’Italienne, en plus de la haine, qui s’effaçait lentement, de la tristesse, et de la souffrance. Emotionnelle. L’idée même d’avoir été une cage existait encore dans ses pensées, depuis le premier jour de ce chantier devenu infernal, non pas physiquement, mais parce que cette femme, celle qui avait tout pouvoir sur la Florentine, la côtoyait chaque jour. Et c’était si difficile. SI difficile de faire la part des choses.

Mais là. Là, c’était une idée tout autre qui passait au travers de Sofia. L’idée qu’Eliot se retrouve avec une autre. L’idée que son corps, ce corps qu’elle avait tant caressé, qu’elle avait chéri, qu’elle avait embrassé, qu’elle avait aimé, et qu’elle aimait encore, se retrouve dans les bras d’une autre. Depuis la trahison, sans doute aurait-elle dû se faire à cette idée, mais plutôt que de s’y faire, elle n’y pensait pas. Parce que c’était de la colère, pire, de la rage qui s’écoulait de ses yeux lorsqu’elle imaginait « son » Eliot avec une autre.
Sauf que voilà où résidait le problème. Ce n’était plus « son » Eliot, désormais. Et quand bien même ce serait le cas, le corps de la Donovan lui appartenait tout aussi bien que son propre corps lui appartenait. Il n’y avait jamais eu de problèmes pour cela. Juste… Cette notion de fidélité. Celle qui était si chère à Sofia, et si peu chère à Eliot. C’était ça, le vrai souci. Sofia avait compris, le jour où elle l’avait vue avec l’autre, et l’avait retrouvé lorsqu’Eliot lui avait dit être enfermée dans un couple. Entre elles deux, la fidélité n’avait pas la même importance.
Et c’était ce qui brisait le cœur de l’Italienne.

Et, pire que tout. L’idée qu’Eliot puisse en aimer une autre comme elle avait aimé Sofia lui faisait mal. Terriblement mal. Cette simple pensée qu’elle ne deviendrait « qu’une parmi », cette simple idée qu’elle aurait perdu le cœur qu’elle chérissait tant, qu’elle repoussait tant, la faisait presque souffrir le martyr. Dans son esprit.
Voilà pourquoi lorsqu’elle entendit le « non » de son ex, une sorte de soulagement malsain se glissa sous la tonne de ses émotions qui s’entrechoquaient en elle. Elle écouta la suite, s’étonnant de savoir qu’Eliot vivait au x crochets d’une quinquagénaire « parlant beaucoup ». Un petit gloussement se fit entendre, et l’Italienne répondit « Parle beaucoup » ? C’est-à-dire ? Cela l’amusait de savoir son ex « coincée » avec une telle personne, qui, d’après ses dires, étaient très gentille. Elle devait en avoir, de la chance, cette femme. Parce que malgré tout ce que la Lorenzini ressentait pour Eliot – et contre Eliot –, elle savait que son ex était une bonne personne, et qu’elle ferait tout pour aider cette prof. Je… elle cherchait ses mots. Voulant ajouter quelque chose qui lui pesait sur le cœur. Je suis contente que tu aies trouvé un endroit où… où dormir… Je… Je t’avoue que je me serais sentie mal si tu peinais à trouver un logement parce que je t’ai foutue à la porte. Doucement, c’était la pluie qui revenait en son cœur. Et qui montait doucement à ses yeux. Pas de larmes, non. Pas encore. Mais repenser à cette fois où celle qu’elle aimait lui avait déchiré le palpitant n’avait rien de joyeux. C’était toujours une douleur vive. Comme une plaie ouverte. Une plaie ouverte, qui, à chaque pensée s’en référant, se retrouvée salée, se retrouvait écartée, se retrouvait douloureusement frappée de plein fouet.
Et peut-être fut-ce parce qu’elle parla de cette porte que son ex lui parla en retour de leur ancien appartement. Oui. « Leur ». Parce que c’était ainsi que Sofia le voyait. Et c’était pour cela, parce que tous les souvenirs résidaient dedans, qu’elle avait déménagé. Qu’elle avait quitté ce cocon auparavant empli d’amour, désormais empli de chagrin. Non… laissa-t-elle échappé en un souffle triste. Un soupir qui semblait dévasté. Je ne pouvais pas… Rester là où toi et… et elle avez… Là, ses mirettes se mouillaient, sans que les larmes ne sortent. Elle ne les laissait pas couler. Elle ne les laissait absolument pas tâcher ses joues. Ce ne seraient que des yeux mouillés. Rien d’autre. D’ailleurs… J’ai encore des affaires à toi… C’était dur. Tellement tellement dur. Je n’ai pas pu me résoudre à… à les jeter ? à les revendre ? à les lui rendre ? Qui savait ? Par contre, n’espère pas retrouver le canapé. Il n’a pas survécu. Etait-ce de la colère ? Une façon d’empêcher les larmes de tomber par de l’humour ? Ou juste du mépris pour cette trahison ? Sans doute un peu des trois.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Eliot Donovan
Eliot Donovan
Eliot Donovan
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t1473-eliot-o-beautiful-trauma
thunder in my heart, in my head - elia#2 261608d9026ab92f18960543128b0b212c84924a

• âge : 34
• pronom : she/her
• côté ♥ : ellen a fini par prendre toute la place, et c'est encore bizarre...
• orientation : gay af
• occupation : nouvellement gérante du bar lesbien LE PLANET
• avatar : kristen stewart
• crédits : alcaline (ava)
• messages : 286
• date de naissance : 10/02/1990
Eliot Donovan
thunder in my heart, in my head - elia#2
Mar 19 Fév - 8:56
Je ne devrais pas être heureuse d’entendre qu’elle n’avait rien de prévu ce soir. Nous ne sommes plus un couple, je l’ai blessée, plus que ça encore je l’ai même brisée, et je me sens coupable d’être rassurée qu’elle n’ait rien de vraiment prévu. Ça ne dit pas qu’elle n’a pas à nouveau quelqu’un dans sa vie, mais c’est un premier indice. Lorsque la question me revient, je parle d’Ellen, avoue à mon ex que je vis sous le même toit qu’une quinqua sympathique et bavarde. En réalité, Ellen est plus que ça, mais je n’ai aucune envie d’en discuter avec Sofia. J’aurai peur qu’elle imagine que je vis quelque chose, une histoire ou je sais pas quoi avec cette femme plus âgée. Ce n’est pas le cas. Pas pour le moment en tout cas, et ce n’est pas prévu. Surtout qu’Ellen n’a toujours connu que les hommes. Pas que je n’ai jamais réussi à faire plier des femmes hétéros mais… ce n’est pas le propos. « Parle beaucoup ? C’est-à-dire ? » Je souris un peu et hausse les épaules. « C’est une prof quoi, elle a beaucoup de choses à dire, à raconter. Au moins j’ai pas de quoi m’ennuyer. » Moi qui ne suis pas vraiment bavarde, j’apprécie pourtant beaucoup mes discussions avec la rouquine. « Je suis contente que tu aies trouvé un endroit où… où dormir… Je… Je t’avoue que je me serais sentie mal si tu peinais à trouver un logement parce que je t’ai foutue à la porte. » Je suis pas sûre qu’elle se serait sentie vraiment mal. Parce qu’en soi, j’suis restée quelques semaines sans toit au dessus de ma tête, à dormir à droite à gauche, draguer des filles sans grand plaisir juste pour dormir chez elles, et partir au petit matin avant qu’elles se réveillent. J’ai franchement galéré, mais jamais j’en ai voulu à Sofia, parce qu’elle a fait ce qu’il y avait de mieux à faire. Qui aurait voulu garder sous son toit quelqu’un d’aussi instable que moi ? Je hausse finalement les épaules. « T’en fais pas pour moi. J’ai toujours su rebondir. » Je serai pas là autrement. Finalement, je lui demande si elle vit toujours dans l’appartement dans lequel on a vécu toutes les deux. « Non… Je ne pouvais pas… Rester là où toi et… et elle avez… » Je serre un peu les mâchoires en voyant son regard se brouiller sous cette couche de larmes qui ne cherche qu’à se dissiper sur ses joues. Fait chier. Je voulais pas ça. Je crois que j’ai assez culpabilisé. « Je comprends… » Bizarrement, j’ai plus très faim d’un coup, et je repose le morceau de pizza même pas terminé. « D’ailleurs… J’ai encore des affaires à toi… Je n’ai pas pu me résoudre à… » Les foutre en l’air. Oui. J’imagine. « Je t’en aurai pas voulu. » Je ne tiens pas au matériel, je ne tiens à rien d’ailleurs si on fait le tour. Sans attaches, jusqu’au bout des ongles. « Par contre, n’espère pas retrouver le canapé. Il n’a pas survécu. » Je suis un peu surprise de la manière dont elle dit ça, si la rancoeur avait une odeur, je vous assure que ça sentirait très mauvais là. Je soupire un peu, baissant les yeux, penaude, glissant une main nerveuse dans ma nuque incroyablement tendue. « Ouais… enfin c’est pas comme si j’avais un attachement particulier à ce truc. » Je m’enfonce là. Putain Eliot ferme ta gueule merde. Je souffle un peu, la discussion est en train de foirer sévère. « Bon, bah j’espère que t’es bien dans ton nouvel appart alors… » Je sais même plus quoi dire, j’me sens juste super mal. J’aime pas cette sensation.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
thunder in my heart, in my head - elia#2
Jeu 21 Fév - 13:13
elia#2
with Eliot & Sofia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les souvenirs… Cette conversation virait bien trop aisément aux souvenirs de leur vie passée, et si cela aurait pu plaire, de ressasser les bons, les mauvais semblaient se frayer un chemin au fil des paroles d’Eliot, alors qu’elle lui demandait si elle vivait toujours dans leur appartement. Bon sang, pourquoi avait-il fallu qu’elle pose la question ? Pourquoi avait-il fallu qu’elle fasse remonter les pires souvenirs. Sofia n’aimait pas cela. N’aimait pas cette question, qui lui serrait le cœur. Elle aurait préféré continuer à parler de la quinquagénaire sympathique, par exemple. Lorsqu’Eliot lui avait dit qu’elle ne s’ennuyait pas avec elle, vu sa capacité à parler et parler, Sofia avait rajouté un Pas le temps de t’ennuyer, non, j’imagine. avec un petit sourire. Cela lui avait fait plaisir de savoir que son ex n’était pas mal logée. Même si lorsqu’elle lui avait avouée qu’elle se serait sentie mal, ce n’était qu’une demi-vérité, car elle ne savait pas ce qu’elle aurait réellement pensé si Eliot s’était retrouvée à la rue. Probablement un mélange de satisfaction de voir le karma s’abattre sur elle, et de tristesse, qui l’aurait peut-être même poussée à l’accepter à nouveau, juste pour ne pas être responsable. Mais bon. En elle, résidait effectivement cette peine, cette tristesse d’avoir dû pousser Eliot hors de chez elle. Parce que cela avait aussi été chez Eliot.
Elle avait laissé un maigre sourire venir appuyer la phrase de son ex, qui lui disait qu’elle rebondissait toujours. Et bon sang, ce qu’elle aurait aimé qu’Eliot reparte sur sa nouvelle vie, sur son nouveau logement, sur ce qui lui arrivait… Parce que si le fait de l’entendre ainsi être heureuse mettait un peu de baume au cœur de la Florentine, parler de ces souvenirs aussi douloureux qu’horribles, ne pouvait être qu’une façon de plus de lui déchirer le cœur. Pourquoi Eliot lui avait-elle parlé de leur ancien appartement ? Pourquoi lui faisait-elle cela ? Pourquoi appuyer sur la plaie ? Pourquoi l’écarter davantage ?
Sofia se doutait bien – ou du moins, l’espérait – que son ex ne faisait pas cela par plaisir malsain. Mais parler d’elle, d’elles, et de leur ancienne vie, était la chose la plus difficile, présentement, dans la vie de l’Italienne. Parce que gérer ce passé n’avait rien de plaisant, n’avait rien de facile. Comment aurait-il pu en être autrement ? Comment aurait-elle pu aborder ce passé heureux, qui s’était fini dramatiquement, autrement ?

Alors oui, des larmes semblaient s’accumuler dans ses yeux, sans qu’elles ne coulent, alors qu’elle révélait à Eliot qu’elle avait quitté le lieu de sa trahison, le lieu qui les avait abritées, toutes les deux, le foyer, qu’elles avaient choyé, qu’elles avaient aimé.
Alors qu’elle lui parlait de ces affaires qu’elle avait encore, sans avoir pu s’en débarrassées. Eliot lui assura qu’elle ne lui en aurait pas voulu, mais Sofia ne put se retenir de dire Ce n’est pas ça ! comme un mécanisme de défense. Non, ce n’était pas le problème. Qu’Eliot lui en veuille ou non, elle n’avait pas pu se débarrasser de ses affaires, pour une autre raison. Tout simplement parce que son cœur battait encore pour la Donovan. Parce que regarder ces affaires avait beau lui faire mal, cela la rassurait aussi. Comme une empreinte de leur vie commune. Comme un moyen de sentir, toujours, la présence d’Eliot avec elle. Que tu m’en veuilles ou non n’est pas le problème… Elle avait toujours apprécié ce trait de la Donovan. Cette façon qu’elle avait d’autant se détacher du matériel. Elle n’était pas superficielle, et cela lui avait beaucoup plu. Une des qualités que l’Italienne avait toujours su aimer chez sa belle… Son ancienne belle. Mais là, étrangement, c’était l’inverse. Elle aurait préféré qu’Eliot la retienne de les jeter, de les vendre, ou de les brûler. Elle aurait préféré savoir que l’empreinte qu’elle s’imaginait, sur ces affaires, sur leur vie, était importante. Même si tu me l’avais demandée, je n’aurais pas pu m’en… séparer… c’était prononcé dans un souffle. Sofia n’était même pas sûre d’avoir dit cela. Elle pensait l’avoir pensé, alors qu’elle se rappelait ces nuits où elle n’avait pu dormir, où elle s’était rendue dans la fameuse pièce « Eliot » pour revoir ces affaires, pour revoir l’un de ses sweatshirts, qu’elle aimait voir sur ses épaules, pour revoir l’un de ses pantalons, qu’elle avait alors caressé. La marque de l’amour. EN son cœur. N’était pas éteinte. Elle l’aimait, cette femme. Elle la détestait peut-être tout autant, mais elle ne pouvait étouffer son amour, et ces nuits là, seule cette pièce pouvait, étrangement, lui caresser le cœur, pour l’aider à se reposer. Elle avait même parfois, dans les pires cas, pris l’une des affaires, une veste, qu’elle avait gardée avec elle. Etait-ce idiot ? Etait-ce malsain ? Etait-ce à proscrire ? Sans doute. Mais elle n’avait jamais pu se libérer de ces affaires. Elle n’avait jamais pu s’en débarrasser. Elle n’avait jamais pu… Parce que c’était tout ce qui lui restait d’Eliot. Et surtout, parce que les vêtements n’allaient pas la trahir, eux, au moins.

Et alors que les souvenirs se faisaient plus douloureux, l’Italienne avait ressenti le besoin de plaisanter. Un humour noir, empli de rancœur. Sur ce canapé, qu’elle avait assassiné à coup de couteaux, la rage dans ses dents, la fureur dans ses gestes. Le canapé qui avait marqué la fin de leur relation, la fin de sa confiance, et le déchirement de sa vie. Eliot rétorqua qu’elle ne tenait pas vraiment à ce canapé, mais cela ne fit qu’allumer une petite flamme de plus dans le regard de Sofia. Vraiment ? Etait-ce si grave ? Elle ne le savait pas. Elle ne savait pas si cela la rassurait, ou la peinait, de savoir qu’Eliot ne tenait pas à ce meuble perdu. Sûrement un peu des deux… Parce que ce qui la peinait était que ce canapé avait accueilli, bien avant la trahison, de bons moments entre l’Italienne et son ex. Mais ce qui la rassurait, était que cette femme nue qu’elle avait retrouvée dans les bras de sa chérie n’avait peut-être pas d’importance. Une maigre consolation.
Eliot termina par lui demander si elle se sentait bien dans son nouvel appartement. Moui. C’était surtout vide. C’était surtout tellement vide. Il manquait la présence humaine, la chaleur d’un amour. Il manquait Eliot, en fait. Même si Sofia n’allait certainement pas le dire. Elle posa sa part de pizza – étrangement, la faim n’était plus au rendez-vous, pour ces deux femmes qui se retrouvaient empêtrées dans une conversation trop difficile –, avant de dire Je n’y suis pas si souvent que ça… Mais on va dire que… oui, c’est… ce n’est pas le nôtre… Mais il a son charme… Pourquoi cela semblait-il si difficile à dire ? Elle n’en savait rien, mais continua D’ailleurs… Elle n’était pas sûre de réellement vouloir ce qu’elle allait proposer. Si tu veux venir récupérer tes affaires… Non, elle ne voulait pas. Mais la décence voulait qu’elle demande. Surtout après lui en avoir parlé. Mais bon sang, ce qu’elle se détestait, en ce moment. Parce que la veste qui lui tenait chaud, par moment, le sweatshirt qu’elle aimait regarder, parfois, le pantalon, qu’elle aimait toucher, de temps en temps, elle ne voulait pas les quitter. Ce n’était absolument pas sain, pour son cœur, de garder les souvenirs d’une relation brisée, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Parce que les rendre signifiait un pas de plus vers cet avenir sans Eliot. Vers cette page tournée… Sauf qu’en ce moment précis, elle n’était vraiment pas sûre de vouloir tourner la page.
C’était trop compliqué.
Pourquoi avait-elle dit cela ?
C’était tellement dur…

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Eliot Donovan
Eliot Donovan
Eliot Donovan
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t1473-eliot-o-beautiful-trauma
thunder in my heart, in my head - elia#2 261608d9026ab92f18960543128b0b212c84924a

• âge : 34
• pronom : she/her
• côté ♥ : ellen a fini par prendre toute la place, et c'est encore bizarre...
• orientation : gay af
• occupation : nouvellement gérante du bar lesbien LE PLANET
• avatar : kristen stewart
• crédits : alcaline (ava)
• messages : 286
• date de naissance : 10/02/1990
Eliot Donovan
thunder in my heart, in my head - elia#2
Lun 18 Mar - 19:45
La discussion commence à être sacrément tendue, en même temps, comment en être autrement quand on se retrouve dans une situation comme la nôtre ? Je l’ai trompée, elle m’a larguée - ce qui est complètement compréhensible - et nous voilà aujourd’hui en train d’essayer d’agir normalement comme deux personnes civilisées. Le souci, c’est qu’en dessous de cette façade qu’on essaie de se donner, il y a encore de l’amour, aussi étrange cela peut-il paraître, mais il y a aussi et surtout de l’amertume, encore de la colère, de la peine à cause de la trahison que j’ai pu lui faire. Je ne peux pas dire que je regrette réellement, pas mon geste en tout cas, parce que ça aurait fini par arriver un jour ou un autre. Malgré les sentiments que j’avais pour elle, je ne me sentais pas à ma place dans cette vie, et c’était inévitable. Ce que je regrette par contre, c’est d’avoir fait les choses à l’envers, de ne pas lui avoir parlé, ne pas m’être confiée sur ce point là, et d’avoir commis une erreur qui l’a blessée plus encore que si je lui avais dit que je ne me sentais pas à ma place. « Ce n’est pas ça ! Que tu m’en veuilles ou non n’est pas le problème… Même si tu me l’avais demandée, je n’aurais pas pu m’en… séparer… »Il ne faut pas être sorti d’une école d’ingénieur pour comprendre ce que la belle italienne essaie de dire. Elle n’a pas l’air de vouloir tirer un trait sur notre histoire, pas totalement en tout cas. J’ignore la manière dont je dois réagir à vrai dire, je ne veux lui donner aucun espoir, et il y a pourtant toujours cette culpabilité en moi qui peine à s’estomper. Mais voilà que la carapace de l’italienne se remet en place, et la plaisanterie qu’elle fait passer comme tel - mais qui n’en est pas une - me fait mal au coeur. Reparler de tout ça, de mon erreur, me foutre le nez dans ma merde, ça me blesse, mais c’est légitime venant d’elle, je crois. J’essaie de répondre avec un peu plus de légèreté, mais c’est difficile. Passer à autre chose. Vite. Cette conversation est totalement décousue et devenue même fortement désagréable. Pour moi en tout cas. « Je n’y suis pas si souvent que ça… Mais on va dire que… oui, c’est… ce n’est pas le nôtre… Mais il a son charme… » C’est vrai qu’on avait réussi à rendre l’appartement qu’on partageait vraiment vivant, et plein d’amour. Une boule vient se nicher dans ma gorge, alors que la brunette me propose de venir récupérer mes affaires. Je me contente d’un léger hochement de tête, les mains dans mes poche et cette nonchalance habituelle. « Si tu veux oui, si ça t’encombre, je passerai les chercher. Quand tu seras dispo. » Peut-être qu’elle attend de moi que je sois plus démonstrative ? J’avais appris à l’être à son contact, un peu, un peu plus qu’aujourd’hui en tout cas. « Tu me donneras ton adresse ? »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
thunder in my heart, in my head - elia#2
Mer 20 Mar - 3:29
elia#2
with Eliot & Sofia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Elle aurait dû se taire. Bon sang, elle aurait dû la fermer, elle n’aurait jamais dû proposer cela, elle n’aurait jamais dû en parler. Tout simplement. Elle avait été prise dans cet étau, dans ces sentiments contradictoires qui lui en voulaient apparemment puisqu’elle était incapable de savoir si elle l’aimait ou la détestait, si elle la voulait ou non, si elle l’acceptait ou non. Elle faisait son possible pour paraître normal, mais c’était un vrai capharnaüm dans son esprit, une vraie boîte de pandore, avec tous les mots possibles, avec tous les maux possibles.
Elle repensa à ce qu’elle avait dit. A ce dont elles venaient de parler, avant qu’Eliot ne l’achève en acceptant de venir récupérer ses affaires. Elle repensa à cette vérité flagrante qu’elle enfouissait généralement sous un matelas dans ses pensées, à propos des affaires d’Eliot, à propos de ce qu’elles représentaient pour elle. Elle n’avait pas menti, elle avait dit tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle avait juste camouflé un peu la réalité pour ne pas sembler étrange. Mais elle avait été honnête avec cette femme, avec son Eliot, qu’elle aimait plus que tout, qui l’enrageait plus que tout. Elle avait été honnête avec la Donovan, tout comme elle l’avait été avec le baiser de l’autre jour. Parce qu’erreur ou non – définitivement oui –, ce baiser reflétait les sentiments de Sofia pour Eliot. Une partie, tout du moins.
C’était une vraie dualité. De quoi faire mal à la tête de la Florentine, qui finit par dire Oh, elles ne m’encombrent pas. Elles sont bien au chaud dans une pièce… Elle tentait de se rattraper. Elle tentait d’empêcher la frayeur de les perdre. Elle tentait d’empêcher cette page de se tourner. Quitte à se faire mal au passage, elle en avait besoin. Elle se savait incapable de continuer, elle se sentait incapable d’avancer. Elle se sentait prisonnière de ses sentiments. Et bien qu’elle tentait parfois de les noyer sous une nuit acceptée, après une soirée à boire, elle ne pouvait pas y échapper. Ses sentiments tambourinaient dans sa tête, tambourinaient contre son crâne, se faufilaient vicieusement dans son corps, dans ses veines, dans sa chair. Ses sentiments l’attaquaient de toutes parts. Elle était coincée. Elle était totalement perdue, et son seul souhait était de revenir en arrière. De revenir en arrière, avant la trahison, avant de perdre sa foi en Eliot. Ou alors de revenir plus loin, avant Eliot, pour éviter de souffrir…
Pour éviter d’en arriver là.
Elle en rêvait, parfois. Elle en rêvait, de cette vie sans Eliot, de cette vie sans emmerdes, de cette vie qu’elle aurait pu avoir. Mais à chaque fois, un problème survenait. Elle n’était pas heureuse. Elle le savait. Elle n’aurait pas été heureuse, sans Eliot. Elle aurait perdu tous les petits moments de bonheurs qui s’étaient installés, toute la joie qui les avait conquises lors de ces soirées, lors de ces sorties… Elle n’aurait pas pu concevoir un tel cocon, dans leur ancien appartement.
Et ça, elle ne l’acceptait pas. Elle ne l’accepterait jamais. Elle aimait Eliot, et chacun des bons souvenirs qu’elle avait avec elle était précieux…
Tu peux… venir quand tu veux. dit-elle tout bas, avant de rajouter Pour les récupérer, je veux dire. Enfin. Si tu le veux. Je veux dire… Elle s’embrouillait, incapable de se contrôler face à la Donovan. Comme toujours. Elle était perdue entre ce que sa raison lui dictait, à savoir rendre les affaires, et ce que son cœur lui demandait, à savoir les garder.

Et alors qu’Eliot lui demandait sa nouvelle adresse, du coup, pour pouvoir, justement, passer récupérer ses affaires, le cœur de Sofia se serra un peu plus, tandis qu’elle lui disait Oui… J’habite à Little Tokyo maintenant… Elle avait changé de quartier, évidemment. A quoi bon déménager si c’était pour se retrouver à cinq minutes de son ancien appartement ? De leur ancien appartement ? Non, elle avait dû s’éloigner. Elle avait dû tenter de laisser les souvenirs au plus loin. Elle avait visiblement échoué pour cette partie là.
Au 124. rajouta-t-elle en baissant finalement un instant les yeux. Il fallait dire que, d’une certaine manière, elle regrettait quand même leur ancien nid douillet…
Elle regrettait bien trop de choses.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
thunder in my heart, in my head - elia#2
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+